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Monsieur le Président, je prends la parole au sujet de la motion présentée par mon parti dans le cadre d'une journée de l'opposition. Il s'agit d'une motion extrêmement importante, et je me réjouis de savoir qu'elle recueillera sans doute l'appui de tous les partis, quoique je n'en suis pas si certain après avoir entendu certains commentaires au cours de la période des questions.
Si notre motion est adoptée, elle conférera au directeur général des élections le pouvoir dont il a besoin pour s'acquitter de son mandat. En l'occurrence, le véritable enjeu est de s'assurer que notre institution nationale la plus précieuse bénéficie de la meilleure protection possible. Ces outils ont été réclamés par le directeur général des élections, et ils sont nécessaires. Nous croyons que notre motion mérite un solide appui.
Nous devons faire toute la lumière sur le scandale des appels automatisés frauduleux, non seulement dans le cas qui nous occupe immédiatement, mais pour contrer un problème plus vaste au Canada, soit la désaffection des citoyens. Le taux de participation aux élections est à la baisse dans notre pays. En 1950, ce taux tournait autour des 80 p. 100. Aux dernières élections, il dépassait à peine les 60 p. 100. Cette chute de 20 p. 100 devrait être un signal d'alarme. Tout pointe vers l'existence d'un problème grave qui doit être réglé.
Au rythme où évolue le déclin actuel, on peut s'attendre à ce que la participation tombe sous les 50 p. 100 dans un avenir rapproché. Il n'y a pas si longtemps, nous nous moquions des États-Unis en raison du faible taux de participation aux élections américaines. Maintenant, le taux de participation électorale au Canada est pratiquement le même qu'aux États-Unis. C'est un problème énorme qui, à mon avis, n'est pas simplement dû à l'apathie ou au désintérêt des citoyens. Cela s'inscrit dans une problématique plus large, qui repose en fait sur le travail des partis politiques. À l'heure actuelle, tous les partis communiquent avec leurs partisans. Cet exercice est au coeur du processus électoral, et il se répète à toutes les campagnes électorales. Mais souvent, on se concerte pour décourager les électeurs. Étant donné qu'ils disposent souvent de ressources limitées pour faire campagne, les partis politiques ont tendance à ignorer les non-électeurs.
Cela a un effet cumulatif, qui a été noté par la Commission royale sur la réforme électorale, au début des années 1990. En vertu de cet effet cumulatif, le taux de participation continuera de chuter de plus en plus, et nous devons intervenir pour empêcher cela. Malheureusement, rares sont les recommandations de cette excellente commission royale qui ont été appliquées. Toutefois, je dois complimenter mes collègues d'en face. Ils ont pris certaines mesures dignes de mention. Premièrement, ils ont adopté une loi instaurant la tenue d'élections à date fixe et imposé aux partis politiques des limites de dépenses. Interdire aux organisations et aux syndicats de leur faire des dons était aussi une bonne initiative que je ne peux qu'applaudir.
En plus du problème de la baisse continue de la participation électorale au Canada, nous avons un nouveau problème, qui vient tout juste d'apparaître, à savoir la possibilité de fraude visant à museler les électeurs. C'est un énorme problème. On voit parfois des partis négliger les électeurs, essayer de les décourager à coup d'images déplaisantes ou de propos détestables, mais la fraude visant à empêcher des électeurs de voter est un problème beaucoup plus grave. C'est quelque chose de nouveau qui vient de s'échouer sur le rivage du Canada et nous devons donner au directeur général des élections des pouvoirs suffisants pour s'y attaquer.
Parmi les allégations qui font l'objet d'une vaste enquête d'Élections Canada, on trouve le problème des appels automatisés et des appels en direct pour dire aux électeurs que leur bureau de scrutin a déménagé ou que ses heures d'ouverture ont changé. On m'a signalé ces deux types d'appels dans ma circonscription, Burnaby—Douglas. Un électeur m'a écrit dans un courriel qu'il avait reçu un appel automatisé lui disant que les heures d'ouverture de son bureau de scrutin avaient changé. Je faisais du porte-à-porte samedi dernier et un autre électeur m'a dit qu'il avait reçu un appel pour lui dire que son bureau de scrutin avait déménagé alors que ce n'était clairement pas vrai. Ces deux électeurs ont eu l'intelligence de ne tenir aucun compte de ces appels automatisés et sont allés gaiement exercer leur droit de vote.
Ce sont des allégations graves qui doivent vraiment faire l'objet de l'enquête la plus approfondie possible. C'est pourquoi le directeur général des élections a besoin de nouveaux pouvoirs et des outils voulus pour faire le nécessaire et aller au fond des choses. Il faut renforcer ses pouvoirs d'enquête en lui permettant d'exiger tous les documents nécessaires des partis politiques pour s'assurer qu'on a respecté la Loi électorale du Canada.
Des milliers de dollars ont été dépensés pour la Commission royale sur la réforme électorale. Les documents représentent une excellente lecture du vendredi soir pour un député à la Chambre et ils valent la peine qu'on en prenne connaissance. Un groupe d'experts a dit que nous risquions de subir un sérieux déclin démocratique au Canada et que d'accorder plus de pouvoirs au directeur général des élections était l'une des principales mesures susceptibles de raffermir notre démocratie.
On dépense des millions de dollars pour envoyer des soldats se battre à l'étranger, pour envoyer des observateurs suivre les élections tenues dans d'autres pays en vue d'y instaurer la démocratie. Je ne vois pas comment nous pouvons faire cela avec un tel sans-gêne alors même que notre propre démocratie canadienne est aux prises avec l'un des pires scandales, s'il est avéré, que nous ayons jamais connus dans l'histoire canadienne.
Tout est là. Le directeur général des élections a besoin de ce pouvoir pour tirer l'affaire au clair et donner aux Canadiens l'assurance ou bien que tout est conforme et qu'il s'agit d'une erreur quelconque, ou bien qu'il y a un véritable problème et qu'il faut faire enquête pour prouver les allégations ou les réfuter. Nous pourrions alors modifier la Loi électorale pour empêcher de telles manoeuvres.
Ce ne sont pas les seuls problèmes qui affligent notre système démocratique au Canada. Non seulement la participation électorale diminue élection après élection, mais la participation des citoyens entre les élections est également en baisse. Les deux sont souvent étroitement liés.
Je suis fier de dire que j'ai récemment présenté une motion qui, si elle est adoptée, va changer le mode de présentation des pétitions à la Chambre. Actuellement, elles ne peuvent être présentées que sur papier. Je propose de passer aux cyberpétitions. J'espère que ma motion sera adoptée. Cela permettrait d'accroître la participation des citoyens entre les élections. On ferait participer des gens qui n'interviennent pas normalement. Avec cette proposition, les citoyens pourront présenter des pétitions signées en ligne. Le gouvernement conservateur du Royaume-Uni a adopté une loi spécifiant que si une pétition recueille plus de 50 000 signatures, elle sera débattue à la Chambre des communes. Le débat doit avoir lieu en dehors des heures normales de session pour ne pas entraver les travaux ordinaires de la Chambre. C'est une façon de donner aux citoyens un accès direct au processus démocratique. Il est temps d'en faire autant au Canada.
Nous avons tous entendu parler de ces problèmes d'appels automatiques frauduleux et inadmissibles et de toutes les questions que cela entraîne. Il y a tout un débat pour savoir s'il faut donner des pouvoirs d'enquête au directeur général des élections. Ce qu'il faut, c'est proposer quelque chose de positif et de proactif pour encourager les citoyens à participer à l'administration de leurs collectivités. Il faudrait aller de l'avant avec cette idée de cyberpétitions.
Ce que demande la motion de cette journée d'opposition, c'est que les pouvoirs d'enquête d'Élections Canada soient renforcés en accordant au directeur général des élections le pouvoir d'exiger de tous les partis politiques le dépôt des documents nécessaires pour assurer leur conformité avec la Loi électorale.
Nous proposons aussi que toutes les compagnies de télécommunication fournissant des services de contact avec les électeurs à l'occasion d'élections générales soient enregistrées auprès d'Élections Canada. C'est une idée magnifique. J'y ai réfléchi toute ma vie. Je suis ravi qu'on puisse le faire au Canada.
La troisième proposition, c'est que l'identité de tous les clients de compagnies de télécommunication au cours d'une élection générale soit enregistrée et vérifiée. La technologie a évolué. Autrefois, on faisait du porte-à-porte, on envoyait des lettres, on organisait des réunions et on faisait sortir le vote. Mais maintenant nous avons d'énormes circonscriptions et il faut communiquer avec des millions de Canadiens, donc évidemment on se sert des télécommunications. Au XXIe siècle, ce qu'il nous faut, c'est une Loi électorale du XXIe siècle pour que cette nouvelle technologie soit utilisée au profit des électeurs et non à leurs dépens.
Cette motion est extrêmement importante. J'ai cru hier, d'après ce que le avait dit, qu'il appuierait la motion, mais les choses ont l'air un peu différentes aujourd'hui. Attendons de voir le résultat du vote. Personnellement, j'appuie cette motion de tout coeur.
L'affaire des appels automatisés frauduleux fait les manchettes. Une fois qu'on aura enquêté et infligé une amende ou une peine de prison aux responsables, on n'en parlera plus, mais cela recommencera. Pour protéger notre système démocratique, il faudrait avant tout donner aux agents indépendants chargés de surveiller le processus électoral les pouvoirs dont ils ont besoin pour le faire correctement.
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Monsieur le Président, je suis heureux de participer au débat sur la motion présentée par le député du NPD qui représente .
Je dirai d’abord que comme le gouvernement a déjà adopté la Loi fédérale sur la responsabilité, une loi qui a instauré un changement durable et important en matière de responsabilisation au gouvernement, il n’est pas du tout opposé à cette motion. Le gouvernement appuie sans réserve la transparence et la responsabilité. C’est pour cette raison que le Parti conservateur a fait preuve d’ouverture et remis tous les dossiers disponibles aux représentants d’Élections Canada, pour qu’ils fassent toute la lumière sur les allégations concernant Guelph. Des gestes comme ceux qui sont allégués dans la circonscription de Guelph sont inacceptables, et nous continuerons de faire tout en notre pouvoir pour aider les enquêteurs d’Élections Canada.
Les partis d’opposition utilisent toutefois cette motion pour poursuivre leur campagne de salissage en multipliant les attaques non fondées à la Chambre des communes et dans les médias. Au cours du débat d’aujourd’hui, ils ont encore fait, et je suis convaincu qu’ils continueront de faire, de fausses allégations et des calomnies à l’endroit des députés et candidats conservateurs et, ce qui est encore pire, à l’endroit des bénévoles et des partisans de notre beau parti. Il demeure clair que ces députés n’ont aucun renseignement sur lequel fonder leurs attaques. Ce ne sont que des rumeurs.
J’aimerais aujourd’hui utiliser le temps qui m’est alloué pour parler d’une mesure gouvernementale qui appuie véritablement la responsabilité, plutôt que d’une campagne de salissage sans fondement, menée à des fins bassement partisanes.
En matière de responsabilité, le gouvernement n’a de leçon à recevoir de personne. En 2006, lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, nous avions promis de responsabiliser la machine gouvernementale, et c’est exactement ce que nous avons fait.
L’un des premiers grands projets de loi présentés par le gouvernement a été la Loi fédérale sur la responsabilité. De fait, je sais que le projet de loi a été le premier projet de loi présenté par le gouvernement en 2006. Cette loi, et le plan d’action afférent, était l’une des initiatives les plus détaillées jamais lancées pour responsabiliser le gouvernement et elle a apporté des changements durables et importants à la machine gouvernementale.
Nous avons renforcé et rationalisé le fonctionnement du gouvernement de notre pays tout en rendant cette institution plus efficace et plus responsable envers les électeurs canadiens. Nos mesures ont contribué à rétablir la confiance des Canadiens à l’égard de leurs institutions gouvernementales. La Loi fédérale sur la responsabilité modifiait 46 lois existantes et en créait deux nouvelles. Certains de ces changements sont entrés en vigueur avec la sanction royale, le 12 décembre 2006, et d’autres étaient assujettis à des dates définies dans la loi ou fixées par décret.
La présentation du projet de loi faisait partie du Plan d'action sur l'imputabilité fédérale, qui divisait en 14 catégories — ou thèmes — les principaux éléments de la Loi fédérale sur la responsabilité. En outre, ce plan prévoyait différentes initiatives en matière de politiques. Nous avons réformé le financement des partis politiques et fixé une limite aux contributions. Nous avons interdit les contributions occultes, mais il semble que, depuis cette époque, le NPD ait choisi d'en accepter. Nous avons élargi le rôle du commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique et du vérificateur général. Nous avons renforcé la Loi sur l'enregistrement des lobbyistes et fait le ménage dans les pratiques du gouvernement en ce qui a trait aux sondages et à la publicité. Nous avons donné plus de mordant aux lois portant sur l'accès à l'information en obligeant les sociétés d'État à s'y conformer, et nous avons amélioré les processus de vérification et de reddition de comptes des ministères.
Notre bilan révèle sans l'ombre d'un doute que les conservateurs n'ont pas fait qu'une simple profession de foi en ce qui a trait à la transparence du gouvernement, nous avons fait en sorte que les Canadiens aient un gouvernement transparent, ouvert et responsable. Nous sommes la quintessence du gouvernement responsable.
Pour ce qui est de la situation actuelle, puisque Élections Canada a commencé à examiner les allégations provenant des médias et de diverses autres sources concernant un cas précis, soit celui de la circonscription de , le gouvernement et le Parti conservateur du Canada se sont montrés ouverts et transparents: nous avons mis tous nos dossiers à la disposition d'Élections Canada pour faciliter l'enquête. Le Parti conservateur n'a pas orchestré ce stratagème et il ne savait pas que de telles activités étaient pratiquées dans cette circonscription, mais l'opposition continue sa campagne de salissage sans fondement contre notre parti. Si les députés de l'opposition voulaient vraiment appuyer Élections Canada dans son enquête dans ce cas précis, ils devraient faire comme nous et lui fournir tous leurs dossiers portant sur les appels effectués lors de la dernière campagne électorale: voilà ce qu'on entend par transparence absolue.
Les deux partis de l'opposition ont dépensé des millions de dollars pour téléphoner à des centaines de milliers d'électeurs pendant la dernière campagne électorale, et ils ont jusqu'à présent refusé de divulguer ces renseignements aux responsables d'Élections Canada. Pourquoi n'en font-ils pas leur priorité absolue au lieu de continuer leur campagne de salissage sans fondement? Les Canadiens doivent se poser cette excellente question. Si l'on découvre que des gestes répréhensibles ont été commis, le Parti conservateur du Canada veut que les responsables soient poursuivis en justice.
Je ne m'oppose pas à la motion dont la Chambre est saisie aujourd'hui et dans laquelle on demande au gouvernement de proposer des modifications législatives visant à renforcer les pouvoirs du directeur général des élections afin de lui permettre d'enquêter sur ces allégations exagérées. Toutefois, j'aimerais préciser que le Parti conservateur du Canada a fourni tous les renseignements nécessaires à Élections Canada afin de l'aider à faire la lumière sur ce qui s'est réellement passé dans Guelph. Nous le faisons de plein gré. Rien n'empêche actuellement le NPD et le Parti libéral de transmettre de leur plein gré tous leurs dossiers à Élections Canada. Comme le l'a affirmé, nous avons été très clairs en ce qui concerne les activités du Parti conservateur du Canada. Tous les appels faits par le parti sont documentés. Tous ces documents sont à la disposition d'Élections Canada. Nous attendons avec impatience de voir quels documents seront transmis à Élections Canada en ce qui concerne les activités téléphoniques des néo-démocrates et des libéraux pendant la campagne.
Le Parti conservateur du Canada a mené une campagne électorale propre et respectueuse de l'éthique, et il ne tolérerait jamais le genre d'activités alléguées par les partis de l'opposition. Le Parti conservateur n'avait rien à voir avec ces faux appels dans Guelph. Si qui que ce soit participant à l'organisation d'une campagne locale est impliquée dans cette affaire, nous nous assurerons que cette personne ne puisse plus travailler dans d'autres campagnes. Empêcher les électeurs de voter est une infraction très grave, et s'il y a eu la moindre irrégularité, les responsables doivent être poursuivis avec toute la rigueur de la loi. Lors d'une campagne électorale, l'objectif d'un parti politique, et des politiciens, est de convaincre les électeurs de voter, et non de les empêcher de voter.
Toutefois, ces allégations exagérées et cette campagne de salissage sans fondement que les partis de l'opposition continuent de mener contre nous portent atteinte aux millions d'électeurs qui ont voté de façon légitime lors des dernières élections. Les partis de l'opposition ont dépensé des millions de dollars pour faire des centaines de milliers d'appels durant la campagne. Avant de continuer leur campagne de salissage, ils devraient prouver que leurs propres téléphonistes n'étaient pas les auteurs des appels qu'ils dénoncent.
La motion dont la Chambre est saisie vise trois changements: que les pouvoirs d'enquête d'Élections Canada soient renforcés en accordant au directeur général des élections le pouvoir d'exiger de tous les partis politiques le dépôt des documents nécessaires pour assurer leur conformité avec la Loi électorale; que toutes les compagnies de télécommunications fournissant des services de contacts avec les électeurs au cours d'une élection générale soient enregistrées auprès d'Élections Canada; et que l'identité de tous les clients de compagnies de télécommunications au cours d'une élection générale soit enregistrée et vérifiée. Le Parti conservateur est le seul parti qui a consigné tous les appels qu'il a faits lors de la dernière campagne électorale et qui a mis ces documents à la disposition d'Élections Canada. Pourquoi sommes-nous les seuls à l'avoir fait? Les députés de l'opposition continuent pourtant de mener une campagne de salissage non fondée contre le gouvernement et à lancer de fausses allégations contre des dizaines de députés et de candidats conservateurs.
J'aimerais prendre quelques instants pour aborder quelques-unes des allégations de l'opposition.
Après plusieurs semaines d'attaques injustifiées dirigées contre nous à la Chambre et dans les médias, il est évident que l'opposition n'a rien pour corroborer les allégations qu'elle faites dans le cadre de cette campagne de salissage. Lors des dernières élections, les Canadiens ont rejeté ce type de dénigrement.
Dans le cas de la circonscription de , comme on l'a déjà signalé, le Parti conservateur du Canada a mis à la disposition d'Élections Canada tous les renseignements concernant les appels qu'il a faits durant la campagne électorale. Il est évident que le Parti conservateur n'a pris aucune part aux appels trompeurs qui auraient été faits dans cette circonscription. Si des actes répréhensibles ont a été commis, nous nous attendons à ce que les auteurs en soient tenus pleinement responsables.
Le NPD et le Parti libéral ont fait un certain nombre de nouvelles allégations à propos d'appels semblables visant à induire délibérément les Canadiens en erreur, qui auraient été faits dans d'autres circonscriptions lors de la dernière campagne électorale. Le Parti conservateur du Canada nie catégoriquement toute participation concernant ces appels. Cependant, lors d'une entrevue à l'émission Power and Politics à la CBC, lorsqu'on a demandé à huit reprises à la par intérim si elle détenait des preuves, elle n'a pas pu en fournir. Il en va de même pour le député de et pour le chef par intérim du Parti libéral. Ils n'ont aucune preuve. Ils ne font que lancer des allégations non fondées.
Les néo-démocrates affirment que les électeurs de ont reçu des appels frauduleux. Or, le président de l'association de circonscription du NPD, Wolfgang Ziemer, réfute cette affirmation en indiquant qu'il serait très mal placé pour jeter de l'huile sur le feu, s'il y a bel et bien un feu et qu'il ne sait pas du tout comment la circonscription s'est retrouvée dans cette liste.
Les libéraux affirment pour leur part que les électeurs de ont reçu des appels frauduleux, mais le candidat libéral dit que ce n'est pas vrai. Dans un reportage diffusé le jeudi 1er mars sur Global News, Barry Peters déclarait qu'il ne se souvenait pas d'avoir entendu parler d'appels douteux lorsqu'il faisait du porte-à-porte, ni lorsqu'il était retourné à son bureau.
Toujours selon les libéraux, des partisans de leur parti auraient reçu des appels à des heures indues, ce qu'on pourrait considérer comme du harcèlement de la part de personnes prétendant agir pour le compte du Parti libéral. Or, leur parti a versé des millions de dollars à des entreprises pour qu'elles fassent des appels et qu'elles lisent aux Canadiens les messages qu'il leur avait donnés, mais les libéraux n'ont toujours pas fourni ces messages, ni leurs listes téléphoniques. Nous voulons savoir pourquoi.
Au cours de la campagne qu'il a menée dans Haldimand—Norfolk, le libéral Bob Speller s'est plaint que des appels harcelants étaient faits en son nom tard en soirée, mais 4 062 $ ont été versés à First Contact pendant sa campagne pour faire des appels. La candidate libérale dans Niagara Falls, Bev Hodgson, s'est plainte que des appels harcelants étaient faits en son nom au milieu de la nuit. First Contact a reçu 11 300 $ dans le cadre de sa campagne. Le scénario est le même pour le candidat libéral dans , Mark Eyking, au nom de qui 11 753 $ ont été versés à First Contact.
On observe une tendance ici: First Contact, First Contact, First Contact.
Les libéraux ont affirmé que les appels provenaient des États-Unis, mais c'est le Parti libéral qui a retenu des services de téléphonie aux États-Unis pendant la dernière campagne électorale. Une enquête de CBC réalisée pendant la campagne a permis de déterminer que les appels — ceux-là mêmes dont se plaignent les libéraux — avaient été effectués dans des centre associés à leur parti. CBC a découvert un lien entre ces appels et les centres associés aux libéraux.
N'oublions pas que c'est aussi le Parti libéral qui a avoué récemment qu'un de ses propres employés, Adam Carroll, était l'instigateur de l'odieuse et sournoise campagne de salissage anonyme à l'endroit du . Voilà que s'ajoute un autre chapitre à la longue tradition libérale de manoeuvres louches tout juste bonnes à miner la démocratie.
Au cours de la campagne électorale de 2011, les libéraux ont été accusés d'avoir volé des pancartes électorales de leurs opposants, ce qui constitue une violation de la Loi électorale du Canada. Pendant la même campagne, on a surpris Joe Volpe et une personne qui travaillait à sa campagne en train de faire main basse sur des brochures du Parti vert directement dans des boîtes aux lettres. Or, il se trouve que M. Carroll, celui qui, comme je viens de le dire, est à l'origine de l'odieuse et sournoise campagne de salissage contre le , a aussi travaillé pour la campagne de M. Volpe.
En 2004, le Parti libéral a mené un sondage téléphonique tendancieux. Monsieur le Président, vous vous souviendrez peut-être qu'on demandait alors aux gens ce qu'ils pensaient du fait que les conservateurs étaient à la solde de groupes chrétiens de la droite. C'était scandaleux. Dégoûtés par ce genre de manoeuvres, certains libéraux, notamment le député actuel de , ont condamné les activités de leur propre parti.
N'oublions pas non plus le scandale des commandites au cours duquel les libéraux ont admis avoir accepté des enveloppes remplies d'argent liquide — argent qui n'a jamais été déclaré — afin de les remettre aux responsables de circonscriptions dites « orphelines » pour qu'ils puissent financer leurs campagnes.
Il incombe aux libéraux de prouver qu'ils ne sont pas à l'origine des appels en question avant de continuer à formuler des allégations très graves et dénuées de tout fondement et de s'adonner à une autre campagne de salissage odieuse et anonyme contre des dizaines de députés et candidats conservateurs honnêtes et remarquables, qui ont participé aux dernières élections.
En conclusion, ce sont des coups tordus comme ceux que je viens d'énumérer qui ont entraîné la chute du Parti libéral et qui ont incité la population à réclamer haut et fort des gouvernements plus responsables. Le gouvernement conservateur s'est fait élire grâce à un programme fondé sur la responsabilité, et la Loi fédérale sur la responsabilité nous a aidés à regagner la confiance des Canadiens dans les institutions gouvernementales.
Je ne m'oppose pas à la motion présentée par le député d', mais je rejette catégoriquement les allégations et la campagne de salissage sans fondement des partis de l'opposition.
Le gouvernement et le Parti conservateur du Canada ont fait preuve d'une ouverture et d'une transparence exemplaires pour qu'Élections Canada puisse connaître tous les détails des appels qui ont été faits lors de la dernière campagne électorale. Pour leur part, les libéraux et les néo-démocrates, comme je l'ai dit à maintes reprises à la Chambre, ont dépensé des millions de dollars pour effectuer des centaines de milliers, voire des millions, d'appels téléphoniques lors de la dernière campagne électorale. Si l'opposition souhaite vraiment collaborer avec Élections Canada, elle devrait lui transmettre tous les relevés des appels qu'elle a faits lors de la dernière campagne électorale, comme le Parti conservateur du Canada l'a déjà fait.
Il est intéressant de voir que la Chambre des communes a repris ce débat aujourd'hui. Bien sûr, nous savons quelles sont les motivations du député: poursuivre la campagne de salissage sans fondement dont la Chambre est saisie depuis maintenant plusieurs jours. Mais les Canadiens ne sont pas dupes. D'après les messages que j'ai reçus de gens partout au pays — des travailleurs de campagne bénévoles aussi bien que de simples électeurs —, les Canadiens se demandent pourquoi la Chambre des communes ne s'occupent pas de leurs priorités. Ils veulent savoir ce qui se passe à la Chambre des communes.
Il est clair qu'il n'y a pas eu suppression de votes aux dernières élections. La réponse du député qui a parlé avant moi induisait en erreur, car il laissait entendre qu'il parlait de pourcentages alors que je parlais en nombres absolus. Il sait pertinemment que, de 2008 à 2011, les pourcentages d'électeurs ont augmenté et non diminué. Il le sait très bien, mais il choisit de ne pas révéler cette information à la Chambre et c'est regrettable.
Dans presque toutes les circonscriptions du pays, on a observé une hausse du taux de participation des électeurs. C'est formidable, car c'est la preuve que nous avons renversé une tendance. Comment avons-nous fait? Nous avons ajouté des jours de vote plutôt que d'en enlever. Nous avons renversé la vapeur en encourageant tous les électeurs canadiens à aller voter.
Le Parti conservateur a fait la même chose que les autres partis. Nous avons communiqué avec les partisans du Parti conservateur et les avons encouragés à aller voter. Nous avons réussi à former un gouvernement majoritaire conservateur fort et stable, qui a pris la tête du pays, et nous en sommes fiers. Ce gouvernement majoritaire fort et stable formé par les conservateurs a entrepris de s'occuper des priorités des Canadiens, notamment de protéger l'économie, de leur redonner espoir et de leur offrir de meilleures perspectives. Nous nous concentrons sur les priorités de tous les Canadiens, y compris la protection des victimes, en présentant de nouvelles mesures législatives concernant la criminalité.
Les conservateurs ne se contentent pas de cela. Nous nous employons à réparer les erreurs monumentales du passé, comme le registre des armes d'épaule. D'autres députés ont mentionné Nipissing—Timiskaming. Je pense que les électeurs de cette circonscription se sont exprimés clairement lors des dernières élections en ce qui concerne le registre des armes d'épaule. Nous ne pouvons pas l'ignorer.
Nous ne pouvons pas non plus ignorer le fait que le Parti libéral tente de faire oublier le programme qu'il a présenté lors de la dernière campagne électorale. C'est la raison pour laquelle il s'est livré à une campagne de diffamation qui consiste à lancer des accusations sans fondement, sans aucune preuve tangible. Au cours de la campagne électorale, le Parti libéral a proposé aux Canadiens d'alourdir le fardeau fiscal et de faire des dépenses inutiles. Dans un contexte où les Canadiens s'inquiètent de ce problème et où l'on voit les difficultés rencontrées par d'autres pays à cause du gaspillage, voilà ce que le Parti libéral a proposé pendant la dernière campagne. Voilà pourquoi les électeurs n'ont pas voté pour les libéraux.
Tout un ramassis de candidats libéraux défaits se font entendre ces jours-ci et insinuent qu'il s'est produit quelque chose de fâcheux et que c'est la seule raison pour laquelle ils ont perdu les élections. Pourtant, dans presque toutes ces circonscriptions, en tout cas certainement dans celles qu'on a mentionnées, le taux de participation des électeurs était à la hausse. Plus de gens sont allés voter, non moins de gens.
Plus de gens ont voté pour le Parti conservateur, car ils nous ont considérés comme les seuls capables d'aider le Canada à surmonter la crise économique mondiale. Ils ont fait confiance au et au du Canada. Ils ont fait confiance aux candidats conservateurs dans l'ensemble du pays. Ils ont fait confiance aux bénévoles qui accomplissent le dur travail d'aller frapper aux portes. Ils ont fait confiance à tous les gens, qu'il s'agisse d'amis ou de membres de leur famille, qui sont venus leur dire qu'ils allaient voter pour le Parti conservateur.
Voilà comment les conservateurs ont remporté les dernières élections. Nous avons gagné grâce à notre travail acharné. Nous avons gagné grâce à notre détermination. Nous avons gagné parce que nous avons une vision et un plan. Nous aspirons à faire du Canada un pays encore meilleur que ce qu'il a été, car nous pensons que les meilleurs jours du Canada sont encore à venir.
Comme je l'ai dit, les conservateurs n'ont aucune objection à conférer davantage de pouvoirs et à soutenir la motion présentée à la Chambre, mais disons les choses franchement: notre parti est celui qui opte pour la transparence. Notre parti est celui qui favorise la reddition de comptes envers les Canadiens. Notre parti est celui qui croit en un gouvernement ouvert. Notre parti est celui qui tient les promesses qu'il a faites aux Canadiens. Ne l'oublions jamais.