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FINA Rapport du Comité

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CHAPITRE 4 : CERTAINES DES RÉPERCUSSIONS ESCOMPTÉES DU CENTRE CANADIEN D’ÉCHANGE DU RENMINBI

A. Coûts des affaires avec des entreprises chinoises

Au sujet des frais de change réduits pour les exportateurs canadiens, la Chambre de commerce du Canada a indiqué au Comité que les entreprises canadiennes pouvaient économiser quelque 6,2 milliards de dollars sur 10 ans si elles peuvent convertir le dollar canadien directement en RMB, plutôt qu’indirectement à partir d’une devise intermédiaire. Le Conseil canadien des chefs d'entreprise a estimé pour sa part que la réduction des frais de change aiderait les entreprises canadiennes à se tailler une place dans le marché mondial. De l’avis d’Exportation et développement Canada, l’existence d’un centre canadien d’échange du RMB encouragera le développement d’un marché de produits dérivés en RMB au Canada de manière à réduire le risque associé au taux de change, en particulier si la valeur relative du RMB s’apprécie.

Selon la Toronto Financial Services Alliance, un sondage mené par la HSBC a révélé que 55 % des entreprises chinoises offriraient un rabais maximal de 5 % pour les transactions libellées en renminbis plutôt qu’en dollars américains. D’après les calculs effectués par BMO Capital Markets, les entreprises canadiennes économiseront de 5 à 8 % sur chaque contrat avec un fournisseur chinois en raison de la capacité de convertir le dollar canadien directement en renminbis. Cependant, Exportation et développement Canada a indiqué que les entreprises chinoises doivent payer leurs intrants en dollars américains et préfèrent donc la devise américaine au RMB. On a indiqué qu’il coûte moins cher aux entreprises chinoises de payer leurs dépenses en dollars américains qu’en renminbis.

Selon BMO Capital Markets, lorsque le Centre canadien d’échange du RMB sera opérationnel, les entreprises pourront entreposer leurs RMB dans des comptes de dépôt, ce qui réduira les frais de change des opérations avec des entreprises chinoises qui exigent d’être payées en RMB.

B. Commerce

Le Conseil canadien des chefs d'entreprise a fait savoir au Comité que les exportations canadiennes représentent 1,3 % des importations chinoises, une proportion qui se compare à celle de la Suisse (1,5 %) et de l’Allemagne (5,1 %). Il a indiqué que le plus grand avantage du Centre canadien d’échange du RMB pour le Canada est la possibilité qu’il a de faciliter le commerce entre la Chine et le Canada. Il a expliqué que le Canada pourrait augmenter ses exportations de pétrole et de gaz vers la Chine, tandis que celle‑ci pourrait accroître ses exportations d’appareils électriques vers le Canada. De même, BMO Capital Markets a estimé que le commerce bilatéral augmentera considérablement lorsque le Centre canadien d’échange du RMB sera opérationnel et il prévoyait que les secteurs canadiens des forêts, des pêches, du pétrole et du gaz en bénéficieraient. John Curtis, qui a pris la parole à titre personnel, a indiqué pour sa part que le Centre canadien d’échange du RMB profitera au secteur manufacturier du Canada en en facilitant la participation aux chaînes d’approvisionnement mondiales.

La Chambre de commerce du Canada s’est dit d’avis que, grâce au Centre canadien d’échange du RMB, la valeur des exportations canadiennes vers la Chine augmentera de 21 à 32 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années. Selon le ministère des Finances de la Colombie-Britannique, la valeur des exportations de la province vers la Chine devrait augmenter de 9,4 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.

Selon la Toronto Financial Services Alliance, le Centre canadien d’échange du RMB facilitera l’exportation de biens et de services des petites et moyennes entreprises canadiennes vers la Chine sans qu’il soit nécessaire de conclure des contrats financiers pour effectuer des transactions au moyen d’une devise intermédiaire. De même, le Conseil commercial Canada-Chine a indiqué que le Centre canadien encouragera ces entreprises à exporter des biens et des services vers le marché chinois grandissant. La Chambre de commerce du Canada a indiqué que les entreprises qui reçoivent des paiements en RMB, par exemple des entreprises vinicoles et des compagnies qui passent par Alibaba, profiteront du Centre canadien.

En ce qui concerne l’augmentation des échanges commerciaux entre le Canada et la Chine, le Conseil canadien des chefs d'entreprise et la Toronto Financial Services Alliance ont estimé que le Canada devrait s’inspirer d’une vision à long terme pour établir un engagement Canada–Chine, incluant un partenariat stratégique et un accord de libre-échange. Le Conseil commercial Canada-Chine a indiqué que le Centre canadien d’échange du RMB représentera une étape positive dans les relations entre les deux pays et il s’est dit favorable à l’établissement de cadres plus structurés pour les relations économiques.

C. Secteur des services financiers

La Toronto Financial Services Alliance a indiqué au Comité que les compagnies d’assurance canadiennes sont présentes dans les marchés asiatiques et que le Centre canadien d’échange du RMB améliorera la situation de Toronto en particulier et du Canada en général en tant que centre financier mondial. Selon la Banque de construction chinoise, le Centre présentera Toronto comme l’un des plus grands centres financiers dans le monde et augmentera la compétitivité des marchés de capitaux canadiens.

Finance Montréal a mentionné que le Centre canadien d’échange du RMB aidera les institutions financières canadiennes à créer et à distribuer des produits financiers libellés en RMB, d’où de nouvelles possibilités d’investissement pour les clients institutionnels et les clients de détail. Il a indiqué, par exemple, que les produits dérivés offrant une protection contre les fluctuations du taux de change du RMB se négocieront à la Bourse de Montréal.

Enfin, John Curtis a estimé que le rôle central du dollar américain dans les transactions financières mondiales ne sera pas compromis par suite de la création du Centre canadien d’échange du RMB.