Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole, même si, malheureusement, l'orateur précédent a été interrompu. Je suis certain qu'il avait encore beaucoup à dire. Il s'exprime avec beaucoup d'éloquence, ce qui est toujours un plaisir, mais il est toujours difficile d'intervenir après quelqu'un comme lui.
Cela tombe plutôt bien qu'on débatte de ce projet de loi ce mois-ci. Peu de députés le savent, je crois, mais le 1er février 2020 marquait le 100e anniversaire de la création de la GRC. C'est un service de police exemplaire. Aujourd'hui, une députée a dit qu'elle avait travaillé à la GRC pendant quelques années avant d'être élue ici. Il y a des députés des deux côtés qui ont travaillé dans la police ou la GRC, par exemple.
Mon beau-frère est entré dans la GRC au début des années 1970. Il a été transféré là où nous vivions, dans North Okanagan—Shuswap. Il a rencontré ma sœur et, même si nos frères aînés lui ont mené la vie dure, ma sœur et lui ont décidé de se marier. Il a passé de nombreuses années dans la GRC et a pris sa retraite du service de vérification.
Dans la GRC, le service de vérification est interne. Leurs membres examinent toutes les affaires traitées par les détachements. Il a voyagé dans tout l'Ouest canadien pour le service de vérification pendant de nombreuses années. C'était très honorable, mais parfois difficile, car il passait en revue le travail de ses collègues.
Je parle de la GRC et du rôle honorable qu'elle joue. Je suis également heureux de pouvoir dire qu'au sein du Parlement, il y a une commissaire retraitée de la GRC, et que c'est la première femme a avoir obtenu ce titre. En 1974, elle a suivi la première classe de recrues féminines à la Division Dépôt, à Regina. Elle a par la suite été affectée au détachement de Salmon Arm, une ville de ma circonscription, North Okanagan-Shuswap. Elle a servi pendant plusieurs années dans la GRC, et elle a fini par quitter son poste de commissaire, mais elle a décidé de s'installer dans la région de North Okanagan—Shuswap à sa retraite.
Bien des gens ne le savent peut-être pas, mais elle siège maintenant au Sénat comme sénatrice de la Colombie-Britannique. C'est un grand honneur. Dans les dernières années, nous avons appris à la connaître, ainsi que son mari et ses amis. C'est une personne très honorable et c'est un grand atout pour le système législatif canadien.
Le rôle des membres de la GRC et de l'Agence des services frontaliers du Canada est tellement honorable. Malheureusement, quelques personnes sont moins dignes de cet honneur, et c'est pourquoi nous devons instaurer de tels processus d'examen. Je ne voudrais pas que certaines pommes pourries altèrent la réputation de l'ASFC et que le public pense que tous les employés de l'Agence devraient faire l'objet d'un examen, parce que ce n'est certainement pas le cas.
J'ai mentionné que le 1er février, c'était le 100e anniversaire de la création de la GRC. Dans la ville de Vernon, quelques personnes ont formé un comité pour organiser une journée de reconnaissance de la GRC. Je suis rentré chez moi en fin de semaine et j'ai participé à l'activité spéciale tenue à cette occasion au musée et archives de Vernon. La représentation y était excellente.
L'un des plus beaux moments a eu lieu quand deux nouvelles recrues de la GRC, qui étaient arrivées depuis à peine 48 heures, ont pris part à la cérémonie de reconnaissance. Plus tard ce soir-là, les recrues, vêtues de leur tunique rouge, ont sauté sur la glace pour faire la mise au jeu lors de la partie de hockey des Vipers de Vernon. On sentait la tradition et la fierté. La sénatrice Busson, dans ses plus beaux atours, et les membres de la GRC, vêtus de leur tunique rouge, soulignaient le côté solennel de l'événement.
Beaucoup d'entre nous empruntent les aéroports. Je prends souvent l'avion pour me rendre en Colombie-Britannique, à North Okanagan—Shuswap, et en revenir. Il nous arrive souvent de voir du personnel de l'Agence des services frontaliers du Canada dans les aéroports aux prises avec des passagers turbulents et impatients et parfois ivres.
J'ai traversé la frontière à Calgary durant la période des Fêtes et j'ai été témoin d'un incident. Je félicite les agents de l'ASFC et les agents de sécurité qui étaient en service ce jour-là. Ils ont géré la situation avec beaucoup de professionnalisme.
Étant donné tous les outils et la technologie offerts par les téléphones cellulaires, nous risquons aussi de voir les agents se faire tendre des pièges. Certaines personnes pourraient agir sans scrupules afin de créer un incident qu'elles enregistreraient en partie, en vue de s'en prendre à un ministère ou un individu.
Selon moi, c'est à cet égard que le processus d'examen sera particulièrement utile, tant qu'il est ouvert et transparent. Il a été question aujourd'hui d'un rapport annuel destiné au ministre. Il faut faire en sorte que le rapport soit transparent, c'est-à-dire qu'il ne soit pas caviardé par le ministre, afin que la Chambre puisse l'examiner pleinement.
Un processus d'examen doit être ouvert, transparent et juste. Il doit aussi établir un équilibre entre les exigences relatives à la sécurité nationale et celles relevant du droit des individus à la vie privée et à la sécurité. On a exprimé des préoccupations concernant l'accès aux téléphones cellulaires et les données personnelles qui y sont stockées. Beaucoup d'entre nous sauvegardent des informations personnelles sur nos cellulaires, comme les mots de passe de nos comptes. Certains sont troublés à l'idée que des agents des services frontaliers auraient accès à cela pratiquement sans restriction. Ce ne devrait pas être le cas pour ceux d'entre nous qui respectent les règles, mais cela pourrait poser problème pour les autres.
J'aimerais aborder un sujet dont j'ai entendu parler cette semaine, concernant le tourisme de plein air. Des gens arrivant de l'étranger pour des voyages de pêche ou de chasse guidés se font interroger à la frontière à cause d'infractions commises il y a de nombreuses années, parfois lorsqu'ils étaient adolescents. Ils arrivent au Canada comme personnes aînées, mais, à cause d'accusations de conduite avec les facultés affaiblies ou de délits criminels relativement mineurs commis plus tôt dans leur vie aux États-Unis, on leur interdit l'entrée au Canada.
Il y a eu d'excellents débats sur le projet de loi C-3. Je suis impatient qu'il soit renvoyé au comité.
Nous sommes tous à la veille d'une semaine dans nos circonscriptions. Je souhaite la meilleure des semaines à tout le monde. Je rentrerai dans ma circonscription, North Okanagan—Shuswap, où le plus grand carnaval d'hiver dans l'Ouest canadien m'attend: le carnaval d'hiver de Vernon. On a nommé la reine et la princesse du carnaval hier soir. Il y aura des proclamations, des défilés et des sculptures de neige. Malheureusement, le festival des montgolfières n'aura pas lieu cette année, mais il y aura des fêtes en parka et beaucoup d'autres événements dans la circonscription au cours des 10 prochains jours.
Je suis certainement heureux de rentrer chez moi, à l'instar de bien des députés à la veille d'une semaine où nous retournons dans nos circonscriptions pour discuter avec nos concitoyens.