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LANG Rapport du Comité

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Opinion complémentaire du Nouveau Parti démocratique du Canada

Étude sur l’immersion dans la seconde langue officielle du Canada

Comité des langues officielles

Nous tenons à remercier chacun des témoins qui ont comparu devant le Comité durant son étude sur l’immersion dans la seconde langue officielle du Canada. Leur apport a été précieux et nous a permis de mieux comprendre les défis et les occasions que présente l’immersion  en français au pays.

Nous déplorons le fait que la plupart des recommandations du Comité ne reflètent pas certains témoignages des témoins et que le Comité n’ait pas retenu plusieurs de leurs recommandations clés. Nous tenons donc à compléter le rapport du Comité avec les informations suivantes.

D’une part, en nous appuyant sur les témoignages reçus, nous encourageons le ministère du Patrimoine canadien à considérer bonifier le financement accordé aux prochains protocoles d’entente pour l’enseignement dans la langue de la minorité et l’enseignement dans la langue seconde, en tenant compte de la demande croissante et des ressources disponibles.

L’élaboration de protocoles d’entente pour l’enseignement dans la langue de la minorité et l’enseignement dans la langue seconde nécessite une importante collaboration fédérale-provinciale-territoriale. Le gouvernement fédéral doit s’assurer de respecter les champs  de compétence des provinces et territoires  tout en s’assurant de respecter ses obligations sous la Loi sur les langues officielles.

D’autre part, lors des négociations des prochains protocoles d’entente, le NDP demande donc que le gouvernement canadien, en concertation avec les provinces et territoires, et par l’entremise du CMEC :

-s’assure que  les ententes bilatérales incluent des consultations annuelles avec les associations clés du secteur et qu’elles soient clairement identifiées dans les ententes bilatérales;

-élabore une stratégie pour la création d’un continuum pour l’enseignement du français langue seconde du primaire au postsecondaire, jusqu’au marché du travail;

-tienne compte des priorités suivantes : mieux répondre à la demande pour les programmes d’enseignement du français langue seconde, y compris l’immersion française, aux niveaux primaire et secondaire; l’offre de divers points d’entrée dans les programmes d’immersion française, notamment l’immersion précoce; l’offre de programmes d’enseignement du français langue seconde dans les milieux ruraux et éloignés ainsi que la question du transport;  le développement de services spécialisés pour les étudiants issus de l’immigration et ceux qui présentent une difficulté d’apprentissage ainsi que leur parents;

- prenne les mesures nécessaires pour favoriser l’accès aux programmes d’études en français langue seconde au niveau postsecondaire, et qu’il porte attention :

  1. à l’offre d’incitatifs comme des bourses d’études pour encourager les étudiants à poursuivre leur apprentissage du français langue seconde au niveau postsecondaire;
  2. à l’offre de programmes dans les établissements postsecondaires canadiens dont l’objectif est d’assurer la rétention et la réussite des étudiants du niveau postsecondaire qui choisissent de poursuivre leur apprentissage du français langue seconde;

- prenne les mesures nécessaires pour aider les établissements postsecondaires canadiens à enrichir leurs programmes de formation pour les enseignants spécialisés dans l’enseignement du français langue seconde et s’attarde à la problématique de leur rétention;

-considère, en fonction des ressources disponibles, bonifier son appui aux programmes d’enseignement du français langue seconde au Québec afin que les écoles de la minorité anglophone de cette province puissent offrir des programmes de français langue seconde de qualité et, ainsi faisant, contribuer à l’épanouissement de la minorité anglophone du Québec;

-travaille avec les principaux intervenants canadiens dans le domaine de l’enseignement du français langue seconde afin de cerner les besoins en matière de ressources pédagogiques, et prenne les mesures nécessaires pour améliorer ces ressources.

Le NPD espère que les recommandations ci-dessus soient mises en œuvre par le ministère du Patrimoine canadien afin d’assurer la croissance et l’amélioration des programmes d’immersion au pays.