La Chambre reprend l'étude de la motion portant que la Chambre approuve la politique budgétaire générale du gouvernement, ainsi que de l'amendement.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec mon collègue d'en face le député de Joliette.
Ce budget est porteur de bonnes nouvelles. C'est un budget qui vise à poursuivre dans la même voie que les deux budgets précédents. Ces budgets ont aidé les Canadiens de la classe moyenne, ceux qui veulent en faire partie et ceux qui ont besoin de soutien.
En écoutant les députés d'en face, j'ai entendu bien des conservateurs critiquer ce budget formidable. On ne peut s'empêcher de se demander quelle est la différence entre le Parti conservateur d'aujourd'hui et celui d'il y a trois ou quatre ans. J'ai l'impression que c'est encore Stephen Harper qui mène le parti. Je pense que Stephen Harper n'a pas quitté la Colline du Parlement. Le Parti conservateur a bien un nouveau chef, mais, en écoutant les critiques, j'essaie de déceler la différence entre Stephen Harper et le chef actuel. Or, je n'en vois aucune. Je dirais que ces deux personnes sont identiques.
À entendre les conservateurs critiquer ce budget, on penserait qu’ils n’écoutent pas les Canadiens. En fait, je dirais même qu’ils n’ont aucune idée de ce que les Canadiens attendent du gouvernement. Nous l’avons bien vu aux dernières élections nationales, où un parti parlait d’investir dans le Canada, de protéger la classe moyenne canadienne, de faire le nécessaire pour stimuler l’économie et faire avancer la société. Les conservateurs et le NPD expliquaient qu’il fallait équilibrer le budget, qu’il fallait réduire les dépenses et ainsi de suite. Telle était alors cette alliance plutôt douteuse.
En toute franchise, je commence à voir l’ombre d’une division entre le NPD et les conservateurs. Je ne veux pas dire que le NPD adhère totalement au modèle de l’équilibre budgétaire dont ont souvent parlé les conservateurs aujourd’hui. Cependant, cela dit, je crois que les faits sont éloquents. Je ferai remarquer à mes collègues d’en face que beaucoup de bonnes choses sont arrivées au Canada en raison même du changement de gouvernement en 2015. Je me souviens très bien du slogan qui parlait de vrai changement. Les Canadiens voulaient un changement et ils l’ont obtenu en élisant l’actuel gouvernement.
Nous continuerons de travailler avec les Canadiens d’un bout à l’autre du pays pour assainir et renforcer l’économie. Preuve s’il en est du succès du gouvernement: les chiffres de l’emploi et, plus précisément, la création de plus de 600 000 postes. Il a fallu une décennie aux conservateurs pour aligner ce type de chiffres. En moins de trois ans, nous y sommes parvenus en travaillant avec les Canadiens de tout le pays.
Quand on me demande quel genre d’initiatives stratégiques nous avons prises pour soutenir une telle croissance, je reviens au premier projet de loi. La première priorité en matière législative était de réduire les impôts de la classe moyenne canadienne, ce qui a permis de mettre des centaines de millions de dollars dans les poches des consommateurs. Ces consommateurs ont pu dépenser cet argent et cet argent supplémentaire dépensé a aidé à développer l’économie. La classe moyenne consomme beaucoup. Elle achète les articles nécessaires, ce qui fait augmenter la production et a toutes sortes de retombées merveilleuses sur l’emploi. Cette réduction d’impôt a joué un rôle essentiel dans ce que nous voyons aujourd’hui.
Je rappelle aux députés que nous avons également augmenté les impôts du centile le plus riche du pays. C’était un impôt supplémentaire; il y a donc eu augmentation fiscale. Cependant, c’est intéressant. Les députés se rappelleront que les conservateurs de Harper, ainsi que les conservateurs sous cette nouvelle direction, qui sont les mêmes, se sont prononcés contre cette réduction d’impôt particulière.
Nous avons par ailleurs instauré l’Allocation canadienne pour enfants. J’ai souvent parlé des avantages de ce programme, mais ce qu’il faut retenir, c’est que des milliers d’enfants sont sortis de la pauvreté et qu’on a versé aux Canadiens des millions de dollars, ce qui a, là encore, augmenté leur revenu disponible.
Tous les mois, des millions de dollars puisés à même le Trésor vont aux familles et aux enfants de Winnipeg-Nord qui ont vraiment besoin de cette aide. Voilà une mesure qui aide vraiment notre économie et qui améliore la vie de tellement de personnes. Dans le budget, nous reconnaissons qu’il ne suffit pas d’avoir mis en place le programme d’allocation pour enfants. Nous devons aussi veiller à ce que son enveloppe continue d’augmenter. Par conséquent, nous y veillerons à l’avenir. Lorsque le coût de la vie augmentera, les fonds affectés au programme augmenteront aussi.
J’ai parlé de réductions d’impôt et d’argent pour les Canadiens qui ont de jeunes enfants. Je devrais aussi parler de l’augmentation du Supplément de revenu garanti, le programme pour les aînés. Nous continuons d’aider les personnes âgées autant que nous le pouvons.
J’ai beaucoup entendu parler de l’assurance-médicaments. C’est une idée fantastique qu’appuieront, à mon avis, les libéraux, les néo-démocrates et le Parti vert. Il se pourrait même que certains conservateurs finissent par soutenir un programme national d’assurance-médicaments. Le projet est ambitieux et nous devons reconnaître que le gouvernement fédéral doit travailler avec les gouvernements provinciaux et territoriaux. Nous travaillerons aussi avec les Autochtones. Les néo-démocrates trouveront que nous n’allons pas assez vite en besogne, mais on ne peut pas brûler les étapes. Il faut qu’il y ait des négociations.
Ma fille est députée provinciale au Manitoba et j’ai une belle anecdote sur le programme d’assurance-médicaments. Ma fille a déclaré qu’elle souhaite voir un programme national d’assurance-médicaments et elle y croit passionnément, mais jusque-là, le Manitoba devrait être prêt à faire cavalier seul, si nécessaire. Il est intéressant de constater que le NPD provincial, après 15 ans au gouvernement et deux ans après avoir perdu le pouvoir, est enfin d’avis que nous devrions avoir un programme national d’assurance-médicaments. En fait, il aurait pu montrer l’exemple quand il dirigeait le Manitoba, mais il a choisi de ne pas le faire.
Le Comité permanent de la santé reconnaît l’importance des produits pharmaceutiques et du coût des médicaments. Il a présenté son rapport. Il me semble que c’est un pas dans la bonne direction pour nous tous. J’espère que nous serons en mesure un jour de dire que nous avons un programme national d’assurance-médicaments. Je sais que les habitants de Winnipeg-Nord aimeraient beaucoup que cela arrive.
L'Allocation canadienne pour les travailleurs que le gouvernement met en place est un de ces programmes qui amélioreront beaucoup les possibilités qui s’offrent à la classe moyenne, en particulier aux travailleurs à faible revenu. Mon collègue de a beaucoup parlé de ce programme et des milliers de Manitobains et d’habitants de Winnipeg qui en bénéficieront. En réalité, d’un bout à l’autre du pays, des Canadiens tireront parti de cette initiative. C’est, en fait, une des initiatives qui montrent très clairement que nous avons un et un gouvernement qui s’intéressent réellement aux Canadiens et qui croient qu’il est possible de mettre en place de bons programmes solides et progressistes qui auront une incidence positive et profonde sur l’avenir de tous les Canadiens.
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Madame la Présidente, je remercie mon collègue de de partager son temps de parole avec moi.
Ce budget n'a rien de révolutionnaire ni même d'ambitieux. Tout ce qui ressort du budget, c'est que le gouvernement saupoudre de l'argent un peu partout, sans réel plan de retour à l'équilibre budgétaire. C'est bien bon pour des annonces préélectorales dans la banlieue de Toronto, mais sans plus.
Encore une fois le Québec n'est pas une priorité pour le Canada. Encore une fois les Québécois ne sont pas une priorité pour le gouvernement. Résumé vite, le budget de 2018 est carrément injuste envers le Québec. À titre d'exemple, prenons le nouveau cadeau fait à Irving. Avec 4 millions et demi d'acres, on peut dire que la forêt des Maritimes c'est Irving. Le gouvernement libéral a décidé d'offrir 75 millions de dollars aux Maritimes, donc à Irving, pour lutter contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette. Pour le Québec, il n'y a rien pantoute. Pas un sou chez nous, alors que notre zone infectée par la tordeuse est plus grande que le Nouveau-Brunswick au complet. Cela n'a pas de bon sens; cela s'appelle rire de nous autres.
La mise à l'écart de notre chantier de la Davie pour favoriser celui de la Irving est la même affaire: 800 emplois ont été perdus avant le dernier Noël parce que le gouvernement n'a rien donné au plus gros chantier naval du Canada. Pourtant, les deux chantiers qui ont reçu tous les contrats, Irving et Seaspan, sont en retard dans la construction de leurs navires. Ils sont tout le temps en retard, d'ailleurs. La Davie est en mesure de construire un deuxième ravitailleur et les brise-glaces, qui sont plus que nécessaires sur notre Saint-Laurent, mais il n'y a rien pour cela dans le budget. Comme les constructeurs actuels sont incapables de livrer les commandes, c'est I'ensemble des contrats qui devraient être redistribués, ni plus ni moins.
Je vais donner un petit truc gratis au gouvernement. Quand on a de mauvais fournisseurs, on change de fournisseurs. On le sait, le chantier de la Davie a livré à temps et dans le respect des coûts le ravitailleur Asterix. La Davie, qui est à l'agonie faute de contrat, est capable de combler les besoins. Pourtant, il n'y a rien dans le budget pour la Davie. De toute évidence, les députés libéraux du Québec dans ce dossier dorment au gaz. Le gouvernement vient de rater une belle occasion d'être un peu plus équitable en donnant des contrats à la Davie.
Quand je dis que toutes les grosses mesures de ce budget ne concernent pas le Québec, je n'exagère pas. Cela fait des années que tout le monde au Québec demande au fédéral de faire sa part dans le financement de la santé. On le sait, nos infirmières doivent travailler jusqu'à s'en rendre malades. Juste pour maintenir le système dans sa forme actuelle, cela prend une augmentation dans les transferts en santé d'au moins 5 % par année. Mais non, rien de nouveau encore ici, le gouvernement libéral ignore nos besoins et préfère créer des programmes que nous avons a déjà au Québec. Par exemple, le gouvernement libéral annonce qu'il veut créer une assurance-médicaments, mais seulement hors Québec parce que nous avons déjà la nôtre. Il annonce qu'il veut créer des congés parentaux, mais seulement hors Québec parce que nous avons déjà les nôtres depuis 12 ans. Puis, il va déposer une loi sur l'équité salariale à l'échelle fédérale alors que nous avons la nôtre depuis 22 ans. L'année passée, il a débloqué de l'argent pour créer des places en CPE, mais seulement hors Québec parce que nous avons déjà les nôtres. Ce sont tout plein de mesures qui ne nous concernent pas. C'est quand même bizarre d'avoir un gouvernement qui ignore les demandes du Québec, mais qui en même temps n'arrête pas de les copier avec 10 à 20 ans de retard. Pour ignorer nos demandes, Ottawa ne se prive pas.
Au Québec, nous demandons depuis des années des investissements dans les infrastructures en région, comme les aéroports ou les ports. Malheureusement, nous n'avons toujours rien. Les sommes sont déjà annoncées pour les infrastructures municipales, mais elles restent bloquées à Ottawa à cause de la rigidité du programme. Il n'y a encore rien de nouveau là-dessus dans le budget.
Il n'y a aucune annonce non plus dans le budget pour la question du trou noir de l'assurance-emploi. Il y a du monde, du vrai monde, qui en arrache parce que le gouvernement refuse de bouger. Malgré la demande unanime de l'Assemblée nationale, le gouvernement libéral continue à donner un avantage indu aux géants du Web. En choisissant de ne pas percevoir leurs taxes, ils leur donnent un avantage de 15 % sur nos commerces. Ce n'est pas Amazon qui crée des emplois dans nos villes ou dans nos municipalités. Ce n'est pas non plus Netflix qui crée des emplois dans notre secteur culturel, franchement. Mais le gouvernement a choisi son camp, celui d'avantager les multinationales du Web face à nos entreprises et commerces locaux. Quand on choisit les riches Américains aux dépens de son secteur culturel, si cela ne s'appelle pas être colonisé, je ne sais pas comment cela s'appelle.
On a aussi raté une occasion en ce qui concerne les paradis fiscaux. Encore ici, Québec demande à Ottawa de cesser de légaliser les paradis fiscaux. Au lieu de rendre illégal ce qui est immoral, le gouvernement libéral vient de légaliser deux nouveaux paradis fiscaux — tabarnouche.
Ce choix politique a un prix. Entre 7 et 10 milliards de dollars par année échappent au fisc. Ce sont aussi des pertes pour le fisc québécois. Il est clair plus que jamais qu'à la Chambre, la volonté unanime du Québec pèse moins que le lobby de Bay Street.
Au Québec, Desjardins et la Banque Nationale n'ont pas de filiales dans les paradis fiscaux. À Toronto, les cinq grandes banques vont continuer à cacher leurs profits dans les paradis fiscaux, pendant que la classe moyenne, celle qui travaille et paie ses impôts, va continuer à payer à leur place. C'est cela qui se passe. L'argent caché dans les paradis fiscaux correspond au déficit budgétaire. C'est cela la vision économique du gouvernement.
Il y a une autre annonce dans le budget pour faire plaisir aux banques de Bay Street. En effet, les libéraux annoncent qu'ils vont revenir à la charge pour soustraire les banques canadiennes à la Loi sur la protection du consommateur du Québec. On les attend de pied ferme, parce qu'il n'est pas question de nous faire reculer de 40 ans, pour satisfaire l'appétit insatiable de leurs amis de Bay Street. C'est hors de question.
Même si le gouvernement fait de beaux discours au sujet de nos producteurs laitiers et de tous nos agriculteurs qui sont réglementés par la gestion de l'offre, il continue de les brader dans les accords commerciaux. Par exemple, dans le nouvel Accord de partenariat transpacifique, le gouvernement n'a même pas renégocié les quotas. Les libéraux ont choisi de céder la même part de marché que dans l'accord précédent, alors que les États-Unis ne font plus partie de l'Accord. Cela va directement à l'encontre de la volonté de l'Assemblée nationale, de la motion unanime qu'on a fait voter ici et même à l'encontre de la déclaration du premier ministre. C'est inacceptable. Cela n'annonce rien de bon dans les renégociations de l'ALENA. Pendant ce temps, il n'y a aucune compensation pour nos agriculteurs. Le budget les a oubliés.
Avec les engagements environnementaux relatifs à la COP21, on s'attendait à avoir des mesures pour encourager l'électrification des transports, comme des primes à l'achat pour les véhicules électriques ou encore des fonds pour développer le réseau des bornes de recharge. Malheureusement, il n'y a rien à cet effet dans le budget.
En conclusion, même si le budget porte une attention particulière aux femmes, aux Autochtones et aux autres minorités — c'est très bien, sauf que cela reste surtout au niveau du discours — dans ses mesures concrètes, il ne parle pas du tout aux Québécois. Il ne s'adresse pas à eux. Il ne répond pas à leurs besoins. Le Québec n'a jamais été aussi faible à Ottawa. C'est clair et net dans le budget. On ne fait même plus semblant de se préoccuper du Québec. On l'ignore complètement. Pour mes collègues du Groupe parlementaire québécois et moi, notre travail est de défendre les intérêts des Québécois. Ce n'est pas compliqué: nous allons toujours faire passer les Québécois et les Québécoises avant tout. Comme le budget les ignore totalement, c'est sûr que nous allons votre contre.
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Madame la Présidente, d'entrée de jeu, je vous avise que je vais partager mon temps de parole avec le très honorable et très compétent député de , une très belle circonscription où il y a un très beau lac dans lequel je me suis baigné il y a quelques années. J'aimerais également, comme je le fais toujours, saluer les nombreux citoyens de Beauport—Limoilou qui nous écoutent et ceux que je rencontre un peu partout, que ce soit lorsque je fais du porte-à-porte, dans les centres communautaires ou lors d'autres activités.
Aujourd'hui, je vais parler un peu de la réalité patente du budget de 2018. J'aimerais faire un parallèle concernant le voyage en Inde dont mes concitoyens m'ont beaucoup parlé au cours des dernières semaines, ce voyage désastreux qui leur a tant déplu. Celui-ci était un peu à l'image de ce gouvernement. C'était un voyage flou et sans aucune substance lors duquel le premier ministre s'est drapé dans des costumes on ne peut plus ridicules, ridicules du fait que le les a portés. Ce ne sont pas les costumes qui sont ridicules, c'est le fait que le premier ministre canadien les a portés plutôt que de s'être habillé comme il se doit lors de telles réunions internationales. Il a fait le tour de l'Inde en ridiculisant la fonction de premier ministre, et la presse internationale s'est moquée de lui. Il est ensuite revenu à la maison sans presque rien annoncer aux Canadiens.
Ce voyage ressemble à ce que nous voyons à la Chambre tous les jours de la part de ce gouvernement. C'est aussi exactement ce qu'est le budget de 2018: un programme politique sans aucune substance qui contient des mots vertueux page après page et qui ne contient aucune action concrète.
Les libéraux et le premier ministre, le député de Papineau, se targuent de former un gouvernement qui n'est pas cynique, qui va remettre la démocratie sur le droit chemin, qui est plus transparent et qui veut rétablir la confiance des Canadiens à l'égard du système politique. Eh bien, une des façons de rétablir la confiance des Canadiens, à mon avis, c'est d'abord et avant tout de remplir ses promesses les plus rudimentaires. Or non seulement les libéraux ont brisé plusieurs promesses d'envergure, comme celle concernant le changement du mode de scrutin, mais ils ont aussi brisé des promesses structurelles et rudimentaires qu'ils avaient faites la main sur le coeur en 2015.
Notamment, le premier ministre avait promis de faire des déficits d'au plus 10 milliards de dollars par année. Puis, il avait dit qu'en 2018, le déficit ne dépasserait pas 6 milliards de dollars. Or, il n'y a même pas deux semaines, le gouvernement nous a annoncé un déficit de 18 milliards de dollars pour l'année 2018-2019, soit trois fois plus que ce qui avait été promis lors de la campagne de 2015.
La deuxième promesse brisée est aussi importante. Les libéraux avaient promis de rétablir l'équilibre budgétaire d'ici 2020. Comme mon chaleureux collègue de le dit toujours, et j'aime bien cette phrase, jamais, au grand jamais un gouvernement canadien n'a fait de déficits sans être en période de guerre, comme lors de la Seconde Guerre mondiale, ou en période de crise économique majeure, comme celle que nous avons vécue lorsque M. Harper était à la tête du gouvernement. Il était un très grand premier ministre, en passant.
Le premier ministre crée donc des déficits importants et n'a aucun plan de retour à l'équilibre budgétaire, alors que nous sommes dans une situation économique favorable sur le plan international. D'ailleurs, je parlerai de cette situation économique un peu plus tard. C'est incroyable.
Voilà ce qu'en pense le directeur parlementaire du budget dans un article de l'Agence QMI:
[...] le chien de garde des finances canadiennes souligne que le flou entretenu par le fédéral sur [la question de l'équilibre budgétaire] contrevient aux objectifs formulés dans la lettre de mandat du ministre des Finances Bill Morneau.
Le DPB rappelle également que le premier ministre demande explicitement au ministre, dans sa lettre de mandat, de « s'assurer que notre plan fiscal est viable en respectant nos cibles fiscales, qui sont d'équilibrer le budget en 2019-2020 et de réduire le rapport entre la dette fédérale et le PIB tout au long de notre mandat. »
Finalement, dans cet article, on dit:
Ottawa a toutefois abandonné dans son budget 2016 son intention d'atteindre le déficit zéro en 2019-2020.
Ottawa l'a confirmé il y a deux semaines: non seulement l'équilibre budgétaire ne sera pas atteint cette année, mais il ne le sera sûrement pas d'ici 2023, ni d'ici 2045, si on se fie aux prévisions.
Par ailleurs, sur le plan des infrastructures, c'est la plus belle des blagues. C'est incroyable. Après les élections, le gouvernement se targuait de mettre en oeuvre le plus grand programme d'infrastructure de l'histoire du Canada, un programme de 180 milliards de dollars.
Ce n'est pas moi qui le dis. Il y a une semaine à peine, le directeur parlementaire du budget a dit que seulement 10 milliards de dollars sont sortis jusqu'à maintenant. On en parle d'ailleurs dans les médias depuis quelques jours, Dieu merci. Tous les milliards de dollars qui devaient sortir pour l'infrastructure d'ici 2019 vont être retardés à 2022, 2023 et 2024.
Je vais revenir sur l'équilibre budgétaire et sur les déficits. Le , lorsqu'il a promis qu'il ferait des déficits d'au plus 10 milliards de dollars par année, a soutenu sans vergogne que ces déficits étaient engrangés pour les infrastructures, pas pour les relations internationales, ni pour les changements climatiques dans les pays du tiers monde ni pour l'octroi de fonds à n'en plus finir à tous les groupes de diversité du Canada. Non, il a dit que c'était pour les infrastructures.
Le directeur parlementaire du budget « souligne que les libéraux n’ont pas encore de plan indiquant la façon dont le gouvernement fédéral dépensera 186,7 milliards $ en infrastructures au cours des 12 prochaines années. » N'est-ce pas ce même gouvernement libéral qui répète toujours que pour atteindre les cibles environnementales, par exemple, il faut un plan? Les libéraux n'ont pas de plan en ce qui a trait à l'environnement, tout comme ils n'ont pas de plan en ce qui a trait à l'infrastructure. Une de leurs promesses phares, qui était à ce point importante que c'est sur elle que se fondaient les autres promesses, était d'arriver à l'équilibre budgétaire en 2019 et de faire des déficits de 10 milliards de dollars par année.
Pendant ce temps, pour mes chers concitoyens de Beauport—Limoilou, les impôts augmentent. L'augmentation moyenne pour les familles à revenu moyen est de 840 $ par année, ni plus ni moins, alors qu'à la fin des 10 merveilleuses années au pouvoir des conservateurs, de 2006 à 2015, une famille moyenne canadienne payait environ 2 000 $ de moins d'impôt. Il y a une augmentation des cotisations au Régime de pensions du Canada, jusqu'à 2 200 $ par ménage, il y a la tarification du carbone, qui va jusqu'à 2 500 $ par ménage, et l'annulation de la baisse d'impôt pour les familles. Cela touche directement les gens de Beauport—Limoilou. Tous mes voisins à Beauport—Limoilou ont des enfants qui participent à des sports ou à des activités de conditionnement physique ou artistiques. Par exemple, les dimanches matins, ma fille suit des cours de musique à l'École de musique des Cascades. C'est un super endroit et je suis content d'en parler aujourd'hui. De plus, on a annulé les crédits d'impôt pour l'éducation et les manuels, qui pouvaient aller jusqu'à 560 $ par étudiant, et on a augmenté les cotisations à l'assurance-emploi. C'est sans parler des désastreuses réformes fiscales perpétrées par le , alors que lui-même aimait bien cacher certains de ses revenus au fisc canadien, disons.
Ce qui est encore plus triste, c'est que l'endettement ne cesse d'augmenter. En trois années au pouvoir, le gouvernement actuel a augmenté la dette nationale de 60 milliards de dollars. Selon la projection du ministère des Finances, donc, de nos chers et valeureux fonctionnaires, le budget ne sera pas équilibré avant 2045, ce qui ajoutera 450 milliards de dollars à la dette. Une collègue de l'autre côté de la Chambre parlait des filles de 3 ans à 17 ans qui n'ont pas accès à telles ou telles choses. Je vais lui dire que, dans 30 ans, 100 % des filles vont payer la dette engrangée par le gouvernement actuel. Une seule chose est certaine: autant les hommes que les femmes vont payer beaucoup plus pour la dette dans 30 ans et 40 ans, à cause de la mauvaise gestion des finances publiques de ce mauvais gouvernement, qui va, je l'espère bien, retourner chez lui en 2019.
Ce qui est encore plus incroyable, c'est que le gouvernement se targue d'avoir des états financiers fantastiques grâce à sa gestion des finances publiques. Ce n'est pas le cas. Nous savons très bien que la croissance actuelle était principalement due à une reprise dans le secteur pétrolier. C'est bien, quand même, pour tout ce secteur, mais, encore une fois, ce n'est pas dû à la bonne gestion des libéraux. Également, le prix des habitations a augmenté de 16 % en 2016, apportant des revenus additionnels. Les exportations pétrolières et gazières ont augmenté. Le dollar canadien était plus bas et les taux d'intérêt également. Tout cela mis ensemble fait qu'il y a une forte croissance de l'économie au Canada. Que faut-il faire dans un tel contexte, alors que l'économie va bien? Il faut s'attarder aux enjeux et s'assurer d'avoir de l'argent pour des crises potentielles, comme celle de l'aluminium et de l'acier, comme la fin possible de l'ALENA dans quelques mois ou comme une crise économique mondiale qui pourrait advenir à tout moment.
Quand l'économie va bien, il faut se préparer aux crises à venir. Le gouvernement actuel ne fait qu'être insouciant par rapport à l'économie canadienne. Les citoyens de Beauport—Limoilou sont en droit de le savoir.
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Madame la Présidente, encore une fois, je tiens à saluer l'excellent travail de mon collègue de et de son discours. Je vais poursuivre dans la même veine en saluant tous les citoyens de Mégantic—L'Érable, de ma circonscription, qui sont aussi déçus du dernier budget du gouvernement libéral. Jamais un gouvernement n'a autant dépensé pour accomplir si peu. Ce sont les commentaires et les propos prononcés par le chef de l'opposition officielle après la lecture de ce document de relation publique — il s'agit plus d'un document de relations publiques que d'un document budgétaire. Ce sont des commentaires qui sont venus de la plupart des analystes financiers qui ont étudié ce document qui sert à camoufler et à cacher les mauvaises décisions du gouvernement libéral au cours des derniers mois.
Je suis le ministre du cabinet fantôme responsable pour l'Agriculture et l'Agroalimentaire. Dans ce document de relations publiques du gouvernement libéral, ce qu'on a vu, c'est que l'agriculture, malgré son apport absolument névralgique et son importance dans l'économie canadienne, n'est pas une priorité pour le gouvernement libéral. Il n'y a rien dans le budget pour l'agriculture, point. C'est aussi simple que cela. Il n'y a aucun plan de compensation concernant la signature de l'entente du Partenariat transpacifique et il n'y a aucune augmentation de l'enveloppe pour le programme de financement de l'industrie laitière. Je vais citer un membre du secteur, la Western Canadian Wheat Growers Association, qui a réagi ainsi au budget:
[Traduction]
« Les agriculteurs ont l'habitude d'être laissés pour compte, mais ils refusent de l'accepter sans broncher. Nous représentons une part énorme de l'économie canadienne. »
[Français]
On peut les croire, c'est le président, Levi Wood, qui a dit cela. Un autre membre de l'organisation, Jim Wickett, en rajoutait, en disant:
[Traduction]
« Les budgets ne s'équilibrent pas davantage d'eux-mêmes que le blé se sème tout seul. Si le gouvernement fédéral voulait vraiment aider les agriculteurs, il supprimerait les obstacles commerciaux qui se dressent sur leur chemin afin qu'ils puissent acheminer leurs produits jusqu'aux marchés au lieu de perdre du temps et de l'argent à attendre après de quoi les transporter. »
[Français]
C'est simple et facile, voilà. Ces gens font le même constat. Il est évident que le n'a pas eu de voix dans la confection de ce document de relations publiques fédérales. Est-ce qu'il y a même un ministre de l'Agriculture dans le Cabinet? On peut se poser la question, mais nous avons découvert quelque chose au cours des dernières semaines: il y a un ministre de l'Agriculture en Inde. C'est lui qui a accueilli le lors de sa tournée en Inde. On l'a vu. Malheureusement on en rit, mais on a vu le premier ministre qui, au lieu de promouvoir les exportations du Canada en Inde, les a plutôt mises en péril lors de ce voyage. Les faits parlent d'eux-mêmes: 587 millions de dollars en exportation avec l'Inde ont été perdus sous le gouvernement libéral. Cela représente près de 75 % de nos exportations, selon le bilan actuel. Je comprends pourquoi le ministre de l'Agriculture était content de recevoir le premier ministre. De ce fait même, il aidait sa propre industrie, mais cela n'a pas aidé notre industrie et nos exportations.
Le bilan actuel du gouvernement se mesure en déficits pour tout le monde, des millions de pertes pour les producteurs. L'agriculture ne figurait même pas dans la table des matières du document qu'on a appelé un budget. Après le dépôt de ce document du , j'ai cherché et j'ai essayé de savoir pourquoi il n'y avait rien sur l'agriculture. J'ai demandé au ministre de l'Agriculture pourquoi, encore une fois, on avait mis de côté les agriculteurs dans le budget de 2018. Sa réponse a été de me présenter les points de discussions du budget de 2017. Il m'a répondu que les réponses à mes questions sur le budget de 2018 se trouvaient dans le budget de 2017. C'est incroyable. C'est comme s'il ne s'était rien passé en agriculture pendant un an au Canada. C'est cela qu'on nous a servi, un document vide pour les agriculteurs et un document de relations publiques pour camoufler les erreurs de ce budget.
Cette opération de relations publiques est un échec du gouvernement libéral pour ce qui est d'agir pour la classe moyenne canadienne. Le premier ministre a augmenté les impôts de plus de 90 % des familles de la classe moyenne. Il va ajouter 18 milliards de dollars à la dette en 2018-2019. C'est trois fois plus que ce qu'avaient promis les libéraux eux-mêmes, en 2015, lors de la campagne électorale. C'est la valse des milliards pour cacher le bilan désastreux du gouvernement, dont le plus récent exemple est le voyage familial en Inde.
Par ailleurs, les principales mesures du budget, les congés parentaux et le régime universel d'assurance médicaments n'auront aucun effet pour les Québécois, puisqu'ils bénéficient déjà de ces mesures. Il ne faut pas être dupe. Ce n'est pas suffisant de faire un bel exercice de relations publiques et de promettre de grandes choses, surtout quand le gouvernement ne tient même pas ses promesses, ce qui devrait inquiéter les résidants des autres provinces.
J'aurais aimé voir, dans un vrai budget, des sommes pour la voie de contournement de Lac-Mégantic. Le a déclaré, le 23 janvier, que le fédéral allait fournir l'aide réclamée depuis plusieurs années et qu'une somme substantielle allait être versée à Lac-Mégantic. Malheureusement, on ne s'est pas servi de ce budget, qui est une opération de relations publiques, pour nous annoncer des sommes. Allons-nous avoir, oui ou non, cette voie de contournement? Je supplie le gouvernement d'entendre l'appel des gens de Lac-Mégantic. C'est important.
Du côté de la MRC des Appalaches, il y a le Fonds Christian Paradis, qui porte le nom d'un ancien député de la Chambre et qui a été mis en place pour aider les communautés tributaires de l'amiante chrysotile à traverser la crise. Puisque les libéraux ont proposé d'interdire l'amiante, cette industrie cessera donc d'exister à Thetford Mines. Est-ce qu'on peut composer avec cela et continuer à vivre quand même? Des montagnes de résidus miniers sont abandonnées après plus de 100 ans d'exploitation. Est-ce que quelqu'un va nous aider à composer avec cet héritage minier dans notre communauté? Il n'y a rien dans le budget afin de soutenir la croissance économique de notre région à la suite de cette interdiction de l'amiante et après une centaine d'années pendant lesquelles, il faut le dire, les gouvernements s'en sont mis plein les poches avec les taxes et les impôts des travailleurs de cette industrie.
D'autre part, on parle beaucoup de l'accès à Internet à large bande. Je viens d'une région où on a beaucoup de problèmes d'accès à Internet. On a annoncé des sommes pour mettre en place des nouveaux satellites pour que toutes les régions rurales aient accès à Internet, mais les satellites ne fonctionnent pas quand il y a des montagnes. On a beau essayer, cela ne fonctionne pas. Si c'est la réponse des libéraux, je les avertis que cela ne fonctionnera pas plus. D'ailleurs, cela ne règle pas nos problèmes de cellulaire en région non plus.
Pour ce qui est du cannabis, c'est une vraie blague. Le gouvernement annonce dans le budget des initiatives d'éducation publique sur le cannabis. Il investira 62 millions de dollars sur cinq ans. Cela fait 12 millions de dollars par année, soit moins de 1 million de dollars par année par province ou territoire. Comment ces sommes vont-elles être attribuées? On ne le sait pas. Une chose est sûre, c'est que rien ne sera prêt pour la légalisation de la marijuana, qui aura probablement lieu d'ici la fin de l'année. C'est cela, le scandale. Le gouvernement se réveille et octroie 10 millions de dollars sur cinq ans à la Commission de la santé mentale du Canada pour « étudier l'impact de la consommation de cannabis sur la santé mentale de la population canadienne ». Quoi? Cela va être légal; le gouvernement n'aurait-il pas pu faire cela avant? Voyons donc!
Ce n'est pas tout. On verse 10 millions de dollars sur cinq ans au Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances pour des recherches sur la consommation de cannabis au Canada. Pourquoi n'a-t-on pas fait cela avant? Sur quoi s'est-on basé pour apporter un changement aussi important que la légalisation de la marijuana? On ne sait pas, et ce n'est que maintenant qu'on fait des investissements pour le savoir. C'est incroyable. C'est de l'improvisation libérale.
J'étais dans une polyvalente de ma circonscription, la semaine dernière, et j'ai appris qu'absolument rien n'avait été fait pour sensibiliser les jeunes à ce changement majeur qui s'en vient dans nos communautés. Il n'y a rien pour les jeunes, pour les enseignants, pour les directions d'école et pour les municipalités. Bref, il n'y a rien pour ceux et celles qui vont vivre concrètement les conséquences de cette décision irresponsable de légaliser la marijuana à toute vapeur.
Parlons des PME, qui sont créatrices d'emplois. Leur rôle au sein de l'économie canadienne est d'une importance capitale. Pourtant, le gouvernement continue de leur mettre des bâtons dans les roues et nuit ainsi à leur croissance et à leur compétitivité. Le gouvernement voisin vient d'adopter des mesures fiscales persuasives qui vont encourager nos propriétaires de PME à déménager aux États-Unis pour faire des affaires. Nous ne voulons pas cela. Nous voulons de la croissance ici, chez nous, dans nos régions et dans nos circonscriptions au Canada.
C'est le budget de l'esbroufe et des relations publiques pour le gouvernement. La priorité des conservateurs et de notre chef sera toujours de présenter un budget pour servir les Canadiens et non pas le gouvernement.
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Madame la Présidente, avant que je n’entame mon exposé sur le budget de 2018, j’aimerais parler un peu plus à la Chambre de ma circonscription, Sackville—Preston—Chezzetcook, qui est en Nouvelle-Écosse et entoure les grandes villes que sont Halifax et Dartmouth. Quelque 95 000 personnes habitent ma circonscription, dont certains sont des pêcheurs et d’autres des agriculteurs. Nous avons aussi de nombreuses jeunes familles et des aînés. Comme je le démontrerai tout au long de mon discours aujourd’hui, ce budget appuiera non seulement le Canada et la Nouvelle-Écosse, mais aussi directement ma collectivité, Sackville—Preston—Chezzetcook. Je me concentrerai sur les familles, les vétérans, le soutien aux femmes, ainsi que les jeunes.
Il est important de regarder l’historique de ce que notre gouvernement a accompli au cours des deux années et demie passées, ce qui est extrêmement impressionnant jusqu’à présent. Nous avons créé plus de 700 000 emplois en un peu plus de deux ans, dont la plupart sont des emplois à plein temps. Le parti d’en face aurait bien aimé pouvoir en dire autant à la Chambre au cours de ses 10 années au pouvoir, mais il ne l’a pas pu.
La deuxième chose dont j’aimerais parler ici, c’est que le taux de chômage est descendu à 5,7 %. C’est le taux de chômage le plus bas en 40 ans. Cela comprend les 10 années au cours desquelles le Parti conservateur était au pouvoir.
Parlons un peu de l’Allocation canadienne pour enfants. Ce programme a été extrêmement important pour les Canadiens et les jeunes familles. Tout le monde à la Chambre devrait remercier notre gouvernement de cet investissement dans les jeunes familles. Pas un seul député ne manque de voir un investissement majeur pour les enfants dans sa circonscription. Par exemple, dans ma circonscription, Sackville—Preston—Chezzetcook, plus de 10 000 familles reçoivent un soutien supplémentaire, libre d’impôt, grâce à l’Allocation canadienne pour enfants. Qu'est-ce que cela signifie pour les citoyens et les familles de ma circonscription? Cela signifie un investissement dans Sackville—Preston—Chezzetcook de 5,6 millions de dollars par mois libres d’impôts, ou 60 millions de dollars par année. Tout le monde à la Chambre peut constater le même genre d'investissement dans les jeunes familles à l’échelle du pays, ce qui est extrêmement important.
Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député d’.
Jetons un coup d’oeil à certains des investissements touchant le Canada Atlantique, la Nouvelle-Écosse et ma circonscription. L’investissement dans la prévention de la tordeuse des bourgeons de l’épinette est extrêmement important pour ma circonscription, de même que pour la province et le Canada Atlantique. La foresterie est extrêmement importante pour la Nouvelle-Écosse. De plus, il y a un investissement important dans le secteur des ports pour petits bateaux. Comme je l’ai déjà dit, nous avons des pêcheurs pas seulement dans ma collectivité, mais dans l’ensemble de la Nouvelle-Écosse et du Canada Atlantique également.
D'importants investissements sont aussi faits dans le multiculturalisme. Il est extrêmement important pour les Canadiens et, notamment, pour les habitants de Preston, qui se situe dans ma circonscription, que des investissements soient faits dans les communautés noires du Canada. Les gens ne le savent peut-être pas, mais nous avons le plus grand centre culturel noir au Canada. Il y a quelques semaines seulement, j'ai eu l'occasion de fêter, avec la communauté africaine de la Nouvelle-Écosse, le lancement — annoncé le matin même par le ministre — du nouveau billet de 10 $ sur lequel figure pour la première fois une Canadienne noire, Viola Desmond. C'était une personnalité reconnue non seulement dans sa communauté, mais aussi en Nouvelle-Écosse et dans le reste du Canada en raison de sa lutte en faveur des droits civils. Ces réjouissances étaient vraiment touchantes. Ainsi que me l'a dit un homme présent ce soir-là: « Aujourd'hui, nous lançons le billet de 10 $. Ce soir, nous célébrons Viola Desmond et notre communauté. » C'était un moment très spécial et important.
Je voudrais citer la Fédération des Canadiens noirs: « C'est une première: un budget fédéral intitulé "Égalité et croissance pour une classe moyenne forte" reconnaît explicitement, pour la première fois, les difficultés singulières auxquels les Canadiens noirs sont confrontés et prévoit des sommes substantielles pour y remédier. » C'est quelque chose de vraiment impressionnant dont nous devrions aussi nous réjouir.
Je voudrais aussi parler des investissements dans les familles. Je voudrais aborder trois points primordiaux.
Le premier concerne la prestation parentale partagée d'assurance-emploi, à laquelle nous avons ajouté cinq semaines. Les familles bénéficieront de beaucoup plus de flexibilité, ce qui est extrêmement important. C'est un investissement qui profitera aussi aux parents adoptifs et aux couples de même sexe qui sont parents.
Le deuxième point dont je veux parler concerne l'assurance-médicaments. C'est quelque chose qui est cher aux Canadiens. C'est quelque chose dont nous parlons depuis de nombreuses années. Nous avons déjà fait beaucoup dans ce domaine. Nous nous sommes déjà entendus avec les provinces afin d'encourager l'achat en gros. Nous sommes donc parvenus à faire baisser les prix et à rendre les médicaments beaucoup plus faciles d'accès pour les Canadiens, ce qui est aussi extrêmement important.
Nous avons ajouté l'Allocation canadienne pour les travailleurs, qui soutiendra les Canadiens à faible revenu. Trois cent mille Canadiens de plus en bénéficieront, portant ainsi le nombre de personnes bénéficiant directement de cet investissement à plus de deux millions. C'est extrêmement important.
Parlons des anciens combattants, avec qui le gouvernement continue de collaborer étroitement. Nous avons déjà investi près de 10 milliards de dollars pour les appuyer partout au Canada. Je me suis entretenu avec de nombreux anciens combattants au cours des six derniers mois dans le cadre de plusieurs assemblées publiques. Ceux-ci m'ont indiqué que les prestations offertes sont nombreuses, mais qu'il faut en parler davantage. Il faut les faire connaître et aider les anciens combattants à s'en prévaloir. On a mentionné l'arriéré dans le traitement des demandes. Les anciens combattants déplorent les temps d'attente nécessaires. Le gouvernement les a écoutés et il présente un investissement de plus de 40 millions de dollars pour aider à éliminer l'arriéré et à communiquer l'information. C'est crucial.
Voici une citation:
La Légion royale canadienne se félicite des engagements observés dans le budget de cette année dans les domaines d’importance pour les vétérans et leurs familles.
« Les investissements prévus sont un pas dans la bonne direction », selon le président national, M. David Flannigan.
Combien de temps me reste-t-il, madame la Présidente?