Merci à vous et à vos représentants, monsieur le ministre, d'être venus aujourd'hui.
Monsieur le ministre, vous avez souligné que c'est le plus grand ministère fédéral et je voudrais que nous puissions avoir une heure pour chaque programme majeur que vous administrez, rien que pour les passer en revue. Nous n'avons qu'une heure à passer avec vous, nous sommes donc contraints de voir les choses dans leur ensemble.
Vous avez dit au début de votre intervention que l'emploi est évidemment une priorité clé, et tout le monde sera d'accord là-dessus. Mon collègue a souligné que 40 millions de dollars de fonds alloués aux programmes d'emploi des jeunes n'étaient pas dépensés.
Lorsque l'on regarde une chose telle que la formation des adultes, l'alphabétisation et les compétences essentielles, 31 % de l'argent n'a pas été dépensé, ce qui est assez choquant étant donné que selon l'OCDE, 49 % des adultes canadiens ont moins que l'équivalent des études secondaires. À l'évidence, c'est un programme très important en matière d'employabilité.
Vous avez évoqué les titres de compétences acquis à l'étranger. Sur cinq ans, ce sont 30 millions de dollars qui n'ont pas été dépensés dans ce programme. Vous avez parlé du projet pilote, qui a l'air très bien, mais il me semble qu'il y a quelque chose de systématique là-dedans.
Vous avez répondu — eh bien, vous savez, tous les ministères aiment respecter leur budget —, c'est très bien, mais nous parlons de millions de dollars qui n'ont pas été dépensés de la manière dont ils auraient dû l'être pour aider les gens qui en ont vraiment besoin.
Votre réponse ne me satisfait pas. Je crois que cela nécessite des explications. Pourquoi de l'argent qui était prévu pour être affecté à des domaines aussi critiques que l'emploi des jeunes, l'alphabétisation des adultes, ou la reconnaissance des titres de compétences acquis à l'étranger, n'est pas arrivé à destination?
Soit les ministères surestiment délibérément leurs besoins, soit il s'agit d'une vaste mascarade. Ces estimations sont censées servir d'estimations. Elles ne sont pas là par hasard. Le crédit est censé être réel. Je me demande si vous pourriez nous donner une meilleure explication concernant la raison pour laquelle de telles allocations ne sont pas dépensées alors que les besoins sont si élevés, que cela soit pour les jeunes, l'alphabétisation des adultes ou les nouveaux Canadiens.