La Chambre reprend l'étude de la motion.
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Monsieur le Président, je suis reconnaissant d'avoir l'occasion de participer au débat d'aujourd'hui portant sur le calendrier du budget de 2025, un sujet que le gouvernement canadien ne prend évidemment pas à la légère. À cet égard, j'ai le bonheur d'informer la Chambre que je partagerai mon temps de parole avec mon cher collègue le député de .
En fait, nous estimons qu'il serait à la fois mal avisé et confondant de rédiger un document de planification financière aussi important dans les quelques semaines précédant l'ajournement de la Chambre pour l'été. Le gouvernement présentera plutôt un budget complet, rigoureusement planifié et détaillé à l'automne, un budget qui tiendra compte des grandes priorités nationales et internationales du Canada et qui donnera une idée beaucoup plus juste de notre portrait macroéconomique qu'à l'heure actuelle.
Comme nous le savons tous, le gouvernement du Canada est en train de restructurer ses relations avec les États‑Unis, notre partenaire commercial le plus ancien et, historiquement, le plus important. Il est essentiel que cette démarche se fasse dans un esprit de collaboration, de compréhension mutuelle et dans le but d'assurer un avenir meilleur pour les citoyens et les citoyennes des deux côtés de la frontière.
Le l'a très bien déclaré récemment. Le chemin à parcourir pour y arriver sera long. Il n'y a pas de solution miracle. C'est précisément la raison pour laquelle nos discussions en cours avec les États‑Unis sont si importantes. C'est pour cela qu'il est essentiel que nous disposions d'un portrait à jour de cette importante relation économique avant de nous précipiter dans l'élaboration d'un budget.
Bien entendu, nous savons que de nombreuses personnes au Canada ressentent de manière très légitime de l'anxiété et de l'inquiétude face à l'incidence que les droits de douane des États‑Unis continuent d'exercer sur leur vie et sur leur portefeuille. À ces personnes, nous faisons et refaisons cette promesse: notre gouvernement ne reculera jamais. Il poursuivra sans relâche ses efforts pour défendre les entreprises, les travailleurs et la souveraineté de notre pays. En nous concentrant sur cet enjeu important en ces temps décisifs, nous veillerons à ce que le Canada réussisse dans un monde radicalement différent et nous bâtirons ainsi une nouvelle économie canadienne plus forte pour tout le monde.
De plus, le gouvernement entreprendra un examen de ses dépenses quotidiennes en s'inspirant de son mandat principal de dépenser moins pour investir davantage. C'est pourquoi nous prenons des mesures pour ramener sous la barre de 2 % l'augmentation du budget de fonctionnement des dépenses du gouvernement canadien en plafonnant la taille de la fonction publique, en éliminant les dédoublements et en utilisant la technologie, y compris l'intelligence artificielle, pour améliorer la productivité et la qualité des services du secteur public.
J'aimerais aussi parler brièvement de la façon dont les dépenses en matière de défense du Canada jouent un rôle très important dans le calendrier du budget de 2025. Notre gouvernement travaille très fort pour revoir ces dépenses en défense en prévision du prochain sommet des dirigeants de l'OTAN, qui aura lieu plus tard ce mois-ci, où de nouvelles cibles de dépenses en matière de défense feront l'objet de discussions, afin aussi de mieux nous préparer aux futurs conflits mondiaux et à l'évolution rapide de l'environnement géopolitique.
Bref, en présentant le budget à l'automne, nous aurons une meilleure idée de notre portrait macroéconomique et nous serons ainsi dans une bien meilleure situation pour faire part de notre plan global d'investissement à la population canadienne. D'ici là, notre gouvernement canadien continuera de remplir son mandat en vue de bâtir une économie plus forte, de réduire le coût de la vie et d'assurer la sécurité de nos communautés.
À cet égard, pas plus tard que le mois dernier, nous avons instauré une réduction d'impôt pour la classe moyenne, un investissement important qui soutiendra 22 millions de Canadiens partout au pays. Nous éliminons aussi la taxe sur les produits et services, ou TPS, pour les acheteurs d'une première propriété d'une valeur maximale de 1 million de dollars, ce qui leur permettra d'économiser jusqu'à 50 000 $. Nous réduisons par la même occasion la TPS pour les acheteurs d'une première habitation neuve d'une valeur comprise entre 1 million de dollars et 1,5 million de dollars.
Le gouvernement continue aussi de travailler avec ses partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones afin de mettre en œuvre un important système pancanadien d'apprentissage et de garde des jeunes enfants, et ce, à 10 $ par jour. Nous donnons aussi plus d'argent aux familles au moyen de l'Allocation canadienne pour enfants, qui sort près de 1,5 million d'enfants de la pauvreté tous les mois. Nous offrons également des repas aux enfants qui n'en ont pas au moyen du Programme national d'alimentation scolaire du Canada, qui, pour le Québec seulement, va aider près de 100 000 enfants. De plus, nous permettons à environ 9 millions de Canadiennes et de Canadiens maintenant admissibles d'économiser en moyenne près de 800 $ grâce au Régime canadien de soins dentaires.
Ce sont toutes des choses qui mettent plus d'argent dans les poches des gens et qui aident à créer des communautés plus saines, plus fortes, plus résilientes et plus solidaires.
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Monsieur le Président, je suis très heureux de prendre la parole pour participer au débat d'aujourd'hui et, je l'espère, d'apporter ma contribution à la discussion de cet après-midi.
Je pense que nous pouvons tous convenir que, vers la fin de la dernière campagne électorale, les libéraux ont présenté aux Canadiens un programme entièrement chiffré, et ils ont de nouveau obtenu le mandat de gouverner. Nous avons un nouveau chef, j'en conviens, mais ce n'est pas comme si les Canadiens n'avaient aucune idée de la teneur de ce que les libéraux prévoyaient faire, une fois qu'ils formeraient le gouvernement. Nous poursuivons sans relâche les objectifs de notre plan par les gestes que nous posons depuis la reprise des travaux de la Chambre, il y a 10 ou 11 jours de séance seulement, et nous avons fait d'énormes progrès vers la concrétisation de ce plan.
Nous devrions tous convenir qu'il ne sert absolument à rien d'essayer de faire adopter un budget à toute vapeur dans un délai très serré. Un document budgétaire demande une analyse détaillée, une vérification des politiques et une préparation méticuleuse. Il serait difficile de préparer et de présenter un budget pour le printemps avec le temps qu'il reste au calendrier de la Chambre. En fait, nous estimons qu'il serait imprudent et injuste envers les Canadiens de préparer à la hâte un important document financier en quelques semaines à peine.
Le gouvernement a plutôt l'intention de présenter à l'automne un budget qui indiquera ses priorités budgétaires et tracera une feuille de route financière plus détaillée pour le pays. Entretemps, nous avons annoncé notre intention de soutenir les Canadiens en favorisant l'abordabilité et la croissance économique. Je suis très heureux de donner un peu plus de détails sur notre plan aujourd'hui.
Le gouvernement prend des mesures immédiates pour s'attaquer à la crise de l'abordabilité. Notre plan a comme mesure essentielle la réduction des coûts que les Canadiens ordinaires doivent assumer. Nous voulons leur permettre de conserver une plus grande partie de leur chèque de paie durement gagné et de dépenser cet argent en fonction de leurs priorités.
Le gouvernement éliminera la taxe sur les produits et services pour les acheteurs d'une première maison neuve de 1 million de dollars ou moins et réduira la TPS pour les acheteurs d'une première maison neuve dont la valeur se situe entre 1 et 1,5 million de dollars. Grâce à cette mesure, les Canadiens économiseront jusqu'à 50 000 $, ce qui permettra à un plus grand nombre de jeunes et de familles, par exemple dans ma circonscription, Whitby, d'acheter une première maison et de réaliser leur rêve d'accéder à la propriété. Nous réduirons ainsi les coûts initiaux liés à l'achat d'une première propriété pour les Canadiens et nous leur permettrons d'économiser. L'élimination de la TPS aura également un effet dynamique sur l'augmentation de l'offre, ce qui stimulera la construction de nouveaux logements partout au pays dans les segments du marché du logement où il faut construire plus de logements abordables.
Nous réduisons les impôts pour la classe moyenne, ce qui, je m'en réjouis, allégera le fardeau de près de 22 millions de Canadiens et permettra aux familles à deux revenus d'économiser jusqu'à 840 $ par année. Les Canadiens pourront voir ces économies d'impôt sur leur chèque de paie dès le 1 er juillet, date à laquelle cette réduction entrera en vigueur. Nous sommes également en train d'officialiser l'annulation de la tarification du carbone pour les consommateurs, une mesure qui est entrée en vigueur le 1 er avril.
Les changements engendrés par ces mesures nous permettront de réduire les impôts et les coûts, et les Canadiens pourront ainsi réaliser des économies. Ces mesures indiquent clairement aux Canadiens qu'ils sont et resteront la priorité absolue de notre gouvernement dans le cadre de nos efforts pour renforcer et unifier l'économie.
Outre les mesures que je viens de mentionner, nous sommes déterminés à protéger et à renforcer les programmes qui ont déjà permis à des familles d'économiser des milliers de dollars chaque année. Tout d'abord, nous sommes résolus à protéger et à renforcer le programme de garderies que nous avons mis en place partout au Canada. Aujourd'hui, environ 900 000 enfants profitent de services d'éducation préscolaire de grande qualité, ce qui les prépare à réussir dans la vie. En quelques années seulement, ce programme est devenu un élément essentiel de l'infrastructure et du tissu social du Canada, et nous ne laisserons pas les conservateurs l'éliminer ou l'affaiblir. Nous savons que, s'ils se retrouvaient de ce côté-ci de la Chambre, ils sabreraient ce programme, tout comme ils le feraient pour le Régime canadien de soins dentaires.
Au cours de sa première année d'existence, le Régime canadien de soins dentaires a considérablement amélioré l'accès à des soins dentaires abordables. Plus de 3,4 millions de Canadiens ont été approuvés pour participer au régime, et 1,7 million de patients ont déjà reçu des soins. Dans ma circonscription, Whitby, j'ai entendu des aînés et de nombreux autres habitants, y compris des enfants de moins de 12 ans, des familles et des parents, me dire à quel point ce régime de soins dentaires était important pour eux et pour leur famille. En mars de cette année, le gouvernement a annoncé que tous les Canadiens admissibles âgés de 18 à 64 ans pourraient demander à bénéficier du régime en mai 2025, et que leur adhésion débuterait dès le 1er juin 2025. Le régime nouvellement élargi englobera environ 8 millions de Canadiens, ce qui leur permettra d'économiser plus de 800 $ par année.
Comme cela a été énoncé dans le discours du Trône, le gouvernement a un plan audacieux et ambitieux pour l'avenir. Ce plan consiste essentiellement à réduire les coûts afin que les Canadiens puissent conserver une plus grande partie de leur salaire durement gagné pour le dépenser là où cela compte le plus. Nous y parviendrons tout en faisant le meilleur usage possible de notre fonction publique talentueuse et des nouvelles technologies pour économiser de l'argent. Nous continuons de nous concentrer sur les résultats pour les Canadiens et de veiller à ce que ces derniers obtiennent ce qu'ils attendent de leur gouvernement.
Il est temps que le Canada ait un gouvernement qui se concentre sur la maximisation des investissements qui stimulent la croissance et qui produisent des résultats. Nous prévoyons équilibrer le budget de fonctionnement d'ici le budget de 2028 en assurant une gestion financière responsable tout en faisant des investissements à long terme judicieux pour garantir la prospérité future du Canada.
Un budget fédéral est un document d'une importance capitale pour les finances et la démocratie. C'est pourquoi le budget de 2025 doit être présenté dans une séquence logique qui tient compte des priorités à l'échelle nationale et internationale. Comme nous le savons, le monde traverse une période d'incertitude économique. Le Canada doit relever le double défi de forger une nouvelle relation avec les États‑Unis fondée sur le respect et les intérêts communs, tout en ne perdant pas de vue la nécessité de consolider la force du Canada, c'est-à-dire de protéger nos travailleurs et nos entreprises en défendant leurs intérêts à l'intérieur de nos frontières et à l'étranger.
Ces discussions sont en cours et elles sont vitales pour notre avenir commun. L'incertitude occasionnée par les politiques commerciales américaines et les événements internationaux à venir, comme le sommet de l'OTAN en juin, présentent un vaste ensemble de défis et de possibilités. Nous voulons prendre le temps de nous pencher sur les dépenses de défense et les relations commerciales dans un budget plus complet qui sera présenté à l'automne.
En conclusion, les Canadiens ont confié au gouvernement le mandat clair de définir une nouvelle relation en matière d'économie et de sécurité avec les États‑Unis, de bâtir une économie plus forte, de réduire le coût de la vie et d'assurer la sécurité de nos collectivités. En déposant un budget complet à l'automne, le gouvernement pourra présenter un plan financier réfléchi et stratégique pour les Canadiens, un plan qui est présenté selon un échéancier prudent, bien calculé et non précipité, contrairement à ce que veulent les conservateurs.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
C'est avec beaucoup d'humilité et de fierté que je prends la parole à la Chambre pour la première fois en tant que nouveau député de Windsor‑Ouest. Cet endroit où je vis, où j'ai été au service de la population et où j'élève ma famille, j'ai maintenant l'honneur de le représenter ici même, à Ottawa. Windsor‑Ouest est une circonscription qui a une forte identité façonnée par l'immigration, l'industrie, le courage dans l'adversité et la fierté populaire. Windsor est une ville de bâtisseurs et d'innovateurs. Nous ne faisons pas que jouer dans la cour des grands: nous redéfinissons les règles du jeu.
Avant d'aller plus loin, je tiens à commencer par quelques remerciements. Je remercie tous les bénévoles qui ont arpenté des rues à n'en plus finir, qui ont fait des milliers d'appels, qui ont martelé des pancartes dans le sol et qui, à l'occasion, ont nourri toute l'équipe de campagne comme dans un mariage pendjabi. Je remercie ma magnifique épouse, Michelle, une source de calme au milieu de cette tempête. Sa force et sa foi inébranlable en moi m'ont permis de garder les pieds sur terre. Je remercie mes enfants, Aviana et Rohan, de leur amour, de leur patience et, surtout, de leur travail inlassable pendant la campagne.
L'énergie insufflée à ma campagne, je la dois aux habitants de Windsor‑Essex — mes voisins, mes amis et même des personnes que je ne connaissais pas — qui ont cru que le moment de changer les choses était venu. Je remercie toutes les personnes qui ont été à mes côtés tout au long de la campagne. Je pense par exemple à Mahadev Puri, à Jagjit Varraich, à Harinder et Gurmehar Randhawa, à Navdeep Bhogal, à Tony Bajwa, à Bina Taylor, à John Elliott, à Sam Nizzer et à Tony Francis ainsi qu'à leurs familles aimantes. Merci aux directeurs de campagne, Maurizio et Sukhdeep; à notre directeur des finances, Gurpreet; au chef des communications, Al Teshuba; et à nos guerriers de la pancarte électorale, qui étaient là beau temps, mauvais temps: Adrien Bezaire, Rob et Mary Soucie, Rob Cheshire, Pierre Lacasse — qui se plaît à dire qu'il s'appelle « Pierre, comme dans Pierre » — ainsi que Dino et Linda.
Merci aussi à l'équipe administrative: Patsy Copus, Guneet Baath et Elton Robinson, ainsi qu'à nos partisans: Manvinder Deol, Don Miller, Surjeet Gill, Sukhjot Singh, Harvinder Sran, Anil Sharma, Harmail Gill, Harry Sidhu, M. Chandi, M. Chohan, Mukhtiar Singh, Asim, Rafat, Arvind et Raminder, M. Aleem de la communauté ahmadiyya, Rahul du BAPS, Panditji du temple hindou de Windsor, Rohitbhai, Dhavalbhai, M. Grewal, M. Virk et les nombreux membres des diasporas chrétienne, musulmane, hindoue et sikhe de Windsor. Grâce à leur énergie extraordinaire, ils m'ont montré ce qui peut arriver dans toute une communauté s'anime d'un seul mouvement.
Comme de nombreux Canadiens, mon parcours a commencé loin d'ici. Je suis né au Gujarat, en Inde, et j'ai été élevé par mes parents maintenant décédés, Didar Singh Gill et Surinder Kaur Gill, qui m'ont inculqué des valeurs comme l'importance de travailler fort, de se mettre au service des autres et de faire des sacrifices. Ces valeurs ont été fortifiées par mes enseignants de l'école secondaire Rosary et de l'Université M.S. de Baroda. Mes oncles, Hargurdev et Kultar Singh Randhawa, et ma tante, Satwant Kaur Randhawa, qui ont immigré au Canada à la fin des années 1960 et dans les années 1970, m'ont parrainé. Leurs familles m'ont non seulement ouvert leur cœur et leur porte, elles ont également ouvert les perspectives de mon avenir.
Lorsque j'ai atterri au Canada, en 1988, et que je suis arrivé à Windsor, j'ai eu l'impression d'être chez moi. Je me suis immédiatement senti à l'aise avec les gens, leur ténacité et leurs valeurs. Je suis particulièrement reconnaissant envers des amis comme Shawn Hand, Peter Ste. Marie, Viktor Burany et bien d’autres qui m’ont accueilli et m’ont aidé à m’intégrer. J'ai étudié au Collège St. Clair et à l'Université de Windsor, puis j'ai été policier pendant 29 ans à Toronto et à LaSalle. La prestation de services de première ligne m'a appris deux choses: comment résoudre les problèmes et comment repérer les gens qui font seulement semblant de les résoudre. Sur la ligne de front de la sécurité publique, j'ai été témoin des défis auxquels fait face notre pays, mais aussi de ses points forts, comme la résilience, la compassion et même un peu d'humour noir dans les moments difficiles.
Windsor a toujours joué un rôle de premier plan. Occupant une place névralgique au sein du secteur automobile canadien, elle est et a été un centre stratégique déterminant pour le secteur du transport et de la fabrication. Quand Windsor se porte bien, le Canada se porte bien lui aussi. Plus de 9 000 camions traversent quotidiennement la frontière entre Windsor et Detroit, transportant plus de 600 millions de dollars de marchandises. Un tiers de notre commerce avec les États-Unis passe par Windsor. Nous sommes la dynamo de la chaîne d'approvisionnement juste à temps en Amérique du Nord.
Pour nous, les infrastructures ne sont pas une notion abstraite, elles sont essentielles. C'est pourquoi le pont international Gordie Howe est si important. Ce pont dont l'origine remonte au premier ministre Harper et au gouvernement conservateur précédent s'inscrivait dans une vision d'édification de la nation, mais les libéraux ont mis trois ans de plus pour en amorcer la construction. S'ils avaient agi avec célérité, le pont serait probablement déjà en service aujourd'hui, ce qui aurait permis de réduire les embouteillages, de stimuler le commerce et d'alimenter la croissance économique.
Notre région occupe une place majeure dans l'avenir des véhicules électriques au Canada, car on est en train d'y construire un maillon essentiel de la chaîne d'approvisionnement nationale en voitures électriques. Soyons clairs: cette usine de batteries n'est pas un trophée politique, mais une nécessité stratégique pour l'avenir et la compétitivité du Canada. Les travailleurs de l'automobile, les ingénieurs et les fournisseurs canadiens feront en sorte que ses activités soient couronnées de succès, mais pour ce faire, ils ont besoin d'infrastructures, d'une main-d'œuvre qualifiée et d'une planification à long terme à la hauteur de cette ambition. Pour ce faire, Ottawa doit d'abord cesser de traiter Windsor comme une ville secondaire et la considérer comme le pilier économique qu'elle est.
Les habitants de Windsor sont vaillants et optimistes, mais ils sont pris à la gorge. À Windsor, le recours aux banques alimentaires atteint des niveaux records, et le vol à l'étalage est en hausse, non seulement à cause des gangs, mais aussi parce que les gens essaient de se procurer des produits de première nécessité comme de la nourriture, des couches et du dentifrice. Les loyers sont inabordables. Les factures d'épicerie augmentent. J'ai dû répondre à des appels provenant de supermarchés où des agents de prévention des pertes avaient arrêté des personnes âgées pour vol à l'étalage. Ces personnes m'ont dit qu'elles divisaient un repas en trois et qu'elles n'avaient pas les moyens d'acheter de la nourriture. Les propriétaires de petites entreprises se demandent si le mois prochain sera leur dernier mois d'activité.
Il ne s'agit pas seulement d'une crise du coût de la vie, mais aussi d'une crise de la dignité. Soyons clairs. Ce ne sont pas les personnes qui ont échoué, mais les politiques mises en place par le gouvernement libéral.
Cette semaine, le a présenté son premier grand projet de loi de dépenses, le Budget principal des dépenses 2025‑2026. Après avoir pris les rênes d'un gouvernement hypertrophié, le premier ministre Carney a promis de réduire les dépenses. Au lieu de cela, il les a augmentées de 8 %, soit près de trois fois le taux combiné de l'inflation et de la croissance démographique. Pire encore, nous n'avons pas de budget. Le gouvernement demande au Parlement d'approuver plus d'un demi-billion de dollars de dépenses sans budget. C'est la première fois en plus de 60 ans que nous vivons une telle situation, hormis pendant la pandémie de COVID. Si les mères seules, les aînés et les petites entreprises doivent établir un budget avant de dépenser leur argent, un banquier doit faire de même. Le premier ministre a dit qu'il avait un plan, mais il ne s'agit pas de planification; ce sont des dépenses inconsidérées. Il existe une expression dans le domaine des politiques: « Qui ne planifie pas court à l'échec. »
N'oublions pas qu'il y a tout juste une semaine, le Parlement a voté pour exiger le dépôt d'un budget complet ce printemps. Le gouvernement libéral a fait fi de la volonté de la Chambre. Ce projet de loi défie non seulement les mathématiques, mais aussi la démocratie.
En tout respect, voici ce que je veux dire à mes collègues du gouvernement libéral: il faut se mettre au travail pour les Canadiens ordinaires, être audacieux, ne pas se contenter de parler d'un moment charnière, assumer ses responsabilités et faire preuve d'ouverture. Si les plans des libéraux ne fonctionnent pas, qu'ils prennent les nôtres. Les Canadiens se soucient peu de savoir à qui revient le mérite. Ils veulent des résultats.
Nous croyons qu'il faut adopter des politiques qui reflètent les expériences vécues, qu'il s'agisse de combler les lacunes en matière de sécurité publique ou de réformer le régime fiscal, qui frappera le plus durement les familles de travailleurs. Si les députés veulent savoir ce qui compte le plus pour les habitants de Windsor, ils n'ont qu'à syntoniser la fréquence 800 sur la bande AM pour écouter Mike et Meg, à regarder Mme Maluske aux nouvelles du soir ou à écouter le maire Dilkens ou n'importe lequel des nombreux journalistes indépendants sur les médias sociaux. Les habitants de Windsor veulent des prix abordables, de la reddition de comptes et des résultats, mais ils veulent surtout être entendus.
Windsor est une ville résiliente. Nous avons résisté à l'incertitude à la frontière, à des fermetures d'usines et à plus de quelques promesses non tenues de la part de politiciens, mais nous nous relevons toujours. Notre ville compte des travailleurs syndiqués, des entrepreneurs, des nouveaux Canadiens, des familles de quatrième génération, des gens de métier spécialisés et des étudiants, qui essaient tous de s'en sortir et de jouer un rôle utile parce qu'ils se soucient de leur ville et de leur pays.
Pour moi, être Canadien signifie travailler fort, croire en l'équité, aider son voisin, s'excuser lorsqu'on nous heurte et défendre ce qui est juste, même quand c'est difficile. Comme nous le savons, la Chambre est le cœur de notre démocratie. Je suis ici pour servir avec respect, humilité et dignité.
Je remercie les habitants de Windsor-Ouest de m'avoir élu. Ils ont accueilli un jeune homme venu d'un pays lointain, ils lui ont donné l'occasion de les servir et de les protéger, et ils l'ont maintenant élu au Parlement. Je serai digne de leur confiance. J'ai hâte de travailler avec tous les députés.
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Monsieur le Président, on dit que l'inflation ralentit, mais les familles n'en ont pas l'impression. C'est parce que le coût réel de la vie ne se calcule pas sur papier. Il se calcule à l'épicerie, à la station-service et à la table à manger.
On m'en parle partout où je vais. Le prix du panier d'épicerie a grimpé en flèche. Les maisons sont hors de prix. Les renouvellements d'hypothèque ont doublé. Les loyers fracassent des records. Des familles vivent dans l'anxiété constante, comptent leurs sous, sautent des repas et renoncent à leurs rêves. Ce ne sont pas des statistiques. Ce sont de vraies personnes qui ont de vrais problèmes.
Le mois dernier, lors des élections, un homme de ma collectivité a dit qu'il ne s'était jamais intéressé à la politique, mais que ces élections-là étaient différentes pour lui parce qu'il avait besoin d'air. Il avait l'impression de faire du surplace et avait besoin que les choses changent. Il n'est pas le seul. Selon H&R Block Canada, 85 % des Canadiens vivent d'un chèque de paie à l'autre. Il s'agit d'une augmentation de 60 % par rapport à l'an dernier. Il ne s'agit pas seulement de pressions économiques; il s'agit d'une urgence nationale.
C'est ce qui arrive quand un gouvernement dépense sans retenue, emprunte sans limites et gouverne sans plan. L'héritage des politiques libérales n'est pas synonyme de progrès. C'est la lente destruction de la dignité d'une famille. Rien que cette année, la famille canadienne moyenne paiera 800 $ de plus pour le même panier d'épicerie. Je ne parle pas de meilleurs aliments ou de plus grandes quantités, mais bien du même panier. Le coût des aliments continue de dépasser l'inflation, et chaque visite à l'épicerie semble faire de plus en plus mal.
Lorsque j'ai visité la banque alimentaire Newmarket Food Pantry, j'ai constaté que les étagères se vidaient aussi rapidement qu'on les réapprovisionnait. Ce qui est bien, c'est qu'elle reçoit beaucoup de dons, mais, lorsque j'ai parlé au personnel, on m'a dit qu'à chaque fin de mois, on faisait la comptabilité, et que chaque mois était un mois record. Voilà la tendance.
Ce n'est pas toujours les gens qu'on pense qui ont recours aux banques alimentaires. Il y a des familles, des aînés et des jeunes. En fait, les jeunes sont surreprésentés parmi les gens qui se rendent à la Newmarket Food Pantry parce qu'ils n'ont pas les moyens de se nourrir. Cette situation a révélé une crise silencieuse qui touche Newmarket—Aurora et d'autres collectivités partout au pays. Des gens de tous les milieux font face à l'insécurité alimentaire. Les habitants de Newmarket se montrent généreux, mais la demande ne cesse d'augmenter. La réalité, c'est que la bonté ne suffit pas.
L'abordabilité est la principale préoccupation dont me parlent mes voisins, et nous devons de toute urgence faire baisser le prix des aliments, et non le faire grimper avec des dépenses inflationnistes. Quand le gouvernement inonde l'économie d'argent emprunté, il affaiblit notre dollar. Lorsque le dollar canadien est faible, tout coûte plus cher, y compris les aliments. C'est un principe économique de base, et les Canadiens en paient le prix tous les jours à l'épicerie.
Que font les libéraux? Ils refusent de présenter un budget. Ils refusent de proposer une feuille de route. Ils demandent maintenant au Parlement d'approuver encore plus de dépenses que le gouvernement précédent, et d'autres annonces de dépenses sont attendues dans les mois à venir. Aujourd'hui, par exemple, il y a eu une autre annonce sur l'augmentation des dépenses militaires, sans budget et sans plan de retour à l'équilibre budgétaire. Appelons les choses par leur nom: il ne s'agit pas seulement de mauvaise gestion, mais de négligence économique. Après avoir dit que le budget s'équilibrerait de lui-même, puis qu'il ne serait pas équilibré, le gouvernement dit maintenant qu'il n'y aura pas de budget du tout.
En refusant de présenter un budget avant l'automne, les libéraux auront passé plus d'une année complète sans présenter de budget fédéral, ce qui serait la plus longue période depuis les années 1960, en dehors de la pandémie. Il est encore plus insultant de constater que, alors que les familles canadiennes sont aux prises avec une crise de l'abordabilité et du logement et que les collectivités font face à une hausse de la criminalité, le gouvernement libéral ne voit aucun problème à partir en congé pour l'été et laisser les familles du pays continuer à souffrir.
Il fut un temps, tant sous les gouvernements libéraux que conservateurs, où la responsabilité financière était une valeur nationale commune. C'est sur ce consensus que le Canada a bâti sa prospérité. Cependant, sous Justin Trudeau, ce consensus a été réduit en miettes, et le gouvernement libéral actuel va encore plus loin. Non seulement il continue de dépenser, mais il refuse aussi de présenter un budget.
Oui, il est agréable de voir les libéraux, les néo-démocrates, les bloquistes et les verts se rallier enfin aux idées que Pierre Poilievre a proposées il y a des années, comme la réduction de l'impôt sur le revenu, l'abolition de la taxe sur le carbone et la suppression de la TPS sur la construction de logements, mais soyons honnêtes. Les libéraux ont tardé à agir, et ils ne font les choses qu'à moitié. Pierre ne s'est pas contenté de parler d'abordabilité, il a également agi comme un chef de file en formulant des propositions audacieuses. Par conséquent, si les libéraux sont maintenant d'accord avec Pierre, pourquoi ne sont-ils pas allés jusqu'au bout? Pourquoi les Canadiens sont-ils encore affligés par une crise dont les libéraux reconnaissent maintenant l'existence, mais qu'ils refusent toujours de résoudre?
C'est le moment de faire preuve de leadership, et le leadership commence par un plan étayé par des chiffres. C'est ce que l'on appelle un budget. Nous devons renouveler le contrat générationnel, c'est-à-dire l'idée que, si les gens travaillent avec ardeur, respectent les règles et redonnent à la communauté, ils peuvent encore progresser. Nous ne pouvons pas nous contenter d'un consensus timide. Nous ne pouvons pas gouverner en fonction de ce qui fait les meilleures manchettes. Nous devons agir avec audace et diriger en nous appuyant sur des principes.
Les libéraux doivent faire ce qui s'impose et présenter un budget, non pas à l'automne ni après d'autres folles dépenses, mais maintenant. Bâtissons un Canada où personne n'a peur de l'avenir, où la nourriture est abordable, où les familles canadiennes peuvent respirer à nouveau et où l'espoir n'est pas un luxe, mais une réalité. J'exhorte le gouvernement à cesser de trouver des excuses, à cesser de tergiverser et à déposer un budget dès à présent.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Comme je prends la parole pour la première fois en tant que députée de la nouvelle circonscription de Scarborough‑Centre—Don Valley‑Est, je tiens à remercier les habitants de ma circonscription de m'avoir élue pour défendre vigoureusement leurs intérêts à Ottawa. Lorsque je me suis présentée pour la première fois en 2015, je me suis engagée à défendre les intérêts de ma circonscription à Ottawa, et non de défendre ceux d'Ottawa dans ma circonscription. C'est ce principe qui me guide depuis 10 ans et qui continuera de guider tout ce que je fais à la Chambre.
Je tiens à remercier les nombreux bénévoles qui m'ont aidé à faire du porte-à-porte, à faire des appels téléphoniques et à installer des affiches. Je les remercie de leur dévouement et de leur soutien. Je remercie mon incroyable équipe de campagne et mon personnel, en particulier Jeff Jedras, mon directeur de campagne, et Nusrat Malim. Tous deux travaillent avec moi depuis 10 ans et travaillent fort tous les jours pour servir les habitants de ma circonscription et se battre pour eux. Je les en remercie. Je remercie également ma famille, mon mari, Salman, et mes deux garçons, Umaid et Usman. Rien n'est possible sans leur amour et leur soutien.
Alors que nous revenons au Parlement en tant que nouveau gouvernement fort d'un mandat renouvelé, engageons-nous à ne pas travailler seulement pour ceux qui ont voté pour nous. Engageons-nous à travailler pour tous les Canadiens. La dernière élection était ma quatrième et, à bien des égards, elle a été la plus difficile. Un nombre record de pancartes ont été détruites, et des bénévoles ont été pris pour cible et agressés verbalement. Il y avait un niveau de colère et d'hostilité que je n'avais jamais vu auparavant.
Même si je n'approuverai jamais le harcèlement et les mauvais traitements, nous devons reconnaître que de nombreux Canadiens souffrent. Ils ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Ils ont l'impression que, peu importe à quel point ils travaillent fort, ils ne pourront pas améliorer leur sort. Ils s'inquiètent de ce qu'ils laisseront à leurs enfants. Il est important de reconnaître que ces problèmes, nous les voyons aussi, même si nous avons peut-être des idées différentes sur la façon de les résoudre. Nous partageons ces inquiétudes. Les préoccupations des Canadiens sont valables et sont aussi les nôtres. J'espère que, en cette 45e législature, nous pourrons écouter plus que parler, essayer de comprendre le point de vue de chacun et travailler ensemble sur les idées qui nous unissent, comme la volonté de bâtir une meilleure collectivité et un meilleur pays, et de faire mieux pour les prochaines générations.
Je suis ici aujourd'hui pour parler d'une motion conservatrice qui prétend se préoccuper de l'abordabilité, une préoccupation partagée par mes concitoyens et moi-même. Effectivement, l'abordabilité était au centre du discours du Trône du gouvernement, qui a récemment été prononcé par Sa Majesté le roi Charles III. Après le discours, j'ai eu l'occasion de brièvement m'entretenir avec Sa Majesté à l'autre endroit. Je lui ai dit que j'étais née à Coventry, en Angleterre. Je suis née là-bas, car mon père y a fait ses études universitaires. Je suis née en Angleterre, j'ai grandi au Pakistan et j'ai immigré au Canada, trois pays du Commonwealth.
Le Commonwealth, le souverain et les valeurs qu'il représente m'ont toujours été très chers, et j'ai été heureuse que ces valeurs soient reflétées dans le discours du Trône. Pendant la campagne électorale de ce printemps, j'ai entendu trois messages clés: défendre le Canada, construire davantage de logements abordables et rendre la vie plus abordable pour tous. Comme l'a souligné le roi dans son discours, le programme du gouvernement s'attaque à ces trois problèmes.
Le et le gouvernement ont clairement indiqué que nous entendions défendre la souveraineté du Canada avec détermination. Il est temps de repenser nos relations avec les États‑Unis, de les équilibrer et de donner la priorité à notre force économique et à notre indépendance, et nous devons élargir nos relations. Cela signifie que nous devons renforcer nos relations avec nos partenaires commerciaux à l'international et nous efforcer d'éliminer les obstacles au commerce intérieur. Il ne devrait pas être plus difficile pour une entreprise ontarienne de vendre à la Colombie‑Britannique qu'à la Colombie.
Notre plan pour bâtir un Canada où les prix sont plus abordables commence par une réduction d'impôt pour la classe moyenne qui permettrait à une famille moyenne à deux revenus d'économiser jusqu'à 840 $ par année, à compter de la fête du Canada. Cela représente plus d'argent dans les poches de mes concitoyens pour les aider à faire l'épicerie et à régler leurs factures. Ce n'est qu'un exemple des mesures que nous allons prendre pour aider les Canadiens à gérer leurs dépenses de tous les jours.
L'adhésion au Régime canadien de soins dentaires est désormais ouverte à tous les Canadiens admissibles. Alors qu'un Canadien sur quatre déclare ne pas être en mesure de consulter un professionnel de la santé buccodentaire en raison des prix trop élevés, notre régime aide plus de huit 8 millions de Canadiens admissibles sans assurance à accéder aux soins dentaires dont ils ont besoin.
Nous contribuons également à l'abordabilité en supprimant la TPS sur l'achat d'une première propriété d'une valeur pouvant atteindre 1 million de dollars. Les Canadiens qui accèdent au marché immobilier pour la première fois pourront donc économiser jusqu'à 50 000 $, et avoir des paiements hypothécaires moins élevés et plus d'argent pour couvrir d'autres dépenses. Le gouvernement continuera également à renforcer des programmes tels que le programme canadien des services de garde, qui permet aux Canadiens d'économiser des milliers de dollars et aux parents de retourner plus rapidement sur le marché du travail.
Parlons logement. Ces dernières années, c'est le sujet le plus souvent soulevé dans mes entretiens avec mes concitoyens. Qu'il s'agisse d'appartements, de maisons en rangée, de duplex ou de maisons individuelles, dans ma région et dans de nombreuses régions du pays, il y a une véritable pénurie de logements abordables. En termes simples, le Canada doit construire davantage de logements que les gens peuvent se permettre. Comment y parvenir? Il est temps de voir grand, avec le programme de logement le plus ambitieux au Canada depuis la Seconde Guerre mondiale. Nous allons doubler le rythme de construction de logements tout en créant une toute nouvelle industrie du logement. Nous y parviendrons grâce au bois canadien, à la technologie canadienne et, surtout, à notre main-d'œuvre qualifiée.
La crise du logement exige des mesures audacieuses. Le programme « Maisons Canada » vise à construire 500 000 logements abordables par année, doublant ainsi le taux actuel. En investissant dans les logements préfabriqués et dans le financement à faible taux d'intérêt, nous réduirons les coûts et construirons plus rapidement. Nous éliminons des formalités administratives, nous réduisons de moitié les redevances d'aménagement et nous utilisons des terres fédérales pour construire des logements abordables. En nous inspirant du succès que nous avons obtenu pendant l'après-guerre, nous allons créer des emplois, former des travailleurs et veiller à ce que chaque Canadien ait les moyens de se loger dans une collectivité qu'il aime.
Nous ne pouvons pas résoudre la crise du logement seuls. Pour mettre en œuvre le programme « Maisons Canada », nous avons besoin de la collaboration des provinces et des municipalités. En harmonisant les règles de zonage, en simplifiant l'octroi des permis et en partageant les coûts, nous pouvons construire 500 000 logements abordables par année. Les provinces peuvent réduire les obstacles bureaucratiques, et les municipalités peuvent donner la priorité aux projets à forte densité. Ensemble, nous veillerons à ce que chaque Canadien puisse avoir un toit. Ensemble, nous pouvons bâtir un Canada plus fort et plus juste pour toutes les générations.
Nous devons être lucides par rapport aux défis que le Canada devra relever. Notre économie est menacée. Le monde est de plus en plus dangereux, et le Canada n'est pas isolé du reste du monde.
Cependant, les défis présentent aussi des occasions à saisir. La véritable épreuve pour le Canada sera de choisir comment relever ces défis. Profitons donc de l'occasion pour voir grand et rêver plus grand encore, afin que nous puissions non seulement forger de nouvelles alliances, mais aussi devenir un chef de file, et que nous fassions la promotion non seulement des valeurs canadiennes, mais aussi de l'ingéniosité canadienne. Ensemble, il n'y a aucun défi que nous ne pouvons pas relever. Misons sur le succès d'une approche Équipe Canada, car ensemble, nous pouvons accomplir les plus brillants exploits.
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Monsieur le Président, avant de commencer, félicitations pour vos nouvelles fonctions. Il se dégage de vous une autorité telle qu'on jurerait que vous faites cela depuis des années. Je vous souhaite la meilleure des chances. Ce que je veux dire, c'est que vous avez l'air très à l'aise, que vous êtes à votre place.
Avant de parler de la motion dont la Chambre est saisie, j'aimerais profiter de l'occasion pour remercier les habitants de Kingston et les Îles de m'avoir renvoyé ici encore une fois pour les représenter au Parlement. Je suis touché de l'énorme vague de soutien dont notre campagne a bénéficié ces derniers mois, et je m'acquitterai de cette responsabilité de la manière dont nous devrions tous le faire.
Je tiens à remercier très rapidement certaines des personnes clés qui ont joué un rôle dans ma campagne: Ann Parker et Kelly Banks en particulier, qui ont dirigé ma campagne à titre de coprésidentes; Nicole, qui s'est occupée de la coordination de notre campagne pour inciter les gens à aller voter, car il faut un certain type de personne pour accomplir ce travail, et elle y est parvenue avec brio; Shawn, qui a géré toutes nos activités de porte-à-porte; Ryan, mon agent officiel, qui a veillé à ce que nous respections notre budget et à ce que nous dépensions l'argent des Canadiens à bon escient; Jill, qui a passé énormément de temps au bureau de campagne; et Larry, mon collecteur de fonds, qui nous dira que sa meilleure journée de collecte de fonds est celle qui a suivi la visite de Pierre Poilievre dans notre circonscription, qui n'est pas passée inaperçue et qui a suscité un élan de générosité chez les gens au cours des 24 heures suivantes.
Je remercie les bénévoles qui se sont déplacés. C'était ma quatrième élection fédérale. Avant cela, j'ai participé à deux élections municipales. Je n'avais jamais vu autant de gens intéressés à faire du bénévolat et à participer à une campagne électorale. Ma conjointe et moi avons commencé à organiser des séances d'orientation pour les bénévoles en février, et le nombre de personnes qui sont venues prendre part à la campagne a été une véritable source d'inspiration. J'ai noué des liens incroyables et j'ai rencontré des gens formidables que je ne connaissais pas auparavant. Je leur suis très reconnaissant de leur contribution.
Cela me donne aussi l'occasion de mentionner rapidement les personnes extraordinaires qui travaillent dans mon bureau de circonscription: Ann, Molly, Macla, Jennifer, Ashleigh et Nicole. Comme tous les députés le savent, ce sont les membres du personnel de nos circonscriptions qui sont notre voix au sein de la collectivité. Il n'y a rien de plus gratifiant que de frapper à une porte pendant la campagne et d'entendre quelqu'un dire qu'Ann ou Jennifer, de mon bureau, a pu l'aider dans une situation particulière. C'est vraiment un sentiment incroyable que tous les députés de la Chambre connaissent, j'en suis convaincu.
Enfin, je tiens à remercier ma famille, notamment ma formidable épouse Vanessa, qui a participé à la campagne avec autant d'ardeur que tous les autres, non seulement en m'apportant un soutien immense, mais aussi en s'investissant pleinement dans nos activités et en assumant de nombreuses fonctions essentielles. Je tiens en outre à remercier nos enfants: Mason, notre aîné, Frankie, son cadet, et Vivian, notre benjamine. Comme c'est aujourd'hui l'anniversaire de Frankie, je lui souhaite un joyeux anniversaire. Il est né à la même date que mon père, et je leur souhaite à tous les deux un joyeux anniversaire.
Dans le même ordre d'idée, je remercie ma belle-mère, Fran, ainsi que mes parents, John et Assunta, qui m'ont toujours apporté un soutien sans faille. Mon père n'a jamais manqué une occasion de me rappeler combien de pancartes il avait placées pendant la campagne électorale. Je suis presque certain qu'au total, il en avait mis trois ou quatre fois plus que nous tous réunis. Quoi qu'il en soit, je les remercie chaleureusement de leur soutien.
Aujourd'hui, nous parlons de la motion de l'opposition. En particulier, après avoir lu une partie du préambule, je constate qu'il insiste sur le désir de l'opposition qu'un budget soit présenté avant la fin de la session dans deux semaines. Je trouve assez intéressant que cette proposition soit présentée, parce que je suis à peu près certain que, si l'on se réfère à l'histoire, aucun gouvernement n'a jamais produit un budget entre le jour des élections et l'assermentation. Je ne pense pas que cela soit jamais arrivé.
En fait, si l'on remonte à Stephen Harper, qui était le dernier premier ministre à appartenir à un autre parti politique, quand il est arrivé au pouvoir, il lui a fallu trois mois avant de pouvoir déposer un budget. Par conséquent, il est extrêmement pertinent — et je suppose qu'un terme plus approprié serait extrêmement responsable — de veiller à ce que, quand le gouvernement présente un budget, il le fasse d'une manière qui reflète pleinement les besoins des Canadiens et après avoir mené les consultations appropriées.
Nous voulons nous assurer de bien faire les choses. Nous voulons proposer des mesures en tenant compte de l'avis des Canadiens. C'est pourquoi le s'est engagé à faire cela à l'automne.
Je suis sûr que la défense sera prise en compte dans ce processus, compte tenu de l'annonce d'aujourd'hui. En ce qui concerne le budget, nous allons viser la cible de 2 % en matière de défense.
J'ai trouvé les échanges d'aujourd'hui à la Chambre des communes très intéressants. J'ai entendu le député de reprocher au gouvernement de ne pas investir dans la défense. Il était secrétaire parlementaire du ministre de la Défense nationale lorsque Stephen Harper a permis que nos investissements dans la défense nationale tombent sous la barre du 1 % du PIB pour la première fois de notre histoire. Le député de Selkirk—Interlake—Eastman, porte-parole en matière de défense, nous met au défi de respecter nos engagements envers l'OTAN et de déterminer comment nous pouvons investir et dépenser davantage en matière de défense nationale. Je trouve que c'est extrêmement fort de sa part, compte tenu de son expérience de député dans ce dossier en particulier, et de celle des conservateurs en général.
L'autre point que je voulais aborder, très brièvement, c'est le nombre de fois au cours de ce débat et du débat sur le discours du Trône que j'ai entendu les conservateurs dire que nous copiions leurs idées. Quelqu'un a pris la parole tout à l'heure pendant que j'étais assis ici et a parlé de trois idées que nous leur avons volées. L'opposition devrait savoir que c'est son travail. Le travail des députés de l'opposition consiste à proposer des idées et à dire qu'ils pensent que, même si nous avons une idée, celle-là est encore meilleure.
Au lieu de se réjouir du fait que le gouvernement écoute l'opposition et intègre peut-être certaines de ses idées, l'opposition se demande comment le gouvernement a pu oser faire ce qu'elle allait faire. Je dirais à mes collègues du Parti conservateur que, comme le dit l'expression, l'imitation est la plus belle forme de flatterie. J'espère qu'ils seront flattés de savoir que nous aimons certaines de leurs idées. Ils ont de bonnes idées. Ce n'est certainement pas la première fois que je le dis à la Chambre.
Au demeurant, ce que je dirais à mes collègues conservateurs, c'est qu'ils auraient peut-être dû passer plus de temps à élaborer des politiques et à présenter des mesures concrètes au cours des deux dernières années, plutôt que de prendre la parole et de répéter sans cesse les mêmes slogans de trois mots. C'est là ce que nous avons entendu. Vous vous souvenez de « redressez le budget » et « abolissez la taxe »? Cela ne voulait rien dire, et les Canadiens n'étaient pas dupes de ces paroles.
Si leur critique consiste à nous demander comment nous osons reprendre leur idée et la présenter d'une manière qui trouve un écho auprès de la population, je ne sais pas quoi dire à ce sujet. Nous aimons les bonnes idées. Nous aimons les bonnes politiques. Nous chercherons toujours à améliorer les politiques que nous mettons en œuvre, parfois en collaborant avec les conservateurs. Nous savons tous que nous avons collaboré avec le NPD au cours de la dernière législature. Nous avons réussi à adopter des mesures législatives monumentales, des politiques telles que les soins dentaires, l'assurance-médicaments, les garderies à 10 $ par jour et un programme national d'alimentation dans les écoles. Si nous pouvons continuer à investir dans ces programmes et à les soutenir pour qu'ils deviennent ce qu'ils devraient être, ce seront des mesures qui dureront longtemps.
Si les conservateurs veulent venir nous dire qu'ils ont eux aussi une idée, puis nous demander comment nous osons la leur voler, je leur suggère de se familiariser avec leur rôle à la Chambre. Leur rôle à la Chambre est de présenter leurs bonnes idées et d'inciter le gouvernement à améliorer divers projets de loi à l'aide des idées qu'ils ont en tête, et non de répéter ad nauseam des slogans de trois mots.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec la députée de .
Je vais aujourd'hui présenter à la Chambre quelques chiffres récents tirés de l'indice des prix à la consommation, qui est la principale mesure de l'inflation au Canada. Très franchement, ils sont stupéfiants. En avril, le prix des denrées alimentaires achetées en magasin a augmenté de 3,8 %. Cela fait trois mois d'affilée que le prix des produits alimentaires augmente plus rapidement que le coût de la vie en général. Les principales denrées ayant contribué à cette augmentation sont les suivantes: la viande bovine fraîche ou congelée, en hausse de 16,2 %; le café et le thé, en hausse de 13,4 %; le sucre et les confiseries, en hausse de 8,6 %; et les légumes frais, en hausse de 3,7 %. Ces chiffres ne sont pas de simples statistiques. Ils représentent les difficultés réelles auxquelles sont confrontés les Canadiens qui tentent de mettre de la nourriture sur leur table.
Examinons les choses de plus près. Le prix du bœuf haché a atteint 14,17 $ le kilogramme. Le prix des tomates est passé à 4,69 $ le kilogramme. Deux kilogrammes de riz blanc coûtent maintenant 9,82 $. Êtes-vous prêts à entendre ces chiffres? Un paquet de bacon coûte 6,85 $. Prenons les produits de première nécessité: deux litres de lait coûtent 5,38 $, un pain blanc coûte 3,48 $ et le lait maternisé coûte maintenant 48,24 $. Pour les mères qui ne peuvent pas allaiter, que ce soit pour des raisons médicales, physiques ou personnelles, ce n'est pas un choix. C'est une nécessité. À près de 50 $ la boîte, comment le Canadien moyen est‑il censé payer les aliments de base dont son bébé a besoin pour grandir et se développer?
Pour de nombreuses familles canadiennes, l'épicerie est devenue plus qu'une simple course; c'est devenu un jeu de stratégie où les enjeux sont réels. Les parents sont maintenant obligés d'avoir recours à des tactiques pour joindre les deux bouts, de chercher les étiquettes de rabais, de planifier leurs visites en fonction des promotions et de compter sur les étagères de produits à consommer rapidement où la fraîcheur des aliments est, au mieux, discutable. Ce ne sont pas seulement des habitudes pour dépenser moins. Ce sont des stratégies de survie, et elles en disent long sur l'augmentation du coût de la vie.
J'aimerais donner un exemple que beaucoup considéreraient comme un dîner modeste et abordable, du spaghetti à la viande avec une salade: une livre de bœuf, 4,72 $; deux boîtes de tomates, 4,22 $; deux oignons, 2 $; du lait pour la famille, 5,38 $; de la sauce pour pâtes, 3,22 $; une laitue iceberg, 3,07 $; de la vinaigrette, 3,29 $; et des nouilles, deux paquets, 3,94 $. Cela fait un total de 29,84 $ pour un seul souper. Maintenant, on peut multiplier cela par 30 jours. Cela représente 895,20 $ pour manger le même repas de base tous les soirs pendant 30 jours, sans petit-déjeuner, sans déjeuner, sans collations, sans fruits, sans œufs, sans pain, sans produits de nettoyage et sans articles de toilette. Ce n'est qu'un dîner. Il n'est pas étonnant que de plus en plus de familles tombent sous le seuil de pauvreté.
Je me suis récemment entretenue avec des gens de l'organisme Extend-A-Family, à Kitchener, qui accomplit un travail extraordinaire auprès d'enfants et d'adultes handicapés. Ils m'ont confié que, même après avoir obtenu le crédit d'impôt pour personnes handicapées, celles-ci ont encore du mal à subvenir à leurs besoins fondamentaux. Chaque mois, elles ont du mal à payer les choses essentielles comme la nourriture, le logement et le transport. Il n'y en a tout simplement pas assez. Nous devons faire mieux.
Je soulève cette question parce qu'il nous faut un plan pour les Canadiens. Pour le gouvernement, planifier n'est pas une option, c'est une responsabilité. Au cœur de tout plan véritable se trouve un budget. Comment une famille, une entreprise ou un gouvernement peut-il prendre des décisions financières judicieuses sans budget? La réponse est simple: on ne peut pas.
Sans budget, il n'y a pas de feuille de route, pas de moyen pour allouer les ressources, préparer l'avenir et voir à ce que les plus vulnérables d'entre nous ne soient pas laissés pour compte. Certains demanderont: « Pourquoi devrais-je me soucier du fait que le gouvernement dépose ou non un budget? En quoi cela affecte-t-il ma vie? » Voici pourquoi: le budget fédéral est le plan financier du Canada. Il décrit comment le gouvernement prévoit de dépenser, investir et gérer les fonds publics afin de soutenir l'économie et la population.
La présentation d'un budget revêt une grande importance. Voici pourquoi: le budget aide à orienter l'économie pour ce qui est de financer les infrastructures, les emplois et l'innovation, ce qui jette les bases d'une croissance sur le long terme. Il détermine le soutien accordé aux services sociaux, que les Canadiens utilisent au quotidien. Par ailleurs, le budget sert à établir des politiques fiscales et la manière de percevoir et de redistribuer les recettes. Il a une incidence sur ce que les Canadiens paient et, par conséquent, sur ce qu'ils reçoivent en retour. Il gère notre dette nationale et assure la stabilité financière pour les générations futures. Au cœur de la discussion d’aujourd’hui, il est question du coût de la vie et de l’abordabilité. Le budget s’attaque à l’inflation, il se penche sur l’abordabilité du logement et les dépenses quotidiennes, des problèmes qui frappent les Canadiens plus durement que jamais. Par conséquent, oui, en effet, la présentation d'un budget est importante. Il ne s'agit pas simplement d'un document, mais du reflet de nos priorités, de nos valeurs, et de notre engagement envers nos concitoyens.
Il est toujours difficile de composer avec l'incertitude financière, mais lorsque les plans du gouvernement demeurent flous, cela devient presque impossible. L’absence d’un budget clair et structuré a créé un sentiment d'incertitude chez les particuliers, les familles et les entreprises dans l'ensemble du pays. Sans feuille de route financière, impossible de bénéficier de la stabilité et de l'orientation nécessaires pour soutenir efficacement la population canadienne. Un budget bien défini ne se limite pas à l'allocation de fonds; il assure la transparence et la responsabilité financière, et permet aux Canadiens de planifier leur avenir financier en toute confiance.
Alors que l'inflation continue de faire grimper le coût de la vie, il nous faut plus que de vagues promesses. Nous avons besoin de mesures concrètes. Nous avons besoin d'un budget qui s'attaque de front aux défis économiques et qui apporte une aide réelle aux ménages les plus en difficulté. Le Canada connaît actuellement une crise du coût de la vie. Selon Equifax Canada, environ 50 % des Canadiens vivent d'un chèque de paie à l'autre. Cette année, les Canadiens consacreront près de 17 000 $ à l'alimentation, soit 800 $ de plus que l'an dernier. Autant dire qu'ils ont déjà perdu le bénéfice de leur baisse d'impôt. Chaque mois, deux millions de Canadiens ont recours aux banques alimentaires. Les réseaux sociaux débordent de vidéos de personnes en pleurs qui ont du mal à joindre les deux bouts. Selon les dernières données de Statistique Canada, un peu plus de 106 000 personnes ont quitté le pays en 2024, un record en près de 60 ans.
Le gouvernement libéral va-t-il enfin écouter les voix des Canadiens, ces voix qui ont été relayées dans cette Chambre lors de votes, et présenter un budget détaillé ce printemps, un budget qui présente des plans clairs pour la reprise économique, l'abordabilité et la stabilité financière à long terme?
Les Canadiens ne demandent pas l'impossible. Ils veulent de la clarté, du leadership et la certitude que le gouvernement a un plan. Ils méritent de connaître la direction que prend le pays et les moyens déployés pour y parvenir. Quand le gouvernement libéral rendra-t-il des comptes aux Canadiens et présentera-t-il un budget? Le fera-t-il ce printemps?
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Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui au nom des habitants de Similkameen—Okanagan‑Sud—Kootenay‑Ouest au sujet de la motion présentée par le député de .
Comme je l'ai déjà mentionné à la Chambre, pendant la campagne électorale, le prix des aliments était le principal sujet de conversation des familles de ma région. En faisant du porte-à-porte, une conversation m'a frappé. Une jeune mère m'a ouvert, accompagnée de ses deux jeunes enfants, en se demandant qui pouvait bien cogner chez elle un samedi matin. Quand je lui ai demandé ce qui la préoccupait le plus, elle n'a pas hésité: la montée en flèche du coût des aliments. Le même jour, je l'ai croisée à l'épicerie. Elle a voulu m'expliquer qu'au cours de la dernière année, la hausse des prix avait fait en sorte que les fruits frais, les légumes et la viande ne faisaient plus partie de son budget. Même si, à ce stade, elle pouvait encore se permettre d'acheter des articles peu coûteux comme des pâtes, des repas en boîte et des céréales transformées, elle savait, en tant que professionnelle de la santé, que nourrir ses enfants de cette façon pourrait avoir des conséquences à long terme sur leur santé.
Nous risquons d'élever une génération d'enfants qui, sans que ce soit de leur faute, adopteront un mode de vie menant à l'obésité, au diabète et aux maladies cardiaques. De nombreuses familles, si elles n'ont pas encore recours aux banques alimentaires, sont contraintes de faire des choix malsains pour s'en sortir. Le renoncement aux produits frais et les achats dans les magasins à un dollar sont de plus en plus courants. Si nous n'agissons pas, le coût pour notre système de santé et pour notre bien-être collectif sera considérable.
Le rapport préparé par les banques alimentaires de Colombie‑Britannique pour 2024 a révélé que le taux d'insécurité alimentaire avait presque doublé depuis 2019. Il indique également que, depuis 2019, le nombre de personnes ayant recours aux banques alimentaires a augmenté de 32 %. Pire encore, ces augmentations ne sont pas des visites uniques, de nombreux Britanno-Colombiens faisant appel aux services des banques alimentaires plusieurs fois par mois. C'est une preuve supplémentaire de l'aggravation de la dépendance des gens aux banques alimentaires rien que pour pouvoir se permettre de déjeuner, de dîner et de souper. Trente et un pour cent de tous les utilisateurs de banques alimentaires en Colombie‑Britannique sont des enfants, et 11 % sont des aînés. De nombreuses banques alimentaires tentent de servir davantage de clients avec moins de ressources.
Le rapport de 2024 est très clair quant aux causes:
L'augmentation du taux d'insécurité alimentaire en Colombie‑Britannique peut être attribuée aux récents changements suivants:
Forte hausse de l'inflation
Hausse rapide des taux d'intérêt
Pénurie de logements [...]
Perte des mesures d'aide au revenu [...] et [...] de mesures ponctuelles pour alléger le coût de la vie
Croissance démographique importante et rapide en l'absence d'infrastructures sociales
Ralentissement de l'activité économique et augmentation du taux de chômage [...]
Tout cela relève est du ressort du gouvernement libéral fédéral et, dans bien des cas, ce sont des catastrophes que les libéraux ont passé des années à nier. C'est une liste des échecs des libéraux.
Cependant, comme la motion d'aujourd'hui porte principalement sur l'inflation du prix des aliments, je tiens également à citer la banque alimentaire de l'Armée du Salut de Penticton, ma ville, qui indique dans un rapport que depuis la fin de la pandémie, l'inflation est le principal facteur responsable de l'augmentation de 40 % du nombre de visites. « Nous voyons davantage de propriétaires et de personnes qui étaient sorties de la pauvreté y retomber. »
Les collectivités de ma région et les Canadiens de tout le pays attendent du Parlement qu'il s'attaque à la hausse des prix des produits alimentaires en utilisant tous les outils à sa disposition, notamment en luttant contre les pressions inflationnistes causées par une décennie de dépenses inconsidérées par le gouvernement libéral.
Depuis le début de la législature, on nous répète sans cesse que ce sera un nouveau gouvernement, mais comment peut-on faire confiance aux ministres qui tentent de régler le problème de la montée des prix à l'épicerie alors qu'ils n'y arrivent pas depuis des années? D'ailleurs, l'actuel était ministre libéral de l'Industrie quand il a déclaré que le Canada s'était entendu avec les cinq géants canadiens de l'alimentation pour qu'ils agissent afin de stabiliser le prix des aliments avant l'Action de grâces. Je parle de l'Action de grâces de 2023. Le cabinet du ministre avait alors affirmé que, « [...] au cours des jours et des semaines à venir [l]es Canadiens peuvent donc s'attendre à des mesures comme des rabais considérables visant une sélection de produits alimentaires clés qui constituent les achats les plus importants pour la majorité des foyers [...] ». Le cabinet du ministre avait aussi ajouté ceci: « En l'absence des résultats souhaités, le gouvernement prendra des mesures additionnelles pour stabiliser le prix des aliments, et ainsi répondre aux attentes des Canadiens. »
Eh bien, ces déclarations ont été faites il y a maintenant 20 mois. Voyons voir où en sont les chiffres. En 2023, le Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l'Université Dalhousie a préparé un rapport sur les prix, qui estimait qu'une famille moyenne de quatre devait consacrer 15 595 $ à l'épicerie. En 2025, ce montant atteint maintenant 16 834 $. Les Canadiens doivent éponger une augmentation de 1 239 $ par année depuis que le a affirmé, lorsqu'il était ministre de l'Industrie, qu'il allait stabiliser les prix à l'épicerie.
La plupart des Canadiens n'obtiennent pas de promotion s'ils échouent dans leur travail. Apparemment, cette règle ne s'applique pas aux ministres libéraux. Cinq mois après le début de l'année 2025, l'inflation alimentaire a grimpé en flèche, bien au-dessus du taux d'inflation normal. Le prix du bœuf a augmenté de 12 % à 33 %, celui du porc et des poitrines de poulet de près de 6 %, celui des oranges de 26 %, celui des pommes de 18 %, celui du riz de 14 % et celui du lait maternisé de 9 %. Il ne s'agit pas de produits de luxe, mais de denrées de base dont les parents ont besoin pour nourrir correctement leurs enfants, sans quoi nous courons le risque que les générations futures adoptent des habitudes alimentaires malsaines et développent de graves problèmes de santé. Cela aura aussi pour effet de plonger de nombreux Canadiens dans la pauvreté.
Les ministres libéraux vont imputer ces hausses aux droits de douane américains, mais les prix des denrées alimentaires en France, en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni restent bien inférieurs aux nôtres, alors que ces pays sont tous soumis à la même menace. Pour pouvoir contrer l'inflation fabriquée au Canada, les Canadiens doivent d'abord voir la ventilation complète du demi-billion de dollars supplémentaires en dépenses dans le budget des libéraux, puis la comparer aux recettes perçues. Ces nouvelles dépenses constituent déjà la première promesse non tenue du gouvernement libéral, puisqu'elles accroissent les dépenses de 8 %, alors que le avait promis de les plafonner à 2 %.
À défaut de ventilation complète des dépenses fédérales, les députés risquent d'alimenter l'inflation et de faire augmenter davantage le prix du panier d'épicerie des Canadiens. Le a dit qu'il devrait rendre des comptes en fonction des prix que les Canadiens paient à l'épicerie. Tous les députés libéraux ont appuyé le discours du Trône, qui, grâce à un amendement conservateur qui a été appuyé par mes collègues du Bloc et du NPD, demandait la présentation d'un budget avant l'ajournement de la Chambre pour l'été. Nous espérons sincèrement qu'il ne s'agit pas d'une énième promesse que les libéraux n'ont pas l'intention de tenir.
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Monsieur le Président, je suis toujours heureux de prendre la parole au sujet d'une motion de l'opposition. Je sais que je ne suis pas censé chahuter, mais c'était plus fort que moi. C'était l'un de ces moments où les députés d'en face s'imaginent un grand complot, cette fois-ci pour expliquer l'absence de budget. Ils inventent toutes sortes de raisons étranges pour faire peur aux Canadiens, comme s'il y avait quoi que ce soit d'anormal.
Mettons les choses au clair. Parlons du sujet préféré des conservateurs: le budget. J'aimerais que mes collègues conservateurs réfléchissent à la récente campagne électorale de Pierre Poilievre. Ils se souviendront sans doute que celui-ci avait un plan d'action pour les 100 premiers jours de son éventuel mandat de premier ministre, dans lequel il décrivait les mesures qu'il allait prendre. Or, ce plan ne prévoyait pas la présentation d'un budget. Pierre Poilievre n'avait nullement l'intention de présenter un budget dans les 100 premiers jours de son éventuel mandat. Les élections ont eu lieu le 28 avril; cela ne fait pas si longtemps que cela.
Une voix: Ça sent le complot.
L'hon. Kevin Lamoureux: Monsieur le Président, voilà que les conservateurs ressortent leurs théories conspirationnistes. Peu de temps s'est écoulé depuis le 28 avril, et nous devons respecter le fait qu'il faut du temps pour rédiger et préparer un budget fidèle à une plateforme électorale. Après tout, nous avons un nouveau et un nouveau gouvernement, ce qui veut dire que de très nombreuses nouvelles initiatives doivent être incluses dans le budget.
Il y a d'autres choses qui se passent, pas seulement ici au Canada, mais dans l'économie nord-américaine en général. Le président Trump, les droits de douane et les échanges commerciaux en sont des exemples, mais il y en a d'autres. Selon moi, le fait que nous ayons un nouveau premier ministre signifie qu'il faut du temps avant de pouvoir présenter un budget aux Canadiens, ce que nous avons promis de faire cet automne. On me dit que Brian Mulroney a mis près de 300 jours avant de présenter un budget quand il est devenu premier ministre. Stephen Harper a été élu premier ministre en février, mais il a présenté son budget en mai.
Les conservateurs auront beau brandir leurs théories conspirationnistes pour expliquer pourquoi il n'y a pas de budget, les Canadiens ne seront pas dupes, j'en suis convaincu. Ils savent qu'il faut du temps pour concocter un budget national prévoyant des dépenses se chiffrant en milliards de dollars. J'ai été encouragé par le vote sur la motion des voies et moyens de la semaine dernière, car on y disait en quelque sorte où l'argent serait dépensé.
Les députés auront peut-être du mal à le croire, mais les conservateurs ont d'ailleurs appuyé la motion des voies et moyens. Oui, le vote a été unanime. Tous les députés ont voté pour. Les conservateurs ont voté en faveur du budget des dépenses du gouvernement. Ils reconnaissent que certaines choses ne découlent pas seulement des élections, mais aussi de ce qui se produit partout dans le monde, en particulier aux États‑Unis. Étant donné que d'autres premiers ministres ont mis entre plusieurs mois et 100 jours pour présenter leur budget, que Pierre Poilievre ne s'était même pas engagé à présenter un budget et que Brian Mulroney a mis 300 jours, je ne pense pas qu'il soit excessif de demander à ce que l'on se montre raisonnable en reconnaissant qu'il sera préférable de présenter le budget à la Chambre lorsque nous aurons eu le temps de tenir compte du programme électoral, entre autres initiatives.
Dans la foulée des élections, le gouvernement s'est beaucoup concentré sur plusieurs enjeux, dont celui du coût de la vie. C'est un vrai problème, un problème tangible. Nous le savons tous. Nous avons tous fait du porte-à-porte.
Les conservateurs n'ont pas besoin de nous dire à quel point les temps sont durs pour les Canadiens. Nous en sommes pleinement conscients. Le le sait. C'est pour cette raison que sa toute première initiative a été d'annoncer qu'il accorderait un allégement fiscal à 22 millions de Canadiens. C'est ainsi qu'il reconnaît le problème du coût de la vie.
Les conservateurs, eux, ont tataouiné. Ils ne savaient pas quoi décider car après tout, en 2015, ils avaient voté contre une mesure semblable. Puis, ils se sont rendu compte qu'ils devaient tirer une leçon de cette expérience et qu'ils devaient voter en faveur de l'allégement fiscal cette fois‑ci. Je leur en suis reconnaissant. Sérieusement, je pense que c'est merveilleux.
Le gouvernement a présenté d'autres initiatives, mais avant de passer à un autre sujet, les députés doivent savoir que le coût de la vie ne se limite pas à un allégement fiscal. Pensons à tout ce que le a résolument confirmé le maintien, comme les garderies, qui ont une incidence très positive dans toutes les régions du pays. Nous savons, d'après l'exemple du Québec, qui a été un pionnier pour le reste du Canada en mettant en place son programme de garderies, qu'il y aura une plus grande participation au marché du travail, en particulier chez les femmes. Nous en avons vu les avantages.
Les conservateurs soutiendront qu'ils n'appuient pas ce genre de mesure liée au coût de la vie. D'ailleurs, ils ont déjà dit qu'ils allaient tout déchirer. Il y a pourtant un argumentaire solide que je veux faire valoir, à savoir qu'il est dans l'intérêt du Canada de continuer à financer ce programme, car il accroît la main-d'œuvre, sans parler de ses avantages collectifs pour les Canadiens. Il permet à de nombreuses personnes d'économiser littéralement des milliers de dollars.
Les uns après les autres, les conservateurs parlent, à juste titre, de l'inflation. Je suis très préoccupé par l'inflation, tout comme le et l'ensemble de mes collègues. Si nous nous comparons, nous ne sommes peut-être pas les meilleurs, mais par rapport aux pays du G20 ces dernières années, le Canada s'en tire plutôt bien. Nous avons mis en place certaines initiatives pour améliorer encore plus la situation, en particulier en protégeant le prix de certains aliments.
Je pense entre autres aux modifications qui ont été apportées à la Loi sur la concurrence. L'instabilité du prix des aliments a été un facteur déterminant dans la décision de modifier cette loi. L'un des arguments avancés à l'époque, c'est que nous avions besoin de plus de concurrence au Canada parce qu'il n'y a que cinq grandes chaînes d'épicerie. Nous estimions qu'il fallait davantage de concurrence. Il y a déjà eu six grandes chaînes. Shoppers Drug Mart offrait une bonne gamme de produits alimentaires, mais elle a été avalée par Loblaws. Fait intéressant, Pierre Poilievre faisait partie du gouvernement qui a autorisé cette transaction. Nous avons pour notre part présenté un projet de loi dans le but d'assainir la concurrence parce que nous pensons que le jeu de la concurrence a des effets sur l'approvisionnement alimentaire. C'est une initiative très positive.
Il a fallu du temps pour mettre en place le Code de conduite pour le secteur des produits d'épicerie, mais c'est chose faite et c'est une première. Il est en cours de mise en œuvre, mais beaucoup d'efforts ont été déployés dans ce sens. Le en reconnaît la véritable valeur et l'a intégré dans un ensemble de mesures visant à garantir que les consommateurs ne sont pas exploités.
Le dossier de l'alimentation est très important. Nous devons reconnaître qu'il existe certains facteurs, certains aspects qui ont une incidence sur le coût des denrées alimentaires et qui échappent au contrôle du gouvernement. Le climat est l'un de ces facteurs. J'estime en outre que nous devons tenir compte de l'ensemble de la chaîne de production, ainsi que de l'offre et de la demande. Nous aimerions tous que le prix des produits alimentaires diminue, mais en période d'instabilité, nous devons nous pencher sur ce que le gouvernement peut faire pour s'assurer d'aider les gens à se procurer de la nourriture. Le Programme national d'alimentation scolaire est un moyen d'assurer que les enfants canadiens ont accès à des aliments nutritifs à l'école. Encore une fois, nous considérons qu'il s'agit d'un programme très efficace et très bénéfique sur le plan de la santé, et nous sommes d'avis qu'il est important d'en poursuivre la mise en œuvre.
Nous avons tous la possibilité d'examiner la situation dans les circonscriptions que nous représentons et de discuter des mesures qui pourraient changer la donne. Je pense à la question du logement, qui préoccupe beaucoup les Canadiens. J'ai parlé du programme Maisons Canada, qui va créer des emplois pour les Canadiens et qui va miser sur la technologie canadienne. Il va occuper beaucoup de travailleurs canadiens. Grâce à l'augmentation du nombre de logements, le programme nous permettra de bonifier l'offre.
Nous pouvons prendre des programmes comme celui-là, qui a été proposé et qui sera financé, et en complément, prendre des mesures telles que celles que nous proposons dans le projet de loi . On pense notamment au congé de TPS pour les acheteurs d'une première propriété qui achètent une habitation neuve d'au plus 1 million de dollars, ce qui leur fera économiser des milliers de dollars. C'est une façon holistique de s'attaquer au problème du logement, car nous voulons stimuler la construction d'habitations au Canada.
Le gouvernement fédéral est prêt à montrer l'exemple dans ce dossier, mais il ne fait aucun doute qu'il ne peut pas, à lui seul, régler le problème. Le logement est une responsabilité partagée entre le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires, et les municipalités et il faut encourager la prise de mesures pour régler le problème, y compris l'intervention des nombreux organismes à but non lucratif qui œuvrent dans le domaine.
Je suis content d'apprendre que les conservateurs vont appuyer l'élimination de la TPS pour les acheteurs d'une première habitation. C'est une excellente nouvelle. Cela dit, je les invite à pousser la réflexion plus loin. Les conservateurs n'ont pas un bilan très reluisant en matière de logement. Il suffit de regarder les réalisations de Pierre Poilievre lorsqu'il était ministre du Logement. La première chose qui me vient à l'esprit, c'est le chiffre six. C'est un chiffre qui parle à beaucoup de gens en matière de logement. Ce chiffre est pertinent parce que, lorsque Pierre Poilievre était ministre du Logement, c'est le nombre de logements abordables qu'il a construits au Canada; c'est tout. Incroyable!
Je trouve toujours intéressant que les conservateurs prennent la parole pour critiquer le gouvernement même si nous en avons fait beaucoup plus que le gouvernement précédent pour favoriser le logement abordable, et de loin. Par exemple, les députés du Parti conservateur minimisent l'importance du Fonds pour accélérer la construction de logements. C'est ce qu'ils font en public, mais en privé, de 12 à 18 d'entre eux disent vouloir en profiter. Ils l'appuient donc en privé, mais en public, ils s'y opposent parce qu'ils ne croient pas que le gouvernement doit intervenir directement ou accorder un allégement fiscal. On n'a qu'à écouter ce qu'ils disent aux villes et aux municipalités. C'est une approche complètement différente en matière de logement. Je crois que le budget qui sera présenté à l'automne nous permettra de nous faire une meilleure idée du rôle déterminant que le gouvernement fédéral peut jouer dans le dossier du logement.
Nous avons pris d'autres mesures pour favoriser l'abordabilité. Le programme de soins dentaires en est un excellent exemple. Combien d'enfants et d'aînés ont pu en profiter? Le nouveau a d'ailleurs l'intention de le bonifier, car il en reconnaît la valeur et il est conscient qu'il aide de nombreuses personnes à faible revenu partout au Canada. Les programmes comme celui-là rendent la vie beaucoup plus abordable pour les gens ordinaires qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Je trouve curieux que les conservateurs parlent de choses comme l'inflation et l'abordabilité et qu'ils essaient de donner l'impression que le gouvernement ne fait pas du bon travail. Je reviens toujours à la question de la pauvreté. Ces dernières années, des centaines de milliers d'aînés ont pu sortir de la pauvreté grâce aux programmes sociaux comme la bonification du Supplément de revenu garanti et la version revue et améliorée de l'Allocation canadienne pour enfants. Ces programmes ont eu une incidence profondément positive sur le Canada — sur toutes les régions du Canada — et il faut en être conscients.
C'est pourquoi, lorsque nous lisons le discours du Trône, nous constatons que les programmes sociaux en place méritent d'être préservés dans la mesure du possible. C'est fondamental. Pensons au régime d'assurance-médicaments et à tous nos concitoyens aux prises avec le diabète. Le régime d'assurance-médicaments permettra aux Canadiens diabétiques d'avoir davantage de revenu disponible.
Quant à la question de l'abordabilité, nous devons examiner les facteurs qui ont une incidence sur l'inflation. Les menaces que nous entendons de la part du président Trump au sujet des droits de douane et du commerce en général vont évidemment avoir une certaine incidence sur l'emploi, l'inflation, et même potentiellement sur les taux d'intérêt.
C'est pourquoi je pense que les Canadiens ont vu dans le une personne qui maîtrise parfaitement le fonctionnement de l'économie, comparativement à Pierre Poilievre. Je dirais qu'il est l'une des personnes les plus compétentes en Amérique du Nord, et qu'il comprend de quelle manière bâtir une économie forte qui fonctionne pour tout le monde.
Nous l'avons vu dans le projet de loi que nous avons présenté et dont nous avons parlé pendant la campagne électorale. Je fais allusion à l'idée de créer une seule économie et d'éliminer les obstacles au commerce intérieur, ce qui pourrait rapporter environ 200 milliards de dollars en retombées directes grâce à une collaboration plus étroite entre les provinces et Ottawa. Il y a aussi la sécurité de nos frontières, sans parler des investissements supplémentaires. J'ai déjà parlé du projet de loi , mais nous prévoyons aussi des investissements supplémentaires pour les Forces canadiennes. Il y a toutes sortes d'initiatives.
Nous avons donc bel et bien un plan, qui est en cours d'élaboration. Comme le l'a dit, nous aurons un budget détaillé en temps voulu, c'est-à-dire dès l'automne prochain. Je rappelle à mes collègues d'en face qu'ils ont voté pour la motion des voies et moyens, le budget des dépenses, et je m'en réjouis. Nous allons laisser passer l'été et, à l'automne, nous aurons ce budget.
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Monsieur le Président, je tiens d'abord à vous féliciter d'avoir été choisi comme vice-président pour la présente législature. Nos meilleurs vœux vous accompagnent. Il s'agit d'une bonne préparation pour la prochaine session.
Je prends la parole aujourd'hui au sujet de la motion de l'opposition conservatrice concernant l'inflation alimentaire et l'absence de présentation d'un budget de la part des libéraux. En tant qu'homme d'affaires, j'ai toujours considéré qu'un budget est l'occasion d'indiquer une voie claire à suivre, une voie qui montre les priorités et ce qui compte le plus pour une entreprise ou une organisation. Un budget sert à établir un consensus ou une orientation, et à garder tout le monde sur la même voie. En fait, j'ai entendu dire qu'un budget est un plan pour la liberté, et je suis d'accord. Un budget, c'est comme une carte. Cela nous aide à nous préparer pour l'avenir afin que nous puissions évaluer nos recettes et nos dépenses. Toutefois, un budget ne se limite pas à une série de chiffres. Il s'agit de faire des choix judicieux. Un bon budget permet de répondre aux besoins et d'économiser un peu pour les désirs. Regardons tout cela un peu plus en détail.
Le , qui a parcouru le pays en se proclamant « l'homme qui a un plan », ne présente même pas l'essentiel de son plan. Nous voici sur le point de dépenser un demi-billion de dollars sans budget. Pensons à ce qui s'est passé juste après le discours du Trône. On nous a dit que le nouveau gouvernement plafonnerait les dépenses de fonctionnement à 2 % par an. Puis, moins de deux heures plus tard, on a présenté un projet de loi qui augmentait les dépenses globales de 8 %. Autrement dit, on proposait de dépenser 8 % de plus que le gouvernement Trudeau lors de sa dernière année au pouvoir, alors qu'on nous avait dit que le présent gouvernement réduirait les dépenses.
Le consacre plus de fonds non pas aux investissements, mais, curieusement, à l'embauche de consultants. Je me souviens avoir lu que, selon un conseiller principal en politiques du Conseil du Trésor, il était difficile de déterminer si les contrats de consultants étaient fructueux ou non. Ce conseiller avait aussi eu connaissance de nombreux cas où des consultants avaient été engagés pour vérifier le travail d'autres consultants. En d'autres termes, nous avons rémunéré des consultants pour qu'ils revoient le travail d'autres consultants. Quel gouvernement incompétent! Maintenant, les dépenses consacrées aux consultants atteignent la somme record de 26,1 milliards de dollars, une hausse de plus de 36 % en un an. Pour illustrer ce que cette somme représente pour le Canadien moyen, cela revient à dire que chaque ménage canadien a dépensé environ 1 400 $ pour des services de consultants.
Comme l'a indiqué le National Post, le gouvernement libéral dépense plus que le gouvernement précédent, de Justin Trudeau, et il ne prévoit pas rétablir un jour l'équilibre budgétaire.
Nous avons besoin d'un budget. C'est pourquoi le Parlement a voté pour l'amendement des conservateurs au discours du Trône, qui demande la présentation d'un budget ce printemps. C'est aussi la raison pour laquelle les conservateurs donnent au une autre occasion de présenter un budget. Les Canadiens ont besoin de voir un plan qui indique comment le premier ministre trouvera l'argent pour payer toutes ces dépenses. Les députés se rappelleront que, tout au long de la campagne, M. Carney a promis qu'il avait un plan prêt à mettre en œuvre, un plan...
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Monsieur le Président, les députés se souviendront que, pendant la campagne électorale, le a promis qu'il avait un plan prêt à mettre en œuvre. Il disait qu'avoir un plan était mieux que de ne pas en avoir. Je pose la question suivante: où est le plan?
Soit dit en passant, je vais, moi aussi, partager mon temps de parole.
J'ai lu, dans certains médias, des arguments contre la présentation d'un tel plan, mais aucun d'entre eux n'est convaincant. Ce qui est intéressant, c’est que, dans mes lectures, j’ai découvert que les trois périodes les plus longues entre les budgets ont été pendant la Seconde Guerre mondiale, pendant la COVID et en 2001. Les députés savent-ils ce que j'ai appris? Ces trois périodes ont eu lieu sous des gouvernements libéraux.
Comme je l'ai expliqué au début de mon discours, un budget, c'est un plan. C'est une orientation. C'est une voie à suivre qui révèle et exprime des priorités. Selon l'évaluation du National Post, il semble que le gouvernement n'ait pas l'intention de rétablir un jour l'équilibre budgétaire.
Posons-nous la question: pourquoi l'augmentation de la dette publique est-elle importante? Selon Jay Goldberg, du Winnipeg Sun, « de nombreuses études révèlent qu'une augmentation du ratio dette-PIB exerce une pression à la hausse sur les taux d'intérêt à long terme, ce qui fait grimper les coûts d'emprunt [des particuliers, des familles et] des gouvernements ». Il en résulte une augmentation du fardeau fiscal des familles et de la classe moyenne et la création « d'obstacles à la croissance économique ».
En vérité, les dépenses déficitaires des libéraux entraînent également une hausse des prix à l'épicerie. Selon un récent rapport du directeur parlementaire du budget, le coût du service de la dette publique, qui s'élève actuellement à 49,1 milliards de dollars pour 2025‑2026, atteindra un peu moins de 70 milliards de dollars au cours de l'exercice 2029‑2030. Cela signifie que si nous augmentons la dette, nous paierons 70 milliards de dollars en intérêts sur cette dette. Les députés peuvent imaginer ce que nous pourrions faire avec 70 milliards de dollars, mais cet argent servira à payer les intérêts sur les dépenses d'aujourd'hui.
Vous vous souviendrez peut-être que le a dit que nous pourrions juger son travail en prenant comme critère le prix que les Canadiens paient à l'épicerie. Donc, voyons un peu les augmentations de prix pour l'année en cours. Le prix du bœuf a augmenté de 34 % et celui des oranges, de 26 %. Le prix des pommes a augmenté de 18 % et celui du riz blanc, de 14 %. Le prix des patates douces a augmenté de 12 %, tout comme le prix des côtes de bœuf. Le prix du café et celui de la préparation pour nourrissons ont augmenté de 9 %. Le prix des hamburgers sans viande, même si je ne sais pas qui peut bien manger cela, a augmenté de 6 %. Le prix des poitrines de poulet a aussi augmenté de 6 %, tout comme celui des côtes de porc. Les épaules de porc ont augmenté de 5 %. Le prix des œufs a augmenté de 3,6 %.
Il est très intéressant de voir que ce sont les transformateurs des secteurs soumis à la gestion de l'offre qui ont connu la hausse la moins importante. Ce qui est inquiétant, c'est que les augmentations les plus marquées se trouvent dans la catégorie des viandes, des protéines dont nous avons tous nécessairement besoin, avec des hausses de 4 % à 34 %. Les Canadiens devront consacrer presque 17 000 $ à l'alimentation cette année; c'est 800 $ de plus que l'année dernière. Pendant ce temps, 2 millions de Canadiens doivent avoir recours aux banques alimentaires chaque mois.
Comment les Canadiens peuvent-ils boucler leur budget avec de tels chiffres? Dans son rapport le plus récent, Statistique Canada s'est penché sur le salaire annuel des Canadiens. Selon les données les plus récentes, le salaire médian d'un ménage canadien en 2025 s'établit à 68 400 $. Si on enlève 30 % de taxes et impôts, il reste 47 000 $. Autrement dit, plus du tiers du revenu après impôt d'une famille doit être consacré à l'alimentation. On a entendu aujourd'hui des députés dire à la Chambre que le coût du logement en Ontario représentait en moyenne 52 % du revenu d'un ménage. Cela laisse un extraordinaire 13 % du revenu d'une famille pour tout le reste, dont le transport, les vêtements, les divertissements et autres dépenses.
Les Canadiens ont besoin de plus qu'une promesse de jouer du coude. Nous devons nous retrousser les manches et nous mettre au travail. Le a dit qu'il percevrait 20 milliards de dollars des États-Unis en imposant des droits de douane sur les produits en provenance de ce pays, mais la quasi-totalité de ces contre-mesures tarifaires a été annulée. Il y a quelques semaines à peine, on nous assurait que le Canada ne paierait plus de droits de douane, et pourtant, voilà maintenant que les droits de douane sur l'acier et l'aluminium vont doubler. Étant donné que le Canada est le quatrième producteur d'aluminium et le premier exportateur d'aluminium au monde, c'est préoccupant.
Au Canada, nous produisons environ 3,3 millions de tonnes d'aluminium par année, et toutes les prévisions disent que la production va augmenter. On s'attend à une augmentation de la demande de l'ordre de 40 % au cours des cinq prochaines années. Le secteur de l'aluminium fournit 9 500 emplois directs et 20 000 emplois indirects. Si on se base sur ces chiffres pour déterminer les répercussions sur les travailleurs canadiens, on parle de plus de 30 000 emplois qui seront touchés au Canada par ce doublement des droits de douane.
L'imposition de droits de douane de 50 % est très inquiétante parce que les États‑Unis sont le principal pays importateur d'aluminium canadien. Une proportion de 92 % du total des exportations canadiennes d'aluminium est destinée aux États-Unis. D'après ce que nous voyons, des plans voient le jour tout autour de nous. Par exemple, je me demande avec quels pays le Canada a des pourparlers concernant l'achat de nos matières premières. Comment ces discussions avancent-elles?
À son retour d'un récent voyage au Moyen‑Orient, le président des États‑Unis a annoncé des accords commerciaux représentant des centaines de milliards de dollars. Selon les déclarations présidentielles, EGA prévoit construire une usine de 4 milliards de dollars en Oklahoma l'année prochaine. Cette fonderie aura une capacité de production pouvant atteindre 600 000 tonnes d'aluminium primaire par an. Cela doublera presque la production d'aluminium aux États‑Unis. Nous ne pouvons pas nous laisser guider par ces promesses sans connaître le plan d'action.
Je me souviens très bien que, récemment encore, nos amis d'en face ne cessaient de répéter qu'il fallait les croire sur parole. Ils ont affirmé à maintes reprises que la taxe sur le carbone ne causait pas d'inflation. Pendant ce temps, le directeur parlementaire du budget expliquait que l'effet cumulatif total de la taxe sur le carbone, même après les remboursements, signifiait que la plupart des familles payaient plus. Pendant tout ce temps, nous avons constamment répété que lorsque l'on taxe l'agriculteur qui cultive les aliments, le camionneur qui les transporte, le magasin qui les vend et la famille qui les achète, les prix augmentent inévitablement.
Ensuite, dès que le gouvernement libéral a enfin entendu l'appel des conservateurs à supprimer la taxe sur le carbone, Statistique Canada a annoncé que la baisse de l'inflation était directement liée à l'élimination de la taxe sur le carbone. Le mois suivant, l'inflation est passée de 2,3 % à 1,7 %.
Pour conclure, les libéraux doivent tirer des leçons de nos conseils pleins de bon sens. Je les invite à réfléchir à la justesse de notre motion de l'opposition. Les Canadiens comptent sur un plan qui leur montre la voie à suivre.
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Monsieur le Président, je suis heureux de participer au débat sur la motion de l’opposition, qui demande au gouvernement de déposer « un budget responsable sur le plan financier avant que la Chambre ajourne pour l'été, afin de renverser les politiques inflationnistes » adoptées par le gouvernement libéral ces neuf dernières années et demie.
Précisons d'abord certaines choses. Il ne s'agit certainement pas d'un nouveau gouvernement. Le gouvernement n'a pas changé; il n'est qu'une continuation du gouvernement qui existait déjà. Il y a un nouveau , c'est vrai, mais il n'y a pas de nouveau gouvernement, et le premier ministre lui-même a passé les cinq dernières années à titre de conseiller du premier ministre précédent.
Quiconque assiste à la période des questions peut constater que les banquettes ministérielles de la présente législature ressemblent beaucoup à celles de la dernière législature. La nouvelle est l'ancienne vice-première ministre et ministre des Finances, en plus d'être l'ancienne ministre des Affaires mondiales et l'ancienne ministre du Commerce. Le nouveau est l'ancien ministre de l'Industrie, l'ancien ministre des Affaires mondiales et l'ancien ministre de l'Infrastructure. Le nouveau président du Conseil privé du Roi pour le Canada a été président du Conseil privé du Roi dans le dernier gouvernement, et ainsi de suite le long des banquettes ministérielles.
Par conséquent, le gouvernement est absolument le même gouvernement libéral que celui que nous avons enduré au cours des neuf dernières années et demie. La même équipe de ministres et de conseillers qui a perpétré du vandalisme économique et financier pendant plus de neuf ans et demi est toujours au pouvoir. Comme l'a dit Pete Townshend, avec ses paroles intemporelles chantées par Roger Daltrey:
Voici le nouveau patron,
qui est tout à fait comme l'ancien.
Le gouvernement — et bon nombre des mêmes ministres — est arrivé au pouvoir en 2015. Il a hérité d'un budget équilibré et de ce que le New York Times a qualifié en 2015 de la classe moyenne la plus riche du monde, en parlant de la classe moyenne du Canada. Je sais que les libéraux vont apprécier la notoriété de cette source.
Les libéraux se sont fait élire en promettant d'enregistrer des déficits modestes pour financer des « investissements sans précédent dans les infrastructures » qui permettraient de rétablir l'équilibre budgétaire en 2019. Rien de tout cela ne s'est produit. Les libéraux ont immédiatement plongé le Canada dans des déficits structurels sans bâtir les infrastructures visant à améliorer la productivité qu'ils avaient promises, et ils n'ont généré aucune croissance économique par habitant pendant 10 ans.
Chaque année, ils accumulaient de plus en plus de dettes tout en prétendant être liés par divers indicateurs financiers et en changeant toujours leurs propres objectifs. Des cibles et des garde-fous budgétaires ont été annoncés et immédiatement mis de côté. Leur promesse électorale de 2015 d'équilibrer le budget a été complètement oubliée. Au début de 2020, quelque 90 milliards de dollars avaient déjà été ajoutés à la dette nationale avant même que quiconque ait entendu parler de la COVID‑19. Au début de 2020, le pays était au bord de la récession, et les libéraux s'apprêtaient à défoncer toutes leurs projections budgétaires et à déposer un déficit de 60 milliards de dollars. Dans les années qui ont suivi, 400 milliards de dollars ont été ajoutés au déficit, dont la majorité n'avait rien à voir avec les mesures d'aide liées à la pandémie.
Voilà où nous en sommes aujourd'hui. Après neuf ans et demi de dépenses inflationnistes ininterrompues, d'emprunts et d'impression d'argent, après neuf ans et demi de gouvernement libéral qui a constamment dépassé toutes les limites de dépenses annoncées précédemment, et après neuf ans et demi de gonflements, de gaspillage, de délits d'initié, de contrats de faveur, d'enrichissement personnel et d'autolouanges arrogantes et moralisatrices, nous sommes au beau milieu d'une véritable crise de l'abordabilité que le gouvernement a lui-même créée et pour laquelle il n'a aucun plan de sortie.
À l'heure actuelle, des millions de Canadiens se demandent sérieusement comment ils vont nourrir leur famille au cours de la semaine à venir. Certaines personnes vont peut-être remplacer le bœuf par du poulet. D'autres vont peut-être renoncer à la viande fraîche et la remplacer par des produits qu'elles trouveront au rayon des produits « déjà congelés » à prix réduit. De nombreuses familles vont devoir se passer de viande, de fruits ou de légumes frais et se demander combien de boîtes de macaronis au fromage il leur faudra pour tenir toute la semaine ou comment elles vont pouvoir préparer des repas nutritifs pour le déjeuner de leurs enfants. De nombreux Canadiens ont de plus en plus de mal à payer leur nourriture et se tournent vers les banques alimentaires, qui enregistrent une fréquentation record dans tout le Canada sous le gouvernement actuel.
La crise du logement, qui est également apparue au cours des neuf années et demie de ce gouvernement, n'arrange en rien la situation. Les loyers moyens et le coût des prêts hypothécaires ont plus que doublé depuis l'élection du gouvernement en 2015. C'est pourquoi nous débattons de cette motion. Nous sommes confrontés à une crise de l'inflation alimentaire qui se prépare depuis longtemps. Tous les éléments de cette crise, qui a été exacerbée par une crise du logement abordable, étaient déjà présents bien avant la guerre commerciale, mais la situation est désormais encore plus urgente. Les chiffres de l'inflation alimentaire de la semaine dernière sont effrayants: le prix de la surlonge de bœuf a augmenté de 34 %, celui des oranges, de 26 %, celui du riz blanc, de 14 %, celui du lait maternisé, de 9 %, et la liste est longue. Les familles canadiennes dépenseront en moyenne près de 17 000 $ en épicerie cette année.
Nous savons que les impôts, les dépenses gouvernementales, les déficits et la planche à billets alimentent tous l'inflation; le gouvernement l'a admis. Nous savons aussi que le gouvernement a soudainement réaffirmé sa volonté de freiner ses dépenses incontrôlées lors de la dernière campagne électorale, et que de nombreux Canadiens semblent avoir cru le lorsqu'il a prétendu être différent du premier ministre et des ministres du Cabinet précédents et avoir l'intention de contrôler les dépenses.
Le a brandi son curriculum vitæ et vanté son expérience en tant que gestionnaire de crise. Mais où est donc le plan pour faire face à la crise, réduire l'inflation et le prix des aliments, et accroître l'offre de logements et la productivité de l'économie canadienne afin que les Canadiens qui travaillent fort redeviennent la classe moyenne la plus riche du monde? Il n'y a aucun plan à l'horizon, parce que le premier ministre refuse d'en présenter un.
Le a déposé un budget de dépenses qui semble reprendre toutes les politiques et stratégies qui ont échoué au cours des neuf dernières années et demie; toutefois, le gouvernement ne dépose pas de budget. Or, en l'absence de budget, nous ne pouvons juger le gouvernement qu'à l'aune du budget des dépenses qu'il a déposé, et le verdict est terriblement accablant pour le nouveau premier ministre et ce vieux gouvernement fatigué.
Le budget des dépenses montre que le gouvernement est en voie de faire encore pire qu'avant. Il prévoit une hausse des dépenses globales de 8 % à un moment où les libéraux ont promis de rétablir la discipline budgétaire. On parle d'une augmentation de 8 % des dépenses sans solution concrète à aucun des problèmes majeurs du Canada. Ce n'est pas de la discipline budgétaire, c'est simplement un gonflement de la bureaucratie. L'augmentation massive de 34 % du recours à des consultants tiers témoigne à la fois d'un refus de s'attaquer aux dépenses incontrôlées et d'une promesse électorale manifestement non tenue.
Je sais que certaines personnes à la tribune de la presse ou d'autres diront — ou ont déjà dit — que non, le budget des dépenses n'est pas comparable à celui de l'année dernière. Elles font valoir que nous ne pouvons pas comparer le budget principal des dépenses du dernier exercice à celui du présent exercice, que nous devons attendre la présentation du budget supplémentaire des dépenses qui suivra. Elles disent qu'il s'agit seulement du budget principal des dépenses, et non du plan de dépenses complet du gouvernement pour l'exercice. Elles nous demandent si nous connaissons la différence entre un budget des dépenses et un budget. À ces personnes, je réponds que oui, nous connaissons la différence. Le budget des dépenses correspond aux sommes que le gouvernement sera effectivement autorisé à dépenser. Il ne constitue pas un budget. C'est exactement le problème: il n'y a pas de budget.
Les libéraux ont fait campagne en promettant que le serait une personne de confiance en temps de crise parce qu'il était « l'homme qui a un plan » et en promettant juste assez de changements pour nous faire oublier l'incompétence et le manque de sérieux dont le gouvernement précédent a fait preuve pendant neuf ans et demi. Or, voilà maintenant qu'il n'y a aucun plan, mais seulement une série de nouvelles dépenses qui devront être financées par les impôts et les emprunts et payées par des gens qui ont littéralement du mal à mettre du pain sur la table.
Depuis la mi-décembre, le Parlement a été ajourné, prorogé, puis dissous, de sorte que, pendant près de six mois, il est resté inactif. Le dernier prétendu mini-budget n'a été présenté par personne. Aucun nom n'était associé au document de l'énoncé économique de l'automne. Aucun ministre n'y était lié dans le cadre de l'ultime tentative de Justin Trudeau de se maintenir au pouvoir.
Six mois plus tard, les Canadiens ont droit à un plan détaillé et à un certain degré d'honnêteté et de transparence sur la façon dont le gouvernement percevra les impôts, dépensera les fonds publics et empruntera de l'argent, sur le montant du déficit et sur l'existence d'un plan, si bidon soit-il, pour finir par équilibrer le budget. C'est le strict minimum que le gouvernement doit aux Canadiens. C'est une demande qui a été faite au nom des gens représentés à la Chambre la semaine dernière. Je me permets donc d'ajouter ma voix à ceux qui demandent au gouvernement de déposer un budget avant l'été. Les Canadiens ne se laisseront pas duper une fois de plus.
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Monsieur le Président, j'aurais voulu partager mon temps de parole avec le député de , mais vous venez de me faire comprendre que ce ne sera pas possible. Je ne m'engagerai pas dans une querelle de procédure avec vous au sujet de la clôture de la séance.
Je tiens à remercier mes collègues du caucus conservateur d'avoir profité de cette journée de l'opposition pour exposer un grave problème, à savoir l'incompétence dont font preuve le nouveau et le soi-disant nouveau gouvernement libéral en ce début de législature.
Comme il s'agit de mon premier discours depuis le début de cette législature, j'aimerais tout d'abord exprimer mes remerciements et ma reconnaissance à tous les résidants de ma circonscription. Comme le savent les députés, il y a eu un redécoupage avant les dernières élections. Ponoka—Didsbury est justement l'une des nouvelles circonscriptions. Elle n'existait pas lors des trois sessions précédentes, alors que j'étais le fier représentant des habitants de Red Deer—Lacombe. J'aimerais aussi dire à tous les résidants de Red Deer à l'écoute que je les remercie infiniment pour ces trois élections où ils m'ont confié le mandat de les représenter à Ottawa. Ce fut un réel plaisir de faire la connaissance d'un grand nombre d'entre eux et d'avoir pu travailler sans relâche en leur nom. Je suis reconnaissant des bons vœux et des encouragements que beaucoup m'ont adressés dans le cadre de mes nouvelles fonctions.
Comme on le sait, il y a les quatre bandes à Maskwacis, que je représente depuis 2006, alors que la circonscription s'appelait Wetaskiwin. Les discussions que j'ai eues avec eux là-bas vont me manquer à coup sûr. Je serai toujours disponible si quelqu'un là-bas souhaite discuter avec moi. Je suis heureux de continuer à défendre les intérêts de tous les Albertains, et pas seulement ceux des gens que je représente ou que j'ai déjà représentés. Cependant, je tiens à les remercier de la gentillesse, de la patience et de la bonne volonté dont ils ont fait preuve à mon égard pendant près de 20 ans en ma qualité de député représentant cette région.
Quand on perd environ 50 000 personnes à la suite d'un redécoupage, il faut en récupérer environ 40 000 autres. Or, la récente campagne électorale m'a permis de commencer à faire connaissance avec les bonnes gens des comtés de Mountain View et de Red Deer. Je tiens à dire aux habitants d'Innisfail, de Bowden, d'Olds, de Didsbury et de Benalto que j'ai très hâte de travailler très fort en leur nom et d'apprendre à bien les connaître. Je vais toutefois devoir m'acheter un véhicule peu énergivore, puisque la circonscription fait maintenant plus de 35 000 kilomètres carrés. C'est hallucinant. Mes concitoyens m'ont néanmoins envoyé ici avec beaucoup d'enthousiasme. Je tiens à ce que les plus de 56 000 d'entre eux qui ont mis un X à côté de mon nom sachent que je ne les oublierai pas. La seule promesse que je fais durant une campagne électorale, c'est de faire de mon mieux pour les gens, et c'est ce que je m'engage à faire.
Je tiens également à remercier tous les bénévoles qui ont contribué à la campagne. Ils étaient trop nombreux pour que je les nomme tous, mais je tiens à remercier tout particulièrement Angie, Alyn et Al. Ils ont été formidables. Larry, Ross, Abigail et Onsy m'ont été d'une aide inestimable, et de nombreuses autres personnes ont fait du porte-à-porte, installé des pancartes et contribué à la campagne. Je les remercie infiniment.
Enfin, j'en suis à mon septième mandat à la Chambre des communes. Je tiens à dire aux membres de ma famille que, au cours des 7 dernières élections et depuis plus de 19 ans, je n'aurais pas pu faire tout ce que je suis en mesure d'accomplir ici au nom des bonnes gens du centre de l'Alberta si je n'avais pas eu leur soutien et leur bénédiction. Il s'agit de mon épouse, Barbara, de mes enfants, de mes parents, Gord et Bev, de mon frère Tim, de ma sœur Wendy et de tous ceux qui m'ont soutenu. Quand nous nous présentons aux élections, nous pouvons consacrer autant de temps que nous le voulons à cette entreprise. Il est parfois difficile de maintenir des amitiés et des relations familiales, mais ils sont restés avec moi. Je leur en serai éternellement reconnaissant.
Nous discutons maintenant de la motion de l'opposition. Je vais expliquer brièvement, au bénéfice de ceux qui nous regardent à la maison, ce dont il est question aujourd'hui. La Chambre a adopté, pas plus tard que la semaine dernière, une motion qui demandait au gouvernement de revoir sa décision de ne pas présenter de budget ce printemps, une décision qui relève du mépris pour la population canadienne.
Monsieur le Président, je suis député depuis longtemps, presque aussi longtemps que vous. Nous avons tous deux occupé diverses fonctions et nous nous connaissons depuis assez longtemps. Je ne me souviens pas d'une année où il n'y aurait pas eu de budget au printemps. Tout le monde fait un budget. Les provinces et les territoires font un budget. Les municipalités, les villages et les comtés font un budget. Même le club Lions fait un budget, bon sang, mais pas le gouvernement du Canada. Pour une raison quelconque, le gouvernement en est incapable.
L'homme qui a un plan se révèle être un homme qui a une arnaque en tête, si l'on veut mon avis. Pour quelle raison au juste le gouvernement refuse-t-il de déposer un budget? Est-ce parce qu'il est en situation minoritaire? Cela n'a aucun sens, car, comme je l'ai dit, le Président et moi sommes ici depuis sept législatures. À vrai dire, le Président est arrivé ici peut-être en 2004, ce qui signifie qu'il a connu huit législatures et moi, sept. Seulement deux de ces législatures se sont déroulées dans un contexte de gouvernement majoritaire. Les cinq autres, dans mon cas, et les six autres, dans celui du Président, ont eu lieu sous des gouvernements minoritaires, et pourtant, jusqu'ici, aucun d'entre eux n'a eu du mal à déposer un budget.
En fait, en 2005, le Président était ici lorsque Paul Martin, le premier ministre de l'époque, et Jack Layton ont réussi à rédiger un budget au dos d'une serviette de table. Ce n'était pas du tout un problème. Est-ce que tout le monde se souvient du budget sur une serviette de table? Ils ont réussi à le faire dans un contexte de gouvernement minoritaire pour présenter ces idées aux Canadiens dans un budget en 2005. Or, pour une raison ou une autre, le gouvernement actuel ne semble pas en mesure d'y arriver; donc, manifestement, il a autre chose en tête.
Est-ce parce que le gouvernement n'a aucune expérience? Est-ce parce que la législature vient de commencer et que le gouvernement n'a aucune expérience? Cela ne peut pas être le cas, car l'actuel a fait partie du Cabinet pendant toute la durée du gouvernement de Justin Trudeau. C'est un parlementaire très expérimenté.
En fait, l'ancienne ministre des Finances siège seulement quelques banquettes plus loin. N'importe qui pourrait poser la question à celle qui, souvenons-nous, a présenté en grande pompe l'énoncé économique de l'automne dernier. On pourrait penser que seuls les budgets libéraux peuvent semer le chaos, mais non, nous avons en fait eu une situation où, si je me souviens bien, le gouvernement s'est rendu coupable d'outrage au Parlement en omettant de déposer l'énoncé économique de l'automne. Cela a suscité un débat à l'époque.
Le gouvernement, tellement fier de son énoncé économique de l'automne, avait demandé à la Chambre de lui consacrer toute la journée, et nous savons tous comment cela s'est terminé. En fait, si mes chiffres sont exacts, je crois que 80 % des dépenses prévues dans la motion des voies et moyens à l'étude relèvent de la responsabilité et du contrôle de personnes qui ont déjà siégé au Cabinet. On ne peut donc pas parler d'un manque d'expérience.
Est-ce parce que le gouvernement prépare une combine? Je pense que oui. Je pense qu'il va trafiquer les chiffres concernant les budgets de fonctionnement et de dépenses en capital. Nous verrons cela à l'automne.