La Chambre reprend l'étude, interrompue le 25 janvier, de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le grand-père préféré du Canada, le député de . Je lui rappelle toutefois la stricte mise en garde que la présidence lui a déjà faite: il ne doit pas montrer de photos de ses petits-enfants ni d'accessoires les représentant. Ce serait tout à fait déplacé.
J'ai l'honneur de prendre de nouveau la parole à distance pour parler du projet de loi . L'incapacité du gouvernement libéral à protéger les Canadiens et l'économie — ce qu'il aurait pu faire en homologuant et en se procurant des tests de dépistage rapide ou en s'organisant pour recevoir les vaccins à temps — nous fait tous courir de grands dangers. Il va sans dire que c'est sur la santé des Canadiens que les répercussions sont les plus grandes, mais l'économie n'en souffre pas moins elle aussi. Le taux de chômage au pays est parmi les pires du G7. Quant à notre PIB, il continue de prendre du retard par rapport à celui de la plupart des économies industrialisées.
Dès que les Canadiens pourront recommencer à travailler en toute sécurité, ils le feront. Ils donneront ainsi un bon coup de barre à l'économie, qui reprendra de la vigueur et recommencera à créer des emplois. Cela dit, y aura-t-il encore des emplois qui attendront les Canadiens à la fin de la campagne de vaccination, si le gouvernement ne s'appuie sur aucun plan de relance? Au-delà de la simple volonté, voire du désir de dépenser 100 milliards de dollars, il faut un plan concret, qui précise la marche à suivre. Sans plan, la réponse à ma question pourrait bien être non, et ce serait tragique.
La mise à jour économique n'a pas fourni de réponse quant à la façon de se relever après la perte de millions d'emplois due à la pandémie ni à la façon pour le pays de devenir un des leaders économiques de la planète comme ce fut le cas, nous le savons, après la grande récession. Le pays était une figure de proue de l'économie mondiale à la sortie de cette terrible récession. Il nous faut un plan qui repose sur les forces économiques connues du Canada comme l'énergie, la fabrication et les technologies de l'information. L'heure n'est pas aux grandes expériences ni aux transformations radicales. Nous devons nous fier à la capacité implacable et fiable des travailleurs, des propriétaires d'entreprises et du libre marché.
La mise à jour économique et le projet de loi ne font rien pour créer les conditions requises pour habiliter les travailleurs et les créateurs d'emplois au Canada à ramener la prospérité dans notre merveilleux pays. Même si la mise à jour économique ne présente pas vraiment de plan, elle comporte de nombreuses dépenses. En gros, ce que le gouvernement libéral demande, c'est un chèque en blanc de 500 milliards de dollars. C'est un montant colossal. Qu'est-ce que le gouvernement libéral a fait qui justifierait de faire passer le plafond de la dette à 1,8 billion de dollars? Je le répète: 1,8 billion de dollars.
Durant la pandémie, les libéraux sont ceux qui ont le plus dépensé et qui ont obtenu le moins de résultats. Nous dépassons les autres pays du G7 en matière de déficit, mais la croissance de notre PIB et nos taux de chômage sont parmi les pires du groupe. Qu'ont fait les libéraux pour créer un climat de confiance leur permettant d'élever le plafond de la dette à 1,8 billion de dollars? Les Canadiens ont vu leur confiance trahie à maintes reprises. Du scandale entourant l'organisme UNIS à l'affaire SNC-Lavalin, il y a eu abus après abus de la confiance du public.
Fait incroyable, au début de la pandémie, les libéraux ont tenté d'exploiter la crise pour s'arroger le pouvoir absolu de lever des impôts et de dépenser. Pire encore, la , qui dit ne pas croire aux projections, a déclaré qu'elle ne fixerait pas de cible budgétaire pour limiter les dépenses du gouvernement. Bien sûr, une cible budgétaire est censée protéger les finances du gouvernement et les générations futures d'un endettement excessif.
Certes, la affirme qu'elle établit des garde-fous fiscaux. Je souligne respectueusement que la dette du Canada dépasse maintenant la barre du 1 billion de dollars. Le déficit de l'exercice 2019-2020 sera supérieur à 400 milliards de dollars. Ce n'est pas des garde-fous qu'il nous faut. En effet, la voiture est déjà dans le fossé et nous avons besoin d'un plan pour en sortir. Il est carrément révoltant que le gouvernement ait le culot de demander un pouvoir d'emprunt supplémentaire de 500 milliards de dollars, compte tenu de son bilan lamentable de dépenses inconsidérées et de mauvaise gestion financière.
Avant de demander aux Canadiens d'assumer une dette encore plus lourde, le gouvernement doit concevoir un plan crédible de relance économique qui indique comment rétablir la viabilité financière. Donner au gouvernement un chèque en blanc de 500 milliards de dollars ne serait pas seulement irréfléchi. Ce serait négligent. Le Parti conservateur estime que les Canadiens, y compris ceux qui ne sont pas encore nés, méritent d'avoir la possibilité de devenir prospères. Le gouvernement met en péril cette aspiration.
Le gouvernement doit nous présenter des projets de loi porteurs de stabilité, d'assurance et de compassion. Malheureusement, le projet de loi prévoit beaucoup de dépenses et d'endettement, sans créer un cadre pour la sécurité et la prospérité.
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Madame la Présidente, alors que nous débattons du projet de loi , je tiens à remercier le député de , qui m'a fait penser à ma merveilleuse petite-fille. Je ne remontrerai pas de photos d'elle puisque je sais que c'est interdit mais, si des députés souhaitent en voir, nous nous arrangerons. Bref, nous sommes ici pour discuter sérieusement. Je dois toutefois dire que, pendant les périodes difficiles, ma petite-fille et ma famille, comme nos familles respectives, nous ramènent à ce qui compte vraiment.
Je tiens à rappeler aux Canadiens que près de deux ans se sont écoulés depuis le dernier budget fédéral. Chose incroyable, nos collègues libéraux ont, grâce à la bonne volonté et à la collaboration de bonne foi de l'opposition, bénéficié d'une autonomie sans précédent en matière de dépenses. Quand les Canadiens ont eu le plus besoin d'aide, l'opposition et l'ensemble des partis ont mis de côté la partisanerie, se sont mobilisés et ont uni leurs efforts pour adopter une approche « équipe Canada ». Malheureusement, nous constatons que les libéraux ont, une fois de plus, manqué à leurs devoirs envers les Canadiens. Après avoir tout gâché, ils demandent aujourd'hui 500 milliards de dollars de plus. Ils veulent qu'on leur fasse confiance, sachant ce qui est le mieux pour les Canadiens.
C'est décevant. Notre collègue de a parlé de Jackie, une de ses concitoyennes, et de sa petite entreprise à domicile, qui en arrache. Comme notre collègue de l'a mentionné, il y a des milliers de personnes comme Jackie partout au pays qui sont en faillite parce qu'elles ont dû fermer définitivement leur entreprise. Elles éprouvent des difficultés financières. L'une des phrases souvent répétées par les libéraux est qu'ils investissent dans les Canadiens. Aujourd'hui, je vais parler de certaines entreprises de ma circonscription que les libéraux ont complètement laissé tomber. Je vais seulement en mentionner quelques-unes compte tenu du temps de parole dont je dispose, mais je peux dire aux députés qu'il y a littéralement des milliers d'entreprises au pays qui ont été laissées pour compte parce que les libéraux n'ont pas de plan pour aider les Canadiens qui en ont le plus besoin.
Roy Call est l'un de mes concitoyens, et je le connais depuis l'école secondaire. La famille de M. Call exploite l'entreprise C+ Rodeos dans ma circonscription. Elle figure parmi les 10 meilleurs fournisseurs d'animaux de rodéo au Canada. La famille a fondé cette entreprise et s'en occupe depuis plus de 35 ans. Trois générations de la famille travaillent au ranch. Ils élèvent leurs animaux depuis plus de 35 ans et, malheureusement, ils ont été laissés pour compte. Leur exploitation fait partie des entreprises qui reposent sur le tourisme ou sur les activités qui ont été complètement oubliées dans les programmes d'aide provinciaux et les programmes fédéraux. Nous avons signalé la situation de C+ Rodeos et d'autres entreprises au gouvernement et aux ministres à maintes reprises dans un effort pour collaborer avec eux dans le cadre de l'approche Équipe Canada qu'ils veulent désespérément imposer à l'opposition en disant que nous devons unir nos efforts.
Malheureusement, si M. Call et sa famille ne reçoivent pas d'aide aujourd'hui, ils devront réduire leurs activités. Que signifie la réduction des activités pour une entreprise de rodéo axée sur les performances? Cela signifie qu'il faudra euthanasier des animaux de rodéo en parfaite santé. À mon avis, personne ne veut qu'on en arrive là. Voilà où nous en sommes: des gens d'affaires doivent prendre ce genre de décisions difficiles.
Je veux aussi parler de Central Display, une entreprise spécialisée dans la gestion d'événements, et de Jack et Sheldon, qui se rendent d'une localité à l'autre pour faciliter l'organisation d'événements comme des conférences et d'autres activités qui constituent d'importants moteurs économiques pour les petites collectivités. Ils fournissent des produits et des services pour faciliter la tenue d'événements. Lorsque Jack et Sheldon se rendent dans les collectivités, ils embauchent temporairement des locaux qu'ils forment et embauchent pour fournir des services dans la collectivité. Ils travaillent avec des groupes qui organisent des fêtes de collation des grades où la consommation de spiritueux est interdite. Ils soutiennent des groupes spéciaux, comme l'équipe de hockey féminine de Smithers, en Colombie-Britannique. Malheureusement, en 2020, l'entreprise a perdu plus de 650 000 $ et elle prévoit des pertes de près de 1 million de dollars seulement au cours des six premiers mois de 2021.
Ce sont des chiffres réels. Le gouvernement demande plus d'argent en disant qu'il veut l'investir dans les Canadiens, mais l'argent ne se rend pas aux gens qui en ont le plus besoin.
Hier, j'ai eu l'occasion de parler à Margaret Sweder, une dame qui fêtait son 100e anniversaire. Je lui ai téléphoné pour la féliciter et elle m'a dit que tout ce qui lui manquait, c'était des choses simples comme un câlin. C'est une dame adorable à l'esprit vif. Elle m'a dit que c'était la première fois qu'elle recevait un appel d'Ottawa auquel elle était contente répondre. Elle pensait que c'était le fisc. Je lui ai fait un câlin virtuel et je lui ai dit que je viendrais prendre le thé lorsque le « truc de la COVID », comme elle l'appelle, allait être terminé.
Voilà ce qui se passe vraiment, et je ne suis pas certain que les députés d'en face comprennent. Je pourrais parler longtemps des promesses non tenues concernant les vaccins dont les libéraux ont parlé. Encore une fois, ils ont laissé tomber les Canadiens.
Fait incroyable, tout au long de la pandémie, les libéraux ont saisi toutes les occasions de réaliser leurs projets de prédilection. Autre fait tout aussi incroyable, ce qu'ils veulent faire, c'est fermer les tours d'aéroports au moment même où nous en avons le plus besoin. En cette période critique de reprise, ils veulent fermer les tours d'aéroports dans des villes comme Prince George, dans ma circonscription, où se trouve la troisième plus longue piste au Canada. Nous faisons partie du projet de corridor nordique et de la porte d'entrée de l'Asie-Pacifique. Ils veulent éteindre un moteur économique clé de la région. Comment peut-on être si inconscient?
Le gouvernement se présente devant nous, l'opposition, et nous demande de simplement travailler avec lui. La confiance ne se demande pas, elle se gagne. La même chose vaut pour le respect. Nous constatons sans cesse que les libéraux ne comprennent vraiment rien. Le tient beaucoup de propos belliqueux et menace l'opposition de déclencher des élections et d'imposer un vote de confiance. Soyons très clairs. Le premier ministre est la seule personne qui veut tenir des élections en ce moment et envoyer les Canadiens aux urnes. Le reste d'entre nous est préoccupé par nos concitoyens, les risques auxquels ils sont exposés et l'augmentation du nombre de fermetures et de mesures de quarantaine.
Cela m'amène à un point très important et je remercie mon collègue de de l'avoir soulevé hier. Il a fait remarquer qu'il y avait un prix à payer sur le plan humain. Il a déclaré ceci: « L'Université de Calgary vient de publier une étude faisant état d’une hausse de deux points de pourcentage du nombre de suicides pour chaque hausse d’un point de pourcentage du taux de chômage. Imaginez le coût en vies humaines d’un taux de chômage de 7 % ». Nous savons également que le taux de toxicomanie et d'alcoolisme augmente avec le taux de chômage. L'isolement et la hausse du niveau d'anxiété ont entraîné une augmentation du nombre de suicides et de cas de violence familiale.
Nous devons faire plus. Malheureusement, nous avons constaté que les libéraux ont laissé les Canadiens pour compte. Ils ont raté le coche.
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Madame la Présidente, ce matin, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je suis heureux de voir le Président et tous mes collègues, même si c'est par vidéoconférence. Ce sont les contraintes du monde dans lequel nous vivons.
Aujourd'hui, j'ai le privilège de prendre la parole au sujet du projet de loi . Pour ceux qui nous regardent de la maison, il est question de la mise en œuvre des engagements que le gouvernement a pris dans l'énoncé économique de l'automne. J'entends me servir de mon temps de parole pour parler de ces engagements et de leur lien avec ce que les gens de Kings—Hants et de toute la Nouvelle-Écosse me disent et pour donner un aperçu de ma vision pour l'avenir concernant la relance économique au pays.
Je vais d'abord parler de l'aide annoncée dans l'énoncé économique de l'automne qui est incluse dans le projet de loi. Il y a 1 200 $ pour soutenir les enfants de moins de 6 ans des ménages qui gagnent moins de 120 000 $ par année. Les mots me manquent pour dire combien les gens que j'ai rencontrés lorsque je faisais du porte-à-porte dans ma circonscription, Kings—Hants, ont vanté les mérites de l'Allocation canadienne pour enfants. Je ne saurais trop insister sur l'importance de cette mesure pour aider les ménages à faible revenu et à revenu moyen à avoir juste un peu plus d'argent à la fin du mois pour acheter des aliments sains et donner l'occasion aux membres de la famille de participer à des activités récréatives, artistiques ou autres.
Dans Kings—Hants seulement, même si je n'ai pas le chiffre exact, je crois que le programme représente une injection de 15 ou 16 millions de dollars par mois. Mon prédécesseur, Scott Brison, soulignait l'importance de ce programme pour les gens de Kings—Hants et même de tout le pays. Chacun des députés pourrait nous donner des illustrations de l'importance de ce programme. Il s'agit d'une mesure temporaire. Il y aura 1 200 $ pour 2021, parce que le gouvernement est conscient que les familles vivent des moments difficiles présentement et qu'il doit être là pour les épauler. En tant que parlementaire, je m'en réjouis et je crois que tous les députés pourraient nous parler concrètement des effets bénéfiques de cette mesure.
J'ai eu 30 ans il n'y a pas si longtemps. Je suis l'un de plus jeunes députés à la Chambre, le plus jeune dans le parti au pouvoir. Mes années d'étudiant à l'université ne sont pas si lointaines. J'ai eu le privilège d'étudier à l'Université Saint Mary's, à Halifax, et à l'Université Dalhousie, où j'ai obtenu un diplôme en droit. Je peux affirmer que le coût des études postsecondaires représente un défi pour de nombreuses personnes. J'ai encore des dettes d'études. Nous devons faire en sorte d'aider les étudiants, surtout les plus vulnérables. Si je comprends bien, dans le cadre de ce projet de loi, les intérêts sur les prêts étudiants accordés à 1,4 million d'étudiants canadiens ne s'accumuleront pas durant la période actuelle. C'est extrêmement important. Nous reconnaissons qu'il faut soutenir la prochaine génération de jeunes travailleurs et de dirigeants canadiens. J'appuie les efforts déployés par le gouvernement à cet effet.
J'aimerais aussi aborder la question des soins de santé de longue durée. Dans ma région, en Nouvelle-Écosse, nous avons vu les problèmes qui sont survenus à Northwood, où 51 personnes sont décédées dans un centre de soins de longue durée. Nous avons vu les problèmes d'un bout à l'autre du pays, plus particulièrement au Québec et en Ontario. Des habitants de ma circonscription m'ont exprimé leur désir de voir le gouvernement du Canada en faire davantage pour les soins de longue durée. Le gouvernement doit être prêt à faire sa contribution et à fournir de l'aide. C'est exactement ce que le gouvernement a annoncé dans l'énoncé économique de l'automne.
Nous avons alloué plus de 500 millions de dollars aux provinces et aux territoires pour les aider à lutter contre la COVID-19 et à mettre en place les mesures nécessaires. Nous savons qu'à long terme, il faudra probablement discuter davantage des soins de longue durée, mais il s'agit d'un pas important dans la bonne direction. N'oublions pas qu'au plus fort de la pandémie, lorsque les premiers ministres et les gouvernements provinciaux ont demandé l'aide des Forces armées canadiennes, nous avons répondu à l'appel.
Dans le cadre du programme de relance sécuritaire, le gouvernement a versé 19 milliards de dollars aux provinces et aux municipalités pour les aider à traverser une partie des moments les plus difficiles de la pandémie. C'est un autre exemple du soutien que le gouvernement offre aux provinces et aux territoires, en particulier dans un secteur extrêmement important, et je parle évidemment des soins de longue durée.
Le projet de loi prévoit également une enveloppe de 133 millions de dollars pour les soins virtuels. En tant que président du caucus rural, je sais qu'il n'est pas toujours possible d'avoir accès à des soins en personne dans certaines régions rurales et éloignées. L'utilisation d'outils et de technologies pourrait être nécessaire, tout comme nous le faisons actuellement en organisant une séance du Parlement avec l'aide de Zoom. Nous pouvons assurer l'accès à la télémédecine et aux services de télésanté. Compte tenu de la pandémie, il est extrêmement important de mettre en place un tel cadre comme mesure provisoire. Cela dit, il ne deviendra que plus important à l'avenir.
En dernier lieu, parmi les éléments clés que je voulais souligner dans le projet de loi, je note qu'un changement a été apporté à la capacité des propriétaires d'entreprise de recevoir la subvention pour le loyer. Avant Noël, la a annoncé que des changements seraient apportés à la subvention pour le loyer et que ce serait fait, si je ne m'abuse, dans le projet de loi pour aider les entreprises en simplifiant pour elles l'accès au soutien au loyer. On avait grandement besoin de cette mesure dans ma circonscription, Kings—Hants.
J'habite une municipalité appelée East Hants, à environ une demi-heure d'Halifax. Même si la Nouvelle-Écosse a été épargnée et même si nous avons travaillé ensemble pour éviter d'avoir un nombre de cas semblables à ceux qu'on a vus ailleurs au Canada, il y a eu juste avant Noël une augmentation du nombre de cas qui a nécessité d'importantes fermetures, notamment dans le secteur de la restauration et de l'hôtellerie. Les entreprises de ce secteur ont pu profiter de la subvention. Les dispositions du projet de loi leur ont permis de toucher la subvention avant la date où elles devaient payer le loyer, ce qui est extrêmement important, car nous savons que les entreprises ont des problèmes de liquidités, surtout dans les secteurs de la restauration et de l'hôtellerie.
J'ai eu l'occasion d'écouter le présent débat, qui s'est déroulé hier et qui se poursuivra aujourd'hui et, je crois, demain aussi. Je tiens à souligner un point. J'ai entendu des députés de l'opposition aborder l'enjeu de la dette. Or, comme je suis un libéral du monde des affaires et que je comprends très bien l'importance d'être prudent dans la gestion des finances publiques, j'admets qu'orienter le débat vers le sujet de la dette n'est pas mauvais en soi, mais que, dans ce cas-ci, nous avons affaire à de l'hypocrisie.
Il y a des députés qui parlent de la dette, ce qui est une préoccupation valable relative concernant un problème que nous devrons gérer dans les jours à venir. Toutefois, les mêmes députés prétendent que le gouvernement n'en a pas fait assez. D'un côté, ils s'inquiètent de voir que nous avons contracté trop de dettes, et de l'autre, ils parlent de toutes les mesures que le gouvernement aurait dû prendre.
Je voudrais demander à mes collègues conservateurs, en face, de me dire ce qu'il en est. Est-ce que leurs inquiétudes signifient que nous n'aurions pas dû nous endetter autant ou est-ce que nous devons en faire encore plus pour nos entreprises? La plupart des Canadiens qui sont chez eux actuellement nous diraient que parler des deux côtés de la bouche est de l'hypocrisie.
Je veux terminer mon intervention en parlant de la direction que nous allons prendre. Hier, le député de a soulevé une préoccupation à propos de l'augmentation de la dette. Je conviens avec lui qu'il nous faudra une stratégie économique solide après la pandémie. Un budget sera présenté, je présume, d'ici deux mois. Le gouvernement cherche des moyens de favoriser la reprise économique. Il a été question de mesures temporaires de relance économique de l'ordre de 70 à 100 milliards.
La a bien fait comprendre, aussi bien dans cette enceinte qu'à l'extérieur, qu'elle allait prioriser de telles mesures temporaires. Il faut éviter d'instaurer d'importantes dépenses structurantes qui ne sont pas viables à long terme. Je l'en félicite, d'ailleurs. Le gouvernement proposera un plan solide pour que le pays puisse se remettre sur pied et pour s'attaquer à la dette en faisant croître l'économie. Tous les pays ont toujours procédé ainsi: ils stimulent leur économie pour que sa taille augmente par rapport à la valeur de la dette. C'était notre cas avant la pandémie. Le taux de chômage était à son plus bas depuis 40 ans et le rapport entre la dette et le PIB était à la baisse.
Je veux parler de certains enjeux qui, selon moi, revêtiront de l'importance à l'avenir. Le premier est la mise en place de services de garde, et non pas uniquement dans le cadre de programmes sociaux. De tels services sont bénéfiques. En effet, des économistes et des chefs d'entreprises partout dans le monde soulignent qu'ils aideront grandement les parents à réintégrer le marché du travail, situation que nous souhaitons certes voir se produire à l'avenir.
Le deuxième enjeu est celui de l'agriculture. Je suis président du caucus rural, et l'industrie agricole canadienne me tient énormément à coeur. Elle contribue plus de 130 milliards de dollars à notre PIB, et cette contribution pourrait encore augmenter. À l'avenir, j'espère que le gouvernement misera sur la réussite de cette industrie.
En terminant, je parlerai de quelques autres enjeux comme l'exploitation des ressources naturelles, particulièrement celles de notre industrie forestière. Je pense au sous-secteur du bois massif en Colombie-Britannique, et la façon dont il a adopté des pratiques novatrices et des pratiques commerciales durables dans l'intérêt du secteur forestier. Par ailleurs, Ports pour petits bateaux est un programme qui apporte une aide cruciale aux pêcheurs des collectivités côtières de l'Atlantique et du Pacifique.
Le dernier enjeu est la modernisation et la réforme de la réglementation. Nous parlons beaucoup de dépenses, ce qui est un sujet important. Nous suivons l'exemple d'autres pays de l'OCDE. Nous cherchons également des moyens de favoriser la croissance du secteur privé afin de permettre la création d'emplois. Nous devrons donc faire preuve de créativité à l'avenir.
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Madame la Présidente, je tiens d'abord à souhaiter à mes collègues une bonne et heureuse année en toute sécurité. La pandémie de COVID-19 a imposé un stress et des difficultés sans précédent aux Canadiens, des propriétaires de petites entreprises aux établissements de soins de longue durée, en passant par les travailleurs de première ligne et les travailleurs essentiels. Tous les Canadiens ont une histoire à raconter sur les conséquences de cette pandémie. Les gens de ma circonscription, Brampton-Est, s'inquiètent du sort de leurs entreprises et de la sécurité de leurs travailleurs; certains se demandent tout simplement quand ils pourront rendre visite aux êtres chers qu'ils n'ont pas vus physiquement depuis des mois.
Pour ces raisons et bien d'autres encore, le gouvernement fédéral s'est engagé à mettre en œuvre un plan de relance solide et robuste, que la a présenté dans le cadre de l'énoncé économique de l'automne. Le message du gouvernement est clair: nous ferons tout ce qu'il faut pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens, et ce, aussi longtemps qu'il le faudra.
Ce message s'inscrit d'ailleurs dans l'engagement que nous avons pris de consolider l'économie en créant 1 million de bons emplois, en investissant dans la formation et le développement des compétences, en créant d'excellents débouchés pour les jeunes et en misant sur les technologies vertes pour lutter contre les changements climatiques. Ces mesures sont une part essentielle du précieux soutien qui est offert aux Canadiens dans le cadre du projet de loi . En effet, la Loi d'exécution de l'énoncé économique de 2020 contribuera à mettre en œuvre les objectifs de l'énoncé économique de l'automne dernier, soit: soutenir les familles de la classe moyenne, aider les étudiants à mieux gérer leurs dettes d'études et investir dans les ressources qui contribueront à mieux protéger la population et l'économie.
Grâce aux modifications à la Loi de l'impôt sur le revenu que prévoit le projet de loi, les familles ayant droit à l'Allocation canadienne pour enfants toucheront une somme supplémentaire pouvant atteindre 1 200 $ par enfant de moins de 6 ans. Les gens ont dû complètement transformer leurs habitudes domestiques afin de s'adapter aux heures de plus qu'ils passent à la maison. Ils doivent donc prévoir plus de services de garde et se procurer davantage de matériel scolaire, afin de faciliter l'école à la maison, tout en continuant de subvenir aux besoins des membres de la famille.
Tout au long de 2020, le gouvernement a pu voir que les familles avaient besoin d'aide. C'est pour cette raison que nous avons accordé un montant ponctuel supplémentaire de 300 $ en mai et bonifié les prestations de l'Allocation canadienne pour enfants en juillet. À 1 200 $, l'aide temporaire aux familles que nous proposons représente une augmentation de près de 20 % par rapport aux prestations maximales annuelles de l'Allocation canadienne pour enfants. Pour que la classe moyenne soit plus forte et plus résiliente, comme le veut notre objectif, il importe que les familles disposent des ressources qu'il leur faut pour subvenir aux besoins des enfants et assurer leur avenir. Le plan proposé prévoit un programme national d'éducation préscolaire et de garderies qui aidera les familles à faire garder les enfants sans se ruiner. Comme nous le savons, les femmes sont particulièrement touchées par la pandémie. Nous devons améliorer les choses. Il ne s'agit pas d'une simple décision à prendre, mais d'une responsabilité que le gouvernement libéral prend très au sérieux.
Nous allons continuer à aider les étudiants canadiens. Notre gouvernement entend éliminer le remboursement de la portion fédérale des prêts consentis aux étudiants et aux apprentis entre avril 2021 et mars 2022. Une fois cette mesure mise en place, les étudiants canadiens auront un peu plus de marge de manœuvre pour gérer leur dette. Cet investissement va permettre d’aider 1,4 million d’entre eux à poursuivre leurs études afin de pouvoir ensuite se lancer dans la carrière qu’ils ont choisie. J’ai discuté avec un certain nombre d’entre eux de leur situation et je sais qu’ils ont absolument besoin de cette aide. En allégeant la portion des intérêts fédéraux sur leur dette d'études, nous leur donnons la possibilité de se concentrer sur leurs objectifs professionnels et de moins se soucier d’un endettement supplémentaire.
Nous avons également consenti une aide financière aux étudiants de niveau postsecondaire et aux diplômés récents des niveaux secondaire et postsecondaire qui n’ont pas pu trouver un emploi l’été dernier à cause de la COVID-19. Les étudiants admissibles ont reçu 1 250 $ par période de quatre semaines, pendant un maximum de 16 semaines, entre le 10 mai et le 29 août 2020. Ceux qui étaient atteints d’un handicap ou qui avaient des personnes à charge ont reçu 750 $ de plus.
La plupart des étudiants de niveau postsecondaire de ma circonscription n’ont pas pu obtenir la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants et ils ont beaucoup apprécié l’aide que le gouvernement leur a consentie, y compris en doublant le montant des bourses canadiennes pour étudiants, qui est passé à 6 000 $, pour tenir compte des besoins supplémentaires pour l’année scolaire 2020-2021.
Notre gouvernement s’occupe activement de créer des possibilités pour les jeunes, que ce soit par un investissement de plus de 300 millions de dollars dans le programme Emplois d'été Canada ou la Stratégie emploi et compétences jeunesse. Ces investissements aideront les jeunes Canadiens à acquérir une expérience pratique et à se faire des contacts en milieu de travail. Les jeunes ont besoin de nous. Ils ont dû s’adapter à de nouvelles méthodes d’apprentissage et ont dû surmonter des difficultés considérables en ces temps difficiles. Il est donc tout à fait normal que notre gouvernement leur donne un coup de pouce.
La pandémie de COVID-19 a exercé d’énormes pressions sur nos systèmes de santé. Les amendements apportés au projet de loi permettront de mieux protéger les plus vulnérables, comme les personnes âgées, grâce à un investissement dans le nouveau fonds pour la sécurité des soins de longue durée. Ce fonds contribuera à prévenir et à gérer les éclosions dans les établissements de soins de longue durée, ce qui permettra, au final, de sauver des vies.
Un grand nombre de Canadiens savent ce que c’est que de s’inquiéter pour un être cher qui réside dans un établissement de ce genre ou, Dieu nous en préserve, de devoir faire le deuil d’une victime du virus. Nous avons également l’intention de créer une nouvelle norme nationale pour les établissements de soins de longue durée, afin que personne, que ce soit des grands-parents, des parents, des oncles, des tantes ou des amis, n'ait à endurer des soins et des traitements de mauvaise qualité. Personne ne mérite cela. En modifiant la Loi sur les aliments et drogues, nous pourrons débloquer des fonds pour faciliter l’accès à des outils sanitaires virtuels, à des services de santé mentale et à des services de lutte contre la toxicomanie.
Demander aux Canadiens de rester chez eux peut avoir un impact sur la santé mentale de bon nombre d’entre eux. L’anxiété professionnelle et le remplacement des interactions sociales par de longues périodes d’isolement peuvent aussi avoir un impact sur la santé mentale. Notre gouvernement tient à s’assurer que tous les Canadiens ont accès aux services d'aide dont ils ont besoin.
En ce début d’année, il est bon de voir que les Canadiens gardent l’espoir. Cet espoir, nous le devons à tout le travail qui a été accompli pour doter le Canada de la liste de commandes de vaccins la plus diversifiée du monde. Je me réjouis que tous les établissements de soins de longue durée de la région de Peel aient reçu des doses de vaccin contre la COVID-19. Le gouvernement va continuer de veiller à ce que le déploiement des vaccins se fasse de la façon la plus efficace possible, et d’accorder la priorité à ceux qui courent les plus grands risques ou qui sont les plus vulnérables face à la COVID-19.
Les modifications apportées par le projet de loi à la Loi sur les aliments et drogues permettront au gouvernement de débloquer des crédits pour les tests, l’achat et la distribution de vaccins et l’ouverture de centres d’isolement. En novembre, le gouvernement fédéral, en collaboration avec d’autres ordres de gouvernement, a débloqué 6,5 millions de dollars pour ouvrir un centre d’isolement pour les résidants de Peel, de Brampton-Est et de toute la région qui ne peuvent pas s’isoler correctement chez eux.
Il faut que les Canadiens comprennent bien que nous avons l’intention de les aider aussi longtemps que cela sera nécessaire. Cela comprend des investissements comme celui que nous avons proposé dans l’énoncé économique de l’automne pour financer la recherche médicale, les contre-mesures et les tests rapides, et pour faire en sorte que tous les Canadiens aient accès au vaccin.
La meilleure façon de protéger la santé et la sécurité des Canadiens, c’est de s’adapter aux nouvelles recherches et de faire confiance à nos experts scientifiques. C’est la raison pour laquelle le projet de loi prévoit des investissements essentiels dans la recherche.
L’économie canadienne ne peut pas fonctionner si nos petites entreprises sont à la peine. Malheureusement, la pandémie a mis à mal leurs capacités de réussite comme jamais auparavant. Elles représentent plus de 90 % de toutes les entreprises canadiennes, et nous ne pouvons pas les laisser mettre la clé sous la porte. Notre économie ne s'en remettrait pas. Nous devons donc continuer, à l’aide de mesures financières prudentes, de les aider à rester à flot et à garder leurs employés.
Quatre jours après la mise en œuvre de la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer, plus de 20 000 organisations avaient déjà soumis une demande. Notre gouvernement est conscient que des employés ont connu une réduction de leurs heures de travail ou ont été invités à ne pas se présenter au travail. Par conséquent, des mesures d'aide comme la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer ont été très précieuses pour les petites entreprises et leurs employés.
Dans ma circonscription, Brampton-Est, j’ai eu le plaisir de parler avec divers propriétaires de petites entreprises qui ont pu accéder aux deux programmes. J’ai parlé avec M. Dheri, le directeur général d’un restaurant local, Turtle Jack’s, qui était reconnaissant de recevoir la subvention salariale d’urgence du Canada afin de pouvoir garder ses employés. C’est l’une des 350 000 petites entreprises du Canada qui ont eu accès à la Subvention salariale d’urgence du Canada.
Nous voulons que les petites entreprises puissent rouvrir leurs portes dès qu’il sera possible de le faire en toute sécurité. Tout en continuant à lutter contre la COVID-19, le gouvernement appuiera les petites entreprises canadiennes sur toute la ligne, afin que nous puissions reconstruire notre économie en toute sécurité et devenir plus forts que jamais.
En parlant à des gens de ma circonscription, j’ai entendu leurs préoccupations concernant le changement climatique et l’état de la planète dont nos enfants et petits-enfants vont hériter. L'énoncé économique de l’automne présente des mesures et des investissements concrets visant à répondre à ces préoccupations. En s’employant à rendre leur maison plus écologique et plus efficace sur le plan énergétique, les Canadiens peuvent réduire leur empreinte carbone tout en réduisant leurs coûts énergétiques.
Les efforts du gouvernement pour établir un réseau de bornes de recharge pour les véhicules zéro émission dans tout le pays — à des endroits pratiques, y compris là où nous travaillons, vivons et voyageons — contribueront à accélérer l’utilisation des véhicules zéro émission. Afin de renforcer les investissements et l’infrastructure actuels liés aux véhicules zéro émission, nous fournirons 150 millions de dollars supplémentaires sur trois ans pour garantir la disponibilité de bornes de recharge à des endroits pratiques, accessibles là et quand on en a besoin. Cela vient s’ajouter aux 500 bornes de recharge pour véhicules électriques à plus de 250 endroits en Ontario annoncées l’année dernière. Brampton compte actuellement de nombreuses bornes de recharge pour véhicules électriques, et je me réjouis d’en voir arriver d’autres encore.
Pour reconstruire notre économie, il faut relancer les investissements afin de stimuler la croissance une fois que nous aurons surmonté cette pandémie. Comme nous l’avons déclaré dans l’énoncé économique de l’automne, en novembre, le gouvernement fédéral investira des milliards de dollars sur trois ans pour aider à réaliser cet objectif. Les modifications proposées aideront le gouvernement à continuer à investir dans les ressources pour gérer au mieux la pandémie et soutenir notre reprise économique.
Comme je l’ai déjà dit, on peut percevoir un sentiment d’espoir chez les Canadiens. Nous continuerons à déployer et à distribuer des vaccins au cours des prochains mois, et les Canadiens seront prêts à retrouver un sentiment de normalité. Nous devons appuyer ces espoirs et veiller à ce que l’économie et le retour des Canadiens à la normale soient adaptés, innovants et solides.
La COVID-19 a causé bien des changements cette année. Le travail à domicile est désormais chose courante dans les entreprises. Les étudiants se sont adaptés à l’apprentissage en ligne et les entreprises ont amplifié leurs capacités virtuelles. Les décisions que nous prenons et les modifications que nous adoptons en tant que députés permettront que des changements positifs se concrétisent. Ils permettront de sauver des vies, d’améliorer le soutien à la santé mentale, d’aider les familles de la classe moyenne et de créer une économie et une société plus inclusives. Continuons à avancer ensemble.
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Madame la Présidente, je signale que je vais partager mon temps de parole avec mon honorable collègue de .
Je suis très heureux de prendre la parole au sujet du projet de loi , qui met en œuvre certaines mesures présentées dans l'énoncé économique du 30 novembre dernier, à savoir des rajustements aux prestations pour enfants et à la subvention d'urgence pour le loyer commercial, de même que des dispositions touchant les intérêts sur les prêts étudiants. Il met également certaines dispositions en place pour faciliter l'importation de vaccins étrangers contre la COVID-19.
Je me permets de formuler quelques commentaires au sujet de certaines des mesures prévues par le projet de loi. Il est normal de vouloir épauler les étudiants en cette période de crise. Il faut cependant rappeler que le Québec dispose de son propre programme de prêts et bourses. Il faut donc s'assurer que les étudiants québécois ne seront pas défavorisés par ces mesures.
Deux dispositions de ce projet de loi doivent permettre d'accélérer la distribution au Canada des vaccins anti-COVID fabriqués à l'étranger, mais rien n'est toujours prévu pour en faciliter la fabrication locale. Pour cela, il aurait fallu reprendre les modifications à la Loi sur les brevets, que le gouvernement avait introduites au printemps, mais qu'il a laissées mourir au feuilleton le 30 septembre dernier.
Le retard dans la livraison du vaccin de Pfizer et le casse-tête que cela occasionne pour le Québec et pour les provinces est un exemple flagrant de ce qu'entraîne la trop grande dépendance du Canada pour ce qui est de l'approvisionnement médical. Des investissements de près de 1 milliard de dollars ont été prévus dans la mise à jour économique, afin d'augmenter la production de vaccins au Canada. Il faudra suivre attentivement ce que fera le gouvernement au sujet de ces investissements.
On doit assurément déplorer que la mise à jour économique ne prévoie aucune hausse supplémentaire et durable des transferts en santé, considérant que le gouvernement fédéral ne contribue plus aujourd'hui qu'à 22 % des soins de santé, alors qu'il devait assumer la moitié des coûts. En outre, les sommes allouées par ce projet de loi aux soins de longue durée remettent en avant la volonté du gouvernement fédéral d'imposer des normes dites nationales pour les soins de santé. Or le Québec et les provinces ne sauraient accepter cette intrusion grossière dans leurs champs de compétence, alors que le gouvernement fédéral a lamentablement échoué à s'acquitter des siennes pour faire face à la crise sanitaire, par exemple en ce qui a trait au contrôle des frontières ou à l'approvisionnement en vaccins.
Le projet de loi est muet par rapport à d'autres mesures évoquées dans l'énoncé économique du 30 novembre dernier, ce qui laisse nos entreprises dans l'incertitude totale. Pensons notamment au programme de crédits pour les secteurs durement touchés. Après un an de pandémie, le fédéral nous envoie le signal qu'il n'est toujours pas prêt à venir en aide au tourisme, à l'hôtellerie et aux arts et à la culture. Il faut également déplorer que le gouvernement fédéral laisse toujours en plan les nouveaux entrepreneurs, dont l'audace est au cœur même de notre système économique, qui ont souvent dû consentir à d'importants sacrifices pour se lancer en affaires et réaliser leur rêve, et qui sont maintenant confrontés à la perspective déchirante d'une faillite.
À cet effet, j'aimerais faire lecture d'une lettre que trois jeunes entrepreneurs de ma circonscription ont acheminée, avant Noël, à la , sans qu'on se soit donné la peine, jusqu'à présent, de leur donner une réponse:
Chère madame [...], ministre des Finances,
Je m'appelle Joanie Raymond. J'ai 26 ans. Je travaille dans l'industrie de la restauration depuis 8 ans.
Il y a un an, avec deux autres personnes, Dominik (26 ans) et Véronique (33 ans), après avoir économisé de l'argent et en avoir emprunté à des amis et à la famille et nous avons amassé 250 000,00 $, nous avons décidé de poursuivre notre rêve d'ouvrir un restaurant.
Nous avons investi 250 000,00 $ auprès du groupe Barbies Resto Bar Grill, une chaîne située au Québec et nous avons commencé à travailler à la construction de notre restaurant dans la ville de Ste-Julie au Québec.
Notre première date d'ouverture cible était le 1er mars 2020, mais avec quelques petits retards, la date d'ouverture a été déplacée au 27 mars 2020.
Malheureusement, avec l'épidémie de COVID-19 en mars 2020 [...], nous n'avons pu ouvrir le 22 juin 2020 qu'à la fin du premier verrouillage.
Nous avons commencé à payer le loyer le 1er mars 2020. Nous avons commencé à avoir une petite masse salariale en mars 2020. Nous avons nos numéros de TPS, TVQ, nous avions notre numéro d'entreprise de l'ARC, tout était prêt.
Sur la base de tous les critères d'éligibilité définis au début de la pandémie. Nous n'étions éligibles à aucune subvention au loyer du 15 mars 2020 au 30 septembre 2020.
De plus, nous n'avons eu droit à aucune subvention salariale du 22 juin au 30 septembre 2020. Même si cela a été difficile pour notre restaurant comme tous les autres restaurants, nous avons compris que nous n'avions pas de chance et nous espérions des jours meilleurs pour notre affaires.
Avec le deuxième verrouillage depuis le 1er octobre 2020, nous ne sommes toujours pas en mesure de recevoir un loyer ou une subvention salariale. La baisse des revenus ne concerne toujours que les entreprises ouvertes en 2019 ou en janvier/février 2020.
Nous sommes les oubliés. Alors que la pandémie progresse, Mme Freeland, nous voyons nos rêves se transformer en cendres. Notre espoir s'évanouit et nous ne voyons que des jours sombres devant nous.
Nous payons un loyer, nous avons investi 250 000,00 $ de nos économies et 1 000 000,00 $ en prêts.
La faillite est imminente pour des entreprises comme la nôtre.
Une aide est-elle en route pour nous? Ou devrions-nous simplement verrouiller nos portes, déclarer faillite personnelle et ne plus jamais oser réaliser un rêve?
Nous aimerions avoir une réponse de votre part.
Si vous décidez qu'il n'y a pas d'aide pour nous, au moins nous le savons et nous retournons à une vie misérable.
Les vacances de Noël approchent et c'est généralement un moment de fête, mais cette fois pour nous, c'est un deuil.
NOUS AVONS BESOIN D'AIDE, mieux vaut tard que jamais.
Notre siège social vous a envoyé plusieurs courriels ainsi qu'au député libéral de Brossard.
Nous attendons de vous entendre.
Faites-nous savoir si vous prévoyez de nous aider ou simplement nous oublier. Merci.
Véronique, Dominique et moi-même.
Cette lettre est signée par Joanie Raymond. Nos jeunes entrepreneurs ont besoin d'aide.
Un autre des correctifs qui auraient dû être apportés par le gouvernement touche les retraits minimums effectués pas nos aînés dans leur fonds enregistré de revenu de retraite, leur FERR, en 2020.
On se souviendra qu'au début du printemps dernier, le gouvernement a réduit le montant minimal qui devait être retiré par les retraités. Or, entretemps, certains d’entre eux avaient déjà retiré de leur FERR la totalité de l'ancien montant minimal obligatoire. Ils souhaitaient donc pouvoir réinjecter la différence dans leur FERR, ce qui leur a été refusé par le gouvernement fédéral.
Le problème est que ces retraités, s'étant acquittés promptement de leurs obligations, se voient financièrement désavantagés par la modification apportée par le gouvernement en cours d'année financière. Non seulement devront-ils payer des impôts sur le montant excédentaire qu'ils ont retiré conformément aux dispositions auparavant prévues par la loi, mais ce montant excédentaire retiré ne pourra continuer à fructifier dans leur FERR.
Nous n'avons cessé de plaider en faveur de mesures visant à soutenir financièrement nos aînés, particulièrement touchés à plusieurs égards par l'actuelle crise sanitaire. Or, dans ce cas précis, c'est le gouvernement fédéral lui-même qui, en plus de s'être montré peu généreux jusqu'ici envers les aînés, pénalise certains d'entre eux qui se ont été plus empressés à se conformer à leurs obligations légales. Il en fait donc les victimes d'une iniquité flagrante. Pire encore, l'ensemble des prestataires de FERR se voient pénalisés, d'une certaine façon, par cette mesure qui a pour effet de réduire l'exemption fiscale dont ils peuvent bénéficier.
Mon collègue de et porte-parole du Bloc québécois en matière de finances est intervenu à plusieurs reprises auprès de la ministre et de son équipe pour que le gouvernement corrige enfin cette mesure, mais il s'est finalement vu servir une réponse sibylline, froide et insensible selon laquelle les aînés ayant retiré le minimum de leur FERR avant l'annonce du printemps dernier n'auraient pas fait face à la volatilité des marchés liée à la crise sanitaire et que leur retrait aurait été proportionnel à leurs actifs de l'époque.
Que peut-on comprendre d'une réponse pareille? C'est tout le contraire de l'empathie à laquelle on serait en droit de s'attendre de la part du gouvernement envers ceux à qui nous devons cette prospérité lui ayant permis de se montrer prodigue à l’endroit d'à peu près tout le monde, sauf eux.
Peut-être n'est-il pas trop tard pour que le gouvernement entende enfin raison et qu'il corrige ce qui doit être corrigé?
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Madame la Présidente, je voudrais d'abord féliciter mon collègue de Montarville pour son discours exceptionnel. J'ai d'ailleurs trouvé très touchants son témoignage et sa lecture de lettre. Il est important d'agir lorsque le message ne se rend pas au gouvernement. Il faut alors trouver d'autres façons de faire passer ce message et cela en était une bonne.
Pour ma part, je vais me concentrer sur un volet particulier de la mise à jour économique dont je suis porte-parole: les transports. On sait que la pandémie de la COVID-19 a vraiment eu des effets négatifs sur le secteur des transports, plus particulièrement le transport aérien, lequel vit une crise profonde.
Nous avions donc beaucoup d'attentes en lien avec la mise à jour économique et nous espérions vraiment quelque chose de majeur, puisque cela faisait des mois qu'on nous promettait qu'il y aurait une aide pour le transport aérien. Or, en lisant cette mise à jour économique, plus précisément la section portant sur le transport aérien à la page 36, nous y avons appris que le gouvernement allait simplement continuer à négocier avec les compagnies aériennes pour établir un programme d'aide financière. J'en ai été renversé.
Depuis le mois de mars, les gens qui travaillent dans le transport aérien n'ont ni argent ni travail et sont en détresse. Le gouvernement dit depuis des mois qu'il va trouver une façon de les aider en parlant aux entreprises et en agissant, mais ce ne sont finalement que des promesses en l'air. Nous parlons ici de la mise à jour économique du 30 novembre. Déjà, le 30 novembre, nous n'en revenions pas. Aujourd'hui, nous sommes le 26 janvier, presque au mois de mars, et rien n'a encore bougé. Cela va faire un an que tout ce monde n'a pas de travail et il n'y a toujours pas d'aide pour le transport aérien.
Il y a pire encore. En effet, plusieurs personnes avaient acheté des billets d'avion, mais n'ont jamais obtenu de remboursement pour ces billets. Le gouvernement n'a absolument rien fait pour les défendre et pour les protéger. Pourtant, toujours à la page 36 de cette même mise à jour économique, il est dit que « le gouvernement veillera à ce que les Canadiens soient remboursés pour les vols annulés ». Voilà une bonne nouvelle, mais il faut savoir que cette bonne nouvelle annoncée le 30 novembre avait déjà été annoncée — tenons-nous bien — le 8 novembre.
En effet, à cette date-là, le du temps avait fait une déclaration dans laquelle il promettait qu'avant de commencer à dépenser ne serait-ce qu'un sou de l'argent des contribuables au bénéfice des transporteurs, le gouvernement s'assurerait que les Canadiens obtiennent leurs remboursements. Pourtant, aujourd'hui, le 26 janvier 2021, il n'y a toujours pas de remboursement pour les voyageurs. Par conséquent, hier, un tribunal a rendu une première décision et ordonné à une compagnie aérienne de rembourser un couple de Rimouski, au Québec.
Il est malheureux que le gouvernement en place ne fasse rien alors qu'il y a le feu et que, malheureusement, des gens en souffrent. C'est particulièrement décevant, parce que le gouvernement est censé gouverner et prendre des décisions lorsque la situation l'exige. De notre côté, nous faisons pression, nous poussons. Nous avons déposé une pétition de 33 000 noms pour obliger le gouvernement à obtempérer et à exiger le remboursement des voyageurs. Nous avons déposé le projet de loi pour réitérer le droit des voyageurs à un remboursement.
Dès sa récente nomination — peut-être pour cacher l'incompétence de son prédécesseur —, le nouveau a dit qu'il allait continuer à chercher une solution pour le remboursement des voyageurs. Nous sommes contents de cette première réaction. Or, la solution existe déjà: il n'y a qu'à adopter le projet de loi C-249 et à ordonner aux compagnies aériennes de rembourser, ce que le gouvernement n'a jamais vraiment dit, préférant répéter qu'il cherche une solution et qu'il travaille sur ce dossier. Ce n'est pourtant pas compliqué: lorsqu'un service n'est pas rendu, il doit être remboursé. C'est la loi et c'est une simple question de logique. Si je commande une pizza et qu'aucun livreur ne me l'apporte, c'est bien triste, mais je vais me faire rembourser, ce qui est normal.
Je trouve assez hallucinant de constater l'inaction complète du gouvernement dans des dossiers qui touchent pourtant les gens dans leur quotidien et où il y a urgence d'agir. J'ai parlé des billets et j'ai aussi parlé des travailleurs qui n'ont pas d'emploi et sont en détresse, mais je peux aussi parler du fait que le gouvernement est assez contradictoire dans ses actions en lien avec le transport aérien.
En effet, le gouvernement dit aux gens de ne pas voyager et le répète depuis des jours et des semaines. Pourtant, il ne fait rien pour empêcher les gens de voyager.
Le 2 janvier, soit le lendemain du 1er janvier, les gens, qui avaient passé les vacances de Noël sans leur famille et sans pouvoir se rassembler comme ils l'auraient souhaité, ont appris que les personnes qui ont fait des voyages non essentiels dans le sud ou ailleurs sur la planète pourraient recevoir 1 000 $ de la part du gouvernement, afin de les dédommager. En plus d'être incroyable, cela est assez frustrant.
Cela a pris du temps avant que le gouvernement se réveille et se dise qu'il faudrait peut-être qu'il fasse quelque chose. Il a finalement décidé d'agir, mais il a dit qu'il le ferait seulement à partir de janvier et que les mesures ne s'appliqueront pas aux gens qui ont décidé de partir en voyage avant le mois de janvier. Ce n'est pas normal de récompenser ceux qui n'ont pas suivi les directives de santé publique.
La même chose s'applique relativement au contrôle des frontières. Il n'y a toujours pas d'interdiction concernant les voyages non essentiels, même s'il s'agit d'un problème qui date de plusieurs mois déjà. Nous sommes presque en février et le problème n'est toujours pas réglé. Il n'y a toujours pas de surveillance de la quarantaine. Tout ce qu'il y a, ce sont des appels automatisés où les gens appuient sur un numéro pour dire qu'ils respectent la mise en quarantaine. C'est assez comique. Certaines personnes qui ont voyagé ont même dénoncé la situation, puisqu'ils trouvaient cela ridicule. C'est cela, le travail du gouvernement fédéral.
Pendant ce temps, les douaniers qui ne sont pas très occupés aux frontières pourraient donner un coup de main relativement à la surveillance des quarantaines.
Le gouvernement du Québec demande de l'aide pour obtenir des autorisations et des pouvoirs supplémentaires afin de faire ce que le fédéral ne fait pas, c'est-à-dire surveiller l'application des quarantaines aux frontières.
Un mois après Noël, le gouvernement n'a toujours pas pris de décision concernant un secteur qui est en pleine crise. Personnellement, je trouve cela inacceptable.
La mise à jour économique aborde aussi toute la question du transport aérien régional. Cela fait du bien de voir que le gouvernement réalise qu'il y a un problème. Encore une fois, le problème dure depuis des mois. Au mois de mars, Air Canada a annoncé sauvagement, sans préavis, qu'elle allait mettre fin à 30 liaisons régionales. La première réaction des régions a été de dire qu'il s'agissait d'un bon débarras. En effet, les régions étaient tannées de voir que la compagnie ne respectait pas la concurrence, qu'elle annulait des vols sans préavis et qu'elle « écrasait » les prix avant de les augmenter au maximum. Les régions ont décidé de trouver une autre solution. Elles ont décidé de constituer, au Québec, un groupe qui analysera le problème, de concert avec l'Union des municipalités du Québec, la Fédération québécoise des municipalités, les associations touristiques et le gouvernement du Québec, afin de trouver des solutions.
Sait-on ce qui s'est passé? Elles ont demandé au ministre des Transports de venir les rencontrer, afin de leur parler et d'écouter ce qu'elles avaient à dire. Cependant, le ministre des Transports n'a même pas daigné les rencontrer. En pleine crise, 30 liaisons régionales sont coupées et des régions du Québec ne sont plus desservies, mais le ministre des Transports connaît tellement bien le problème qu'il n'a pas besoin de les écouter. Il n'a pas besoin d'entendre les maires, les entreprises ou l'industrie touristique. Il n'a même pas besoin d'entendre le gouvernement du Québec.
C'est d'ailleurs ce qu'a dit la et députée de Gaspésie—Les Îles-de-la-Madeleine lorsque nous avons fait la tournée de sa circonscription au cours de l'été. Je l'ai entendue à la radio dire que, nous autres, nous voyions les arbres, mais que le ministre voyait la forêt. Il connaît tellement bien cela qu'il n'a même pas besoin de parler aux gens. Cela est grave.
Cette frustration de ne pas être capable de parler au ministre, je l'ai entendue dans le secteur aérien. Les aéroports n'ont pas été capables de parler au ministre, les lignes aériennes n'ont pas été capables de parler au ministre et les pilotes n'ont pas été capables deparler au ministre. Personne n'a été capable de parler au ministre et ce dernier n'a rien fait. À un moment donné, les gens se tannent. C'est frustrant. Je pense que cela explique en partie le changement de ministre.
Nous espérons que le nouveau ministre apportera des changements et que les choses vont bouger au sein du gouvernement, parce que c'est grave. C'est grave d'avoir un gouvernement qui ne fait absolument rien et qui ne prend aucune décision.
Pire encore, voici une des premières choses qui s'est passée, sur le plan du transport aérien régional, après la crise: comme NAV CANADA avait de la difficulté à arriver sur le plan financier, elle a décidé d'augmenter ses frais de 30 %. Quand NAV CANADA est allée sonner à la porte du ministre, ce dernier lui a dit de s'arranger avec ses troubles et de facturer ses services 30 % plus chers aux transporteurs aériens qui sont déjà en difficulté, afin que ceux-ci augmentent encore plus les prix des billets et que moins de gens prennent l'avion. C'est complètement farfelu. De plus, il n'y a plus de transport régional.
C'est la même chose pour les aéroports. Le gouvernement a vanté le congé de loyer pour les aéroports. Or ce congé est seulement pour les gros aéroports. Ce que les gens ne savent pas, c'est que le congé de loyer est basé sur les frais. S'il n'y a pas d'argent qui rentre, il n'y a pas de loyer à payer. C'est la même chose dans le cas du programme d'aide aux aéroports. On parle d'aide aux investissements, mais cela n'aide pas à payer l'épicerie. S'ils n'ont pas d'argent, comment font-ils pour avoir des investissements?
Voilà ce que j'avais à dire sur la mise à jour économique du gouvernement par rapport au secteur aérien. Je peux dire que c'est très décevant.
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Madame la Présidente, bonne année à vous et à nos collègues. J’espère sincèrement que 2021 représentera une grande amélioration par rapport à 2020.
Je partagerai mon temps de parole avec le député d’.
Lorsque ce gouvernement a été élu pour la première fois en 2015, puis réélu en 2019, il a déterminé à juste titre que l’inégalité grandissante des revenus représentait une menace sérieuse pour une société libre et démocratique. Plusieurs initiatives ont été lancées, notamment la hausse de la tranche d'imposition supérieure et l’abaissement d’une tranche intermédiaire, une initiative louable. Toutefois, l’initiative manifestement la plus importante a été la création de l'Allocation canadienne pour enfants, une prestation directe en argent destinée aux familles à faible revenu avec de jeunes enfants. Avant la pandémie, cela représentait plus de 100 millions de dollars pour Scarborough—Guildwood. Cette mesure a réduit la pauvreté chez les enfants comme jamais auparavant dans une circonscription canadienne.
Pendant la pandémie, des fonds supplémentaires ont été alloués à cette allocation, ce qui a été pofitable pour Scarborough-Guildwood et pour toutes les autres circonscriptions. Le projet de loi propose une prestation de 1 200 $ pour chaque enfant de moins de six ans pour les familles admissibles. On estime que cela représente une augmentation de 20 % par rapport à l'Allocation canadienne pour enfants maximale. Pour Scarborough-Guildwood, cela représentera probablement 20 millions de dollars de plus versés directement aux familles à faible revenu. L'Allocation canadienne pour enfants continue d’avoir l’effet souhaité, c'est-à-dire de sortir les enfants et les familles de la pauvreté, d'arrondir les revenus des familles et de réduire l’écart entre les riches et les pauvres.
J’aurais aimé qu’il y ait une étude formelle qui montre les retombées économiques des 100 millions de dollars distribués à l’échelle locale. On estime maintenant que ce sont 120 millions de dollars qui ont été dépensés à l’échelle locale. J’imagine qu’il y a un effet multiplicateur important. Malheureusement, toutefois, une prestation, ce n’est pas un emploi. Rien n’est jamais aussi simple dans la vie et en économie, mais j’ose dire que si on leur donnait le choix, la plupart des parents préféreraient un emploi décent, même s’il n’est pas mirifique, qui leur permette de nourrir leur famille, plutôt que de recevoir une prestation du gouvernement.
Puis arrive la pandémie qui frappe de plein fouet les plus vulnérables. Il est difficile de subvenir aux besoins de sa famille quand on n’a pas d’emploi. Avec raison, le gouvernement du Canada a mis en place différentes prestations, la plus importante étant la Prestation canadienne d’urgence ou, plus communément, la PCU. Je ne sais pas combien la circonscription de Scarborough-Guildwood a touché en montant brut au titre de la PCU, mais il s’agit certainement de dizaines de millions de dollars, voire de centaines de millions. Cependant, je le répète, une prestation, ce n’est pas un emploi.
Ce qui est apparu au fil du temps, c’est qu’on a affaire à deux économies de la pandémie. Ceux dont le salaire est de l’ordre de 40 $ de l’heure ou plus ont non seulement survécu, ils ont prospéré. Dans bien des cas, leur revenu a augmenté, tout comme leurs valeurs immobilisées, qu’il s’agisse de maisons, d’entreprises ou de biens, par exemple. En revanche, la situation pour ceux qui gagnent entre 15 $ et 20 $ devient catastrophique et la pandémie les rapproche de plus en plus de la pauvreté absolue et de son lot de problèmes, comme l’insécurité alimentaire et la précarité du logement. Malheureusement, la plus grosse activité éphémère qui s’est développée dans la circonscription de Scarborough-Guildwood est celle des banques alimentaires qui prolifèrent et qui, malheureusement aussi, tournent à plein régime.
C’est un énorme recul dans la lutte contre les inégalités de revenus et une claque pour la fameuse phrase « ceux de la classe moyenne et ceux qui aspirent à en faire partie ». Si les bouleversements économiques durent beaucoup plus longtemps, le Canada risque une inégalité structurelle permanente qui sera dévastatrice pour nous tous, riches et pauvres. Des citoyens appauvris de façon permanente sont instables et sont source d’insécurité pour d’autres, ce qui entraîne une augmentation des dispositifs de sécurité et des ensembles résidentiels protégés.
La pandémie a exposé notre vulnérabilité par rapport aux chaînes d’approvisionnement aussi. Il n’y a pas d’emplois dans la fourchette des 15 $ à 20 $ de l’heure parce que la mondialisation veut obtenir le produit le moins cher le plus vite possible.
Nous ne fabriquons pas d’équipement de protection individuelle, par exemple. Nous ne pouvons pas créer nos propres vaccins. Nous faisons la queue devant les grandes surfaces pour acheter des produits fabriqués ailleurs qu’ici. C’est bien pour d’autres, mais pas vraiment pour nous. Ce sont des vulnérabilités qu’on peut dissimuler en période de prospérité, mais pas vraiment maintenant.
Je ne suis pas utopiste au point de penser que les Canadiens vont se précipiter pour acheter des produits canadiens plus chers rien que parce qu’ils sont canadiens. Les Canadiens sont assez près de leurs sous. Je dirais, toutefois, qu’il se pourrait bien qu’ils achètent des produits canadiens fabriqués dans leur collectivité, par leurs voisins, s’ils pensent ou savent que le produit concurrent est fabriqué à l’étranger par des esclaves. Je voudrais croire que les consommateurs canadiens, s’ils le savaient, jugeraient répugnant d’acheter des produits fabriqués par des travailleurs exploités. Cependant, nous sommes en 2021 avec d’énormes quantités de produits vendus au Canada par l’intermédiaire d’une chaîne d’approvisionnement qui cache une main-d’œuvre asservie.
D’après une estimation prudente de l’initiative Walk Free, 40 millions de personnes sont victimes de l’esclavage moderne. Vision mondiale estime que 1 200 entreprises canadiennes importent des produits fabriqués par une main-d’œuvre asservie.
Dernièrement, l’émission Marketplace de la CBC a diffusé un reportage sur le recours à de la main-d’œuvre asservie dans la fabrication des éléments d’ÉPI que nous utilisons quotidiennement. Le Globe and Mail a publié deux articles sur l’utilisation de travailleurs exploités par des entreprises canadiennes qui fabriquent des produits en Chine. Le Toronto Star a fait paraître un article dévastateur sur les produits venant de l’étranger que les États-Unis interdisent à la vente, mais dont nous autorisons le transbordement au Canada.
Les sondages commencent à montrer que les Canadiens deviennent de plus en plus inquiets. Certains présentent cet argument contre l’esclavage dans les chaînes d’approvisionnement sous l’angle de l’aversion morale. Je suis d’accord avec eux. D’autres évoquent l’universalité des droits fondamentaux de la personne. Je suis également d’accord avec eux. Quelques-uns, toutefois, parlent de suicide économique et sociétal.
Si, en tant que consommateurs, nous achetons en connaissance de cause ou sans le savoir un produit issu d’une chaîne d’approvisionnement qui recourt à l’esclavage, nous détruisons une possibilité d’emploi pour un ami, un voisin ou un parent. Rappelez-vous que nous avons affaire à deux économies de la pandémie. Ceux qui gagnent entre 15 $ et 20 $ de l’heure sont les plus durement touchés par l’absence d’emplois. Tout objectif de redistribution ou d’égalité de revenu passe aux oubliettes. Le risque de dommage structurel permanent à l’économie augmente.
Que faire? Je suis heureux de voir que le gouvernement semble plus réceptif à l’argument moral et des droits de la personne et qu’il renforce son action à cet égard. Nous verrons avec le temps si cette surveillance accrue est efficace. Je propose, cependant, quatre initiatives précises.
La première est le recours délibéré au processus d’acquisition du gouvernement pour raccourcir la chaîne d’approvisionnement afin qu’elle passe de mondiale à canadienne. Comme quelqu’un l’a dit dans nos consultations prébudgétaires, le changement dans l’approvisionnement devrait se faire le long de la 401.
Deuxièmement, habilitons l'ombudsman de la responsabilité des entreprises à obliger les entreprises à répondre à des demandes de renseignements sur des atteintes aux droits de la personne.
Troisièmement, disons très clairement que toute entreprise dont des activités tirent encore parti d’une main-d’œuvre exploitée dans une chaîne d’approvisionnement se verra refuser tout appui consulaire et toute aide financière publique.
Quatrièmement, adoptons ou reprenons le projet de loi , qui était auparavant mon projet de loi d’initiative parlementaire, le projet de loi . Toutes les entreprises d’une certaine taille devront certifier à leurs actionnaires et au qu’elles ont examiné leurs chaînes d’approvisionnement et qu’elles sont convaincues qu’on n’y trouve pas de main-d’œuvre asservie.
Non seulement l’esclavage est révoltant d’un point de vue moral et il constitue une violation flagrante des droits de la personne, mais il est aussi dans notre intérêt économique de faire en sorte que les produits que les Canadiens achètent n’ont pas été fabriqués par une main-d’œuvre exploitée. Les travailleurs canadiens sont parmi les meilleurs du monde, mais ils ne peuvent pas concurrencer des esclaves.
L’objectif louable du gouvernement de réduire les inégalités de revenus ne sera jamais atteint si on laisse exister des chaînes d’approvisionnement contaminées. Le discours du Trône comprend de nombreuses initiatives louables et qui méritent d’être appuyées, mais en ne s’attaquant pas fermement et efficacement à l’esclavage dans les chaînes d’approvisionnement, on court, en fait, à l’échec.
Je remercie la Chambre de m'avoir accordé son temps et son attention. Je répondrai maintenant avec plaisir aux questions de mes collègues.
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Madame la Présidente, je remercie mon collègue de d'avoir partagé son temps de parole avec moi aujourd'hui.
Je suis heureux de prendre la parole pour débattre du projet de loi . J'aimerais commencer par remercier tous les travailleurs essentiels de tout le Canada, mais particulièrement ceux et celles de ma circonscription, Acadie—Bathurst, qui, depuis le premier jour de cette pandémie, travaillent dans les épiceries, dans les hôpitaux, dans les foyers de soins et dans tous les différents domaines. Ce sont de vrais héros.
[Traduction]
Je voudrais remercier tous les travailleurs essentiels de la circonscription d’Acadie-Bathurst qui travaillent inlassablement depuis le début de la pandémie, au Canada et dans le monde entier. Ce sont eux les vrais héros, qui travaillent dans les épiceries, les hôpitaux ou les maisons de retraite. Je les remercie du fond du cœur d’être là pour nous, et ce, depuis le début de la pandémie.
[Français]
Depuis le début de la pandémie, nous avons été là pour les familles canadiennes. Nous avons fourni différents types d'aide, notamment aux travailleurs et aux travailleuses qui ont perdu leur emploi, par le truchement de la PCU, par exemple. Nous avons été là pour les entreprises de ma région et de tout le Canada qui ont dû fermer leurs portes à cause de cette pandémie. La subvention salariale a été une aide énorme qui leur a permis de garder leurs employés. C'est pour cette raison que nous allons poursuivre sur cette lancée et continuer d'aider les familles canadiennes, ainsi que les travailleurs et les travailleuses. Nous allons faire en sorte qu'ils aient les programmes nécessaires pour traverser ces moments difficiles.
Je parlais de la PCU, mais dans ma région nous avons plusieurs secteurs sur lesquels nous avons créé et bâti notre économie depuis des siècles. Je pense par exemple au domaine des pêches. Au début de la pandémie, il y avait une très grande incertitude en ce qui concerne le domaine des pêches. Nous avons donc mis en place, avec la et notre gouvernement, une aide de 470 millions de dollars pour aider les pêcheurs à traverser cette difficile période d'incertitude relativement aux marchés où nous exportons nos produits de la mer. Il s'agit d'un investissement incroyable dans ce domaine et il faut continuer à faire en sorte que notre secteur des pêches soit florissant pour les années à venir.
Au sujet des familles, pour ne pas répéter tout ce que mes collègues ont dit avant moi, l'Allocation canadienne pour enfants est pour moi l'un des plus beaux legs que nous allons pouvoir laisser à ce pays. Des milliers et des millions de familles ont pu avoir accès à ce programme.
[Traduction]
S’agissant de l’Allocation canadienne pour enfants, les chiffres de conscription d’Acadie-Bathurst sont incroyables. La dernière fois que j’ai vérifié, j’ai vu qu’un total de 3,5 millions de dollars sont versés chaque mois à des ménages de la circonscription, et ce n’est pas imposable. Et qui plus est, 10 520 enfants bénéficient de cette allocation, ce qui est un chiffre extraordinaire.
[Français]
Depuis que nous l'avons mis en place en 2016, ce programme a aidé énormément les familles, mais, lorsque la pandémie est arrivée, nous avons injecté des fonds supplémentaires pour aider ces familles à passer au travers de cette crise et à avoir un peu plus d'argent dans leurs poches.
Le programme de prêts aux entreprises est administré par nos différentes agences régionales. Je salue en passant les CBDC, ici dans ma circonscription, à Bathurst ou à Tracadie-Sheila, qui ont aidé énormément les entreprises à surmonter ces moments difficiles. Nos institutions financières ont permis de fournir ces programmes de prêts aux entreprises.
Le projet de loi permet justement d'améliorer ces programmes et de fournir un peu plus d'aide pour ces familles et ces entreprises dans ma circonscription et ailleurs au Canada. Prenons l'exemple des étudiants. Comme nous l'avons dit, nous voulons que les intérêts sur le remboursement des prêts étudiants soient annulés. Cela permettra aux étudiants de souffler un peu. Mes collègues savent sans doute ce que c'est, eux qui ont certainement été étudiants comme je l'ai été aussi. C'est stressant pour les étudiants d'avoir à se soucier de faire les paiements de leur dette d'études, de se demander s'ils auront un emploi au cours de leurs études, surtout que c'est très difficile présentement dans la province du Nouveau-Brunswick compte tenu des multiples restrictions et fermetures. Donc d'arrêter d'avoir à payer des intérêts aidera les étudiants à passer au travers des moments difficiles actuels.
L'augmentation du montant de l'Allocation canadienne pour enfants est une autre mesure qui sera extrêmement bénéfique pour les familles de notre région. Ce montant additionnel pourra s'élever jusqu'à 1 200 $ pour les familles dont le revenu net est de 120 000 $ ou moins. Celles dont le revenu net est supérieur à 120 000 $ recevront également un montant additionnel. J'espère que mes collègues des partis de l'opposition ne s'opposeront pas à cette mesure d'aide destinée aux familles de partout au Canada et de leur circonscription respective. Comme nous le savons, beaucoup de familles au Canada bénéficient de ce programme.
Encore une fois, nous voulons donner un peu de répit aux gens qui sont aux prises avec des problèmes de santé mentale et, peut-être aussi, de consommation de substances. Nous savons que cette pandémie a affecté énormément de personnes et que certaines ont dû rester seules pendant de nombreuses semaines. Cela a certainement eu un effet négatif sur leur santé mentale. On pense souvent que la résidence est l'endroit où les gens se sentent le plus en sécurité, mais ce n'est toujours pas le cas. Il y a de nombreux cas de violence conjugale et il faut faire en sorte que cela cesse. Ce projet de loi permettra d'offrir beaucoup plus de soutien à ces personnes vulnérables en temps de pandémie.
Plus tôt, j'ai mentionné que le Fonds d'aide et de relance régionale dans nos régions, le FARR, avait été d'une aide inestimable pour les entreprises de notre région. Nous allons donc bonifier cette mesure d'aide afin que plus d'entreprises aient accès à ces fonds qui seront distribués par l'entremise de l'Agence de promotion économique du Canada, avec la collaboration d'agences régionales comme les Corporations au bénéfice du développement communautaire, ou CBDC.
[Traduction]
Pour ce qui est du financement de tous les programmes d’aide mis à la disposition des Canadiens et des gens de ma circonscription, 8 dollars sur 10 proviennent du gouvernement fédéral. Quand je vois qu’une province comme le Nouveau-Brunswick, qui a reçu d’énormes paiements de transfert pour toutes sortes de programmes, n’est pas capable de venir en aide à sa propre population, je trouve cela tout à fait inacceptable.
J’ai vu aujourd’hui un rapport selon lequel une bonne partie de l’argent que nous transférons aux provinces n’est pas acheminé aux Canadiens, notamment dans le cas de ma province du Nouveau-Brunswick. Je trouve révoltant que les familles de ma province qui ont besoin d’aide ne reçoivent pas l’argent que le gouvernement fédéral a transféré à la province. Pour donner des chiffres précis, je dirai que 7 452 $ sont actuellement versés par le gouvernement fédéral et seulement 75 $ par le gouvernement Higgs.
Tous les gouvernements ont un rôle à jouer pour aider les Canadiens dans ces temps difficiles. J’espère que le gouvernement du Nouveau-Brunswick acheminera ces fonds aux petites entreprises et aux habitants de ma province qui en ont besoin.
[Français]
Nous n'allons cependant pas nous arrêter là. Nous avons dit que tous les Canadiens et toutes les Canadiennes seraient pris en charge, et c'est ce que nous nous sommes efforcés de faire depuis le début. À l'aide des différents programmes que nous avons mis en place, nous serons capables de traverser cette période difficile et de relancer notre économie.
Je constate qu'il ne me reste que peu de temps, mais j'ai oublié d'aborder certains éléments, notamment en ce qui concerne les aéroports. En raison des compressions budgétaires de la part de différentes compagnies aériennes, ma région a perdu son aéroport. Je suis content de voir que notre gouvernement ne donnera pas d'aide financière à ces compagnies aériennes tant et aussi longtemps que nos liaisons régionales ne seront pas rétablies et que les passagers canadiens n'obtiendront pas le remboursement de leurs billets d'avion.
J'espère que mes collègues appuieront le projet de loi pour venir en aide aux familles canadiennes et à nos entreprises.
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Monsieur le Président, je compte partager mon temps avec le député de .
Nul ne saurait sous-estimer les graves conséquences de la COVID-19 et l’impact qu’elle a sur la vie des gens, des collectivités et de tout le pays. L’époque que nous vivons est hors-norme, et nous avons pris des mesures importantes pour atténuer les conséquences de la pandémie.
Au tout début de la pandémie, les conservateurs étaient prêts à travailler avec le gouvernement pour trouver des solutions pour venir en aide aux Canadiens. Nous savions qu’il fallait agir avec rapidité et efficacité, afin que ceux qui subissaient l’impact économique du confinement puissent avoir accès à l’aide dont ils avaient besoin. Nous avons demandé au gouvernement de fermer les frontières, ce qu’il a refusé de faire pendant des mois, avec les dégâts considérables que cela a malheureusement entraînés. Pour empêcher la disparition des emplois, nous avons proposé aux libéraux de faire passer la subvention salariale de 10 % à 75 %. Lorsque les électeurs de nos circonscriptions nous ont dit qu’ils avaient du mal à avoir accès au programme de subvention du loyer et aux autres prestations d’urgence, nous avons immédiatement proposé des changements que nous avons défendus avec véhémence. Mais il a fallu souvent des semaines voire des mois pour que le gouvernement réponde. Et encore, pour certains changements que nous avons proposés, nous attendons toujours sa réponse. Finalement, certaines solutions ont été mises en œuvre.
On a fait tout cela au motif qu’il fallait apporter une aide raisonnable aux Canadiens, en attendant la fin de la pandémie et l’instauration d’un climat économique plus stable. Mais aujourd’hui, près d’un an plus tard, nous sommes au bord du précipice. Le pays accuse un déficit et un endettement astronomiques, nous n’avons pas de plan de relance, et la folie dépensière du gouvernement ne semble pas avoir de fin. Au cours des 12 derniers mois, notre pays a adopté un grand nombre de politiques qui, en temps normal, nous auraient mis sur la voie des économies cubaines ou vénézuéliennes, avec des millions de chômeurs et de particuliers qui dépendent du gouvernement pour leur survie. Cela ne peut pas durer très longtemps, mais curieusement, et c’est inquiétant, le gouvernement fédéral propose maintenant qu’un grand nombre des mesures qui ont été mises en place pendant la pandémie deviennent permanentes. C’est tout simplement effrayant.
Le déficit de cette année devrait s’élever à un peu moins de 4 milliards de dollars, faisant grimper notre dette nationale au niveau record de 1,1 billion de dollars. C’est un chiffre astronomique, qui ne veut pas dire grand-chose pour beaucoup d’entre nous. Les changements que le projet de loi propose d’apporter à la Loi sur le pouvoir d’emprunt visent à faire passer la limite d’emprunt à 1,8 billion de dollars, soit une hausse faramineuse de 700 milliards de dollars. Je sais que ce sont des chiffres considérables, mais pour le dire en termes simples, nous vivons dans une économie de cartes de crédit. Nous consommons plus que nous ne produisons. Nous achetons plus que nous ne vendons. Nous empruntons au monde entier afin de pouvoir acheter des biens au monde entier. Nous perdons des emplois et de l’argent pour acheter des biens étrangers. Aux étrangers les emplois, les investissements et l'épargne, et aux Canadiens, la dette. Bref, nous sommes dans le pétrin.
Le gouvernement prévoit d’augmenter ses dépenses, mais il n’a pas de plan de relance économique, et cela devrait inquiéter les Canadiens. Car le gouvernement a la responsabilité d’encourager la prospérité économique du Canada, en adoptant des politiques susceptibles d’attirer les investisseurs dans notre pays plutôt que de les en dissuader; des politiques visant à encourager les créateurs d’emplois, plutôt que de les punir; des politiques qui valorisent ceux qui travaillent fort dans le secteur privé, plutôt que de les mettre dans une situation où ils sont obligés de dépendre de l’aide du gouvernement.
Il serait tout à fait irresponsable de ma part et de la part des autres députés d’appuyer la proposition du gouvernement de dépenser des centaines de milliards de dollars en l’absence d’un plan de relance économique et de mécanismes de reddition de comptes. Le gouvernement actuel fait preuve d’un piètre leadership, et les Canadiens méritent mieux. Pour remettre le Canada sur les rails, il faut lâcher la bride aux créateurs de richesses, aux innovateurs et à ceux qui savent prendre des risques. Il faut faire confiance aux habitants de ce beau pays.
En réponse à une question portant sur les dépenses du gouvernement, le a dit: « Nous nous sommes endettés pour que les Canadiens n'aient pas besoin de le faire ». Je suis désolée de devoir lui dire que ce n’est pas de cette façon que cela fonctionne. Les gouvernements n’ont pas d’argent. Le gouvernement n’a pas de compte spécial qui ne soit pas alimenté à partir d’une source précise, et cette source, c’est nous, les contribuables canadiens. Moins il y a de recettes fiscales, moins il y a d’argent à consacrer aux programmes sociaux, à la santé, aux infrastructures et à l’éducation. C’est pour cela que je ne comprends pas pourquoi les libéraux ne se battent pas pour des industries comme le secteur énergétique, la fabrication ou l’agriculture, car ce sont des industries qui contribuent à stabiliser nos économies depuis des décennies. Elles sont bien placées pour continuer à le faire, mais elles ont besoin d’un gouvernement qui croit en elles.
À l’époque où le était empêtré dans le scandale SNC-Lavalin, parce qu’il avait, on s’en souviendra, exercé des pressions sur l’ancienne procureure générale pour qu’elle tire d’embarras une société accusée d’infractions criminelles, il a dit qu’il l’avait fait pour sauver des emplois. Qu’en est-il des emplois dans l’Ouest du Canada aujourd’hui? Qu’en est-il des emplois qui se sont envolés à cause de l’annulation du projet Keystone XL?
Pourquoi le ne se donne-t-il même pas la peine de prendre son téléphone pour défendre les emplois de ces travailleurs? Il n’y a que les emplois de sa circonscription qui comptent pour lui? Le Canada mérite d’avoir un premier ministre qui lutte pour l’unité du pays, et pas contre. Le Canada a besoin d’un premier ministre qui croit fermement que le Canada est une seule nation d’un océan à l’autre et que cette nation mérite d’être défendue dans toutes ses composantes.
Le ratio dette-PIB va passer à 56 % cette année. Ce n’est pas très loin de notre record de 66 %, en 1996, quand le Wall Street Journal avait dit que le Canada était « un membre honoraire du tiers-monde ».
Pendant que le secteur privé s'érode rapidement, le gouvernement se gave. C’est absolument insoutenable, mais cela profite incroyablement à un parti politique qui réussit d’autant mieux quand les Canadiens dépendent du gouvernement. Distribuer l’argent à tout vent est le rêve d’un dirigeant politique. Cela lui permet de gagner l’affection de son peuple, et d'être perçu comme son héros, son gardien et son sauveur, en quelque sorte.
Les dirigeants responsables s’abstiennent d’utiliser cet outil tentant. Au lieu d’en faire une solution à long terme, ils imposent des limites et des restrictions. Ce n’est pas ce que fait notre dirigeant actuel. Malheureusement, depuis un certain temps déjà, le gouvernement actuel alimente l’animosité envers les créateurs d’emploi et les générateurs de richesse. Les libéraux bâtissent une société qui laissera tout le monde moins prospère et plus dépendant du gouvernement.
Les libéraux aiment parler de donner et de recevoir, mais je veux parler de la valeur de gagner sa vie. Je parle du privilège, de l’honneur et de la dignité du travail. C’est une chose incroyable pour quelqu’un de gagner ce qu’il reçoit. Des études montrent que les personnes qui touchent de l’argent sans l’avoir gagné sont plus susceptibles d’être déprimées et moins susceptibles d’être heureuses ou de se sentir épanouies. Chaque fois que nous discutons de l’augmentation permanente des cadeaux du gouvernement, nous devons en examiner les ramifications potentiellement négatives, non seulement pour l’économie, mais pour la société et la population. Les gens sont importants. Les Canadiens doivent être libres d’utiliser leurs dons, leurs talents et leurs capacités pour améliorer leur sort, pour en faire profiter leurs communautés locales et pour reconstruire.
Ronald Reagan a lancé une phrase restée célèbre: « Les mots les plus terrifiants de la langue sont: Je suis du gouvernement et je viens vous aider ».
Je suis convaincue que les programmes gouvernementaux ne sont pas la solution pour remettre le Canada sur les rails. Les Canadiens sont la réponse. Ce sont les Canadiens qui ont l’ingéniosité, l’éthique du travail et la capacité de trouver des solutions aux problèmes auxquels notre pays est confronté.
Ronald Reagan a dit aussi: « Le plus grand leader n’est pas nécessairement celui qui accomplit les plus grandes choses; c'est celui qui amène les gens à accomplir les plus grandes choses ». Franchement, j’en ai assez d’entendre le gouvernement faire preuve de condescendance envers les Canadiens en leur disant essentiellement de rester assis sur la touche et d’applaudir. Quel entraîneur laisse ses meilleurs joueurs sur le banc?
Au lieu de mettre le gouvernement dans la position d’être l’ultime source de solutions aux problèmes et d’exploiter la pandémie pour accroître le contrôle que le gouvernement exerce dans la vie des Canadiens, je crois qu’une occasion véritable s’offre à nous de faire exactement le contraire. Nous pouvons braquer les projecteurs sur les Canadiens: ceux qui sont des rêveurs, des preneurs de risque, des générateurs de richesse et des créateurs d’emplois. Il est temps de les envoyer sur la glace. Ils ont la capacité de proposer des idées exceptionnelles, de régler des problèmes et de bâtir un avenir dynamique. Nous devons libérer le pouvoir de la main-d’œuvre afin que les Canadiens puissent commencer à toucher des chèques de paie plutôt que des subventions du gouvernement.
Les libéraux peuvent essayer de réinitialiser, relancer et réimaginer ce pays, mais le fait est que le pouvoir appartient au peuple. Les Canadiens ont toujours été, et seront toujours, la solution aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Il est temps de laisser les Canadiens patiner.
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Monsieur le Président, 58 000 entreprises ont fermé leurs portes en 2020. Il y a 58 000 familles qui n’auront pas le revenu qu’elles auraient pu tirer de leur entreprise familiale. Selon la FCEI, le nombre de petites entreprises qui fermeront leurs portes en 2021 pourrait atteindre 200 000. Pensez aux conséquences dévastatrices que cela aura sur les familles qui dépendent de ces entreprises pour gagner leur vie ainsi que sur les collectivités où des emplois seront perdus. Les conséquences économiques de ces fermetures d’entreprise seront dévastatrices.
Les nouvelles entreprises ont été particulièrement ignorées par le gouvernement libéral tout au long de la pandémie. En décembre, j’ai eu l’occasion de poser au gouvernement une question concernant les nouvelles entreprises. J’ai parlé d’un homme du nom de Paul, qui habite dans ma circonscription. Paul allait lancer sa petite entreprise en mars 2020. Bien sûr, cela ne s’est pas produit en raison du premier confinement, et le lancement de son entreprise a été reporté au mois de mai. Depuis lors, il a fait des efforts désespérés pour que son entreprise soit viable. Il n’a pas droit à la subvention salariale. Il n’a pas droit à la subvention pour le loyer. Pourquoi en est-il ainsi? C’est parce qu’il a décidé de créer une entreprise et que le gouvernement a délibérément choisi de ne pas soutenir les personnes qui ont pris la décision de créer une petite entreprise. Je ne sais pas pourquoi le gouvernement a fait ce choix. J’ai posé la question à de nombreuses reprises. Je n’ai toujours pas de réponse.
Les gens comme Paul investissent leurs économies, l’argent pour lequel ils ont travaillé toute leur vie, dans une entreprise et prennent un grand risque. Ils consacrent des centaines d’heures à cette entreprise, 50, 60, 70, 80 ou 90 heures par semaine. C’est ce que font les entrepreneurs pour faire prospérer leur entreprise.
Pour continuer à faire tourner son entreprise, Paul a dû obtenir une ligne de crédit garantie par sa maison et y investir davantage dans une tentative désespérée pour que l’œuvre de sa vie reste viable. J’ai plaidé sa cause auprès de la en décembre. J’ai exposé exactement les circonstances que je présente maintenant. J’ai demandé à la ministre de bien vouloir donner quelque chose à Paul.
La réponse a été que Paul devrait se tourner vers les programmes d’aide régionaux. C’est là qu’il y aurait quelque chose. Bien sûr, j’avais examiné les programmes d’aide régionaux en tentant désespérément d’aider Paul et les entreprises comme la sienne, non seulement dans ma circonscription, mais dans tout le pays. Comme je l’ai appris à la faculté de droit, le diable se cache dans les détails. Pour que Paul puisse bénéficier d’un programme d’aide régional, il devait être opérationnel avant le 15 mars 2020. En gros, la réponse de la a été: « Désolée, il n’y a rien pour Paul. »
Depuis que j’ai posé la question en décembre, des dizaines de propriétaires d'une nouvelle entreprise de ma circonscription se sont adressés à moi, me demandant désespérément comment ils pouvaient obtenir une forme de soutien financier pour pouvoir poursuivre leurs activités, éviter la faillite et ne pas perdre les économies de toute une vie, pour que leur entreprise puisse continuer à employer des personnes qui pourront ensuite faire vivre leurs propres familles. Ces gens veulent désespérément mettre fin à l’effet domino de la fermeture des entreprises et à l’impact dévastateur que cela a sur les propriétaires, les employés et la collectivité. Hélas, je n’ai pas de bonne réponse pour ces personnes, car le gouvernement est conscient du problème.
J’ai posé la question lors de la période de questions, et mes collègues conservateurs ont fait de même à de nombreuses reprises, et il n’y a jamais eu de réponse. Nous débattons maintenant d’un projet de loi qui mettrait en œuvre de nouveaux programmes économiques. Les conservateurs ont demandé au gouvernement ce qu’il faisait pour soutenir les nouvelles entreprises et pourquoi ces entreprises ne méritaient aucun soutien. Par conséquent, les libéraux sont au courant de la question. C’est clair. Ils l’ont entendue. Ils l’ont entendue de la part de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante et des députés de l’opposition, qui ont demandé si cette loi comportait des mesures pour aider les nouvelles entreprises. La question est absolument rien.
Cela nous amène à nous poser la question suivante. Le gouvernement a ouvert les vannes des dépenses. Il dépense de l’argent pour tout et pour tous. Nous accumulons des dettes à un rythme effroyable. Pourquoi les libéraux ont-ils délibérément choisi de ne pas soutenir les nouvelles entreprises? Je voudrais que l’on revienne à cette question.
Quand des personnes décident de devenir entrepreneurs et de créer une entreprise, elles le font en prenant beaucoup de risques. Elles doivent investir leur propre argent et, souvent, fournir des garanties personnelles, ce qui peut comprendre une garantie hypothécaire sur leur maison. Elles prennent beaucoup de risques. Elles travaillent 50, 60, 70, 80, 90 heures par semaine dans l’espoir que leur entreprise sera florissante. Le confinement a été décidé, nous le comprenons, mais pourquoi le gouvernement a-t-il délibérément choisi d’ignorer des personnes comme Paul ou Michella, avec qui j’ai parlé hier de son entreprise? Cela dépasse mon entendement.
Quand je pense à la réponse que le gouvernement donne à ce sujet, qui est en fait peut-être d’envisager un programme d’aide régional, elle est tellement décalée et insultante pour les propriétaires d’entreprise qui travaillent d’arrache-pied à la réussite de leur activité! Cela me rappelle quelqu’un d’autre qui était tout à fait déconnecté de la réalité en pleine crise. Il y a ce terrible propos de Marie-Antoinette. Alors que la population ne trouvait plus de pain, elle a dit: « Donnez-leur de la brioche ». Vous savez quoi? C’est ce que dit le gouvernement aux entrepreneurs et aux propriétaires de jeunes entreprises qui risquent tellement. « Donnez-leur de la brioche. » Je trouve cela insultant.
Je défends ici les intérêts non seulement des petites entreprises et des nouvelles entreprises de ma circonscription, mais aussi des entreprises de tout le pays. Elles méritent mieux que ce que leur donne le gouvernement. S’il ne va rien leur donner, s’il a pris délibérément cette décision, ce que je suis bien obligé de conclure, s’il a choisi sciemment de laisser péricliter ces entreprises, il devrait le dire. Ne les renvoyez pas à un programme qui n’offre absolument aucune aide. Le gouvernement devrait dire qu’il est désolé parce qu’il a décidé que ces entreprises vont péricliter et leur souhaiter bonne chance.
En ce moment, il n’y a qu’une activité qui prospère rapidement dans ma circonscription et qui se porte à merveille. Ses panneaux sont partout, dans les centres commerciaux et au cœur des centres-villes. Les députés veulent-ils savoir quelle est cette activité? C’est celle des panneaux « À louer ». Ils prolifèrent dans toute ma circonscription et dans tout le pays. Pourquoi? À cause des décisions que prend délibérément le gouvernement, et je ne saurais dire pourquoi. J’aimerais savoir pourquoi on dit aux nouvelles entreprises que les libéraux n’en ont rien à faire et qu’elles peuvent cesser leur activité. Ils ont l’occasion de corriger cela. Nous débattons de ce projet de loi maintenant. Pourquoi refusent-ils d’y apporter quelques simples changements pour que de jeunes entreprises ne fassent pas faillite?
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Monsieur le Président, c’est un privilège pour moi d’appuyer l’énoncé économique de l’automne.
Tandis que nous continuions à combattre la pandémie de COVID-19, notre principal engagement demeure le soutien de la résilience de nos gens et de nos entreprises. Pour respecter cet engagement, notre gouvernement a fourni un soutien global sans précédent de 407 milliards de dollars pour maintenir les Canadiens et les entreprises canadiennes à flot.
Ce faisant, le gouvernement fédéral a fourni plus de 8 $ de tranche de 10 $ dépensés au Canada pour lutter contre la COVID-19 et pour soutenir les Canadiens en ces temps difficiles. Les investissements importants que nous avons faits en santé publique, en fournitures médicales et équipement de protection individuelle, en soutien du revenu et en congés de maladie payés, ont beaucoup contribué à ralentir la propagation du virus. Notre engagement de 1 milliard de dollars supplémentaires pour un nouveau fonds de soins de longue durée sûr contribuera à garantir que les personnes âgées vivent dans des conditions sûres et dignes, et bénéficient d’une prévention et d’un contrôle des infections exceptionnel.
Grâce à ces efforts, à l’exception de l’île du Japon, le Canada a le taux de pointe d’infections le plus bas des pays du G7 pour la première vague et le taux le plus bas de nouvelles infections pour la deuxième vague.
Le Canada a également connu une reprise plus vaste et plus vigoureuse que prévue initialement dans le portrait économique et budgétaire de juillet, et elle est tout à fait comparable à celle de ses pendants étrangers. Alors que les États-Unis ont retrouvé seulement environ la moitié des emplois perdus au cours de la pandémie, le Canada, lui, en a retrouvé 80 %. La Colombie-Britannique a fait figure de véritable chef de file à cet égard car elle a retrouvé 98,7 % des emplois perdus. Ces chiffres sont vraiment renversants quand on tient compte de la composition de l'économie de la Colombie-Britannique et des secteurs économiques les plus durement touchés.
Il est toujours primordial que les dépenses fédérales répondent aux besoins et aux souhaits de l'ensemble des Canadiens, mais il est particulièrement gratifiant de discuter de l'énoncé économique de l'automne qui porte sur les préoccupations les plus pressantes propres à la Colombie-Britannique. Pour avoir parlé avec des propriétaires d'entreprise et des représentants d'organismes à but non lucratif de ma circonscription, je sais que les programmes d'aide fédéraux qui ont été prolongés et bonifiés dans l'énoncé économique de l'automne sont, dans bien des cas, la seule raison pour laquelle certaines entreprises ont pu poursuivre leurs activités et garder leurs employés.
La Subvention salariale d'urgence du Canada, qui a permis de protéger 3,9 millions d'emplois dans tout le pays, a été prolongée jusqu'en juin, et le taux de subvention maximal a été porté à 75 % afin que les employeurs puissent garder leurs travailleurs au cours de ces mois difficiles. En ce qui a trait aux petites entreprises, le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes leur a fourni des liquidités essentielles. De plus, la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer a aidé les entreprises à assumer leurs coûts fixes, grâce à une aide fédérale offerte directement aux locataires, le tout accompagné d'un soutien supplémentaire dans le cas de fermetures ordonnées par le gouvernement.
Bien que ces subventions aient contribué à soutenir l'économie du pays et à protéger les entreprises canadiennes, nous reconnaissons également que les restrictions nécessaires en matière de voyages et de rassemblements ont nui de façon démesurée à des secteurs cruciaux, comme le tourisme, l'hôtellerie et les arts. C'est certes le cas en Colombie-Britannique, où le tourisme est l'un des principaux secteurs économiques, et c'est d'autant plus vrai dans ma circonscription, où la municipalité de villégiature de Whistler, qui compte à elle seule 12 000 habitants, est à l'origine du quart des recettes annuelles d'exportation du tourisme pour l'ensemble de la province. Bien entendu, nos frontières sont actuellement fermées aux déplacements non essentiels. Voilà pourquoi l'énoncé économique de l'automne prévoit la création du Programme de crédit pour les secteurs durement touchés afin d'accorder des prêts à faible taux d'intérêt, garantis à 100 % par l'État, pouvant atteindre 1 million de dollars, et assortis de périodes prolongées de remboursement à l'intention des entreprises durement touchées. Ce programme sera accessible sous peu auprès des institutions financières.
Nous proposons aussi d'accorder, par l'entremise du Fonds d'aide et de relance régionale, 500 millions de dollars de plus aux agences de développement régional, pour un total de 2 milliards de dollars, afin qu'elles puissent continuer de soutenir les chefs de petites entreprises qui, sans cette aide, ne pourraient plus bénéficier des programmes fédéraux de soutien. Il faut savoir que 25 % de ces fonds seront affectés aux entreprises touristiques régionales.
Compte tenu du caractère unique et de la diversité de l'économie de la Colombie-Britannique, il s'impose depuis très longtemps de créer une agence de développement régional distincte pour cette province. Jusqu'ici, un seul bureau, à Vancouver, devait desservir plus de 5 millions de Britanno-Colombiens. L'existence de ce seul bureau détonne complètement par rapport aux 28 bureaux de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique. C'est pour cette raison que nous nous sommes engagés, dans l'énoncé économique de l'automne, à scinder Diversification de l'économie de l'Ouest Canada en deux organismes distincts: l'un pour la Colombie-Britannique et l'autre pour les Prairies voisines. Ces deux organismes pourraient ainsi offrir de meilleurs services aux deux régions, faciliter la transformation des secteurs qui est en cours et permettre à chacune de ces régions de mieux tirer profit des débouchés économiques qui s'offrent à elle.
La circonscription de West Vancouver—Sunshine Coast—Sea to Sky Country que je représente se trouve dans la région qui n’est pas constituée uniquement d’un noyau urbain et où le coût de la vie est le plus élevé au pays. Même si les programmes que notre gouvernement a mis en place ont permis à plus d’un million de Canadiens de se sortir de la pauvreté depuis 2015, notre travail pour remédier à cette crise d’abordabilité est loin d’être terminé, mais l’énoncé économique de l’automne nous a permis de faire des progrès en ce sens.
Tous les Canadiens ont droit à la sécurité et au logement, ainsi qu’à la possibilité de vivre convenablement dans leur collectivité, mais la pandémie a fait grimper le nombre de personnes les plus vulnérables de la collectivité qui sont confrontées à l’insécurité en matière de logement. C’est pourquoi notre gouvernement a lancé l’Initiative pour la création rapide de logements d’une valeur de 1 milliard de dollars, afin de favoriser la construction de logements modulaires, ainsi que l’acquisition de terrains et la conversion d’immeubles existants pour y aménager des logements supervisés. Ce programme s'inspire du leadership extraordinaire dont ont fait preuve des villes comme Vancouver et Victoria.
Pour beaucoup de gens de ma génération, l’accession à la propriété dans la collectivité que je représente n’est qu’un rêve. Pour remédier au problème de longue date que pose la pénurie de logements abordables, nous proposons d’élargir l’initiative Financement de la construction de logements locatifs de 12 milliards de dollars, afin de continuer à offrir des prêts à faible taux d’intérêt et de l’assurance hypothécaire pour appuyer la construction de logements locatifs abordables.
Depuis son lancement en 2017, 30 % des investissements de l’initiative à l’échelle nationale ont été faits en Colombie-Britannique, y compris la construction récente d’un immeuble de 24 logements locatifs abordables à Whistler, qui sera géré par l’Office d’habitation de Whistler, afin d’assurer le maintien de loyers abordables pour les 50 prochaines années.
Outre les problèmes de logement, de nombreuses personnes de la circonscription que je représente souffrent d’un manque de services de garde abordables et accessibles. À Squamish et à Pemberton, par exemple, il y a une liste d’attente d’au moins trois ans pour des services de garde accrédités. Entretemps, les parents doivent jongler entre d’épuisantes journées de travail doubles et des services de garde privés coûteux et non accrédités.
Afin d’offrir une aide immédiate aux familles ayant de jeunes enfants, le gouvernement met immédiatement en place un soutien temporaire pour les familles à revenu faible ou moyen qui ont droit à la Prestation canadienne pour enfants, augmentant de 1 200 $ la prestation maximale de 6 765 $ par enfant de moins de six ans, en 2021.
Pour répondre aux besoins à long terme en matière de garde d’enfants, le gouvernement propose de fournir 420 millions de dollars en 2021- 2022 pour aider les provinces et les territoires à attirer et à retenir des éducateurs et des travailleurs de la petite enfance en offrant des subventions et des bourses aux personnes qui étudient dans ce domaine.
L’Université Capilano a lancé dernièrement des programmes d’éducation préscolaire à Sechelt et à Squamish afin de répondre à cette forte demande d’éducateurs. Ce financement aidera des efforts comme ceux-ci qui, de pair avec l’élimination des obstacles sur le plan des salaires et de l’infrastructure, sont essentiels si nous voulons répondre à la demande croissante d’éducateurs dans toute la Colombie-Britannique et dans tout le Canada.
Dans l’énoncé économique de l’automne, le gouvernement s’engage aussi à créer un Secrétariat fédéral responsable de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants afin de soutenir la création d’un système pancanadien. Nous savons qu’il ne s’agit pas seulement d’une politique judicieuse pour améliorer la vie des familles, réduire les inégalités entre les sexes et donner aux enfants de meilleures chances de réussite. Nombre d’experts, dont l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, y voient une des deux principales initiatives qui pourraient plus que toute autre favoriser la croissance du PIB canadien.
La pandémie de COVID-19 a accentué la crise sanitaire mortelle qui existait déjà en Colombie-Britannique. Les restrictions imposées à cause de la pandémie ont eu un effet domino qui a conduit à une offre de drogues plus toxiques et plus mortelles. Résultat, la crise des opioïdes a fait 1 500 morts en Colombie-Britannique l’an dernier.
Pour aider les Canadiens aux prises avec la toxicomanie, nous fournirons une enveloppe supplémentaire de 66 millions de dollars sur deux ans en appui à des organismes communautaires qui interviennent face à la crise des opioïdes. Un financement comme celui-ci sera vital pour la création et le maintien de centres de consommation supervisée et de prévention des surdoses, comme le centre de consommation supervisée qui a ouvert à Squamish l’an dernier et celui qui a ouvert à Sechelt également.
La pandémie a considérablement réduit l’utilisation des transports en commun dans tout le pays, mais ils restent indispensables pour les travailleurs essentiels et pour d’autres encore. C’est pourquoi nous avons fourni plus d’un demi-milliard en appui aux transports en commun en Colombie-Britannique dans le cadre de l’Accord sur la relance sécuritaire. Nous savons qu’une fois la pandémie terminée, le nombre d’usagers augmentera rapidement dans des endroits comme la métropole de Vancouver qui, jusqu’à la pandémie, connaissaient la plus forte augmentation du nombre d’usagers de tout réseau public au Canada et aux États-Unis.
Pour répondre à cette demande croissante, de nombreux projets sont à l’étude ou en cours de réalisation afin d’accroître ce service. Tous les ordres de gouvernement de North Shore travaillent en collaboration dans le cadre de la prochaine mesure destinée à décongestionner le réseau et à améliorer les transports en commun en provenance et à destination de North Shore. Je suis heureux que le gouvernement fédéral apporte un financement permanent pour les transports en commun afin de soutenir bon nombre de mesures à l’avenir.
Les mesures dont j’ai parlé dans mon intervention ne représentent que quelques exemples de celles que l’énoncé économique de l’automne soutiendra pour aider les Britanno-Colombiens et les Canadiens pendant la pandémie en apportant une aide aux Canadiens et aux entreprises canadiennes qui en ont le plus besoin. L’énoncé économique de l’automne prévoit aussi plusieurs mises de fonds pour des programmes plus importants qui préparent le terrain pour rebâtir en mieux afin que le Canada soit plus écologique, plus inclusif et plus résilient après la pandémie.
Ces mesures, entre autres, feront partie des 70 à 100 milliards de dollars en fonds de relance sur trois ans destinés à faire en sorte que notre économie soit plus dynamique et plus résiliente qu’avant. L’énoncé économique de l’automne est positif pour les Britanno-Colombiens. Il est positif pour les Canadiens et je demande instamment à mes…
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Monsieur le Président, je prends la parole aujourd’hui pour parler du projet de loi l’énoncé économique que le gouvernement fédéral a présenté à la Chambre le 30 novembre dernier.
La COVID a durement frappé nos collectivités à bien des égards. Nous vivons une période de changements constants, de bouleversements de nos habitudes de vie et de vives inquiétudes sur le plan de la santé. Chaque fois que je discute avec mes concitoyens de ma circonscription, je suis bouleversée de voir tous les changements qu’ils ont vécus dans leur vie. Je suis contente de voir combien les gens de ma circonscription font preuve d’innovation. Ils se soutiennent les uns les autres et les entreprises trouvent de nouvelles façons de poursuivre leurs activités.
La semaine dernière, j’ai assisté à la grande ouverture d’un vignoble de ma circonscription. Cette petite cérémonie a eu lieu dans le respect des règles de distanciation et de protocoles rigoureux, mais le propriétaire de 40 Knots voulait saisir l’occasion pour mettre en valeur son nouvel espace extérieur fermé qui permettra la tenue d’événements tout au long de l’année. Les fenêtres peuvent s’ouvrir par temps chaud et se fermer par temps froid, tout en offrant une vue magnifique sur les vignes. J’ai un profond respect pour les gens de 40 Knots d’avoir mis en place un modèle durable de fabrication du vin et d’avoir fait preuve d’autant de créativité, à l’instar de nombreuses autres entreprises de ma circonscription durant cette période.
Cette innovation est inspirante, mais bon nombre de nos concitoyens ont éprouvé des difficultés durant cette période en raison de la façon dont nos économies locales sont construites. D’un bout à l’autre du Canada, nous devons renforcer notre soutien aux stratégies régionales de développement économique. J’ose espérer que le gouvernement annoncera un jour la création d’une nouvelle direction de l’économie régionale en Colombie-Britannique. Je veux que le gouvernement comprenne que ce sont les collectivités rurales et éloignées qui ont le plus besoin de soutien durant cette période de bouleversements économiques. J’espère qu’un bureau sera mis en place dans ma région de North Island—Powell River.
Cela est très important pour moi parce que ma circonscription a d’importants défis à relever en ce moment. Le 17 décembre, le a fait une annonce au sujet des fermes piscicoles des îles Discovery. Cette annonce donnait suite à la recommandation 19 rendue en 2012, par la Commission Cohen. Je respecte le fait que plusieurs communautés des Premières Nations de ma circonscription ont participé à ce processus. Ces nations ont le droit constitutionnel de s’exprimer au nom des habitants d’une région qu’elles protègent et représentent depuis des temps immémoriaux.
Je crois comprendre que les sept nations ont avisé leurs membres qu’elles appuyaient l’annonce. Les communautés autochtones ont le droit de défendre ce qu’elles croient être le mieux pour leur territoire ancestral, et il est important, pendant cette période, que nous travaillions ensemble à titre de partenaires clés dans notre région pour trouver des solutions et continuer de progresser. Je tiens toutefois à souligner une lacune importante dans cette décision.
Avant cette annonce, mon collègue le ministre du cabinet fantôme pour les pêches, le député de , a été très clair. La devait avoir un plan pour accompagner cette annonce. Je tiens à être claire. Il n’était pas nécessaire que ce soit un plan étape par étape, mais nous voulions un engagement quelconque pour assurer une certaine prévisibilité pendant cette période. Je comprends bien que la recommandation de la Commission Cohen date d’il y a huit ans, et que c’était une échéance que beaucoup de gens attendaient, mais cela ne veut pas dire que la ministre ne devrait rien proposer. L’absence de plan a laissé un vide dans ma région, surtout dans les secteurs plus au nord de l’île de Vancouver.
En cette période de grande incertitude, nous n’avons pas besoin d’autres inconnues. Il y en a déjà assez avec la COVID. Ce dont nous avons besoin, c’est de prévisibilité.
Je tiens à souligner à quel point cette annonce a été difficile pour les collectivités, les travailleurs et les entreprises. C’est accablant, et je sais que beaucoup de gens s’inquiètent pour l’avenir de notre région. Lorsque la a fait son annonce, elle n’avait aucun plan à présenter. J’espérais voir un engagement en faveur de l’injection de ressources importantes et de l’adoption d’une approche régionale.
Je tiens à répéter ici ce que me disent les gens de ma circonscription. Tout d’abord, il faut un engagement ferme et vigoureux à l’égard du saumon sauvage du Pacifique. La restauration de l’habitat est un élément important, mais il y a tellement d’autres facteurs. Les gens veulent un plan. La nécessité d’améliorer le bien-être du saumon sauvage du Pacifique pour les gens de notre circonscription n’a fait qu’augmenter, et certains m’ont même montré des rivières que le saumon ne fréquente plus.
Dans l’ensemble de notre circonscription, le manque de personnel des pêches sur le terrain constitue également une préoccupation croissante. Qu'on me comprenne bien: il y a des employés extraordinaires du ministère des Pêches et des Océans dans notre région. Toutefois, on s’inquiète beaucoup du fait qu’il n’y a tout simplement pas assez de personnel sur le terrain pour gérer les besoins sur une grande partie de la côte qui se trouve dans la circonscription que je représente.
Heureusement, le Programme des gardiens autochtones prend de l’ampleur dans toute la circonscription. Nos communautés, autochtones et non autochtones, font confiance à ces gens, car elles savent qu’ils sont là pour protéger les ressources naturelles de la région. Les collectivités cherchent des moyens d’étendre et de développer ce programme, dont le travail est si important.
À l’heure actuelle, dans notre région, un processus parallèle est en cours pour concrétiser la décision prise au sujet des îles Discovery. Il s’agit de l’engagement que le gouvernement fédéral a pris pour établir un système d’aquaculture plus durable. Dans ma région, les gens désirent qu’on leur dise le plus tôt possible à quoi ce système ressemblera. Les entreprises qui dépendent fortement de l’industrie de la pisciculture ont demandé que les prochaines étapes soient expliquées plus clairement afin de modifier adéquatement leurs plans d’affaires. Avec la fermeture des piscicultures à enclos ouverts dans les îles Discovery, les entreprises cherchent des occasions d’investir dans de nouvelles activités et elles veulent que le gouvernement fasse partie de ce plan. Elles ont besoin d’une voie claire et accessible, et comme les changements surviennent rapidement, il faut qu’on leur montre les ressources qu’on leur offrira pour y parvenir.
L’investissement dans le développement économique des communautés autochtones est également considéré comme une grande priorité. Plus de 20 Premières Nations que je représente accomplissent un travail extraordinaire et novateur. Nous souhaitons discuter de ces projets pour voir comment les développer de manière à offrir des débouchés économiques dans notre région.
Il y a aussi plusieurs écloseries dans ma circonscription, et beaucoup de gens y travaillent bénévolement. Le financement qui les soutient n’a pas augmenté depuis plus de 30 ans, mais ils ont trouvé de nombreuses solutions créatives pour réussir. Bon nombre d’entre eux ont communiqué avec mon bureau pour savoir en quoi cette annonce modifiera leur rôle. J’ai également entendu des pêcheurs commerciaux et des pêcheurs publics qui espèrent que l’on prendra des mesures pour gérer les pêches de façon durable, et ils veulent avoir voix au chapitre.
J’ai demandé à la ministre d’accorder la priorité à notre région et d’envisager une approche coordonnée qui tienne compte des besoins particuliers de cette région. Je le répète, la solution la plus logique sera d’établir un plan de développement économique régional local. Il faudra pour cela une approche axée sur la collaboration, et le gouvernement fédéral devra assumer un rôle important dans ce processus.
Je tiens également à souligner que les municipalités de cette partie de la région seront touchées, elles aussi. Elles ont besoin de ressources pour créer des stratégies adaptées à leur population.
Pour faire de notre région un pôle de développement économique plus attrayant, il nous faut un meilleur accès à Internet et une réception cellulaire améliorée. Nous sommes très fiers du projet Connected Coast dans notre région, mais c’est maintenant que les ressources doivent arriver, et non plus tard. Notre région l’exige. La médiocrité de la réception cellulaire fait fuir les gens d’affaires et menace la sécurité de la population. De nombreuses pétitions ont circulé dans la région à ce sujet.
Tout cela explique pourquoi j’ai présenté à l’automne la motion 53, qui porte sur les principes d’un avenir viable et équitable. Cette motion vise à obliger le gouvernement à répartir équitablement les fonds et les programmes entre les circonscriptions fédérales et à tenir compte de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, des changements climatiques et de la priorisation des projets des petites entreprises qui diversifient les emplois stables et bien rémunérés offerts localement, parce que c’est ainsi que les bénéfices et les avantages peuvent rester dans la collectivité.
Je tiens aussi à souligner que les travailleurs de l’acier de l’usine de transformation de Port Hardy ont communiqué avec mon bureau. Ils veulent également s’assurer que leurs voix sont entendues dans le cadre de ce processus.
Nous devons tenir compte de ces principes pour nous assurer de suivre un plan économique adapté aux régions. J’exhorte la ministre à prendre connaissance de ma motion et à adopter ces principes le plus tôt possible.
Pour que les gens de notre région puissent travailler ensemble de façon constructive, nous avons besoin d’un engagement clair de la part du gouvernement. En raison de l’incertitude qui règne actuellement, il est difficile pour les gens de savoir quelles sont les prochaines étapes. Ce n’est pas bon pour notre région, et je crains que cela ne nous amène à nous concentrer sur nos différences, plutôt que sur notre volonté commune de développer le milieu où nous vivons.
Comme j’arrive à la fin de mon allocution, j’aimerais aussi profiter de l’occasion pour souligner que les femmes qui travaillent dans l’industrie de la pisciculture ont remarqué une intensification du harcèlement sexuel ces derniers temps. Il en a été fait état sur les médias sociaux. Je tiens à dire clairement que ce n’est tout simplement pas acceptable et que nous devons tous nous efforcer de bâtir un pays meilleur, où les femmes sont traitées avec respect et ne sont pas traitées comme des objets par sexisme.
En terminant, je tiens à rappeler au gouvernement que ce sont les collectivités locales, rurales et tributaires des ressources comme celle que je représente qui ont bâti notre pays. Je tiens également à souligner que la marginalisation économique des communautés autochtones dans notre région et partout au Canada a constitué un obstacle énorme pour elles et que les lois ont souvent entravé leur développement. J’espère donc que le gouvernement rajustera son tir.
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Monsieur le Président, depuis le début de la pandémie de COVID-19, le gouvernement a fait tout son possible pour combattre le virus et pour en atténuer les effets néfastes. Il a utilisé tous les outils à sa disposition pour protéger la santé et les moyens de subsistance des Canadiens, en particulier ceux qui sont les plus vulnérables au Canada. Je suis tout à fait d’avis que la protection de la santé est la meilleure stratégie économique pendant une crise de santé mondiale comme celle que nous traversons. En fait, plus de 8 $ sur 10 $ dépensés au Canada pour lutter contre le virus ont été dépensés par le gouvernement fédéral.
Je tiens à préciser qu’il ne s’agit aucunement d’un effort unilatéral. Pendant l’été, nous avons annoncé un soutien aux provinces et aux territoires dans le cadre de notre programme de relance sécuritaire de 19,9 milliards de dollars. Un montant supplémentaire de 2 milliards de dollars est mis à la disposition des provinces et des territoires par l’entremise du Fonds pour une rentrée scolaire sécuritaire afin de protéger la santé des élèves et du personnel. Nous collaborons également avec les villes et les collectivités autochtones pour veiller à ce que les Canadiens aient le soutien dont ils ont besoin et pour enrayer la propagation du virus dans les collectivités vulnérables. Il s’agit vraiment d’un effort de l'ensemble du Canada, et nous l’avons dit à maintes reprises.
Tout au long de l’année, j’ai tenu 30 consultations communautaires et des assemblées publiques dans ma circonscription, Whitby. La plupart d’entre elles ont eu lieu en ligne, mais quelques-unes ont eu lieu en personne avant la pandémie. Les gens de Whitby sont mobilisés, et je sais que les mesures annoncées dans l’énoncé économique de l’automne aideraient les gens de ma collectivité.
Dans cet énoncé économique de l’automne qu’il a déposé récemment, le gouvernement du Canada décrit les mesures qu’il a prises jusqu’à maintenant et en propose de nouvelles pour aider les Canadiens à traverser cette crise. Il jette les bases d’une reprise vigoureuse, inclusive et durable pour rebâtir l’économie du Canada.
Par exemple, ce printemps, nous avons agi sans tarder pour mettre en œuvre des programmes économiques robustes comme la Prestation canadienne d’urgence, la Subvention salariale d’urgence du Canada et le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes afin d’aider les particuliers, les entreprises et les organismes de toutes tailles à survivre à cette pandémie. Ces importants programmes ont aidé des milliers de personnes et d’entreprises à Whitby et dans la région de Durham. Comme nous l’avons dit, nous ferons tout notre possible pour protéger les Canadiens et leur gagne-pain. Grâce à des mesures de soutien ciblées et souples, nous continuerons d’offrir une certitude économique aux Canadiens et aux entreprises en cette période de turbulence et d’incertitude.
Nous avons également constitué un large éventail de vaccins de calibre mondial, en investissant plus d’un milliard de dollars dans des ententes sur les vaccins afin d’assurer un approvisionnement national pouvant atteindre 429 millions de doses.
Une fois que le virus sera maîtrisé et que notre économie sera prête à croître à nouveau, le gouvernement mettra en œuvre un ambitieux plan de relance de trois ans dans lequel il compte investir de 70 à 100 milliards de dollars. Cette mesure est comparable à celles d’autres pays, qui investiront environ 3 à 4 % de leur PIB dans la relance.
L’énoncé économique de l’automne constitue un versement initial sur ce plan de croissance et ouvre la voie à une relance inclusive, équitable et durable, qui permettra la création de bons emplois pour tous les Canadiens.
La pandémie actuelle a mis au jour et, dans bien des cas, a considérablement accentué les inégalités qui frappent les Canadiens, surtout au sein de la population active. Pour dire les choses simplement, les inégalités rendent notre économie moins résiliente, moins durable et moins équitable. C’est pourquoi une reprise vigoureuse et globale ne doit laisser personne pour compte.
Par exemple, le gouvernement est déterminé à s’assurer que son plan de croissance tient compte des répercussions disproportionnées que la COVID-19 a eues sur les femmes. Nous avons annoncé la création d’un groupe de travail composé de spécialistes d’horizons divers afin d’aider le gouvernement à élaborer un plan d’action pour les femmes au sein de l’économie, un plan qui permettra à un plus grand nombre de femmes de retourner sur le marché du travail et d’assurer une réponse féministe et intersectionnelle à cette pandémie et à la relance. Une analyse comparative entre les sexes appliquée à toutes les mesures de l’énoncé économique de l’automne permet de le constater et j’en suis très fier. Ce plan d’action permettra de faire avancer l’égalité hommes-femmes et d’éliminer les inégalités qui touchent les femmes vulnérables, notamment les femmes autochtones, noires et racialisées. Il permettra de renforcer l’économie canadienne dans son ensemble et profitera à tous les Canadiens.
Le gouvernement commencera également à lancer des initiatives de transformation, notamment un système pancanadien d’éducation préscolaire et de garde d’enfants, en partenariat avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones. Investir dans des services de garde d’enfants de grande qualité, accessibles, abordables et inclusifs serait non seulement une bonne chose pour les familles, mais aussi une décision logique pour l’économie. Cela donnerait aux enfants un bon départ dans la vie, tout en donnant aux parents, surtout aux mères, le soutien nécessaire pour s’intégrer à la population active du pays tout en subvenant aux besoins de leur famille.
Il importe également de reconnaître que les jeunes continuent de subir des répercussions économiques disproportionnées en raison de la COVID-19 et de nous assurer que cette pandémie n’hypothèque pas leur avenir. C’est pourquoi nous proposons de miser sur l’emploi, le développement des compétences professionnelles et l’éducation, pour aider les jeunes et les étudiants au cours de l’été, en adoptant des mesures supplémentaires qui allégeraient le fardeau financier des étudiants et offriraient aux jeunes plus de possibilités d’acquérir de l’expérience de travail. Ces mesures comprennent de nouveaux investissements de 447,5 millions de dollars dans le programme Emplois d’été Canada, ce qui permettrait d’offrir plus 120 000 emplois en 2021-2022, et de 575,3 millions de dollars échelonnés sur les deux prochaines années dans la Stratégie emploi et compétences jeunesse, ce qui permettra d’offrir aux jeunes environ 45 300 emplois.
À Whitby seulement, une ville de ma circonscription, plus de 300 postes ont été financés grâce au programme Emplois d’été Canada, ce qui a permis à des jeunes de notre collectivité d’acquérir de précieuses compétences, tout en renforçant l’économie locale. Ces emplois sont essentiels, et je pense qu’ils contribueront grandement à la reprise et à l’augmentation de la participation des jeunes à notre économie.
Le projet de loi dont nous sommes saisis propose également d’éliminer le remboursement des intérêts de la partie fédérale des Prêts d’études canadiens et des Prêts canadiens aux apprentis pour l’exercice 2021-2022. Cette mesure permettrait d’alléger le fardeau financier de jusqu’à 1,4 million de Canadiens.
Par ailleurs, l'énoncé économique de l'automne réaffirme l'engagement du gouvernement à lutter contre toutes les formes de racisme et de discrimination systémiques, une douloureuse réalité pour les Canadiens noirs, les Canadiens racialisés et les peuples autochtones. À cette fin, nous proposons des investissements clairs et importants dans un certain nombre de domaines clés. Par exemple, nous allons lancer un programme pilote visant à ouvrir des possibilités d'appel d'offres afin d'accroître les perspectives économiques pour les entreprises qui appartiennent à des Noirs ou qui sont exploitées par ceux-ci, en nous appuyant sur le succès obtenu dans le cadre de la Stratégie d'approvisionnement auprès des entreprises autochtones.
S'efforcer de diversifier le processus d'approvisionnement du gouvernement de la façon indiquée dans la nouvelle lettre de mandat de la est une mesure essentielle pour s'assurer que tous les Canadiens peuvent participer à ce processus et pour accroître l'autonomie des communautés marginalisées. Par ailleurs, le gouvernement favorisera la représentativité dans l'ensemble de la fonction publique, y compris aux plus hauts échelons, en créant un centre pour la diversité dans la fonction publique fédérale afin d'accélérer les progrès en matière de diversité et d'inclusion, et en modernisant les dispositions législatives sur l'équité de manière à favoriser véritablement l'inclusion.
Nous chercherons à renforcer l'autonomie des communautés en finançant des initiatives communautaires de lutte contre le racisme et de promotion du multiculturalisme, en élargissant le Programme de soutien aux communautés, au multiculturalisme et à la lutte contre le racisme du gouvernement ainsi que son Programme d'action et de lutte contre le racisme, et en effectuant des investissements pour protéger les communautés qui pourraient être ciblées par des crimes haineux. En outre, nous demeurons résolus à éradiquer et à combattre le racisme systémique dans notre système de justice en appuyant l'utilisation d'évaluations de l'incidence de la race et de la culture par les juges et en contribuant à réduire la surreprésentation des Canadiens autochtones et noirs dans le système de justice pénale en mettant en place des projets pilotes de centres de justice communautaire en Colombie-Britannique, au Manitoba et en Ontario.
L'énoncé économique de l'automne indique aussi la voie à suivre pour atteindre la carboneutralité. On peut y lire ceci:
Le gouvernement doit investir dans une action pour le climat significative, faute de quoi les coûts et les risques liés aux changements climatiques ne feront qu’augmenter pour tous les Canadiens. La COVID-19 a rappelé à tous l’importance d’une action précoce et soutenue pour faire face aux risques systémiques qui menacent le quotidien.
C'est exactement ce que fait le gouvernement à l'aide d'investissements cruciaux. Cela comprend 2,6 milliards de dollars pour des améliorations énergétiques résidentielles, 226,4 millions de dollars pour de nouvelles infrastructures pour les véhicules électriques, 3,16 milliards de dollars pour la préservation de la nature et l'élaboration d'un plan de plantation de deux milliards d'arbres, et 98,4 millions de dollars pour aider le secteur agricole à lutter contre les changements climatiques.
En conclusion, grâce à ces initiatives et à d'autres initiatives et investissements majeurs énoncés dans l'énoncé économique de l'automne, le gouvernement continuera à relever les défis et à s'attaquer aux obstacles qui limitent les Canadiens.
Il est essentiel de bâtir une économie durable, robuste et équitable pour surmonter cette crise, et le projet de loi indique la voie à suivre pour y parvenir.
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Monsieur le Président, je vous souhaite, à vous et à tous les députés, un très bon retour à la Chambre en cette nouvelle année. Tout comme elle nous donne la chance de laisser derrière nous de vieilles habitudes nuisibles, une nouvelle année nous permet de réévaluer et de corriger notre tir. S’il y a un message que mes électeurs transmettraient au gouvernement à l’approche de 2021, c’est qu’il devrait prendre la résolution de revenir à la normale.
Les indicateurs économiques à l’échelle du pays ne sont pas encourageants, et à mesure que les perspectives se détériorent, les répercussions de la négligence du gouvernement et de la division régionale ne feront qu’être amplifiées dans l’Ouest canadien. Le consensus qui se dégage de mes électeurs au cours des derniers mois est clair. Ils ne veulent pas qu’une pandémie mondiale soit le prétexte d’une grande relance de notre économie, et ils ne veulent pas non plus que le gouvernement continue de ne pas lutter efficacement contre la COVID-19 pour justifier son inaction à l’égard de notre reprise économique.
Mes électeurs exigent une approche sensée de la reprise. Ils veulent retourner au travail. Ils veulent un gouvernement qui crée les conditions propices à la prospérité de tous les secteurs de notre économie, mais qui ne s’immisce pas à l’excès dans leur vie. Ils nous rappellent qu’un emploi stable et de bons chèques de paie seront les éléments clés pour sortir de cette pandémie le plus rapidement possible.
Les conservateurs ont été fiers de défendre les intérêts des Canadiens lorsque la pandémie a frappé. Nous nous sommes efforcés d’améliorer nombre de programmes d’aide du gouvernement et d’en accélérer la mise en œuvre. Les Canadiens avaient besoin de ces programmes, qui leur ont été très utiles. En fait, les conservateurs ont exhorté le Parlement à se réunir le plus souvent possible pour aider notre pays à bien traverser cette tempête. Malheureusement, les appels que nous avons lancés sont bien souvent restés lettre morte.
Toutefois, nous ne sommes plus en mars ou en avril 2020. Aujourd’hui, nous connaissons beaucoup mieux le virus et la façon d’en atténuer les répercussions. Il est temps de revenir au cours normal des choses et de travailler à la relance économique. Pourquoi? Parce que nous ne pouvons pas continuer à dépenser indéfiniment. Reconnaissons la gravité de certains indicateurs économiques vitaux que le gouvernement a aidé à exacerber.
Regardons la dette: on attend des Canadiens qu’ils assument le fardeau de huit billions six cents milliards de dollars de la dette des ménages, des sociétés et du gouvernement. Cette somme équivaut à 387 % de notre PIB. Au cours des six dernières années, la dette a augmenté de 40 %, dépassant la croissance de notre PIB trois fois. La dette du gouvernement, tout particulièrement, a crû à un rythme supérieur à celui du PIB du Canada, qui était l’étalon de mesure du gouvernement.
Notre situation est pire que celle à laquelle la Grèce a dû faire face pendant la crise de la dette souveraine, ou encore celle à laquelle les États-Unis ont été confrontés pendant la crise financière de 2008. Jamais notre pays n’a dû faire face à un fardeau de la dette pareil, sans aucun plan pour le gérer. Notre déficit est plus élevé que jamais dans l’histoire de notre pays, se situant actuellement à 17 % de notre PIB. Même les déficits accumulés pendant la Première Guerre mondiale, au pire de la Grande Dépression ou encore pendant la récession de 2007-2009 n’ont pas approché notre déficit actuel par rapport au pourcentage du PIB. Pire encore, le gouvernement n’a toujours pas de plan pour retrouver un certain équilibre budgétaire.
Quels résultats obtenons-nous avec toutes ces dépenses? Nous en obtenons bien peu. Notre taux de chômage demeure le plus élevé des pays du G7, même si nous sommes ceux qui dépensent le plus de tous les pays de l’OCDE.
La situation aurait pu être bien différente si le gouvernement s’était attelé à la tâche lorsque les choses allaient bien. Dès le premier jour, il était clair que les libéraux n’étaient nullement intéressés à donner suite à leurs promesses concernant les dépenses. Au cours de leur premier mandat, ils ont vidé les coffres en ajoutant 100 milliards à la dette avant même que la COVID n’atteigne nos rives. Cette tendance à dépenser de façon inconsidérée et exagérée qui nuit aux entreprises a des conséquences bien réelles. En effet, avant même le début de la pandémie, le Canada avait perdu 160 milliards d’investissements à cause de mauvaises décisions du gouvernement, ce qui nous a laissés dans une position affaiblie.
Qu’est-ce qui pouvait encore empirer la situation? D’abord, le gouvernement propose, dans son projet de loi, de rendre permanentes les dépenses engagées pendant la crise de la COVID. Il demande d’augmenter la limite d’emprunt de 700 milliards de dollars, pour la porter à un billion huit cents milliards de dollars d’ici 2024. On dirait que les libéraux n’ont aucun plan à long terme pour solliciter l’ardeur au travail et l’ingéniosité des Canadiens.
Permettons aux Canadiens de nous aider à traverser la tempête. Au lieu de choisir des favoris, les libéraux devraient tabler sur les talents de tous les travailleurs pour produire les biens et les services que le monde achètera. Le gouvernement doit améliorer la compétitivité du Canada dans le monde.
Tout comme les Canadiens doivent avoir les outils nécessaires pour nous conduire à une relance économique solide, le gouvernement a la responsabilité de gérer la santé publique pour vaincre la pandémie. Toutefois, selon moi, il a clairement échoué à cet égard.
Hier soir, j’ai eu le plaisir d’entendre ma collègue de parler des systèmes complexes qui sont utilisés depuis des années dans l’industrie des cultures de serre pour prévenir et détruire les virus avant qu’ils endommagent gravement la santé des plantes et nuisent à la productivité des entreprises. Elle a ensuite comparé ce qui est ainsi fait aux prétendues mesures prises par le gouvernement libéral pour réagir à la pandémie du coronavirus.
Les Canadiens veulent tout simplement que le gouvernement leur dise la vérité. Tout d’abord, pourquoi les libéraux ont-ils fait des erreurs aussi évidentes dans leur lutte contre la pandémie, et ce, dès le début?
Ils ont permis l’entrée au Canada de 60 000 personnes venant de Chine pendant les trois premiers mois sans jamais fermer nos frontières. Ils n’ont pas tenu compte des mises en garde de première main formulées par le ministère de la Défense nationale voulant qu’une crise se pointait à l’horizon.
Ils ont donné de précieux stocks d’équipement de protection individuelle à la Chine et mis trop de temps à obtenir l’équipement dont nos premiers intervenants et la population générale avaient besoin. Ils ont déclaré que le port du masque n’était pas utile et l’ont ensuite rendu obligatoire lors de rassemblements intérieurs et même extérieurs. Ils ont fermé les petites entreprises mais pas les grandes surfaces étrangères. Ils n’ont pas établi de système de rapports équilibrés, alors que les grands médias se sont constamment concentrés sur les dangers de la COVID, instillant la peur de la maladie et de ses répercussions sur les enfants, les parents, les employés, les employeurs, les propriétaires de petites entreprises, les personnes âgées et les étudiants.
Les libéraux disent que la seule façon de se protéger est de s’isoler; faire quoi que ce soit d’autre équivaut à courir un grand risque. Ils n’ont pas fourni les tests rapides qui auraient permis aux gens de retourner au travail plus rapidement et de garder les entreprises ouvertes. Tout d’abord, ils ne se sont concentrés que sur la conclusion d’un accord pour obtenir un vaccin avec la Chine, qui ne s’est pas matérialisé, ce qui n’est pas étonnant, nous plaçant ainsi dans la position précaire qui est la nôtre actuellement, avec des gens qui doivent attendre pour se faire vacciner.
Toutes ces erreurs ont des répercussions énormes sur l’économie du Canada, et ce ne sont pas les seuls facteurs qui font obstacle à ce que notre nation est capable de faire: être le premier pays au monde à remettre son économie sur les rails, à amener sa population à reprendre le chemin du travail, de l’école et des installations sportives, à profiter de nouveau des occasions spéciales qui se présentent et à reprendre une vie familiale et sociale normale.
Les gens mêmes que nous représentons en ces lieux ont plus de questions à poser parce que les actions du gouvernement et son double discours les laissent inquiets et confus.
Pourquoi les libéraux continuent-ils d’augmenter la taxe sur le carbone pendant la pandémie? Pourquoi mettent-ils de l’avant la norme sur les carburants propres et présentent-ils un projet de loi qui oblige le Canada à atteindre la carboneutralité dans 50 ans alors qu’ils ne peuvent pas donner suite aux engagements qu’ils ont déjà pris? Pourquoi le veut-il nuire autant au gagne-pain de la classe moyenne et des petits salariés, qui luttent plus que jamais pour joindre les deux bouts?
Pourquoi les libéraux ne reconnaissent-ils pas la contribution extraordinaire des Canadiens autochtones et des Canadiens qui vivent à la campagne, dans l’Ouest et sur la côte Est, eux qui ont tant apporté à la richesse de notre nation? Jusqu’à maintenant, ils n’ont reçu aucune reconnaissance et on ne leur a attribué aucun mérite pour les avancées environnementales reconnues internationalement dans nos industries de l’agriculture, des ressources et de la fabrication partout au Canada. Sans eux, les sources de richesses des Canadiens qui vivent dans nos belles grandes villes n'existeraient pas.
Pourquoi les libéraux veulent-ils paralyser et tuer l’industrie pétrolière et gazière du Canada, ainsi que l’industrie du charbon propre, qui séquestre le carbone, un secteur de pointe, alors que nous avons les meilleures ressources et les normes environnementales les plus élevées du monde, que nous devrions défendre et faire connaître partout dans le monde?
À une table ronde de Corporate Knights, Jerry Dias a dit que le Canada doit construire et acheter des voitures électriques et aménager des postes de recharge partout au pays, ce qui serait une bonne chose. Mon frère, qui habite sur la côte Ouest, adore son auto électrique.
Franchement, si le gouvernement libéral se souciait des Canadiens et de notre pays, il suivrait l’avis de Jerry. Le monde aura besoin de pétrole pendant encore quarante ans. Le gouvernement devrait saisir toutes les occasions pour faire croître notre économie et il devrait faire montre de franchise, de transparence et du désir de servir la population. Il pourrait expliquer honnêtement pourquoi il a si mal géré la crise du coronavirus.
Le projet de loi donnerait au gouvernement un accès sans précédent à davantage de milliards de dollars des contribuables canadiens sans avoir à leur rendre de comptes, à un moment où ces dollars ne sont pour ainsi dire pas disponibles et ne le seront pas pendant encore des années à cause de la mauvaise gestion financière du gouvernement. Le gouvernement imprime de l’argent pour garder le contrôle de notre démocratie au lieu de le donner aux Canadiens et il contrôle l’économie plutôt que de permettre la libre entreprise.
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Monsieur le Président, la pandémie de COVID-19 est une urgence de santé publique et économique sans précédent depuis un siècle — en tous cas, je n’ai rien vu de tel au cours de ma vie —, et je donnerais tout pour éviter que nous ayons à revivre une telle expérience.
Durant la première vague, un virus totalement inconnu est apparu. Il a porté un coup extrêmement dur aux collectivités partout au Canada et dans le monde entier. Bien que ma province, la Nouvelle-Écosse, ait échappé au pire de la pandémie grâce à des politiques intelligentes et, surtout, à l’adhésion des gens, la deuxième vague cause beaucoup de souffrances chez mes voisins des différentes provinces du Canada. Des Canadiens subissent les effets d’un confinement strict. D’autres ont perdu des êtres chers. La pandémie a des conséquences graves pour la santé et le bien-être économique ou personnel de beaucoup de nos compatriotes. On ne saurait trop insister sur les conditions actuelles, et elles demandent toute notre attention.
Malgré ces difficultés, les Canadiens ont réagi admirablement depuis le début de cette pandémie. Ils ont suivi les consignes de santé publique, bien que les gens n’étaient pas très à l’aise de porter un masque au début de la pandémie. Nous avons appris à nous laver les mains d’une manière nouvelle et appropriée, qui peut avoir été différente de ce que nous avions appris. Nous avons vu des gens prêts à sacrifier une partie de leur propre confort pour protéger la santé et le bien-être de leurs voisins. S’il existe un sentiment plus canadien que celui-là, j’aimerais bien savoir de quoi il s’agit. Au Canada, nous défendons nos voisins et nous sommes prêts à nous battre autant pour eux que pour nous.
Je suis aussi fier de la manière dont notre gouvernement et, bien franchement, ce Parlement ont réagi à la pandémie. Je me souviens qu’au début, je faisais partie de l’équipe chargée d’élaborer certaines des mesures économiques en réponse à la COVID-19 et de répondre aux appels non seulement des députés du caucus du gouvernement, mais aussi des députés de tous les partis de toutes les régions. Je pense aux députés qui représentent les secteurs agricoles de l’Ontario qui m’appelaient pour me parler de l’impact sur les viticulteurs de leur région, aux députés de l’Ouest canadien qui m’appelaient pour me parler du soutien aux travailleurs du secteur de l’énergie qui allaient être touchés, ou de l’exode des tours de bureaux du centre-ville alors que de plus en plus de Canadiens travaillaient à domicile, et, bien entendu, ici sur la côte Est, aux députés qui défendaient non seulement les mesures de santé publique, mais aussi le soutien financier aux familles qui avaient du mal à nourrir leur famille. Cela dit, j’ai trouvé extraordinaire de voir les points communs entre les problèmes qui touchaient l’ouest, le nord, le centre et l’est du Canada. Peu importe qui nous sommes ou d’où nous venons, quand nous perdons notre emploi ou que notre santé est menacée, nous avons besoin du soutien de nos voisins. Je me plais à penser que nous avons réussi, avec l’aide de députés de tous les partis, à apporter le type de soutien dont nous avions le plus besoin à une époque particulièrement difficile.
Je pense aux mesures que nous avons adoptées, comme la Prestation canadienne d’urgence, la PCU. À l’époque, personne n’en avait entendu parler. En quelques semaines, nous avons mis en place un programme qui a maintenant aidé près de neuf millions de Canadiens à payer leur loyer. Pour soutenir les entreprises, il y a le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes, la Subvention salariale d’urgence du Canada et d’autres mesures pour les aider à rester ouvertes et à continuer à payer leurs travailleurs. C’est le genre de programmes qui ont été conçus pour répondre à des besoins très précis qui, bien franchement, sont survenus en raison de la pandémie. Ce ne sont pas uniquement des mesures que nous voulions prendre parce qu’elles auraient pu être agréables pour la population. Nous avons réalisé que la pandémie avait des répercussions très graves et sérieuses sur nos voisins, nos amis et nos collègues, et nous avons voulu, en tant que gouvernement et Parlement, faire en sorte que ces besoins soient satisfaits. Nous savions que le coût de l’incapacité à répondre aux besoins des Canadiens en période d’urgence était bien plus élevé que celui de l’extension des types de soutien qui leur permettraient de traverser cette période difficile.
La mesure législative à l'étude à la Chambre aujourd'hui s’inscrit dans la foulée de nos mesures d’intervention d’urgence pour répondre aux besoins auxquels les Canadiens font face en raison de cette pandémie. Pendant mes remarques, je parlerai brièvement des avantages qu’offre le projet de loi aux familles et aux entreprises canadiennes et, surtout, de la façon dont il nous permettra de continuer à protéger la santé et le bien-être des Canadiens d’un bout à l’autre du pays alors que nous traversons la seconde vague de COVID-19.
En ce qui a trait au soutien pour les familles, j’aimerais attirer l’attention des députés sur l’Allocation canadienne pour enfants majorée pour les parents de jeunes enfants dont la garderie a fermé, qui ne se sentent peut-être pas à l’aise à l’idée d’envoyer leurs enfants en garderie ou qui peuvent avoir renoncé à leur place en garderie au début de la pandémie parce qu’ils ne savaient pas s’ils en auraient besoin pendant un confinement prolongé. Toutefois, s’occuper d’enfants à la maison entraîne des dépenses accrues.
J’ai un enfant de quatre ans à la maison et c’est toute une affaire que d’essayer de travailler à domicile et de m’acquitter de mes responsabilités parentales. Nous voulons faciliter la tâche à ces parents, surtout aux familles qui n’ont peut-être pas des revenus très élevés. C’est pourquoi nous bonifions l’Allocation canadienne pour enfants de manière à fournir jusqu’à 1 200 $ cette année aux parents qui ont des enfants de moins de six ans. Pour les familles en meilleure situation financière, la prestation pourrait ne pas être aussi généreuse, mais elle sera tout de même utile. Les ménages dont le revenu annuel est supérieur à 120 000 $ verront quand même une augmentation de 600 $ pour pouvoir composer avec la nécessité de s’occuper de leurs enfants à la maison pendant la pandémie.
Toujours sur le thème du soutien aux familles, certaines caractéristiques de la PCU permettront aux Canadiens qui étaient admissibles mais qui n’ont peut-être pas reçu tous leurs paiements de continuer à recevoir des paiements, maintenant que nous avons entamé une nouvelle année. Cela ne serait pas possible sans cette mesure législative.
J’ai fait mes débuts en politique comme président de l’association étudiante de l’Université Saint-François-Xavier dans ma ville natale, Antigonish, en Nouvelle-Écosse. Je porte la « X-ring » tous les jours. À l’époque, nous militions en vue de faire éliminer les intérêts sur les prêts étudiants fédéraux et provinciaux. Je suis très heureux de voir que ce projet de loi prévoit une mesure à cet effet et qu’il supprimera aussi les intérêts sur les prêts canadiens aux apprentis afin que cette mesure ne profite pas qu’à ceux qui ont fait des études à l'université, mais aussi à ceux qui ont suivi des cours de formation dans des collèges communautaires et qui exercent des métiers spécialisés aujourd’hui.
Ce projet de loi contient quelques mesures pour aider les entreprises. Il apporte un changement technique au programme de subvention pour le loyer afin que les entreprises continuent de recevoir l'aide pour le loyer dont elles ont besoin pour rester ouvertes avant que leur loyer devienne exigible, au lieu d’avoir un remboursement différé. Nous avons apporté des changements au Fonds d’aide et de relance régional, qui a fait des merveilles pour les petites entreprises du Canada atlantique qui n’étaient pas admissibles à d’autres formes d'aide, pour qu'il ressemble davantage à son équivalent, le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) pour les entreprises qui se sont qualifiées plus facilement.
Je souhaite attirer particulièrement l’attention sur les mesures de santé et de sécurité que renferme le projet de loi. L’Énoncé économique de l’automne prévoit une somme d’un milliard de dollars afin d’améliorer les soins de longue durée. Ce projet de loi prévoit 505 millions de dollars pour empêcher la propagation de la COVID-19 dans les établissements de soins de longue durée. En Nouvelle-Écosse, la majorité des cas observés l’ont été dans un établissement. Si nous pouvons limiter les éclosions dans ces établissements, où les gens vivent près les uns des autres et affichent un risque plus élevé de propager la COVID-19, nous pouvons protéger la santé et le mieux-être de tous nos voisins, tout en évitant de placer notre économie dans une position vulnérable.
Nous affectons des sommes considérables, y compris les 133 millions de dollars prévus dans le projet de loi pour continuer de financer la prestation de soins virtuels pendant la pandémie. Nous avons retenu quelques leçons qui réduiront le fardeau imposé à notre système de santé et qui permettront aux Canadiens et aux communautés ayant de la difficulté à obtenir les services d’un médecin de famille d’avoir accès à distance aux soins dont ils ont besoin. J’espère que nous n’oublierons pas ces leçons après la pandémie.
Dans le même ordre d’idées, ces investissements continueront de permettre au portail Espace mieux-être Canada d’aider les Canadiens qui éprouvent des problèmes de santé mentale ou des problèmes de toxicomanie pendant la pandémie à obtenir le soutien dont ils ont besoin et, surtout, d’offrir aux Canadiens aux prises avec des problèmes de toxicomanie l'aide dont ils ont besoin pour surmonter ces problèmes, surtout ceux qui souffrent d'une dépendance aux opioïdes. Partout au pays, des décès sont attribuables aux opioïdes. Nous devons nous occuper de cette crise.
Le projet de loi prévoit une somme de plus de 260 millions de dollars pour poursuivre le développement de vaccins, mettre en place des mesures visant les voyageurs et investir dans la recherche et les essais, afin d’empêcher la propagation de la COVID-19 dans nos communautés. Nous savons que la prévention de la COVID-19 et son élimination le plus rapidement possible représentent la meilleure politique économique que nous pouvons adopter pendant cette pandémie.
Avant de conclure, je souhaite indiquer que j’ai remarqué un avis de motion d’un député du Parti conservateur dans le Feuilleton. C'est une motion qui vise à scinder le projet de loi et accélérer l’adoption de la partie concernant l’Allocation canadienne pour enfants, tout en retardant d’autres volets du projet de loi. Même si je suis certain que les intentions du député sont bonnes, j’exhorte tous les députés à ne pas tomber dans le piège et à ne pas croire qu’il est possible d’accélérer l’adoption de certaines dispositions sans retarder d’autres mesures importantes, plus particulièrement celles qui sont destinées à protéger la santé et le mieux-être des Canadiens en empêchant la propagation de la COVID-19 dans nos collectivités.
Pour conclure, de toute ma carrière, je n'ai jamais pris part à un projet aussi important que celui de la lutte que mène le gouvernement contre la pandémie. D’une certaine manière, j’espère que je serai tout aussi affairé pour le reste de ma vie, parce que c’est intéressant et stimulant, mais pour toutes les mauvaises raisons. Nos compatriotes souffrent, sont malades ou éprouvent des difficultés financières. En continuant d’offrir de l'aide d’urgence qui aidera les familles à prendre soin de leurs enfants, à se nourrir et à se loger, qui aidera nos collectivités à reprendre leurs activités habituelles, qui aidera les entreprises à garder leurs portes ouvertes et maintenir les emplois des travailleurs, je sais que nous demeurons sur la bonne voie.
J’ai hâte de voir le soutien des membres de tous les partis à la Chambre au moment de voter sur ce projet de loi important.