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IWFA Rapport du Comité

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Madame Stella Ambler, députée
Présidente du Comité spécial sur la violence faite aux femmes autochtones
Chambre des communes
Ottawa (Ontario) K1A 0A6

Madame la Présidente,

Au nom du gouvernement du Canada, j’ai le privilège de répondre aux recommandations formulées dans le rapport du Comité spécial sur la violence faite aux femmes autochtones, intitulé Femmes invisibles : un appel à l’action – Un rapport sur les femmes autochtones portées disparues ou assassinées.

Permettez-moi de commencer en rendant hommage au remarquable travail qu’a fait le Comité pour produire ce rapport. La violence familiale et les crimes violents commis contre les femmes et les filles autochtones préoccupent profondément toute la population canadienne, et ce rapport fait bien ressortir la volonté du gouvernement d’agir pour les contrer.

La vaste portée des recommandations contenues dans le rapport dénote bien la nécessité d’une réponse musclée pour s’attaquer au problème et aux facteurs qui le sous-tendent. Cette réponse doit comprendre des mesures destinées à prévenir la violence, des mesures qui soutiennent les victimes et leur famille pendant qu’elles cherchent à obtenir justice et à tourner la page, ainsi que des mesures pour garantir que ces crimes sont l’objet d’enquêtes exhaustives et d’un traitement adéquat à l’intérieur de l’appareil judiciaire. Surtout, il faut intervenir dans les communautés afin d’y instaurer un climat dans lequel on ne tolérera plus ces crimes et dans lequel les victimes ne craindront plus de les déclarer.

Le Comité n’est pas sans savoir qu’en 2010, le gouvernement a annoncé une stratégie quinquennale qui s’attaquait à la violence faite aux femmes et aux filles autochtones. Cette stratégie s’articulait autour de la sécurité communautaire et d’améliorations au système de justice et aux interventions policières. Depuis, le gouvernement a mis sur pied le Centre national pour les personnes disparues et restes non identifiés, un centre rattaché à la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) qui fournit un soutien spécialisé aux autorités policières de tout le pays et coordonne l’échange d’information. Le soutien du gouvernement a permis à une cinquantaine de communautés autochtones de se doter d’un plan de sécurité communautaire. Des familles ont reçu l’aide nécessaire pour s’y retrouver dans l’appareil judiciaire et développer une collaboration plus constructive avec la police. Des services appropriés aux victimes ont été implantés dans sept provinces. On a aussi conçu des activités de sensibilisation visant à rompre le cycle intergénérationnel de la violence.

De même, le Comité n’est pas sans savoir que, dans le Plan d’action économique de 2014, le gouvernement a annoncé l’affectation de 25 millions de dollars sur cinq ans à la poursuite de ses efforts pour réduire la violence faite aux femmes et aux filles autochtones. Conformément à cet engagement, et en réponse au rapport du Comité, le gouvernement a formulé le Plan d’action pour contrer la violence familiale et les crimes violents à l’endroit des femmes et des filles autochtones, cijoint.

Le Plan d’action consolide et complète les initiatives gouvernementales qui ont été prises à ce jour, et met à profit ce que nous avons appris. Il organise les interventions autour de trois axes d’intervention ou piliers complémentaires :

  • Prévention de la violence par le financement de solutions locales.
  • Soutien aux victimes autochtones par des services appropriés.
  • Protection des femmes et des filles autochtones par l’investissement dans des refuges et de nouvelles mesures pour améliorer l’application de la loi et le système judiciaire.

Les nouveaux investissements vont servir à compléter les nombreux programmes fédéraux existants qui ont pour but de promouvoir la santé individuelle et communautaire chez les Autochtones, notamment des investissements dans l’éducation, le perfectionnement des compétences, les refuges, le logement, les services de santé mentale, y compris le traitement des dépendances, le soutien au revenu et l’accès à un éventail de débouchés économiques. Ils s’ajouteront également à la gamme des programmes et services ciblés offerts par les communautés autochtones elles-mêmes.

Le gouvernement sait que la population canadienne s’attend à ce que nous agissions de façon décisive pour régler ce très grave problème. Nous avons donc formulé le Plan d’action cijoint, qui fait complément à nos efforts infatigables pour garantir la sécurité de tous les membres de la population canadienne, afin d’assurer que les femmes et les filles autochtones ne soient plus victimes de violence familiale et de crimes violents.

Je tiens une fois de plus à remercier le Comité pour son travail et pour cette occasion de mettre en évidence les efforts que nous déployons et continuerons de déployer afin d’améliorer la sécurité et le bien-être des femmes et des filles autochtones au Canada.

L’honorable Dre K. Kellie Leitch, C.P., O.Ont., députée

 

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