Passer au contenu
Début du contenu

FAIT Réunion de comité

Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.

Pour faire une recherche avancée, utilisez l’outil Rechercher dans les publications.

Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.

Publication du jour précédent Publication du jour prochain

STANDING COMMITTEE ON FOREIGN AFFAIRS AND INTERNATIONAL TRADE

COMITÉ PERMANENT DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DU COMMERCE INTERNATIONAL

TÉMOIGNAGES

[Enregistrement électronique]

Le mardi 27 octobre 1998

• 1112

[Français]

Le président (M. Bill Graham (Toronto-Centre—Rosedale, Lib.)): Nous allons commencer la réunion.

Nous avons avec nous ce matin une délégation de l'Assemblée nationale du Cameroun, qui comprend le président de l'Assemblée nationale. Je souhaite cordialement la bienvenue à tous les membres de la délégation de la part de notre comité. Bienvenue au Canada et bienvenue à notre comité.

Monsieur le président, nous avons l'habitude de demander au chef de délégation de dire quelques mots sur ce qui se passe dans son pays et sur les relations entre le Canada et son pays, et ensuite les membres du comité posent des questions aux visiteurs. Nous allons consacrer environ 40 minutes à la période de questions et ensuite ce sera la fin. Encore une fois, je souhaite la bienvenue à un pays qui est membre de la Francophonie et du Commonwealth, et qui a donc un lien avec le Canada. Je crois que nous sommes deux des rares pays à partager cette caractéristique de leur politique étrangère.

Le très honorable Cavaye Yeguie Djibril (président de l'Assemblée nationale du Cameroun): Merci, monsieur le président, de ces mots d'introduction. Merci aussi de nous recevoir. Nous sommes au Canada dans le cadre d'un voyage d'amitié entre la Chambre des communes du Canada et celle du Cameroun. Nous sommes arrivés samedi et nous avons reçu un accueil chaleureux et amical, ce dont nous vous remercions. Nous vous remercions aussi pour les marques d'attention particulières et l'hospitalité que vous nous offrez dans ce beau pays.

Le Canada et le Cameroun entretiennent des relations diplomatiques depuis l'accession du Cameroun à l'indépendance, en 1960. Depuis, il s'est créé entre le Canada et le Cameroun de fructueuses relations d'amitié et de coopération. Je me rappelle qu'avant même l'indépendance du Cameroun, il y avait déjà au Cameroun une grande communauté de Canadiens et surtout de religieux qui s'affairaient à aider les Camerounais à construire leur pays.

• 1115

Le Cameroun et le Canada, disais-je, ont entretenu de très grandes relations d'amitié et de coopération. Cette amitié et cette coopération se sont concrétisées par le rééchelonnement de 30 milliards de francs de la dette, ce qui est une bonne chose, et l'annulation d'une partie de la dette, ce dont nous vous remercions très sincèrement.

Nous souhaitons que cette visite de parlementaires canadiens au Cameroun et de parlementaires camerounais au Canada renforce davantage les relations d'amitié pour une coopération plus fructueuse à l'avenir.

Comme vous le savez, le Cameroun est en train de bâtir un pays démocratique. Il est vrai que la démocratie est une oeuvre de longue haleine. À ceux qui nous disent que notre rythme d'accession à la démocratie est lent, nous disons que nous construisons petit à petit cette démocratie, parce que nous avons beaucoup à faire. Ce n'est pas comme chez vous, où tout le monde est lettré. Nous avons affaire à une population d'analphabètes qui comprend très, très mal ce concept de démocratie. C'est pourquoi nous y allons petit à petit. Nous y parviendrons sûrement. Nous y parviendrons parce que c'est une recherche de la démocratie dans le temps, et cette démocratie se renforce. Même dans les vieilles démocraties, les gens sont encore à la recherche de la perfection démocratique.

Le Cameroun est aussi en train de bâtir un pays de droits de l'homme. Je vous disais tout à l'heure que le Cameroun était à 50 ou 60 p. 100. Vous comprenez quelle difficulté le gouvernement rencontre dans la recherche du respect des droits de l'homme. Là aussi, c'est une oeuvre de longue haleine, et la recherche se poursuivra dans le temps. Nos amis de la Commission canadienne des droits de la personne sont en train de mettre en oeuvre un programme pro-démocratique avec la Commission nationale des droits de l'homme au Cameroun. Nous sommes sûrs que nous sommes sur la bonne voie et que nous parviendrons à créer un pays démocratique, un pays où les droits de l'homme seront mieux respectés.

Voilà, monsieur, ce que j'avais à dire en guise d'introduction. Merci beaucoup.

Le président: Merci, monsieur le président. Nous allons passer immédiatement à la période des questions. Si vos collègues, les autres députés, souhaitent répondre à des questions posées, qu'ils se sentent libres de le faire.

Monsieur Mills.

• 1120

[Traduction]

M. Bob Mills (Red Deer, Réf.): Au nom de l'opposition officielle, je souhaite la bienvenue à la délégation.

Nous sommes heureux de vous accueillir au Canada et nous espérons que vous y passerez un séjour agréable.

Ce que vous nous avez dit sur la démocratie et l'accession à la démocratie dans votre pays montre que c'est une tâche très difficile surtout quand il y a des problèmes économiques et des contraintes politiques. Vous avez parlé de l'analphabétisme qui est assurément un problème auquel il faut s'attaquer.

Ma question a trait à l'ensemble du continent africain. Est-ce qu'il y a des initiatives concertées en matière de justice, de maintien de l'ordre et de sécurité personnelle? Pensez-vous que les États africains peuvent unir leurs efforts à ce sujet? Je pense au Soudan, au Nigéria et à d'autres pays comme eux qui connaissent de graves problèmes. Quelles pressions pensez-vous que tous les pays africains peuvent exercer pour régler ces problèmes?

[Français]

Le président: Excusez-moi, monsieur Mills et monsieur le président. Il paraît qu'il y aura un vote à la Chambre dans 25 minutes. Je me propose donc de donner à chacun de mes collègues juste cinq minutes, questions et réponses. Il y a trois personnes qui aimeraient poser des questions. Nous quitterons à 11 h 40 afin de pouvoir être à la Chambre à 11 h 50.

[Traduction]

Donc tout le monde comprends la procédure; je vais limiter à cinq minutes les interventions de chacun d'entre vous parce que nous avons un vote à la Chambre dans 28 minutes.

[Français]

Monsieur le président.

Le très hon. Cavaye Yeguie Djibril: Merci, monsieur le député. Je crois que l'Afrique est confrontée aujourd'hui à un problème de survie. Quand on est confronté à un problème de survie, comme vous le savez, c'est très important.

Vous me demandez quelles sont les pressions concertées. Je crois qu'il y a déjà, dans le cadre des regroupements régionaux, des concertations qui se font sur le plan économique afin qu'il y ait des actions concertées. Je pense par exemple aux pays du SADEC. Je pense à l'Afrique centrale avec la Communauté économique et monétaire des États de l'Afrique centrale. Je crois qu'il y a dans ce regroupement une recherche sérieuse des problèmes africains, économiques ou politiques. Voilà, en gros, ce que je voulais vous dire. Comme nous n'avons pas assez de temps, il m'est difficile de répondre à une question aussi vaste.

Le président: Madame Debien.

• 1125

Mme Maud Debien (Laval-Est, BQ): Monsieur le président, chers collègues de l'Assemblée nationale du Cameroun, je suis très heureuse, au nom du Bloc québécois, un parti d'opposition à la Chambre des communes, de vous accueillir aujourd'hui à ce comité. Je suis d'autant plus heureuse de le faire que je m'adresse à vous en français, ce qui ne nous arrive pas très souvent.

Vous savez que le Cameroun a été le premier pays de concentration de la coopération canadienne en Afrique. Comme vous l'avez dit tout à l'heure, cette coopération s'est faite par le biais de l'ACDI, mais surtout en faisant appel aux institutions et aux organismes québécois, notamment Hydro-Québec, Bombardier, Sofati, et SNC-Lavalin, qui sont toutes de grandes entreprises québécoises qui ont oeuvré et qui oeuvrent encore au Cameroun.

Je pense aussi en particulier au domaine de l'éducation. De nombreuses institutions québécoises sont établies chez vous. Je pense au Collège technique de LaSalle, qui est au Collège technique de Yaoundé, je crois. Je pense que les Frères des Écoles chrétiennes et les Frères du Sacré-Coeur sont aussi à différents endroits dans les principales villes du Cameroun. Donc, la coopération québécoise et camerounaise existe depuis longtemps. Vous avez même parlé de la venue des premiers missionnaires chez vous, qui date d'avant l'indépendance du Cameroun. Vous comprendrez donc que nous sommes très heureux de vous accueillir et de discuter avec vous.

Vous avez parlé de l'instauration de la démocratie chez vous, en particulier depuis l'installation des différents partis politiques. Je crois que c'est en 1990 qu'on a autorisé le multipartisme au Cameroun, et c'est tout à votre honneur que vous fassiez des efforts en vue d'établir une démocratie vivante.

Vous avez même parlé de problèmes de survie tout à l'heure. Je sais que la situation économique chez vous est assez dramatique. J'aimerais vous poser une question dans le cadre des ajustements structurels que les grands pays bailleurs de fonds, par le biais du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, vous ont imposés. J'aimerais savoir quels ont été les impacts de ces obligations d'ajustement structurel sur votre population.

Le très hon. Cavaye Yeguie Djibril: Merci, madame. Vous comprenez parfaitement la situation des États africains, notamment la situation économique des États africains qui sont soumis à l'ajustement structurel. Vous savez que l'ajustement structurel implique beaucoup de contraintes. Je ne suis pas un économiste. Je vais donc passer la parole à M. Meva'a, qui va peut-être élaborer sur ce problème de l'impact de l'ajustement structurel sur les populations camerounaises.

M. Michel Meva'a m'Eboutou (secrétaire général de l'Assemblée générale du Cameroun): Merci, monsieur le président et madame la députée.

La question que vous posez est d'une pertinence évidente. Comme l'a dit M. le président de l'Assemblée nationale, les répercussions des mécanismes du PAS, le programme d'ajustement structurel, devraient d'abord être évaluées au niveau de l'économie nationale en général, puis ensuite au niveau de la catégorie des personnes qui vous intéressent plus particulièrement.

Le PAS a entraîné, au niveau de l'État, des actions fort positives. Dans un premier temps, le PAS a amené l'État à réduire son train de vie et donc à écarter toute dépense peu utile. Les dépenses de l'État ont été conçues de manière à répondre plus conséquemment à l'attente des populations sur le plan de l'éducation et de la santé, et dans le domaine de l'encadrement du monde rural.

• 1130

Le PAS a amené une restructuration de l'ensemble du tissu industriel national. Certaines entreprises, qui n'avaient pas beaucoup d'importance, ont disparu, mais d'autres, en revanche, ont pu résister, ce qui a permis à l'industrie nationale d'acquérir une physionomie bien stable, bien nette.

Par ailleurs, des efforts ont été faits... Cela, la population camerounaise l'a bien compris et a accepté les sacrifices imposés par le PAS sans manifester de manière négative. Elle s'est plutôt mise au travail. Elle a compris qu'elle devait essayer de produire beaucoup plus dans le domaine de l'agriculture. Cette production agricole nous a permis d'exporter davantage et donc de générer des revenus pour la population.

Comme l'a dit M. le président, pour vous présenter tout l'impact du programme sur l'économie ou sur la population, il faudrait un peu plus de temps, mais l'essentiel est ce que j'ai essayé de vous dire: une prise de conscience au niveau des dépenses de l'État, une action beaucoup plus conséquente dans les domaines de l'éducation, de la santé et de l'encadrement du monde rural, et aussi une amélioration du revenu des populations qui ont pu travailler.

Le président: Monsieur Patry.

M. Bernard Patry (Pierrefonds—Dollard, Lib.): Monsieur le président, bienvenue au Canada. Je suis moi aussi député du Québec, mais je représente le parti au pouvoir et je suis aussi le président de la section canadienne de l'APF, qui est l'Assemblée des parlementaires de la Francophonie, qui était auparavant appelée l'AIPLF, l'Assemblée internationale des parlementaires de langue française. Vous en êtes le président d'honneur et, chez vous, c'est le premier vice-président de la section camerounaise, M. Noma qui en est le président de section ainsi que le premier vice-président de notre Assemblée internationale. Très probablement qu'en juillet 1999, il deviendra aussi le président international.

L'année dernière, en avril 1997, il y a eu certains problème sociopolitiques dans le nord-ouest du Cameroun. Il y a eu, non pas des rébellions, mais de la violence dans certaines régions, dont la municipalité de Bamenda. Lors des législatives que vous avez eues, on a élu des représentants de différents partis, dont le RDPC, l'UDC et le FDC. J'aimerais savoir si les membres de votre délégation qui vous accompagnent font partie des différents partis politiques.

Ma deuxième question sera la suivante. Le Canada vient d'être élu membre non permanent du Conseil de sécurité, surtout avec l'aide de ses amis africains. Le parlement camerounais n'était pas parmi les 40 premiers pays à ratifier le traité d'Ottawa sur les mines antipersonnel, et j'aimerais savoir s'il va le faire, si ce n'est déjà fait.

Le très hon. Cavaye Yeguie Djibril: Je vous remercie, monsieur le député. La délégation du Cameroun qui est venue au Canada est composée de représentants des quatre plus grands partis politiques à l'Assemblée nationale. Il y a dans cette délégation des députés du RDPC, des députés du SDF, des députés de l'UNDP et des députés de l'UDC. Dans toutes les institutions parlementaires camerounaises, tous les partis politiques sont représentés. Que ce soit au Bureau de l'Assemblée nationale, que ce soit dans les commissions, que ce soit dans les représentations internationales de l'Assemblée, tous les partis politiques sont représentés. C'est ce qui fait aujourd'hui la paix que nous observons au Cameroun.

Votre deuxième question a trait à la ratification du traité sur les mines antipersonnel. Le Cameroun a déjà ratifié cette convention.

Merci, monsieur.

• 1135

Le président: Madame Debien, je crois que vous risquez de ne pas arriver à temps pour le vote.

Mme Maud Debien: Je voudrais tout simplement dire que je suis particulièrement heureuse de saluer Mme Isabelle, qui est une de vos députées. Je m'intéresse personnellement à toute la problématique de la condition féminine, ici, bien sûr, et ailleurs. J'aimerais que Mme Isabelle me dise s'il est très difficile pour une femme de devenir candidate d'un parti et de se faire élire dans son pays. Quels sont les problèmes que vous rencontrez? Combien êtes-vous de femmes députées à l'Assemblée nationale?

L'hon. Silikam Isabelle (députée et secrétaire du Bureau de l'Assemblée nationale du Cameroun): Merci, madame la députée. Je suis ravie de vous rencontrer.

À notre niveau, en Afrique en général et au Cameroun en particulier, pour accéder au parlement, la femme doit se battre. C'est une lutte acharnée. La vraie lutte se fait d'abord au sein du parti. Il faut d'abord se faire investir au sein de son parti, puis en face de l'opposition. C'est là que je me suis battue contre plusieurs hommes. J'étais la seule femme candidate dans ma circonscription et j'ai battu tous ces hommes.

Au niveau de la chambre, nous sommes 10 femmes sur 118. Donc, nous avons encore un long parcours à faire avant d'atteindre un pourcentage représentatif. Par ailleurs, je me sens à l'aise et je sais que j'ai mérité cette place.

Mme Maud Debien: Je vous souhaite bon courage. Nous nous souhaitons mutuellement bon courage parce qu'ici également, nous avons un bon bout de chemin à faire.

L'hon. Silikam Isabelle: Je voudrais aussi savoir combien de femmes vous êtes à la Chambre des communes.

Mme Maud Debien: Je pense que nous sommes une soixantaine.

Le président: Parmi 300 députés.

Mme Maud Debien: Une soixantaine sur 302, je crois.

Le président: Ici, au Canada, les femmes risquent de bousculer les hommes complètement hors de la scène politique.

Mme Maud Debien: À la Chambre des communes, 18 p. 100 des députés sont des femmes. Comme vous le voyez, nous avons encore un bout de chemin à faire ici. aussi

L'hon. Silikam Isabelle: Nous allons faire ce long parcours.

Mme Maud Debien: Je vous remercie.

Le président: Le Dr Patry souhaite faire une dernière observation et nous allons ensuite quitter.

M. Bernard Patry: Dans un tout autre ordre d'idées, l'année dernière, à Yaoundé, il y a eu la construction d'un prestigieux complexe islamique. Est-ce qu'il y a une remontée de l'Islam chez vous, au Cameroun?

Le très hon. Cavaye Yeguie Djibril: Vous me demandez cela parce que vous savez que je suis musulman?

M. Bernard Patry: Non.

Le très hon. Cavaye Yeguie Djibril: Je ne crois pas que c'est parce qu'il y a une remontée de l'Islam que cette mosquée a été construite. Cette mosquée est un vieux projet de plus de 10 ans. Sa construction a été retardée à cause de problèmes domaniaux, je crois, puis à cause de problèmes d'insuffisance de financement. Les problèmes domaniaux ont été réglés et l'Arabie Saoudite a donné le complément du financement. C'est la raison pour laquelle la mosquée a vu le jour.

Cela dit, les religions cohabitent pacifiquement au Cameroun. Cette mosquée est située en plein pays catholique.

M. Bernard Patry: Merci.

Le président: Il y a maintenant une mosquée dans ma circonscription à Toronto.

Le très hon. Cavaye Yeguie Djibril: Est-ce que nous avons la possibilité de poser des questions?

Le président: Monsieur le président, malheureusement non, parce qu'il ne nous reste que 10 minutes et qu'il nous faut environ 10 minutes pour nous rendre à la Chambre.

Le très hon. Cavaye Yeguie Djibril: Je voudrais poser quelques questions. Ne croyez-vous pas que dans le cadre de la mondialisation, ce sont les économies africaines qui vont être étouffées?

• 1140

Le président: Monsieur le président, nos études ne nous donnent pas de réponse précise à votre question, mais les membres de ce comité craignent beaucoup que les économies africaines soient un peu oubliées, surtout à l'OMC et dans les discussions sur la mondialisation. J'ai eu l'honneur de recevoir l'autre jour, à Toronto, le président du Botswana, un pays assez riche à cause de ses ressources naturelles. Donc, il y a certains lieux qui sont mieux que d'autres, mais nous sommes tous d'accord avec vous qu'il y a un fort risque à cet égard.

Votre pays a eu la gentillesse de soutenir le Canada dans son accession à son poste au Conseil de sécurité. Nous devons maintenant nous pousser à reconnaître la réalité de l'économie africaine et donner notre aide afin que ce soit reconnu dans toutes les institutions financières internationales, au FMI, à l'OMC, etc.

Le très hon. Cavaye Yeguie Djibril: Merci beaucoup.

Le président: Merci beaucoup, et on se reverra. Nous aurons la chance de vous recevoir à Toronto. Comme je serai votre hôte à Toronto, on se reverra.

Le très hon. Cavaye Yeguie Djibril: C'est cela. Merci beaucoup.

[Traduction]

Le président: La séance est levée. Nous allons essayer de nous réunir pour discuter du Kosovo demain après-midi ou jeudi matin.