Merci, monsieur le président.
Madame Migneault, madame Murray, merci beaucoup d'être ici.
Je réfléchis encore à ma question; je vais essayer de la formuler. Depuis six mois, je pense beaucoup à tous les enjeux concernant les anciens combattants. Je crois que j'ai commencé à comprendre quelque chose la semaine dernière, et ce que vous avez dit aujourd'hui correspond à la vision qui m'est venue à l'esprit. Vous avez parlé d'arrêter le cirque, de tout effacer et de repartir à zéro pour ensuite parler des vrais problèmes.
Ce que je vois depuis le début, c'est qu'il y a le groupe des intervenants et celui des anciens combattants. Ce sont deux groupes distincts.
De plus, les activités du ministère se divisent également en deux : les allocations et les services. Je pense que depuis l'adoption de la nouvelle charte en 2006, nous avons pris un tournant en voulant soit créer de nouvelles allocations, soit accroître les allocations et les indemnités existantes. C'est une chose qu'il fallait faire, mais il me semble que c'est un peu ce qui explique le cirque actuel, car même si cela a été fait sous le gouvernement conservateur précédent — et je me demande pourquoi, alors que nous avons toutes ces nouvelles allocations, les anciens combattants disent encore que nous n'avons rien fait —, je vois maintenant que le nouveau gouvernement suit la voie que nous avons tracée et ne fait que ce qu'il y a de facile à faire, c'est-à-dire instaurer des allocations et augmenter les indemnités.
Je veux parler du vrai problème — ce n'est peut-être pas le vrai problème, mais c'est ce que j'essaie maintenant de savoir.
Madame Murray, vous avez parlé de lacunes structurelles au sein du ministère. Je me demande si le problème n'est pas plutôt la culture structurelle du ministère. J'ai une question directe qui se rapporte à ce que des anciens combattants m'ont dit. Êtes-vous au courant des règles non officielles que le ministère impose à ses gestionnaires de cas? Madame Murray, je vais vous écouter en premier, s'il vous plaît.