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LANG Rapport du Comité

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Opinion complémentaire du Bloc Québécois

Avant toute chose, le Bloc Québécois tient à remercier l’ensemble des témoins qui se sont présentés devant le Comité permanent des langues officielles tant lors de la tournée que lors des audiences tenues à Ottawa.

Le Bloc Québécois appuie les objectifs visés par le présent rapport et salue la préoccupation de l’ensemble des parlementaires quant à l’avenir des communautés de langue officielle minoritaire, en particulier de langue française, au Canada.

La situation de la minorité anglophone au Québec ne peut être comparée à celle des communautés francophones canadiennes qui font face aux dangers de l’assimilation et dont la langue d’usage est mise en péril au fil des ans. On peut d’ailleurs constater que la minorité anglophone du Québec est devenue presqu’aussi importante que l’ensemble des communautés francophones à l’échelle du Canada.

Les défis auxquels font face ces deux communautés sont donc très différents et il nous apparaît réducteur d’élaborer des recommandations qui feraient fi de ces différences. En outre, la communauté anglophone du Québec compte sur un réseau scolaire complet incluant trois universités, des établissements de santé, un très grand choix de canaux de radio et de télévision anglophones alors que tel n’est pas le cas pour les francophones dans le Canada anglais. De fait, selon nous, l’adoption de la loi 101 au Québec a amené une sensibilité particulière quant au traitement de la minorité linguistique au Québec. Il est ainsi entendu que la langue publique est le français mais que les droits de la minorité anglophones seront respectés et protégés. Les communautés francophones ont des défis autrement plus importants.

Les risques de la centralisation

Le Bloc Québécois note que les travaux de ce comité et les recommandations qui lui ont été faites portaient très souvent sur des enjeux relevant des provinces et du Québec. La santé, l’éducation, la culture, le développement régional en sont des bons exemples. Les recommandations qu’en tire le comité tendent donc à être trop souvent centralisatrices et contraires à la reconnaissance des compétences des provinces et du Québec. Le Bloc Québécois a toujours défendu la reconnaissance des juridictions et s’interroge sur la direction que prend ce rapport.

Il est impératif de rappeler qu’en ce qui a trait au Québec, nous demandons pour l’ensemble des recommandations touchant aux secteurs d’activité relevant de l’Assemblée nationale la pleine maitrise d’œuvre et un droit de retrait avec compensation le cas échéant.

Cependant, et s’il y a effectivement entente avec les provinces, le Bloc Québécois croit que, dans l’intérêt des communautés francophones et face aux dangers qui les guettent, les recommandations proposées dans le présent rapport sont constructives et pourraient effectivement contribuer à améliorer le développement de ces communautés.

Nous sommes cependant d’avis que la solution n’est pas à Ottawa et que les provinces du Canada devront travailler d’arrache-pied afin que leurs communautés minoritaires se développent et s’épanouissent. Les communautés francophones sont dynamiques et en mutation, connectées aux nouvelles réalités du XXIe siècle et essentielles pour le Canada anglais et le Québec. Elles sont une voix unique que nous devons continuer à défendre et faire entendre partout.

Les communautés francophones contribuent au rayonnement du français tant en Amérique du Nord que sur l’ensemble de la planète, elles sont un exemple vivant de la nécessité et de la pertinence de la diversité culturelle et le Bloc Québécois continuera à défendre les francophones de l’ensemble du territoire canadien comme il l’a toujours fait.

Le Bloc Québécois espère que ce rapport pourra aider à stimuler leur vitalité.