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e-4306 (Sécurité publique)

Pétition électronique
Lancée par Abby Deshman de Toronto (Ontario)

Langue d'origine de la pétition : Anglais

Pétition au ministre de la Sécurité publique

Attendu que :
  • Plus d’un Canadien sur neuf possède un dossier judiciaire;
  • Les personnes noires et les membres des autres communautés racisées, les Autochtones et les personnes qui ont connu l’itinérance, les problèmes de santé mentale, la toxicomanie et les conséquences de la criminalisation des drogues, ainsi que d’autres personnes marginalisées, sont, de manière disproportionnée, visés par la police et judiciarisés et, par conséquent, touchés de manière disproportionnée par les dossiers judiciaires;
  • Les recherches dans le domaine social démontrent que l’existence d’un vieux dossier judiciaire ne constitue pas un indicateur fiable de la probabilité qu’une personne récidive;
  • Les dossiers judiciaires constituent des obstacles considérables pour quiconque tente de trouver un emploi et un logement stables, de voyager ou d’obtenir une gamme de services;
  • Il est possible d’accroître la sécurité des collectivités en éliminant les obstacles inutiles qui empêchent les gens de trouver un emploi et un logement stables et de participer pleinement à la vie de leur communauté;
  • Le fait d’occuper un emploi est un facteur de protection clé qui diminue fortement la probabilité qu’un individu ait de nouveaux démêlés avec la justice pénale;
  • La Loi sur le casier judiciaire permet à certaines personnes d’obtenir une suspension du casier, mais elle a établi un système de demandes qui est superflu, laborieux, lent et difficile à naviguer et qui est inaccessible aux membres des groupes les plus marginalisés;
  • Une réforme du traitement des vieux dossiers judiciaires au Canada permettrait d’accroître remarquablement les chances que les individus obtiennent un emploi, transformant ainsi la vie des gens, améliorant la sécurité des collectivités et freinant la discrimination systémique.
Nous, soussignés, résidents du Canada, prions le ministre de la Sécurité publique de procéder à une réforme de la Loi sur le casier judiciaire en vue de mettre en place un système global et automatisé de suspension des casiers judiciaires afin d’éliminer le fardeau que représente un dossier judiciaire pour les personnes qui ont purgé leur peine et qui vivent dans la collectivité depuis plusieurs années sans avoir récidivé.

Réponse du ministre de la Sécurité publique, des Institutions démocratiques et des Affaires intergouvernementales

Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : JENNIFER O’CONNELL, DÉPUTÉE

Le gouvernement du Canada reconnaît la stigmatisation associée au fait d'avoir un casier judiciaire et les obstacles qu'il crée à une réinsertion réussie dans la communauté. Les personnes qui ont purgé leur peine et qui choisissent de vivre sans commettre de délit continuent d'être confrontées à un accès limité à des étapes importantes, telles qu'un logement sûr, un emploi intéressant et des possibilités d'éducation et de bénévolat. Ces obstacles sont souvent ressentis de manière disproportionnée par les membres des communautés marginalisées et racialisées, en particulier les peuples autochtones et les Canadiens noirs, qui sont surreprésentés à tous les stades du système de justice pénale.

L'un des engagements annoncés dans la lettre de mandat adressée au ministre de la Sécurité publique en 2021 par le Premier ministre, était de faire progresser les réformes du programme de suspension du casier afin d'éliminer les obstacles systémiques, de promouvoir la réintégration et de veiller à ce que le système soit juste et proportionné. À l'automne 2022, le ministère de la Sécurité publique a commencé à conclure de nouveaux accords pour fournir 18 millions de dollars sur quatre ans à 18 organisations communautaires différentes qui soutiennent les personnes cherchant à obtenir une suspension du casier. Ces organisations communautaires aident les demandeurs à naviguer dans le processus de suspension du casier, en s'assurant qu'ils disposent des bonnes informations et ressources. La réduction des frais, introduite le 1er janvier 2022, ramenant les frais de demande de suspension du casier de 657,77 $ à 50 $, et les investissements dans les organisations communautaires sont directement liés au financement annoncé pour les réformes du programme actuel de suspension du casier dans le budget 2021, un plan de relance pour l'emploi, la croissance et la résilience.

Aussi en 2022, Sécurité publique a créé un groupe de travail avec des partenaires aux niveaux fédéral, provincial et territorial pour discuter d'un éventuel système de retrait automatisé de casiers judiciaires (RACJ) au Canada. Un rapport détaillant les lacunes préliminaires et les considérations associées à un tel système a été finalisé et approuvé en novembre 2022, soulignant la complexité de la mise en œuvre d'un tel système, y compris l'ampleur des ressources financières et du temps qui seraient nécessaires. Des séances de consultation ont également eu lieu entre avril 2022 et juin 2022 avec plusieurs parties prenantes clés, telles que des groupes d'application de la loi, des porte-paroles des communautés marginalisées et racialisées et des droits des victimes. Un rapport intitulé "Ce que nous avons entendu" a été finalisé en juin 2022. Les informations recueillies dans le cadre de ces deux initiatives joueront un rôle précieux dans les efforts continus de la Sécurité publique pour faire avancer les réformes du programme de suspension du casier judiciaire.

Bien que les initiatives susmentionnées aient eu un impact positif, la Sécurité publique reconnait qu’il reste beaucoup à faire pour réduire les obstacles auxquels les personne ayant un casier judicaire continuent de se heurter au quotidien. Le gouvernement reste déterminé à rechercher la meilleure façon de continuer à faire avancer les réformes du programme de suspension du casier, et se réjouit de travailler en étroite collaboration avec les partenaires à tous les niveaux pour s’assurer que le programme est équitable, accessible et qu’il favorise la réinsertion.

Pour aider à résoudre ces problèmes, le ministre de la Sécurité publique a déposé le Cadre fédéral visant à réduire la récidive le 22 juin 2022. Le Cadre identifie les facteurs déterminants qui influent sur les motifs de récidive et sur la façon d'appuyer la réinsertion sociale sécuritaire et réussie au sein de la collectivité. Élaboré en consultation avec un large éventail d'intervenants, le Cadre a défini cinq thèmes prioritaires clés pour la réinsertion sociale réussie des individus : le logement, l'éducation, l'emploi, la santé et les réseaux de soutien positif. De plus, le Cadre soulignait la nécessité d'aborder la surreprésentation des Autochtones, des Canadiens noirs et d'autres groupes marginalisés dans le système de justice pénale du Canada.

Pour appuyer le Cadre, un plan de mise en œuvre fédéral a été partagé sur le site Web de Sécurité publique le 15 novembre 2023. Le plan tire parti des programmes et processus fédéraux existants, principalement au sein du portefeuille de la Sécurité publique, pour identifier des mesures qui soutiendront les individus dans leur réinsertion sociale dans la collectivité, y compris pour trouver un logement, dénicher un emploi et avoir accès à des réseaux de soutien positif dans la collectivité.

Ouverte pour signature
28 février 2023 à 13 h 21 (HAE)
Fermée pour signature
29 avril 2023 à 13 h 21 (HAE)
Présentée à la Chambre des Communes
Yasir Naqvi (Ottawa-Centre)
7 décembre 2023 (Pétition n° 441-01986)
Réponse du gouvernement déposée
29 janvier 2024
Photo - Yasir Naqvi
Ottawa-Centre
Caucus Libéral
Ontario