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NDVA Rapport du Comité

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CONCLUSION

Les améliorations apportées du côté des cours de leadership, de la qualité de vie et des soins prodigués aux personnes blessées ont une incidence sur le principal atout des Forces canadiennes : les hommes et les femmes qui les composent. L’état de préparation des unités et des appareils constitue des sources de préoccupation. Il y a aussi lieu de s’inquiéter grandement des effets à long terme des compressions budgétaires imposées à la défense au cours des années 1990 et du fait que les augmentations de dépenses consenties depuis aient été limitées.

En revanche, la qualité et le dévouement des militaires ne font pas l’ombre d’un doute. Tout au cours de son étude, le Comité a entendu beaucoup de commentaires au sujet de la compétence et de la détermination manifestées par les hommes et les femmes membres des Forces, et de leur aptitude à tirer le meilleur parti de situations souvent difficiles. Le rythme des opérations de la dernière décennie a été tout à fait essoufflant, et même si cela n’a pas toujours été facile, nos militaires ont su tenir le fort durant leurs missions.

Si les dix dernières années sont un bon baromètre, l’avenir est bien incertain, et les militaires canadiens seront encore exposés au danger à plusieurs reprises en vue de défendre le Canada et d’aider à rétablir la stabilité à l’échelle internationale. Il ne fait aucun doute que peu importe la situation, ils seront aussi disposés que leurs prédécesseurs à servir leur pays et à défendre la cause de la paix et de la stabilité internationales. En revanche, il faut continuer d’améliorer la capacité opérationnelle de leurs unités et de les outiller le mieux possible pour qu’ils puissent accomplir leurs missions de manière efficace et sécuritaire.

Dès le début de notre étude, l’état de préparation des Forces canadiennes soulevait passablement de questions. Le poids du rythme des missions de maintien de la paix se faisait déjà sentir sur nos militaires, tandis que les répercussions des compressions budgétaires et des coupures de personnel des années 1990 se précisaient. Les événements du 11 septembre ont compliqué les choses en mettant en évidence la menace que le terrorisme international faisait peser non seulement sur la stabilité mondiale, mais aussi sur la sécurité du Canada. Régler les problèmes de capacité opérationnelle des Forces canadiennes devient encore plus complexe dans la mesure où la défense du territoire exige maintenant une attention sans cesse croissante.

Nous avons fait part de nos préoccupations dans le présent rapport et y avons formulé des recommandations pour aider à régler ces problèmes de capacité opérationnelle. Par ailleurs, le Comité n’est pas le seul groupe ou organisme pouvant contribuer à améliorer la capacité des Forces canadiennes. Les militaires eux-mêmes devront continuer d’explorer des avenues pour régler leurs problèmes et suivre l’évolution de la conjoncture internationale, de même que les progrès technologiques. Le Comité accueille donc favorablement les efforts déployés par les Forces canadiennes afin de déterminer la meilleure orientation à prendre pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain. La Marine, dans Point de mire : Stratégie de la Marine pour 2020, et l’Armée, dans un énoncé récent intitulé La stratégie de l'Armée de terre — Engagés, vers l'avant, ont exposé leur stratégie visant à exploiter le plus efficacement leurs ressources pour assumer leurs engagements dans un monde en constante évolution.  

Par contre, tous les Canadiens ont intérêt à ce que les Forces canadiennes s’adaptent aux nouvelles réalités. À l’instar des hauts fonctionnaires ministériels, des universitaires, des analystes des questions de défense et d’autres observateurs ont eu l’occasion au cours de notre étude de faire valoir que les Forces canadiennes devaient maintenir leurs capacités fondamentales et mieux les adapter aux défis de l’avenir. D’autre part, il importe aussi de réévaluer la position du Canada dans le contexte des affaires internationales et des efforts de sécurité multinationaux et d’actualiser les politiques. Comme on l’a précisé dans le présent rapport, les politiques du Canada en matière d’affaires étrangères et de défense doivent être revues non seulement à la lumière de la menace terroriste, mais aussi de tous les autres changements qui surviennent à l’échelle de la planète. Bref, notre rapport n’est qu’un des ingrédients qui doivent alimenter le débat au sujet des liens de notre pays avec le reste du monde. Par ailleurs, il rappelle aussi aux Canadiens que l’influence que nous pouvons exercer et que nous exerçons sur l’échiquier international passe en grande partie par le maintien et l’amélioration de notre capacité militaire.