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AGRI Rapport du Comité

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ANNEXE D

L’identification visuelle des grains
comme entrave au développement du blé

1. L’identification visuelle des grains (IVG) entrave davantage l’amélioration du blé que les études coûts-avantages le prévoyaient.

--ne pose pas de problème si le sélectionneur croise deux blés roux de printemps de l'Ouest canadien (CWRS) ou avec une variété de blé de printemps foncé du nord (DNS) pour obtenir une nouvelle variété de CWRS, mais la classe ne progressera jamais si les sélectionneurs ne font que réarranger le réservoir génétique au sein de la catégorie.
--pose un gros problème au sélectionneur de CWRS ou de blé dur ambré de l'Ouest canadien (CWAD) qui tente d’opérer des croisements éloignés et incorporer un trait d’une autre classe ou d’une plante sauvage apparentée.
  • rendement plus élevé
  • fusariose
  • résistance au moucheron
  • autres gènes de résistance aux maladies (rouille noire, rouille jaune, rouille, etc.)
--pose un gros problème au sélectionneur de classes mineures (blé d’hiver) qui souhaite améliorer la valeur meunière ou transférer d’autres traits du CWRS ou du CWAD.
--les sélectionneurs de CWRS ne peuvent pas utiliser le grand réservoir de matériel génétique du Centre international pour l'amélioration du maïs et du blé (CIMMYT) ou de blé d’hiver de la CE.
--Impossible d’introduire des lignées de blé d’autres pays. Les multinationales sont peu disposées à investir dans l’amélioration du blé au Canada.
--Les sélectionneurs doivent écarter 50 à 80 % des lignées, et souvent ils apprennent qu’une lignée échoue à la KVD 6 à 10 après avoir commencé à investir. 15 à 25 % des lignées échouent à la KVD dans les essais coop après 10 années d’investissement.
--Des cas récents d’effets environnementaux sur la KVD donnent lieu de croire qu’une ligne est conforme pendant plusieurs années pour échouer tout à coup à la KVD (p. ex., HY644). Pas étonnant puisque la sécheresse ou l’excès d’humidité affecte la couleur du grain, sa vitrosité, sa rondeur, son poids spécifique. Pourquoi pas la forme ou le poids du grain?

2. Si la KVD n’existait pas :

  • les variétés de blé canadiennes auraient un rendement supérieur de 5 à 10 %. (3MD$*5%=150M$M/an).
  • le CWRS/CPSR et peut-être d’autres classes de blé pourraient compter des variétés résistantes à la fusariose (0-50MM$/an = 25MM$)
  • le CWRS et d’autres classes pourraient compter des variétés résistantes au moucheron (10-50MM$ = 30M$)

Un total de 200MM$ pour ces trois traits

3. Suggestions :

  • Il faut une tolérance raisonnable pour la forme du grain du CWRS dans les autres classes, surtout lorsque le trait est influencé par l’environnement (p. ex., jusqu’à une moyenne de 10 % sur tous les lieux d’essai – même si quelques lieux dépassent ce niveau) (p. ex., HY644)
  • Pourquoi attendre 2008 (plus 3 ans pour développer la semence sélectionnée). Faisons-le en 2007 et trions les classes, etc., pendant qu’on procède à la multiplication de la semence sélectionnée de classes mineures.
  • Pourquoi limiter le blé à des fins générales (CWGP) à l’alimentation des animaux ou à la production de l’éthanol? Si un meunier canadien veut usiner une variété de CWGP, notamment pour un marché à créneaux, où est le problème? Si un meunier est prêt à payer un prix élevé pour un trait de qualité particulier dans un produit, n’est-ce pas là un changement pour le mieux?
  • La suppression de la KVD pour les classes de blé mineures est un premier pas dans la bonne direction. On dégagerait ainsi du blé utile à des transformations alternatives. Mais pour que les agriculteurs y trouvent vraiment leur compte, il faudrait supprimer la KVD pour les 80 à 90 % restants de la production, les classes CWRS et CWAD. Sous réserve d’une suppression réussie de la KVD pour les classes mineures, il faut remplacer le plus tôt possible la KVD par un système par affidavit pour toutes les classes de blé.

Jim Bole
Conseiller en
recherche,
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