Madame la Présidente, le projet de loi C-3 porte sur la reddition de comptes. En cette nouvelle législature, l'une des premières mesures législatives du gouvernement vise à accroître la surveillance civile des organismes d'application de la loi au Canada. Les conservateurs appuient le projet de loi en général. Cependant, il nous semble plutôt paradoxal que la grande priorité du gouvernement soit de renforcer la reddition de comptes pour des organismes alors que son manque de responsabilité est le plus gros problème. Le gouvernement refuse d'assumer la responsabilité de ses nombreuses décisions épouvantables et des répercussions qu'elles ont sur les Canadiens.
Commençons par le manque de responsabilité des libéraux à la période des questions d'aujourd'hui. Ma collègue d'une circonscription voisine, la députée de Lakeland, a posé d'importantes questions sur le projet Frontier de la société Teck. Elle a demandé ce que comptait faire le gouvernement pour ce projet, qui est essentiel à l'intérêt du Canada. Si le gouvernement devait rejeter arbitrairement le projet, il risquerait d'entraîner une nouvelle crise de l'unité nationale.
Ma collègue a posé ces questions, mais le secrétaire parlementaire a refusé de rendre des comptes et d'expliquer le raisonnement du gouvernement. Il s'est contenté de dire qu'il y a un processus en place et qu'une décision sera prise à un moment donné.
Parallèlement, des fuites indiquent que le gouvernement songe à un plan d'aide, comme si l'Alberta avait été frappée par une sorte de catastrophe naturelle. Or, la catastrophe qui frappe l'Ouest du Canada n'a rien de naturel: elle a plutôt été créée par les politiciens ici même, à Ottawa.
Remédions à cette catastrophe. Nous n'avons pas besoin de secours d'urgence. Il faut plutôt approuver des projets qui sont dans l'intérêt national, appuyer le projet Frontier de Teck Resources et soutenir la construction de pipelines.
Le gouvernement doit être tenu responsable de ses échecs et, dans cet ordre d'idées, il devrait peut-être accorder la priorité à une reddition de comptes concernant ses propres décisions avant de présenter une mesure législative qui exige que d'autres entités rendent compte de leurs agissements.