Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de Calgary Shepard.
Je suis père de jeunes filles adultes qui, dans un avenir rapproché et grâce à leur travail et à leur détermination, envisageront l’achat d’un logement, comme des milliers d’autres jeunes Canadiens. À l’instar de nombreux jeunes Canadiens, mes filles vivent à la maison et suivent les reportages médiatiques qui répètent sans cesse que le prix des logements est hors de portée au Canada. Les jeunes Canadiens qui songent à entrer sur le marché du logement ne peuvent pas y arriver par eux-mêmes et ne devraient pas s’attendre à le faire maintenant, en particulier dans ma ville, Richmond. Même s’ils travaillent fort afin d'économiser pour une mise de fonds, bon nombre de jeunes ont encore besoin de l’aide des parents. J’aurai la chance de pouvoir aider mes filles, mais ce n’est pas le cas de tout le monde.
Les Canadiens doivent soudainement revoir leurs attentes, ce qui nous rappelle le commentaire du premier ministre qui disait que cette génération serait la première depuis de nombreuses décennies à connaître une situation pire que celle de leurs parents. Je voudrais souligner que les dépenses irréfléchies et l’énorme déficit, que ce soit avant ou après la pandémie, de même que les politiques mises en place par l'actuel gouvernement, mèneront droit à ce résultat.
En réalité, l'élargissement fiscal et les programmes gouvernementaux tant attendus ne régleront pas la pénurie de logements abordables ni les causes sous-jacentes de la présente crise du logement. Au contraire, le fardeau fiscal découlant des dépenses inconsidérées des six dernières années, même en excluant les mesures d’aide dans le contexte de la pandémie, liera les mains des futurs gouvernements et les empêchera de s’attaquer à d’autres priorités en matière de logement, comme l’itinérance et la pauvreté.
Le prix des maisons a grimpé en flèche au cours de cette année marquée par la COVID et le rêve d’accession à la propriété devient de plus en plus hors de la portée des Canadiens. Le prix moyen d’une maison a atteint un sommet de 678 000 $ en février 2021, une hausse de 25 % par rapport au même mois il y a un an. À Richmond, où j'habite, le prix d’une maison unifamiliale a augmenté de 20 % par rapport à l’an dernier, frisant maintenant 1 million et demi de dollars, ce qui est beaucoup plus élevé que dans le reste du pays. Je trouve ridicule et paradoxal que le Canada, un pays peu peuplé occupant le deuxième rang au monde pour sa superficie, soit aux prises avec une crise du logement de cette ampleur. Les difficultés que doivent surmonter les Canadiens sont certainement exacerbées par la mauvaise gestion de l’offre, par le gouvernement, sur les marchés du logement. Son incompétence ne se limite pas à l’accession à la propriété.
Le gouvernement libéral n’a rien fait non plus pour que le marché locatif soit une option abordable pour les Canadiens. L’augmentation de l’offre sur le marché locatif serait une aubaine pour les locataires qui essaient de joindre les deux bouts dans des conditions de plus en plus inabordables. Les idées du gouvernement jusqu’à maintenant ne font rien pour régler les problèmes réels qui ont une incidence sur l’abordabilité de notre marché immobilier, notamment en raison du manque de logements. Pour couronner le tout, le budget libéral, qui arrive avec deux ans de retard, n'a pas écarté la mise en place d'un impôt sur les gains en capital sur les résidences principales des Canadiens. Ce n’est pas en punissant ceux qui ont une résidence pour payer les dépenses excessives et mal gérées, actuelles ou futures, du gouvernement qu’on pourra régler la crise du logement.
La Stratégie nationale sur le logement des libéraux est caractérisée par des retards de financement et par des programmes lourds et difficiles à comprendre. Elle n'a jamais permis de financer en temps opportun les projets qui en ont le plus besoin. Le Fonds national de co-investissement pour le logement est l’un des pires programmes, comme l’a dit la députée de Vancouver-Est.
Toutefois, les députés n’ont pas à me croire sur parole à ce sujet. Les fournisseurs de logements de tout le pays ont qualifié ce programme de « lourd » et de « compliqué », ce qui est légèrement mieux que les commentaires que les libéraux avaient reçus à propos de leur initiative pour l’achat d’une première propriété, un programme qui s’est avéré un échec lamentable. Ce programme devait aider 20 000 Canadiens au cours des six premiers mois, mais il n’en a aidé que 10 000 en plus de 18 mois. Il n’a pas réalisé son principal objectif, qui était d’améliorer l’abordabilité dans les régions où les coûts sont élevés. Ces changements n’aideront pas les acheteurs potentiels de Victoria, de Vancouver ou de Toronto.
Lorsque la seule solution des libéraux pour l’accès à la propriété à un prix abordable est d’assumer une partie de l’hypothèque d’un Canadien, et lorsque leur solution est activement découragée par les courtiers, ils devraient se rendre compte qu’il est temps de changer de cap et non pas d’en rajouter en adoptant de mauvaises politiques. Les libéraux devraient aider les Canadiens en leur donnant les outils nécessaires pour épargner, en réduisant leurs impôts et en créant des emplois. Par exemple, si l’utilisation des REER était encouragée, les Canadiens pourraient utiliser leurs propres économies pour acheter une maison.
Encore une fois, l’approche bureaucratique d’Ottawa « qui sait mieux que quiconque ce qu’il faut faire » nuit à nos collectivités. Cela prouve que le gouvernement libéral passe constamment à côté des préoccupations des Canadiens, notamment en ce qui a trait aux lacunes législatives et aux lacunes en matière d’application de la loi qui ont permis aux trafiquants de drogue de blanchir de l’argent illicite sur nos marchés immobiliers, aux préoccupations au sujet de l’offre, du financement et des critères du programme pour les foyers de soins de longue durée, ainsi qu’aux préoccupations liées aux lacunes du Fonds national de co-investissement pour le logement, un programme que les fournisseurs de logements de tout le pays ont critiqué en affirmant que le processus de demande est trop lourd et que les critères d’admissibilité sont trop compliqués.
Les Canadiens ne peuvent assumer plus longtemps les coûts de l'inaction du gouvernement. Seuls les conservateurs sont déterminés à faire en sorte que les Canadiens ne paient pas le prix de la mauvaise gestion des libéraux. Les conservateurs reconnaissent la gravité de la crise liée à l’abordabilité du logement à laquelle les Canadiens sont confrontés à l’échelle nationale.
Je crois en une vision audacieuse pour ma ville, Richmond, une vision où chaque famille qui travaille fort et qui économise de façon responsable peut accéder à la propriété. Je crois que l’avenir du logement au Canada reposera sur une bonne gestion de l’offre dans notre pays. Après avoir consulté mes collègues, j’ai été heureux d’apprendre que les conservateurs croient en un plan national de construction de maisons dans le cadre de la relance économique du Canada.
Nous croyons dans de vraies mesures, pas dans de belles paroles, pour remédier aux conséquences du blanchiment d’argent et à ses répercussions négatives sur notre société. Notre plan pour protéger notre avenir fait passer les besoins des Canadiens avant ceux des investisseurs étrangers, prévoit de vraies solutions de logement et met les familles sur le marché de l’habitation. Les conservateurs réclament et continueront de réclamer des améliorations aux politiques hypothécaires et à la fiscalité, ainsi que des mesures pour lutter contre le blanchiment d’argent, pour augmenter l’offre de logements sur l’ensemble du continuum et pour combattre la spéculation effrénée et les profits indus.
Il faut au Canada un plan pour relancer l’économie, mais plus d’un an après le début de la pandémie, le gouvernement libéral continue d’errer comme un navire à la dérive. Les conservateurs ont donc défini un plan de relance du Canada qui fixe un cap afin de protéger l’avenir de notre pays, y compris le modeste rêve de posséder un logement.