À la suite de l'incendie catastrophique de 1916, l'un des principaux jalons publics associés à la reconstruction des édifices du Parlement a été la pose, le 1er septembre 1919, de la pierre angulaire de ce que nous appelons maintenant la tour de la Paix, par le prince de Galles, plus tard le roi Edouard VIII. L'évènement s'est déroulé à l'occasion du 59e anniversaire de la pose de la première pierre par son grand-père, le futur roi Edouard VII, en 1860. Parmi les nombreux dignitaires qui ont assisté à l'évènement, on retrouve le premier ministre, Sir Robert Borden, le gouverneur général, le duc de Devonshire, et les deux architectes du nouvel édifice du Centre, John A. Pearson et Joseph-Omer Marchand.
Selon la tradition, une capsule historique scellée en cuivre a été préparée et placée dans une cavité spéciale sous la pierre angulaire avant le positionnement final. Cette capsule contient un rouleau de parchemin racontant l'histoire des édifices du Parlement et des événements qui ont conduit à la cérémonie, un ensemble de pièces de monnaie du Canada, des timbres poste, des documents (la liste des députés et des membres du Cabinet), des exemplaires des affaires courantes des quotidiens d'Ottawa, des exemplaires de l'itinéraire du prince de Galles pendant son séjour au Canada, ainsi que des messages de salutation de seize pays étrangers.
Une fois la capsule déposée, le coin a été mis en place, et le Prince de Galles a donné de petits coups sur la pierre avec un maillet de maçon, puis l'a déclarée à bel et bien posée à. Alors que des sections de l'édifice du Centre étaient prêtes à être occupées dés 1922, la tour même n'a pas été inaugurée avant le 1er juillet 1927.
Au centre de la photo, le prince de Galles en uniforme. La pierre est mise en place par les représentants des architectes, des entrepreneurs et du ministère des Travaux publics. La cavité dans laquelle repose la capsule témoin se trouve immédiatement sous la pierre.