Je trouve frustrant qu'on ne lance pas immédiatement le processus de règlement des différends. Est-ce que ça n'inciterait pas davantage l'autre partie à négocier, sachant que ce processus est enclenché?
Si on ne lance pas ce processus — comme dans le cas des pâtes ou du blé dur avec l'Italie ou du canola avec la Chine —, il est possible qu'on ne nous prenne pas au sérieux. Une fois ce processus enclenché, on vous prend au sérieux. Je crois que même dans le cas du bois d'œuvre, on ne nous prend pas au sérieux tant qu'on n'enclenche pas ce mécanisme et qu'une décision est imminente.
Je vais même prendre l'exemple du vin et de l'Australie qui s'est adressée à l'OMC au sujet de la taxe d'accise. J'aimerais croire que maintenant que ce processus est sur le point d'aboutir, nous allons prendre la chose au sérieux et peut-être négocier une entente avec l'Australie et d'autres pays à ce sujet.
Pourquoi attendre si longtemps avant de recourir à ce processus d'appel? Comme M. Sarai l'a dit, qu’il s'agisse de l'industrie du bois d'œuvre ou d'une autre industrie, ce sont les dommages collatéraux qui, pendant tout ce temps d'attente, coûtent si cher et causent autant de dommages. Cela crée une situation dont on ne se remet pas. Je crois que bien des pays le savent, alors ils ne cessent de retarder et de tergiverser, sachant fort bien que la concurrence aura disparu après trois ans.