Passer au contenu
Début du contenu

TRAN Rapport du Comité

Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.


Opinion dissidente du
Nouveau parti démocratique du Canada

Observations sur les dessertes des centres éloignés
par Bev Desjarlais
Le 10 juin 1998

«Ce qui est en jeu, ce sont des questions de prospérité régionale et d'équité, d'identité nationale et d'unité nationale.»

- Daniel R. McGregor, Université Carleton

Cette citation reflète la sagesse des fondateurs du Canada qui ont réalisé qu'il était crucial de relier toutes les régions du pays pour arriver à une intégration nationale. Le chemin de fer transcontinental a été la première desserte des centres éloignés. C'était un lien critique pour la survie des premiers colons dans l'Ouest, qui ont ouvert la voie à ceux qui les ont suivis pour bâtir l'Ouest que nous connaissons aujourd'hui. Sans le train, la région n'aurait jamais connu la croissance et la prospérité.

De nos jours, les lignes ferroviaires qui desservent les régions éloignées sont toujours aussi vitales pour de nombreuses localités au Canada. Elles relient au reste du pays celles auxquelles il n'y a pas d'accès routier et elles sont indispensables à leur survie et à leurs perspectives économiques. Le paragraphe 64 du rapport note qu'une desserte des centres éloignés s'entend d'une ligne dans une région où la population n'a pas vraiment accès à d'autres moyens de transport. Le rapport recommande ensuite l'examen des huit dessertes de centres éloignés exploitées par VIA. Il est primordial qu'en effectuant cet examen, le gouvernement s'en tienne à la définition du rapport et considère toutes les lignes ferroviaires desservant des localités inaccessibles par la route comme des dessertes de centres éloignés. Ces localités ont été bâties le long de la voie ferrée et ne doivent pas être abandonnées s'il n'y a pas d'autre mode de transport terrestre. De plus, il faut subventionner adéquatement ces dessertes pour que le service soit assez bon.

Jusqu'au 15 janvier 1990, date d'entrée en application des dernières grandes compressions imposées à VIA, il y avait neuf dessertes de centres éloignés protégées. Depuis ces compressions, huit lignes sont protégées en soi et la neuvième desserte, sur la ligne principale du CN à l'est de Winnipeg, est réputée protégée du fait que le nouveau train transcontinental va desservir les mêmes gares. C'était controversé à l'époque et ce l'est encore aujourd'hui, parce que la nature du service offert par le train transcontinental n'équivaut pas à l'ancien service. Mais des endroits comme Winnitoba, Rice Lake, Malachi et Ottermere continuent effectivement d'être desservis par le train et le service ferroviaire demeure important pour ces localités. Aucune n'est accessible directement par la route, bien qu'on puisse en atteindre certaines en empruntant une route menant à un lac voisin, puis en prenant une embarcation et des chemins de terre. Toute modification du réseau voyageurs doit assurer le maintien d'un service acceptable pour ces localités, pour toutes les localités isolées.