La procédure et les usages de la Chambre des communes

Deuxième édition, 2009

La procédure et les usages de la Chambre des communes - 6. Le cadre physique et administratif - Structure et services administratifs

 

La Chambre des communes est une des trois parties constitutives du Parlement du Canada[112]. Les deux autres sont le Sénat et la souveraine, représentée au Canada par le gouverneur général. La Chambre des communes n’est pas un département ministériel du gouvernement du Canada, bien que sa structure administrative soit généralement comparable à celle d’un ministère. Un des privilèges de la Chambre est son droit de réglementer elle‑même ses affaires internes[113]. La Chambre peut choisir d’adopter les politiques gouvernementales, sans obligation, ou elle peut élaborer ses propres politiques et programmes[114].

L’Administration de la Chambre a pour but d’appuyer les activités des députés, individuellement et collectivement, dans leurs rôles de législateurs à la Chambre et aux comités, de représentants de leurs électeurs et de membres de leur groupe parlementaire. Outre son appui aux députés élus pour la durée de la législature, l’Administration est également au service de la Chambre en tant qu’institution.

En 1964, une importante étude de la structure administrative de la Chambre notait que la nature, le volume et la complexité des services de la Chambre avaient beaucoup changé, et recommandait une réorganisation administrative[115]. La structure actuelle de la Chambre remonte à une vérification exhaustive réalisée par le vérificateur général en 1979 et 1980. En 1978, se prononçant en faveur du programme d’austérité fiscale entrepris par le gouvernement, le Président Jerome demandait au Comité permanent de la gestion et des services aux députés de proposer des mesures d’économie pour la Chambre[116]. Le Comité devait recommander un examen exhaustif et indépendant de l’administration de la Chambre[117].

À la demande du Président, le vérificateur général a examiné l’administration de la Chambre et déposé un rapport intérimaire en octobre 1979 et son rapport définitif en 1981[118]. Le vérificateur notait que les services fournis aux députés sont d’une grande qualité, mais il relevait des faiblesses majeures et plusieurs lacunes importantes[119]. Ces constatations ont mené à une véritable réforme de la structure administrative de la Chambre, qui a continué d’évoluer pour s’adapter aux circonstances et aux besoins. Une autre vérification exhaustive menée par le vérificateur en 1990‑1991 constatait que l’administration générale et financière s’était beaucoup améliorée[120].

La structure administrative de la Chambre n’est pas définie dans un document ou un texte législatif unique. L’organisation d’appui qui est nécessaire aux activités de la Chambre a évolué et s’est développée au fil des années pour répondre aux besoins d’un système gouvernemental de plus en plus complexe. Les divers aspects de ces services sont définis dans des lois[121], le Règlement[122], des règlements administratifs adoptés par le Bureau de régie interne, des manuels de politique interne et dans les usages qui se sont établis avec les années.

*   Étendue de l’autorité du Président

Élu par l’ensemble des députés, le Président occupe un poste d’autorité et représente les Communes dans l’exercice de l’ensemble de ses pouvoirs, ses actes et sa dignité[123]. Il est le gardien des droits et privilèges de la Chambre et son porte‑parole dans ses rapports avec le Sénat, la souveraine et les autorités à l’extérieur du Parlement. Lorsqu’il occupe le fauteuil, il est responsable du déroulement du débat et du maintien de l’ordre conformément aux règles de la Chambre[124].

Outre ses fonctions plus visibles de représentant de la Chambre et de président des séances, le Président est à la tête de l’administration de la Chambre des communes; à ce titre, il exerce d’importantes responsabilités. Il est responsable de la gouverne et de la gestion de l’ensemble de l’administration de la Chambre des communes[125], à peu près comme un ministre est responsable de son ministère.

Le fonctionnement et la gestion de la Chambre sont tributaires de caractéristiques qui lui sont uniques. Au titre de ses droits et privilèges institutionnels, la Chambre des communes, dans la personne de son Président, jouit d’une autorité exclusive dans son enceinte et sur ceux qui s’y trouvent. Les activités administratives de la Chambre sont aussi nombreuses que diverses. Toutes les questions de finances et d’administration relèvent d’un organisme établi par la loi, le Bureau de régie interne, qui se compose de députés. Le gros des services de la Chambre sont logés dans des édifices historiques, qui sont autant de symboles nationaux. Ces caractéristiques, et d’autres encore, produisent inévitablement un processus de prise de décision fort complexe.

*   Le Bureau de régie interne

Le Bureau de régie interne est l’organisme responsable de la Chambre des communes. Il existe depuis longtemps, son existence remontant à une loi de 1868, l’Acte concernant l’Économie intérieure de la Chambre des communes et pour d’autres fins[126].

Les membres

Le Bureau se compose du Président de la Chambre, qui préside les réunions, de deux ministres (nommés par le gouverneur en conseil), du chef de l’Opposition ou de son représentant, et d’autres membres nommés de façon à assurer l’égalité entre le gouvernement et l’opposition (en exceptant le Président), sans égard à la composition de la Chambre des communes[127]. Tous les partis reconnus à la Chambre (c’est‑à‑dire qui détiennent au moins 12 sièges) sont représentés au sein du Bureau. Dans les 15 jours de séance suivant une nomination, le Président en informe la Chambre[128]. Chaque membre est tenu de prêter un serment « de fidélité et de discrétion », devant le Greffier de la Chambre[129].

Le Greffier de la Chambre est le secrétaire du Bureau de régie interne[130]. À la dissolution du Parlement, les membres du Bureau demeurent en fonction jusqu’à leur remplacement[131]. Cela assure la continuité dans la direction administrative de la Chambre; l’usage veut qu’après une dissolution du Parlement, le Bureau ne prenne que des décisions de gestion interne.

Le président du Bureau

Les réunions du Bureau sont présidées par le Président de la Chambre. Cinq membres, le Président compris, forment le quorum[132]. En cas de décès, d’incapacité ou d’absence du Président, cinq membres du Bureau forment le quorum, mais l’un d’entre eux doit être ministre. Les membres présents désignent l’un d’entre eux pour présider la réunion[133].

Mission et autorité

Le Bureau tire sa mission et son autorité des dispositions de la Loi sur le Parlement du Canada, du Règlement de la Chambre des communes et de la Loi sur les relations de travail au Parlement. En vertu de la Loi sur le Parlement du Canada, le Bureau est officiellement « chargé des questions financières et administratives intéressant la Chambre des communes, ses locaux, ses services et son personnel, et les députés[134] ». Le Bureau examine et approuve les prévisions budgétaires de la Chambre avant que le Président les transmette au président du Conseil du Trésor, qui les dépose devant la Chambre avec les prévisions budgétaires du gouvernement[135]. Tous les crédits votés par le Parlement à l’intention de la Chambre sont débloqués par ordre du Bureau de régie interne. Autrement dit, le Bureau gère toutes les dépenses de fonctionnement et d’administration de la Chambre, y compris les traitements des employés et les sommes versées aux députés (indemnités parlementaires et frais de déplacement et de communication). Administrativement, le Bureau est responsable de la gestion des locaux, des services et du personnel de la Chambre, ainsi que des biens, services et locaux mis à la disposition des députés dans l’exercice de leurs fonctions parlementaires.

Conformément au Règlement de la Chambre, le Bureau approuve et contrôle les dépenses budgétaires des comités de la Chambre des communes, et doit faire déposer un rapport financier annuel indiquant les dépenses engagées par chaque comité[136]. Le Règlement prévoit également que lorsque le Bureau a pris une décision sur un budget qui lui a été présenté, le Président dépose à la Chambre la décision en question[137].

En vertu de la Loi sur les relations de travail au Parlement, le Bureau est réputé l’employeur du personnel de la Chambre des communes au sens de la Loi (la principale exception étant le personnel des députés, qui est réputé employé par les députés)[138]. En tant qu’employeur, le Bureau approuve le taux de rémunération des employés non représentés et autorise les hauts fonctionnaires de la Chambre à négocier le renouvellement des conventions collectives des employés syndiqués, et ratifie les ententes.

Conformément au Règlement, deux membres du Bureau, l’un représentant le gouvernement et l’autre l’opposition, sont désignés pour répondre aux questions concernant l’administration de la Chambre qui peuvent être posées lors de la période des questions[139]. Ces porte-parole peuvent aussi être appelés à répondre à des rappels au Règlement soulevés à la Chambre au nom du Bureau[140].

Règlements administratifs et décisions du Bureau

Le Bureau est autorisé par la Loi sur le Parlement du Canada à prendre des règlements administratifs pour régir l’utilisation des fonds, biens, services et locaux mis à la disposition des députés. Tout règlement ainsi adopté doit être déposé devant la Chambre dans les 30 jours suivant son adoption, ou déposé auprès du Greffier si la Chambre ne siège pas[141].

Le Règlement dispose qu’au début de chaque session du Parlement, le Président doit déposer sur le Bureau de la Chambre le compte rendu des décisions du Bureau de régie interne prises au cours de la session précédente[142]. Assez tôt dans la 35e législature (1994‑1997), l’usage a été adopté de déposer les décisions du Bureau (généralement sous forme de procès‑verbaux) à la Chambre dès qu’elles sont approuvées[143].

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*   Le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre

Le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre exerce certaines fonctions qui ont trait à l’administration de la Chambre des communes. Il a notamment pour mandat d’étudier, pour en faire rapport à la Chambre et au Bureau de régie interne, des questions relatives à l’administration de la Chambre et à la prestation de services et de locaux aux députés[144]. De plus, le Comité examine l’efficacité et la gestion des activités qui relèvent à la fois de la Chambre des communes et du Sénat, la radio-télédiffusion des délibérations de la Chambre et de ses comités ainsi que toute question relative à l’élection des députés[145].

En outre, le Comité étudie les prévisions budgétaires de la Chambre[146] ainsi que le budget principal d’Élections Canada et le rapport annuel du commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique portant sur les activités des députés[147].

*   Le Bureau du Greffier de la Chambre

Les députés sont appuyés dans leurs fonctions parlementaires par les services fournis par le Greffier de la Chambre[148]; en tant que grand responsable de l’administration de la Chambre, il relève directement du Président. Le Greffier est nommé par arrêté en conseil une fois sa candidature renvoyée au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre et sa nomination ratifiée par la Chambre[149]. Le Greffier est le plus haut fonctionnaire permanent de la Chambre. Il conseille et assiste le Président, la Chambre et les comités sur toutes les questions de procédure et d’administration; il fait aussi fonction de secrétaire auprès du Bureau de Régie interne[150]. Il est responsable du personnel et de l’administration de la Chambre[151]. Les dispositions du Règlement qui définissent les fonctions procédurales et administratives du Greffier sont restées à peu près inchangées depuis la Confédération, mais les responsabilités de la charge ont beaucoup évolué en raison du développement de l’appareil administratif de la Chambre.

Le Greffier est responsable de la tenue des délibérations de la Chambre et de la garde de ces documents et des archives de la Chambre[152]. Le Règlement dispose aussi que le Greffier doit fournir au Président, avant l’ouverture de la séance, l’ordre du jour officiel de la journée, publié sous le titre de Feuilleton et Feuilleton des avis[153]. L’usage veut qu’on interprète cette règle comme signifiant que le Président doit avoir en main le Feuilleton et Feuilleton des avis pour que les travaux de la journée puissent commencer.

Toutes les décisions de la Chambre sont authentifiées par la signature du Greffier. Au début d’une législature, le Greffier recueille le serment d’allégeance de tous les députés dûment élus. Il fait également prêter serment aux députés nommés au Bureau de régie interne[154]. Enfin, le Greffier est chargé de faire prêter le serment d’allégeance à tout le personnel de l’Administration de la Chambre[155].

Le Greffier a sous ses ordres des hauts fonctionnaires qui sont responsables de divers services de l’Administration de la Chambre :

*       le sous-greffier[156], responsable de fournir les services de la procédure à la Chambre des communes et ses comités;

*       le sergent d’armes[157], responsable de fournir les services ayant trait à la sécurité[158], la gestion des immeubles et les services de restauration;

*       le légiste et conseiller parlementaire[159], responsable de fournir des services juridiques au Président, au Bureau de régie interne, aux députés, au Greffier et aux hauts fonctionnaires de l’Administration de la Chambre des communes, ainsi que des services juridiques et législatifs aux députés et aux comités de la Chambre des communes;

*       le dirigeant principal de l’information/directeur exécutif, Services de l’information, responsable de fournir, à la Chambre des communes, les services de gestion de l’information et des technologies de l’information, de multimédia, de publication et d’impression;

*       le dirigeant principal des finances, responsable de fournir, à la Chambre des communes, les services de gestion des finances, du matériel et de l’information sur les ressources;

*       le directeur général, Services des ressources humaines et de la planification corporative, responsable de fournir, à la Chambre des communes, les services des ressources humaines et de planification corporative.

En plus du Greffier de la Chambre, le sous-greffier, le sergent d’armes et le légiste et conseiller parlementaire exercent tous des fonctions dans la salle de séance lorsque la Chambre siège.

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[112] Loi constitutionnelle de 1867, L.R. 1985, Appendice II, no 5, art. 17.

[113] Maingot, 2e éd., p. 191‑193. Voir aussi le chapitre 3, « Les privilèges et immunités ».

[114] Le programme baptisé « La Colline verte », lancé en 1990 par le Président Fraser, en est un exemple. Destinée à l’ensemble de la Chambre, cette initiative de sensibilisation et de protection de l’environnement était très en avance sur les initiatives semblables dans le secteur public.

[115] Sixième rapport du Comité spécial de la procédure et de l’organisation, présenté à la Chambre le 20 mai 1964 (Journaux, p. 331‑337).

[116] Pour une description de cette étude administrative, voir les observations du Président Jerome dans Débats, 1er novembre 1979, p. 841‑843.

[117] Voir la correspondance entre le Président et le vérificateur général, déposée le 1er novembre 1979 (Journaux, p. 162) et imprimée par ordre de la Chambre (Journaux, 2 novembre 1979, p. 168) en annexe au compte rendu des Débats (p. 922‑926).

[118] Le rapport intérimaire a été déposé à la Chambre (Journaux, 1er et 2 novembre 1979, p. 162, 168) et un rapport sommaire est paru dans le rapport du vérificateur général (chapitre 5) pour l’exercice terminé le 31 mars 1980 déposé à la Chambre le 11 décembre 1980 (Journaux, p. 840). Le rapport complet a été déposé comme pièce auprès du Comité permanent des comptes publics (Procès‑verbaux, 10 février 1981, fascicule no 21, p. 3).

[119] Bureau du vérificateur général du Canada, Rapport du vérificateur général du Canada à la Chambre des communes, Ottawa : Ministre des Approvisionnements et Services Canada, 1980, par. 5.8 à 5.10.

[120] Bureau du vérificateur général du Canada, Rapport sur la vérification de l’administration de la Chambre des communes, Ottawa : Ministre des Approvisionnements et Services Canada, novembre 1991, p. 9, déposé le 21 novembre 1991 (Journaux, p. 703, Débats, p. 5158‑5159).

[121] Voir, par exemple, la Loi sur le Parlement du Canada, L.R. 1985, ch. P‑1; la Loi sur les traitements, L.R. 1985, ch. S‑3; la Loi sur les langues officielles, L.R. 1985, ch. 31 (4suppl.); la Loi sur la société canadienne des postes, L.R. 1985, ch. C‑10, art. 35.

[122] Voir, par exemple, les articles 107, 121 et 148 à 159 du Règlement.

[123] May, 23e éd., p. 218.

[124] Pour plus d’information sur le rôle du Président, voir le chapitre 7, « Le Président et les autres présidents de séance de la Chambre ».

[125] Voir le Rapport aux Canadiens de la Chambre des communes, déposé tous les printemps par le Président et affiché sur le site Web du Parlement du Canada (www.parl.gc.ca), pour les chiffres du budget et de la dotation.

[126] S.C. 1868, ch. 27.

[127] Loi sur le Parlement du Canada, L.R. 1985, ch. P-1, par. 50(2). Jusqu’en novembre 1997, avec l’entrée en vigueur de ces dispositions (le projet de loi C‑13, Loi modifiant la Loi sur le Parlement du Canada (composition du Bureau de régie interne), a reçu la sanction royale le 27 novembre 1997), le Vice‑président était d’office membre du Bureau de régie interne. Peter Milliken (Kingston et les Îles), qui était Vice‑président à l’époque, a été par la suite nommé au Bureau comme un des représentants du gouvernement (Journaux, 11 décembre 1997, p. 391). Son successeur, Bob Kilger (Stormont–Dundas–Charlottenburgh), a aussi été nommé au Bureau (Journaux, 31 janvier 2001, p. 17). Les Vice-présidents subséquents n’ont pas été nommés.

[128] Loi sur le Parlement du Canada, L.R. 1985, ch. P‑1, par. 50(4). Voir, par exemple, Journaux, 4 avril 2006, p. 12 (nomination de plusieurs membres en début de législature); 1er février 2005, p. 373 (nomination d’un membre en remplacement d’un autre).

[129] Loi sur le Parlement du Canada, L.R. 1985, ch. P‑1, par. 50(5). Le texte du serment figure en annexe de la Loi (« Modèle 3 »).

[130] Loi sur le Parlement du Canada, L.R. 1985, ch. P‑1, art. 51.

[131] Loi sur le Parlement du Canada, L.R. 1985, ch. P‑1, art. 53.

[132] Loi sur le Parlement du Canada, L.R. 1985, ch. P‑1, par. 52(1).

[133] Loi sur le Parlement du Canada, L.R. 1985, ch. P‑1, par. 52(2).

[134] L.R. 1985, ch. P‑1, art. 52.3.

[135] Loi sur le Parlement du Canada, L.R. 1985, ch. P‑1, art. 52.4.

[136] Art. 121 du Règlement.

[137] Art. 148(2) du Règlement.

[138] L.R. 1985, ch. 33 (2e suppl.), art. 3 et par. 4(2). Le Bureau de régie interne établit des lignes directrices à l’intention des députés sur leur rôle en tant qu’employeurs.

[139] Art. 37(2) du Règlement. Voir, par exemple, Débats, 30 mai 2001, p. 4400. Voir aussi le chapitre 11, « Les questions ».

[140] Le 20 novembre 2002, on a invoqué le Règlement au sujet d’une infraction à la sécurité survenue sur la colline du Parlement la veille. Le rappel au Règlement portait sur les responsabilités du Bureau de régie interne. Le Président a refusé de répondre au nom du Bureau, précisant que ce dernier avait ses propres porte-parole (Débats, p. 1662). Le lendemain, la porte-parole désignée par le Bureau a répondu au rappel au Règlement (Débats, 21 novembre 2002, p. 1743-1744).

[141] L.R. 1985, ch. P‑1, par. 52.5(3).

[142] Art. 148(1) du Règlement.

[143] Débats, 17 février 1994, p. 1507.

[144] Art. 108(3)a)(i) du Règlement.

[145] Art. 108(3)a)(ii), (v) et (vi) du Règlement. Pour plus d’information sur ce Comité, voir le chapitre 20, « Les comités ».

[146] Art. 81(4) du Règlement. Voir, par exemple, les commentaires du Président devant le Comité de la procédure et des affaires de la Chambre, Témoignages, 14 avril 2005, séance no 29; 11 mai 2006, séance no 6.

[147] Art. 108(3)a)(vii) du Règlement.

[148] Depuis la Confédération, la Chambre des communes a connu 12 Greffiers (voir l’annexe 9, « Les Greffiers de la Chambre des communes depuis 1867 »). La charge de Greffier a une longue tradition dans le parlementarisme britannique. La première nomination officielle d’un Greffier remonte à 1363, mais depuis fort longtemps les rois chargeaient des officiers d’enregistrer leurs décisions et celles de leurs conseillers. Le terme anglais « clerk » (greffier) vient du français « clerc », qui désignait à l’époque une personne instruite. Les premiers Greffiers de la Chambre étaient des employés de la Couronne nommés pour aider les Communes. Ils étaient notamment chargés de lire les pétitions et les projets de loi. À mesure que les Communes ont gagné en autorité et en réputation, le Greffier a été davantage associé à l’institution. Vers le milieu du XVIsiècle, les Greffiers ont commencé à prendre des notes sur les délibérations, qui devaient devenir les Journaux. Lors des séances orageuses du Long Parlement (1640‑1653), le Greffier a vu son rôle prendre de l’importance; il en est venu à conseiller le Président et la Chambre sur la procédure (Wilding et Laundy, 4e éd., p. 134‑135). Voir le tableau historique brossé par Marsden, P., The Officers of the Commons 1363‑1978, Londres : Her Majesty’s Stationery Office, 1979.

[149] Art. 111.1 du Règlement. Cet article a été établi après l’adoption du rapport du Comité spécial sur la modernisation et l’amélioration de la procédure à la Chambre des communes, le 4 octobre 2001 (Journaux, p. 691-693), par. 42 à 44. Audrey O’Brien a été la première Greffière de la Chambre nommée en vertu de l’article 111.1 du Règlement (Journaux, 30 septembre 2005, p. 1068; Feuilleton et Feuilleton des avis, 5 octobre 2005, p. III; Journaux, 6 octobre 2005, p. 1121; 7 octobre 2005, p. 1152).

[150] À l’occasion, en reconnaissance de leurs services à la Chambre, d’anciens Greffiers ont été nommés hauts fonctionnaires honoraires de la Chambre, avec un droit d’entrée à la Chambre ainsi qu’un siège au Bureau. Voir, par exemple, les nominations de Robert Marleau (Journaux, 18 septembre 2000, p. 1906) et de William Corbett (Journaux, 7 octobre 2005, p. 1152) à titre de hauts fonctionnaires honoraires. Cet honneur a également été consenti à un ancien parlementaire en reconnaissance de ses longs états de service à la Chambre. Voir la nomination de Stanley Knowles (Journaux, 13 mars 1984, p. 244).

[151] Art. 151 du Règlement.

[152] Art. 151 du Règlement.

[153] Art. 152 du Règlement.

[154] Loi sur le Parlement du Canada, L.R. 1985, ch. P‑1, par. 50(5).

[155] Loi sur le Parlement du Canada, L.R. 1985, ch. P‑1, par. 49(1). Cet article dispose également que le Greffier doit prêter serment devant le Président de la Chambre.

[156] Depuis la Confédération, le Greffier est souvent assisté par un sous‑greffier et un ou plusieurs greffiers adjoints, qui font fonction de greffiers au Bureau. Les greffiers au Bureau font partie d’un groupe d’employés affectés à la procédure et formés selon une structure de gestion des carrières qui permet d’acquérir de l’expérience dans un ensemble de tâches reliées à la procédure. Voir Koester, C.S., « The Clerkship as a Profession: An Account of the Development of the Concept in the Canadian House of Commons 1980‑1986 », The Table, vol. LVII, 1989, p. 35‑43. La nomination au poste de sous‑greffier se fait par décret en conseil. Voir, par exemple, la nomination de Mary Anne Griffith (Journaux, 18 septembre 1987, p. 1485), Camille Montpetit (Gazette du Canada, Partie I, 7 novembre 1998, p. 3036; Journaux, 11 février 1999, p. 1498), William Corbett (Gazette du Canada, Partie I, 30 octobre 1999, p. 3126), Audrey O’Brien (Gazette du Canada, Partie I, 15 juillet 2000, p. 2212) et Marc Bosc (Gazette du Canada, Partie I, 29 octobre 2005, p. 3454). Parfois les nominations au poste de greffier adjoint ont été faites par le Président (voir, par exemple, les nominations de John George Bourinot (Journaux, 17 février 1879, p. 8, Débats, col. 5) et d’Arthur Beauchesne (Journaux, 15 février 1916, p. 79‑80; 17 février 1916, p. 85)) ou par décret en conseil (voir, par exemple, les nominations de Charles Beverley Koester (Journaux, 14 octobre 1975, p. 754), de Philip A.C. Laundy (Journaux, 4 mars 1983, p. 5672), de Robert Marleau (Journaux, 4 mars 1983, p. 5672), de Mary Anne Griffith (Journaux, 21 janvier 1985, p. 224), d’Audrey O’Brien (Gazette du Canada, Partie I, 15 janvier 2000, p. 64), de Marc Bosc (Gazette du Canada, Partie I, 15 juillet 2000, p. 2212) et de Marie-Andrée Lajoie (Gazette du Canada, Partie I, 29 octobre 2005, p. 3454)).

[157] La charge de sergent d’armes remonte aux premiers temps du Parlement britannique, lorsque des membres de la garde royale, portant une masse, étaient chargés d’accompagner le Président aux séances de la Chambre des communes. Grâce au sergent d’armes et à sa masse, les Communes pouvaient exercer leurs pouvoirs d’arrestation, de jugement et d’emprisonnement et mener leur longue lutte pour faire reconnaître leurs droits et privilèges. On trouvera l’historique de cette charge dans Marsden. Le sergent d’armes assiste le Greffier dans l’accomplissement de certaines fonctions protocolaires. Dans son rôle protocolaire, en tant que porteur de la masse, il accompagne le Président lorsque le cortège du Président se rend à la Chambre ou en revient, lorsqu’il se rend au Sénat pour la lecture du discours du Trône, ou encore lors des cérémonies de la sanction royale. Lorsqu’il participe à des cérémonies ou assiste aux séances de la Chambre, il porte un uniforme à queue noir et un bicorne, ainsi qu’une épée, qui est le symbole de l’autorité de sa charge. En 1849, lorsque des émeutiers pénétrèrent dans l’édifice du Parlement à Montréal, le sergent d’armes aurait tiré son épée pour protéger la masse (Beauchesne, Canada’s Parliament Building: The Senate and House of Commons, Ottawa, p. 56‑57). La nomination au poste de sergent d’armes s’est faite par décret en conseil. Voir, par exemple, les nominations du lieutenant-colonel David Currie (Débats, 14 janvier 1960, p. 5), major-général Gaston Cloutier (Débats, 4 mai 1978, p. 5139) et Kevin Vickers (Débats, 18 septembre 2006, p. 2892). Voir l’annexe 11, « Les sergents d’armes de la Chambre des communes depuis 1867 ».

[158] Cela comprend la protection de la personne du premier ministre dans l’enceinte parlementaire et le maintien de l’ordre dans la salle de séance et dans tous les édifices parlementaires, et la protection et la sécurité des députés, des employés, des visiteurs et des biens à l’intérieur de la cité parlementaire. Avant la création des Services de sécurité de la Chambre des communes en 1920, la sécurité relevait de la Police fédérale (qui devait fusionner en 1920 avec la Royale gendarmerie à cheval du Nord‑Ouest pour former un nouveau corps national, la Gendarmerie royale du Canada). Pour plus d’information, voir Canada, Chambre des communes, Direction du service de sécurité, Histoire des Services de sécurité de la Chambre des communes 1920‑1995, Ottawa, 1995.

[159] La tradition veut que le légiste et conseiller parlementaire exerce les fonctions de greffier au Bureau et, comme le greffier adjoint et le sergent d’armes, est nommé par décret en conseil. Actuellement, le légiste adjoint et conseiller parlementaire exerce aussi les fonctions de greffier au Bureau. Voir l’annexe 10, « Les légistes de la Chambre des communes depuis 1867 ».

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