Monsieur le Président, nous avons eu un très bon exemple ce matin avec le député d'en face.
Comparons cela à un autre moment où nous avions un projet de loi qui plaisait vraiment aux députés néo-démocrates. Je crois que c'était le projet de loi C-37. Je pourrais me tromper à ce sujet, mais si les députés vérifiaient rapidement dans le hansard, ils pourraient savoir quand les députés néo-démocrates ont appuyé l'attribution de temps. Ils souhaitaient l'adoption de ce projet de loi. Ils en reconnaissaient la valeur et l'importance. C'est arrivé plus d'une fois. À quelques reprises, les députés néo-démocrates ont indiqué qu'ils aimaient un projet de loi et qu'ils voulaient qu'il soit adopté et ont donc appuyé l'attribution de temps.
Nous savons que tous les partis à la Chambre appuient le concept de l'attribution de temps lorsqu'il est jugé nécessaire. Même lorsque j'étais dans l'opposition, lorsque Peter Van Loan proposait l'attribution de temps, je me souviens m'être levé et l'avoir appuyée, parce que si on n'obtient pas l'appui et la collaboration des partis de l'opposition, en particulier, et du gouvernement à certains moments, on peut avoir besoin d'utiliser cette mesure. Cela dépend beaucoup de ce qui se passe du côté de l'opposition.
Je sais que la leader du gouvernement à la Chambre souhaite toujours collaborer avec les députés de l'opposition. Si elle demande aux partis qu'ils l'informent du nombre de personnes qui souhaitent intervenir sur un sujet donné ou qu'ils lui disent combien de temps, d'après eux, il faudra pour adopter tel projet de loi, ce n'est pas dans le but de leur tendre un piège. Elle le fait afin de permettre la tenue d'un débat plus approfondi pour les enjeux sur lesquels les députés de l'opposition veulent qu'on s'attarde.
Certains projets de loi ne sont pas vraiment controversés, par exemple le projet de loi C-81, qui est une mesure législative historique. Je ne dis pas que les députés devraient s'abstenir d'en débattre, mais, selon mes 30 années d'expérience parlementaire, lorsque la volonté de faire adopter un projet de loi est là, l'adoption se fait très rapidement, contrairement à ce qui arrive lorsqu'il y a de l'obstruction. Il aurait peut-être été préférable d'adopter le projet de loi C-81 aujourd'hui. D'après moi, c'est ce qu'il aurait fallu faire.
J'ai écouté très attentivement le député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan. Tout ce qu'il a dit, c'est que le projet de loi sera adopté en temps opportun et avant les prochaines élections. Il a donné son appui au projet de loi au nom du Parti conservateur. Le député joue à un jeu et il en est conscient. Si le Parti conservateur avait vraiment voulu l'adoption du projet de loi, il lui aurait donné son appui et nous serions déjà passés à un autre dossier. Une indication quelconque aurait permis de mieux planifier le déroulement des débats à la Chambre.
J'ai des choses à dire sur de nombreux dossiers et, la plupart du temps, j'ai la chance de pouvoir le faire. Le leader parlementaire du NPD a parlé d'un dossier qui me passionne beaucoup: l'assurance-médicaments. Ce n'est pas un dossier des néo-démocrates, même si c'est ce qu'ils prétendent. Rien n'est plus faux. Nous en parlons aujourd'hui parce que nous avons un premier ministre qui s'est engagé à élargir le système de soins de santé. Voilà pourquoi le NPD en parle aujourd'hui. Toutefois, c'est les libéraux qui ont lancé l'idée, il y a des années, lorsqu'ils sont arrivés au pouvoir. En effet, cela s'est fait par l'entremise d'un comité permanent, où l'idée a vraiment fait son chemin.
Je fais partie d'un caucus et j'ai eu de nombreuses discussions avec des collègues. Nous en comprenons la valeur. Nous savons qu'il faut travailler avec de nombreux intervenants différents. Puis, des députés néo-démocrates ont vent de cela et déclarent soudainement qu'ils sont devant les libéraux dans ce dossier. Balivernes.
Le NPD ne peut pas s'attribuer ce genre de mérite. Si quelqu'un doit en avoir le mérite, ce sont les Canadiens. Ce sont les Canadiens qui nous ont fait part, que ce soit par le truchement du premier ministre ou celui de membres de notre caucus, de l'importance de l'assurance-médicaments. Voilà pourquoi nous lui avons accordé la priorité et nous attendons avec impatience la publication du rapport fin juin.
Les néo-démocrates parlent du logement comme si c'était eux qui pilotaient ce dossier. De qui se moquent-ils? J'aime bien écouter le secrétaire parlementaire du ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social. Il est l'une des personnes les plus compétentes que je connaisse et il comprend parfaitement les enjeux du logement au Canada.
Lors des dernières élections fédérales, l'engagement que le NPD avait pris par rapport au logement n'arrive pas à la cheville de ce que le gouvernement a réalisé. Je trouve quelque peu ironique que le NPD cherche à revendiquer des avancées qui sont le fait du gouvernement.
Depuis le début, le gouvernement et le premier ministre soutiennent la classe moyenne, que ce soit par des mesures budgétaires ou des mesures législatives. Parlons de notre premier projet de loi. Le projet de loi C-2 a allégé le fardeau fiscal des Canadiens de la classe moyenne. Les Canadiens peuvent ainsi épargner des centaines de millions de dollars. De plus, le projet de loi prévoyait une hausse d'impôt spéciale pour les Canadiens du centile le plus riche. Je souligne au passage que le Parti conservateur et le NPD ont voté contre cette mesure.
C'était une mesure législative. Dans le cadre de notre tout premier budget, nous avons proposé de mettre en place l'Allocation canadienne pour enfants, une prestation libre d'impôt, qui permet de remettre des centaines de millions de dollars à près de neuf familles sur dix. Je ne pourrais cependant pas fournir le pourcentage exact à la Chambre. Cette initiative a littéralement permis de sortir des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté, mais le Parti conservateur et le NPD ont voté contre cette mesure.
C'est pour cela que je dis que, dès le début, le gouvernement n'a pas ménagé les efforts pour faire avancer notre société, que ce soit par des mesures budgétaires ou des mesures législatives. Or, les partis de l'opposition se sont opposés à presque toutes les initiatives que nous avons proposées, le projet de loi C-81 faisant davantage figure d'exception.
Rappelons-nous le plus récent budget fédéral. Avant de parler des mesures qu'il contenait, j'aimerais savoir si les députés se souviennent ce qui s'est passé la journée où il a été présenté. Ce fut une journée sombre dans l'histoire parlementaire. Le ministre des Finances voulait s'adresser aux députés et aux Canadiens. De très nombreuses personnes voulaient savoir ce qui se trouvait dans le budget. Les députés se souviennent-ils de la manière dont se sont comportés les députés de l'opposition officielle? Ils criaient à tue-tête et frappaient à tout rompre sur leur pupitre. Tout pour empêcher le ministre des Finances de se faire entendre. En 30 ans de vie parlementaire, jamais je n'ai vu les députés de l'opposition officielle se comporter de manière aussi déshonorante. C'en était gênant.
Les conservateurs cherchent à tout prix à discréditer le premier ministre. Il suffit d'écouter leurs interventions pour s'en convaincre. Aussitôt qu'ils parlent du premier ministre ou du ministre des Finances, ils se tournent vers les attaques personnelles. Très bien; c'est ainsi que Stephen Harper faisait de la politique, après tout. On constate d'ailleurs que le style de Doug Ford déteint de plus en plus sur le caucus conservateur et sur les politiques qu'il propose. C'est à faire peur.
Un de mes collègues d'en face a dit qu'il voulait se joindre à nous. Il pourrait même se décider bientôt, selon moi. Demandons-nous un instant qui, à la fin de l'année ou en 2020, dirigera le Parti conservateur. Personnellement, je verrais bien Doug Ford ou Jason Kenney — peut-être la leader de l'opposition à la Chambre —, mais c'est pas mal tout.
En fin de compte, les conservateurs préfèrent salir des réputations au lieu de s'appliquer à être un parti d'opposition constructif. Cela me va, car, pendant qu'ils se concentrent sur des activités négatives, nous allons continuer de mettre l'accent sur les Canadiens. Les résultats de nos actions sont bel et bien concrets.
J'ai fait allusion aux centaines de milliers d'enfants qui ont été extraits de la pauvreté grâce aux mesures prises par le gouvernement. C'est aussi le cas pour des centaines de milliers de personnes âgées. Au cours des trois dernières années et demie, nous avons créé un million d'emplois en travaillant avec les Canadiens. Nous avons fait des investissements incroyables dans les infrastructures. Dans le dernier budget seulement, le gouvernement s'est engagé à verser des fonds aux municipalités. À Winnipeg, je pense qu'il s'agit d'environ 35 millions de dollars supplémentaires. Si les députés prenaient le temps de se balader en voiture dans certaines des rues de Winnipeg, ils se rendraient compte qu'il s'agit d'un investissement extrêmement important.
Au début de mon discours, j'ai parlé du projet de loi C-81, qui est une mesure législative historique. La Chambre est saisie de projets de loi sur les langues et les familles d'accueil autochtones. Il s'agit d'enjeux d'une importance cruciale. Ce sont des projets de loi historiques, qui n'ont pas encore été adoptés par le Parlement. C'est pourquoi j'interviens aujourd'hui pour souligner qu'il reste encore 19 jours de séance. Contrairement aux conservateurs et aux néo-démocrates, nous sommes prêts à travailler jusqu'au tout dernier jour. Nous sommes prêts à veiller tard. Nous avons un programme législatif et nous sommes résolus à faire adopter les projets de loi. Nous savons que le gouvernement libéral travaille tous les jours en collaboration avec les Canadiens dans chacune des régions du pays.