:
J'ai l'honneur de déposer, dans les deux langues officielles, l'énoncé économique de l'automne: Soutenir les Canadiens et lutter contre la COVID-19.
[Français]
À l'heure actuelle, le nombre de cas de COVID-19 connaît une montée importante à l'échelle du Canada. Nous savons que l'hiver qui s'en vient sera difficile. Pour un trop grand nombre de familles, ce sera un hiver de solitude et de deuil, mais nous savons aussi qu'après l'hiver, vient le printemps.
Le message que j'aimerais transmettre aux Canadiens aujourd'hui est que nous allons nous en sortir. Nous sommes un peuple résilient, un peuple débrouillard, et nous avons un plan.
Nous savons ce que nous devons faire pour traverser les mois sombres qui nous attendent. Nous savons ce que nous devons faire pour que notre économie puisse revenir en force, une fois que nous aurons vaincu cette pandémie.
Chaque vie perdue à cause de la COVID-19 en est une de trop. Nous devons donc redoubler nos efforts de santé publique jusqu'à ce que le virus soit maîtrisé. Nous ne pouvons laisser place à la fatigue. Nous avons maintenant de nombreux outils à notre disposition.
[Traduction]
Nous sommes mieux préparés aujourd’hui que nous l’étions le printemps dernier. Les Canadiens et les entreprises canadiennes ont maintenant accès à une gamme complète de mesures de soutien fédérales pour les aider à traverser les périodes de confinement qui leur sont imposées par des autorités de santé publique.
Nous savons comment faire rouler la majeure partie de notre économie en toute sécurité — qu’il s’agisse de la fabrication, de l’exploitation minière ou du travail qui peut être fait à distance —, et ce, même pendant que le virus continue de circuler dans nos communautés. Nous avons appris comment garder plusieurs de nos enfants à l’école.
Notre capacité de traiter cette maladie a évolué. En date de la fin novembre, plus de 5,5 millions de Canadiens avaient téléchargé l’application Alerte COVID. Nous disposons de l’équipement de protection individuelle et des ventilateurs dont nous avons besoin. Nous savons qu’il faut porter le masque, maintenir une distance de deux mètres avec les autres et nous laver les mains.
Et surtout, monsieur le Président, nous aurons bientôt accès à un très grand nombre de vaccins sûrs et efficaces. Nous ne connaissons pas la date exacte à laquelle cette pandémie prendra fin, mais nous savons qu’elle prendra fin.
Le présent énoncé économique de l’automne expose les mesures adoptées par le gouvernement du Canada pour lutter contre la COVID-19 et la vaincre, soutenir les Canadiens tout au long de cette crise et rebâtir l’économie du Canada une fois que nous aurons éradiqué le virus. Nous ferons tout ce qu'il faut pour assurer la santé et la sécurité des Canadiens et les aider à rester solvables. Nous investirons dans toutes les mesures de santé publique nécessaires, et nous appuierons les familles et les entreprises canadiennes de manière réfléchie, prudente et efficace.
[Français]
Nous savons que les Canadiens ont fait des sacrifices et qu'ils continuent d'en faire en ce moment même.
De nombreux propriétaires de petites entreprises ont fermé leurs portes. Il y a encore des travailleurs sans emploi. Des parents ont dû interrompre leur carrière pour garder leur famille en santé et en sécurité. Chaque jour, à l'école, nos jeunes portent assidûment le masque pendant des heures pour contribuer à protéger leurs grands-parents. Je les en remercie.
Les Canadiens apportent leur contribution. Il va de soi que les députés de la Chambre fassent la leur, notamment en bâtissant une économie plus innovatrice, plus inclusive et plus résiliente que celle d'avant la pandémie. Depuis le début de la COVID-19, notre gouvernement n'a ménagé aucun effort pour lutter contre le virus et en atténuer les effets en utilisant tous les outils à sa disposition.
[Traduction]
En effet, 80 % de l’argent dépensé au Canada pour lutter contre le virus et appuyer les Canadiens provient du gouvernement fédéral. À ce jour, le gouvernement a acheté plus de deux milliards d’articles de protection individuelle. Et nous avons constitué un portefeuille complet de vaccins de calibre mondial.
Le gouvernement a investi plus d'un milliard de dollars dans des ententes qui lui ont permis de réserver 429 millions de doses de sept vaccins prometteurs, soit plus de dix doses pour chaque Canadien. En fait, le Canada a constitué le portefeuille de vaccins le plus diversifié et le plus exhaustif de tous les pays du monde. Tous les Canadiens peuvent être assurés qu'un vaccin sûr et efficace sera mis gratuitement à leur disposition.
Le combat contre la COVID-19 s'est déroulé sur de nombreux fronts. Nous avons investi dans les soins de santé, augmenté les capacités de dépistage et de traçage et soutenu directement les provinces et les territoires dans leur lutte contre le virus. Il s'agit d'un effort pancanadien.
[Français]
L'aide totale accordée jusqu'ici comprend 322 milliards de dollars pour l'adoption de mesures directes visant à lutter contre le virus et à aider les Canadiens et 85 milliards de dollars sous forme de reports d'impôt et de droits. Il s'agit du plus important programme d'aide économique mis en œuvre à l'échelle du pays depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le printemps dernier, les Forces armées canadiennes ont accompli un travail héroïque dans nos établissements de soins de longue durée en Ontario et au Québec et ont contribué à sauver la vie des aînés canadiens.
Au cours de l'été, nous avons annoncé plus de 4 milliards de dollars pour aider les provinces et les territoires à renforcer leur capacité de dépistage et de recherche de contacts. Cet investissement s'inscrit dans le cadre de notre accord sur la relance sécuritaire d'une valeur de 19,9 milliards de dollars.
Afin de contribuer à freiner la propagation du virus dans les communautés vulnérables, nous avons travaillé avec les Villes et les communautés pour faire en sorte que des sites d'isolements volontaires soient disponibles comme solutions de rechange au logement surpeuplé. Parallèlement à ces mesures de santé essentielles, nous avons mis en place de solides programmes économiques pour aider les Canadiens, les entreprises et les organismes de toutes les tailles à traverser cette pandémie. Ensemble, ces mesures de soutien forment un filet de sécurité complet, qui sera en place jusqu'à l'été 2021.
[Traduction]
La Prestation canadienne d'urgence, la Subvention salariale d'urgence du Canada et le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes ont été rapidement élaborés et mis en place, afin que les Canadiens puissent payer leur loyer et leur hypothèque et nourrir leur famille, tout en faisant leur part pour vaincre le virus en restant chez eux.
De mars à octobre, la Prestation canadienne d'urgence a permis à elle seule de venir en aide à 8,9 millions de Canadiens. Les aînés ont reçu un complément à leur pension de la Sécurité de la vieillesse de 300 $. Les Canadiens en situation de handicap admissibles ont aussi reçu un soutien additionnel allant jusqu’à 600 $. En août, le gouvernement a annoncé la Prestation canadienne de la relance économique, la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants, la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique et l'amélioration du régime d'assurance-emploi. Chacune de ces prestations sera en place jusqu'à l'automne 2021. Ces mesures constituent un filet de sécurité essentiel pour des millions de Canadiens.
Ce mois-ci, le gouvernement a lancé de nouvelles mesures pour venir en aide aux entreprises, dont une nouvelle subvention pour le loyer commercial qui sera versée directement aux entreprises. Cette semaine, les entreprises commenceront à recevoir une aide financière pouvant couvrir jusqu'à 65 % de leur loyer ou de leurs intérêts hypothécaires et qui est rétroactive au 27 septembre. De plus, les entreprises qui doivent fermer leurs portes en raison d’une ordonnance de santé publique commenceront à bénéficier d’une nouvelle mesure de soutien en cas de confinement, qui couvrira une portion supplémentaire de 25 % de leur loyer ou de leurs intérêts hypothécaires. Cela signifie que les entreprises admissibles qui font face à un confinement pourraient recevoir une aide financière qui couvrirait jusqu'à 90 % de leur loyer.
Et nous prolongeons la Subvention salariale d'urgence du Canada jusqu'en juin 2021. Ce programme a permis de protéger plus de 3,9 millions d'emplois canadiens. En décembre, les entreprises canadiennes pourront faire une demande pour un complément au programme de prêts et de subventions du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes. Déjà, plus de 780 000 petites entreprises d’à travers le pays ont profité du prêt de 40 000 $ offert au titre du Compte d'urgence, dont 10 000 $ de cette somme seront radiés. Le complément est un prêt supplémentaire de 20 000 $, dont la moitié sera radiée.
[Français]
Nous savons que les petites entreprises sont au cœur de nos communautés et de notre économie. Elles constituent la pierre angulaire de la classe moyenne et nous savons que les entreprises familiales ont été particulièrement touchées par cette crise. En quelques mois, la crise a mis en péril le travail de toute une vie et, souvent, de plusieurs générations. C'est pourquoi il est si important de soutenir nos petites entreprises et les familles de la classe moyenne qui les ont créées.
Ces mesures apportent une certitude économique aux Canadiens en cette période de turbulences et d'incertitudes. Elles nous aideront à passer à travers les mois d'hiver. Ces mesures sont souples et ciblées; plus les gens en ont besoin, plus elles sont généreuses. Elles constituent un complément essentiel à notre intervention en matière de santé publique. Elles permettent aux personnes et aux entreprises de faire la bonne chose, sachant qu'elles n'ont pas à choisir entre assurer la santé publique et mettre de la nourriture sur la table.
Notre engagement à l'égard des congés de maladie des employés et le soutien que nous apportons aux entreprises visées par une mesure de confinement locale sont des exemples de l'approche que nous mettons en œuvre. Pour faire face à cette virulente deuxième vague, nous prenons des mesures supplémentaires pour aider les Canadiens et les entreprises canadiennes à traverser cette épreuve et à en ressortir solvables et intacts. Nous consacrons 1 milliard de dollars à un fonds de soins de longue durée sûrs pour les provinces et les territoires. Nous effectuons de nouveaux investissements dans les équipements de protection individuelle et nous nous préparons à la plus vaste campagne de vaccination de l'histoire du Canada.
Nous fournissons de nouvelles ressources pour aider à améliorer la ventilation dans nos bâtiments publics afin de les rendre plus sûrs. Pour aider les travailleurs et les entreprises, nous ramenons à 75 % le taux maximal de la subvention salariale, car nous savons que les premiers mois de l'année sont les plus difficiles pour de nombreuses entreprises, maintenant plus que jamais.
Nous savons que les entreprises du secteur du tourisme, de l'hôtellerie, des voyages, des arts et de la culture ont été particulièrement touchées par la pandémie. Nous créons donc des mesures de soutien pour les entreprises qui en ont le plus besoin, à savoir un programme de crédit aux entreprises, assorti de prêts garantis à 100 % par l'État et de conditions favorables pour les entreprises qui ont perdu des revenus, parce que les gens doivent rester chez eux pour lutter contre la propagation du virus.
[Traduction]
La crise actuelle est le plus grand défi que notre pays ait eu à relever depuis la Seconde Guerre mondiale. C'est le choc économique le plus grave que nous avons connu depuis la Grande Dépression, et la crise de santé publique la plus grave que nous ayons connue depuis la grippe espagnole, il y a cent ans. Il est important que les Canadiens sachent que le gouvernement fédéral sera là pour les aider à traverser cette crise, quoi qu'il arrive.
Aujourd'hui, j'ai parlé de la nature de la menace à laquelle nous sommes confrontés et des solutions que nous avons mises en œuvre. La lutte contre la COVID-19 se poursuit, mais il y a maintenant une lumière au bout du tunnel. Après l'hiver, vient le printemps. Les graines que nous avons semées, et que nous continuerons de semer dans les semaines et les mois à venir, pour protéger la santé des Canadiens et sauver nos emplois et nos entreprises, nous aideront à nous sortir de la récession causée par le coronavirus. Ces mesures que nous avons soigneusement mises en œuvre nous permettront d'éviter des dommages économiques à long terme qui retarderaient et affaibliraient notre reprise après la pandémie.
Je suis la fille d'un agriculteur de l'Alberta. Les agriculteurs canadiens passent l'hiver à réparer leurs tracteurs, leurs moissonneuses-batteuses et leurs semoirs, et à faire des provisions. Pendant que le sol est gelé, ils se préparent à semer après le dégel.
Comme tous ces grands agriculteurs canadiens, le travail que nous faisons aujourd'hui nous sera utile au printemps. Lorsque le virus sera maîtrisé et qu’il sera possible de faire croître notre économie de nouveau, nous déploierons un plan de relance ambitieux pour stimuler notre économie. En effectuant des dépenses de l’ordre de 3 à 4 % de notre PIB sur trois ans, notre gouvernement fera des investissements judicieux, ciblés et considérables pour créer des emplois et stimuler la croissance.
[Français]
Notre plan de relance sera conçu, avant tout, pour fournir à notre économie le soutien financier dont elle a besoin pour fonctionner à plein régime et pour empêcher que la COVID-19 entraîne des répercussions négatives à long terme sur notre potentiel économique.
Ce plan misera sur des investissements judicieux et limités dans le temps, qui peuvent être réalisés rapidement et appuyer à long terme notre prospérité commune future, notre qualité de vie, notre compétitivité et notre transformation verte.
[Traduction]
Le plan de croissance du gouvernement comprendra des investissements qui nous permettront de tenir notre engagement de créer un million d'emplois et de ramener le niveau d'emploi à ce qu’il était avant la pandémie, ainsi que de mettre en œuvre une partie des mesures de relance prévues pour stimuler l'économie canadienne: les économies supplémentaires qui se sont accumulées dans les comptes bancaires des Canadiens et dans les bilans des entreprises.
Cela favorisera la croissance économique à court terme et renforcera la compétitivité du pays à long terme. Aujourd’hui, nous présentons les mesures de ce plan que nous pouvons mettre en œuvre dès maintenant en toute sécurité. Ces mesures comprennent des investissements dans l’économie verte et la formation professionnelle, en particulier pour les jeunes et les fournisseurs de soins, la large bande en milieu rural, les infrastructures aéroportuaires, la création rapide de logements, l'autonomisation économique des communautés vulnérables, le renforcement immédiat de nos infrastructures sanitaires et sociales.
[Français]
Nous savons que la compétitivité future du Canada dépend de notre capacité de tirer parti de l'économie verte carboneutre.
Notre plan de croissance doit continuer de nous aider à faire avancer notre lutte contre les changements climatiques et à promouvoir une économie propre. Nous allons planter deux milliards d'arbres au cours des 10 prochaines années, accorder 700 000 subventions pour aider les propriétaires de maisons à effectuer des rénovations écoénergétiques et construire des bornes de recharge à l'échelle du pays pour les véhicules à émission zéro.
Ces mesures favorisent les dépenses de consommation et les investissements et contribueront à rendre notre économie plus écologique et à créer des emplois bien rémunérés.
[Traduction]
Nous sommes confrontés à une récession sans précédent. Les femmes, les jeunes, les nouveaux Canadiens, les Noirs et les Canadiens racisés ont été touchés de manière disproportionnée par la récession causée par la COVID-19. Ils représentent après tout les Canadiens les plus susceptibles de travailler dans certains de nos secteurs les plus durement touchés, notamment les soins, l'hôtellerie et la vente au détail. Et nous savons que les Premières Nations, les Inuits et les Métis sont également touchés de manière disproportionnée par cette pandémie. Nos mesures de relance tiendront compte de ces conséquences particulières et viseront à y remédier. Cette récession unique exige une intervention unique.
La COVID-19 a mis en évidence et exacerbé les obstacles systémiques auxquels sont confrontés les propriétaires de petites et moyennes entreprises et les entrepreneurs noirs au Canada. Le gouvernement, en collaboration avec les institutions financières canadiennes, a donc annoncé un investissement pouvant atteindre 221 millions de dollars pour lancer le tout premier Programme pour l’entrepreneuriat des communautés noires du Canada. De cette somme, 93 millions de dollars seront versés par le gouvernement du Canada au cours des quatre prochaines années.
Il existe des lacunes inacceptables dans les infrastructures des communautés autochtones. Notre gouvernement propose donc d'investir 1,5 milliard de dollars, à partir de 2020-2021, pour accélérer la levée de tous les avis concernant la qualité de l'eau potable à long terme dans les communautés des Premières Nations.
La COVID-19 a été particulièrement difficile pour les jeunes enfants et leurs familles. Nous savons que de nombreuses familles de la classe moyenne ont du mal à joindre les deux bouts. Alors, pour apporter une aide immédiate aux familles ayant de jeunes enfants, notre gouvernement propose de fournir une aide supplémentaire temporaire pouvant atteindre 1 200 $ en 2021 pour chaque enfant de moins de 6 ans dans les familles à faible et à moyen revenu qui ont droit à l’Allocation canadienne pour enfants.
Nous savons que la COVID-19 a fait régresser bien des progrès réalisés par les Canadiennes au cours des dernières décennies. C'est pourquoi aujourd'hui, dans le cadre de notre engagement à l’égard d'un plan d'action pour les femmes et l'économie, nous jetons les bases d'un système d'apprentissage et de garde d'enfants pancanadien. Tout comme la Saskatchewan a montré au Canada la voie à suivre en matière de soins de santé et la Colombie-Britannique en matière de tarification de la pollution, le Québec peut nous montrer la voie à suivre en matière de garde d'enfants.
Je dis cela à la fois en tant que mère au travail et en tant que ministre des Finances: le Canada ne pourra être réellement compétitif que lorsque toutes les femmes canadiennes auront accès aux services de garde d'enfants abordables dont nous avons besoin pour soutenir notre participation à la population active de notre pays.
[Français]
C'est un programme féministe et je le dis avec fierté. C'est aussi un programme qui est logique sur le plan économique et qui est soutenu par de nombreux dirigeants d'entreprises canadiennes, des personnes qui ont été les témoins directs des conséquences de cette crise sur les femmes, leurs familles et nos enfants. Pour que tout le monde fasse mieux, il faut que chacun contribue à son plein potentiel.
[Traduction]
Alors que nous travaillons à rebâtir notre économie, nous avons la possibilité de rebâtir en mieux et de nous attaquer aux défis qui nous empêchent tous de progresser: l’itinérance. Le racisme systémique. Et la réconciliation — un travail essentiel, mais encore inachevé.
Les ralentissements économiques sont toujours particulièrement difficiles pour les jeunes. En effet, la récession causée par la COVID-19 a entraîné des répercussions néfastes dans le secteur des services où travaillent de nombreux étudiants. Entre autres mesures, le gouvernement propose de réduire la dette des étudiants en éliminant les intérêts sur la partie fédérale des prêts d'études canadiens et des prêts canadiens aux apprentis pour 2021-2022.
Je me souviens avoir eu du mal à rembourser mes propres prêts étudiants, et je suis heureuse de pouvoir contribuer à réduire le fardeau supplémentaire qui pèse sur nos jeunes, alors qu’ils continuent de faire face aux effets de la COVID-19.
Au cours des prochains mois, nous allons travailler avec les Canadiens et tenir de vastes consultations afin de concevoir un plan de croissance qui nous guidera durant la reprise et qui tracera la voie à suivre pour les années à venir.
Au début de la crise, notre pays se trouvait dans une position financière solide. Notre gouvernement était donc en mesure de prendre des mesures décisives pour aider les Canadiens et les entreprises à affronter la tempête. Et ces mesures ont été d'une grande aide. À ce jour, le Canada a récupéré près de 80 % des plus de 3 millions d'emplois perdus depuis le début de la pandémie. À titre de comparaison, les États-Unis en ont récupéré un peu plus de la moitié. Mais il nous reste encore beaucoup à faire.
Nous devons d'abord vaincre le virus. Ce n'est qu'à partir de ce moment, lorsqu’il n’y aura plus de possibilité de confinement ou de résurgence, que notre économie pourra connaître à nouveau une croissance forte, stable et à long terme. Les Canadiens comprennent que cette crise exige un soutien ciblé et limité dans le temps pour maintenir les Canadiens et les entreprises à flot et pour nous sortir de la récession causée par la COVID-19. Les mesures de soutien et les investissements énoncés dans ce plan, y compris nos mesures de relance, favoriseront une reprise résiliente et inclusive.
Des garde-fous fiscaux nous permettront de déterminer le moment où les mesures de relance prendront fin. Le gouvernement suivra les progrès réalisés par rapport à plusieurs indicateurs connexes, en tenant compte du fait qu'aucun point de données n'est une représentation parfaite de la santé de l'économie. Ces indicateurs comprennent le taux d'emploi, le nombre total d'heures travaillées et le niveau de chômage dans l'économie.
Ces données nous indiqueront quand nous aurons terminé les travaux visant à nous sortir de la récession causée par la COVID-19 et quand nous pourrons mettre fin aux dépenses de relance ponctuelles. Lorsque l'économie se sera rétablie, les mesures de relance limitées dans le temps seront supprimées et le Canada reprendra sa trajectoire financière prudente, responsable et de longue date, sur la base d'une cible financière à long terme que nous définirons lorsque l'économie sera plus stable.
[Français]
Cependant, ne nous y trompons pas: comme nous l'avons appris lors des récessions précédentes, il est plus risqué de fournir trop peu d'aide que d'en fournir trop. Nous ne répéterons pas les erreurs des années qui ont suivi la grande récession de 2008.
Dans le présent énoncé économique de l'automne, nous faisons preuve de transparence quant à l'incertitude qui persiste. Nous nous préparons à toute éventualité. Le taux d'infection, la gravité des mesures de confinement et le déploiement d'un vaccin sûr et efficace sont toutes des variables dont nous tenons compte pour établir nos perspectives économiques et tracer le chemin de la reprise.
Comme le montre notre plan financier, des jours meilleurs nous attendent, et nous pouvons nous permettre les investissements que nous devons effectuer pour les atteindre. Au début de cette année, le Canada se trouvait dans la position fiscale la plus solide de tous les pays du G7, et nous le sommes encore aujourd'hui.
Les coûts associés au service de la dette fédérale par rapport à la taille de notre économie restent à leur niveau le plus bas depuis 100 ans. Nous nous assurons de maintenir ces faibles coûts en émettant davantage de titres d'emprunt à long terme à ces taux historiquement bas.
Les Canadiens veulent un système fiscal équitable où chacun paie sa juste part, afin que le gouvernement dispose des ressources dont il a besoin pour investir dans les Canadiens et maintenir la vigueur de notre économie.
C'est pourquoi nous prenons des mesures visant à imposer la TPS et la TVH aux géants du Web multinationaux et à limiter les déductions relatives aux options d'achat d'actions dans les plus grandes entreprises.
Si c'est nécessaire, le Canada agira de façon unilatérale pour appliquer une taxe sur les grosses entreprises numériques multinationales afin qu'elles paient leur juste part, comme toute autre entreprise opérant au Canada.
[Traduction]
Notre plan de croissance est un plan de grande portée et de nature transformatrice. Est-ce que ça veut dire que les pires moments de la crise de la COVID-19 sont derrière nous? Malheureusement, non. En effet, les jours les plus difficiles pourraient avoir lieu dans les semaines et les mois à venir.
Le nombre d’hospitalisations augmente et le virus continue à faire des ravages, particulièrement chez nos aînés. C'est pourquoi nous devons redoubler nos efforts de santé publique, respecter les consignes de santé publique, pratiquer la distanciation physique, porter un masque dans les lieux publics, éviter les rassemblements sociaux et nous laver les mains. Nous devons tous faire cela. Nous pouvons sauver des vies.
Les Canadiens peuvent et doivent recourir aux programmes fédéraux qui leur sont offerts. Ce filet de sécurité a été créé pour que les gens puissent prendre les bonnes décisions afin de protéger notre santé. Si nous faisons ce qu'il faut, et nous suivons les conseils de santé publique au cours des mois à venir, nous contribuerons également au bien-être de notre économie. Et nous nous rapprocherons du jour où tous les Canadiens pourront reprendre une vie normale. Plus important encore, nous réduirons considérablement le nombre de victimes de cette maladie.
Nous vivons avec les effets de la pandémie depuis près de 10 mois maintenant et nous sommes tous épuisés. Mais nous savons aussi que des vaccins seront bientôt disponibles et que des jours meilleurs nous attendent. D’ici là, nous devons nous entraider pour passer à travers les mois d'hiver. Nos grands-parents et arrière-grands-parents ont eux aussi vécu des hivers difficiles — en temps de guerre et de dépression, dans les fermes des Prairies, dans les villages de pêcheurs du Canada atlantique et dans tout notre vaste pays. Les survivants de cette époque, qui sont aujourd'hui nos aînés les plus vulnérables, comptent sur nous pour que nous tenions le coup pendant encore quelques mois.
Nous pouvons le faire, nous devons le faire et nous le ferons. Les Canadiens ont affronté des hivers difficiles auparavant et ils en sont toujours sortis plus forts. Ce sera le cas cette fois-ci aussi.
:
Monsieur le Président, la a prouvé que son gouvernement n'avait pas de plan. Sans plan pour les vaccins, il ne peut y avoir de plan à long terme pour l'économie. Sans test de dépistage rapide distribué à grande échelle, nous passons à côté d'un outil à moyen terme essentiel.
Dans son discours, la semble se rendre compte qu'elle met l'économie sur pause. Elle va dire que nous rebâtirons l'économie une fois que nous aurons vaincu la COVID. Des tests de dépistage rapide pourraient aider à préserver l'économie et le vaccin nous aiderait à vaincre la maladie. Le gouvernement est en retard et il n'a aucun plan pour l'un ou pour l'autre. Les Canadiens devraient, d'entrée de jeu, le savoir.
Cette année a été très difficile pour les Canadiens. Nous le savons tous. Nous nous souviendrons de 2020 comme de l'année où une pandémie mondiale s'est abattue sur nous et a pris le gouvernement complètement par surprise, malgré le fait que de nombreux ministères l'aient averti pendant des mois. On se souviendra de cette année comme d'une année de saisies immobilières, de chômage croissant et d'incertitude. Pire encore, pour 12 000 familles canadiennes, ce sera une année de deuil et de tragédie.
[Français]
Cette année a été difficile pour tous, des plus jeunes aux plus âgés. On va se souvenir d'elle comme étant l'année de la pandémie qui a pris ce gouvernement par surprise. C'est une année de fermetures d'entreprises et de chômage, mais, pire encore, c'est une année de tristesse pour presque 2 000 familles canadiennes qui ont perdu un être cher.
Cependant, les Canadiens ont démontré du courage. Ils ont respecté les consignes et ont aidé les petites entreprises. Ils ont été là pour tous leurs amis et leur famille.
[Traduction]
Pendant tout ce temps, les Canadiens ont fait preuve de courage et de résilience. Ils ont respecté les directives des autorités sanitaires. Cependant, les Canadiens souffrent. Ils veulent retourner à la normale. Cet énoncé économique de l'automne montre qu'ils ne peuvent pas compter sur le gouvernement libéral pour les ramener à la normale.
Les Canadiens ne sont pas des gens difficiles. Ils se sont conformés, ils ont suivi les règles sanitaires, ils se sont serré la ceinture. Ils rassurent leurs enfants inquiets et ils prennent soin de leurs parents âgés. À ce propos, je suis vraiment content que le gouvernement libéral et le ministre aient mis en pratique ma proposition de bonifier l'Allocation canadienne pour enfants, proposition qui figurait à la page 10 de mon programme électoral. Je suis heureux que, à l'instar des milliers de membres du Parti conservateur, le Cabinet libéral l'ait lu. Je suis heureux parce qu'il s'agit d'une mesure concrète pour aider les familles, surtout les mères qui travaillent et qui jonglent avec tout cela, à traverser cette période, la plus difficile de notre époque.
Cependant, nous savons que les Canadiens ont besoin de plus. Comme je l'ai dit, les Canadiens veulent retourner à la normale. Ils n'ont posé qu'une question au gouvernement, une question toute simple: « Quel est le plan? »
Quel est le plan pour l'utilisation généralisée des tests de dépistage rapide? Quel est le plan pour la distribution des vaccins? Quand ces derniers arriveront-ils au Canada? Qui en recevra les premières doses? Avons-nous les entrepôts congélateurs nécessaires pour entreposer le vaccin qui nécessite une température de -70 degrés Celsius? Une longue liste de commandes pour 2023 ne nous aide pas à l'approche de 2021.
Cet énoncé économique de l'automne montre bien qu'il n'y a aucun plan. Alors que l'encre rouge avec laquelle est rédigé notre bilan financier tourne au cramoisi, nous faisons face à un déficit de 399 milliards de dollars, et surtout pas de 400 milliards. C'est un peu comme si on dépensait 19,99 $, et surtout pas 20 $. C'est seulement 399 milliards. Les Canadiens savent qu'à peine la moitié de cette somme a servi aux programmes d'urgence.
Le gouvernement n'offre pas de plan et il n'offre pas de clarté non plus. Ce qui est clair, étant donné à quel point il a tardé à se procurer les tests rapides et à fermer la frontière, c'est qu'il n'y a ni clarté, ni compétence.
[Français]
Quel est leur plan?
Des millions de Canadiens sont oubliés par les libéraux, et tout ce que ce gouvernement trouve à leur dire, c'est qu'il y aura plus de dettes, moins d'emplois, pas de vaccin, pas de transparence.
Pourquoi les tests rapides ont-ils mis des mois à arriver? Pourquoi toute la population n'y a-t-elle pas accès? Quand va-t-on recevoir des vaccins? Qui va être vacciné en priorité?
L'annonce d'aujourd'hui nous montre simplement que le gouvernement improvise. Les Canadiens sont tannés de l'incompétence et d'une réponse toujours tardive.
[Traduction]
Cet énoncé économique n'est qu'une autre déception. Est-ce là tout ce que les libéraux ont à dire aux milliers de travailleurs au chômage laissés pour compte par la mauvaise gestion du gouvernement? Est-ce là tout ce qu'ils ont à offrir à Chris Rigas, propriétaire du restaurant Old Firehall à Niagara, qui tire le diable par la queue à cause des restrictions? Comment cet énoncé aide-t-il Rodney et Tina Grace, qui travaillent sept jours sur sept pour garder ouvert leur hôtel Best Western à Bridgewater en Nouvelle-Écosse? En Colombie-Britannique, 30 % des entreprises de Surrey ne sont toujours pas admissibles à la subvention salariale à cause de formalités administratives et de règles imposées par le gouvernement, mais la plupart de leurs employés sont admissibles à la Prestation canadienne d'urgence. Devinez le choix que ces entreprises doivent faire.
Si le gouvernement avait passé avec les Canadiens et les propriétaires de petites entreprises ne serait-ce que la moitié du temps qu'il a consacré aux séances de photos, il saurait que les travailleurs et les propriétaires de petites entreprises veulent de la clarté. En temps de pandémie, les Canadiens ne demandent pas au gouvernement d'interdire les plastiques à usage unique. Ils demandent des précisions pour savoir quand le vaccin arrivera, comment il sera distribué, comment il sera conservé à -70 degrés Celsius et comment ils peuvent sauver leurs parents âgés qui se trouvent dans un foyer pour personnes âgées ou dans un lit d'hôpital. Le devrait remettre de l'ordre dans ses priorités.
Il est difficile de prendre le gouvernement au sérieux lorsqu'on sait comment tout cela a commencé. Nous devrions songer à quel point le Canada se porterait mieux si les libéraux n'avaient pas mis fin au système d'alerte rapide en cas de pandémie. C'est ce qu'ils ont fait en 2019, sans consulter les scientifiques ni les partis de l'opposition au Parlement.
Depuis 20 ans, le Canada disposait de l'un des meilleurs systèmes d'alerte rapide en cas de pandémie du monde. Il a contribué à freiner la propagation du virus H1N1 et du virus Ebola. Des Canadiens contribuaient à protéger d'autres personnes ailleurs dans le monde. Cependant, à cause de l'incompétence du gouvernement, le ministère concerné n'a pas aidé les Canadiens. Le gouvernement a préféré mettre fin à ce système et se fonder sur les données de sources ouvertes de la Chine plutôt que sur les données recueillies par les experts des services de renseignement canadiens. Par conséquent, nous n'avons reçu aucun avertissement à l'approche de la pandémie. D'une certaine façon, c'est comme si le gouvernement libéral avait enlevé les piles de notre détecteur de fumée.
[Français]
Le gouvernement libéral a fermé les frontières avec deux mois de retard. Il s'est comporté en girouette lorsqu'il a été question d'établir les risques de contagion entre personnes et d'imposer des mesures visant le port du masque.
Or, les conservateurs se sont montrés beaux joueurs. Nous avons essayé de travailler avec le gouvernement autant que possible. Nous avons essayé d'améliorer sa réponse erratique. Surtout, nous avons été là pour aider les travailleurs qui en avaient vraiment besoin. Nous avons voté en faveur des mesures d'urgence et des programmes pour leur venir en aide.
Le leadership du a été de dire aux gens de demander la PCU au lieu d'aider les travailleurs à garder leur emploi. Il faut vraiment vivre dans une tour d'ivoire pour penser que les Canadiens aiment cette solution. Les gens veulent travailler, pas attendre des chèques du gouvernement.
[Traduction]
La vérité, c'est que les mesures économiques prises par les libéraux ont été incohérentes et déroutantes depuis le début. Quand on examine le budget des dépenses du gouvernement libéral, on se demande pourquoi on a dépensé des dizaines de milliards de dollars de moins que nécessaire pour la subvention salariale tout en dépensant des dizaines de millions de dollars de trop pour la Prestation canadienne d'urgence. Le gouvernement n'avait aucun plan pour préserver l'économie pendant la crise causée par la pandémie. On a offert la Prestation canadienne d'urgence à des millions de Canadiens de trop, alors qu'on aurait pu maintenir des emplois en offrant une subvention salariale de façon rapide et efficace.
[Français]
Cette approche illustre parfaitement la différence entre le Parti libéral et le Parti conservateur. Les libéraux croient qu'Ottawa a toutes les réponses et doit donner des ordres. Nous croyons que les meilleures solutions arrivent quand Ottawa travaille en partenariat avec les gens sur le terrain. Nous voulons travailler avec des partenaires, pas avec des paternalistes comme le .
Si seulement les libéraux avaient un plan clair. Ce qu'on entend aujourd'hui, c'est un gouvernement en panique qui veut de l'argent pour cacher son incompétence. C’est inacceptable. Les Canadiens méritent mieux.
[Traduction]
Mon expérience dans l'armée et le milieu des affaires m'a montré que nous devons apprendre de nos revers et nos échecs . Nous devons rechercher l'excellence dans ce que nous faisons et chercher à nous améliorer continuellement. C'est ce que font les équipes, les entreprises et les organismes de bienfaisance. Alors, pourquoi le gouvernement libéral ne suit-il pas leur exemple? Il n'a même pas tiré des leçons de ce qu'il a mal fait ou de ce qu'il a trop tardé à faire lors de la première vague de la pandémie. Nous avons été les derniers à distribuer des tests de dépistage rapide et, maintenant, nous serons pratiquement les derniers à recevoir les vaccins. Des pays comptant environ 2,7 milliards d'habitants obtiendront les vaccins avant le Canada, dont bon nombre cette année, et le gouvernement ne peut même pas nous dire si nous disposons de la logistique nécessaire pour les recevoir.
Lors d'une crise, le gouvernement doit rassurer les Canadiens qui sont inquiets et gagner leur confiance. Nous devons procurer un plan, des certitudes, de la stabilité et un savoir-faire à ceux qui comptent sur nous. Les perturbations que nous observons récemment au pays sont attribuables en grande partie aux mesures malavisées prises par le gouvernement. Ce dernier a tardé à fermer la frontière, à mettre en oeuvre des programmes et à distribuer des tests de dépistage rapide. Maintenant, il accuse du retard en ce qui concerne les vaccins. Alors que le préfère se comparer au pire élève de la classe pour ce qui est de la propagation de la COVID-19, je veux que le Canada cherche à être le meilleur. C'est ce à quoi les Canadiens s'attendent. Malheureusement, les Canadiens ont appris cette semaine que nous sommes loin d'être les meilleurs après le fiasco des tests rapides, qui n'est pas encore réglé. Même aujourd'hui, après son discours, la ministre refuse de nous préciser le mois où les vaccins commenceront à arriver l'année prochaine. Le gouvernement avait le devoir d'apprendre des erreurs qu'il a commises durant la première vague, mais, au lieu de cela, il ne distribuera pas les vaccins aux Canadiens en même temps que tous nos alliés les distribueront à leur population.
Le a joué la carte de la victime. Il a affirmé que le gouvernement était impuissant et que le Canada n'avait pas les moyens de fabriquer des vaccins. Non seulement cette affirmation est complètement absurde, selon les termes d'un éminent scientifique de l'Université d'Ottawa, mais elle est aussi totalement politisée et n'explique pas pourquoi des millions de gens, de l'Indonésie au Brésil, recevront les vaccins avant le Canada. Encore une fois, la vérité, c'est que le gouvernement libéral a tardé à réagir et qu'il a fait l'erreur grave, et malheureusement mortelle pour certains, de mettre tous ses œufs dans le même panier dans le cadre d'un partenariat avec la Chine. Depuis que l'entente avec CanSino est tombée à l'eau en août dernier, le gouvernement tente désespérément de rattraper le temps perdu et ne veut pas qu'on sache qu'il a des mois de retard par rapport à d'autres pays. Comme je l'ai dit plus tôt, des pays comptant 2,7 milliards de personnes recevront les vaccins avant le Canada. Nous sommes donc presque en queue de peloton.
Pendant que les Américains parlent de vaccination de masse tout au long de janvier, notre gouvernement ne fait qu'envisager de vacciner une partie de la population d'ici septembre prochain. Les Canadiens devront donc subir les risques pour la santé, les fermetures d'entreprises et l'incertitude économique pendant 10 mois supplémentaires. Les Canadiens veulent retrouver une vie normale. La aime revenir sans cesse sur l'effort pangouvernemental et la longue liste de commandes, mais il n'y a qu'un seul mot pour décrire la performance du gouvernement en ce qui concerne les vaccins: incompétence. Les Canadiens, en plein milieu de la deuxième vague, préféreraient avoir une seule dose de vaccin dans le prochain mois plutôt que de recevoir le plus grand nombre de commandes dans 18 mois.
[Français]
Ce gouvernement libéral n'inspire pas confiance, qu'il s'agisse de son achat de 370 millions de dollars pour des vêtements médicaux payés à une compagnie avec presque aucune expérience ou encore du contrat de 237 millions de dollars pour des respirateurs, contrat qu'il a octroyé à son ami Frank Baylis. Le scandale du mouvement UNIS a révélé que des amis des libéraux essayaient de profiter d'une pandémie. À un moment où la confiance des citoyens est tellement importante, les libéraux continuent d'utiliser leur liste de donateurs pour choisir de futurs juges. C'est un scandale après l'autre.
« Incertitude », « manque d'objectifs », « dépenses énormes », « traitements spéciaux pour les amis » et « déconnexion de la réalité des Canadiens », ce sont les seuls moyens de décrire ce gouvernement. Les dégâts sont réels. Des millions de gens ne leur font plus confiance et savent qu'ils ont été oubliés.
[Traduction]
Cela ne devrait pas être une surprise. L'économie canadienne montrait déjà de graves signes de faiblesse avant la pandémie. Les libéraux ont ignoré les avertissements des conservateurs et ont fièrement accusé de gros déficits structurels et augmenté les impôts en période faste, c'est-à-dire qu'ils ont appliqué des politiques idéologiques auxquelles tout le pays s'opposait, comme le projet de loi . Interdiction des pétroliers, annulation des projets de pipelines, mauvais accords commerciaux et incapacité à éviter les tarifs, tout cela a fait que le Canada avait déjà perdu 160 milliards de dollars avant la pandémie.
En l'espace de deux semaines, une grande entreprise canadienne, Teck, a annulé un projet de 60 milliards de dollars bon pour notre PIB dans l'Ouest, et le plus célèbre investisseur du monde, Warren Buffet, s'est retiré d'un projet dans l'Est dans lequel il avait investi des milliards. Le avait déjà envoyé des signes indiquant que le Canada n'était pas ouvert à la création d'emplois ni aux investissements à un moment où on en avait besoin. Il faudra un changement de gouvernement pour changer cette vision que le monde a. La Colombie-Britannique a vu une demi-douzaine de scieries fermer et la fonderie d'aluminium de Kitimat, l'une des exploitations les plus vertes du monde, a été oubliée dans l'ALENA et été une victime collatérale de la guerre des tarifs sur l'aluminium.
Le Canada était déjà à la croisée des chemins avant la pandémie et les libéraux se préparent à léguer à nos enfants, pour la première fois de notre histoire, un pays qui offre moins de possibilités et plus de divisions. Toutefois, il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi et je veux le prouver.
Les valeurs de la classe moyenne qui m'ont été inculquées en grandissant, à Bowmanville, en Ontario, et qui ont été enseignées à beaucoup de mes collègues, m'ont apprises à travailler fort, à aider mon prochain et à essayer de devenir la meilleure personne que je peux être. On m'a appris à tirer des leçons de mes échecs, à ne jamais accepter les défaites, à me retrousser les manches et à m'améliorer. Cela m'a amené à servir pendant 12 ans au sein des Forces armées canadiennes, aux côtés de certains des citoyens canadiens les plus exceptionnels que j'ai rencontrés. Cela m'a également amené à reconnaître la valeur du travail acharné et de la persévérance, ainsi que la noblesse même du travail.
Mon premier emploi au secondaire a été celui de plongeur et cuisinier en restauration rapide, et le dernier emploi que j'ai occupé avant de joindre l'armée était au sein de TransCanada à titre d'inspecteur d'oléoducs, à l'époque où cette société était encore fière d'avoir le mot Canada dans son nom. Mes collègues et moi respectons les gens qui travaillent fort pour subvenir aux besoins de leur famille, qu'il s'agisse de travailleurs d'usine en uniforme syndiqués ou d'entrepreneurs, qu'ils travaillent de nuit à Mississauga, en Ontario, ou qu'ils se lèvent à 5 heures du matin pour ouvrir leur petite entreprise au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse.
C'est tout à fait noble d'être discipliné et persévérant et de travailler fort pour sa famille. C'est une qualité canadienne qu'il ne faut pas perdre. Les conservateurs se battront pour que nous ne perdions jamais de vue cette valeur fondamentale sur laquelle la société canadienne a été bâtie.
[Français]
Je crois qu'il est de mon devoir d'être un partenaire pour les provinces et les Premières Nations. Je vais être un champion des petites entreprises et des organismes à but non lucratif. Je crois en l'immense potentiel de notre énergie canadienne, de notre bois d'œuvre et de nos minéraux. Nous produisons l'énergie la plus éthique et la plus environnementale au monde, et nous voulons un plus grand engagement avec les Premières Nations pour développer cette énergie.
La réconciliation doit être plus que de belles paroles. Il ne faut pas juste regarder les erreurs du passé. Il faut avoir un plan réel pour le futur, un plan qui procure de la fierté et de la richesse durable à des communautés trop souvent oubliées. Les Cris de la Baie-James et les Hurons-Wendats, au Québec, sont un exemple pour tout le Canada.
[Traduction]
Il faut que le Canada se remette au travail. Le labeur enhardit l'âme, forge les nations et unit les familles. Or, ce sont les familles qui sont à la base de la société et qui nous rendent fiers d'être canadiens.
Prenons l'exemple de Jacqueline et Barbara et de leur boutique de décoration et de cadeaux 7Rooms Home Décor & Gifts, située à Ocean Park, en Colombie-Britannique. Elles en ont fait l'acquisition juste avant le début de la pandémie, qui a été particulièrement difficile pour les entreprises comme la leur. Pourtant, elles ont persévéré, elles ont redoublé d'ardeur, elles ont revu leur concept et elles ont pu rouvrir leurs portes dernièrement. Félicitations, Jacqueline et Barbara. Voilà un bel exemple d'esprit canadien. Ces deux femmes ne veulent pas qu'on alourdisse la dette nationale jusqu'à la prochaine génération. Elles veulent qu'on leur donne la possibilité de réussir. Elles auraient très bien pu baisser les bras, mais elles ont tenu bon. Elles sont demeurées en activité, elles se sont adaptées et elles ont affronté la tempête.
Quand j'ai interrogé la au nom des travailleurs albertains du secteur de l'énergie, elle s'est vantée du nombre d'Albertains qui ont pu toucher la Prestation canadienne d'urgence. Le problème, c'est que ce n'est pas ça que les gens veulent. Les Canadiens ne veulent pas de la PCU, ils veulent reprendre leur vie et recommencer à travailler, et c'est encore plus vrai pour les Albertains. Ils veulent que le gouvernement les aide à gagner leur vie chez eux, dans leur coin de pays, au lieu de les inciter à plier bagage et à s'exiler. On assiste à un véritable choc des visions: d'un côté, ceux qui aiment leur métier, leur carrière, et qui sont fidèles aux commerces locaux et, de l'autre, ceux que le gouvernement veut forcer à déménager pour occuper un emploi en vogue qui n'a rien à voir avec leur milieu de vie ou l'avenir du pays.
Le semble croire que tous les Canadiens peuvent travailler avec leur ordinateur portable au café du coin, mais ce n'est pas la réalité et ce n'est pas non plus ce que veulent les Canadiens. Les conservateurs sont ici pour défendre les bâtisseurs canadiens, ceux qui se salissent les mains et qui sont fiers d'accomplir du bon travail avant de rentrer chez eux le soir. Qu'ils extraient des ressources du sol au Canada ou qu'ils utilisent leur matière grise après avoir étudié au Canada, nous devons les féliciter et les aider à cet égard. Voilà pourquoi nous espérions qu'il y ait un plan pour le dépistage rapide et les vaccins. Contrairement à la , je ne veux pas que l'économie s'écroule afin de la rebâtir après la pandémie. Je veux la sauver et veiller à ce qu'elle soit plus forte après la pandémie.
Nous sommes ici pour les fabricants, l'industrie de l'aluminium et de l'acier, les propriétaires de petite entreprise et les Canadiens de première génération qui ont lancé une entreprise qui emploie désormais sept autres familles. Nous sommes ici pour les agriculteurs et les pêcheurs commerciaux. Nous sommes ici pour les entrepreneurs autochtones ainsi que les parents qui travaillent, qui doivent jongler avec la garde d'enfants et le fait de prendre le train du réseau GO pour aller travailler en ville. Nous sommes ici pour les Canadiens qui veulent retrouver leur vie et être capables de travailler fort et de léguer à leurs enfants un Canada aux possibilités illimitées. Ils méritent un gouvernement qui a une telle vision, et non un gouvernement qui accuse du retard à toutes les étapes au cours de la pire année de l'histoire contemporaine.
[Français]
Les travailleurs canadiens méritent un gouvernement qui se bat pour eux, un gouvernement qui n'est pas obsédé par l'idée de pousser nos industries à effectuer une transition en pleine pandémie, un gouvernement qui est patriotique et qui n'a pas peur de se battre sur la scène mondiale pour un accès rapide à des vaccins, un gouvernement qui sait que le Canada a une identité et une histoire et que l'on peut en être fier.
[Traduction]
Il faudra du courage pour surmonter cette crise et rebâtir l'économie. Il faudra de la détermination, de la persévérance et des décisions audacieuses, mais surtout, il faudra un plan pour tracer la voie à suivre. C'est pourquoi cette mise à jour économique s'avère si décevante. Après une période record sans budget, on nous présente aujourd'hui un budget furtif sans plan.
La COVID-19 nous a fait reculer, mais elle ne nous arrêtera pas si nous adoptons les bonnes idées et si nous avons des leaders qui ont le sens de l'éthique et des principes. Il nous faut des leaders qui comprennent la valeur d'un emploi, qu'il s'agisse d'un premier emploi à la sortie de l'école ou d'un dernier emploi avant la retraite. Le pays a besoin d'un gouvernement qui fera passer la prospérité de tous les Canadiens avant les intérêts particuliers de quelques privilégiés.
Avec un gouvernement comme celui que je viens de décrire, le Canada émergera de la pandémie de COVID-19 plus fort, plus prospère et plus déterminé que jamais auparavant. Telle est ma mission. C'est la mission de mes collègues qui sont avec moi ici aujourd'hui, et cela doit être la mission de notre pays. C'est pourquoi je suis très déçu de la mise à jour économique présentée aujourd'hui par la . Cette mise à jour ne présente pas de vision. Elle n'exprime pas de valeurs, et ne reflète notamment pas la valeur liée aux travailleurs canadiens.
L'absence d'un plan visant à résoudre les problèmes les plus critiques auxquels notre pays est confronté, durant l'une des années les plus difficiles de son histoire, ne fera qu'alimenter les craintes et les incertitudes des familles canadiennes dans tout ce grand pays.
Ce n'est pas le moment de se livrer à des expériences; il est plutôt temps de laisser la place aux leaders qui ont de l'expérience. Ce n'est pas le moment de relancer le pays à coup de slogans. C'est plutôt le moment de montrer que nous soutenons nos concitoyens. Nous devons présenter un plan pour répondre aux défis auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui afin que demain, nos enfants aient les mêmes chances que nous avons eues.