:
Monsieur le Président, on répondra aujourd'hui aux questions n
os 51, 53, 55, 56, 58 et 59.
[Texte]
Question no 51 -- Mme Kirsty Duncan:
En ce qui concerne l’élaboration de la règlementation sur les gaz à effet de serre pour le secteur pétrolier et gazier: a) quel est le total de toutes les dépenses pertinentes du gouvernement liées aux activités du Groupe de travail sur les processus (GTP), y compris, sans s’y limiter, (i) les dépenses de déplacement (transport, hébergement, location de locaux ou d’équipement de réunion, nourriture et autres dépenses de voyage connexes), (ii) les coûts du personnel en temps, y compris les heures supplémentaires effectuées, (iii) les services ou autres appuis fournis par des consultants ou d’autres entrepreneurs, (iv) les autres dépenses pertinentes engagées, avec répartition de tous les détails connexes; b) en plus des dépenses engagées dans le fonctionnement du GTP, quelles sont les autres dépenses du gouvernement concernant la consultation, la discussion, l’engagement ou la négociation avec les compagnies du secteur pétrolier et gazier, y compris, sans s’y limiter, (i) les dépenses de déplacement (transport, hébergement, location de locaux ou d’équipement de réunion, nourriture et autres dépenses de voyage connexes), (ii) les coûts du personnel en temps, y compris les heures supplémentaires effectuées, (iii) les services ou autres appuis fournis par des consultants ou d’autres entrepreneurs, (iv) les autres dépenses pertinentes engagées, avec répartition de tous les détails connexes; c) en plus des dépenses engagées dans le fonctionnement du GTP, quelles sont les autres dépenses du gouvernement concernant la consultation, la discussion, l’engagement ou la négociation avec les associations du secteur pétrolier et gazier, y compris, sans s’y limiter, (i) les dépenses de déplacement (transport, hébergement, location de locaux ou d’équipement de réunion, nourriture et autres dépenses de voyage connexes), (ii) les coûts du personnel en temps, y compris les heures supplémentaires effectuées, (iii) les services ou autres appuis fournis par des consultants ou d’autres entrepreneurs, (iv) les autres dépenses pertinentes engagées, avec répartition de tous les détails connexes; d) en plus en plus des dépenses engagées dans le fonctionnement du GTP, quelles sont les autres dépenses du gouvernement concernant la consultation, la discussion, l’engagement ou la négociation avec le gouvernement de l’Alberta, y compris, sans s’y limiter, (i) les dépenses de déplacement (transport, hébergement, location de locaux ou d’équipement de réunion, nourriture et autres dépenses de voyage), (ii) les coûts du personnel en temps, y compris les heures supplémentaires effectuées, (iii) les services ou autres appuis fournis par des consultants ou d’autres entrepreneurs, (iv) les autres dépenses pertinentes engagées, avec répartition de tous les détails connexes; e) en plus des dépenses engagées dans le fonctionnement du GTP, quelles sont les autres dépenses du gouvernement concernant la consultation, la discussion, l’engagement ou la négociation avec d’autres gouvernements provinciaux ou territoriaux, y compris, sans s’y limiter, (i) les dépenses de déplacement (transport, hébergement, location de locaux ou d’équipement de réunion, nourriture et autres dépenses de voyage), (ii) les coûts du personnel en temps, y compris les heures supplémentaires effectuées, (iii) les services ou autres appuis fournis par des consultants ou d’autres entrepreneurs, (iv) les autres dépenses pertinentes engagées, avec répartition de tous les détails connexes; f) quelles sont les dépenses du gouvernement concernant la consultation, la discussion, l’engagement ou la négociation avec les représentants des Premières Nations, y compris, sans s’y limiter, (i) les dépenses de déplacement (transport, hébergement, location de locaux ou d’équipement de réunion, nourriture et autres dépenses de voyage), (ii) les coûts du personnel en temps, y compris les heures supplémentaires effectuées, (iii) les services ou autres appuis fournis par des consultants ou d’autres entrepreneurs, (iv) les autres dépenses pertinentes engagées, avec répartition de tous les détails connexes; g) quelles sont les dépenses du gouvernement concernant la consultation, la discussion, l’engagement ou la négociation avec des représentants d’autres gouvernements ou administrations publiques (municipalités, fonctionnaires américains, etc.), y compris, sans s’y limiter, (i) les dépenses de déplacement (transport, hébergement, location de locaux ou d’équipement de réunion, nourriture et autres dépenses de voyage), (ii) les coûts du personnel en temps, y compris les heures supplémentaires effectuées, (iii) les services ou autres appuis fournis par des consultants ou d’autres entrepreneurs, (iv) les autres dépenses pertinentes engagées, avec répartition de tous les détails connexes; h) quelles sont les dépenses du gouvernement concernant la consultation, la discussion, l’engagement ou la négociation avec des organisations environnementales, y compris, sans s’y limiter, (i) les dépenses de déplacement (transport, hébergement, location de locaux ou d’équipement de réunion, nourriture et autres dépenses de voyage), (ii) les coûts du personnel en temps, y compris les heures supplémentaires effectuées, (iii) les services ou autres appuis fournis par des consultants ou d’autres entrepreneurs, (iv) les autres dépenses pertinentes engagées, avec répartition de tous les détails connexes; i) quelles sont les dépenses du gouvernement concernant la consultation, la discussion, l’engagement ou la négociation avec des scientifiques, des économistes et d’autres experts indépendants, y compris, sans s’y limiter, (i) les dépenses de déplacement (transport, hébergement, location de locaux ou d’équipement de réunion, nourriture et autres dépenses de voyage), (ii) les coûts du personnel en temps, y compris les heures supplémentaires effectuées, (iii) les services ou autres appuis fournis par des consultants ou d’autres entrepreneurs, (iv) les autres dépenses pertinentes engagées, avec répartition de tous les détails connexes; j) quelles sont les autres dépenses du gouvernement, non comprises ci-dessus, concernant la consultation, la discussion, l’engagement ou la négociation avec d’autres intervenants, avec répartition de tous les détails connexes, y compris, sans s’y limiter, (i) les dépenses de déplacement (transport, hébergement, location de locaux ou d’équipement de réunion, nourriture et autres dépenses de voyage), (ii) les coûts du personnel en temps, y compris les heures supplémentaires effectuées, (iii) les services ou autres appuis fournis par des consultants ou d’autres entrepreneurs, (iv) les autres dépenses pertinentes engagées, avec répartition de tous les détails connexes?
L'hon. Leona Aglukkaq (ministre de l’Environnement, ministre de l’Agence canadienne de développement économique du Nord et ministre du Conseil de l’Arctique, PCC):
Monsieur le Président, en réponse aux questions a)(i), b)(i), c)(i), d)(i), e)(i), f)(i), g)(i), h)(i), i)(i) et j)(i), selon des renseignements aisément disponibles, les frais de déplacement d’Environnement Canada liés à l’élaboration de la réglementation liée aux gaz à effet de serre pour les secteurs pétroliers et gaziers totalisent environ 135 680 $. Ce montant comprend les frais de déplacement liés aux activités du Groupe de travail sur les processus, ainsi que d’autres frais de déplacement dans le cadre de consultations, d’entretiens, de missions ou de négociations. Aucune ventilation détaillée des dépenses par catégorie d’intervenants n’est disponible. Précisons qu’il arrive souvent qu’un déplacement se fasse dans le cadre de plusieurs réunions avec différents intervenants, personnes ou organisations. Voilà pourquoi certaines dépenses peuvent comprendre des déplacements à des fins autres que la réglementation des gaz à effet de serre.
Pour ce qui est des questions a)(ii), b)(ii), c)(ii), d)(ii), e)(ii), f)(ii), g)(ii), h)(ii), i)(ii) et j)(ii), Environnement Canada n’a aucune base de données qui enregistre les coûts en heures de travail du personnel par projet. Sur la foi des renseignements aisément disponibles, le total des dépenses liées aux heures supplémentaires d’Environnement Canada ayant trait à l’élaboration de la réglementation sur les gaz à effet de serre se chiffre à environ 3 643 $.
En ce qui concerne les questions a)(iii), b)(iii), c)(iii), d)(iii), e)(iii), f)(iii), g)(iii), h)(iii), i)(iii) et j)(iii), d’après des renseignements aisément disponibles, le total des coûts en services ou autres formes de soutien obtenus par Environnement Canada de la part de consultants ou d’autres sous-traitants afin de soutenir directement l’élaboration de la réglementation sur les gaz à effet de serre est d’environ 187 294 $.
Enfin, en ce qui a trait aux questions a)(iv), b)(iv), c)(iv), d)(iv), e)(iv), f)(iv), g)(iv), h)(iv), i)(iv) et j)(iv), les autres dépenses effectuées par Environnement Canada pour soutenir l’élaboration de la réglementation sur les gaz à effet de serre totalisent environ 4 772 $. Ce montant comprend les dépenses pour l’accueil et la location de salles non liées à des déplacements.
Question no 53 -- Mme Kirsty Duncan:
En ce qui concerne les essais cliniques menés par le Dr Traboulse sur l’insuffisance véneuse céphalorachidienne chronique (IVCC): a) quelles avancées doivent être signalées au gouvernement, (i) à quelle(s) date(s) le signalement doit-il avoir lieu, (ii) comment cette information sera-t-elle communiquée aux patients, à la communauté médicale et au grand public; b) à quelle date chaque site d’essai a-t-il fait l’objet d’un examen éthique; c) à quelle date a-t-on commencé à recruter des patients pour chaque site d’essai; d) combien de patients atteints de sclérose en plaques (SP) sont recrutés pour chaque site, et comment l’uniformité en matière de diagnostic et de traitement est-elle garantie entre les sites; e) qui prononce le diagnostic d’IVCC à chaque site, (i) comment le diagnostic est-il établi, incluant, sans s’y limiter, ultrasons et phlébographie, (ii) combien de diagnostics a prononcé chaque personne qui prononce un diagnostic avant l’étude, et de qui cette personne a-t-elle reçu sa formation; f) qui exécute la procédure à chaque site, (i) comment la procédure est-elle exécutée, incluant, sans s’y limiter, anesthésie, taille du ballon, (ii) combien de procédures chaque personne qui exécute la procédure a-t-elle exécutées avant l’étude et de qui cette personne a-t-elle reçu sa formation; g) quels sont les critères de sélection pour l’essai, incluant, sans s’y limiter, type de SP, cote EDSS (« Expanded Disability Status Scale »), anomalie veineuse/malformation valvulaire/sténose, mobilité, (i) comment ces critères se comparent-ils à la littérature internationale, (ii) à combien d’études internationales à ce jour les critères de sélection seront-ils comparables sur le plan analytique; h) si les formes progressive et récurrente-rémittente de la SP sont toutes deux examinées dans l’essai, comment la signification statistique sera-t-elle garantie puisse que 50 des 100 patients suivront une pseudo procédure, 25 patients auront une forme progressive de la maladie et les 25 autres auront une forme récurrente-rémittente de la maladie, et les personnes atteintes de la forme progressive et de la forme récurrente-rémittente de SP seront-elles inclues et, le cas échéant, comment la signification statistique sera-t-elle garantie; i) puisque la recherche a montré diverses anomalies veineuses dans la tête, le cou et la poitrine de personnes atteintes de SP, (i) comment la signification statistique sera-t-elle garantie s’il n’y a qu’un nombre restreint de patients, mais plusieurs types d’anomalies veineuses ou valvulaires, (ii) comment une sténose veineuse sera-t-elle mesurée (p. ex. diamètre, taille); j) quels résultats seront mesurés, incluant, sans s’y limiter, EDSS, le « Modified Fatigue Impact Scale », le « Multiple Sclerosis Impact Scale », et le Questionnaire sur la qualité de vie de personnes atteintes de SP, et selon quelle échelle de temps; k) les indices de qualité de vie signalés par les patients seront-ils inclus et, le cas échéant, quelle est la méthode spécifique utilisée; l) quels soins de suivi en particulier recevront les patients qui auront fait l’objet d’une pseudo procédure, et selon quelle échelle de temps; m) pour les patients qui ont suivi la pseudo procédure, combien de temps après l’essai recevront-ils le traitement; n) comment les résultats de cette étude seront-ils interprétés par le corpus de recherche internationale grandissant, (i) à combien d’études cette étude sera-t-elle comparée, (ii) à combien d’études cette étude est-elle directement comparable; o) quel suivi à long terme sera prodigué aux personnes qui ont participé à l’essai et pendant combien de temps; p) quel est le coût de l’essai, quel est le nom des partenaires qui y contribuent, incluant, sans s’y limiter, le financement, le matériel, l’expertise, les produits pharmaceutiques; q) quel est le coût de chaque diagnostic, (i) quel est le coût de chaque pseudo procédure, (ii) quel est le coût de chaque procédure; r) qui supervise l’essai, (i) la sécurité des patients, (ii) l’intégrité des résultats?
L'hon. Rona Ambrose (ministre de la Santé, PCC):
Monsieur le Président, en réponse aux parties a), b), c), d) n) et r) de la question, la SP, l’essai clinique canadien sur la sclérose en plaques, la SP, appuyé par le gouvernement du Canada, a cours à quatre centres du pays, soit à Vancouver, à Winnipeg, à Montréal et à Québec. Cet essai, mené par le Dr Anthony Traboulsee de l’Université de la Colombie-Britannique, a débuté le 1er novembre 2012. Deux centres, ceux de Vancouver et de Montréal, ont reçu l’approbation éthique nécessaire en 2012. Les deux autres ont reçu l'approbation éthique de leur établissement de recherche en février 2013.
Les quatre équipes se sont réunies sur une base régulière pour assurer l’harmonisation du protocole dans tous les centres. De la formation sur le protocole, ainsi que de la formation destinée aux techniciens en échographie et aux radiologistes d’intervention, a été offerte aux quatre centres jusqu’au mois de septembre 2013.
Le recrutement des patients a débuté aux quatre centres et devrait se terminer au cours de la prochaine année. En tout, une centaine de patients devraient participer à l’essai.
En août 2013, le Dr Traboulsee a annoncé que les chercheurs avaient réussi à évaluer environ 50 patients afin de déterminer s'ils présentaient une insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique, une IVCC, et que moins de 10 patients avaient subi une intervention pour la traiter.
Il importe de noter qu’il s’agit d’une étude à double insu. Autrement dit, ni les sujets de l’expérience ni les personnes qui procèdent à l’expérience ne connaissent les aspects critiques de cette dernière. Cette façon de procéder est importante parce qu’elle évite le parti pris de l’expérimentateur et les effets placebo. L’équipe de recherche ne sera donc pas en mesure d’analyser et de communiquer les données préliminaires avant la fin de l’étude.
Le Dr Traboulsee prévoit en arriver à une conclusion finale sur la sécurité et l’efficacité de l’intervention contre l’IVCC d’ici 2016. Les résultats de l’étude devraient être publiés dans des revues à comité de lecture. Conformément à la Politique de libre accès des IRSC, les chercheurs qui reçoivent du financement des IRSC sont tenus de s’assurer que tous les articles de recherche découlant de projets financés par les IRSC sont rendus librement accessibles dans le site Web de l’éditeur ou un dépôt en ligne dans les 12 mois suivant leur publication.
Comme cela est précisé dans l’appel de demandes, le chercheur principal doit soumettre un rapport final aux IRSC, en plus de rapports d'étape annuels.
Enfin, pour ce qui est des parties e), f), g), h), i), j), k), l), m), o), p) et q) de la question, le financement de six millions de dollars sur quatre ans consacré à cette étude s’avère un effort concerté des IRSC, de la Société canadienne de la SP et des provinces où se déroulera l’essai. Les provinces de la Colombie-Britannique, du Manitoba et du Québec, ainsi que la Société canadienne de la sclérose en plaques, se sont déjà engagées à verser 500 000 $ chacune pour la réalisation de cet essai clinique.
On peut obtenir de plus amples renseignements sur la possibilité de financement lancée par les IRSC afin d’appuyer l’essai clinique sur la SP de phase I/II, y compris les critères de sélection, dans le site Web des IRSC.
Les propositions présentées aux IRSC dans le cadre de la possibilité de financement ont été soumise à une évaluation rigoureuse d’un comité d’experts internationaux. Ce comité a recommandé d’appuyer la demande du Dr Anthony Traboulsee, qui s’est classée première lors du concours.
Il importe de noter que la centaine de personnes atteintes de SP qui participent à l’essai vont toutes subir une intervention contre l’IVCC. La première année, la moitié des patients subiront l’intervention, tandis que l’autre moitié subira une intervention fictive. La deuxième année de l’essai, les patients qui auront subi l’intervention fictive la première année subiront l’intervention contre l’IVCC, et vice versa. Les personnes atteintes de SP prenant part à l’essai à double insu seront suivies pendant deux ans.
Toute question précise au sujet du protocole de ce projet de recherche indépendant ou du coût des interventions cliniques devrait être adressée directement au chercheur principal de l’étude.
Question no 55 -- M. Francis Scarpaleggia:
En ce qui concerne les lignes directrices de Santé Canada sur l’exposition aux radiofréquences qui se trouvent dans le Code de sécurité 6: a) comment le Code a-t-il été établi; b) traite-t-il des dangers possibles que posent tous les dispositifs électromagnétiques; c) quelle est la différence entre les effets thermiques et les effets non thermiques de l’exposition à l’énergie des radiofréquences (RF); d) les travaux de recherche existants sur les effets thermiques de l’exposition à l’énergie des RF permettent-ils de déterminer adéquatement si cette exposition est sans danger pour les êtres humains; e) les travaux de recherche existants sur les effets non thermiques de l’exposition à l’énergie des RF permettent-ils de déterminer adéquatement si cette exposition est sans danger pour les êtres humains; f) quels travaux de recherche supplémentaires Santé Canada entreprend-il sur les effets non thermiques de l’exposition à l’énergie des RF afin de lever l’incertitude à cet égard; g) est-il prévu d’apporter des modifications au Code afin de tenir compte des travaux de recherche scientifique les plus récents concernant des dispositifs tels que les compteurs intelligents d’Hydro-Québec?
L'hon. Rona Ambrose (ministre de la Santé, PCC):
Monsieur le Président, en réponse à la partie a) de la question, les limites d’exposition du Code de sécurité 6 ont été fixées en fonction du « Framework for Developing Health-Based EMF Standards » de l’Organisation mondiale de la Santé et sont basées sur le plus faible niveau d’exposition, le seuil, présentant le moindre risque pour la santé scientifiquement établi. Des facteurs de sécurité ont été intégrés à ces limites afin d’ajouter un niveau de protection du grand public et du personnel travaillant à proximité de sources de rayonnement des radiofréquences, les RF.
Les scientifiques de Santé Canada établissent les limites d’exposition du Code de sécurité 6 en tenant compte de toutes les études scientifiques, thermiques et non thermiques, évaluées par les pairs et se servent d’une approche axée sur le poids de la preuve pour évaluer les risques possibles pour la santé de l’exposition à l’énergie des RF.
Pour ce qui est de la partie b) de la question, le Code de sécurité 6 établit les limites d’exposition aux champs électromagnétiques dans la gamme de fréquence de 3 kHz à 300 GHz. Les limites d’exposition du Code de sécurité 6 sont établies pour protéger les personnes des effets indésirables sur la santé démontrés que provoquent le rayonnement électromagnétique, peu importe leur origine. Cela comprendrait l’exposition aux émissions de tous les appareils sans fil et leur infrastructure connexe. La somme de l’exposition électromagnétique de toutes les sources combinées ne doit pas dépasser les limites du Code de sécurité 6. Aussi longtemps que les appareils sans fil n’exposeront pas les personnes à des champs électromagnétiques dépassant les limites du Code de sécurité 6, il n’y a pas de danger pour la santé humaine.
Les appareils sans fil, comme les cellulaires, les compteurs intelligents et les Wi-Fi, et leur infrastructure connexe, comme les tours de téléphonie cellulaire, sont réglementés par Industrie Canada. Afin de s’assurer que le taux d’exposition du public demeure dans les limites acceptables, Industrie Canada a élaboré des normes réglementaires qui exigent la conformité aux limites d’exposition pour les humains établies dans le Code de sécurité 6 de 2009 de Santé Canada.
En ce qui concerne la partie c) de la question, les effets thermiques sont définis comme les effets biologiques résultant du réchauffement du corps tout entier ou d’une région localisée en raison d’une exposition à l’énergie électromagnétique, où une hausse suffisante de la température s’est produite en raison d’un effet physiologique important. Les effets non thermiques sont définis comme les effets biologiques résultant d’une exposition à des champs RF n’étant pas causés par le réchauffement des tissus. Le Code de sécurité 6 tient compte des effets thermiques et non thermiques pour l’établissement des limites d’exposition pour les humains.
En ce qui a trait aux parties d) et e) de la question, oui, les scientifiques de Santé Canada surveillent en permanence la parution d’ouvrages scientifiques portant sur la question; le Code de sécurité 6 est mis à jour périodiquement afin de tenir compte des données scientifiques les plus récentes issues d’études menées sur des animaux, d’études in vitro et d’études épidémiologiques à l’échelle mondiale. Les limites recommandées pour l’exposition du grand public à l’énergie des RF offrent une protection à tous les groupes d’âge, y compris les enfants, sur une base continue. Après un examen approfondi des données scientifiques recueillies au cours des 50 dernières années, Santé Canada a conclu qu’il n’y a aucun fondement scientifique prouvant l’existence d’effets nocifs sur la santé, à court ou à long terme, ou d’effets thermiques cumulatifs nocifs de l’exposition à l’énergie des RF à des niveaux inférieurs aux limites énoncées dans le Code de sécurité 6.
Pour ce qui est de la partie f) de la question, pendant plus de deux décennies, Santé Canada a mené ses propres recherches sur les effets non thermiques potentiels de l’énergie des RF. Ces recherches ont augmenté les connaissances scientifiques sur l’intensité de l’énergie des RF dans notre environnement et favorisé l’établissement du seuil d’exposition humaine auquel les effets potentiellement nocifs pour la santé peuvent se produire. Ces renseignements importants, ainsi que l’examen et la prise en compte d’autres études canadiennes et internationales, forment le fondement de l’établissement des normes de sécurité relatives à l’énergie des RF qui protègent la santé des Canadiens. Toutes les recherches de Santé Canada sur l’énergie des RF sont financées par le gouvernement du Canada. Les publications issues de ces travaux de recherche sont accessibles au site suivant : http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/radiation/cons/radiofreq/research-recherche-fra.php.
Enfin, en ce qui concerne la partie g) de la question, le Code de sécurité 6 fait actuellement l’objet d’un examen afin de s’assurer qu’il se fonde sur les résultats des études scientifiques les plus récentes sur les effets possibles de l’énergie des RF sur la santé humaine. L’examen comprend une évaluation indépendante effectuée par un comité d’experts de la Société royale du Canada. On s’attend à ce que le rapport du comité d’experts soit diffusé tôt l’an prochain. Il est important de signaler que le Code de sécurité 6 énonce les limites d’exposition humaine maximale pour une gamme de fréquences dans le spectre des radiofréquences et non les limites d’émission des appareils.
Question no 56 -- M. Francis Scarpaleggia:
En ce qui concerne l’examen par le groupe d’experts de la Société royale du Canada sur les risques potentiels pour la santé humaine associés aux champs de radiofréquences produits par les dispositifs de télécommunications sans fil, commandé par Santé Canada: a) pour la période de 1990 à 2012, comment les membres du groupe d’experts ont-ils été choisis; b) pour la période de 1990 à 2012, quelle a été la composition du groupe (i) par antécédents professionnels, (ii) par origine régionale; c) des dispositions sur les conflits d’intérêts sont-elles imposées aux membres du comité et, le cas échéant, quelles sont ces dispositions; d) en ce qui concerne les dispositions sur les conflits d’intérêts mentionnées au point c), qui détermine si elles s’appliquent?
L'hon. Rona Ambrose (ministre de la Santé, PCC):
Monsieur le Président, en réponse à la partie a) de la question, la sélection des membres des groupes d’experts est un processus indépendant mené à la discrétion de la Société royale du Canada, la SRC, conformément à ses lignes directrices de politique interne. Le contrat de 2013 avec la SRC précisait les divers domaines d’expertise technique exigés des membres qui composent le groupe d’experts. Conformément au processus normalisé mis sur pied par la SRC en ce qui a trait à la création des groupes d’experts, Santé Canada a fourni des recommandations en 2013, à la demande de la SRC, concernant les membres potentiels. Cependant, tous les choix ainsi que les décisions finales à l’égard de la composition du groupe d’experts reviennent à la SRC; par conséquent, toutes les demandes de renseignements concernant le processus de sélection doivent être adressées à la SRC. Santé Canada n’a aucune trace du processus utilisé pour la sélection des membres du groupe d’experts ayant contribué au premier rapport de mars 1999.
Pour ce qui est de la partie b) de la question, le groupe d’experts de 1999 était composé d’un biologiste moléculaire, d’une généticienne, d’un biostatisticien épidémiologiste, d’un biophysicien, d’un médecin immunologiste, d’un épidémiologiste, d’un radiologue et d’un neurologue/biochimiste. Six des membres provenaient d’établissements situés au Canada: trois de l’Ontario, deux de la Colombie-Britannique et un du Québec. Deux membres provenaient d’établissements du gouvernement fédéral des États-Unis situés en Ohio et d’une université publique de Californie.
Le groupe d’experts de 2013 est composé d’un épidémiologiste, d’un physicien, d’un ingénieur, d’un neurologue, d’une biologiste, de deux radiologues et d’une experte en santé publique. Deux membres du groupe proviennent de l’Ontario, un membre vient de l’Alberta et une de la Colombie-Britannique. Les quatre autres proviennent d’établissements situés à l’étranger: des universitaires des États-Unis, des consultants du Royaume-Uni et des employés du gouvernement des Pays-Bas.
En ce qui concerne la partie c) de la question, des dispositions sur les conflits d’intérêts à l’intention des membres des groupes d’experts sont énoncées dans le manuel de procédures de la SRC intitulé « Expert Panels: Manual of Procedural Guidelines » et exigent la divulgation de toute activité personnelle qui pourrait avoir une incidence sur la participation à un groupe d’expert. Ce manuel indique que les membres potentiels doivent remplir des formulaires de déclaration faisant état de tout élément qui pourrait donner lieu à un conflit d’intérêts réel, apparent ou potentiel en ce qui concerne leurs fonctions officielles. Une attention particulière est accordée aux catégories suivantes: répercussions économiques individuelles, renseignements exclusifs, déclarations et positions publiques, accès aux renseignements du gouvernement, examen de son propre travail et emploi par un organisme parrain. Les politiques sur les conflits d’intérêts reconnaissent souvent que l’existence de tels facteurs n’établit pas en soi qu’une personne est en conflit d’intérêts.
De plus amples renseignements concernant les lignes directrices de la SRC sur les conflits d’intérêts se trouvent dans son manuel de procédures sur leur site Web, disponible en anglais seulement.
Enfin, en ce qui a trait à la partie d) de la question, l’évaluation des conflits d’intérêts, en ce qui touche les membres des groupes d’experts, est un processus interne de la SRC mené par deux comités: le Comité sur les groupes d’experts et le Comité consultatif scientifique. La marche à suivre pour l’examen des points de vue et des conflits d’intérêts est décrite dans le manuel de procédures de la SRC « Expert Panels: Manual of Procedural Guidelines ». Ces comités évaluent les déclarations des membres potentiels et déterminent si des ajustements doivent être apportés à la composition du groupe d’experts. Toutes les demandes de renseignements concernant ce processus doivent être adressées directement à la SRC.
Question no 58 -- M. Ryan Cleary:
En ce qui concerne le ministère des Ressources naturelles et l’Office Canada-Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers: a) le ministère peut-il fournir des détails sur toute étude qui aurait pu porter sur les vols d’hélicoptère de nuit à destination des installations pétrolières, notamment la sécurité des vols de jour par comparaison aux vols de nuit pour le transport des employés à destination et en provenance de lieux de travail en mer; b) le gouvernement a-t-il pris des mesures pour mettre en œuvre la recommandation 29 a) de l’enquête de 2010 sur la sécurité du transport extracôtier par hélicoptère visant la création d’un organisme indépendant de réglementation de la sécurité au large des côtes; c) le gouvernement a-t-il examiné les coûts associés à l’établissement d’un organisme indépendant de réglementation de la sécurité et, dans l’affirmative, le ministère peut-il fournir une ventilation de ces coûts?
L'hon. Joe Oliver (ministre des Ressources naturelles, PCC):
Monsieur le Président, les plateformes pétrolières et gazières utilisées dans l'industrie extracôtière canadienne, ainsi que l’équipement et la formation nécessaires à leur utilisation, doivent être conformes à des normes réglementaires qui sont parmi les plus strictes au monde. L’Office Canada-Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers, le C-NLOPB, continue de mettre en œuvre les recommandations de l’enquête de 2010 sur la sécurité du transport extracôtier par hélicoptère, l’OHSI, faisant partie de son mandat, notamment la sécurité des travailleurs dans les hélicoptères.
Bien que l’industrie ait fait savoir qu’elle aimerait prolonger les heures de vol, le C-NLOPB n’a pas encore reçu de demande officielle. Une fois que ce sera fait, le C-NLOPB procédera à une analyse approfondie et veillera à ce que les huit conditions exigées par l’office soient respectées. Entretemps, les vols de nuit ne reprendront pas.
De plus amples renseignements sur les huit conditions du C-NLOPB sont fournis à l’adresse suivante: http://www.cnlopb.nl.ca/pdfs/ohsi/advdoc12.pdf.
Pour ce qui est de la partie a) de la question, les quatre études suivantes portant sur les vols d’hélicoptère de nuit à destination des installations pétrolières sont disponibles sur le site Web du C-NLOPB; on y traite notamment de la sécurité des vols de jour par comparaison aux vols de nuit pour le transport des employés à destination et en provenance des lieux de travail extracôtiers. Ces études sont librement accessibles: le rapport de SMS Aviation Safety inc. effectué dans le but de soutenir l’équipe de mise en œuvre de l’OHSI, « Operational Safety Risk Analysis of Night Helicopter Transport Operations in the Canada-Newfoundland and Labrador Offshore Industry » sur le site www.cnlopb.nl.ca/pdfs/ohsi/osrareport.pdf; le rapport « Operators’ report: Return to Night Passenger Transport Operations » sur le site www.cnlopb.nl.ca/pdfs/ohsi/nightpassengerupdate.pdf; le rapport
« Level of Service Requirements for First Response Helicopters » sur le site www.cnlopb.nl.ca/pdfs/ohsi/levofserv.pdf; et « Level of Service Analysis Gap by Cougar Helicopters » sur le site www.cnlopb.nl.ca/pdfs/ohsi/losanalysis.pdf.
En ce qui a trait à la partie b) de la question, le gouvernement du Canada prend les recommandations de l’OHSI de 2010 très au sérieux et continue de travailler avec les offices de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse afin de renforcer la sécurité des travailleurs de l'industrie extracôtière canadienne.
Le gouvernement du Canada a une totale confiance en nos organismes indépendants de réglementation de l’industrie extracôtière pour gérer de façon responsable les exigences de santé et sécurité au travail ainsi que la mise en valeur des ressources pétrolières et gazières. Le C-NLOPB a été structuré de façon à s’assurer que la sécurité des travailleurs est gérée séparément sous la supervision d’un chef de la sécurité, un CSO, disposant d’une autorité indépendante importante. Le CSO peut en tout temps exiger l’interruption d’une opération s’il juge qu’il existe un risque important de blessure grave. Une telle décision ne peut être infirmée que par un juge.
Par ailleurs, à la suite des consultations qui ont été menées avec l’industrie, les organismes de réglementation et les groupes ouvriers, et en partenariat avec les provinces de Terre-Neuve-et-Labrador et de Nouvelle-Écosse, le gouvernement du Canada propose des améliorations aux mesures législatives afin d’établir un cadre clair de santé et sécurité au travail ayant force exécutoire et sans aucune incertitude juridictionnelle. Les changements proposés offriront également de nouveaux pouvoirs d’exécution aux nouveaux agents de santé et de sécurité au travail et aux actuels agents de la sûreté d’exploitation. Ces changements clarifieront le fait que ce régime de santé et sécurité au travail s’applique aux employés et aux autres passagers à destination et en provenance de lieux de travail en mer.
Enfin, en ce qui concerne la partie c) de la question, le gouvernement du Canada n’a pas effectué une estimation détaillée des coûts pour un organisme indépendant de réglementation de la sécurité.
Question no 59 -- M. Ryan Cleary:
En ce qui concerne Transports Canada, et plus particulièrement l’administration portuaire de St. John: a) quels nouveaux projets commerciaux d’infrastructure l’administration portuaire sont en voie de développement dans le secteur riverain de St. John; b) quels sont les détails des arrangements commerciaux pour les projets d'infrastructure; c) quels autres projets de développement l'administration portuaire a-t-elle l’intention de démarrer dans le secteur riverain de St. John?
L'hon. Lisa Raitt (ministre des Transports, PCC):
Monsieur le Président, les administrations portuaires canadiennes, comme l’Administration portuaire de St. John’s, sont exploitées de façon autonome par rapport au gouvernement fédéral et sur une base commerciale, selon les paramètres établis par la Loi maritime du Canada et les règlements connexes ainsi que par leurs lettres patentes.
Chaque administration portuaire canadienne a un conseil d’administration indépendant qui est chargé d’établir l’orientation stratégique de l’administration portuaire et de superviser ses activités. L’Administration portuaire de St. John’s est tenue de déterminer les projets d’immobilisations de l’administration et la façon dont ces projets sont financés et mis en œuvre.
Les questions portant sur les projets d’infrastructure portuaire actuels et futurs de l’Administration portuaire de St. John’s et les arrangements commerciaux connexes doivent être adressées à l’administration portuaire.