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SECU Rapport du Comité

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Contrôle des armes à feu, trafic illégal des armes et augmentation des crimes commis par armes à feu par des personnes issues des gangs de rue Rapport complémentaire du Nouveau Parti démocratique

Les néo‑démocrates appuient les recommandations formulées dans le présent rapport et réaffirment la nécessité que le gouvernement canadien prenne des mesures pour resserrer le contrôle des armes à feu et lutter contre le trafic d’armes illégales afin d’assurer la sécurité publique.

En complément du rapport, nous présentons les observations et les recommandations additionnelles qui suivent pour poursuivre l’objectif de s’attaquer au crime organisé au sein des gangs, notamment au commerce de drogues illicites et en particulier à la crise des opioïdes, qui exige des mesures plus sévères. Le Canada doit déclarer cette crise une urgence nationale de santé publique, comme l’a fait avec raison la Colombie‑Britannique.

Bien que le Comité ait reconnu que la dépendance aux drogues est une importante cause de violence par armes à feu et qu’elle doit être considérée comme un problème de santé publique, le gouvernement du Canada doit aller encore plus loin.

Le témoignage du sergent d’état‑major du service de police de Vancouver a mis en évidence le lien entre la violence par armes à feu et la popularité et la rentabilité du fentanyl, qui crée une forte dépendance[1].

Lors de son témoignage, le chef Evan Bray, de l’Association canadienne des chefs de police, a rappelé l’appel audacieux lancé en 2020 par l’Association pour décriminaliser la possession simple de drogues, en notant que la criminalisation des personnes qui utilisent des drogues ne fonctionne pas. Il a ajouté qu’en aidant les toxicomanes à se sortir de leur dépendance, on pourrait libérer des ressources policières qui pourraient alors se consacrer à autre chose[2].

Le chef adjoint du Service de police de Toronto a également témoigné de la nécessité d’assurer « la sécurité de l’approvisionnement et [d]es services intégrés[3] ».

Nous devons écouter ce que disent les premiers intervenants et les travailleurs de première ligne. En abandonnant l’interdiction et la répression au profit d’une approche nationale de réduction des méfaits, ce qui comprend la décriminalisation, à l’égard de la consommation de drogues et de la toxicomanie, le Canada pourrait garantir l’accès à un approvisionnement sûr, réduire le risque de décès par surdose et faire en sorte que les forces de l’ordre n’aient pas à intervenir. Lutter contre la consommation de substances très lucratives et meurtrières comme le fentanyl au moyen d’une approche nationale de réduction des méfaits à l’égard de la consommation de substance réduira considérablement la violence par armes à feu, trop souvent associée aux gangs qui s’affrontent pour contrôler le commerce de drogues illicites dans nos villes.


[1] SECU, Témoignages, 10 février 2022 (sergent d’état‑major, Michael Rowe, Service de police de Vancouver).

[2] SECU, Témoignages, 8 février 2022 (chef Evan Bray, Association canadienne des chefs de police).

[3] SECU, Témoignages, 8 février 2022 (chef adjoint, Myron Demkiw, Service de police de Toronto).