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Bonjour à tous, et bienvenue à la réunion 10 du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes. Nous nous réunissons aujourd'hui pendant deux heures pour entendre les témoignages de témoins dans le cadre de notre étude sur les effectifs du secteur de la santé au Canada.
Avant de présenter les témoins d'aujourd'hui, j'ai quelques rappels habituels à faire sur les réunions hybrides. À vrai dire, je crois que nous pouvons nous passer des rappels parce que tous les membres sont présents, et les témoins qui comparaissent virtuellement n'en sont pas à leur première fois. Par souci de concision, nous allons tout de suite passer à nos témoins.
Nous accueillons le ministre de la Santé, l'honorable Jean-Yves Duclos et la ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé, l'honorable Carolyn Bennett.
En ligne, nous avons parmi nous Sylvie Lapointe, la vice-présidente des Politiques et programmes à l'Agence canadienne d'inspection des aliments; Michael J. Strong, le président des Instituts de recherche en santé du Canada; Stephen Lucas, sous-ministre au ministère de la Santé; et, de l'Agence de la santé publique du Canada, Harpreet S. Kochhar, le président, et la Dre Theresa Tam, l'administratrice en chef de la santé publique.
Merci de prendre le temps de comparaître devant nous aujourd'hui.
Nous allons débuter par les déclarations liminaires de chacun des ministres en commençant par le ministre Duclos.
[Français]
Bienvenue au Comité, monsieur le ministre. Vous avez la parole pour cinq minutes.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie de nous donner l'occasion de nous adresser à vous aujourd'hui au sujet du budget principal des dépenses du portefeuille de la santé. Comme vous l'avez dit, je suis accompagné par mon honorable collègue Mme Carolyn Bennett, ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé. De plus, nous sommes accompagnés virtuellement par Stephen Lucas, sous-ministre de Santé Canada; par la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada; par le Dr Harpreet S. Kochhar, président de l'Agence de la santé publique du Canada; par Sylvie Lapointe, vice-présidente des Politiques et programmes de l'Agence canadienne d'inspection des aliments; et par le Dr Micheal J. Strong, président des Instituts de recherche en santé du Canada.
Permettez-moi tout d'abord de dire très brièvement quelques mots sur la situation actuelle concernant la COVID‑19.
Partout au pays, les perspectives relatives à cette pandémie s'améliorent. Les taux d'infection ont atteint un sommet dans de nombreuses régions du pays, suivi d'une lente diminution des taux d'hospitalisation.
Après avoir suivi pendant près de deux ans les mesures individuelles de santé publique, les Canadiennes et les Canadiens savent quoi faire pour assurer leur sécurité et celle des autres.
Maintenant, alors que les diverses administrations au pays adaptent leurs mesures et restrictions en matière de santé publique en fonction de leur situation respective, nous nous dirigeons collectivement vers une gestion plus durable du virus.
[Traduction]
Aujourd'hui, je suis ici pour vous parler du plan d'attribution des ressources pour le portefeuille de la Santé.
Comme vous le savez, nous avons déposé le Budget supplémentaire des dépenses (C) le 19 février, pour lequel nous demandons l'approbation du Parlement pour la somme de 7,1 milliards de dollars de nouvelles dépenses. Le maintien de la santé et de la sécurité de la population canadienne constitue la priorité absolue du portefeuille de la Santé, et ce budget supplémentaire cerne des mesures clés pour réaliser cet objectif. Ces mesures comprennent l'approvisionnement en tests rapides et en produits thérapeutiques, du financement pour lutter contre le racisme envers les Autochtones dans les soins de santé, du financement pour appuyer les soins de longue durée, et la progression du régime d'assurance-médicaments à l'Île‑du‑Prince-Édouard, en plus de nombreux autres investissements d'importance.
Il me fera plaisir de répondre à toute question au sujet de ces dépenses plus tard cet après-midi.
J'aimerais me concentrer sur le budget principal pour l'exercice 2022‑2023 et attirer votre attention sur ce dernier. Au total, nous demandons 14,47 milliards de dollars pour le portefeuille de la Santé, qui comprend Santé Canada, l'Agence de la santé publique du Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés.
[Français]
Je commencerai par donner un aperçu des plans de Santé Canada.
Le Budget principal des dépenses 2022‑2023 réaffirme l'importance qu'accorde Santé Canada à la prestation de services cruciaux pour la population canadienne, y compris le soutien aux soins de longue durée, l'amélioration de l'accès aux soins palliatifs et l'accès sécuritaire à l'aide médicale à mourir.
Pour atteindre ces objectifs et bien d'autres, Santé Canada demande un total de 3,88 milliards de dollars.
Comme vous le savez, la pandémie de la COVID‑19 a aussi exacerbé les problèmes actuels de santé mentale et de consommation de substances au pays. Ma collègue la Dre Carolyn Bennett vous donnera sous peu des détails sur les investissements qui permettront de relever ces défis.
[Traduction]
Le Budget principal des dépenses de l'Agence de la santé publique du Canada pour 2022‑2023 propose un budget total de 8,49 milliards de dollars. Les dépenses proposées permettront à l'ASPC d'avoir les ressources nécessaires pour continuer à s'acquitter de son mandat qui consiste à protéger la santé de la population canadienne pendant la pandémie, notamment pour l'approvisionnement en vaccins de rappel et en produits thérapeutiques et pour la poursuite par l'ASPC des mesures d'intervention et de rétablissement liées à la pandémie.
L'Agence canadienne d'inspection des aliments protège les Canadiennes et les Canadiens contre les risques en matière de salubrité des aliments, appuie la chaîne d'approvisionnement alimentaire et protège la santé et la sécurité des personnes qui travaillent dans la fabrication et la distribution des aliments.
L'ACIA propose une augmentation nette de 52,1 millions de dollars de son budget dans le cadre du Budget principal des dépenses 2022‑2023.
Ce budget comprend du financement pour trois choses: premièrement, maintenir la présence quotidienne d'inspecteurs dans les établissements de transformation de la viande agréés par le gouvernement canadien; deuxièmement, maintenir et renforcer davantage les mesures de salubrité des aliments; troisièmement, lutter contre la résistance aux antimicrobiens.
Alors que nous apprenons à vivre avec la COVID‑19, il est plus important que jamais d'investir dans la santé et la recherche médicale.
Les dépenses proposées par les Instituts de recherche en santé du Canada pour 2022‑2023 s'élèvent à 1,242 milliards de dollars. Ces investissements aideront à fournir les données probantes nécessaires pour prendre de meilleures décisions en matière de soins de santé, et ce, pendant et après la pandémie.
En conclusion, monsieur le président, les investissements que j'ai décrits aujourd'hui aideront le portefeuille de la Santé à s'acquitter de son mandat qui consiste à maintenir et à améliorer la santé des membres de la population canadienne. Nos engagements, tels qu'énoncés dans nos budgets de dépenses et nos plans ministériels, reflètent nos priorités les plus pressantes en matière de santé. Ils montrent les mesures que nous prenons et donnent aux Canadiennes et aux Canadiens l'assurance que nous continuerons de protéger et d'améliorer le système de santé.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de présenter mes observations. Je me ferai un plaisir de répondre aux questions du Comité après la présentation de Mme Bennett.
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Je vous remercie de m'offrir aujourd'hui l'occasion de m'adresser au Comité pour la première fois en tant que ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé. Je suis ici en compagnie de mon collègue Jean‑Yves Duclos.
Tout d'abord, je tiens à reconnaître que la rencontre d'aujourd'hui a lieu sur le territoire traditionnel du peuple algonquin.
[Traduction]
J'ai le plaisir de vous faire part de nos plans de ressourcement pour 2022‑2023.
Nous savons tous que la COVID‑19 et les mesures de protection de la santé publique qui en découlent continuent d'avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale des personnes et des familles de partout au pays. Il n'est pas étonnant que bon nombre de personnes signalent une augmentation du stress, de l'anxiété, de la dépression et de la solitude. La pandémie a également entraîné un approvisionnement en drogues illégales encore plus dangereux et incertain, provoquant une augmentation importante du nombre de décès par surdose.
Notre gouvernement s'engage à être là pour les Canadiens, particulièrement en ces temps exceptionnellement difficiles.
À titre de première ministre de la Santé mentale et des Dépendances du gouvernement du Canada, j'ai comme mandat de veiller à prendre des mesures pour faire en sorte que les soins de santé mentale soient considérés comme un élément à part entière de notre système de soins de santé universel. Je travaille en collaboration avec les provinces et les territoires, les experts, les dirigeants des communautés et les personnes ayant vécu ou vivant une expérience pertinente pour élaborer et mettre en œuvre un plan global et fondé sur des données probantes en matière de santé mentale pour les Canadiens.
Au début de la pandémie, nous avons lancé Espace mieux-être Canada, un portail en ligne qui offre gratuitement des services et des ressources en matière de santé mentale et de consommation de substances aux personnes dans le besoin 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, partout au Canada, y compris des services de consultation individuelle. En janvier, l'accès numérique à cette plateforme a été amélioré grâce à une application associée appelée Mieux-être pour veiller à ce que tous les Canadiens et toutes les Canadiennes aient accès aux services en matière de santé mentale et de consommation de substances dont ils ont besoin, peu importe où ils vivent.
La semaine dernière, j'ai annoncé que nous irons également de l'avant en partenariat avec le Conseil canadien des normes, ainsi qu'avec d'autres intervenants et partenaires, pour élaborer des normes nationales visant à répondre aux besoins des Canadiens et des Canadiennes en matière de santé mentale et de consommation de substances. Ce travail sur les normes nationales est rendu possible grâce à un investissement de 45 millions de dollars prévu dans le budget de 2021. Nous nous engageons à nous assurer que tous les Canadiens et les Canadiennes ont accès à des services de grande qualité, sûrs et équitables en matière de santé mentale et de consommation de substances.
Nous sommes de tout coeur avec les proches et les communautés des personnes que nous avons perdues à cause de l'aggravation de l'approvisionnement en drogues toxiques et de la crise des surdoses d'opioïdes. Nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires provinciaux, territoriaux et municipaux — ainsi qu'avec d'autres intervenants clés comme la remarquable organisation Moms Stop the Harm — avec plus de 700 millions de dollars pour réduire les méfaits, sauver des vies et offrir aux personnes les services de soutien fondés sur des données probantes dont elles ont besoin.
Nous savons que l'accès à un approvisionnement plus sûr en médicaments est essentiel pour aider à prévenir les surdoses et que l'approvisionnement plus sûr est un élément fondamental de notre approche globale pour résoudre cette crise. Nous avons investi plus de 60 millions de dollars pour élargir l'accès à un approvisionnement réglementé en opioïdes d'ordonnance et nous sommes déterminés à en faire davantage. Nous sommes également convaincus qu'il s'agit d'un enjeu de santé, et nous nous efforçons de détourner les personnes qui consomment des drogues du système de justice pénale pour les orienter vers des relations de soutien et de confiance dans les services sociaux et de santé. Notre gouvernement utilisera tous les outils à sa disposition pour mettre fin à cette crise nationale de santé publique.
Notre engagement à l'égard de ces priorités et d'autres priorités importantes se reflète dans le budget principal et le budget supplémentaire (C) du portefeuille de la Santé, dont nous sommes ici pour vous parler aujourd'hui. Ce budget comprend 82,4 millions de dollars à la demande de l'Agence de la santé publique du Canada pour appuyer la santé mentale des personnes les plus touchées par la COVID‑19 et 14,3 millions de dollars à la demande de Santé Canada pour la Commission de la santé mentale du Canada. Santé Canada demande également 65,1 millions de dollars de plus pour son travail visant à remédier à la crise des surdoses d'opioïdes. De plus, les Instituts de recherche en santé du Canada demandent 2,25 millions de dollars pour deux possibilités de financement dans le cadre du programme de subventions Catalyseur afin d'appuyer l'élaboration de normes nationales en matière de santé mentale et de consommation de substances.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de discuter de mon nouveau mandat et du budget des dépenses du portefeuille de la Santé, et je me ferai un plaisir de développer mes propos en répondant à vos questions pertinentes.
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D'accord. Je vous remercie de votre réponse, docteure Tam. Il ne me reste plus beaucoup de temps.
Par l'entremise de la présidence, je m'adresserai à la Dre Tam et au ministre de la Santé. Ce que je tente de dire, c'est que nous comprenons que la situation évolue, mais les médecins spécialistes de 10 provinces se sont entendus pour dire que la situation épidémiologique au Canada — en se basant sur le taux d'occupation des hôpitaux, les rapports de surveillance des eaux usées, le taux de positivité des tests et les cas répertoriés quotidiennement — permettait de lever presque toutes leurs restrictions et leurs obligations en matière de vaccins et de masques. Toutes ces restrictions seront levées dans les 40 prochains jours. Nous connaissons l'objectif.
Ma question s'adresse au ministre de la Santé: quel sera l'objectif? Si l'on parle du taux d'occupation dans les hôpitaux et que la situation évolue, les restrictions seront levées une fois le taux redescendu à 95 %, soit le niveau prépandémique, et si le taux dépasse les 105 %, les restrictions seront à nouveau imposées. C'est bien de cela qu'il s'agit?
Nous cherchons à savoir quelle est la cible, monsieur le président.
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Je vous remercie pour cette question.
Il s'agit de 45 millions de dollars provenant du budget de l'année dernière. Le Conseil canadien des normes n'établit pas les normes. Il travaille avec les meilleurs intervenants — les chercheurs, mais aussi les personnes qui ont une expérience vécue et les travailleurs communautaires — pour atteindre un consensus sur les normes nationales à adopter dans tout le pays: les soins les plus appropriés, dans les lieux les plus appropriés, par les fournisseurs les plus appropriés, au moment le plus approprié.
La bonne nouvelle, c'est qu'à l'heure actuelle, 9 provinces sur 10 ont entrepris le travail en vue d'offrir des services individualisés complets pour les jeunes de 26 ans et moins. C'est un exemple de norme nationale qui permettra d'offrir des services aux jeunes de ce groupe d'âge dans tout le pays, afin qu'ils ne soient pas laissés pour compte.
Je crois qu'il y a de très bons exemples de normes nationales. Les provinces et les territoires se sont entendus sur un énoncé commun en 2017. Je suis très heureuse des occasions qui se présentent. Je pense notamment à la santé mentale périnatale... La vérification de l'état santé nous préoccupe, tout comme la désintoxication sous supervision médicale. Lorsque j'entends ces préoccupations, je me tourne vers les IRSC et le Conseil canadien des normes et je leur demande s'il est possible de mettre sur pied une équipe pour travailler à des normes pour y répondre.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Madame la ministre et monsieur le ministre, bienvenue à cette réunion du Comité permanent de la santé.
Je vais d'abord m'adresser à vous, monsieur le ministre.
Dans le budget de 2019, on avait annoncé 1 milliard de dollars sur deux ans à compter de 2022‑2023 et jusqu'à 500 millions de dollars par année par la suite pour la mise en œuvre d'une stratégie nationale sur les maladies rares. Or, le Budget principal des dépenses 2022‑2023 ne comprend aucune affectation pour l'initiative, bien que la mesure soit reprise dans le plan ministériel de Santé Canada de 2022‑2023:
Le [gouvernement] lancera également une stratégie nationale sur les médicaments contre les maladies rares et investira jusqu'à 1 milliard de dollars sur deux ans pour aider les Canadiens atteints de maladies rares à avoir accès aux médicaments dont ils ont besoin.
Pourquoi l'argent n'est-il pas au rendez-vous en 2022‑2023?
Où en est la mise en œuvre de cette stratégie?
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Je vous remercie de l'excellente question.
Je vais vous donner deux précisions et je vais ensuite demander au sous-ministre d'en apporter une troisième.
Premièrement, l'engagement concernant ce milliard de dollars a été pris et sera respecté.
Deuxièmement, cet engagement est reçu avec beaucoup d'intérêt, et je dirais même avec un certain enthousiasme, par tous mes collègues ministres de la Santé au pays.
En ce qui concerne la façon dont ce milliard de dollars est prévu dans le budget des dépenses, je vais demander au sous-ministre, M. Lucas, de vous donner la réponse exacte.
J'ai une question un peu plus pointue.
Monsieur le ministre, vous conviendrez comme moi que ce ne serait pas un luxe d'avoir plus d'un antiviral à notre disposition pour contrer la COVID‑19.
En faisant des recherches sur le site Web de Santé Canada, j'ai vu que la demande d'homologation du Paxlovid, un antiviral contre la COVID‑19, avait été déposée le 1er décembre 2021 et acceptée le 17 janvier 2022. Cela a donc été très rapide. J'ai aussi vu que le molnupiravir, pour lequel une demande d'examen en continu a été déposée le 13 août, n'est pas encore accepté par Santé Canada.
On sait que le Paxlovid comporte des restrictions d'administration liées aux interactions avec d'autres médicaments à cause d'une de ses composantes, le ritonavir. On sait que le molnupiravir semble moins contraignant en ce qui concerne ses interactions avec les autres médicaments, puisqu'il ne contient pas de ritonavir.
Ma question est simple: quand est-ce que le molnupiravir sera homologué? Pourquoi le processus est-il si long? Manque-t-on de ressources humaines pour faire le travail nécessaire d'homologation?
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Premièrement, vous ne serez pas surpris que je vous félicite pour votre travail sérieux, monsieur Thériault. Non seulement c'est un travail sérieux, mais il s'agit d'un problème sérieux.
Deuxièmement, vous avez noté, avec raison, que Santé Canada avait donné son approbation rapidement. C'est entre autres parce que le ministère a travaillé avec ses partenaires internationaux. Je crois que nous avons été parmi les quatre premiers pays au monde à approuver le Paxlovid et le deuxième pays au monde à l'administrer.
Troisièmement, les provinces et les territoires ont déjà un stock assez important de Paxlovid et commencent à l'utiliser sur le plan clinique de manière assez efficace. Au cours des derniers jours, nous avons eu des nouvelles encourageantes en ce qui concerne la disponibilité du médicament dans les pharmacies du Québec.
Quatrièmement, pour tout autre médicament, y compris celui de la compagnie Merck, les préoccupations et les obligations de Santé Canada reposent évidemment sur la sécurité et l'efficacité de ce médicament.
Si vous voulez en savoir davantage, je pourrais me tourner vers les experts de Santé Canada.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie le Comité de me permettre de poser des questions au nom de mon collègue, .
Je suis heureux de vous voir, madame et monsieur les ministres.
Mes premières questions portent sur la crise des drogues toxiques qui sévit dans l'ensemble du pays, surtout dans ma province, la Colombie-Britannique, et qui entraîne un nombre dévastateur de décès dans les grandes comme dans les petites collectivités, comme vous le savez.
Madame Bennett, mes questions s'adressent à vous, en tant que ministre responsable de la santé mentale et des dépendances. Croyez-vous que la criminalisation contribue à la stigmatisation et à la marginalisation des personnes qui consomment des drogues?
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Merci, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue aux deux ministres. Je vais commencer avec la ministre Bennett.
Madame Bennett, dans votre discours préliminaire, vous avez parlé d'un investissement de 45 millions de dollars dans les normes nationales. Comme l'a fait valoir Mme Sidhu, dans le cadre d'une annonce le 14 mars, vous avez parlé du Conseil canadien des normes, qui travaillera avec divers intervenants à cet égard.
Pouvez-vous m'expliquer comment ces normes pourront nous aider à régler certaines questions? Nous savons que les investissements dans la santé mentale dans le cadre d'un transfert global en santé représentent un domaine d'intérêt pour bon nombre d'entre nous. Nous savons qu'il y a de nombreuses lacunes relatives aux échéanciers et à la prestation des services. Bon nombre des membres de notre conseil communautaire de la santé parlent de transparence, de reddition de comptes et de production de rapports réguliers, de même que des points de référence — que nous n'avons pas à l'heure actuelle —, par rapport aux autres grands pays ou même à l'échelon national.
Pouvez-vous nous expliquer comment ces normes vont nous aider? Merci.
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Je vous remercie de votre question. J'ai, moi aussi, beaucoup aimé rencontrer votre conseil. C'est un groupe très bien informé.
Il s'agit d'un processus. Les gens savent quelles sont les normes pour la pression sanguine ou ce qui est approprié pour le cancer. Par contre, les gens n'ont pas l'impression que nous savons réellement quel est le traitement approprié.
L'une des choses qui m'enthousiasment le plus — toujours en ce qui concerne les soins les plus appropriés, dans les lieux les plus appropriés, par les fournisseurs les plus appropriés, au moment le plus approprié —, c'est que, tout au long de la pandémie de COVID, nous avons également constaté que le lieu le plus approprié pouvait être virtuel. Jusqu'ici, le milieu médical et les professionnels de la santé mentale n'avaient pas eu autant d'expérience en matière de soins virtuels ni même de moyens pour les payer, mais la COVID a changé la donne.
Selon nous, l'élaboration de normes signifie que les Canadiens sauront quels sont les soins appropriés et qu'ils pourront ainsi en faire la demande auprès de leur médecin de famille ou de leur infirmière praticienne. L'autre aspect emballant, c'est que nous assistons à la mise en place d'un modèle de soins par paliers: par exemple, dans les cas où il existe des liens familiaux solides, les familles sont simplement encadrées ou encore, il peut s'agir d'un soutien par les pairs ou d'un traitement simultané avec un médecin de famille et un prestataire de soins de santé mentale, un travailleur social, un psychologue ou un psychiatre.
Ce qui était vraiment intéressant la semaine dernière, lorsque nous avons organisé la table ronde sur la santé mentale périnatale, c'est que, d'après l'étude de la Dre Vigod, parmi les 40 personnes nécessitant des soins de santé mentale périnatale, seules deux ont fini par avoir besoin de voir le psychiatre spécialisé. Les autres ont reçu d'autres types de soins. C'est donc le genre de choses... Certains pensent que les soins ne sont pas appropriés tant qu'ils n'auront pas consulté un psychiatre. Nous savons qu'il existe de nombreux autres prestataires de soins de santé mentale qui sont compétents dans divers autres aspects du traitement des maladies mentales et de la toxicomanie.
À mon avis, les normes ne signifieront rien en elles-mêmes à moins que les Canadiens ne sachent ce qu'elles représentent du point de vue des connaissances en matière de santé, tant physique que mentale, et de toutes ces choses sur lesquelles nous travaillons en tant que parlementaires.
Les normes sont presque comme des piliers sur lesquels nous construisons une stratégie nationale en matière de santé mentale et de consommation de substances. Cela nous donne une idée des mesures à prendre, des échéances à respecter et des modalités à suivre dans le cadre de la stratégie, et c'est sur quoi nous nous appuierons ensuite pour calculer les transferts.
Lorsque j'ai parcouru le pays pour parler du transfert, je crois que la phrase qui revenait le plus souvent était: « N'oubliez pas les services de garde d'enfants. » Les gens veulent qu'il y ait des attentes en matière de collecte de données, de preuves et de résultats.
C'est, je le répète, quelque chose que nous négocierons avec les provinces et les territoires, puisque nous travaillons actuellement avec eux pour une stratégie en matière de santé mentale.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, aux fins du compte rendu, j'aimerais soulever un élément au sujet du molnupiravir. Approximativement 22 pays ont approuvé ce médicament à l'heure actuelle, dont les États‑Unis, le Mexique, le Maroc, la Grande‑Bretagne, l'Allemagne, le Danemark, l'Italie, l'Indonésie, la Slovénie, la Serbie, l'Australie et le Japon, par l'entremise d'ententes de levée des brevets. Il me semble que nous devrions accélérer un peu le processus pour permettre à nos travailleurs sur le terrain, c'est-à-dire nos médecins, de disposer d'une diversité d'options thérapeutiques devant certains cas.
Par ailleurs, Santé Canada a fait une consultation publique du 8 mars au 7 mai 2021 pour mettre en lumière les multiples problèmes de la production personnelle de cannabis à des fins médicales. Tous les paliers de gouvernement se sont plaints de la réglementation parce qu'elle amène des problèmes liés à une surproduction et à un usage abusif du programme, à la surprescription par des médecins, au pouvoir d'inspection limité des corps policiers et au manque d'agents d'inspection de Santé Canada, duquel découle un nombre insuffisant d'inspections.
Tous les intervenants s'entendent pour dire que le gouvernement doit procéder à une révision du programme de délivrance des permis liés au cannabis à des fins médicales et en augmenter les mesures d'inspection et d'exécution. Ce programme existe depuis 2018. Nous sommes en 2022, donc cela fait quatre ans.
Quelles actions ont été entreprises jusqu'à maintenant et qu'allez-vous faire dans les prochains mois pour remédier à ce problème?
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Nous avons déjà une ligne téléphonique accessible 24 heures sur 24, sept jours sur sept, et le gouvernement du Canada en fait la promotion sur son site Web. Il y a une ligne 988, qui n'est pas en usage pour le moment, mais qui pourrait être utilisée pour que les gens se souviennent facilement du service téléphonique accessible en tout temps. Il y a certainement du travail à faire de la part des intervenants pour veiller à ce que la capacité soit là, mais bien entendu, nous avons déjà cette ligne téléphonique.
Cela fait 465 jours depuis que nous avons adopté la motion à l'unanimité, et il y a eu entretemps 5 115 décès. Je rappelle que, dans les réponses aux questions, la première fois que j'ai posé la question, soit le 7 décembre, vous avez répondu: « Le CRTC étudie actuellement les commentaires du public recueillis au cours des consultations qui se sont terminées le 1er septembre. » Ce n'était pas vraiment le cas puisque le délai avait déjà été prolongé. Votre , qui est avec nous aujourd'hui, a fait remarquer plus tard, comme vous venez de le dire, que le délai avait été prolongé pour relancer les consultations: « [...] le CRTC a rouvert la consultation pour que de nouvelles interventions puissent être faites au moyen de formats accessibles, comme la vidéo. » C'était pour tenir compte des besoins des personnes handicapées.
Cela dit, au cours des quatre ou cinq dernières années, y compris lors de deux campagnes électorales, votre parti a déclaré à maintes reprises que toutes les initiatives du gouvernement seront entreprises dans l'optique des personnes handicapées. En fait, à la Chambre des communes, avant les élections de 2019, il y a eu un grand débat sur l'accessibilité. J'y ai pris part, comme beaucoup de vos collègues. C'était l'un des engagements de votre parti.
Six mois se sont écoulés depuis la date limite initiale du 1er septembre, et nous menons encore des consultations, semble‑t‑il, parce que le gouvernement n'a pas appliqué l'optique des personnes handicapées à la ligne de prévention du suicide. S'agit‑il d'un oubli de la part du gouvernement?
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Merci beaucoup, monsieur Hanley.
Je suis heureux de pouvoir avoir cette discussion avec vous. En tant que médecin et spécialiste de la santé publique, vous savez qu'une pandémie finit par avoir beaucoup plus de répercussions que ce que nous avions prévu au départ. L'une de ces répercussions, c'est le syndrome de la COVID longue.
J'ai mentionné plus tôt que, selon l'estimation la plus fiable dont nous disposons jusqu'à présent, entre 10 et 30 % des personnes infectées par la COVID finiront par souffrir du syndrome de la COVID longue. Cela signifie qu'elles présentent jusqu'à 100 symptômes différents touchant 10 organes vitaux différents. Bon nombre de ces gens doivent arrêter de travailler ou réduire considérablement leurs heures de travail. On estime qu'environ 30 % des personnes touchées doivent arrêter de travailler ou d'étudier; 70 % d'entre elles doivent réduire leurs heures de travail ou s'absenter du travail. Un grand nombre d'entre elles — je crois, environ 30 % — consulteront des professionnels de la santé plus de 10 fois, ce qui a également une incidence sur le système de santé. Tous les coûts humains, les coûts en matière de vies perdues et les énormes coûts économiques finissent évidemment par s'accumuler.
Je serai heureux de céder la parole, si vous le souhaitez, au Dr Michael Strong, des Instituts de recherche en santé du Canada. Il est en ligne et il serait ravi d'expliquer en détail — et cela serait très utile — le type de recherche que les IRSC mènent pour comprendre la nature et l'incidence de cette autre pandémie.
Docteur Strong, seriez-vous en mesure de prendre le relais?
Monsieur le président, si vous le permettez, j'aimerais maintenant m'adresser à la Dre Tam.
Docteure Tam, bonjour encore une fois et merci d'être des nôtres aujourd'hui.
Nos collègues ont beaucoup parlé, même aujourd'hui, des exigences et des diverses mesures de santé publique, ainsi que de leur levée. J'aimerais vous donner l'occasion d'expliquer ce que nous avons appris et ce que nous espérons apprendre de l'expérience du Canada en matière d'exigences et de passeports vaccinaux.
Comment appliquerions-nous ces leçons aux futures vagues ou aux futures menaces virales?
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Merci beaucoup pour cette question, monsieur le président.
Je pense qu'il est indéniable que les vaccins sont un élément absolument fondamental de notre réponse à la COVID‑19, et le Comité consultatif national de l'immunisation a formulé des recommandations à cet égard, y compris en ce qui a trait aux doses de rappel à jour, en particulier pour les populations à haut risque. Je pense qu'il est vraiment important en ce moment que toute personne pour laquelle la dose de rappel est recommandée et qui y est admissible suive cette recommandation.
L'augmentation de la vaccination dans la population générale et de manière ciblée nécessite une approche sur plusieurs fronts. Je pense que lorsque les obligations vaccinales ont été annoncées par les gouvernements provinciaux et territoriaux — ainsi que par le gouvernement fédéral pour son propre domaine de règles et de responsabilités —, cela s'est produit dans le cadre d'une réponse antérieure à l'arrivée du variant Omicron, lorsque nous avons constaté que les vaccins étaient extrêmement efficaces contre l'infection et les conséquences graves. Le variant Omicron a changé la donne, mais nous savons qu'il y a certainement des études, notamment de l'Université Simon Fraser, qui montrent l'effet initial qu'ont eu collectivement les obligations vaccinales mises en œuvre vers la mi‑août. Une amélioration de la protection a été constatée. Cependant, ces résultats diffèrent d'une administration à l'autre. Je pense qu'il faudrait étudier les résultats des obligations vaccinales de façon plus détaillée.
En ce qui concerne la suite des choses, je pense qu'il y a assurément un mouvement au sein des provinces et des territoires pour passer des obligations aux recommandations. Dans cette optique, toutes les ressources et techniques possibles devront être mises en œuvre pour améliorer la confiance à l'égard des vaccins en fournissant tous les renseignements dont les patients et les personnes ont besoin. Ces renseignements doivent être donnés par des sources crédibles, des sources qui ont la confiance de la communauté, dont les chefs autochtones, les communautés racisées et les dirigeants de ces dernières.
Je pense qu'il y a plusieurs façons d'encourager, de recommander et d'inciter les gens à prendre cette dose supplémentaire. Comme l'a dit le ministre de la Santé, le nombre n'est pas vraiment très élevé. Je suis toutefois encouragée par le fait que les doses de rappel sont assez nombreuses dans les populations à haut risque, mais j'estime qu'en ce qui concerne la tranche des 50 ans et plus, nous devrions en faire plus pour améliorer cette couverture. Je pense que tout cela peut être utilisé...
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Merci, monsieur le président.
Ma première question portera sur la santé mentale. Plus tôt dans la réunion, on a mentionné l'application Mieux-être. Je l'ai téléchargée juste avant mon 40e anniversaire de naissance, il y a quelques mois. J'avais des hauts et des bas, comme beaucoup de gens. Je l'ai utilisée à quelques reprises, et elle m'a simplement signalé qu'il était temps de faire une nouvelle évaluation. Je dois dire que tous ceux qui ont téléchargé cette appli après que j'en ai parlé dans les médias sociaux ou de vive voix sont revenus me voir pour me dire: « Tu sais quoi? Ce truc m'a indiqué deux ou trois choses que je peux faire, et ça fait une différence pour moi. » Je tiens donc à leur dire merci.
Je voudrais vous poser quelques questions sur l'application Mieux-être et sur ce que nous faisons d'autre. Je sais qu'il y a beaucoup d'autres mesures concrètes que le gouvernement prend pour s'occuper de la santé mentale. Il y en a beaucoup, car c'est un défi et un problème complexes.
Je veux aussi parler des enfants. Au cours de la législature précédente, j'ai eu l'occasion d'occuper le poste de secrétaire parlementaire à la jeunesse. Dans ce contexte, j'ai eu l'occasion de travailler avec beaucoup d'enfants et de groupes de jeunes. La COVID‑19 a eu un effet négatif sur nous tous, et nous avons tous fait beaucoup de sacrifices. Sauf que, pour les enfants — en particulier lorsque la pandémie a occupé un quart de leur vie, comme c'est le cas de ma filleule —, cela a signifié des pertes significatives et un bouleversement vraiment énorme de tout ce qu'ils connaissaient.
Par votre intermédiaire, monsieur le président, la ministre de la Santé mentale et des Dépendances pourrait-elle nous parler un peu de ce que le gouvernement fait d'autre pour la santé mentale des gens, et en particulier pour celle des enfants?
J'ai demandé à mon conseil de jeunes de jeter un coup d'œil au portail Espace mieux-être et à l'appli Mieux-être. C'est un public sévère, mais leurs commentaires ont été très positifs. Je me suis inscrite moi aussi.
Je pense que c'est grâce à des gens comme ceux de Jeunesse, J'écoute, de Homewood Health et de Stepped Care Solutions que le consortium que la et le ministère ont mis sur pied au tout début de la COVID a vraiment marché. À ce jour, 2,2 millions de Canadiens l'ont utilisé, non seulement pour consulter les ressources disponibles, mais aussi pour obtenir 24 heures sur 24, sept jours sur sept, les soins et les conseils dont ils ont besoin. Nous allons continuer à évaluer ce consortium, mais jusqu'ici, nous pensons que ces 62 millions de dollars ont été bien dépensés.
Nous sommes très heureux que, pour les jeunes qui l'utilisent, ce soit une chose à laquelle ils peuvent avoir recours sans risquer la stigmatisation.
Comme je le disais à votre collègue, je pense que, pour les jeunes, les services intégrés sont l'un des avantages vraiment formidables qui se présentent maintenant — et qui font consensus —, dans la mesure où il leur est possible d'obtenir des soins individuels complets. C'est en train de devenir un véritable mouvement à travers le pays, grâce à des organismes comme Foundry, en Colombie-Britannique. Il existe désormais des manuels de formation pour le soutien par les pairs. Ils obtiennent toutes les ressources nécessaires pour que cela puisse se faire à la grandeur du pays.
Avec un grand leadership comme celui qu'exerce Jeunesse, J'écoute, je pense que nous allons y arriver.
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Merci, madame la ministre.
Ma prochaine question s'adresse au ministre de la Santé.
Sur un sujet similaire, mon application Mieux-être me donne des conseils. Elle m'a demandé de créer une petite stratégie pour faire face à ces hauts et ces bas. J'ai dressé une liste de choses que je devrais mieux faire. Une de ces choses est de faire suffisamment d'activité physique et d'exercice. Je n'en fais certainement pas autant qu'avant, mais je sais que cela reste très important pour m'assurer d'être bon dans mon travail et aussi heureux que possible. L'appli me dit aussi de bien manger et de ne pas oublier que le travail que je fais peut être chronophage et difficile, mais que le régime et l'exercice font partie de ma stratégie.
Je sais que pour nous, en tant que gouvernement, une grande partie de notre stratégie consiste à veiller à ce que les gens puissent avoir accès à des ressources appropriées — notamment à des programmes d'activité physique et à des infrastructures connexes —, à donner de l'information sur la façon de bien manger et de se procurer de la nourriture, ce qui est particulièrement critique en cette période où nous sommes confrontés à l'augmentation du coût des aliments.
Pouvez-vous décrire pour le Comité certaines des stratégies que nous appliquons pour aider les gens à bien manger et à faire plus d'exercice?
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Merci, monsieur van Koeverden. Merci d'avoir fait référence à votre ancienne vie. Il serait difficile pour la plupart d'entre nous d'avoir le type de vie active que vous aviez lorsque vous étiez un peu plus jeune. Ce serait une norme qui, je pense, serait une source de préoccupation pour certains d'entre nous.
Vous avez raison. J'ai aussi mes cinq objectifs: bien dormir, bien manger, faire de l'exercice, m'occuper de ma famille et passer du temps avec mes amis. Lorsque je fais ces cinq choses, je me sens bien.
Il s'agit de reconnaître, comme vous l'avez dit, que la COVID‑19 a mis à mal ces cinq objectifs, surtout ceux de bien dormir et de bien manger. Vous êtes à la maison, et vous n'êtes pas forcément heureux de cuisiner votre propre nourriture. Alors, vous trichez et achetez des plats prêts‑à-manger plus souvent qu'avant. Faire de l'exercice n'est pas nécessairement la meilleure option lorsque vous devez rester à la maison. Bien entendu, avec la COVID, il est devenu un peu compliqué de passer du temps avec ses amis. S'occuper de sa famille, quand tout le monde est un peu stressé, est peut-être la bonne chose à faire, mais ce n'est pas toujours évident.
Je pense que la saine alimentation proposée par le Guide alimentaire est quelque chose que nous devons promouvoir plus souvent et mieux en tant que complice d'une vie saine. Cela permettra d'améliorer la santé mentale et la santé physique des gens et de faire comprendre que les deux sont liées. Sans santé physique ou mentale, il n'y a pas de santé. Nous, en tant que dirigeants, et vous, en tant que personne très connue mondialement, pouvons montrer la voie à suivre.
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Monsieur le ministre, la question est équitable, comme vous l'avez dit. Il est raisonnable que les Canadiens veuillent qu'un plan soit élaboré.
Lorsqu'on nous a proposé, en tant que Canadiens, une solution qui consistait à nous faire vacciner, nous nous sommes fait vacciner. Quand on nous a dit de nous faire administrer des doses de rappel, nous avons reçu des doses de rappel. On nous a dit de porter des masques, et nous portons des masques.
Tout ce que les Canadiens demandent, chaque jour, c'est ce qui devra se produire pour que les mandats prennent fin. Ils ne demandent pas nécessairement que les mandats prennent fin aujourd'hui; ils veulent savoir ce qui devra se produire pour que les mandats prennent fin.
Vous parlez de tous ces facteurs épidémiologiques, mais quel est le chiffre à atteindre? Si vous n'avez pas des chiffres à nous communiquer aujourd'hui, monsieur le ministre, j'accepterai votre réponse, mais vous engagez-vous à nous faire parvenir avant une certaine date un chiffre qui déclenchera la fin des mandats?
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Eh bien, nous réalisons certainement que vous n'êtes pas progressiste.
Pour lui en reconnaître le mérite, M. Barrett ne demandait pas une date. Il nous demandait des points de repère sur lesquels nous allions baser nos décisions. Maintenant, je suis pas mal sûr que nous ne prendrons pas des décisions de façon arbitraire sur la date où nous allons abandonner les mandats. Je pense que ces décisions sont évidemment fondées sur des facteurs compliqués, sur de la modélisation. Même si j'ai moi aussi une maîtrise en santé publique, je ne comprends même pas des concepts comme les analyses de régression et leur fonctionnement.
Je pense que nous et le public canadien voulons tous que le gouvernement fonde sa décision sur autre chose qu'un nivellement par le bas, car au Parlement, c'est ce que nous faisons: nous nivelons par le bas. Toutefois, je ne crois pas que nous souhaitions que nos décisions politiques en matière de santé et de pandémie soient le résultat d'un nivellement par le bas.
J'aimerais vous donner l'occasion d'expliquer votre raisonnement dans quelques minutes. Je veux que vous l'expliquiez de manière technique, car je pense que nous fondons nos décisions sur des calculs techniques. Certaines des personnes présentes dans la salle sont médecins. N'hésitez donc pas à dépasser notre entendement en décrivant cette méthodologie. Qu'est‑ce que la modélisation, et quand vous effectuez la modélisation, sur quoi est-elle fondée? Vraisemblablement sur les nombres de cas. On peut supposer qu'elle est fondée sur les admissions dans les hôpitaux ou aux soins intensifs.
Parlez-nous simplement un peu de sciences exactes, s'il vous plaît.
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Je vous remercie de votre question.
Monsieur le président, comme vous et de nombreuses personnes qui suivent nos points de presse ou nos conférences de presse le savez, nous fournissons régulièrement des informations sur les modèles. Il existe différents types de modèles. Il y a ceux qui sont à plus long terme, mais qui ne sont valides que pendant une période d'un mois, par exemple, dans lesquels nous saisissons, grâce à la surveillance et aux données épidémiologiques, des prévisions sur la trajectoire des cas, mais aussi sur les hospitalisations, ainsi que sur la mortalité. Ces données sont importantes si vous envisagez de rajuster les politiques. Les cas augmentent-ils? À quelle vitesse augmentent-ils? Diminuent-ils, et à quel rythme? Quelles pourraient être les répercussions de ces résultats?
Notre dernière modélisation suggère certainement qu'avec la levée des mesures de santé publique provinciales, il pourrait y avoir une certaine résurgence des cas, en particulier dans le contexte d'un variant grandement transmissible. Nous surveillons cela de très près en ce moment, car la diminution des cas plafonne en ce moment. Le nombre de cas pourrait être sur le point d'augmenter de nouveau. Nous voulons être sûrs que les hôpitaux ne seront pas touchés par cette résurgence et ses répercussions sur certaines décisions du gouvernement fédéral.
Nous disposons également d'autres types de modèles qui sont utilisés à des fins de planification. Ils introduisent un certain nombre de variables, dont les taux de vaccination et l'efficacité des vaccins. Ils ne tiennent pas encore compte du déclin de l'immunité, mais tous ces modèles nous renseignent sur la manière dont nous devrions renforcer les doses de rappel, sur le moment où elles seront administrées et sur ce qui pourrait se passer du point de vue de la fourniture de ces modèles à moyen et long terme.
L'efficacité des vaccins, les taux de vaccination et tous les autres éléments sont également pris en compte. Ensuite, on étudie l'épidémiologie internationale et, comme un grand nombre d'entre vous l'ont constaté, il y a une résurgence des cas dans de nombreuses régions du monde en ce moment.
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La première raison pour laquelle cet assouplissement sera possible, c'est que le taux d'infection à la COVID‑19 est en chute. Il n'est pas tout à fait au niveau que nous espérons le voir atteindre dans les prochaines semaines, mais il s'en approche assez rapidement.
Deuxièmement, nous n'en sommes pas arrivés là par magie. Cet assouplissement est possible parce que les gens se sont fait vacciner en grand nombre et ont suivi les mesures de la santé publique pour limiter la transmission, les infections et les hospitalisations.
La très bonne nouvelle, c'est qu'à partir du 1er avril, il ne sera plus nécessaire de subir un test de dépistage pour entrer au pays. Toutefois, des tests seront effectués à la frontière de façon aléatoire parmi les voyageurs qui seront de retour au pays. Premièrement, cela permettra de valider de manière précise le nombre de gens qui rentreront au pays en ayant la COVID‑19. Deuxièmement, cela permettra de savoir si de nouveaux variants entrent au pays. Troisièmement, cela nous permettra de savoir quels pays nous devrions surveiller plus attentivement et de déterminer où nous devrons mettre nos ressources. Nous serons également en mesure de savoir si des variants arrivent plus rapidement ou plus facilement de certains pays et, le cas échéant, quelles en sont les proportions.
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Madame la ministre Bennett et monsieur le ministre Duclos, merci beaucoup d'être ici avec nous pour une réunion prolongée. Nous apprécions réellement tout le travail que vous faites et la patience dont vous faites preuve envers nous aujourd'hui.
J'adresse les mêmes remerciements et la même gratitude aux personnes qui sont avec nous virtuellement, pour leur travail et leur présence parmi nous aujourd'hui.
À tous les témoins présents aujourd'hui, vous pouvez rester, mais vous êtes également libres de partir.
Je demande aux députés de rester. Nous devons maintenant étudier le budget des dépenses et examiner certaines motions standards qui accompagnent la présentation du budget des dépenses.
Merci encore, chers ministres et témoins.
Plaît‑il au Comité de voter maintenant sur le Budget supplémentaire des dépenses? D'accord.
En tout, le Budget supplémentaire des dépenses de 2021‑2022 compte sept crédits. À moins que l'un d'entre vous ne s'y oppose, je propose que nous les regroupions. Y a‑t‑il consentement unanime pour procéder de cette façon?
Il semble y avoir consensus.
Tous les crédits renvoyés au Comité dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses de 2021‑2022 sont-ils adoptés?
AGENCE CANADIENNE D'INSPECTION DES ALIMENTS
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Crédit 1c—Dépenses de fonctionnement, subventions et contributions..........17 623 $
(Le crédit 1c est adopté avec dissidence.)
INSTITUTS DE RECHERCHE EN SANTÉ DU CANADA
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Crédit 1c—Dépenses de fonctionnement..........488 824 $
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Crédit 5c—Subventions..........5 925 287 $
(Les crédits 1c et 5c sont adoptés avec dissidence.)
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Crédit 1c—Dépenses de fonctionnement..........3 724 376,371 $
ç
Crédit 10c—Subventions et contributions..........9 934 194 $
(Les crédits 1c et 10c sont adoptés avec dissidence.)
AGENCE DE LA SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA
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Crédit 1c—Dépenses de fonctionnement..........2 963 251 274 $
ç
Crédit 10c—Subventions et contributions..........57 150 105$
(Les crédits 1c et 10c sont adoptés avec dissidence.)
Le président: Dois‑je faire rapport des crédits à la Chambre?
Des députés: Oui.
Le président: Sommes-nous maintenant prêts à voter sur le Budget principal des dépenses?
En tout, le Budget principal des dépenses pour l'exercice se terminant le 31 mars 2023 compte 11 crédits. À moins que l'un d'entre vous ne s'y oppose, je vais demander le consentement unanime du Comité pour regrouper les crédits aux fins de la prise d'une décision. Y a‑t‑il consentement unanime pour procéder de cette façon?
Des députés: Oui.
Le président: Les crédits renvoyés au Comité pour le Budget principal des dépenses de 2022‑2023 sont-ils adoptés?
AGENCE CANADIENNE D'INSPECTION DES ALIMENTS
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Crédit 1—Dépenses de fonctionnement, subventions et contributions..........644 613 251$
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Crédit 5—Dépenses en capital..........43 425 832 $
(Les crédits 1c et 5 sont adoptés avec dissidence.)
INSTITUTS DE RECHERCHE EN SANTÉ DU CANADA
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Crédit 1—Dépenses de fonctionnement..........64 900 611 $
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Crédit 5—Subventions..........1 169 850 525 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
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Crédit 1—Dépenses de fonctionnement..........1 215 459 268 $
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Crédit 5—Dépenses en capital..........17 149 187 $
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Crédit 10—Subventions inscrites à tout budget des dépenses..........2 481 521 084 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
CONSEIL D'EXAMEN DU PRIX DES MÉDICAMENTS BREVETÉS
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Crédit 1—Dépenses de programme..........15 677 393 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
AGENCE DE LA SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA
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Crédit 1—Dépenses de fonctionnement.........7 853 559 297 $
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Crédit 5—Dépenses en capital..........23 300 000 $
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Crédit 10—Subventions et contributions..........538 766 436 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
Le président: Dois‑je faire rapport du Budget principal des dépenses de 2022‑2023 à la Chambre?
Des députés: Oui.
Plaît‑il au Comité de lever la séance?
Des députés: Oui.
Le président: Merci à tous. La séance est levée.