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NDVA Rapport du Comité

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CONCLUSION

En revenant sur le travail que nous avons réalisé au cours des derniers mois et sur le nombre de témoignages que nous avons entendus, il ne fait aucun doute que les Forces canadiennes sont une institution qui a des besoins bien particuliers et qui a d'énormes défis à relever. Il n'y a rien d'équivalent dans la vie civile. La responsabilité illimitée qui est assumée par les membres dès qu'ils sont enrôlés les place immédiatement à part.

Le fait que l'on nous ait demandé d'entreprendre cette étude montre clairement qu'il existe une véritable volonté de changer dans la bonne direction. Pourtant, nous reconnaissons également que les bonnes intentions sans les ressources nécessaires ne peuvent que mener à la frustration et à l'impuissance. Nous avons atteint le fond. Les Forces peuvent-elles faire avec moins? Non. Pour protéger nos intérêts nationaux et participer aux missions qui promeuvent les valeurs de la paix et de la démocratie sur le plan international - que tous les Canadiens appuient - notre engagement à l'égard des hommes et des femmes des Forces canadiennes est à peine suffisant. En fait, nous pourrions même aller jusqu'à dire qu'il a cessé d'être suffisant. Voilà une réalité que non seulement les parlementaires et les législateurs doivent finir par accepter, mais qui doit être reconnue par tous les Canadiens.

Nos Forces sont là pour servir et pas simplement pour être utilisées. Lorsque l'on fait appel à elles, elles répondent avec enthousiasme, compétence et professionnalisme. Elles sont plus que prêtes à servir, mais elles sont fatiguées d'être utilisées. L'engagement véritable est rarement unilatéral. Si nous voulons demander à nos Forces de s'engager à accomplir les tâches que nous leur confions dans la poursuite de nos intérêts nationaux, elles ont tout à fait le droit de s'attendre à ce que nous honorions notre part de l'entente. Il est de notre responsabilité - parlementaires et public - de faire en sorte que notre personnel militaire soit bien équipé, équitablement rémunéré et apprécié. Nous ne devons pas faire moins.

Il y a un prix à payer pour la responsabilité illimitée - un code de discipline strict, des sacrifices individuels et familiaux au nom des besoins des FC, le risque toujours présent de blessure grave et même de mort dans l'accomplissement des fonctions. Il y aura également un prix associé aux recommandations que nous avons formulées. Lorsqu'elles seront mises en oeuvre, nous croyons qu'elles contribuerons largement à satisfaire aux besoins réels de nos militaires. Lorsque les coûts seront calculés, nous croyons fermement qu'il faudra payer.

Tout au long de notre rapport, nous avons essayé d'être réalistes et positifs. Nous croyons que nos recommandations répondent aux préoccupations exprimées lors de nos audiences et nous espérons qu'elles satisferont aux besoins des membres des FC. Nous sommes tous fermement convaincus que nos militaires actifs, hommes et femmes, apportent une contribution vitale à la société canadienne et nous les en félicitons.

Finalement, nous voulons nous assurer que nos recommandations seront appliquées aussi rapidement que possible et que le programme, les politiques et les changements administratifs mis en oeuvre rendent justice à nos intentions. Nous estimons qu'il s'agit d'une question de responsabilité. Responsabilité en tant que parlementaires à l'égard des hommes et des femmes des Forces canadiennes et responsabilité du ministre de la Défense nationale - et par son intermédiaire celle du haut commandement des FC - à l'égard du Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants (CPDNAC). Par conséquent, nous recommandons :

88. Que le chef d'état-major de la Défense présente au CPDNAC un rapport provisoire d'ici un an et un rapport complet d'ici deux ans sur les progrès réalisés en ce qui concerne les questions de qualité de vie dans les Forces canadiennes.

89. Que le CPDNAC soit habilité, lorsqu'il le jugera approprié, à se rendre dans des bases choisies pour se renseigner sur l'efficacité des réformes entreprises en rapport avec la qualité de vie dans les Forces canadiennes.