Sauf erreur, ce comité fonctionne généralement par consensus. Je ne présente donc pas ces propositions sous forme de motions, car je crois qu'il est préférable de ne les soumettre qu'en tant qu'idées. Cela dit, si nous parvenons à un solide consensus et que nous pouvons établir à la présente réunion quelques nouveaux thèmes à aborder, nous n'aurons ainsi pas besoin de gaspiller de temps à discuter des travaux du comité.
Je veux soumettre deux idées. La première se rapporte à la situation des droits de la personne en Inde, qui intéresse et préoccupe de plus en plus de monde. Je ne pense pas que le Sous-comité ait déjà examiné des questions liées à la loi sur la citoyenneté et à la violence interethnique. Ne serait-ce que dans les grandes diasporas sud-asiatiques ici au Canada, on s'intéresse beaucoup à la question, et il y a donc actuellement une occasion unique de faire participer les Canadiens.
En même temps, la critique est toujours la même: « Si nous parlons des droits de la personne en Inde, pourquoi ne parlons-nous pas du Pakistan? » Je me demande si nous pouvons retenir les droits de la personne en Asie du Sud comme domaine d'intérêt. Nous pourrions nous pencher sur les droits des minorités et sur d'autres questions liées aux droits de la personne en Inde, au Pakistan de même qu'au Sri Lanka. C'est une source de préoccupation croissante. Nous pourrions tenir quelques réunions sur chaque pays. Nous aurions ainsi l'occasion non seulement de parler de problèmes et de pays précis, mais aussi de nous pencher sur d'éventuelles tendances régionales. Une fois de plus, je pense que la façon dont le Canada est perçu à travers ces diasporas nous offre peut-être de bonnes occasions d'avoir une voix dans une région où nous ne sommes pas intervenus autant dans certains dossiers liés aux droits de la personne. C'est une idée.
Mon autre idée se rapporte aux nombreuses discussions au comité et ailleurs sur la question du génocide et de la reconnaissance des génocides. Je pense que nous pourrions faire ici une étude qui porte précisément sur les mécanismes du Canada pour reconnaître les génocides et intervenir lorsqu'ils surviennent. Avons-nous les outils nécessaires pour repérer les signes avant-coureurs d'un génocide? Comment nous y prenons-nous pour reconnaître les génocides passés ou présents? Quels sont les processus enclenchés au sein de notre gouvernement par une déclaration? Je pense que nous pourrions faire du très bon travail juste en examinant la façon dont nous cernons les génocides et intervenons de façon générale. Plutôt que de simplement examiner des cas précis, nous pourrions faire une évaluation générale de la question.