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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Monsieur le Président, je profite de cette intervention pour vous féliciter d'avoir été réélu pour un quatrième mandat. Je remercie aussi tous les électeurs de de m'avoir renouvelé leur confiance en me réélisant avec une marge encore plus importante. Je leur promets de continuer à les représenter en donnant la priorité à notre communauté.
J'interviens au sujet du discours du Trône peu reluisant que nous avons entendu la semaine dernière. Tous les députés, comme les millions de Canadiens que nous représentons, savent bien que les temps sont durs. Il règne dans les maisons et dans les rues de ma circonscription, , un profond sentiment sans précédent d'inquiétude face à notre économie. Les gens s'inquiètent de l'avenir de leur emploi et de leurs économies, ils se demandent s'ils vont pouvoir payer les études supérieures de leurs enfants ou s'assurer une retraite confortable.
En cette période d'instabilité mondiale, les Canadiens veulent pouvoir compter sur un gouvernement qui se prépare au pire. Ils veulent pouvoir compter sur le gouvernement fédéral pour les aider à traverser la tempête.
Malheureusement, à cause des agissements du ces dernières années, notre situation est pire qu'elle devrait l'être. C'est le résultat direct des politiques financières à courte vue de ce gouvernement.
Le gouvernement conservateur a hérité d'un excédent de 13 milliards de dollars du gouvernement libéral précédent. En trois ans seulement, il a augmenté scandaleusement les dépenses fédérales de 25 p. 100, soit plus de 40 milliards par an, devenant ainsi le gouvernement le plus dépensier de toute l'histoire du Canada. Il a éliminé la réserve pour éventualités de 3 milliards de dollars que le gouvernement libéral avait créée précisément en prévision d'un revers économique comme celui que nous connaissons actuellement. Il a supprimé 12 milliards de dollars de recettes en réduisant la mauvaise taxe, une initiative que déconseillaient tous les économistes du pays sauf le . C'est surtout sur ce dernier point que je veux insister, parce que c'est de l'argent qui aurait permis d'aider les Canadiens dans le besoin. C'est de l'argent qui aurait permis de créer de l'emploi. C'est de l'argent qui aurait pu être investi dans l'industrie forestière en difficulté de la Colombie-Britannique ou dans d'autres secteurs. C'est de l'argent qui aurait pu être utilisé pour les pensions des personnes âgées.
Et maintenant, après avoir affirmé pendant la campagne électorale qu'il n'était pas question d'avoir un déficit, c'est précisément ce que le gouvernement s'apprête à faire.
La question toute simple qui se pose face au discours du Trône est celle-ci: si les Canadiens responsables n'ont pas le luxe de dépenser plus qu'ils ne gagnent, pourquoi le gouvernement devrait-il s'engager dans cette voie irresponsable?
Dans le discours du Trône, le gouvernement dit qu'il « scrutera l’ensemble des dépenses de programme pour s’assurer qu’elles sont aussi efficaces que possible et qu’elles correspondent aux priorités des Canadiens et des Canadiennes ».
Il est facile de parler maintenant de se serrer la ceinture, mais que faisait le gouvernement durant les deux dernières années, lorsque tous les fiscalistes du pays le mettaient en garde contre ses dépenses inconsidérées? La réponse est que les conservateurs ont tout simplement ignoré ces avertissements.
Comment le gouvernement peut-il justifier un déficit dans l'année qui vient, tout en augmentant les dépenses de 10 milliards de dollars?
Qui plus est, encore lundi dernier, le a dit aux Canadiens que la mise à jour financière de cette semaine n'inclurait aucune mesure importante visant à stimuler l'économie. Ceci m'amène à me demander ce qu'il faudra pour que les conservateurs prennent conscience de la réalité à laquelle ils sont confrontés.
Comme on l'a mentionné la semaine dernière, les libéraux ne vont pas faire tomber le gouvernement suite au discours du Trône, non seulement parce que cela serait irresponsable, mais aussi parce que ce discours ne renferme aucun plan d'action détaillé et qu'il est aussi vide que les promesses creuses faites par le gouvernement conservateur au cours des trois dernières années.
Les Canadiens veulent avoir une idée de ce que le gouvernement va faire pour l'économie. Ils ne veulent pas de belles promesses liées à un contexte économique difficile qui est en grande partie imputable aux mauvaises décisions prises par le gouvernement.
Avant de terminer, je veux souligner une omission flagrante dans le discours du Trône. On y fait à peine mention des personnes âgées, dont un grand nombre vont être parmi les personnes les plus durement touchées par cette crise financière. Plus du tiers des personnes âgées au Canada vivent dans la pauvreté et n'ont pour seul revenu que leur pension de vieillesse et les suppléments de revenu. Le gouvernement pourrait prendre immédiatement un certain nombre de mesures pour calmer les appréhensions des personnes âgées face à l'économie, y compris leur accorder une plus grande flexibilité au moment où ils doivent transférer leur REER dans des FERR.
Il est révoltant de voir que les personnes âgées sont livrées à elles-mêmes à cause d'un gouvernement qui tente désespérément de cacher les erreurs qu'il a commises dans le passé. Mes voisins, mes électeurs dans la circonscription de et moi-même allons suivre avec intérêt la mise à jour financière du qui, comme il l'a déjà mentionné, n'inclura pas de stimulants budgétaires supplémentaires.
Si le gouvernement n'est pas prêt à agir et qu'il compte attendre des mois avant de présenter un plan concret pour s'attaquer à la crise économique actuelle, il va devoir rendre des comptes aux électeurs. Les Canadiens exigent des mesures. Malheureusement, il n'y en a pas dans le discours du Trône prononcé la semaine dernière.
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Monsieur le Président, je remercie les électeurs du Yukon de m'avoir de nouveau fait confiance en m'élisant pour la quatrième fois à ce Parlement. C'est un grand honneur que j'accepte avec beaucoup d'humilité.
Toutefois, lors de cette campagne électorale, j'ai entendu un thème que je n'avais pas entendu lors des précédentes, celui de l'inquiétude. Les gens craignent énormément pour leur avenir, leur maison et leur pension, certains paniquent à l'idée de ce qui pourrait arriver et à cause de l'incertitude ambiante.
Or, face à cette crise que traverse le Canada, on nous présente un discours du Trône qui ne propose à peu près aucun remède. Et à tous les Canadiens qui nous écoutent, et qui ont dit aux politiciens et à leurs démarcheurs pendant toute la campagne qu'ils étaient inquiets et qu'ils avaient peur, je pose la question: ce discours du Trône les a-t-il le moindrement rassurés? J'aimerais bien trouver un Canadien qui se trouve réconforté après avoir lu ce discours du Trône, un de ces Canadiens qui ont vu fondre leurs REER, qui vivent d'une pension mensuelle, qui sont terriblement vulnérables parce qu'ils sont retirés de la vie active. Ils ne peuvent pas accroître leurs économies et comme leur pension s'effrite, leur seul espoir, c'est nous dans cette Chambre et ce que nous pouvons faire pour eux.
Ils s'inquiètent pour leur maison face au spectre d'une récession. Ils ont peur du chômage, ils se demandent s'ils vont pouvoir continuer à payer leur hypothèque et à faire vivre leur famille. J'aimerais franchement que quelqu'un me dise quel réconfort ce discours du Trône a bien pu leur apporter.
Je prévois que notre nouveau climat de concorde va tenir à peu près deux semaines, ne serait-ce que par courtoisie. Néanmoins, il n'est certainement pas question de renoncer à nos principes et d'abandonner le combat quand les gens dans le besoin sont laissés pour compte ou quand la justice laisse à désirer. Toutefois, dans un souci de conciliation, j'aimerais parler de certains aspects de ce discours du Trône que j'ai appréciés et que j'approuve.
Il y a tout d'abord l'organisme de promotion de la démocratie. Je ne sais pas d'où cela sort. On dirait une volte-face de ce gouvernement qui était apparemment en train de reculer dans ce domaine, qui avait en tous cas réduit notre présence à l'étranger, mais voici tout à coup qu'on nous sort cette idée, que j'appuie tout à fait si c'est ce que je pense et ce que je souhaitais depuis longtemps, à savoir que le Canada est parfaitement placé pour intervenir dans les affaires mondiales, pour développer la démocratie dans le monde grâce à son aide et à son armée au besoin, mais aussi grâce à son savoir-faire démocratique.
Notre pays a l'une des diasporas les plus fortes de la planète. Nous possédons les compétences requises et comprenons que les choses ne doivent pas nécessairement fonctionner à notre façon. Nous comprenons bien ce qui peut fonctionner à l'étranger, ce que les gens pourraient désirer et comment nous pourrions aider à promouvoir la démocratie dans les situations d'instabilité. Si cette initiative devait porter fruit, j'en féliciterais vivement le gouvernement.
Je suis aussi en faveur d'augmenter les incitatifs pour convaincre les gens d'apporter des améliorations éconergiques à leurs maisons. Ce programme a été mis en oeuvre par les libéraux. Lorsque les conservateurs sont arrivés au pouvoir, ils en ont sabré le financement, en ont limité la portée et ont rendu les modalités d'admissibilité beaucoup plus exigeantes. Maintenant, ils semblent avoir encore une fois changé d'idée et ils bonifient notre excellent programme. J'en suis très heureux.
Un autre de nos programmes dont l'avenir était très incertain était la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance. Nous avons lancé ce programme il y a un certain nombre d'années et il a connu beaucoup de succès dans ma circonscription. Le taux de participation était très élevé et il semblait bien répondre aux besoins des personnes démunies. Il a connu un grand succès. Au cours de la dernière législature, plusieurs d'entre nous ont fait pression pour que ce programme soit maintenu puisque son financement était sur le point d'expirer. Heureusement, le gouvernement a écouté et a acquiescé à notre demande.
J'étais aussi heureux de voir la mention d'une agence de développement économique du Nord. Les députés peuvent être assurés que nous serons dans le Nord pour surveiller attentivement ce qui s'y fait et veiller à ce que cette promesse soit tenue, contrairement à un certain nombre de promesses que les conservateurs n'ont pas tenues.
Le n'a pas tenu sa promesse de construire trois brise-glace. Il est maintenant question d'en construire un seul. Les navires de ravitaillement à étrave renforcée ont disparu. Les avions promis au Nord sont annulés.
Je suis heureux de constater que le gouvernement a écouté tous les autres partis qui préconisaient l'adoption d'un système de plafonds et d'échanges. Une fois de plus, nous en surveillerons la mise en œuvre.
Je suis également heureux de voir qu'on réduira les formalités administratives pour les ONG. J'ai reçu un certain nombre de plaintes d'ONG qui trouvaient de plus en plus difficile d'obtenir des fonds à cause de la lourdeur incroyable des procédures bureaucratiques qu'on leur imposait. Nous ne devons pas perdre de vue que beaucoup de ces ONG n'emploient qu'une ou deux personnes. Elles dépendent essentiellement du travail de bénévoles. Elles font un travail extrêmement compliqué pour aider des gens et ont déjà assez de problèmes rien que pour se maintenir. Il n'y a rien à gagner quand on leur impose de consacrer beaucoup de temps à des rapports et à des procédures administratives inutiles. Je suis heureux de voir que le gouvernement compte agir dans ce domaine, pour régler le problème qu'il a contribué à créer.
Il y a une autre question dont je me réjouis : le député de , moi-même et d'autres avons exercé des pressions depuis quelques années en vue du renforcement du Bureau de la concurrence, pour qu'il soit plus efficace et assure un meilleur traitement des consommateurs canadiens.
Il y a par contre des choses dont je ne suis pas satisfait. Les conservateurs n'ont pas reparlé d'un organisme de surveillance des prix du pétrole. Les Canadiens sont très préoccupés par les prix de l'essence et des combustibles de chauffage, particulièrement dans le Nord. Nous avions établi un bureau chargé de surveiller et de contrôler de près les prix, afin de surveiller les sociétés pétrolières et de tenir les consommateurs au courant de ce qui se passe. Le gouvernement a fermé ce bureau et n'a pas parlé de le rétablir dans le discours du Trône.
Plusieurs des choses concernant le Nord dont on avait parlé auparavant semblent avoir disparu. À cause du manque de détails, le Nord n'est mentionné que dans le cadre d'un éventuel changement de la réglementation. J'espère que le gouvernement demeure engagé envers les sciences arctiques, maintenant que nous avons pris un énorme engagement, l'un des meilleurs du monde, envers l'Année polaire internationale. J'espère que le gouvernement fera le suivi de cette affaire et continuera d'appuyer les sciences arctiques.
J'ai été très déçu de constater que le discours du Trône ne mentionne pas du tout l'augmentation possible des frais d'utilisation des cartes de crédit dans cette période difficile. Il paraît que les associations de détaillants du Canada sont furieuses parce qu'il serait question d'augmenter les taux imposés aux marchands, de même que les taux facturés aux utilisateurs s'ils manquent un paiement, comme si les taux actuels n'étaient pas déjà assez élevés. Pourquoi le gouvernement ne s'oppose-t-il pas fermement à une mesure de ce genre en pleine crise économique?
J'espère aussi que le gouvernement révoquera l'avis qu'il a donné il y quelques années et qui permet certains déversements dans l'Arctique. J'ai un projet de loi d'initiative parlementaire qui vise à mettre un terme à cette pratique si le gouvernement ne le fait pas.
J'ai aussi été déçu de constater qu'il n'était aucunement question d'une flotte d'avions de recherche et sauvetage. J'espère que cela figure dans l'annonce militaire. On doit renouveler la flotte pour assurer la protection des Canadiens. J'exerce des pressions depuis un certain nombre d'années pour qu'on déploie des avions au nord du 60e parallèle.
Le discours du Trône contient sept points où il est question des provinces et du gouvernement fédéral, mais jamais des territoires. Ces points concernent l'économie, l'organisme commun de réglementation des valeurs mobilières, les titres de compétences étrangers et les normes internationales, l'éducation, les obstacles au commerce international, le système de plafonnement et d'échanges et la possibilité de ne pas participer aux programmes fédéraux. Les gens du Nord, comme les autres, veulent participer à ces discussions. J'ai été très troublé de constater ces omissions dans le discours du Trône.
Enfin, nous venons de traverser une période prospère dans laquelle nous nous employions à répartir équitablement les ressources. Même les pauvres étaient inclus. La situation a changé, et nous enregistrons maintenant un recul. Qui seront maintenant les premiers à toucher le fond et à risquer de s'écraser? Ce sera ceux qui peuvent le moins se le permettre.
Quand les choses allaient bien, le gouvernement a sabré dans les programmes à l'intention des plus vulnérables, des Autochtones, des gens qui ne pouvaient défendre leurs droits et des femmes, ainsi que dans les initiatives d'alphabétisation. Qu'arrivera-t-il maintenant que les ressources se font plus rares? Ces personnes seront les premières à s'en ressentir. Tous les Canadiens devraient être très préoccupés à cet égard.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui dans le débat sur l'Adresse en réponse au discours du Trône.
Tout d'abord, puisque c'est la première fois que je prends la parole à la Chambre depuis les dernières élections, je tiens à remercier les électeurs de de m'avoir à nouveau renouvelé leur confiance comme député. J'estime que c'est un privilège et un honneur de les servir pour la troisième fois et je travaillerai d'arrache-pied pour garder leur confiance au cours de la présente législature.
Le discours du Trône énonce les objectifs du gouvernement au cours de la présente législature et l'accent y est mis principalement sur la situation financière mondiale. Sans l'ombre d'un doute, l'économie du monde développé doit être le point de mire du Parlement et du gouvernement en ce moment.
[Français]
Les Canadiens nous ont élus pour que nous nous attaquions aux problèmes que connaissent les familles et les entreprises au cours de cette période d'incertitude économique. Le discours du Trône décrit les mesures cruciales que nous prenons pour faire rouler notre économie et appuyer les rêves et aspirations de nos familles et collectivités.
[Traduction]
Le discours du Trône énonce cinq éléments clés de l'approche adoptée par le gouvernement pour faire face à la situation financière mondiale: assurer la saine gestion des finances publiques en examinant à la loupe toutes les dépenses fédérales; reconnaître l’importance de la sécurité d’emploi pour les familles et les collectivités en encourageant l’apprentissage de métiers spécialisés et en soutenant les travailleurs en transition; réformer le secteur financier mondial en mobilisant nos alliés et nos partenaires commerciaux; accroître l’efficacité de l’action gouvernementale en réduisant les tracasseries administratives, en corrigeant les procédures d’approvisionnement et en améliorant la gestion des organismes fédéraux; promouvoir l’investissement et le commerce en cherchant à conclure de nouveaux accords à l'étranger et en éliminant les obstacles au commerce intérieur, aux investissements et à la mobilité de la main-d’œuvre.
Je n'ai pas le temps d'aborder ces cinq éléments en détail, mais je tiens à m'arrêter à certains et à mettre en lumière ce que le gouvernement a déjà fait pour protéger la sécurité financière des Canadiens.
Tout d'abord, il est important de souligner que le Canada occupe le premier rang du G8 sur le plan du rendement économique. Si le Canada mène le G8, c'est parce que notre gouvernement s'est engagé à réduire les impôts, à présenter un budget équilibré et à rembourser activement notre dette nationale. Au cours des deux dernières années seulement, nous avons remboursé 37 milliards de dollars de notre dette. Pendant que d'autres pays enregistrent des déficits, le Canada dépense selon ses moyens et a allégé les impôts des Canadiens de près de 200 milliards de dollars, ce qui comprend une réduction de 30 p. 100 de la TPS. Cette approche prudente aux finances nationales a profité aux Canadiens, même en cette période d'incertitude économique. Les taux d'imposition sont plus bas, les taux de chômage et d'intérêt n'ont jamais été si faibles et l'inflation est contenue.
Le Canada demeure un excellent endroit où investir.
[Français]
Assurément, certains secteurs de l'économie font face à des difficultés à l'heure actuelle. Les industries automobile, forestière et aérospatiale sont particulièrement touchées. Notre gouvernement en est conscient et investit de manière stratégique dans ces industries pour les aider à s'adapter aux besoins futurs.
[Traduction]
Dans ma province, la Colombie-Britannique, le secteur forestier est énorme. En tant que député britanno-colombien, je suis très satisfait des mesures prises depuis quelques années par notre gouvernement pour aider ce secteur.
Depuis son arrivée au pouvoir, notre gouvernement a conclu une entente avec les États-Unis au sujet du commerce du bois d'oeuvre. Cette entente a assuré aux travailleurs du secteur forestier de la Colombie-Britannique un accès stable et prévisible au marché américain pendant au moins sept ans.
Pour lutter contre l'infestation du dendroctone du pin qui ravage les forêts de la Colombie-Britannique, notre gouvernement a investi 200 millions de dollars pour aider les travailleurs des collectivités en transition. Nous avons aussi aidé les travailleurs qui voulaient se recycler dans les métiers spécialisés. Notre gouvernement a déjà investi 100 millions de dollars par année dans la Subvention incitative aux apprentis, qui vise à encourager un plus grand nombre de Canadiens à faire carrière dans les métiers.
Nous avons aussi offert des crédits d'impôt totalisant 200 millions de dollars par année, soit jusqu'à 2 000 $ par stage, pour inciter les employeurs à embaucher des apprentis.
Nous avons aussi prévu 3 milliards de dollars sur six ans pour de nouvelles ententes relatives au marché du travail avec les provinces afin d'aider ceux qui ne sont pas actuellement admissibles à la formation aux termes du programme d'assurance-emploi.
[Français]
Il est crucial d'aider les travailleurs et les travailleuses à obtenir la formation nécessaire pour bâtir la nouvelle économie et assurer la prospérité de tous les Canadiens et les Canadiennes. Notre gouvernement a pris note des besoins de la Colombie-Britannique. Il a déjà pris, et continue de prendre, des mesures pour y répondre. Dans le discours du Trône, par exemple, le gouvernement a mis l'accent sur l'importance d'accroître les débouchés commerciaux.
[Traduction]
Qu'on pense à l'accord de libre-échange tout juste conclu avec la Colombie ou aux négociations pour le libre-échange avec l'Europe ou la Corée, le gouvernement est déterminé à assurer aux entreprises canadiennes un accès aux marchés du monde entier.
Encore une fois, en tant que député de la Colombie-Britannique, je suis content parce que le Canada a mis davantage l'accent sur les marchés de l'Asie, par exemple la Corée, la Chine et l'Inde, ce qui est particulièrement avantageux pour ma province. Les ports de la côte Ouest bénéficieront d'un commerce accru avec les pays de l'Asie et du bassin du Pacifique. Notre gouvernement est conscient des possibilités qu'offre une augmentation du commerce inter-Pacifique et a investi plus de 1 milliard de dollars dans l'initiative relative à la porte d'entrée de l'Asie-Pacifique, en vue d'agrandir et de moderniser nos ports de la côte Ouest. On estime que l'expansion de ces ports créera près de 50 000 nouveaux emplois d'ici dix ans.
Bien sûr, notre gouvernement n'investit pas seulement dans l'infrastructure portuaire. Notre fonds Chantiers Canada permettra l'investissement, sur les sept prochaines années, de 33 milliards de dollars pour la construction d'autoroutes et de ponts et la mise sur pied de systèmes de transport en commun. Cette nouvelle infrastructure est d'importance critique pour les collectivités qui connaissent une croissance rapide, dans la vallée du Bas-Fraser, notamment des localités de ma circonscription. Le fait est que la congestion routière et la pollution qui en résulte sont devenus un problème majeur dans la vallée du Bas-Fraser.
L'infrastructure désuète entraîne des bouchons de circulation, sans compter que le nombre d'accidents de la route et de décès a augmenté. Jusqu'à maintenant, notre infrastructure de transport n'a pas suivi l'incroyable croissance que connaît notre région. Le fonds Chantiers Canada aidera à réduire la congestion, à rendre le réseau routier plus sûr et même, au bout du compte, à protéger notre environnement.
Les gens de la Colombie-Britannique sont également préoccupés par la criminalité.
[Français]
Nos collectivités connaissent l'un des plus hauts taux de criminalité contre les biens au pays et, à l'instar de nombreuses autres collectivités canadiennes, elles trouvent particulièrement troublante la hausse des crimes violents commis par les jeunes.
Comme nous l'avons souligné dans le discours du Trône, les Canadiens doivent se sentir en sécurité chez eux et au sein de la collectivité, ce qui signifie sévir contre les crimes violents, y compris les crimes commis avec des armes à feu.
[Traduction]
Notre gouvernement continue de prendre des mesures visant à éliminer la contrebande des armes à feu. Nous resserrerons pour ce faire les peines prévues pour les crimes commis avec des armes à feu. Nous allons mettre l'accent sur les usages criminels des armes à feu, et non sur la criminalisation des millions de Canadiens honnêtes qui possèdent des armes à feu.
Les modifications que nous apporterons à la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents prévoient des peines mieux adaptées à la gravité du crime.
En tant que vice-président du groupe de travail de notre parti politique qui s'est penché il y a quelques années sur la sécurité dans les rues et la revitalisation des collectivités, j'ai été frappé d'entendre continuellement les Canadiens dire que, dans sa version actuelle, la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents n'avait pas un effet dissuasif suffisant sur les jeunes qui pensent à commettre des crimes graves avec violence.
Le commentaire que j'ai entendu le plus souvent est que les jeunes savent qu'ils n'auront rien d'autre qu'un coup de règle sur les doigts. La version actuelle de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents atteint ses objectifs dans le cas de certains jeunes. Les délinquants juvéniles qui en sont à leur première infraction mineure se font servir une rebuffade sévère de la justice. Ils en tirent les leçons nécessaires et ne tombent pas dans la criminalité pour le reste de leur vie. Cependant, les peines applicables aux délinquants juvéniles récidivistes qui commettent des crimes graves avec violence ne les empêchent pas de poursuivre leur carrière de criminel dans leur vie adulte.
[Français]
C'est une tragédie devant laquelle nous ne pouvons rester bouche bée. Nous devons intervenir auprès de ces éventuels criminels invétérés avant qu'ils ne s'enfoncent dans la criminalité toute leur vie.
Nous devons protéger la société contre la violence et les crimes contre les biens que commettent ces jeunes contrevenants.
[Traduction]
Nous allons continuer de faire de la sécurité des Canadiens notre priorité avant toute chose. Nous allons poursuivre la mise en oeuvre de notre programme de lutte contre le crime.
Comme les députés le savent, les gens de la Colombie-Britannique sont toujours à l'avant-scène en ce qui concerne la réforme de la démocratie. Au cours des dernières années, nous avons souvent été la première province de la Confédération à envisager des changements tels que la création d'assemblées citoyennes, l'adoption d'une procédure de destitution, les élections à date fixe et l'élection des sénateurs.
Dans le discours du Trône, notre gouvernement s'est engagé à présenter un projet de loi pour que les sénateurs soient choisis par les électeurs et pour limiter à huit ans la durée de leur mandat. Nous voulons réformer cette institution datant du XIXe siècle pour la mettre au diapason du XXIe siècle, c'est-à-dire pour qu'elle ait à rendre des comptes et qu'elle soit plus efficace.
Notre gouvernement s'est également engagé à agir pour appliquer le principe de la représentation selon la population à la Chambre basse, c'est-à-dire à la Chambre des communes.
La Colombie-Britannique, l'Alberta et l'Ontario, soit les trois provinces dont la population a cru le plus rapidement au cours des dernières années, vont voir leur nombre de sièges augmenter pour qu'il corresponde à leur population.
[Français]
Pendant beaucoup trop longtemps, certaines régions du pays ont été sous-représentées au Parlement. La vallée du Bas-Fraser, dont je représente une partie, est au nombre de ces régions, et j'aimerais vraiment qu'elle soit davantage représentée en cette Chambre.
[Traduction]
Je suis convaincu que tous les députés auront à coeur d'appuyer les mesures que notre gouvernement proposera pour assurer plus d'équité dans la représentation et appliquer le principe de la représentation selon la population.
À propos d'équité entre les provinces, il y a une autre question que le gouvernement va aborder lors de cette législature, comme le mentionne le discours du Trône. Nous sommes déterminés à travailler avec les provinces pour éliminer les obstacles qui entravent encore le commerce interprovincial, les investissements et la mobilité de la main-d'oeuvre. Avec les premiers ministres, nous avons pu progresser dans la mise à exécution de l'accord sur le commerce intérieur.
D'ici à janvier, cet accord sera modifié pour permettre la pleine mobilité de la main-d'oeuvre partout au Canada. Il y aura donc une reconnaissance mutuelle des compétences professionnelles dans toutes les provinces et dans les territoires. Évidemment, à propos de titres de compétence, notre gouvernement doit aussi poursuivre son importante initiative de reconnaissance des titres étrangers.
Notre économie est tributaire de la main-d'oeuvre la plus instruite, la plus compétente et la plus souple au monde. Nous savons bien qu'il faut redoubler d'efforts pour permettre aux immigrants d'exploiter pleinement leurs compétences et leurs connaissances.
Nous avons lancé le Bureau d'orientation relatif aux titres de compétences étrangers en mai 2007, en collaboration avec les provinces et territoires. Ce bureau aide les personnes formées à l'étranger qui souhaitent venir travailler au Canada à obtenir une évaluation et une reconnaissance plus rapides de leurs titres de compétence au Canada.
En reconnaissant partout au Canada les titres de compétence de tous les travailleurs, y compris ceux en provenance de l'étranger, nous créerons une union économique plus forte et plus efficace. En fait, il est plus important que jamais de renforcer notre union économique, face à l'incertitude économique mondiale actuelle.
On n'a pas besoin de regarder bien loin pour constater les bienfaits de la mobilité de la main-d'oeuvre sur une économie nationale. Notre principal partenaire économique, les États-Unis, a supprimé il y a plusieurs décennies la plupart des obstacles au commerce et à la mobilité de la main-d'oeuvre, et grâce à cela, sa croissance économique a été largement supérieure à la nôtre.
Mais la réduction des obstacles au commerce intérieur n'est pas le seul moyen de relancer notre économie. Moi qui avais auparavant une petite entreprise, je sais que les tracasseries administratives sont un fardeau pour notre économie et grèvent la productivité. Le temps qu'on passe à remplir des formulaires, à parlementer avec le gouvernement pour obtenir divers permis, c'est du temps qu'on ne passe pas à servir les clients, à réaliser des produits et à créer de la valeur pour les actionnaires.
Notre gouvernement veut rationaliser sa façon de faire et réduire le fardeau administratif et la paperasserie des entreprises canadiennes. Notre objectif actuel est de réduire de 20 p. 100 la paperasse, mais nous avons déjà pris d'autres initiatives pour permettre aux entreprises d'économiser du temps et de l'argent.
Nous avons par exemple déjà facilité pour les entreprises l'observation des règles fiscales concernant la tenue de registres aux fins de la déduction pour frais de véhicules à moteur ainsi que des avantages imposables connexes. Nous avons également lancé le nouveau service PerLE dans de nombreuses municipalités canadiennes, et plus particulièrement dans les localités de Surrey et White Rock. Ce service permet aux entreprises d'obtenir rapidement tous les formulaires et les permis dont elles ont besoin pour se conformer aux exigences de chacun des ordres de gouvernement, et ce, en ne consultant qu'un seul site web.
Le discours du Trône a aussi fait allusion à un autre moyen que notre gouvernement compte utiliser pour relancer l'économie. Il s'agit de la création d'un organisme national de réglementation des valeurs mobilières. Les investisseurs recherchent en effet de la stabilité et de la sécurité en cette période d'incertitude économique mondiale.
Des investissements étrangers au Canada sont synonymes d'emplois pour les Canadiens et de croissance pour l'économie de notre pays. Même si le Canada est déjà attrayant pour les investisseurs, un organisme national unique de réglementation des valeurs mobilières offrira davantage de certitude aux investisseurs étrangers potentiels que différentes commissions provinciales.
Nous allons collaborer avec les provinces afin de créer un organisme commun de réglementation des valeurs mobilières. Je signale que les institutions financières canadiennes profitent déjà de l'existence d'un organisme national de réglementation des institutions financières. Un organisme commun de réglementation des valeurs mobilières permettra au Canada de réagir avec rapidité et efficacité à tout changement dans le secteur financier et à parler au nom de tous.
Un organisme commun de réglementation des valeurs mobilières permettrait entre autres de réduire les coûts que doivent assumer les sociétés qui offrent des valeurs mobilières pour se conformer à la réglementation et d'améliorer l'application de la loi. Le Fonds monétaire international et l'Organisation de coopération et de développement économiques ont dit que l'absence d'un organisme national de réglementation des valeurs mobilières au Canada est un aspect qui pourrait faire l'objet d'une réforme cette année.
Notre gouvernement reconnaît que la prospérité durable des Canadiens passe par l'entrepreneurship et le travail acharné. Le gouvernement ne crée pas d'emplois, mais il peut aider à mettre en place et à soutenir un environnement économique propice à la création d'emplois par le secteur privé.
Nous favorisons aussi la création d'emplois dans le secteur privé en étendant aux travailleurs autonomes, par l'entremise du Programme d'assurance-emploi, l'admissibilité aux prestations de maternité dont jouissent les autres travailleurs.
Les mesures visant à aider les travailleuses autonomes à élever des enfants donnent aux entrepreneures une plus grande souplesse pour réaliser leurs rêves. Les travailleuses autonomes n'ont plus à envisager d'abandonner leurs entreprises pour élever une famille. Elles peuvent maintenant garder leurs entreprises pour le bien de leurs familles et des autres travailleurs qu'elles emploient. Bon nombre de propriétaires de petites entreprises de ma collectivité m'ont fait part de leur enthousiasme au sujet de notre plan.
De plus, dans le discours du Trône, le gouvernement réitère son engagement d'adopter des mesures législatives qui assureraient une meilleure surveillance des aliments, des médicaments et des produits de consommation. Ces mesures législatives renforceront le pouvoir de rappeler des produits et augmenteront les sanctions imposées aux violateurs. Le budget de 2008 prévoit un montant de près de 0,5 milliard de dollars sur cinq ans pour le Plan d'action pour assurer la sécurité des produits alimentaires et de consommation et pour appuyer les mesures législatives que nous présenterons.
Nous avons tous entendu parler ces dernières années d'aliments et de produits de santé et de consommation dangereux, y compris des jouets. J'ai une fille de deux ans et je peux vous assurer que je m'inquiète de ce qu'elle mange, des médicaments qu'elle consomme et des jouets avec lesquels elle s'amuse. Les traces de mélamine décelées dans les denrées importées et la présence de plomb dans les jouets d'enfants inquiètent des parents comme moi.
Nos mesures législatives donneront aux inspecteurs fédéraux le pouvoir d'appliquer des normes sur lesquelles les parents pourront compter. Le gouvernement estime qu'il est extrêmement important de protéger et de promouvoir la santé et la sécurité des Canadiens, de leur famille et de leur collectivité.
La circulation sûre et efficace des personnes et des marchandises est aussi essentielle pour un pays commerçant comme le Canada. Comme les députés le savent, les postes frontaliers les plus achalandés de l'Ouest canadien se trouvent dans ma circonscription, South Surrey—White Rock—Cloverdale.
[Français]
Le corridor commercial qui relie Vancouver à Seattle et à la côte ouest américaine traverse ma circonscription. L'engagement pris dans le discours du Trône à poursuivre les travaux d'élargissement de nos bureaux internationaux et de nos corridors frontaliers est essentiel à la croissance économique et à la prospérité culturelle du Canada. Il revêt une importance particulière pour les circonscriptions comme la mienne.
[Traduction]
Je suis heureux de rapporter que le gouvernement a déjà réalisé d'importants investissements pour moderniser notre infrastructure frontalière terrestre afin d'accommoder la croissance du commerce et du tourisme sur la côte Ouest. C'est particulièrement important pour ma région, en préparation des prochains Jeux olympiques de 2010.
Le gouvernement a également tenu ses engagements dans les autres régions du pays, y compris en ce qui concerne l'expansion longtemps attendue du passage frontalier critique de Windsor-Detroit.
Bien que la modernisation de notre infrastructure en matière de portes d'entrée et de corridors soit essentielle au développement de notre activité commerciale et économique, je me réjouis du fait que les contribuables bénéficieront également de plus de 13 milliards de dollars d'investissements prévus et promis par le secteur privé dans cette infrastructure au cours des trois prochaines années.
En terminant, je voudrais revenir au thème principal du discours du Trône, à savoir l'économie. Nous reconnaissons que nous vivons dans une période d'incertitude économique et qu'il sera très difficile pour le gouvernement de manoeuvrer pour continuer d'avancer. Comme je l'ai déjà mentionné, en ces temps difficiles, notre approche prudente en matière de politique financière depuis notre accession au gouvernement a laissé le Canada dans une position enviable en comparaison avec celle des autres pays développés.
De toute façon, le ralentissement de l'économie mondiale et son impact sur le Canada suscitent de nouvelles difficultés en ce que concerne nos sources de revenu. C'est pourquoi le gouvernement continuera de passer au peigne fin tous ses postes de dépense afin de maintenir nos finances nationales sur la bonne voie. Je suis persuadé que de nouvelles économies peuvent être réalisées sans affecter indûment les services et les responsabilités que le gouvernement doit assumer, comme s'y attendent les Canadiens.
J'encourage tous les députés à collaborer pour appuyer le programme du gouvernement tel qu'il a été défini dans le discours du Trône.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
C'est un honneur pour moi de prendre la parole à la Chambre des communes et de présenter ma réponse au discours du Trône.
D'abord, j'aimerais remercier les résidants de Churchill. Je suis née et j'ai grandi à Thompson, au Manitoba, et je suis très fière de représenter ma région natale, Churchill.
La circonscription de Churchill est l'une des plus vastes au Canada. Elle est très diversifiée. Du lac Winnipeg à la baie d'Hudson, de la frontière de la Saskatchewan à celle de l'Ontario, la circonscription va d'une collectivité située à une heure et demie de route de Winnipeg à des collectivités de l'Est et du Nord du Manitoba qui n'ont pas accès à des routes praticables en toutes saisons.
La diversité humaine est aussi énorme. La circonscription abrite des membres des Premières nations et des Métis de même que des gens des quatre coins du Canada et des Canadiens provenant des quatre coins de la planète. Des représentants de plus de 30 Premières nations vivent dans la circonscription de Churchill, dont des Cris, des Ojibways, des Ojicris et des Dénés.
[Français]
Pendant les dernières années, j'ai voyagé partout au nord du Manitoba et j'ai eu l'occasion de visiter et de travailler avec plusieurs gens des régions de partout dans mon comté. Voyager et visiter les communautés dans ma région est une priorité.
[Traduction]
Je m'engage à défendre avec vigueur les résidants du Nord du Manitoba et de faire part au Parlement de nos enjeux et de nos préoccupations.
À une époque où l'économie retient une bonne partie de l'attention, il importe de reconnaître les épreuves des résidants du Nord du Manitoba sur le front de l'économie. Dans cette région, les collectivités qui dépendent du secteur forestier ont subi et continuent de subir les contrecoups de l'entente sur le bois d'oeuvre. Le ralentissement économique a eu un impact sur les collectivités minières de même que sur le développement futur du Nord. D'autres collectivités ont des taux de chômage très élevés et assistent à la disparition de leurs activités économiques traditionnelles.
Tout en nous souciant du bien-être économique des Canadiens, nous devons veiller aux besoins de base qui ne sont pas satisfaits. Permettez-moi de parler des priorités dans la circonscription de Churchill.
Dans le dossier de la santé, il est essentiel qu'on trouve une solution à la pénurie de médecins et de personnel infirmier dans tout le Nord du Manitoba et dans toutes les régions rurales et nordiques du Canada. Nous avons besoin d'une stratégie nationale solide qui aide les provinces à fournir les soins de santé que tous les Canadiens méritent. Il est crucial de reconnaître les besoins des Premières nations sur le plan des soins de santé, car dans leurs collectivités on observe des taux élevés de maladies telles que le diabète et la tuberculose, maladies qui reflètent des conditions de vie comme on en voit dans les pays du tiers monde. C'est inacceptable.
Sur le plan de l'éducation, il faut d'importantes hausses du financement. Ayant enseigné au University College of the North, je suis bien placée pour savoir qu'il faut soutenir ce type d'institution d'enseignement. Il faut plus de financement pour les étudiants des Premières nations qui font des études postsecondaires. On dit que l'éducation est essentielle au succès. Tâchons d'y accorder le financement nécessaire.
Il faut aussi examiner la question de l'école primaire pour les Premières nations et évaluer dans quelle proportion augmenter les dépenses pour l'éducation des Autochtones, dépenses qui sont bien inférieures à ce que les provinces investissent en moyenne. Nous devons envisager de construire des écoles, par exemple à St. Theresa Point, qui a besoin d'une nouvelle école primaire, à Nelson House, où l'école secondaire devrait être améliorée, à Gods Lake Narrows, où nous aurions besoin d'une nouvelle école secondaire, ou à Gods River, où il faudra une nouvelle école, point.
Sur le plan des transports, nous devons nous pencher sur les besoins des collectivités qui n'ont pas de routes et où les routes ouvertes à l'année fondent à une vitesse alarmante en raison des changements climatiques. Nous devons envisager de construire des aéroports là où il n'y en a pas. L'écrasement récent dans le Nord du Manitoba montre bien qu'il faut améliorer la sécurité des transports. Ayant moi-même survécu à un écrasement d'avion, je sais à quel point il est nécessaire que le gouvernement fédéral intervienne afin d'assurer des transports sécuritaires et des voies de communication permanentes pour les gens du Nord du Canada.
Le gouvernement fédéral doit aussi soutenir financièrement la ligne de la baie et le port de Churchill, qui sont des éléments importants pour l'économie de notre région. Nous devons aussi avoir une très bonne discussion concernant l'élimination de la Commission canadienne du blé, une institution qui soutient l'économie dans le Nord du Canada et qui bénéficie à tous les Canadiens, aux quatre coins du pays.
Sur le plan de l'infrastructure, il faut financer davantage le logement abordable. Dans bien des localités de ma région, c'est l'absence de logements abordables qui limite la diversification de l'économie. Il y a des gens qui vivent dans des conditions de logement honteuses dans les collectivités des Premières nations, et il faut corriger cela de toute urgence. Des logements pour les aînés sont également nécessaires.
Nous devons appuyer les garderies. Je viens d'une région où la moyenne d'âge est l'une des moins élevées au pays. Nous devons nous assurer qu'il y a de l'argent pour les garderies et qu'il existe des programmes pour venir en aide aux familles de ma région.
En ce qui concerne l'environnement, nous, habitants du Nord, sommes aux premières loges pour constater les effets désastreux qu'ont les changements climatiques sur notre environnement. Nous voyons les glaces rester de moins en moins longtemps et nous constatons des modifications dans les comportements de la faune partout dans notre région. Les habitants du Nord sont préoccupés par la protection de l'environnement. Il nous faut des mesures concrètes.
J'aimerais aussi parler de nos jeunes. Dans le discours du Trône, nous avons entendu parler de mesures sévères contre les groupes criminalisés et les jeunes contrevenants. Et si on se penchait sur les possibilités qui s'offrent aux jeunes et sur les moyens de les aider? Comme je l'ai dit, je viens d'une région où la moyenne d'âge est l'une des moins élevées au pays, soit 26,4 ans. Certaines de nos collectivités n'ont pas de centre récréatif, de programmes, de centres de jour. Nous devons voir ce que les jeunes ont de positif à nous apporter. La Lance Runners Society, le conseil des jeunes d'Island Lake et Tori Yetman sont d'excellents exemples d'initiatives lancées dans notre région. Nous devons chercher à créer et à appuyer des initiatives et des programmes bénéfiques pour nos jeunes.
Lorsqu'il est question de condition féminine, nous devons nous pencher sur les inégalités entre les hommes et les femmes dans ma région et ailleurs au Canada. En tant qu'ex-présidente du Thompson Crisis Centre, je dis qu'il faut agir afin d'appuyer les efforts réalisés pour contrer la violence familiale. Nous devons également appuyer les efforts déployés dans le cadre de la campagne « Stolen Sisters » afin d'éliminer la violence faite aux femmes autochtones.
Dans ces domaines, les gens du Nord du Manitoba se demandent bien ce que fait le gouvernement fédéral. Nous avons besoin de développement économique, d'un développement au profit des communautés de toutes nos régions. Il faut envisager des partenariats de développement économique et consolider les initiatives déjà existantes.
Malheureusement, la vision de la construction d'un Canada meilleur pour tous les Canadiens brille par son absence. On ne fait rien pour répondre aux besoins et aux problèmes des Canadiens. J'aimerais que le Parlement s'unisse autour d'une vision du Canada qui réponde aux besoins de tous les Canadiens. Il nous faut une vision axée sur la justice sociale et économique pour tous.
Il faut aussi que les Canadiens y participent. Nous devons tout d'abord avoir plus de civilité au Parlement, c'est essentiel. Ce qui intéresse les Canadiens, ce ne sont pas les agressions verbales teigneuses, c'est qu'on travaille sérieusement à des choses importantes. Il est difficile d'avoir l'adhésion des Canadiens quand tout ce qu'ils voient, ce sont des comportements négatifs alors que les dossiers importants n'avancent pas. On l'a bien vu lors des dernières élections où la participation a été très faible et où les gens étaient incroyablement cyniques.
Deuxièmement, il faut que notre régime électoral et nos institutions politiques aient un caractère véritablement universel et soient le vrai reflet de notre pays. À titre d'exemple, de nombreuses personnes n'ont pu voter à cause de la réglementation sur l'identification des électeurs.
On se demande souvent pourquoi tant de jeunes restent indifférents. Il suffit de regarder nos institutions. La semaine dernière, j'ai pu entrer au Sénat pour écouter le discours du Trône en tant que députée, mais bien que je puisse être démocratiquement élue pour représenter des Canadiens à la Chambre des communes, je ne pourrais pas, pas plus que quiconque de moins de 30 ans, devenir sénateur en vertu des réformes proposées.
À 18 ans, on peut voter, être candidat, combattre et mourir pour son pays, mais on ne peut pas devenir sénateur. C'est une discrimination flagrante. La version actuelle de la réforme du Sénat, c'est l'équivalent d'une opération sur un fossile. Nous ne sommes plus en 1867, nous sommes en 2008. Le Sénat est une institution dépassée qui pratique la discrimination en fonction de l'âge et qui devrait être abolie.
[Français]
Nous avons besoin de plus de jeunes députés dans notre Parlement. Il y a peu de députés qui ont moins de 40 ans. Il faut aussi mentionner le manque de jeunes femmes députées en cette Chambre.
[Traduction]
J'apporte ici un message des habitants de Churchill. Pourquoi, en 2008, dans un pays comme le Canada qui jouit d'une telle richesse, ne pouvons-nous pas réaliser la justice sociale et économique pour tous? Pour citer les paroles d'un grand Manitobain, fondateur d'un mouvement politique dont je suis fière de faire partie, ce que nous désirons pour nous-mêmes, nous le souhaitons pour tous.
Je remercie mes commettants. Euxaristo Ekosi Meegwetch Masi-Cho.
:
Monsieur le Président, je vous remercie de me donner l'occasion de participer au débat sur le discours du Trône du gouvernement. Je sais que le nombre de députés qui peuvent prendre la parole sur la question est limité et drastiquement restreint par le Règlement. Je me réjouis d'autant plus de pouvoir répondre.
J'ai deux raisons de me réjouir. Premièrement, je suis toujours là et je tiens à remercier les électeurs de . Ils m'ont donné l'occasion de défendre leurs intérêts à la Chambre des communes pour un deuxième mandat. Je leur en suis profondément reconnaissante.
Deuxièmement, je me réjouis de participer à ce débat parce qu'il est important pour l'élaboration du programme que suivra le Parlement pour faire face à ce ralentissement sans précédent de l'économie canadienne. Les familles de ma circonscription, à l'instar des Canadiens d'un bout à l'autre du pays, sont profondément inquiets au sujet de leurs emplois, de leurs fonds de pension et de leurs épargnes. Ils comptent sur le gouvernement fédéral pour prendre des mesures audacieuses et stratégiques. Ils s'attendent à ce que leurs députés aient le courage nécessaire face à l'adversité. Pourtant, le discours du Trône, qui définit le programme de l'actuelle session parlementaire, ne reflète nullement l'urgence ou la profondeur nécessaires pour protéger les familles de travailleurs dans le contexte économique actuel.
Permettez-moi de dire clairement que notre première responsabilité consiste à protéger les Canadiens durant cette crise économique. J'ai entendu des députés parler de la nécessité de stimuler l'économie. J'en ai entendu d'autres dire à juste titre qu'il ne suffit pas de stimuler l'économie, il faut la stabiliser. Or, la différence n'est pas simplement d'ordre sémantique.
Cependant, en définitive, il ne faut pas voir dans l'économie et le marché des phénomènes surnaturels. Ils n'ont pas été créés par l'intervention divine. C'est l'homme qui les a créés et ils obéissent aux règles que nous avons établies. Ces règles font des gagnants et des perdants et nous devons donc tous reconnaître que l'économie a des dimensions d'ordre moral.
Tommy Douglas avait l'habitude de dire que l'économie était au service de l'homme, plutôt que l'homme au service de l'économie. Pourtant, nous avons bâti des structures économiques qui sont au service de forces puissantes agissant pour leur intérêt propre, pour lesquelles le profit est le principal aiguillon du progrès économique, la libre concurrence est la norme, et la propriété privée des moyens de production, un droit absolu. Tout était ainsi possible, sans qu'il ne semble y avoir d'obligation sociale correspondante. On nous a laissé entendre que les gouvernements posent problème et que les marchés sont la solution.
La crise économique actuelle aura au moins servi à prouver que les marchés ne sont pas en mesure de tout régler. En effet, les marchés peuvent apporter la prospérité, mais les gouvernements ont non seulement un rôle à jouer, ils ont la responsabilité d'agir. Depuis déjà beaucoup trop longtemps, notre économie n'a pas su répondre aux besoins et aux aspirations des Canadiens. À l'heure qu'il est, les travailleurs du Canada ont payé de quatre façons différentes pour la crise que nous traversons.
En premier lieu, ils ont perdu leurs emplois. Depuis 2006, le Canada a perdu plus de 151 000 emplois dans le seul secteur manufacturier. On prévoit que le taux de chômage augmentera à 7 p. 100 l'an prochain, et le coeur industriel du pays est en train de s'atrophier.
Deuxièmement, les travailleurs ont payé avec leurs pensions. Les régimes de retraite d'employeurs aussi bien que les régimes de retraite des particuliers ont subi un énorme recul à cause de l'effondrement du marché et les personnes proches de la retraite dépensent aujourd'hui leurs économies futures pour joindre les deux bouts.
Troisièmement, les travailleurs n'ont plus accès à une protection adéquate de l'assurance-emploi. À l'échelle du pays, 38 p. 100 seulement des travailleurs en chômage reçoivent des prestations du gouvernement, comparativement à 75 p. 100 au début des années 1990. Les travailleurs ont payé pour cette protection d'assurance, mais ils ne peuvent en bénéficier lorsqu'ils en ont le plus besoin.
Quatrièmement, ils paient évidemment pour la crise économique du fait que l'argent de leurs impôts sert au sauvetage d'entreprises comme les banques. Le temps est venu de dire que ça suffit.
Il est temps de rétablir l’équilibre et de commencer à stabiliser l’économie de façon à ce qu’elle serve les intérêts des Canadiens. Il est temps de se montrer énergique et stratégique. Il est temps que nous relevions nos manches et travaillions ensemble pour bâtir une économie qui répondra aux besoins et aux aspirations de nos concitoyens.
Pour commencer, nous devons abandonner la politique du gouvernement conservateur qui consiste à gaspiller de l’argent dans des réductions de l’impôt des sociétés accordées sans condition. Ces réductions d’impôt sans condition n’apporteront pas les stimuli dont notre économie a besoin. Au contraire. Les réductions d’impôt ne profitent qu’aux sociétés qui sont suffisamment rentables pour payer des impôts. Si une entreprise est en difficulté, elle ne paie pas d’impôt et les réductions d’impôt générales ne l’aideront en rien à survivre.
De plus, nous ne devrions pas accorder d'allégements fiscaux aux entreprises qui se fournissent à l’étranger ou qui exportent des emplois ailleurs. Chez moi, à Hamilton, les gens n’ont pas oublié ce qui s’est passé à l’usine John Deere, juste un peu plus loin, à Welland. La société John Deere s’est empressée d’empocher des avantages fiscaux, après quoi elle a fermé son usine, qui était rentable, et a exporté les emplois au Mexique.
Les réductions inconditionnelles de l’impôt des sociétés ne sont pas la solution pour revitaliser l’économie canadienne et, pourtant, ces baisses d’impôt coûteront au gouvernement 7,3 milliards de dollars, rien qu’en 2009-2010. Il aurait mieux valu dépenser cet argent en investissant dans la productivité inhérente qui réside dans le talent, la créativité et l’énergie des Canadiens. Nous devons investir dans l’économie réelle.
Examinons, encore une fois, les quatre plans, que j’ai mentionnés tout à l’heure, sur lesquels les travailleurs canadiens ont fait les frais de cette crise économique et voyons quelles sont les solutions dans chaque cas.
D’abord et avant tout, nous devons mettre au point un ensemble de stimulants économiques pour créer des emplois. À court terme, cela signifie des investissements stratégiques dans l’infrastructure. Adoptons un plan ambitieux de collaboration avec les collectivités pour réparer nos villes qui sont en mauvais état, investir dans le transport en commun et construire des logements abordables. Je sais que la ville de Hamilton, par exemple, est maintenant prête à entamer la construction d’une nouvelle usine d’épuration. La planification est faite. La conception technique est faite. Avec l’appui du gouvernement fédéral, la construction pourrait commencer immédiatement. C’est bon pour les travailleurs, bon pour les fournisseurs et bon pour la ville de Hamilton.
Je sais que les municipalités d’autres régions du pays ont des projets du même genre qui sont prêts à être concrétisés. Les projets relatifs à la modification éconergétique des maisons et des bâtiments, l’élargissement de notre capacité d’énergie renouvelable et l’amélioration de notre technologie de communication offrent également des stimulants économiques. Bien entendu, nous devons soutenir le secteur de la fabrication et celui de l’automobile, non pas en leur donnant un chèque en blanc pour perpétuer le statu quo, mais en apportant le genre d’aide financière qui transformera ces industries et maintiendra les emplois au Canada.
Deuxièmement, nous devons protéger les pensions des travailleurs canadiens. Il faut le faire en consultant les syndicats, le patronat et les provinces afin que nous puissions explorer des initiatives telles qu’un programme d’assurance-pension. Au cours de la législature précédente, j’ai présenté le projet de loi qui aurait accordé à la pension des travailleurs la première priorité dans les cas de faillite commerciale. Ce genre de mesure demeure un élément essentiel de la solution pour protéger les pensions des Canadiens.
Pour les Canadiens âgés de plus de 71 ans, envisageons au moins un moratoire sur les retraits obligatoires des FERR. Je pense que tous les retraités canadiens ont été profondément déçus que les pensions ne soient même pas mentionnées dans le discours du Trône de la semaine dernière.
Le discours du Trône ne dit pas un mot non plus sur les changements à apporter au système d'assurance-emploi du Canada. En raison des modifications apportées aux règles du système par les gouvernements récents, les gens qui se retrouvent sans emploi doivent pratiquement épuiser leurs économies avant d'être admissibles à des prestations d'assurance-emploi. Apportons à l'assurance-emploi les correctifs nécessaires. C'est un instrument essentiel pour prévenir la pauvreté. L'argent que les Canadiens au chômage vont toucher va être injecté directement dans l'économie locale, ce qui permettra de créer les emplois dont on a désespérément besoin et assurera la survie des petites entreprises.
Il fut un temps où l'assurance-emploi était un composant essentiel de l'aide au recyclage et au développement des compétences. Ce n'est plus le cas. En fait, il n'y a même plus de stratégie nationale de formation professionnelle. Il faut mettre en oeuvre des mesures pour remédier à la pénurie de main-d'oeuvre spécialisée si nous ne voulons pas aggraver le problème du ralentissement économique et le faire durer encore plus longtemps.
Enfin, parlons de la contribution que les Canadiens ont déjà faite aux secteurs de l'économie en difficulté, comme le secteur financier. À ce jour, ils ont versé 75 milliards de dollars pour renforcer les banques. Il faut donner aux Canadiens la garantie qu'il y aura des mesures de surveillance rigoureuses pour savoir où va cet argent. Chaque fois qu'un secteur reçoit de l'aide publique, les contribuables ont le droit qu'on leur rende des comptes pleinement et en toute transparence. Le cas échéant, ils ont le droit d'obtenir une participation dans les entreprises concernées en échange de l'aide accordée.
Ce ne sont là que quatre domaines où des mesures concrètes sont nécessaires. Il s'agit de mesures audacieuses, mais les vaillants Canadiens ne méritent rien de moins. Ils savent déjà que les néo-démocrates sont déterminés à faire fonctionner l'économie dans l'intérêt de la population. En dépit de l'absence de propositions favorables aux familles de travailleurs et à la classe moyenne dans le discours du Trône. Il n'est pas trop tard pour protéger leurs emplois, leurs caisses de retraite et leurs économies.
Dans deux jours, le va présenter sa mise à jour économique. Il fournira peut-être alors aux Canadiens davantage de précisions. Mais, s'il demeure tiède dans son approche pour protéger les familles de travailleurs en ces temps de difficultés économiques, le NPD se retroussera les manches et, de concert avec ses partenaires du milieu syndical, de la société civile et des milieux locaux, verra à agir en chef de file pour servir les Canadiens comme ils le méritent.
Nous nous engageons à faire des propositions constructives et nous espérons que le gouvernement fera de même parce que, comme Tommy le disait, il n'est jamais trop tard pour bâtir un monde meilleur.