La Chambre et ses députés / Les édifices et les terrains du Parlement

La célébration du 100e anniversaire du grand incendie de 1916

Débats, p. 778-779.

Contexte

Le 3 février 2016, le Président prononce une déclaration afin de souligner le 100e anniversaire de l’incendie de l’édifice du Centre. Il rend hommage aux sept personnes qui ont perdu la vie dans l’incendie et souligne la présence de leurs descendants dans la tribune. Il invite les députés à observer la masse en bois qui est traditionnellement utilisée lorsque la Chambre siège le 3 février, jour qui marque l’anniversaire de l’incendie de 1916.

Déclaration de la présidence

Le Président : Le Parlement souligne aujourd’hui le 100e anniversaire du grand incendie qui, le 3 février 1916, ravagea une bonne partie de ce qui constituait alors l’édifice du Centre.

Ce soir-là, le nouveau vice-président, Edgar Nelson Rhodes, de la Nouvelle-Écosse, présidait pour la première fois les travaux de la Chambre lorsqu’un incendie s’est déclaré dans la salle de lecture des Communes.

L’incendie, qui s’est vite transformé en brasier incontrôlable, finira par coûter la vie à sept personnes : M. Bowman Brown Law, député de Yarmouth, en Nouvelle-Écosse; M. J.B.R. Laplante, greffier adjoint de la Chambre des communes; Mmes Mabel Morin et Florence Bray, qui étaient les invitées d’Albert Sévigny, Président de la Chambre; M. Randolph Fanning, du ministère des Postes; M. Alphonse Desjardins, du ministère des Travaux publics; et son neveu, lui aussi appelé Alphonse Desjardins, de la Police du Dominion. Nous avons l’honneur d’accueillir aujourd’hui à la tribune les descendants de certains d’entre eux.

Le lendemain matin, presque tout l’édifice du Centre n’était que ruines fumantes. Seules la bibliothèque et l’aile nord-ouest de l’édifice avaient été épargnées.

N’eût été la présence d’esprit du bibliothécaire Michael Connolly MacCormac qui, selon la légende, serait celui qui a fermé les portes de fer de la bibliothèque, cette salle magnifique et les milliers d’ouvrages irremplaçables qu’elle contient seraient partis en fumée.

La masse de la Chambre des communes a été détruite dans l’incendie et, lors de la première séance de la Chambre après l’incendie, laquelle a eu lieu le 4 février 1916, à 15 heures, au Musée commémoratif Victoria, qui abrite aujourd’hui le Musée canadien de la nature, le Sénat a prêté sa masse à la Chambre.

Au cours des trois semaines qui ont suivi, la Chambre s’est servie de la masse de l’Assemblée législative de l’Ontario, jusqu’à ce qu’une masse temporaire, en bois, soit sculptée. Cette masse de bois a été conservée et, comme tous les 3 février depuis 1977, elle se trouve aujourd’hui à la Chambre.

La masse de bois sera par la suite exposée dans le foyer de la Chambre des communes. Il s’agit d’un souvenir tangible du grand incendie de 1916 et d’un témoignage précieux de l’histoire du Parlement du Canada.

J’invite tous les députés à se joindre à moi et à nos distingués invités, après la période des questions, dans la salle 216 Nord. Le conservateur de la Chambre des communes fera un survol historique du grand incendie.

Post-scriptum

À la suite de cette déclaration, la Chambre adopte une motion durant les Affaires courantes demandant au Bureau du conservateur de soumettre au Bureau de régie interne des idées pour une installation matérielle, par exemple un vitrail, pour commémorer cet événement tragique de façon permanente[1].

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[1] Débats, 3 février 2016, p. 781.