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ENVI Rapport du Comité

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Monsieur Mark Warawa, député
Président
Comité permanent de l’environnement
et du développement durable
Chambres des communes
Ottawa (Ontario)  K1A 0A6

Cher collègue,

Au nom du gouvernement du Canada, j’ai le plaisir de répondre au troisième rapport du Comité permanent de l’Environnement et du développement durable, l’Étude visant à présenter des recommandations concernant l’élaboration d’un Plan de conservation national.

Je vous serais reconnaissant de transmettre mes remerciements aux membres du Comité et à tous ceux qui ont participé à l’élaboration du Plan de conservation national (PCN).

Les écosystèmes en bonne santé soutiennent l’économie du Canada, ils fournissent des services environnementaux d’une valeur inestimable et contribuent de façon significative à la santé et au bien‑être de tous les citoyens. Dans toutes les régions du pays, de nombreux Canadiens représentant différents groupes – la société civile, l’industrie, les communautés autochtones, les agriculteurs, les chasseurs et pêcheurs sportifs ou les gouvernements – s’emploient à préserver la santé et la résilience des grands espaces et des espèces sauvages du Canada.

Le gouvernement du Canada affiche un bilan de réalisations remarquable en matière de conservation, des réalisations qui ont été exécutées en grande partie en collaboration avec divers partenaires et parties intéressées, y compris les Autochtones. Au cours des six dernières années, le gouvernement a pris des mesures qui permettront d’ajouter plus de 150 000 kilomètres carrés au réseau de Parcs Canada. Les efforts de conservation du gouvernement comprennent des réalisations exceptionnelles, comme l’établissement de la première aire protégée au monde à s’étendre de la cime des montagnes aux profondeurs des océans (Réserve de parc national Gwaii Haanas, Réserve d’aire marine nationale de conservation et Site du patrimoine haïda) et la plus grande aire protégée d’eau douce au monde (Aire marine nationale de conservation du Lac‑Supérieur). L’an dernier, le gouvernement a annoncé deux nouvelles réserves de parc national, l’Île de Sable en Nouvelle‑Écosse et Nááts’ihch’oh dans les Territoires du Nord‑Ouest, ce qui porte à 44 le nombre total de parcs nationaux au Canada.

Le gouvernement protège également de manière active les milieux marins du pays et veille à l’utilisation durable des ressources marines. Il a créé 15 aires marines protégées (AMP) fédérales, notamment la zone de protection marine du Gully au large des côtes de la Nouvelle‑Écosse, qui protège un immense canyon sous‑marin, et a désigné sept autres AMP qui en sont à différentes étapes de mise en œuvre. De plus, le gouvernement a élaboré le Cadre national pour le réseau d’aires marines protégées du Canada (2011), qui guide l’établissement de 13 réseaux biorégionaux reliant les AMP et d’autres mesures de conservation propres aux différentes aires et conformes aux pratiques internationales reconnues. Le gouvernement a également élaboré le Cadre pour la pêche durable, qui apporte le fondement nécessaire afin d’assurer que les pêches canadiennes puissent opérer de façon à appuyer la conservation et l’utilisation durable.

Outre les aires protégées, le gouvernement finance plusieurs programmes visant à accroître l’intendance sur les terres privées et les territoires exploités. À titre d’exemple, le gouvernement a alloué 225 millions de dollars au Programme de conservation des zones naturelles, un montant qui a permis aux organismes de conservation de protéger plus de 3 000 kilomètres carrés de terres écosensibles.

Les efforts du gouvernement en matière de restauration comprennent des investissements de taille dans des aires d’eau douce importantes, notamment 18 millions de dollars supplémentaires pour la deuxième phase de l’Initiative du bassin du lac Winnipeg et 16 millions de dollars consacrés à l’amélioration de la qualité des eaux côtières et la gestion des algues dans le lac Érié. De plus, le gouvernement consacre 54 millions de dollars annuellement à la restauration des Grands Lacs et 15 millions de dollars annuellement à la mise en œuvre du Plan d’action Saint‑Laurent, sans compter le financement des travaux d’infrastructure relatifs à l’eau et aux eaux usées.

En ce qui a trait aux espèces en péril, depuis 2000, le gouvernement a fourni environ 113 millions de dollars à des partenaires et a investi au total près de 390 millions de dollars dans plus de 2 100 projets de conservation au Canada, protégeant ainsi 167 000 hectares d’habitat pour plus de 400 espèces en péril. Les succès récents comprennent le déclassement du faucon pèlerin, du renard véloce et de la loutre de mer, de même que la réintroduction dans le Parc national des Prairies d’espèces qui avaient été considérées comme disparues pendant la majeure partie du XXe siècle, soit le bison des plaines et le putois d’Amérique.

Le gouvernement reconnaît également à quel point il est important d’aider les Canadiens à profiter de leur patrimoine naturel incomparable. Il leur a ainsi donné l’occasion de se rapprocher de la nature par l’entremise de programmes tels que l’« Initiation au camping » de Parcs Canada, qui s’adresse aux citadins et aux néo‑Canadiens, et l’initiative d’éducation Faune et flore du pays. D’ici peu, le projet de Parc urbain national de la Rouge, grâce à sa proximité à la plus grande ville du pays, laquelle regroupe 20 p. 100 de la population canadienne, jouera un rôle important dans la prise de contact avec la nature par les Canadiens des zones urbaines.

Malgré des efforts de conservation continus dans toutes les sphères de la société, les habitats naturels et les espèces sauvages du Canada demeurent menacés. Le PCN contribuera à résoudre les problèmes complexes qui menacent nos écosystèmes en amenant les Canadiens à trouver et à mettre en œuvre ensemble des solutions ciblées, coordonnées et créatives dans le but de maximiser nos ressources, nos outils et nos domaines d’expertise collectifs.

Le gouvernement s’est engagé à élaborer un PCN afin de créer un cadre national plus cohérent pour les efforts de conservation au Canada. Alors que le travail sur le PCN progresse, il convient de noter que certains thèmes communs se dégagent du travail initial du gouvernement et du rapport du Comité. Conformément aux commentaires des partenaires et des parties intéressées reçus par le Comité, le Plan établira une vision pour la conservation au Canada, laquelle inspirera les Canadiens et leur donnera les moyens d’agir. Les partenaires et parties intéressées appuient également une définition inclusive de la conservation, qui couvre la protection et la conservation des habitats, des espèces et des ressources naturelles, et intègre les notions d’utilisation durable et de territoires exploités. L’adoption d’une définition large de la conservation rendra le Plan pertinent pour tous, y compris pour les Canadiens des milieux urbains en encourageant des mesures liées à l’urbanisme vert, aux parcs urbains et aux infrastructures écologiques, les « toits verts » par exemple.

Le PCN s’appuiera sur les réussites antérieures et explorera également de nouvelles approches novatrices et souples en vue d’atteindre nos objectifs de conservation, ce qui concorde avec les commentaires reçus par le Comité. Les partenariats seront essentiels pour identifier et mettre en œuvre ces pratiques émergentes novatrices.

Le gouvernement continuera à collaborer avec un vaste éventail de Canadiens afin d’élaborer le PCN conjointement, tel que prescrit par le rapport du Comité. Les provinces et les territoires, ainsi que les groupes autochtones, sont des partenaires clés dans nos efforts, étant donné que les compétences en matière de conservation au Canada sont partagées. Nous travaillerons avec eux afin de tirer profit de leurs expériences et d’harmoniser nos efforts pour maximiser notre efficacité.

Le rapport du Comité représente une étape importante vers notre but qui consiste à créer un PCN. Au fur et à mesure que les travaux progresseront, le gouvernement continuera à dialoguer avec les partenaires et les parties intéressées afin de bâtir les partenariats solides dont nous avons besoin pour atteindre nos objectifs communs de conservation.

Veuillez agréer, cher collègue, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

L’honorable Peter Kent, C.P., député