Madame la Présidente, la députée d'en face a affirmé certaines choses à l'égard desquelles j'aimerais avoir des précisions.
La députée a notamment dit que les conservateurs n'ont aucun « sens de la morale », pour reprendre ses termes. Je trouve cela plutôt intéressant étant donné que je travaille avec elle depuis de nombreuses années au Comité permanent de la condition féminine.
Au printemps dernier, j'ai présenté au comité une motion concernant l'entrée au Canada de militants du groupe État islamique. Nous avons la preuve que certains de ces individus sont ramenés au Canada par le gouvernement libéral, qu'ils sont installés à Toronto et qu'ils utilisent les transports en commun. Ces hommes ont commis des crimes horribles à l'étranger: ils ont enlevé des femmes, les ont violées et, vraisemblablement en ont tué certaines. Aujourd'hui, ils se retrouvent au Canada et sont en contact direct avec la population.
J'ai présenté au Comité permanent de la condition féminine une motion demandant la tenue d'une étude sur l'incidence d'une telle décision sur les femmes yézidies du Nord de l'Irak que nous accueillons comme réfugiées chez nous, au Canada.
Qu'est-ce que le comité a dit de cela? Quand j'ai présenté la motion, la députée d'en face a dit qu'elle ne pensait pas qu'il s'agisse d'un véritable problème et qu'il ne méritait pas qu'on l'étudie. Quelques semaines plus tard seulement, une femme yézidie se retrouvait face à face à son bourreau du groupe État islamique dans un bus, à Toronto. J'aimerais que la députée d'en face fasse preuve de décence et admette que ce sont eux, que c'est le gouvernement...