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Monsieur le Président, je suis vraiment déçu de devoir prendre la parole au sujet d'une motion de programmation aujourd'hui. Je suis déçu parce que je crois sincèrement au processus des comités. J'estime que les comités de la Chambre des communes font un travail extrêmement important. Ils jouent un rôle de premier plan dans l'amélioration des projets de loi. C'est dans les comités que les députés de tous les partis donnent au gouvernement des conseils précis au sujet des études et procèdent à l'analyse approfondie des projets de loi.
Durant les quatre premières années de ma carrière de député, j'ai eu le plaisir de présider le Comité permanent de la justice et des droits de la personne. Nous y avons étudié des projets de loi complexes portant sur des questions telles que l'aide médicale à mourir, la reconnaissance de l'identité de genre et de l'expression de genre dans la Loi canadienne sur les droits de la personne, et les réformes les plus importantes apportées à la Loi sur le divorce et au Code criminel depuis des décennies. Nous avons entendu des heures de témoignages et étudié des propositions d'amendement qui se comptaient parfois par centaines. Pourtant, en aucun cas on n'a tenté de mettre fin au processus.
Le comité s'était entendu sur le nombre de témoins qu'il allait recevoir, puis sur le fait que l'étude article par article allait suivre. Chaque amendement a été débattu en bonne et due forme et a fait l'objet d'un vote. Nous avons ensuite renvoyé le projet de loi à la Chambre. Ce processus s'est appliqué dans des cas où les membres du comité des différents partis avaient des approches philosophiques divergentes, comme l'aide médicale à mourir. Il a aussi été suivi dans des cas où les membres du comité de tous les autres partis étaient en désaccord avec le gouvernement, comme le projet de loi sur la discrimination génétique, qui a été confirmé récemment par la Cour suprême. Les membres du comité travaillaient ensemble. Je vois mon collègue de ; il siégeait à ce comité et il sait à quel point nous avons bien travaillé ensemble. Nous faisions preuve de respect les uns envers les autres, et le comité suivait le processus. Tout le monde participait au débat, un vote avait lieu, et la volonté de la majorité était respectée.
Dans le cas du projet de loi , la situation est bien différente au comité. En fait, le projet de loi subit le même sort que celui réservé à son prédécesseur, le projet de loi . En tant que membre du Comité permanent du patrimoine canadien lors des deux études, je sais que certains membres utilisent les règles du comité pour nous empêcher de passer à l'étude article par article afin d'essayer d'améliorer la mesure législative.
Au comité, les députés ont le droit de parler des motions aussi longtemps qu'ils le désirent, à condition qu'ils ne s'éloignent pas trop du sujet. Par conséquent, nous n'avons pas réussi à voter sur une motion proposant de passer à l'étude article par article, même si c'est la volonté de la majorité des membres du comité. D'après mes observations, certains membres du comité ont très clairement l'intention de ne jamais nous laisser passer à l'étude article par article du projet de loi. Ces députés proposent des motions, des amendements et des sous-amendements, mais ils ne nous laissent jamais la possibilité d'arriver au vote. C'est vraiment regrettable, car si leur objectif est d'améliorer le projet de loi et de proposer et d'appuyer des amendements en ce sens, nous devons discuter, débattre et voter sur ces amendements. Nous devons étudier ces amendements. C'est ainsi que l'on travaille de façon constructive.
Les députés qui font de l'obstruction pour empêcher le comité d'en venir à l'étude article par article ne contreviennent pas du tout aux règles. Ainsi, même si je préférerais que nous n'ayons pas à le faire, d'autres députés ont le droit de recourir à des règles de la Chambre pour nous faire passer à l'étude article par article. Nous ne pourrons pas y arriver seuls; nous devons obtenir des directives de la Chambre. Soyons clairs: si des députés considèrent que le projet de loi doit être amélioré, ils doivent nous permettre de procéder à l'étude article par article. Ils pourront ainsi proposer des amendements, dont le pays prendra connaissance et qui seront soumis au vote. Tâchons d'en arriver là.
Ainsi, la motion dont nous sommes saisis accorderait au comité la priorité à l'égard des ressources de la Chambre pour nous permettre de siéger en dehors des heures habituelles. Elle propose que les amendements soient soumis d'ici 23 h 59 le 13 juin, c'est-à-dire 10 jours après la date initialement proposée pour la soumission de tels amendements, ce qui est éminemment raisonnable. Tous les députés qui siègent au comité ont certainement déjà préparé leurs amendements ou sont en mesure de le faire d'ici lundi.
La motion propose ensuite que le comité procède à l'étude article par article au plus tard le 14 juin, dans la matinée, et prévoit au moins neuf heures pour que le comité examine les amendements avant que ceux-ci ne soient réputés proposés et soumis. Encore une fois, cette limite de temps vise à empêcher que chaque amendement fasse l'objet d'une obstruction. L'objectif est de tenir une discussion et un vote constructifs sur chaque amendement, et de ne pas passer neuf heures à faire de l'obstruction sur le premier amendement discuté. Les parties b) et c) de la motion portent sur la façon dont le projet de loi serait traité à l'étape du rapport et de la troisième lecture.
Si nous voulons que le comité fasse l'étude article par article du projet de loi et que celui-ci ne fasse pas l'objet d'une obstruction déraisonnable, je pense que nous n'avons pas d'autre choix que de procéder ainsi. Par conséquent, j'appuie la motion.
Parlons maintenant de l'importance qu'a le projet de loi pour de nombreux Canadiens.
Le projet de loi remédie à un important déséquilibre en exigeant que les services de radiodiffusion audio et vidéo en ligne contribuent à la réalisation d'importants objectifs de politique culturelle, à l'instar de ce qu'ont toujours fait les radiodiffuseurs traditionnels. Dès les années 1990, on craignait déjà que la diffusion continue en ligne perturbe le secteur de la radiodiffusion. Rapidement, la décision a été prise de ne pas imposer d'exigences aux services de diffusion continue en ligne étant donné l'impact relativement limité de ces services à l'époque. Rappelons-nous que la réglementation de la radiodiffusion ne s'applique que lorsqu'elle a une incidence importante sur le secteur de la radiodiffusion.
Aujourd'hui, la justification de l'exemption des acteurs en ligne ne tient tout simplement plus. Le monde de la radiodiffusion a changé. Nous le savons tous. Nous nous tournons régulièrement vers des services de diffusion continue en ligne comme Netflix, Spotify, Crave, CBC Gem et Club illico pour accéder à notre musique et à notre télévision, en plus des services plus traditionnels comme la radio et le câble.
Les temps ont changé. Il nous a fallu plus de 20 ans, mais les services de diffusion continue en ligne sont maintenant la méthode par laquelle une majorité croissante de Canadiens accèdent à leur contenu. Le secteur canadien de la radiodiffusion a connu un changement radical, ce qui a eu une incidence directe sur le niveau de soutien aux programmes et aux talents canadiens. Des emplois sont menacés. Continuer à réglementer différemment les radiodiffuseurs en ligne et les radiodiffuseurs traditionnels n'est ni équitable ni durable. Cela met en péril le système de soutien aux histoires et à la musique canadiennes.
[Français]
Pour expliquer comment la modernisation de la loi permettra de créer un financement durable pour nos industries culturelles, il est important de voir à quel point la perturbation numérique a transformé la radiodiffusion au Canada.
Rappelons l'état des choses au début de notre système de radiodiffusion canadienne. Les chaînes de radio et de télévision, ainsi que les entreprises de distribution par câble et par satellite, devaient être de propriété canadienne et détenir des licences. Elles étaient autorisées, et le sont toujours, bien sûr, à diffuser des programmes étrangers ou à transmettre des chaînes américaines. En échange de leur participation à notre système de radiodiffusion et de leur accès à notre marché intérieur, elles étaient tenues de financer, d'acquérir et de diffuser des programmes canadiens. Elles étaient également tenues de rendre les émissions accessibles aux Canadiens et de contribuer à la création d'émissions canadiennes, y compris des émissions originales en français.
Avec le temps, la demande des radiodiffuseurs pour les émissions canadiennes a augmenté. Le système fonctionne comme prévu et les industries créatives nationales prospèrent. Des milliers de Canadiens ont trouvé une carrière dans la radiodiffusion en tant que journalistes, producteurs, acteurs, écrivains, réalisateurs, chanteurs, maquilleurs, scénographes, directeurs d'émission, et ainsi de suite. Les industries culturelles canadiennes ont amélioré leurs compétences et investi dans des grappes de production. Nous sommes devenus renommés pour nos talents créatifs et techniques.
[Traduction]
La radiodiffusion joue un rôle clé dans le soutien des industries de la création du Canada et de l’évolution de l’identité culturelle. Les secteurs canadiens de la radiodiffusion, du cinéma et de la vidéo, et de la musique et de l’enregistrement sonore sont aussi d’importants moteurs économiques. En 2019, ils représentaient environ 14 milliards de dollars du PIB du Canada et plus de 160 000 emplois.
La Loi sur la diffusion continue en ligne miserait sur les avantages économiques et sociaux de la Loi sur la radiodiffusion. Il s’agit d’assurer la viabilité du système canadien de radiodiffusion. Il s’agit aussi d’assurer notre souveraineté culturelle. Le Canada est le foyer de l’innovation continue et des jeunes talents. Nous devons à tout prix appuyer nos créateurs et nos industries de la création, ce qui nécessite que tous les radiodiffuseurs du Canada soient sur un pied d'égalité. Nous devons intégrer les services de diffusion continue en ligne dans le système.
En tant qu’artéfact d’une législation désuète, les diffuseurs en ligne n’ont aucunement l’obligation de soutenir la production de musique et d’histoires canadiennes ou d’atteindre tout autre objectif de diffusion important. À mesure que les revenus des radiodiffuseurs et des télédiffuseurs traditionnels stagneront et diminueront, le niveau de soutien accordé à la production de musique et d’histoires canadiennes et aux professionnels créatifs qui les soutiennent diminuera aussi.
C'est inacceptable. Le système de radiodiffusion, qui constitue le rempart de l'expression culturelle canadienne, subit de lourdes répercussions. Des radiodiffuseurs canadiens ont réagi en réduisant leurs coûts, ce qui a eu de véritables conséquences sur les services qu'ils offrent aux Canadiens, sur leur contribution à la culture canadienne et sur de bons emplois de la classe moyenne. En tant que Canadiens, nous perdrions au change si les talents locaux n'étaient pas soutenus ou s'il n'y avait pas davantage de diversité à l'écran ou dans la musique. Les générations précédentes ont pu regarder avec bonheur des émissions canadiennes en sachant que d'autres personnes au pays faisaient de même, et ces émissions sont importantes pour notre culture et nos industries culturelles.
Nous ne sommes pas les seuls à agir ainsi. D'autres pays prennent des mesures pour protéger et promouvoir leur souveraineté culturelle. Contrairement aux autres pays, nous partageons une frontière avec une force dominante dans le domaine de la création de contenu.
Ce qui compte le plus actuellement, c'est que la voix, les points de vue et les histoires des Canadiens continuent d'être pertinents, entendus et novateurs. La Loi sur la diffusion continue en ligne est nécessaire pour favoriser la diversité dans le système de radiodiffusion et assurer la viabilité à long terme du secteur de la radiodiffusion.
[Français]
La loi sur la diffusion en ligne ne vise pas à désigner des gagnants ou à promouvoir une plateforme plutôt qu'une autre. Il s'agit de permettre au secteur de la création de continuer à se développer. Peu importe la façon dont les Canadiens accèdent à leur contenu, ils devraient pouvoir se reconnaître dans les histoires et les chansons qui reflètent leur expérience et leur communauté.
La Loi sur la radiodiffusion de 1991 nous a menés ici. Maintenant, le projet de loi va nous faire avancer. Nous ne pouvons pas faire l'autruche et espérer que nos histoires canadiennes et nos perspectives uniques se développeront sans les protections et les soutiens offerts par la loi sur la diffusion continue en ligne. Cela ne marchera pas.
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Monsieur le Président, je voudrais commencer mon intervention par une citation:
Il faut essayer de comprendre pourquoi le gouvernement ne tient aucunement compte des observations des témoins à l'étape de l'étude en comité. Il n'accepte aucun amendement, puis il se plaint que l'opposition ne veut pas de consultation publique.
La personne ajoute ensuite ceci:
Nous ne nous y opposons certainement pas, mais nous pensons qu'il faut écouter les experts et les gens qui disent à la ministre ce que le gouvernement devrait faire à l'égard de ce projet de loi, mais personne de ce gouvernement n'écoute.
Les députés savent-ils de qui sont ces paroles? Elles sont de la députée de , l'actuelle présidente du Comité permanent du patrimoine canadien. Elle a fait cette déclaration en 2011 et nous sommes d'accord avec elle. Le gouvernement actuel n'écoute pas. Il n'accepte aucun amendement. Il ne tient pas compte du témoignage et des conseils des créateurs de contenu numérique et des experts des communications et d'Internet. Le gouvernement n'écoute personne.
Les partis de l'opposition ont beaucoup parlé du fait que le comité avait consacré 20 heures à entendre des témoins. En réalité, le comité n'a pas commencé à étudier le projet de loi avant le 24 mai, soit il y a 17 jours. Aujourd'hui, nous sommes saisis de la motion no 16. Dernièrement à la Chambre, tout le monde est habitué aux motions d'attribution de temps, mais, dans ce cas-ci, il ne s'agit pas d'une motion d'attribution de temps normale ou d'une motion de clôture: il s'agit d'une motion de guillotine dopée aux stéroïdes. La motion force non seulement un examen rapide du projet de loi au comité, notamment à l'étape de l'étude article par article, mais aussi aux dernières étapes du processus à la Chambre. La motion prévoit une seule journée de débat à l'étape du rapport, j'ai bien dit une seule journée, et rien ne garantit que plus d'une heure ou une heure et demie sera consacrée à ce débat à la Chambre ce jour-là.
À l'heure actuelle, l'étude à l'étape du rapport aura probablement lieu vendredi prochain, ce qui signifie que la Chambre pourra débattre du rapport au plus environ 150 minutes. Nous disposerons de 150 minutes pour débattre des amendements à l'étape du rapport de la plus importante et la plus complète mise à jour de la Loi sur la radiodiffusion en plus de 30 ans. Le gouvernement estime que deux heures et demie suffisent à la Chambre pour effectuer un tel exercice.
En tant que loyale opposition de Sa Majesté, nous avons le devoir de jouer notre rôle: formuler des critiques quand la situation le justifie, proposer des amendements et donner notre approbation, au besoin. C'est ce que nous voulons faire, en tant que loyale opposition de Sa Majesté. Comme nous l'avons clairement dit tout au long du processus et du débat sur le projet de loi et son prédécesseur au cours de la législature précédente, le projet de loi , nous croyons que la Loi sur la radiodiffusion doit être mise à jour.
La Loi sur la radiodiffusion remonte à 1991. C'était l'époque où les magnétoscopes étaient rois, où nous devions emprunter des cassettes VHS à l'épicerie ou au magasin du coin et où le député de prétend qu'il avait des cheveux. Je vais chercher des preuves photographiques de cette affirmation. Étant donné qu'il s'agit d'une information pertinente, je fais remarquer que le député était un haut fonctionnaire du gouvernement lorsque cette loi a été adoptée. Si nous consultons le hansard correspondant à cette période et examinons les commentaires du ministre de l'époque, le ministre Masse, nous constaterons que le projet de loi visant à mettre à jour la Loi sur la radiodiffusion à l'approche de 1991, année où il est entré en vigueur, a été adopté avec l'appui général non seulement des députés de la Chambre, mais aussi des Canadiens et en consultation avec eux. Le gouvernement reconnaissait dans cette mesure les difficultés auxquelles étaient confrontés à l'époque les radiodiffuseurs, les Canadiens et les personnes qui voulaient voir du contenu créé par des Canadiens de partout au pays.
[Français]
Nous voulons voir les grandes expositions et créations des créateurs québécois et nous voulons qu'ils aient du succès ici et partout dans le monde.
[Traduction]
Nous voulons voir ce succès, et c'est pourquoi nous ne sommes pas contre les mises à jour nécessaires de la Loi sur la radiodiffusion. En fait, dans notre dernière plateforme électorale, en 2021, lors de ces élections inutiles qui nous ont donné le même Parlement minoritaire, nous nous sommes engagés à mettre à jour la Loi sur la radiodiffusion, mais d'une manière qui garantit que les créateurs numériques puissent réussir et qui ne réglemente pas injustement le contenu généré par les utilisateurs. Cependant, nous voici aujourd'hui à débattre de la motion no 16, qui force l'étude de ce projet de loi au Parlement.
J'aimerais pouvoir dire que je suis en colère. J'aimerais pouvoir dire que je suis fâché. Je ne suis pas en colère, et je ne suis pas fâché, mais je suis déçu. Je suis déçu que le gouvernement ait recours à une mesure aussi arbitraire et draconienne que la motion no 16.
Mon estimé collègue d' l'a déjà souligné, mais cela vaut la peine de réaffirmer l'incidence qu'aurait en réalité cette motion sur les ressources des comités. La motion no 16 dit que « le Comité [aura] la priorité absolue à l'égard de l'utilisation des ressources de la Chambre pour les réunions de comités ». Les députés connaissent le travail acharné qu'accomplissent chaque jour les interprètes. Je sais que parfois j'ai de la difficulté à me comprendre dans une langue, j'imagine donc la difficulté de traduire et d'interpréter mes propos dans une deuxième langue. Les interprètes de la Chambre et des comités font chaque jour un travail exceptionnel d'interprétation vers l'anglais et le français, et ils méritent notre respect.
La pression et les blessures au travail qu'ont subies les interprètes de la Chambre au cours des deux dernières années sont inacceptables — tout à fait inacceptables. Il faut respecter les deux langues officielles de la Chambre et du Canada, et ce sont les interprètes qui nous permettent de le faire, voire qui font en sorte que cela se fasse. Cependant, nous constatons chaque jour des difficultés sur le plan des ressources. Nous constatons les difficultés qu'éprouve le Bureau de la traduction à nous fournir suffisamment de ressources pour faire l'interprétation aux comités.
En vertu de la motion no 16, un seul comité aurait la priorité absolue pour l’utilisation des ressources destinées aux comités. Un seul comité pourrait siéger quoi qu'il arrive, et c’est le Comité permanent du patrimoine canadien. Cela permettrait au gouvernement de faire adopter de force ses mesures législatives lacunaires. Aucun autre comité n'aurait priorité.
Mon ami, le député de , qui siège au Comité permanent des pêches et des océans, n’aurait pas la priorité pour organiser des séances de son comité, et celles-ci risqueraient d’être annulées. Mon amie, la députée d', qui préside le Comité permanent de la condition féminine, n’aurait pas la priorité pour avoir accès aux ressources de la Chambre. Les réunions de son comité seraient annulées si le Comité permanent du patrimoine canadien avait besoin de ces ressources.
Mon ami, le député d’, qui siège au Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires, a déjà soulevé le fait que des séances de son comité ont été annulées, alors que ce dernier se penchait sur un processus d'approvisionnement d’une valeur de plusieurs milliards de dollars. Les réunions de ce comité risqueraient encore d’être annulées pour permettre au gouvernement d'imposer l'étude de son projet de loi recyclé, le projet de loi , anciennement le projet de loi .
S’il ne s’agissait que de cela, je dirais que c’est suffisant pour rejeter cette motion boiteuse, mais cela ne s'arrête pas là. Non seulement cette motion aurait des conséquences négatives sur tous les autres comités, mais elle aurait aussi pour effet de précipiter le processus de délibération. En effet, l’alinéa (ii) indique que « les amendements au projet de loi, y compris provenant de députés indépendants, [doivent être] soumis à la greffière du Comité avant 23 h 59 le 13 juin 2022 et [doivent être] transmis aux membres du Comité dans les deux langues officielles avant 9 heures le 14 juin 2022. »
Nous nous disons tous, j'en suis sûr, que I'échéance est lundi et que c'est aujourd'hui vendredi. Comment le gouvernement peut-il imaginer que la motion entrera en vigueur d'ici lundi et que les amendements seront déposés d'ici lundi soir? Nous sommes aux prises non seulement avec une motion de guillotine, mais une motion de guillotine qui sera elle-même guillotinée. D'ici la fin de la séance d'aujourd'hui, un ministre prendra la parole pour annoncer qu'un ministre imposera la clôture. Un ministre prendra la parole pour dire qu'il n'a pas été possible d'arriver à un accord et qu'il faudra imposer la clôture lundi.
Lundi, à l'appel de l'ordre du jour, le premier point à aborder sera une motion de clôture visant une motion de clôture à la puissance mille, ce qui signifie que le débat ne sera plus ajourné et qu'à 20 h, lundi soir, la sonnerie se fera entendre. Le Président convoquera les députés, la sonnerie retentira et, à 20 h 30, lundi soir, la Chambre devra mettre aux voix la motion no 16.
Selon les dispositions de cette motion, les amendements devront être déposés avant minuit, donc trois heures et demie après l'adoption de la motion. Bien qu'il s'agisse de la première mise à jour de la Loi sur la radiodiffusion en 31 ans, un dossier fort complexe, nous n'aurons que trois heures et demie pour soumettre des amendements.
Le gouvernement aime parler de la conciliation travail-famille, mais nous, les politiciens, sommes habitués à ce travail. Nous sommes des élus. Nous sommes bien rémunérés. Nous sommes prêts à travailler fort. Cependant, parlons du personnel administratif de la Chambre. Parlons des greffiers de notre comité, qui viennent d'apprendre qu’à minuit, lundi soir, ils devront être prêts à accepter des amendements de chacun des partis reconnus et de tout député indépendant. Ces amendements devront être déposés lundi soir à 23 h 59 au plus tard, mais les greffiers devront faire en sorte que tous ces amendements soient ensuite distribués aux membres du comité avant 9 heures le lendemain matin. Cela laisse au greffier et au personnel du comité neuf heures et une minute, en plein milieu de la nuit, pour y parvenir.
Les députés, les employés de la Chambre et les employés du Parlement méritent mieux. Ils ne devraient pas être forcés de travailler ainsi.
Ce n'est pas tout. Après avoir reçu ces amendements à 9 heures le mardi 14 juin, la motion demande que « le Comité procède à l’étude article par article du projet de loi au plus tard le 14 juin 2022 à 11 h 59 ».
Les membres du comité recevront les amendements de tous les partis et des députés indépendants à 9 h, puis deux heures et 59 minutes plus tard, ils procéderont à l'étude article par article. Nous serons obligés, en tant que députés et membres du comité, de nous prononcer sur des dizaines d'amendements dont nous aurons pris connaissance quelques heures auparavant.
Une voix: C'est un abus éhonté.
M. John Nater: C'est un abus éhonté, monsieur le Président.
En tant que députés, nous devons aux gens de nos circonscriptions, aux parties concernées et aux Canadiens d'un océan à l'autre de faire preuve de diligence raisonnable, d'évaluer les amendements, d'en débattre et de veiller à ce que les amendements proposés servent les intérêts des créateurs, des téléspectateurs et des consommateurs canadiens.
Est-il possible pour les députés de le faire, sachant qu'il s'agit de dizaines d'amendements et de dizaines d'articles, en deux heures et 59 minutes? C'est inacceptable. C'est déraisonnable et c'est impossible.
Voici ce qui pourrait arriver. Les choses pourraient se dérouler comme avec le projet de loi , pour lequel les libéraux ont essayé d'imposer des amendements qui n'amélioraient pas le projet de loi, mais qui, en fait, l'affaiblissaient. C'est ce qui s'est passé avec le projet de loi C‑10. Les libéraux ont proposé à l'improviste un amendement qui visait à supprimer l'exception pour le contenu généré par l'utilisateur.
Par ailleurs, nous voyons qu'il y a dans ce projet de loi une exception à l'exception pour le contenu généré par les utilisateurs, dont je vais parler un peu plus tard. C'est donc dire que les libéraux n'ont pas tout à fait appris leur leçon au sujet de l'importance de protéger ce type de contenu.
Un autre aspect pose problème. Nous sommes dans une situation unique où certains députés n'ont pas voix au chapitre aux comités. Je parle des députés indépendants et des députés de partis non reconnus, comme le Parti vert, qui n'ont pas la possibilité, je dirais même le privilège, de siéger aux comités.
Habituellement, ces députés peuvent assister aux travaux des comités, et lorsqu'un comité étudie un projet de loi, ils peuvent soumettre des amendements et proposer leur adoption pendant l'étude article par article.
À l'alinéa a)(iv) de cette motion de programmation, une motion de guillotine à la puissance mille, on propose que « les suggestions d'amendements déposés par des députés indépendants conformément à l'alinéa a)(ii) soient réputés avoir été proposés pendant l'étude article par article du projet de loi ».
La motion dit « [...] soient réputés avoir été proposés ». Les députés de et de n'auront même pas l'occasion de témoigner au comité pour proposer leurs amendements à ce projet de loi, qui constitue la plus importante mise à jour de la Loi sur la radiodiffusion des 30 dernières années.
On dirait un mauvais roman qui ne fait qu'empirer à mesure qu'on le lit. De toute évidence, ce mauvais roman a été écrit à l'étranger, puisque les Canadiens n'écrivent que de bons romans. C'est un mauvais roman parce qu'il devient encore pire à mesure qu'on le lit. Le sous-alinéa (v) indique:
si le Comité n'a pas terminé son étude article par article du projet de loi au plus tard à 21 heures le 14 juin 2022, tous les amendements restants soumis au Comité soient réputés proposés et la présidence mette aux voix immédiatement et successivement, sans plus ample débat, tous les articles et les amendements soumis restant, de même que toute question nécessaire afin de disposer de l'étude article par article du projet de loi
Autrement dit: pas de débat. Il ne s'agit pas de limiter le débat, mais de n'en tenir aucun pour l'étude article par article ou pour les amendements proposés pendant cette étude. En tant que parlementaires et qu'élus, notre travail consiste à débattre des projets de loi au nom des résidants de notre circonscription et des Canadiens.
Aux termes de cette motion, la motion no 16, toute question nécessaire sera mise aux voix sans débat. Cela signifie que nous ne pouvons même pas suggérer des modifications mineures aux propositions. Nous ne pouvons pas faire valoir à la présidence qu'un amendement pourrait être irrecevable pour toutes sortes de raisons, notamment selon la règle de la loi existante. Ce ne serait pas possible parce que la motion ne le prévoit pas.
Cette proposition indique qu'il ne devrait y avoir aucun débat sur le plus vaste exercice de modernisation de la Loi sur la radiodiffusion depuis 1991, qu'il ne devrait y avoir aucun débat sur une mesure législative qui pourrait toucher tous les Canadiens qui écoutent de la musique, regardent des vidéos ou diffusent leur contenu en ligne. Il n'y aura aucun débat sur l'étude article par article ou sur des amendements après 21 heures le mardi 14 juin 2022.
M. Rick Perkins: De quoi ont-ils peur?
M. John Nater: Monsieur le Président, mon collègue de demande de quoi les libéraux ont peur. Le problème, c'est qu'ils ont peur des Canadiens. Ils ont peur des points de vue et des considérations des Canadiens. Ils ont peur d'entendre plus de témoignages d'intervenants.
Dans les derniers jours seulement, nous avons reçu des demandes de dizaines d'intervenants, d'organisations, d'entreprises et de particuliers qui seraient directement touchés par le projet de loi. Nous n'avons toujours pas entendu l'APTN, le Réseau de télévision des peuples autochtones, qui est une organisation extraordinaire. Nous n'avons pas entendu son témoignage au comité sur cette question.
Je trouve intrigant l'alinéa a)(vi) de cette motion, puisque, lorsque le comité fait rapport d'un projet de loi à la Chambre, qui présente normalement ce rapport? Je vois ma collègue d', qui est présidente d'un comité. Lorsque le Comité permanent de la condition féminine fait rapport d'un projet de loi ou d'une autre étude à la Chambre, c'est la présidente du comité qui présente ce rapport. Les rapports des comités permanents sont toujours présentés à la Chambre par le président du comité en question. Parfois, un vice-président présentera un rapport complémentaire ou dissident et, en de rares occasions, c'est le vice-président qui fait rapport d'un projet de loi à la Chambre si le président du comité n'est pas disponible. C'est le processus traditionnel habituel: c'est le président ou un vice-président du comité qui fait rapport à la Chambre des projets de loi étudiés par le comité. Or, la motion no 16 exprime une absence de confiance envers le président du Comité permanent du patrimoine canadien, puisqu'elle dit:
[...] un membre du Comité puisse faire rapport du projet de loi à la Chambre en le déposant auprès du greffier de la Chambre, qui en avisera les leaders à la Chambre des partis reconnus et les députés indépendants [...]
Cette motion présentée par le gouvernement montre une absence de confiance envers la capacité de la présidente du comité à faire rapport du projet de loi à la Chambre.
Non seulement le gouvernement ne fait pas confiance à la présidente de son propre comité — une députée du parti ministériel —, mais il fait fi de la procédure traditionnelle de dépôt de rapports à la Chambre. Après la période des questions d'aujourd'hui viendront les affaires courantes. C'est pendant la période des Affaires courantes que sont déposés les rapports des comités à la Chambre. C'est la procédure établie pour le dépôt de rapports. La motion no 16 ne respecte pas cette procédure. La motion indique que n'importe quel membre du comité peut faire rapport du projet de loi en le déposant auprès du greffier de la Chambre, au lieu de suivre la procédure habituelle à la Chambre. J'ai hâte d'entendre les députés libéraux qui siègent au comité expliquer pourquoi ils n'ont plus confiance en la députée de pour exercer ses fonctions de présidente du comité.
La motion ne s'arrête pas là. C'est déjà assez grave qu'elle fasse accélérer l'étude du projet de loi à l'étape du comité et de l'étude article par article, mais elle fait bien pire.
M. Philip Lawrence: Cela ne peut pas être pire.
M. John Nater: Monsieur le Président, le député de dit que cela ne peut pas être pire, mais c'est malheureusement le cas.
Le gouvernement dispose d'outils à la Chambre pour accélérer l'étude des mesures législatives. Pour les motions, il peut recourir à ce qu'on appelle la clôture et, pour les projets de loi, il peut recourir à l'attribution de temps. Il s'agit de la procédure habituelle. Si le projet de loi était renvoyé à la Chambre et que le gouvernement estimait que son étude n'avançait pas aussi vite qu'il le voudrait, il pourrait présenter une motion d'attribution de temps. Or, il ne l'a pas fait. Au moins, avec l'attribution de temps, on a 30 minutes pour poser des questions au ministre.Ce n'est pas beaucoup et c'est insuffisant, mais, au moins, il existe une procédure. La motion no 16 impose l'attribution de temps de façon préventive pour ce projet de loi avant l'étude article par article, soit avant même que la procédure n'ait commencé.
Je veux citer l'alinéa b) de la motion, qui dit:
au plus un jour de séance soit accordé aux délibérations à l'étape du rapport et que, 15 minutes avant la fin de la période prévue pour les ordres émanant du gouvernement ce jour-là, toute délibération devant la Chambre soit interrompue, s'il y a lieu, aux fins de cet ordre et, par la suite, toute motion nécessaire pour disposer de cette étape du projet de loi soit mise aux voix immédiatement et successivement, sans plus ample débat ni amendement [...]
Cela signifie que le projet de loi aura droit à une journée à l'étape du rapport.
Les Canadians qui nous regardent ne saisissent peut-être pas la gravité de cette disposition. À la Chambre, certains jours de la semaine, les initiatives ministérielles peuvent être débattues longuement, parfois pendant des heures. Parfois, lorsque le gouvernement a recours à l'attribution de temps, il décide que le débat sera de cinq heures. À mon avis, ce n'est toujours pas assez pour débattre d'un projet de loi important, mais c'est tout de même mieux que ce qui est prévu pour le projet de loi C‑11.
Si le débat sur le projet de loi à l'étape du rapport à la Chambre a lieu un mercredi après-midi ou un vendredi, l'ensemble des amendements présentés à l'étape du rapport devront être débattus en deux heures et demie au plus. Il n'est pas question de prolonger le débat. Il n'est pas question de permettre aux Canadiens d'entendre ce qu'ont à dire leurs élus.
Je sais que, au sein de mon caucus, mes collègues conservateurs voudraient pouvoir débattre de ce projet de loi. Ils sont nombreux à s'être empressés de se porter volontaires pour participer aux délibérations du comité du patrimoine canadien, parce qu'ils s'intéressent à ce projet de loi. Or, ils n'ont pas eu l'occasion de prendre la parole à la Chambre des communes. Pourquoi? Parce que le gouvernement a imposé la clôture à l'étape de la deuxième lecture et que ces députés n'ont pas eu l'occasion de prendre la parole.
Mon collègue de est ici aujourd'hui et écoute attentivement parce qu'il voulait prendre la parole et n'en a pas eu l'occasion. C'est la même chose pour mon collègue de . Il n'a pas eu l'occasion d'intervenir au sujet de ce projet de loi, pas plus que mon collègue de . Ils se sont tous vu refuser la possibilité d'intervenir au sujet du projet de loi et ils seront maintenant empêchés d'avance de le faire pour le reste du débat en raison du temps limité dont nous disposons pour celui-ci.
Ce n'est pas tout. Le dernier paragraphe de cette motion alloue le temps consacré à l'étape de la troisième lecture du projet de loi. Le paragraphe c) de la motion no 16 se lit comme suit:
le jour où le projet de loi est étudié à l'étape de la troisième lecture, l'heure ordinaire de l'ajournement quotidien soit minuit et que, 15 minutes avant la fin de la période prévue pour les ordres émanant du gouvernement ce jour-là, toute délibération devant la Chambre soit interrompue, s'il y a lieu, aux fins de cet ordre et, par la suite, toute motion nécessaire pour disposer de cette étape du projet de loi soit mise aux voix immédiatement et successivement, sans plus ample débat ni amendement.
Cela signifie un jour de débat pour la troisième et dernière lecture du projet de loi.
Je rappelle aux députés que l'étude du projet de loi par le comité n'a commencé que le 24 mai. Moins de quatre semaines plus tard, voilà que le gouvernement souhaite que le projet de loi passe à l'étape de la troisième lecture et qu'il soit adopté sans débat sérieux à la Chambre et sans débat sérieux lors de l'étude article par article en comité.
Plus tôt cette semaine, le a comparu devant le Comité permanent du patrimoine canadien. Je présidais la réunion. Comme les députés le savent, le président ne participe pas activement au débat. Toutefois, j'ai écouté attentivement les observations préliminaires du ministre du Patrimoine canadien. Il a dit que, lorsque le comité aurait terminé son travail, il y aurait d'autres débats à la Chambre des communes, à l'étape du rapport et de la troisième lecture, et ensuite au Sénat. À peine trois jours plus tard, on a inscrit au Feuilleton la motion de guillotine à l'étude, ce qui ne respecte pas l'engagement du ministre, qui a promis un débat plus approfondi sur le projet de loi.
Le et moi avons de très bons rapports. Je l'ai donc pris au mot lorsqu'il s'est engagé à poursuivre le débat. Malheureusement, l'incapacité du à gérer le programme législatif fait en sorte que les députés n'auront pas l'occasion de remplir leur devoir parlementaire, de remplir leur devoir envers les gens qu'ils représentent.
Il est intéressant de constater qu'avec le gouvernement actuel, on fait du neuf avec du vieux, car pendant la législature précédente, il y a eu une motion similaire. C'était la motion no 10, qui portait également sur un projet de loi, le projet de loi , le prédécesseur de ce projet de loi. Le gouvernement a accéléré l'étude du projet de loi C‑10 au comité, à la Chambre des communes, puis au Sénat.
Si le gouvernement avait réellement été déterminé à faire adopter ce projet de loi, il aurait pu le faire, mais une autre chose est intervenue: les intérêts politiques du . Nous avons vu les ambitions politiques et l'intérêt particulier du premier ministre dans sa tentative d'essayer de faire élire un gouvernement majoritaire pendant une pandémie, alors que lui et tous les députés libéraux s'étaient engagés à ne pas déclencher d'élections pendant la pandémie.
Ils ont vu une occasion d'obtenir une majorité, mais n'ont pas réussi. Cependant, cela a fait en sorte que tous les projets de loi qui étaient à l'étude à la Chambre ou au Sénat sont morts au Feuilleton, y compris le projet de loi précédent. Que les députés et les ministres libéraux parlent de la nécessité d'accélérer l'étude des projets de loi à la Chambre et au comité parce qu'ils doivent être adoptés, c'est de la pure fantaisie. C'est de la pure fantaisie, car ils ont eu l'occasion de le faire, mais ont coulé leur propre projet de loi en forçant la tenue d'élections inutiles, qui ont entraîné la dissolution du Parlement.
D'ailleurs, les libéraux n'ont pas appris leur leçon. Ils continuent d'employer, à répétition, des méthodes contraires à la démocratie, comme on a pu le constater pour différents projets de loi. Je sais que les députés libéraux ont parlé des autres questions dont il faut s'occuper. Le Parti conservateur a présenté au comité du patrimoine une proposition visant à donner priorité à une étude sur Hockey Canada. Nous avons présenté une motion visant à donner priorité à l'examen de la situation affreuse qui se serait produite il y a quatre ans. Le comité doit en faire une priorité. C'est l'enjeu que nous devrions examiner en tant que parlementaires.
Je vois qu'il me reste une minute avant la période des questions et j'imagine que je pourrai poursuivre mes observations après. Je vais donc conclure par quelques commentaires en attendant.
Les Canadiens attendent mieux de nous. Ils s'attendent à ce que nous examinions des mesures législatives. Ils s'attendent à ce que les députés de l'opposition améliorent les mesures législatives imparfaites, et c'est ce que nous ferons en tant que députés conservateurs. Peu importe le résultat de la motion, nous ferons notre possible pour protéger les Canadiens, soutenir les créateurs et faire en sorte que les créateurs canadiens puissent réussir au Canada et dans le monde entier.
Je poursuivrai mes observations avec plaisir après la période des questions.