Je comprends, mais la ministre Foote disait avec raison que le problème n'était pas lié au logiciel Phénix même, mais plutôt à la mise en place de la structure, entre autres. Par contre, elle était ministre pendant 50 % du temps où s'est déroulée cette mise en place.
Madame Lemay, il y a encore des gens, aujourd'hui — je n'en reviens pas —, dont la famille Drouin de Montréal, qui n'ont pas reçu de paye depuis six mois, alors que, dans vos rapports mensuels, vous nous dites que ce genre de cas extrêmes n'existe plus depuis au moins cinq mois. Comment est-ce possible encore aujourd'hui que des gens n'aient reçu aucune paye?
En Mauricie et en Outaouais, 4 000 résidences sont actuellement inondées. Si nous considérons que quatre personnes habitent chaque maison, cela fait 16 000 sinistrés. Dans le cas de Phénix, nous parlons de 82 000 cas. La situation touche un bien plus grand nombre de personnes que les inondations. Cela crée des crises au sein des familles et occasionne la perte de maisons faute de paiement de l'hypothèque. C'est une situation urgente aussi grave que les inondations en Outaouais. Le premier ministre Trudeau a versé 1 million de dollars, au nom du gouvernement, dans le fonds de la Croix-Rouge. Il a réagi avec rapidité. Il se trouvait d'ailleurs à bord d'un hélicoptère, hier soir, pour constater la situation.
De toute évidence, le gouvernement, depuis le début, ne considère pas le cas du système de paye Phénix comme une affaire urgente ni comme une crise qu'il faut régler rapidement. Comment est-ce possible, encore aujourd'hui, madame Lemay, que des gens n'aient reçu aucune paye depuis six mois?