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e-4623 (Affaires étrangères)

Pétition électronique
Lancée par Doug Porter de Burnaby (Colombie-Britannique)

Langue d'origine de la pétition : Anglais

Pétition à la Chambre des communes réunie en Parlement

Attendu que :
  • L’adhésion du Canada aux Nations Unies (ONU) et à ses organes subsidiaires, comme l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a des conséquences négatives pour la population du Canada, qui dépassent largement les avantages qu’elle peut en retirer;
  • En acceptant de participer au plan global « Agenda 2030 » de l’ONU et de l’OMS, le Canada porte atteinte à la souveraineté nationale et à l’autonomie personnelle;
  • L’Agenda 2030 et ses « objectifs de développement durable » (ODD), l’éducation complète à la sexualité (ECS), le contrôle judiciaire de l’ONU, le Règlement sanitaire international (RSI), l’approche « Une seule santé » et des programmes semblables sont mis en place de façon expéditive, à l’insu et sans le consentement de la population et de ses représentants élus;
  • Les ODD ont des répercussions négatives sur potentiellement tous les aspects de la vie, y compris les valeurs religieuses et culturelles, les relations familiales, l’éducation, la nutrition, le développement de l’enfant, les droits de propriété, la productivité économique et agricole, les transports, les voyages, la santé, le consentement éclairé, la vie privée et l’autonomie physique;
  • Dans le cadre du programme d’ESC, les établissements d’enseignement financés par des fonds publics causent du tort aux enfants tout en cachant de l’information aux parents. La normalisation des valeurs et des activités sexuelles à l’égard des enfants est avalisée et appliquée dès la naissance;
  • L’Agenda 2030 et les amendements au RSI négociés secrètement pourraient vraisemblablement imposer une surveillance universelle inacceptable et intrusive, violant les droits et libertés garantis par la Déclaration canadienne des droits et la Charte des droits et libertés;
  • Ces répercussions considérables sur la vie publique et privée servent les intérêts de l’ONU/OMS et d’entités privées non élues (par exemple, le Forum économique mondial, la Fondation Bill et Melinda Gates, la Fédération internationale pour la planification familiale, etc.), tout en réduisant les droits et libertés des Canadiens en matière de santé.
Nous soussignés, citoyens et résidents du Canada, prions la Chambre des communes réunie en Parlement de mettre en œuvre de toute urgence le retrait rapide du Canada de l’ONU et de tous ses organes subsidiaires, dont l’OMS.

Réponse de la ministre des Affaires étrangères

Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : Rob Oliphant

Le rôle de tout gouvernement canadien est de protéger le Canada et les intérêts des Canadiens. Nous devons le faire à l’échelle mondiale, et l’Organisation des Nations Unies est importante à cette fin, car elle constitue plateforme nécessaire et importante pour que le Canada puisse exercer sa souveraineté et son influence, amplifier sa voix, nouer des partenariats et travailler collectivement en vue d’un monde plus juste, durable et pacifique. Le gouvernement actuel du Canada continuera de faire partie des Nations Unies et de ses organisations subsidiaires afin d’accomplir, avec d’autres États, ce qu’aucun d’entre nous ne peut faire seul.

Notre participation aux Nations Unies et à d’autres organisations multilatérales est importante. Puisque les questions mondiales ont des répercussions locales concrètes, les Canadiens savent que ce qui se passe ailleurs dans le monde a des effets sur leur vie quotidienne. Le Canada doit ainsi participer aux processus décisionnels mondiaux. Il s’est également engagé à œuvrer pour rendre les Nations Unies plus inclusives et plus représentatives.

Les Canadiens ont joué un rôle de premier plan dans la création de nos règles et institutions internationales, et le Canada continuera de veiller à ce que les Nations Unies s’adaptent pour relever les défis modernes. Bien qu’aucune organisation ne soit parfaite, les Nations Unies disposent de normes et de règlements essentiels à la protection et aux intérêts du Canada et des Canadiens. C’est pourquoi le gouvernement du Canada s’est engagé à accroître sa présence aux Nations Unies et dans les institutions multilatérales. Le budget fédéral de 2024 propose d’ailleurs 18 millions de dollars sur cinq ans pour renforcer la présence du Canada à sa mission auprès des Nations Unies à New York.

Un certain nombre de membres des Nations Unies se sont dits inquiets à savoir si les règles en place reflètent ou non leur réalité et profitent ou non à leur population. Certains ont exprimé des préoccupations quant à l’existence possible d’une politique « deux poids, deux mesures », et se sont demandé si les institutions actuelles et leurs décisions répondent à leurs besoins ou si elles sont équitables. Le Canada s’est engagé à travailler collectivement et à redoubler d’efforts pour répondre à ces préoccupations.

Les Nations Unies sont un forum où tous les États sont représentés d’une façon à ce qu’ils puissent faire progresser les questions et relever les défis mondiaux, de concert avec d’autres intervenants. Il s’agit de la pièce maîtresse du système international fondé sur des règles, qui assure notre sécurité, et de l’épine dorsale du multilatéralisme.

Les Nations Unies ont été créées à la suite d'une guerre; cette organisation joue un rôle essentiel, car elle permet de réunir les États pour tenter de trouver un terrain d’entente, de résoudre leurs différends de manière pacifique et de promouvoir des intérêts communs pour tous. Dans ce contexte, la place du Canada aux Nations Unies est plus importante que jamais.

Du point de vue de la paix et de la stabilité, bien que le Canada bénéficie de son histoire et de sa situation géographique, ses intérêts sont vastes et profonds dans le monde. Ce phénomène est amplifié par le fait que de nombreux Canadiens ont des liens avec des régions du monde qui ne bénéficient pas d’une telle sécurité. La sécurité du monde étant en jeu, celle du Canada l’est aussi. Nous ne pouvons pas nous contenter de compter sur nos amis et alliés traditionnels. Les guerres dans une partie du monde ont des effets directs sur l’ensemble de la planète, qu’il s’agisse des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, des migrations ou de l’insécurité alimentaire et énergétique. L’architecture de paix et de sécurité des Nations Unies agit dans le monde entier en prévenant les conflits à grande échelle, en protégeant les civils de la violence et en aidant les pays à instaurer une paix durable. Les Nations Unies aident et protègent 117 millions de personnes fuyant la guerre, la famine et les persécutions et fournissent également de la nourriture et de l’aide à 160 millions de personnes dans plus de 120 pays et territoires.

Les Nations Unies servent également de lieu de rencontre central pour les États et les autres parties prenantes afin de se réunir, d’écouter, de négocier et de nouer des relations positives entre les nations, en travaillant ensemble sur des questions liées au changement climatique, à la paix et à la sécurité, au développement économique, aux droits de la personne, au désarmement, à la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, à la prévention des conflits, au maintien et à la consolidation de la paix, à la prévention des maladies, à la promotion de l’égalité des genres et de l’éducation universelle, à la réinstallation des réfugiés, à l’aide humanitaire, à la promotion de la primauté du droit et à la lutte contre la criminalité transnationale. L’organisation joue un rôle essentiel en réunissant les États pour tenter de trouver un terrain d’entente, de résoudre leurs différends de manière pacifique et de promouvoir des intérêts communs pour tous. Dans ce contexte, la place du Canada aux Nations Unies n’a jamais été aussi importante.

Qu’il s’agisse de soutenir la décolonisation en Afrique et en Asie, de fournir une plateforme essentielle pour des discussions pacifiques pendant la guerre froide, d’éradiquer l’extrême pauvreté et la faim ou de relever le défi du changement climatique, les Nations Unies et le Canada ont été à l’avant-garde des efforts visant à garantir un monde plus sûr, plus prospère et plus équitable.

Dans le contexte actuel, nous constatons également une audace croissante de la part d’acteurs malveillants qui pensent pouvoir faire pencher la balance du pouvoir et cherchent à remodeler les règles mêmes qui nous ont permis de rester en sécurité.

Ceux qui appellent au retrait du Canada des Nations Unies voudraient que le Canada abandonne ses obligations internationales en matière de droits de la personne, des femmes et des enfants, et bien d’autres choses encore. Cette idéologie perturberait la paix pour laquelle les Canadiens se sont battus et ont donné leur vie. Le gouvernement du Canada croit au droit des femmes de choisir. Par l’intermédiaire des Nations Unies, le Canada poursuit ses efforts pour protéger et promouvoir les droits de la personne et l’égalité des genres dans le monde. En outre, le Canada continue d’œuvrer à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et à l’accélération des progrès sur les Objectifs de développement durable tout au long de la Décennie d’action, afin de contribuer à lutter contre la pauvreté, la faim, l’inégalité et la croissance économique dans le monde. En outre, la COVID-19 a démontré la nécessité de prendre des mesures audacieuses pour veiller à ce que nous soyons mieux préparés à la prochaine pandémie. Le gouvernement du Canada croit aux vaccins et continuera de travailler en étroite collaboration avec d’autres pays et partenaires internationaux, y compris l’Organisation mondiale de la santé, pour renforcer la prévention, la préparation et les réponses aux pandémies.

Nous avons devant nous un défi complexe et générationnel, où nous serons jugés sur notre capacité de prévenir les conflits mondiaux et de construire un monde juste, équitable, stable et inclusif. Le Canada redoublera d’efforts en vue d’un engagement tourné vers l’avenir aux Nations Unies et dans d’autres organismes multilatéraux, et tendra la main à de nouveaux partenaires afin de constituer une coalition plus large d’États du monde entier. Faire partie des Nations Unies est à la fois un exercice de la souveraineté canadienne et une façon de protéger la souveraineté de tous ses membres. Le Canada exigera que chaque pays respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale des autres. Il s’agit là d’un principe fondamental de la Charte des Nations Unies. Le Canada s’efforcera de promouvoir un accord sur ces principes de base, car s’il réussit à promouvoir un accord sur les règles de base au sein d’un groupe plus large d’États, tous les citoyens, tous les États et toutes les régions du monde en profiteront.

Ouverte pour signature
10 octobre 2023 à 8 h 42 (HAE)
Fermée pour signature
7 février 2024 à 8 h 42 (HAE)
Présentée à la Chambre des Communes
Leslyn Lewis (Haldimand—Norfolk)
22 mars 2024 (Pétition n° 441-02276)
Réponse du gouvernement déposée
6 mai 2024
Photo - Leslyn Lewis
Haldimand—Norfolk
Caucus Conservateur
Ontario