CHPC Rapport du Comité
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L’ÉTAT DE L’ENTRAÎNEMENT AMATEUR AU CANADACHAPITRE 1 : INTRODUCTION1.1 Le mandat du ComitéLe 18 octobre 2012, le Comité a adopté la motion suivante : Que le Comité entreprenne une étude sur l’état de l’entraînement amateur au Canada et invite des témoins à comparaître dans le cadre de cette étude, qui mettra l’accent sur la réglementation visant les entraîneurs amateurs et leur certification, les taux de participation aux sports amateurs et les moyens par lesquels le gouvernement pourrait favoriser davantage l’entraînement amateur au Canada[1]. À compter du 25 février 2013, le Comité a tenu trois réunions sur l’étude de l’entraînement amateur au Canada, durant lesquelles il a entendu 14 témoins et reçu cinq mémoires. 1.2 Le rapport du ComitéLe chapitre 2 du présent rapport traite de l’état de l’entraînement amateur et donne un aperçu des taux de participation à l’entraînement amateur; du système sportif canadien et du soutien que le gouvernement fédéral accorde aux sports et aux entraîneurs; du développement des athlètes; de la certification des entraîneurs; et des vérifications des antécédents en vue d’un travail auprès de personnes vulnérables. Les chapitres 3, 4, 5 et 6 renferment un résumé des témoignages. Le chapitre 3 traite de la certification des entraîneurs amateurs. Le chapitre 4 examine les obstacles au recrutement et au maintien en poste des entraîneurs et présente des suggestions pour remédier aux problèmes. Le chapitre 5 traite du rôle que pourraient jouer les entraîneurs sur le plan de l’encouragement à une participation accrue et de la promotion du développement à long terme des athlètes. Le chapitre 6 examine les suggestions quant à la façon dont le gouvernement fédéral pourrait promouvoir davantage l’entraînement amateur. Le chapitre 7 renferme les observations, recommandations et conclusions finales du Comité. 2.1 La définition du sport et des taux de participation à l’entraînement amateurLe présent rapport repose sur la définition de sport qu’on trouve dans le rapport de Statistique Canada intitulé La participation sportive au Canada, 2005 : [Un] sport est une activité qui met aux prises deux participants ou plus dans le but de se livrer compétition. Le sport est assorti de règles et de méthodes officielles, fait appel à des tactiques et à des stratégies, nécessite des habiletés neuromusculaires spécialisées et comporte un niveau élevé de difficulté et d’effort. La nature compétitive du sport exige la formation d’entraîneurs compétents[2]. Cette définition exclut les activités de loisir comme l’aquaforme, la bicyclette à des fins récréatives et la randonnée pédestre[3]. Près de 100 sports sont pratiqués au Canada, mais la participation est concentrée dans une vingtaine d’entre eux, notamment le golf, le hockey sur glace, la natation, le soccer, le basketball, le baseball, le volleyball, le ski et le cyclisme[4]. Les données montrent aussi que le pourcentage de Canadiens engagés dans l’entraînement amateur a augmenté, passant de 4 à 7 % — soit de 840 000 à 1,8 million de personnes entre 1992 et 2005. On souligne toutefois dans le rapport qu’il « pourrait s’agir d’une tendance à court terme qui s’expliquerait par l’implication des baby-boomers dans les activités sportives de leurs enfants. Il s’ensuit que la tendance à la hausse pourrait ralentir ou même s’inverser au fur et à mesure que leurs nids se vident[5] ». Le rapport de Statistique Canada nous apprend aussi qu’en 2005 beaucoup plus de femmes étaient entraîneuses amateures qu’en 1992. En fait, leur nombre avait quadruplé, passant de 200 000 à 882 000. Parallèlement, « le nombre d’entraîneurs amateur a fléchi de 9 %, pour chuter à 874 000[6] ». 2.2 Le système sportif canadien et le soutien que le gouvernement fédéral accorde aux sports et aux entraîneursLe système sportif canadien se compose d’un grand nombre d’organismes fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux. Les organismes nationaux de sport (ONS) sont responsables de sports individuels (comme la natation ou le patinage) et les organismes de services multisports (OSM) s’occupent de sports ayant des besoins communs. L’Association canadienne des entraîneurs (ACE) est un exemple d’organisme multisports[7]. Le gouvernement fédéral travaille avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour promouvoir la participation aux sports. Ensemble, ils ont conçu la Politique canadienne du sport, dont la dernière version a été approuvée en 2012[8]. Au sein du gouvernement fédéral, la responsabilité du sport amateur incombe à Sport Canada, qui fait partie du ministère du Patrimoine canadien[9]. Sport Canada soutient l’entraînement amateur au moyen du Programme de soutien au sport (PSS). Ce soutien est assuré par des organismes tiers[10]. 2.3 Le développement à long terme des athlètesAu sein du système sportif canadien, un organisme chargé du développement des athlètes appelé « Au Canada, le sport c’est pour la vie » fait la promotion d’un programme de développement des athlètes en vue d’accroître la qualité du sport et de l’activité physique. Connu sous le nom de Développement à long terme des athlètes (DLTA), ce programme est un modèle « de développement en sept stades, intégrant l’entraînement, la compétition et la récupération, qui orientent l’expérience de chaque personne en matière de sport et d’activité physique, de l’enfance à l’âge adulte[11] ». Le DLTA est fondé sur l’intérêt supérieur des athlètes, plutôt que sur la victoire à tout prix[12]. Tous les organismes nationaux de sport (ONS) se sont dotés de « lignes directrices sportives spécifiques au développement à long terme de ses athlètes[13] ». Les trois premiers stades du DLTA permettent de développer le savoir-faire physique chez les enfants de 12 ans ou moins, alors que les stades 4, 5 et 6 fournissent un entraînement spécialisé à ceux qui veulent se spécialiser dans un sport. Le stade 7 est celui de la vie active par la participation aux sports et aux activités physiques[14]. 2.4 La certification des entraîneursLe système de certification des entraîneurs est appelé Programme national de certification des entraîneurs (PNCE). Créé en 1974, ce programme est offert en partenariat par l’ACE, le gouvernement du Canada, les gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que les fédérations sportives nationales et provinciales. Le PNCE est conçu pour répondre aux besoins de tous les genres d’entraîneurs, des entraîneurs d’équipes communautaires aux entraîneurs-chefs d’équipes nationales. Le modèle actuel se compose de trois profils (Sport communautaire, Compétition et Instruction). Chaque profil est divisé en huit contextes, dont l’introduction, le développement et la haute performance[15]. Il incombe à chaque sport de déterminer lesquels des huit contextes sont pertinents dans sa situation[16]. Tous les ans, plus de 90 000 entraîneurs ont suivi un atelier du PNCE et, depuis la création de ce dernier, plus d’un million d’entraîneurs ont participé au programme[17]. 2.5 La vérification des antécédents en vue d'un travail auprès de personnes vulnérablesDans le cadre du processus de certification, nombre d’organisations sportives obligent les candidats entraîneurs à subir une vérification de leurs antécédents judiciaires par un corps policier; c’est ce qu’on appelle une vérification des antécédents en vue d'un travail auprès de personnes vulnérables (VAPV). Cette vérification vise à protéger les athlètes contre des contrevenants dangereux en déterminant si les candidats entraîneurs ont un casier judiciaire ou se sont rendus coupables d’une infraction sexuelle pour laquelle ils ont obtenu une réhabilitation. Les corps policiers locaux font les VAPV. Dans certains cas, la personne demandant une VAPV peut être appelée à fournir ses empreintes digitales pour confirmer son identité[18]. Lorsque les empreintes digitales sont demandées, le délai d’attente peut être de trois jours ouvrables à 18 semaines, selon que les empreintes sont transmises par voie électronique ou non[19]. 3.1 La certification des entraîneurs amateursJohn Bales, chef de la direction de l’ACE, a dit que la formation et certification des entraîneurs constitue la principale fonction de l’ACE et de ses partenaires. Il a souligné que la formation éthique constituait un important élément du processus de certification. Il a ajouté qu’en matière de réglementation, l’entraînement est ce qu’on appelle un « secteur professionnel mixte » — c.-à-d. un secteur comprenant un volet entraîneur bénévole et un volet entraîneur professionnel ou entraîneur rémunéré[20]. Un certain nombre de témoins ont parlé de la certification que doivent avoir les entraîneurs travaillant pour leur organisation. Par exemple, Jeffrey Partrick, directeur, Entraînement et programmes de patinage, Patinage Canada, a dit que Patinage Canada requiert que ses entraîneurs détiennent un certificat du PNCE et un certificat de secourisme valide, qu’ils présentent un certificat de police et qu’ils réussissent l’atelier Prise de décisions éthiques de l’Association canadienne des entraîneurs[21]. Jamie Atkin, un entraîneur de gymnastique travaillant à l’Airdrie Edge Gymnastics Club, a dit que 99 % de la certification du club passe par le PNCE[22]. En ce qui concerne le PNCE, Dino Lopez, directeur technique de l’Oakville Soccer Club, a dit que c’est une excellente ressource, mais qu’elle peut être difficile à mettre en application et que le soccer organisé s’emploie à trouver le bon modèle d’exécution[23]. Shane Esau, un entraîneur de longue date et physiologiste de l’exercice, a fait des observations plus sévères, disant que le premier niveau du PNCE, un cours donné normalement durant un week-end, n’assure pas un entraînement suffisant aux entraîneurs[24]. Matt Showers, un entraîneur-chef du Beaconsfield Bluefins Swim Club, a fait une observation semblable : « On n’apprend pas grand-chose aux cliniques de certification officielles des entraîneurs du PNCE[25] ». Néanmoins, M. Bales de l’ACE a dit que le PNCE sert de fondement à la certification des entraîneurs : « Les fondements sont solides, 67 sports différents ayant consacré des efforts considérables à la formation et au perfectionnement des entraîneurs. Il s’agit en fait d’exploiter cela et de veiller à ce qu’il y ait suffisamment de ressources pour offrir ces programmes[26] ». 3.2 Le volet instructionLe volet instruction, qui correspond grosso modo aux trois premiers stades du DLTA, concerne généralement les enfants de 12 ans et moins. Pierre Lafontaine, de Natation Canada, a exprimé le consensus lorsqu’il a dit : « Chaque petit Canadien a besoin d'avoir un entraîneur certifié[27] ». Toutefois, les témoins ne s’entendaient pas sur le niveau de formation qui devrait être exigé pour les nombreux entraîneurs bénévoles du volet instruction. Plusieurs témoins ont fait ressortir jusqu’à quel point le volet instruction fait appel à des entraîneurs bénévoles. Par exemple, Clive Tolley, mentor pour entraîneurs au niveau régional-provincial, Saskatchewan Hockey Association, a dit : « L'ensemble du programme de hockey repose sur des entraîneurs bénévoles, et les parents jouent un rôle essentiel à sa réussite[28] ». Il a ajouté : « Si nous devions payer chacun d'entre eux, le système s'écroulerait tout simplement[29] ». M. Lafontaine a exprimé le même avis[30]. Toutefois, quelques témoins ont signalé certaines faiblesses du système. Par exemple, M. Lopez de l’Oakville Soccer Club a dit qu’étant donné qu’il n’y a pas assez de parents ayant de l’expérience en soccer, les parents qui se portent volontaires comme entraîneurs appliquent souvent des leçons d’autres sports comme le hockey ou le basketball. Il a dit qu’en conséquence, nous « les sensibilisons en espérant trouver des diamants bruts. Nous voulons des bénévoles qui comprennent le jeu et qui peuvent réellement aider les joueurs[31] ». Mikko Makela, directeur de hockey et entraîneur-chef, Warner Hockey School, a dit aussi qu’il n’y avait pas assez d’entraîneurs d’expérience pour les plus jeunes enfants[32]. Pour Jason deVos, un ex-joueur de soccer professionnel et analyste de soccer, ces bénévoles non formés pourraient ne pas faire du bon travail de formation à des stades de développement importants[33]. M. Esau, le physiologiste de l’exercice, a fait valoir que nombre d’entraîneurs bénévoles n’ont pas les connaissances nécessaires en biomécanique ou en physiologie de l’exercice. Il a dit que ce manque de formation est une des raisons pour lesquelles le Canada n’a pas assez d’athlètes qui atteignent le niveau international. Il a proposé que le système de certification des entraîneurs soit fondé sur un programme universitaire et que les entraîneurs devraient avoir un diplôme en entraînement[34]. Parallèlement, M. Esau a dit que les entraîneurs professionnels devraient être mieux payés[35]. D’autre part, certains témoins estimaient que la connaissance des techniques de base est suffisante pour les entraîneurs du volet instruction. Ainsi, M. Tolley de la Saskatchewan Hockey Association a dit : Il y a un écart énorme entre montrer à patiner à un jeune de 4, 5 ou 6 ans et enseigner à un hockeyeur de 16 ans à faire une feinte avec le bout de son bâton. Nous essayons de transmettre les compétences aux entraîneurs qui à leur tour montrent les habiletés fondamentales aux jeunes. Il n'est pas nécessaire d'être un entraîneur professionnel à ce niveau. Il suffit de bien comprendre les compétences de base pour montrer à patiner et à dribbler. Il faut suivre les exemples d'exercices que nous avons élaborés[36]. De même, les enseignants et autres intéressés qui entraînent des équipes sportives d’écoles secondaires pourraient ne pas avoir une formation de haut niveau comme entraîneurs. En conséquence, selon M. deVos, ils pourraient ne pas être en mesure de reconnaître les athlètes talentueux[37]. Cependant, Chuck Toth, commissaire de l'athlétisme, Regina High Schools Athletic Association, a répondu à une question sur l’emploi d’entraîneurs professionnels en demandant d’où proviendront les entraîneurs professionnels qui s'intégreront aux écoles[38]. 3.3 Le volet compétitionUne minorité d’athlètes amateurs sont dans le volet compétition, mais ils requièrent un niveau d’entraînement plus élevé que les athlètes du volet instruction. M. Partrick de Patinage Canada a souligné qu’il n’y a que 4 000 patineurs compétitifs au sein des 180 000 membres de Patinage Canada[39]. Plusieurs témoins ont parlé de la difficulté de trouver des entraîneurs pour le volet compétitif. Wayne Hussey, directeur général de l’Oakville Gymnastics Club, a déclaré qu’il n’y avait pas assez d’entraîneurs[40]. M. Atkin, entraîneur de gymnastique, a dit que moins d’un entraîneur du profil instruction sur dix passe au niveau compétitif[41]. M. Lopez de l’Oakville Soccer Club a dit qu’étant donné la croissance rapide du soccer, il « y a tant de joueurs que nous manquons d'entraîneurs compétents; nous peinons donc à trouver des entraîneurs qui conviennent au niveau des joueurs[42] ». M. Showers, du Beaconsfield Bluefins Swim Club, a fait valoir que pour être certifiés aux niveaux 3 ou 4, les candidats entraîneurs doivent être évalués par un entraîneur de niveau 4. Or, il n’y en a que cinq à dix au Canada[43]. M. Bales de l’ACE a fait ressortir qu’il devrait y avoir plus de postes d’entraîneurs à plein temps pour les athlètes compétitifs[44]. Il a dit qu’il y avait une pénurie d’entraîneurs capables d’entraîner un athlète pendant les 10 à 15 ans nécessaires pour qu’il se rende au niveau des Jeux olympiques[45]. 3.4 Le rôle des organisations sportives nationales et d’autres organismes sportifsLes ONS ont un rôle important à jouer en veillant à ce que les entraîneurs soient correctement formés et certifiés. M. Partrick a fait remarquer que la structure centralisée de Patinage Canada assure l’uniformité dans la prestation des programmes et le fonctionnement des clubs[46]. Le bureau national communique régulièrement avec les entraîneurs dans l’ensemble du pays[47]. Par ailleurs, certaines organisations ne disposent pas de la capacité, ni des ressources voulues pour superviser tous les clubs locaux. M. Lafontaine de Natation Canada a dit que l’organisation « n’a pas la capacité d’être partout[48] ». M. Lopez de l’Oakville Soccer Club a déclaré que : « Mais l'ACS n'a pas vraiment de lieux où elle peut donner la meilleure formation qui soit aux arbitres, aux joueurs et aux entraîneurs[49] ». En ce qui concerne la reconnaissance des athlètes talentueux par les entraîneurs du profil instruction et les professeurs d’éducation physique du secondaire, M. Toth de la Regina High Schools Athletic Association a dit qu’« il existe un lien entre l'athlétisme de niveau secondaire et les organismes directeurs de sport. En Saskatchewan, par exemple, les organismes directeurs […] organisent des camps de recrutement pour identifier les athlètes exceptionnels[50] ». 3.5 La vérification des antécédents en vue d'un travail auprès de personnes vulnérablesComme nous l’avons déjà dit, nombre d’organisations sportives obligent les entraîneurs à demander une vérification de leurs antécédents en vue d’un travail auprès de personnes vulnérables dans le cadre de leur certification. Si la plupart des témoins convenaient de façon générale de la nécessité de cette vérification, en revanche, certains d’entre eux ont signalé des problèmes quant à la réalisation rapide de la vérification. M. Partrick de Patinage Canada a dit qu’étant donné que les renseignements personnels ne peuvent plus être partagés avec des tiers, il ne peut plus faire appel à une entreprise qui fournissait ce service rapidement. De plus, il a dit que les services de police locaux — qui sont responsables des vérifications — n’emploient pas de formulaires normalisés[51]. M. Lopez de l’Oakville Soccer Club a dit que malgré les efforts visant à garantir que tous les entraîneurs aient fait l’objet d’une vérification, le club éprouvait des difficultés à faire appliquer la politique[52]. 4.1 Les obstacles au recrutement et au maintien en poste des entraîneursLes témoins ont parlé des divers obstacles au recrutement et au maintien en poste des entraîneurs. Jamie Atkin, entraîneur de gymnastique, a dit que tous les entraîneurs du club « sont des professionnels rémunérés, instruits et formés[53] ». Il a dit que le club n’éprouvait aucune difficulté à recruter des gens pour devenir entraîneurs du profil instruction, mais qu’il était plus difficile de les conserver et de les former pour qu’ils deviennent des entraîneurs de plus haut niveau. Cela est en partie attribuable au défi qui consiste à maintenir l’équilibre entre le travail et la vie personnelle. Il a fait ressortir que de 85 à 90 % des entraîneurs sont des jeunes femmes[54]. M. Lafontaine de Natation Canada[55] et M. Showers du Beaconsfield Bluefins Swim Club[56] ont également parlé des difficultés qu’ont les entraîneuses à concilier leur travail et leur vie personnelle. M. Lafontaine a fait remarquer que si nombre d’entraîneurs aiment passionnément leur sport, en revanche, ils ne disposent pas nécessairement des autres compétences que doivent avoir les entraîneurs, comme la compréhension des budgets et la planification à long terme[57]. Un autre obstacle empêchant les gens d’embrasser une carrière d’entraîneur est l’image publique de l’entraîneur. M. Atkin a dit que l’« entraîneur professionnel qui s'occupe de sport amateur est une entité relativement méconnue et prise à la légère au Canada ». Il a fait remarquer que la reconnaissance de l'entraînement amateur comme un vrai travail viable contribuerait à une hausse de la participation[58]. Wayne Hussey, directeur général de l’Oakville Gymnastics Club, a souligné que le métier d’entraîneur est difficile : « Les horaires de travail sont déments, la paie, insuffisante, et la durée d’une carrière d’entraîneur, courte […][59] ». Dans la même veine, M. Bales de l’ACE a dit que les options de carrière pour les entraîneurs professionnels sont limitées[60]. Tim Comerford du Beaconsfield Bluefins Swim Club a décrit les difficultés à surmonter pour quiconque veut devenir entraîneur [61]. Plusieurs témoins ont dit que l’aspect financier constitue un des principaux obstacles à la participation aux sports et à l’entraînement amateurs. M. Partrick a dit qu’« au bout du compte, c'est ce qui force les patineurs et ceux qui pratiquent d'autres sports à se retirer plus tôt[62] ». M. Showers du Beaconsfield Bluefins Swim Club a fait une observation semblable[63]. M. Esau, physiologiste du sport, a parlé du coût élevé du temps de glace ou de piscine et souligné que la diminution des coûts de location des installations entraînerait une hausse des taux de participation[64]. M. Comerford a dit, pour sa part, qu’il n’y avait pas assez d’installations[65] et son collègue, M. Showers, a dit qu’un soutien financier était nécessaire pour faire face aux coûts des installations[66]. M. Lafontaine a dit qu’il fallait absolument investir dans l’infrastructure pour que les enfants n’aient pas à aller à l’extérieur de leur patelin pour pratiquer un sport compétitif[67]. M. Hussey de l’Oakville Gymnastics Club a dit lui aussi que les installations jouent un rôle de premier plan : « Dotez-vous d’installations de qualité, trouvez de bons entraîneurs qui emploieront de bons programmes, et les enfants viendront[68] ». M. deVos a dit qu’il y avait deux obstacles qui empêchaient les gens de faire des études en entraînement : le coût et l’offre de programmes. Il a déclaré : « Bon nombre des parents bénévoles considèrent qu'ils consacrent suffisamment de temps à la cause, et ne peuvent se permettre d'en prendre plus pour devenir un entraîneur qualifié[69] ». M. Tolley de la Saskatchewan Hockey Association[70] et M. Hussey de l’Oakville Gymnastics Club[71] ont fait des observations semblables. M. Bales de l’ACE a souligné qu’il arrive parfois que les gens n’aient pas suffisamment accès au PNCE ou qu’ils ne le connaissent pas. C’est notamment le cas dans les régions rurales ou dans les sports qui sont peu pratiqués et pour lesquels on n’offre pas de programmes de formation de manière fréquente. Il a ajouté que la capacité des organisations sportives d’offrir de la formation en certification est tributaire de leurs ressources humaines et financières[72]. Un autre obstacle au recrutement et au maintien en poste des entraîneurs qui forment des enfants est l’attitude des parents. Alors que les entraîneurs centrent leurs enseignements sur le développement des habiletés, nombre de parents estiment que gagner est plus important. Selon M. Makela de la Warner Hockey School, il arrive souvent que les entraîneurs ne veuillent pas entraîner les enfants du profil instruction précisément pour cette raison : [I]l devient impossible pour eux de faire le nécessaire pour que leurs joueurs s'améliorent […] [à] cause de ceux-ci. Comment changer la situation autrement qu'en sensibilisant les parents pour leur expliquer notre démarche globale? Il faut leur faire comprendre que leur petit Jonathan n'est pas nécessairement une future vedette de la Ligue nationale pour l'instant, mais que c'est peut-être une possibilité qui s'ouvrira à lui dans quelques années s'ils daignent laisser l'entraîneur faire son travail[73]. M. Makela a ajouté que le fait que les parents ne soient pas autorisés à entraîner leurs enfants constitue un autre obstacle au recrutement d’entraîneurs qualifiés[74]. Selon M. Tolley de la Saskatchewan Hockey Association, un autre obstacle au recrutement d’entraîneurs est l’obligation pour tous les entraîneurs de se soumettre à une vérification des antécédents en vue d'un travail auprès de personnes vulnérables[75]. 4.2 La suppression des obstacles au recrutement et au maintien en poste des entraîneursPlusieurs témoins ont dit que l’amélioration de la qualité de l’entraînement nécessiterait plus d’investissement dans l’entraînement. M. Lafontaine de Natation Canada a dit que les écoles secondaires et les universités doivent offrir des programmes d’entraînement pour former suffisamment d’entraîneurs afin de répondre à la demande[76]. M. deVos a dit qu’il fallait s’attaquer au problème du coût de formation d’entraîneurs de haut niveau et que la solution pourrait bien être d’offrir les programmes de formation gratuitement[77]. M. Toth de la Regina High Schools Athletic Association a dit que l’octroi de bourses d’études pourrait permettre d’accroître le nombre d’entraîneurs qualifiés[78], ce qu’a dit aussi M. Showers du Beaconsfield Bluefins Swim Club[79]. M. Tolley de la Saskatchewan Hockey Association a dit qu’il existe des moyens d’inciter les gens à devenir entraîneurs : Nous pourrions notamment offrir à ces entraîneurs bénévoles des stages de perfectionnement plus intéressants. Nous pourrions demander à des spécialistes d'autres pays ou des ligues professionnelles d'animer ces stages et choisir certains entraîneurs bénévoles pour participer à des stages de perfectionnement à l'étranger. Nous pourrions peut-être collaborer avec les fabricants d'équipement pour obtenir gratuitement les casques, les patins, les bâtons, les gants et les survêtements des entraîneurs bénévoles[80]. Pour relever les défis de la conciliation travail-vie personnelle, M. Lafontaine a proposé l’établissement d’un système de garderies pour les enfants des entraîneurs[81]. M. Bales de l’ACE a fait ressortir que les femmes sont sous-représentées dans le secteur de l’entraînement et qu’il existe des programmes particuliers pour les femmes en entraînement[82]. M. Bales a également proposé la création de programmes de formation par Internet pour résoudre les questions de coûts et d’accessibilité de la formation. Il a également proposé que l’on rende déductibles les droits d’inscription aux cours du PNCE[83]. M. Hussey de l’Oakville Gymnastics Club a souscrit à l’idée de l’apprentissage par Internet, ajoutant qu’il devrait être gratuit[84]. 5.1 Le rôle des entraîneurs sur le plan de l’encouragement à la participation aux sports amateursPlusieurs témoins ont parlé des niveaux de participation à leur sport. M. Partrick de Patinage Canada a dit que son organisation compte 180 000 membres répartis dans 1 150 clubs et plus de 5 100 entraîneurs. Il a précisé qu’au cours des 10 dernières années, le nombre de patineurs est resté constant, mais que celui des entraîneurs a augmenté[85]. M. Lopez de l’Oakville Soccer Club a dit que le club compte quelque 12 000 participants, dont 11 000 sont des joueurs récréatifs, et quelque 200, des joueurs de haut niveau. Le club comprend aussi plus de 800 entraîneurs, dont 750 sont des bénévoles. Le club comprend quatre entraîneurs à plein temps, le reste étant des entraîneurs professionnels à temps partiel[86]. Le club subventionne les cours de formation pour tous ses entraîneurs[87], une bonne partie de l’investissement étant consacrée au secteur compétitif[88]. M. Lopez a dit qu’il y avait eu une légère baisse des inscriptions à son club et que « c'est en partie en raison d'un manque d'entraîneurs qualifiés, d'un manque de ressources, et en raison de la concurrence venant d'autres sports, mais aussi au sein du sport[89] ». M. MakeIa de la Warner Hockey School a dit aussi que les taux de participation sont en baisse[90]. Plusieurs témoins ont dit que l’accès à des entraîneurs correctement formés est essentiel si l’on veut encourager la pratique du sport amateur, non seulement par les athlètes d’élite, mais encore par les athlètes récréatifs leur vie durant. M. Bales de l’ACE a cité une étude du Conference Board du Canada qui a fait des entraîneurs la priorité du système de développement du sport au Canada, du système de développement de haut niveau et du développement à long terme des athlètes[91]. M. Atkin, entraîneur de gymnastique, a dit que « les toutes premières expériences des enfants seront influencées par leur comportement, leur énergie positive et leur capacité de permettre aux sportifs de s'amuser et de se dépasser[92] ». Il a ajouté : En l'absence de gens instruits, expérimentés et dévoués pour encadrer les athlètes tout au long de leur démarches sportives aux niveaux amateur et élite, nous ne verrons pas augmenter le nombre de jeunes s'adonnant aux sports amateurs, alors que c'est un facteur extrêmement important pour la santé générale et le développement de nos jeunes, et participant aux sports de niveau élite qui contribuent à la renommée du pays tout entier[93]. M. Partrick a abondé dans le même sens : Il est donc important d'avoir une base solide d'entraîneurs, qu'ils soient des bénévoles dans quelque sport que ce soit ou des professionnels rémunérés, car ce sont ces personnes qui procureront et façonneront l'expérience dont les jeunes ont besoin, quels que soient leurs objectifs[94]. Les témoins ont dit également que les bons entraîneurs encouragent les joueurs talentueux à choisir le niveau d’entraînement et de compétition qui leur convient. Par contre, de mauvais entraîneurs pourraient décourager des athlètes pourtant talentueux. M. Lopez a dit qu’étant donné qu’il n’y a pas assez d’entraîneurs possédant l’expertise adaptée au niveau des joueurs, nombre d’enfants cessent de jouer[95]. Cet argument a été soulevé aussi par M. deVos, qui a dit que si la France compte 17 500 entraîneurs certifiés au niveau national, et l’Allemagne, 35 000, en revanche, le Canada n’en a que 553 pour 850 000 joueurs[96]. Plusieurs témoins ont dit qu’un bon entraîneur peut servir d’inspiration pour les jeunes athlètes. Par exemple, M. Lafontaine de Natation Canada a dit : « Je crois que les entraîneurs ont le pouvoir de créer un environnement dans lequel les enfants ont hâte de s'exercer[97] ». 5.2 Le rôle des entraîneurs dans la promotion du développement à long terme des athlètesDes témoins ont parlé de l’importance du développement à long terme des athlètes (DLTA) et de la nécessité d’avoir le bon niveau d’entraînement pour différents niveaux de sport. Pour le profil instruction, cela signifie qu’il faut mettre davantage l’accent sur le développement des habiletés et moins sur la compétition. Toutefois, cette démarche est parfois contestée par les parents. M. Partrick de Patinage Canada a expliqué la démarche de son organisation : Pour être honnête, je dirais que nous supprimons même les compétitions qui peuvent décourager les très jeunes athlètes. Les coûts peuvent être assez prohibitifs. Nous voulons donner la chance à ces athlètes d'améliorer leurs compétences et leur confiance avant de participer aux compétitions[98]. M. Lopez de l’Oakville Soccer Club a dit que le plan stratégique quinquennal de son club est fondé sur les principes de DLTA et que l’entraînement « joue un rôle essentiel dans notre réussite et dans l'atteinte de tous les objectifs de notre plan stratégique[99] ». Il a aussi parlé de l’opposition des parents aux démarches qui excluent la tenue du pointage et la compétition pour les jeunes athlètes : Je pense qu'une grande difficulté, c'est l'intérêt des adultes pour le pointage et les victoires. Nous cherchons à imposer notre point de vue sur le jeu aux enfants, mais ils jouent de façon très différente par rapport aux adultes. Le principal défi consiste à changer la mentalité des parents et de tous les entraîneurs, car c'est la voie à suivre[100]. M. Tolley de la Saskatchewan Hockey Association a lui aussi parlé de cette question : Lorsqu'un enfant commence à jouer au hockey à l'âge de quatre, cinq ou six ans, nous organisons une rencontre avec les parents pour essayer de leur faire voir le hockey du même œil que toute autre activité sportive ou culturelle. On inscrit son enfant à des cours de musique parce qu'on veut qu'il apprenne cette discipline et en profite toute sa vie. C'est donc pour les mêmes raisons qu'on inscrit son enfant au hockey ou dans un sport. À l'âge de quatre, cinq ou six ans, les parents semblent y croire et accepter que leur petit soit là pour acquérir des compétences et avoir du plaisir. Le jeu n'est pas compétitif, et tout le monde y participe pour les bonnes raisons[101]. M. Showers du Beaconsfield Bluefins Swim Club a fait remarquer que le fait d’être un joueur étoile à l’âge de 10, 11 ou 12 ans ne garantit pas qu’il le sera plus tard. Il a dit que ces enfants atteindront vraisemblablement un plateau dans quelques années et que, par conséquent, nombre d’entre eux abandonneront avant l’âge de 16 ans[102]. Un autre élément de la démarche de DLTA concerne la participation à de nombreux sports, plutôt que la spécialisation dans un seul. M. Tolley a dit que le PNCE privilégie « le développement à long terme des jeunes athlètes dans une perspective multisports ». Il souscrivait à cette démarche, disant que « nous appuyons sans réserve les initiatives qui visent le développement de jeunes athlètes d'abord et de spécialistes ensuite[103] ». M. Esau, physiologiste sportif, se disait également favorable à cette démarche et que c’était même une autre raison pour laquelle on doit avoir des entraîneurs qualifiés. Il a dit que les enfants devraient pratiquer un sport différent tous les jours de la semaine et si « les entraîneurs ne sont pas spécialisés, les jeunes pourront développer toutes ces compétences. Des compétences kinésiques générales, un savoir-faire physique[104] ». Plusieurs témoins ont fait des suggestions particulières au sujet de la façon dont le gouvernement fédéral peut promouvoir davantage l’entraînement amateur. M. Partrick de Patinage Canada a invité la Gendarmerie royale du Canada à autoriser les tierces parties à accéder aux informations aux fins de la vérification des antécédents en vue d'un travail auprès de personnes vulnérables. Il a dit que cela « garantira l'uniformité des renseignements, l'uniformité des tarifs des entraîneurs, et des temps de traitement rapides[105] ». Il s’est également dit favorable à l’utilisation d’un même formulaire dans tout le pays pour les vérifications des antécédents en vue d’un travail auprès de personnes vulnérables[106]. M. Partrick a en outre appelé le gouvernement fédéral à « favoriser le perfectionnement professionnel continu des entraîneurs », notamment en raison des coûts connexes élevés. Cette suggestion a également été faite par M. deVos[107], M. Toth de la Regina High Schools Athletic Association[108] et M. Showers du Beaconsfield Bluefins Swim Club[109], qui étaient d’accord pour dire que les bourses d’études pourraient jouer un rôle en soutenant la formation d’entraîneurs. Pour faciliter le paiement des frais de l’entraînement, M. Lafontaine de Natation Canada a proposé la création d’un crédit d’impôt pour les entraîneurs bénévoles[110]. M. Bales de de l’ACE a suggéré que les frais d’inscription aux cours du PNCE soient déductibles d’impôt et que l’on crée un programme de partage des frais fédéral-provincial pour les salaires des entraîneurs[111]. Il a proposé de plus que le gouvernement fédéral soutienne le cyberapprentissage pour la formation des entraîneurs[112] et M. Hussey de l’Oakville Gymnastics Club a suggéré que le cyberapprentissage soit gratuit[113]. Des témoins, au nombre desquels on trouve M. Esau, physiologiste du sport[114], M. Comerford et M. Showers du Beaconsfield Bluefins Swim Club[115], M. Lafontaine[116] et M. Hussey[117], ont parlé de la nécessité d’investir dans l’infrastructure du sport ou de prendre des mesures pour réduire les coûts des installations. M. Partrick a de plus proposé que le gouvernement fédéral soutienne « le mouvement Au Canada, le sport c'est pour la vie, la participation à des activités physiques et les autres initiatives visant un mode de vie sain[118] ». M. Atkin, entraîneur de gymnastique, et M. Lopez de l’Oakville Soccer Club[119] ont proposé la même chose. M. Partrick a en outre appelé le gouvernement fédéral à « valoriser et reconnaître le rôle de l'entraîneur[120] ». M. Lafontaine a fait une suggestion similaire[121]. M. Bales a proposé que le gouvernement fédéral examine des façons de soutenir les universités offrant des programmes de formation en entraînement menant à un diplôme et la recherche en entraînement[122]. Plusieurs témoins ont parlé de la nécessité de sensibiliser les entraîneurs et les parents à la démarche de développement à long terme des athlètes. Ils ont fait valoir que si la démarche était mieux acceptée, les entraîneurs seraient davantage portés à la mettre en pratique. Le Comité remercie les témoins d’être venus lui faire part de leurs points de vue et est impressionné par leur passion pour l’entraînement. Le Comité reconnaît que les entraîneurs jouent un rôle capital en invitant les gens à faire du sport durant toute leur vie. Le Comité est conscient de l’insatisfaction de nombre de témoins relativement au niveau de formation des entraîneurs du profil instruction. Parallèlement, le Comité est conscient du grand rôle que jouent les entraîneurs bénévoles dans le système sportif canadien. Sans eux, le coût de la participation aux sports augmenterait et les enfants auraient moins de possibilités de pratiquer un sport. Le Comité sait qu’il est difficile de convaincre les entraîneurs de poursuivre leur formation. Certaines des difficultés sont d’ordre pécuniaire, d’autres ont trait à la conciliation travail-vie personnelle, d’autres encore ont trait à l’absence de cheminement de carrière stable pour les entraîneurs. Le Comité est conscient aussi du coût élevé de la pratique de sports amateurs et du fait qu’il décourage parfois les gens à pratiquer un sport. Le Comité a appris que dans certaines localités, les difficultés sont liées au manque d’installations sportives. Le Comité a appris que, de façon générale, les fondements du système de certification et de formation des entraîneurs au moyen du PNCE sont solides. Les difficultés semblent être dans la prestation et l’exécution de certains des programmes. Les difficultés sont plus grandes dans les régions rurales et les sports comptant moins de participants. Le Comité a appris que le modèle de Développement à long terme des athlètes constitue la base du système sportif canadien, mais qu’il semble que certains parents et entraîneurs rejettent la démarche du développement des habiletés des jeunes athlètes, lui préférant la démarche axée sur la victoire. Les témoins semblaient soutenir le modèle de développement des compétences, dans le cadre duquel il n’y a ni tenue du pointage ni compétition aux niveaux des plus jeunes. Le Comité a appris que si la vérification des antécédents en vue d’un travail auprès de personnes vulnérables constitue une composante essentielle de la certification des entraîneurs, il reste que l’on doit en améliorer l’administration. Conclusion 1 Le Comité reconnaît que, par leur passion et leur engagement, les nombreux entraîneurs bénévoles et professionnels encouragent la participation à tous les niveaux du sport amateur. Recommandation 1 Le Comité recommande que le gouvernement fédéral continue de travailler avec les gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que les organismes partenaires du système sportif afin d’inciter les Canadiens à participer à l’entraînement amateur. Recommandation 2 Le Comité recommande que le gouvernement fédéral envisage des mesures, comme le cyberapprentissage, pour aider l’Association canadienne de l’entraînement et les autres organisations sportives à mettre en œuvre le Programme national de certification des entraîneurs. Recommandation 3 Le Comité recommande que le gouvernement fédéral envisage des mesures pour encourager des Canadiens qualifiés à entreprendre une carrière d’entraîneur compétitif. Recommandation 4 Le Comité recommande que le gouvernement fédéral envisage des mesures pour promouvoir le programme de Développement à long terme des athlètes. Recommandation 5 Le Comité recommande que le gouvernement fédéral envisage des mesures pour améliorer l’efficacité du processus de vérification des antécédents en vue d’un travail auprès de personnes vulnérables. [1] Comité permanent du patrimoine canadien, Procès-verbal, réunion no 41, 1re session, 41e législature, 18 octobre 2012. [2] Statistique Canada, La participation sportive au Canada, 2005, Ministre de l’Industrie, Ottawa, 2008, p. 15. [3] Ibid. [4] Ibid., p. 10. [5] Ibid., p. 43-44. [6] Ibid. [7] Ministère du Patrimoine canadien, Le système sportif canadien. [8] Ministère du Patrimoine canadien, La Politique canadienne du sport 2012. [9] Ministère du Patrimoine canadien, Sport Canada. [10] Ibid. [11] Au Canada, le sport c’est pour la vie, Bienvenue au mouvement ACSV. [12] Au Canada, le sport c’est pour la vie, ACSV Les entraîneurs. [13] Au Canada, le sport c’est pour la vie, « Découvrir le mouvement « Au Canada, le sport c’est pour la vie ». [14] Au Canada, le sport c’est pour la vie, « Les stades de DLTA ». [15] Association canadienne des entraîneurs, National Coaching Certification Program: Program Overview. [16] Volleyball Canada, « Qu'est-ce que le Programme national de certification des entraîneurs (PNCE) »? [17] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1535. [18] Gendarmerie royale du Canada, « Vérification des antécédents en vue d'un travail auprès de personnes vulnérables ». [19] Gendarmerie royale du Canada, « Délais de traitement. Vérification de casier judiciaire et vérification des antécédents en vue d’un travail auprès de personnes vulnérables (VAPV) ». [20] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1535. [21] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1530. [22] Ibid., 1620. [23] Ibid., 1555. [24] Ibid., 1715. [25] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1715. [26] Ibid., 1620. [27] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1545. [28] Ibid., 1650. [29] Ibid., 1700. [30] Ibid., 1610. [31] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1610. [32] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1555. [33] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1640. [34] Ibid., 1635. [35] Ibid., 1720. [36] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1710. [37] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1710. [38] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1720. [39] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1615. [40] Ibid., 1545. [41] Ibid., 1610. [42] Ibid., 1555. [43] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1650. [44] Ibid., 1540. [45] Ibid. 1610. [46] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1530. [47] Ibid., 1600. [48] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1615. [49] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1600. [50] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1655. [51] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1615. [52] Ibid. 1615. [53] Ibid., 1545. [54] Ibid. [55] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1555. [56] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1645. [57] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1540. [58] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1545. [59] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1545. [60] Ibid., 1620. [61] Ibid., 1635. [62] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1605. [63] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1635. [64] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1635. [65] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1705. [66] Ibid., 1655. [67] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1540. [68] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1545. [69] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1645. [70] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1700. [71] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1545. [72] Ibid., 1535. [73] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1620. [74] Ibid., 1555. [75] Ibid., 1700. [76] Ibid., 1605. [77] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1720. [78] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1715. [79] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1640. [80] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1700. [81] Ibid., 1550. [82] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1535. [83] Ibid., 1540. [84] Ibid., 1545. [85] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1530. [86] Ibid., 1535. [87] Ibid., 1540. [88] Ibid., 1535. [89] Ibid. [90] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1555. [91] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1535. [92] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1545. [93] Ibid., 1550. [94] Ibid., 1625. [95] Ibid., 1555. [96] Ibid., 1640. [97] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1540. [98] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1605. [99] Ibid., 1535. [100] Ibid., 1605. [101] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1650. [102] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1655. [103] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1640. [104] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1655. [105] Ibid., 1530. [106] Ibid. [107] Ibid., 1645. [108] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1715. [109] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1640. [110] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1610. [111] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1540. [112] Ibid. [113] Ibid., 1545. [114] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1635. [115] Ibid., 1655. [116] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1540. [117] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1545. [118] Témoignages, réunion no 53, 1re session, 41e législature, 25 février 2013, 1530. [119] Ibid., 1625. [120] Ibid., 1530. [121] Témoignages, réunion no 54, 1re session, 41e législature, 27 février 2013, 1540. [122] Témoignages, réunion no 55, 1re session, 41e législature, 4 mars 2013, 1540. |