Je vous remercie, monsieur Barsalou‑Duval.
D'abord, ce sont des trains du CP et non du CN qui circulent. Je vous pardonne, puisque ces deux importantes compagnies canadiennes sont concernées par ce problème.
Non, ce n'est pas normal, selon nous, de voir des chapelets de 30 citernes de gaz propane, d'acide sulfurique, de chlorate de sodium et d'essence automobile descendre la côte de Nantes, la deuxième côte en longueur au Canada, et arriver au centre-ville dans une courbe qui a été accentuée. La courbe originale, où s'est passée la tragédie le 6 juillet 2013, avait un angle de 4,25 degrés. On a dû contourner la zone qui était contaminée quand on a reconstruit rapidement la voie, et là, on a une courbe de 8 degrés, et il n'y a pratiquement pas de dévers. Si le chef de train ne ralentit pas assez dans la pente, il y aura une autre catastrophe à Lac‑Mégantic. Une fois qu'un train de 100 wagons accélère, n'essayez pas de l'arrêter. Il ne fait qu'accélérer.
Ce n'est donc pas normal de voir ces produits-là circuler au centre-ville de Lac‑Mégantic ni dans n'importe quel centre-ville. Les produits transportés ne sont plus des produits de nécessité de la population. Ce sont des produits nécessaires aux entreprises, aux industries. Normalement, on devrait les faire dévier vers les parcs industriels.