Merci, monsieur le président; j'ai bien hâte de travailler de nouveau avec vous. Lorsque je suis arrivé sur la Colline du Parlement, nous avons travaillé ensemble au sein du même comité.
Je voudrais souhaiter la bienvenue au ministre et à sa collaboratrice.
Je voudrais dire, pour placer ma situation actuelle en contexte, que cette réunion est la première où je siège officiellement en tant que porte-parole du Parti progressiste-conservateur.
J'ai 13 réserves dans ma circonscription. Pendant des années, j'ai travaillé auprès des communautés autochtones, bien avant d'arriver au Parlement.
Quoi qu'il en soit, je voudrais faire quelques commentaires et vous poser quelques questions.
L'histoire des Autochtones du Canada est une histoire triste. On aurait tort de le nier. Je crois que les Canadiens souhaitent que cela cesse. L'histoire nous montre que l'attitude paternaliste, sur laquelle on a déjà beaucoup écrit et dont on a déjà beaucoup parlé—comme en témoignent les procès-verbaux des dernières réunions de ce comité—a lamentablement échoué, aussi bien sous le régime britannique que sous les gouvernements canadiens successifs.
Monsieur le ministre, je suis d'accord avec vous pour dire qu'il nous faut un débat, il faut aborder d'un point de vue nouveau toute la question de l'accession des peuples autochtones à la maîtrise de leur destin. Je crois que c'est ce que souhaitent les Canadiens. Je crois que l'autonomie gouvernementale est véritablement notre objectif, une autonomie gouvernementale qui amènerait les Autochtones à devenir maîtres de leur propre destin, en tournant le dos aux attitudes paternalistes, mais en restant dans le contexte de la citoyenneté canadienne. Vous avez parlé ce matin des besoins fondamentaux que partagent tous les Canadiens, à savoir l'éducation, les infrastructures, l'aptitude à se nourrir et la garantie que nos enfants iront à l'école et deviendront des membres à part entière de notre société.
J'ai communiqué récemment avec des chefs autochtones du Manitoba que je connais très bien, à savoir le grand chef Dennis Whitebird, le grand chef Francis Flett et le grand chef Margaret Swan. J'ai été très déçu, l'été dernier, car vous aviez deux réunions prévues dans ma circonscription, et toutes les deux ont été annulées. J'avais pourtant l'intention d'y assister.
Ma première tâche consiste à vous faire part des préoccupations des grands chefs. Ils représentent les Autochtones du Manitoba. Ils considèrent votre Loi sur la gouvernance comme quelque chose d'imposé d'en haut. La proposition n'est pas fondée sur l'appui des Premières nations. Au contraire, les grands chefs m'ont dit que le comité ministériel n'est pas parvenu à un consensus. Pouvez-vous nous en parler? Ils estiment que la base de soutien du gouvernement est défectueuse. Peut-être pourriez-vous commencer par ces préoccupations.