La Chambre reprend l'étude, interrompue le 19 février, de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
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Madame la Présidente, où qu'ils vivent, les Canadiens doivent composer avec une pandémie qui a coûté la vie à un trop grand nombre de leurs concitoyens et avec une économie profondément morose. Ces deux crises ont fait particulièrement mal aux travailleurs du pays. Certains ont perdu leur gagne-pain, mais d'autres ont carrément perdu la vie. Malgré tout, nous pouvons faire confiance aux Canadiens pour tenir bon, et c'est ce qu'ils font. Malgré l'adversité, ils font ce qu'ils ont à faire. C'est dommage qu'on ne puisse pas en dire autant du gouvernement libéral.
Il n'y a pas de plus grande priorité à l'heure actuelle que les vaccins, mais les autorités fédérales sont hélas incapables de se procurer les doses dont le pays a besoin. Le Canada tire maintenant de l'arrière par rapport à une multitude de pays — plus de 50 pour être exact. C'est ce que j'ai dit: il y a probablement une cinquantaine de pays qui ont réussi à se procurer et à administrer plus de doses que nous. Israël a vacciné environ 80 % de sa population. Au Royaume-Uni, cette proportion dépasse 25 %, tandis qu'aux États-Unis, elle est supérieure à 17 %. Pour tout dire, j'ai vu l'autre jour qu'il y a plus de gens qui se font vacciner chaque jour aux États-Unis qu'il y a de Canadiens qui se sont fait vacciner, point. La proportion de Canadiens vaccinés est d'environ 3,6 %, selon le site de nouvelles Bloomberg, derrière la Grèce, le Chili, le Maroc, le Portugal, les Maldives, la Serbie et une pléthore d'autres pays.
Aux yeux des Canadiens en général, l'incapacité du gouvernement fédéral à se procurer des vaccins signifie qu'ils continueront d'être en danger et que le confinement qu'ils subissent se poursuivra encore plus longtemps. Ces périodes de confinement à répétition entraînent des conséquences dans le monde réel. Par exemple, je viens d'appeler récemment un ami qui habite dans une résidence pour personnes âgées près de Toronto, et il m'a confié qu'il avait l'impression d'être enfermé dans une cellule de prison.
Il va de soi qu'en l'absence d'un nombre suffisant de Canadiens vaccinés, nous devrons encore attendre avant de procéder à la relance de l'économie. Alors que des dizaines d'autres pays pourront, eux, redémarrer leur économie, la population canadienne risque de demeurer confinée, et les entreprises ne pourront pas rouvrir leurs portes. Il s'agit d'une véritable tragédie. L'échec du gouvernement libéral aura d'importantes répercussions sur les emplois et sur les entreprises; c'est d'ailleurs déjà le cas.
Les travailleurs canadiens en difficulté n'ont surtout pas besoin que le gouvernement les abandonne à leur sort. C'est particulièrement vrai dans le cas des habitants de l'Alberta, ma province d'origine. En effet, en plus de faire face à la pandémie et à ses conséquences économiques, l'Alberta subit les décisions d'un gouvernement fédéral qui s'oppose à sa principale industrie, laquelle permet de créer des milliers d'emplois bien rémunérés dans tout le Canada. Je pense que les Canadiens doivent se rendre compte que l'industrie pétrolière et gazière ne concerne pas uniquement l'Alberta, mais bien l'ensemble du pays. Ce secteur économique revêt une importance vitale d'un océan à l'autre.
Pendant la récession mondiale de 2009, l'industrie énergétique a aidé le Canada à traverser la tempête. Grâce à elle, le Canada avait la plus forte économie des pays du G7 pendant la récession. Malheureusement, le gouvernement libéral ne nous permet pas de profiter pleinement de cet actif national. Avec son approche législative hostile, il s'est attaqué à la poule aux œufs d'or. Pensons par exemple à la récente réponse timide du gouvernement lorsque les États-Unis ont annulé le projet Keystone XL.
En juin 2018, les États-Unis, sous la direction de l'ancien président Donald Trump, ont imposé des droits de douane sur l'acier et l'aluminium canadiens. Le Canada a réagi rapidement avec ses propres mesures pour défendre ses intérêts économiques essentiels, en dépit du fait qu'il savait, à l'époque, qu'il s'agissait d'une promesse électorale de l'ancien président Trump. À l'époque, la ministre des Affaires étrangères a dit: « [...] les États-Unis ont pris une décision absurde qui va nuire à leur population à un moment où l’économie souffre [...] » C'était une approche raisonnable. Nous avons besoin de la même approche raisonnable dans le cas du pipeline Keystone XL pour aider l'industrie d'exportation la plus importante du Canada.
En 2019, la valeur de nos exportations d'énergie était évaluée à plus de 134 milliards de dollars. La Chambre peut-elle imaginer ce que nous pourrions acheter avec cet argent et à quel point la situation s'aggravera en l'absence de ces fonds? Au lieu de cela, l'actuel du Canada a déclaré que nous devons comprendre et respecter la décision qui a été prise au sujet du projet Keystone XL. Le a seulement fait état de sa déception. Ce n'est pas le type de réponse qu'ils ont donné lorsque les fabricants étaient menacés par des droits de douane lors de la renégociation de l'ALENA. Pourquoi traitent-ils l'industrie de l'énergie différemment?
Lors de la renégociation de l'ALENA, nous avons adopté une approche Équipe Canada pour défendre les intérêts nationaux vitaux du Canada. Des représentants du gouvernement du Canada et des politiciens canadiens, dont je faisais partie, se sont rendus à Washington et ont exercé des pressions sur les principaux intervenants américains. Nous avons parlé aux démocrates, aux républicains et à tous les gens que nous pouvions. Pourtant, aujourd'hui, alors qu'une autre industrie vitale est menacée, c'est le silence radio de la part du gouvernement libéral. Nous avons davantage entendu des politiciens et des représentants syndicaux américains qui appuient le projet Keystone XL que de notre propre gouvernement.
Le 21 janvier, la Fraternité internationale des teamsters a déclaré ceci:
Le syndicat des Teamsters s’oppose fortement à la décision d’hier et nous exhortons l’administration à la reconsidérer. Ce décret ne touche pas seulement les Teamsters américains; il fait mal à nos consœurs et confrères canadiens qui travaillent sur ce projet. Elle réduit le nombre d’emplois syndiqués bien rémunérés, emplois qui permettent aux travailleuses et travailleurs d’assurer un niveau de vie digne de la classe moyenne pour leurs familles. Les États-Unis ont besoin de plusieurs types d’énergie pour garder [leur] économie en vie dans les années à venir. Cette décision nuit à cet effort.
Le sénateur de l'Arkansas Tom Cotton a critiqué en ces mots l'annulation du projet de pipeline Keystone XL par l'administration Biden: « L'administration Biden élimine déjà des emplois en Arkansas — en plein cœur d'une pandémie — pour apaiser des groupes environnementaux d'extrême gauche. Ce n'est pas ce dont les États-Unis ont besoin en ce moment. »
C'est une question d'intérêt vital pour les Canadiens. Quelle est la réponse du Canada? Ce manque de leadership a des répercussions très concrètes.
Récemment, le Calgary Herald a publié un article sur Mohamed Ali, qui porte le même nom que le célèbre boxeur. Mohamed est fier d'être un habitant de Calgary, à juste titre d'ailleurs. Calgary est une ville fantastique. C'est la deuxième ville en importance de l'Alberta — j'ai bien dit la deuxième. Il est en train de finir des études en administration à l'Université de Calgary, en se spécialisant dans la gestion de l'offre. Après avoir décroché son diplôme, Mohamed espérait pouvoir commencer sa carrière dans l'industrie énergétique de l'Alberta, mais il est maintenant obligé de quitter la province pour déménager aux États-Unis. Voici ce qu'il a dit: « J'aurais vraiment aimé rester en Alberta, plus particulièrement à Calgary, parce que c'est un milieu de vie formidable. J'espérais travailler dans l'industrie énergétique ici. » Malheureusement, ses espoirs ont été réduits à néant. Comme Mohamed l'a expliqué, ses perspectives d'avenir semblent tout simplement bien meilleures aux États-Unis.
Mohamed n'est qu'un exemple des nombreux jeunes Canadiens de l'Ouest que les perspectives de carrière mènent aux États-Unis. Quoique nous disposions d'un des plus importants gisements de pétrole du monde, la négligence et même l'hostilité dont le gouvernement libéral a fait preuve envers l'industrie énergétique ont tout simplement chassé les investisseurs et les emplois. Alors qu'il devient essentiel de commencer à relancer notre économie, les histoires comme celle de Mohamed sont une véritable source de déception. Je lui souhaite bonne chance. Il semble être un jeune homme talentueux et travaillant, et je suis persuadé qu'il saura se montrer très utile, où qu'il aille. Cependant, le simple fait qu'il doive s'en aller, bien qu'il souhaiterait rester ici, représente une lourde perte pour nos communautés.
L'année dernière, le Canada a enregistré le plus important déficit de son histoire: 331 milliards de dollars. Il nous faudra tout le talent et tout le travail acharné de personnes comme Mohamed pour nous aider à rembourser cette énorme dette que les libéraux ont contractée. Voilà pourquoi le gouvernement fédéral doit laisser tomber son hostilité envers l'industrie énergétique, la poule aux œufs d'or du Canada. Le gouvernement doit cesser d'exporter de bons emplois et se mettre à exporter l'énergie canadienne. Mettons le Canada au travail.
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Madame la Présidente, je regrette de ne pas être à Ottawa aujourd’hui pour parler du projet de loi , car, pour les électeurs, c’est là qu’un député doit être lorsque la Chambre siège.
Avant de commencer, je souhaite remercier les habitants de la circonscription de Souris-Moose Mountain de m’avoir choisi comme député, car c’est une responsabilité dont je suis très fier de m’acquitter chaque jour. Je souhaite également les féliciter d’avoir patiemment enduré ces 12 derniers mois et toute l’incertitude qui les accompagnait. Je me suis réjoui de voir des collectivités se prêter main-forte face à l’adversité, et j’encourage tous les Canadiens à poursuivre leurs efforts, car c’est important.
S’agissant du débat d’aujourd’hui, je suis déçu, mais pas surpris de voir dans quelle situation le Canada se trouve aujourd’hui à cause du dérapage incontrôlé des dépenses publiques et de l’incapacité du gouvernement à prendre les mesures qui comptent. Aujourd’hui, le Canada enregistre le taux de chômage le plus élevé des membres du G7 après l’Italie, où l’instabilité et les problèmes budgétaires sont rémanents depuis des années. Il n’y a donc pas lieu d’être fiers, et pourtant, les libéraux n’ont pris aucune mesure concrète pour améliorer sérieusement la situation du Canada, même s’ils prétendent le contraire.
En fait, depuis que les libéraux sont au pouvoir, le Canada enregistre le taux de croissance économique le plus lent de tous les pays du G7. Il n’est donc pas étonnant que notre compétitivité se soit effondrée, car les deux vont de pair. En l’absence d’une croissance économique soutenue, nul n'a envie d'investir au Canada, et faute de recevoir les investissements nécessaires, le Canada devient de moins en moins compétitif sur les marchés internationaux.
De plus, le gouvernement n’a quasiment rien fait pour encourager de sérieux investissements dans les secteurs industriels qui en ont plus que jamais besoin, comme le secteur énergétique. La récente annulation du pipeline Keystone XL est un exemple de l’incompétence du gouvernement dans ce domaine. Ce pipeline devait entraîner la création de milliers d’emplois pour les Canadiens, pas seulement pendant la construction, mais aussi à plus long terme, pour la maintenance et l’exploitation du pipeline. Le projet Keystone XL devait aussi permettre de dynamiser des collectivités entières. Ses retombées économiques auraient généré d’importantes recettes fiscales, lesquelles auraient permis de financer de nombreux programmes sociaux.
Le semble incapable de se rendre compte des graves répercussions que cela risque d’entraîner. Lorsqu’un projet aussi important que Keystone XL est annulé, cela a un impact immédiat sur les travailleurs directs, comme les équipes de construction et les entreprises de transport. Beaucoup d’entre eux vont devoir déménager pour trouver un emploi, et je pense notamment à ceux qui travaillent pour les entreprises de services, les restaurants, les cinémas, les magasins de vêtements et les services municipaux. Cela veut dire qu’un grand nombre de collectivités assistent déjà à un exode de masse, dont on connaît les impacts dévastateurs.
J’aimerais parler brièvement de deux électeurs de ma circonscription qui sont terriblement affectés par cette situation. Jeff est un jeune adulte qui travaillait dans l’industrie du pétrole, dans la région de Moosomin. Il a perdu son emploi en mars, à cause du ralentissement de l’activité dû à la débâcle printanière. Il s’est donc adressé à l’assurance-emploi et a essayé d’obtenir de l’aide pendant des mois. Malheureusement, Service Canada a fermé et il n’y avait plus personne à qui parler face à face. Personne ne répondait à ses appels téléphoniques ni ne le rappelait. Il était désespéré et sans ressources.
Jeff a fait des pieds et des mains pour trouver un emploi, ce qu’il a finalement réussi à faire chez K+S, au nord de Regina, avant d’être licencié. Il a ensuite trouvé un emploi à Fort St. John, comme apprenti tuyauteur, mais encore une fois, il a été licencié avant Noël. Il a finalement retrouvé du travail le mois dernier, et j’espère qu’avec la personne avec laquelle nous l’avons mis en contact la semaine dernière, il va pouvoir résoudre son problème d’assurance-emploi qui traîne depuis un an. Le projet de loi ne propose rien pour lui venir en aide, à lui et aux nombreux Canadiens qui sont dans la même situation.
Parlons maintenant de Ryan, un autre travailleur courageux qui a perdu son emploi à cause du désintérêt du gouvernement pour les travailleurs du secteur énergétique. Il est père de deux enfants et sa femme attend leur troisième. Il tire le diable par la queue dans une collectivité qui a été durement frappée au cours des cinq dernières années par la disparition des emplois. Depuis son licenciement, il multiplie les recherches pour trouver un emploi, puisant dans ses économies pour survivre, payer les factures d’électricité et de chauffage, les vêtements et la nourriture, surtout qu’ils viennent d’avoir un nouveau bébé. La situation est devenue tellement difficile qu’ils ont dû s’adresser à la banque alimentaire. J’en profite pour remercier tous ceux qui donnent de leur temps ou de leur argent aux banques alimentaires, surtout à l’Armée du Salut et à la Community Hamper Association d’Estevan, notamment Char Seeman, Julie Bayda, Mel Pearson et Shelley Dayman, pour n’en nommer que quelques-uns.
Quand Noël est arrivé, Ryan et sa famille ont eu accès à un peu de nourriture, ce qui a leur a apporté beaucoup de réconfort physique et mental. Ryan a finalement retrouvé un emploi le mois dernier, et la première chose qu’ils ont faite, lui et sa femme Stephanie, c’est acheter des repas pour ceux qui se trouvent dans une situation aussi désespérée.
Ces Canadiens ne demandent pas l’aumône, ils demandent un coup de pouce. Ils demandent des emplois. Dans ma circonscription, Souris-Moose Mountain, les collectivités d’Estevan, de Weyburn, de Moosomin et de Coronach ont été durement frappées. Elles sont des exemples concrets de ce qui se passe lorsqu’une industrie prédominante est réduite à une fraction de ce qu’elle était auparavant.
La pandémie n’a fait qu’aggraver les problèmes. De tous les côtés, les entreprises se sont mises à fermer leurs portes et pas seulement celles qui avaient des liens avec l’industrie énergétique, je pense en particulier aux restaurants, magasins de détail, entreprises de fournitures, stations-services. Des familles ont dû quitter les villes et les villages et, surtout, les gens qu’elles aimaient, parce qu’elles ne pouvaient plus payer leurs factures.
Par son incapacité à défendre le projet Keystone XL, le gouvernement fédéral, et plus particulièrement le , a signifié à tous les gens affectés, notamment les travailleurs du secteur de l’énergie, qu’il faisait peu cas d’eux. Car il ne s’agit pas seulement de Keystone XL, qui n’est qu’un enjeu dont on parle beaucoup. C’est toute l’industrie de l’énergie qui pâtit du manque de soutien et d’initiative du gouvernement actuellement au pouvoir.
Comme je l’ai dit, la compétitivité du Canada a reculé par rapport à celle des autres pays, et c’est dû sans contredit à l’absence d’investissements dans notre secteur énergétique. Pourquoi une entreprise privée considérerait-elle le Canada comme un lieu sûr pour investir de l’argent alors que notre ne manque jamais l’occasion d’entraver la mise en œuvre de grands projets énergétiques qui permettraient de stimuler notre économie? Ce manque de leadership et de soutien est un facteur dissuasif pour les investisseurs étrangers, mais le premier ministre n’en a cure. Il se préoccupe beaucoup plus de l’image de son parti. Moi qui représente une circonscription dévastée par son apathie, je suis profondément écœuré. Le premier ministre se réveillera peut-être lorsque la canalisation 5 d’Enbridge sera fermée, mais je n’en suis même pas sûr.
Je vais maintenant en revenir aux chiffres, car ils brossent un tableau très alarmant de la situation actuelle du Canada. Nous comprenons tout à fait qu’il soit nécessaire d’offrir aux Canadiens les programmes dont ils ont besoin pour traverser cette pandémie, mais ce qui est inquiétant, c’est que le gouvernement semble envisager une augmentation des dépenses sans pour autant préparer un plan de reprise économique. Cette année, le déficit projeté va dépasser les 380 milliards de dollars, ce qui va porter la dette nationale au montant record de 1,1 billion de dollars. Cela fait deux ans que nous n’avons pas eu de budget fédéral, et le projet de loi dont nous discutons aujourd’hui ne donne aucune indication sur la façon dont nous allons nous sortir de cette impasse. C’est à la fois imprudent et irresponsable.
À ces chiffres alarmants s’ajoute le fait que le est incapable de défendre vigoureusement les intérêts du Canada, que ce soit nos approvisionnements en vaccins, les projets énergétiques dont nous avons tant besoin, ou l’avenir de toute notre industrie pétrolière et gazière, qui représente plus de 10 % de l’économie de notre pays. Tout cela laisse présager un avenir plutôt sombre. Déjà avant la COVID-19, nous redoutions que nos enfants et nos petits-enfants n’aient à rembourser les dépenses inconsidérées du gouvernement actuel, mais aujourd’hui, cela semble inéluctable. En fait, ce sont seulement nos arrière arrière-petits-enfants qui verront la sortie du tunnel.
En terminant, mes concitoyens veulent avoir l'assurance que le a un plan pour eux et pour la reprise économique du pays. Or, le projet de loi n'a absolument rien pour leur inspirer confiance. Au contraire, il ne fait que montrer qu'encore plus d'argent sera dépensé, en précisant nullement comment nous allons rebâtir le Canada. En cette période de peur et d'incertitude, le gouvernement doit aux Canadiens de démontrer un leadership véritable et engagé, mais tout ce que le premier ministre fait, c'est d'allonger sa liste d'échecs.
Pour ma part, je continuerai de lutter pour les habitants formidables de Souris—Moose Mountain, y compris les travailleurs du secteur de l'énergie, les producteurs agricoles, les propriétaires de petite entreprise et tous les autres. Notre pays mérite beaucoup mieux que ce que le gouvernement libéral actuel lui a offert au cours des cinq dernières années. Il est temps que ça change.
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Madame la Présidente, c'est un plaisir pour moi de parler du projet de loi et de revenir sur de nombreux thèmes abordés par mon collègue de . Je ne m'y connais pas aussi bien que lui en sport. Je ne serai probablement donc pas aussi versé que lui en la matière. Cependant, comme lui, je m'inquiète pour notre secteur de l'énergie.
À l'heure actuelle, le gouvernement parle de ses diverses propositions de dépenses gouvernementales. En réalité, il dit qu'il ne soutiendra pas les emplois et qu'il mettra en place des politiques qui entraîneront probablement leur disparition. Malgré cela, le gouvernement nous dit de ne pas nous inquiéter parce qu'il investira de l'argent plus tard.
Les Canadiens ne cessent de répéter qu'ils désirent travailler. Ils souhaitent retourner au travail et ressentir la joie, la satisfaction et la fierté que procure l'obtention d'un salaire. Ils comprennent également que l'approche à long terme du gouvernement n'est pas réaliste. Nous ne pouvons pas constamment réduire le nombre d'emplois, tout en augmentant les subventions gouvernementales, et nous attendre à ce que ce plan économique nous permette de soutenir les gens à long terme.
Nous débattons du projet de loi , qui présente certains aspects du programme financier du gouvernement. Une partie du projet de loi vise à corriger des erreurs de projets de loi précédents. Le gouvernement a présenté d'autres projets de loi et s'est efforcé de les faire adopter rapidement, mais les mesures législatives présentaient des problèmes techniques considérables et d'autres points faibles. Cela a eu de graves répercussions sur les particuliers et les entreprises. Nous examinons soigneusement le projet de loi pour bien le comprendre et éviter de créer d'autres erreurs alors que le gouvernement s'efforce de corriger les erreurs qu'il a commises dans le passé.
Les conservateurs sont favorables à l'idée d'apporter un soutien essentiel aux personnes qui se trouvent dans des situations très difficiles. Toutefois, lorsque nous examinons le plan financier du gouvernement pour le présent et l'avenir, la principale préoccupation est qu'il n'y a pas de plan pour l'emploi, la croissance et le retour au travail des Canadiens.
Le gouvernement parle de fournir divers types d'avantages sans penser à l'emploi et à la croissance. Il ne tient pas compte du fait que si nous n'avons pas de plan pour l'emploi et la croissance à long terme, la capacité fiscale requise pour fournir aux Canadiens le soutien dont ils ont besoin viendra inévitablement à manquer. Nous devons faire croître l'économie et créer de la richesse avant d'être en mesure de la redistribuer. C'est sur ce point que je veux insister aujourd'hui.
Voici le cadre dans lequel je considère les questions de politiques fiscales. Le coût des programmes gouvernementaux dépend de deux choses. Primo, il dépend du montant que ces programmes versent aux personnes qui en ont besoin et, secundo, du nombre de personnes qui en ont besoin. Si on offre de très généreuses prestations d'assurance-emploi tandis que le taux de chômage est très faible, le programme coûte moins cher que si un plus grand pourcentage de la population est au chômage et reçoit des prestations moins élevées. Le montant des prestations n'est pas le seul facteur à considérer; il faut aussi tenir compte du besoin pour ces prestations.
Lorsque les dépenses publiques atteignent des proportions énormes et que les déficits sont galopants comme c'est le cas actuellement, le gouvernement doit éventuellement réduire ses dépenses et, logiquement, il y a deux moyens de s'y prendre. Premièrement, on peut réduire le montant versé aux particuliers ou alloué aux programmes de prestations. Deuxièmement, on peut réfléchir à une stratégie pour réduire le besoin pour les prestations du gouvernement. Si on arrive à faire augmenter le taux d'emploi, le besoin pour les prestations de chômage sera moindre et il en coûtera moins cher au gouvernement, même si celui-ci fournit des prestations suffisantes pour aider les chômeurs. On pourrait dire qu'il en va de même pour la justice pénale: si on réduit la criminalité, il n'est plus nécessaire de dépenser autant d'argent pour répondre aux crimes.
Si nous examinons les causes du besoin de réponse de la part du gouvernement et trouvons des moyens de répondre aux besoins sous-jacents, cela coûte moins cher au gouvernement et nous disposons d’une plus grande capacité fiscale pour fournir des ressources aux personnes qui en ont le plus besoin. Je pense que nous sommes tous d’accord sur le fait que réduire le besoin ou la dépendance des gens par rapport aux services gouvernementaux est une bien meilleure voie à suivre que de simplement réduire la disponibilité de ces services sans prendre en considération la manière dont nous pouvons aborder la question des besoins réels ou perçus de la population.
Cela met en relief le fait qu’il ne faut pas mesurer le succès, l’efficacité ou la motivation du gouvernement uniquement en fonction des dépenses. Il est possible qu’un gouvernement dépense beaucoup d’argent pour fournir des prestations à la population, mais qu'il le fasse d’une manière mal ciblée qui ne s’attaque pas aux causes profondes du besoin. Il n’est donc pas là pour ceux qui pourraient avoir besoin d’un soutien. En revanche, on pourrait imaginer une situation où un gouvernement offre des prestations très généreuses et ciblées dans des situations où les gens ont des besoins et qu'il s’attaque en même temps aux causes profondes de ces besoins, de sorte que le recours aux services gouvernementaux est moins nécessaire. Dans ce dernier cas, le gouvernement dépenserait moins d’argent. Il dépenserait moins d’argent en ayant des prestations plus ciblées et en tenant compte de la nécessité des services gouvernementaux, et pas seulement de l’ampleur des services offerts.
Dans le contexte de la dynamique actuelle créée par la COVID et des divers défis économiques auxquels notre pays est confronté, il est important que nous pensions à la création d’emplois et à la croissance, à la réduction du besoin de services gouvernementaux, au renforcement des collectivités et au renforcement des soutiens auxquels les personnes peuvent accéder indépendamment du gouvernement. Nous pourrions davantage concentrer les ressources publiques dont nous disposons sur ceux qui ne peuvent pas trouver d’aide d’une autre manière. Si nous avons un taux de chômage plus faible, il va de soi que nous pouvons fournir des aides plus nombreuses, meilleures et plus efficaces à long terme à ceux qui n’ont pas d’emploi. En revanche, si nous avons un taux de chômage plus élevé, notre capacité collective à le faire est quelque peu réduite. Malheureusement, ce que nous constatons actuellement de la part du gouvernement, c’est l’absence d’un plan pour l’emploi et la croissance. Un tel plan nous permettrait vraiment d'avancer.
Les façons de voir ce que ce plan pourrait et devrait inclure sont nombreuses. Il nous faut garder à l’esprit le fait qu’une grande partie de nos emplois proviennent et continueront de provenir de l’extraction des ressources et de la fabrication. Les gens travaillent dans divers secteurs de notre économie, mais nombreux sont ceux qui, dans ma circonscription et ailleurs au pays, travaillent dans le secteur de l’extraction des ressources ou de la fabrication. Nous avons besoin d’un gouvernement qui reconnaît la valeur de ce travail, un gouvernement qui ne vit pas dans un monde imaginaire où tout le monde est dans un bureau, devant un ordinateur. Le dur travail manuel de ceux qui œuvrent dans l’extraction des ressources et la fabrication est le travail du présent et du futur, et il requiert notre protection et notre soutien.
Ce que nous constatons de la part du gouvernement, c'est une accumulation de règlements et de tracasseries administratives qui, en principe, portent sur l'environnement, mais qui, en réalité, ne nous aident absolument pas à atteindre nos cibles environnementales. Nous constatons aussi le refus de défendre la primauté du droit dans des cas de projets d'exploitation de ressources naturelles qui ont fait l'objet d'un processus d'examen rigoureux, puis ont été autorisés par les communautés sur lesquelles ces projets auraient une incidence, mais qui sont bloqués par une minorité de personnes par divers moyens sur le terrain. Il y a aussi des tentatives détournées d'obstruction de la part de personnes qui essaient de faire tomber des projets qui ont franchi toutes les étapes du processus et sont conformes à la réglementation en vigueur. Cela mine la confiance des investisseurs dans l'économie canadienne.
En discutant avec un ambassadeur au sujet des possibilités de développement dans le secteur de l'énergie au Canada, il m'a confié que, de plus en plus, le Canada est considéré comme un pays où il y a un risque politique. On a beau faire toutes les démarches requises et mettre tous les moyens techniques en place pour qu'un projet soit viable et conforme à la réglementation, il y a tout de même des risques que des facteurs politiques viennent saper tous ces efforts et fassent tomber le projet à l'eau. Cette situation rend les investisseurs très frileux à l'idée d'investir au Canada.
Certains députés tentent de faire valoir à la Chambre que les industries d'extraction des ressources et les industries manufacturières sont des choses du passé. C'est tout le contraire. Ailleurs dans le monde, on y investit toujours, mais, au Canada, on ne constate pas la même volonté d'investir. Quand on constate la croissance du secteur énergétique à l'étranger, mais que le même genre d'investissements ne se fait pas chez nous, on en conclut que le problème relève de la politique.
En conclusion, afin de soutenir les Canadiens qui sont au chômage, il nous faut plus de Canadiens qui ont un emploi. Cela implique que nous devons respecter et soutenir le secteur de l'extraction et le secteur manufacturier du pays. Pour ce faire, nous avons besoin de règlements raisonnables, au lieu de règlements imprévisibles, et nous devons cesser de changer constamment les formalités administratives pour ceux qui veulent réaliser des projets. Voilà ce dont nous avons besoin pour créer des emplois, de la croissance et des possibilités...
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Madame la Présidente, c'est toujours un plaisir d'intervenir à la Chambre.
Pour discuter des dispositions de l'énoncé économique du 30 novembre dernier, j'ai envie de mettre en lumière des exemples concrets des effets de la crise dans ma circonscription, Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia, et des moyens qui doivent être mis en place pour aider les citoyens et les organismes de chez nous.
Il y a aussi toute la question de la nécessaire transparence du gouvernement actuel en matière de dépenses et du fait qu'il est inacceptable que ce dernier n'ait pas déposé de budget en bonne et due forme depuis plus de deux ans. Je pense que c'est l'occasion idéale de rappeler les demandes du Bloc québécois pour une relance économique verte.
L'opposition ne fait pas que critiquer. En tant que parlementaires, il est essentiel de souligner les bons coups, quand il y en a, bien entendu. Je dois dire qu'en ce qui concerne le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, le fait que le projet de loi C-14 promet des sommes additionnelles au Fonds d'aide et de relance régionale, ou FARR, est important parce que plusieurs de nos entreprises ont encore besoin de soutien.
Dans la Baie-des-Chaleurs, en Gaspésie, la Maison d'aide et d'hébergement L'Émergence, qui offre du soutien d'urgence aux femmes victimes de violence de conjugale ainsi qu'à leurs enfants, ouvrira sous peu un magasin d'articles de seconde main dont l'objectif est de financer les services de l'organisme et d'aider les femmes à réintégrer le marché du travail. L'Émergence a bénéficié de 80 000 $ du projet FARR. Ce n'est donc pas rien. Je salue d'ailleurs le dévouement de l'organisme et de sa directrice envers les femmes et les familles aux prises avec la violence conjugale. Sans ce financement, la réalisation de ce projet aurait certainement été compromise.
Dans Matapédia-et-les-Plateaux, la Corporation de développement économique a aussi reçu du financement du programme FARR. Dès ce printemps, un pavillon d'accueil sera implanté pour les visiteurs de la Route des belvédères, un circuit de lieux magnifiques à explorer dans ce secteur encore trop méconnu de la Gaspésie. Ce sont 56 000 $ qui ont été octroyés par le programme FARR, un montant essentiel pour l'arrimage de ce projet. Le fait que le fédéral maintienne et bonifie son investissement au sein de ce programme, qui donne beaucoup de liberté aux MRC notamment, c'est essentiel.
Cependant, sur une note un peu moins positive, on retrouve la question des soins de santé. Pour le Bloc québécois, le gouvernement libéral, avec cet énoncé économique, fait fi des besoins énormes du réseau de la santé du Québec et des besoins qui sont mis en lumière par la pandémie. Le projet de loi C-14 ne prévoit aucune hausse substantielle et durable des transferts en santé, mais il envisage l'ajout de restrictions et de contrôles de la part du fédéral. Mes collègues avant moi l'auront certainement dit: cette façon de faire démontre de façon évidente le manque de respect des champs de compétence du Québec, notamment en santé. Ce gouvernement veut s'ingérer dans le fonctionnement même des provinces, alors qu'il n'a même pas été apte à présenter un budget clair et transparent depuis le début de cette pandémie. Pour la transparence, on repassera. J'y reviendrai plus tard.
Il y a chez nous un exemple patent des effets du sous-financement des soins de santé, et particulièrement des soins de longue durée pour nos aînés. On rendait public la semaine dernière le rapport d'enquête réalisé à la suite de plaintes formulées par des usagers d'une résidence pour aînés de ma circonscription, la Résidence des Bâtisseurs de Matane. Le rapport fait état de manquements importants dans les soins prodigués aux résidents, et particulièrement aux plus vulnérables, soit ceux en perte d'autonomie.
Comprenons-nous bien. On n'évoque pas de manque de normes à suivre ou de système de contrôle défaillant au sein de l'établissement. Le rapport est clair: le cœur du problème est le manque de ressources pour veiller au bien-être des aînés. Il ne sert donc absolument à rien que le fédéral ajoute des normes d'intervention supplémentaires. Ce qu'il faut faire, c'est investir, notamment pour régler le manque criant de main-d'œuvre.
La pénurie de travailleurs de la santé, comme dans beaucoup d'autres domaines d'ailleurs, est un problème fondamental dans ma région. La situation désolante que vivent les aînés de la Résidence des Bâtisseurs de Matane est un exemple parfait de ce qu'ont provoqué les réductions passées des transferts en santé par le fédéral. Il faudrait peut-être rappeler au gouvernement actuel que, si la population vieillit, les besoins de soins de longue durée augmentent nécessairement. Comme les transferts en santé vers Québec ne sont pas ajustés à la hausse, les services aux aînés les plus vulnérables de notre société se sont dégradés, et ce, dans tout le système de santé québécois.
À Québec, les gouvernements successifs ont dû s'ajuster face à une diminution des fonds disponibles en santé. Ils ont confié des soins à des entreprises privées. Or qui dit privé, dit profit. C'est ainsi, dans une société capitaliste.
Il m'apparaît assez évident que lorsqu'on parle de soins de santé auprès d'une population aussi vulnérable que celle des personnes âgées, la privatisation a certainement moins sa place, parce que, dans ce cas, c'est justement le profit qui prime, et non les soins.
Je profite donc de cette intervention pour réitérer les attentes du Bloc québécois en matière de hausse des transferts en santé pour Québec et les provinces. S'il se préoccupe réellement de nos aînés, le fédéral doit répondre favorablement à la demande du front commun que forment le Québec et les provinces, appuyé par l'Assemblée nationale du Québec. Il doit augmenter à 35 % sa contribution annuelle au financement des soins de santé au Québec, et ce, de façon récurrente.
La Fédération des médecins spécialistes du Québec appuie cette demande. Rappelons qu'en 2019, les provinces, le Québec et les territoires finançaient les dépenses en santé à hauteur de 45 %, contrairement au mince 22 % du gouvernement canadien.
Selon le Conference Board du Canada, au rythme où vont les choses, la proportion fédérale consacrée au financement des soins de santé chutera à moins de 20 % d'ici 2026. Il faut freiner l'hémorragie maintenant.
Un autre secteur qui demande une attention particulière est certainement celui du tourisme. L'industrie touristique est vitale pour la Gaspésie et le Bas-St-Laurent, deux régions qui se chevauchent au sein de ma circonscription. L'industrie touristique en Gaspésie, c'est plus de 3 000 emplois en haute saison, 1 300 entreprises, plus de 785 000 visiteurs par année, et des recettes estimées à plus de 380 millions de dollars annuellement. Pour le seul été 2019, elle a représenté des retombées économiques de 271 millions de dollars: une année record. Au Bas-St-Laurent, le tourisme est aussi un secteur essentiel de l'économie avec quelque 850 entreprises, 7 800 emplois, 1 143 000 visiteurs par année, et plus de 345 millions de dollars en retombées économiques annuellement. Il faut absolument soutenir cette industrie parmi les plus touchées par la pandémie.
Que ce soient les hôteliers, les organisateurs de spectacles et d'événements culturels, les restaurateurs ou encore les directions de circuits touristiques, plusieurs nous ont interpelés pendant de longues semaines sur les modalités du Programme de crédit pour les secteurs durement touchés. Plus de deux mois après l'annonce du Programme dans le cadre de l'Énoncé économique de l'automne et un mois après le lancement du PCSDT par la responsable, le gouvernement en a finalement annoncé les modalités.
Cependant, dès le début de la pandémie, le Bloc québécois a exprimé toute l'importance de développer des programmes d'aide adaptés à la réalité de chaque industrie et de chaque région. En effet, les approches uniformes ne fonctionnent pas. Déjà en mai dernier, le Bloc demandait très clairement une aide ciblée pour les industries saisonnières, particulièrement l'industrie touristique. Certains des programmes déployés, comme l'Aide d'urgence du Canada pour le loyer commercial, étaient mal conçus pour ces secteurs.
Lorsqu'il établira son plan de match pour aider à la relance économique, le gouvernement en place devra réfléchir aux besoins des régions. En fait, il doit y réfléchir dès maintenant. Le fédéral doit comprendre l'importance de l'industrie touristique pour la vitalité économique de nombreuses régions du Québec, dont celles que je représente.
Parlons maintenant de la Prestation canadienne de la relance économique. Plusieurs travailleurs de chez nous, notamment des travailleurs autonomes, ont dû composer avec des délais déraisonnables dus aux méandres de l'appareil gouvernemental fédéral. Je pense à une travailleuse autonome de Saint-Omer dans la Baie-des-Chaleurs, qui a attendu huit semaines que le fédéral vérifie son admissibilité à la Prestation canadienne d'urgence, bloquant ainsi les versements de la PCRE. Finalement, le confinement a été levé dans son secteur et elle a repris son travail. Néanmoins, huit semaines sans salaire, c'est long. Nous comprenons la nécessité de ces vérifications, mais le gouvernement nous avait assuré avoir les effectifs nécessaires pour que le travail se fasse rapidement. Visiblement, ce n'est pas le cas, et ce, depuis le jour 1 de la pandémie.
Des gens sans revenus et qui ont besoin de soutien ne reçoivent plus rien. D'autres, par contre, ne devraient pas être admissibles et pourraient être sur le marché du travail, mais reçoivent des chèques à répétition. On demande un peu plus de rigueur et le gouvernement doit accélérer les vérifications.
Par ailleurs, qui dit relance économique dit aussi dépenses importantes. La question de la transparence du gouvernement est plus que jamais essentielle. Le directeur parlementaire du budget a déploré le manque de transparence et de responsabilité concernant les finances d'Ottawa. En effet, le gouvernement n'a présenté aucune cible budgétaire pour s'assurer que les dépenses sont viables à long terme, ni aucun budget depuis le début de son mandat, ce qui est non seulement inacceptable, mais également irresponsable. Le fédéral doit aider les citoyens, les organismes et les entreprises, mais il doit aussi rendre des comptes à la Chambre et à la population. Il doit notamment le faire pour la jeune génération, la relève qui vivra avec les coûts de cette relance économique, cette même jeunesse qui exige aussi une relance verte.
Dans son plan pour la relance, le Bloc québécois préconise des mesures de transition écologique qui passent notamment par le recours à l'hydroélectricité et à d'autres énergies propres comme la biomasse, l'énergie éolienne, l'énergie solaire et la géothermie. Le Canada doit cesser de faire passer la relance économique par le financement des industries fossiles. Évitons que la reprise économique ne soit accompagnée d'une nouvelle hausse des émissions de gaz à effet de serre. Investissons dans les secteurs qui réduisent notre impact sur l'environnement et qui auront des bénéfices économiques à long terme pour le Québec et le Canada.
Les entreprises d'ici tirent déjà profit de la transition, comme le constructeur de véhicules lourds à zéro émission Lion Électrique, de Saint-Jérôme. Il est possible de réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre pour 2050, comme Ottawa ambitionne de le faire, mais il faudra mettre en œuvre des politiques qui devront aller bien au-delà de tout ce que l'on a vu à ce jour. Il y a urgence d'agir.
Ce gouvernement doit saisir l'occasion et démontrer qu'il est réellement un gouvernement vert, qu'il a réellement une conscience écologique et qu'il veut assurer le bien-être et la survie de ses régions.
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Madame la Présidente, je pense que tous les députés, des deux côtés de la Chambre, sont d'accord avec moi pour dire que ce projet de loi revêt une importance capitale pour les Canadiens.
Nous sommes confrontés à cette pandémie depuis plus d'un an maintenant. Je sais que le premier cas au Canada a été confirmé en janvier 2020, et que le premier cas de COVID-19 a été recensé en Alberta en mars de l'année dernière. Je ne suis toutefois pas en mesure de dire quand le gouvernement présentera aux Canadiens ou à la Chambre des communes son premier plan en vue d'un retour à la normale. Je n'arrive sincèrement pas à croire que j'ai prononcé ces mots.
La pandémie a commencé il y a plus d'un an et le gouvernement n'a toujours pas présenté de plan. Je ne crois pas qu'il soit possible de décrire en termes clairs à quel point tout cela est décevant, et à quel point il est décevant que le projet de loi dont nous sommes saisis ne présente pas de plan non plus. Bien entendu, force est de se demander à quoi ressemblerait le plan du gouvernement s'il en avait un.
Je ne parle pas de politiques. Je me demande comment le gouvernement compte faire adopter son plan par la Chambre des communes. Mes collègues et moi sommes, certes, satisfaits d'avoir eu le temps d'examiner le contenu du projet de loi dont nous sommes saisis, mais je dois vraiment demander au gouvernement à quoi il pense. Nous sommes en hiver, en 2021, et nous débattons de l'Énoncé économique de l'automne 2020. Bien sûr, il y a eu les vacances d'hiver, qui ont contribué au retard pris, mais le fait est que le gouvernement a un secret que j'aimerais partager avec les députés.
Les libéraux adorent procrastiner. Ils adorent attendre à la dernière minute pour s'occuper de certains de leurs projets de loi les plus importants, ceux qui comptent le plus pour les Canadiens. Il leur arrive aussi de présenter un projet de loi puis de le laisser poireauter pendant des semaines à l'étape de la première lecture avant de finalement décider de passer à l'étape de la deuxième lecture. C'est ça, la tactique du gouvernement.
Il y a bien trop d'exemples de ce genre pour que je puisse tous les énumérer. Par contre, je peux en tirer beaucoup de la présente session parlementaire. Je vais commencer par un exemple de taille, un exemple dont mes collègues du Comité permanent du commerce international m'ont entendu parler à maintes reprises. Je parle du projet de loi , Loi portant mise en œuvre de l'Accord de continuité commerciale entre le Canada et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord.
Comme le titre du projet de loi l'indique si clairement, il mettrait en œuvre un accord commercial élaboré entre le Canada et notre ami et allié proche, le Royaume-Uni. Au départ, nous devions perdre avant la fin de l'année dernière un grand nombre des tarifs préférentiels que nous avions avec le Royaume-Uni. Nous avons dû adopter le projet de loi pour éviter que cela ne se produise.
Qu'a fait le gouvernement? Il a présenté le projet de loi environ une semaine avant que le Parlement ne s'ajourne pour les vacances d'hiver. Comme les députés le savent certainement, ce projet de loi n'a été adopté à l'étape de la deuxième lecture que le lundi 1er février 2021. La seule raison pour laquelle nous avons encore les tarifs préférentiels avec le Royaume-Uni, c'est que le gouvernement a réalisé sa bêtise et qu'il a signé un protocole d'entente qui prolonge temporairement les niveaux tarifaires jusqu'à ce que nous adoptions le projet de loi . C'est incroyable, mais ce n'est pas le seul projet de loi dont l'étude a été retardée par les libéraux.
Je suis persuadé que tous mes collègues et, bien entendu, de nombreux Canadiens connaissent maintenant fort bien le projet de loi . Nous devions l'adopter avant la date limite imposée par la cour, soit le 18 décembre 2020. Je n'ai aucun doute que mes collègues d'en face tenteront de rejeter la faute sur l'opposition pour avoir tardé à renvoyer le projet de loi à l'autre endroit, mais en vérité, il n'a été présenté que deux semaines après le discours du Trône, qui a marqué le début de la présente session. Je me demande bien pourquoi.
Cela ne m'a pas surpris. La décision de la cour qui exigeait de modifier la loi a été rendue en 2019, mais il a fallu attendre deux semaines avant que le projet de loi soit présenté de nouveau. Qui plus est, c'est en février dernier que nous avons examiné pour la dernière fois le projet de loi , une loi qui modifierait le Code criminel relativement à l'aide médicale à mourir. C'est exact, c'était bien en février 2020.
Pourquoi n'a-t-il pas été présenté juste après les élections fédérales de 2019, dès notre retour en décembre 2019? Pourquoi pas en janvier 2020, ou au début février? La réponse est que le gouvernement adore retarder la présentation et le débat des mesures législatives importantes. Le projet de loi dont nous débattons aujourd'hui, le projet de loi , ne fait pas exception.
De toute évidence, il fallait à la un certain temps pour se mettre au parfum des dossiers, mais pourquoi a-t-elle attendu jusqu'au 30 novembre 2020 avant de présenter ce projet de loi? Les Canadiens réclamaient un plan depuis déjà huit mois et demi, si ce n'est davantage dans le cas de certaines provinces. Pourquoi la ministre a-t-elle attendu deux mois complets après le début de la deuxième session pour présenter ce projet de loi?
Il va sans dire que ce n'était certainement pas pour donner à mes collègues de l'opposition et à moi le temps d'examiner cette mesure législative. La s'est plainte sur Twitter, alléguant que nous en retardions l'adoption. Cependant, je crois que la réponse est légèrement différente. À mon avis, il s'agit simplement d'un autre exemple de la négligence des libéraux qui attendent à la dernière minute pour s'attaquer aux questions importantes.
Mes collègues conservateurs et moi souscrivons à certaines dispositions du projet de loi, notamment celle sur le supplément au titre de l'Allocation canadienne pour enfants, que notre chef réclame depuis un certain temps. Néanmoins, nous souhaitons avoir l'assurance que le gouvernement prévoira du temps pour en discuter. Le gouvernement libéral a présenté bon nombre de mesures législatives mal ficelées pendant la présente pandémie. Autrement, comment peut-on expliquer que, dans ce projet de loi, il soit notamment prévu de modifier pour la deuxième fois la mesure sur l'aide au loyer? Il s'agit d'une troisième tentative en ce qui concerne l'aide au loyer. Évidemment, les Canadiens d'un bout à l'autre du pays espèrent que cette fois-ci le gouvernement tapera dans le mille, mais je n'en suis pas certain.
Les libéraux aiment blâmer les conservateurs— et particulièrement l'ancien premier ministre Stephen Harper — pour tout, mais en ce qui concerne le projet de loi , j'ai bien l'impression qu'ils n'ont qu'eux-mêmes à blâmer. À ce stade-ci, il est inconcevable que les libéraux ne soient toujours pas capables de mettre en œuvre quoi que ce soit.
Je sais bien que tous mes collègues à la Chambre veulent épauler la population canadienne, qui est toujours aux prises avec la pandémie, mais les libéraux s'adonnent à leurs manœuvres partisanes habituelles, qui consistent à retarder l'adoption de mesures concrètes tout en rejetant la faute sur les conservateurs, ce qui n'aide en rien les Canadiens. Plutôt que de s'efforcer d'améliorer le sort des Canadiens, le et son parti s'affairent à préparer des élections surprises. Le gouvernement libéral aurait plutôt intérêt à déposer une mise à jour relative à la situation financière pour que nous sachions où nous en sommes en cette période difficile.
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Madame la Présidente, je suis heureux de prendre part au débat depuis le centre de l'Alberta cet après-midi.
Lorsque la a présenté l'énoncé économique de l'automne à la fin novembre, beaucoup de personnes se sont enfin rendu compte de l'extrême gravité de la situation financière du Canada. Hélas, bien peu de ces personnes, si tant est qu'il y en ait, font partie du gouvernement libéral, qui semble croire qu'il suffit de répandre de bonnes vibrations avec des banalités comme « rebâtir en mieux », « les budgets s'équilibrent d'eux-mêmes » et « l'économie reviendra en force » pour que les résultats souhaités se produisent.
En vérité, l'énoncé économique de l'automne révèle de graves motifs d'inquiétude, tout en proposant en grande partie de poursuivre dans la voie adoptée par le gouvernement libéral, celle de l'imprudence financière, sans offrir aucune des solutions nécessaires.
Au cours des 11 derniers mois, il a été absolument nécessaire de dépenser de l'argent pour soutenir les Canadiens. J'ai donné mon appui à certains programmes gouvernementaux visant à aider les familles et les entreprises, et les conservateurs ont joué un rôle déterminant pour améliorer ces programmes dans l'intérêt des Canadiens. Certes, les libéraux aiment sous-entendre que, parce que les conservateurs critiquent le niveau d'endettement atteint depuis leur arrivée au pouvoir, un gouvernement conservateur se serait montré moins généreux. Il s'agit là d'une rhétorique fallacieuse et d'un autre exemple où on fait passer la politique avant le bien-être des Canadiens.
La réalité, c'est que nous sommes dans cette situation en grande partie à cause d'une série de mauvaises décisions, y compris le fait d'avoir attendu avant de fermer les frontières, d'avoir fait davantage confiance aux données de l'Organisation mondiale de la santé qu'à l'avis des experts canadiens, et d'avoir compté sur la Chine pour notre premier lot de vaccins. Nous, les conservateurs, n'aurions jamais été assez naïfs pour prendre de telles décisions.
La mauvaise gestion dont on a fait preuve depuis le début semble être attribuable à l'absence de tout plan de lutte contre cette pandémie. Au début de la pandémie, le gouvernement avait déjà ajouté inutilement 100 milliards de dollars à la dette depuis 2015. Nous avions moins d'équipement de protection individuelle et d'autres fournitures essentielles à cause de la décision du gouvernement d'éliminer les réserves de fournitures d'urgence, et nous ne pouvions plus compter sur le système d'alerte rapide de pandémie, puisque le gouvernement avait mis fin au programme.
Nous, les conservateurs, nous n'aurions jamais eu à faire ce genre de compromis, parce que nous n'aurions jamais permis que le Canada se retrouve avec l'un des taux de chômage les plus élevés, le déficit le plus élevé et le plus faible taux de vaccination par habitant parmi les pays du G7. Je crois que nous sommes au 52e rang au chapitre de la vaccination. C'est lamentable. Sous le gouvernement libéral, nous payons davantage pour recevoir moins.
Il est peut-être injuste de dire qu'il n'y avait pas de plan. Selon le lieutenant-colonel à la retraite David Redman, ancien directeur de l'Agence de gestion des urgences de l'Alberta, quand le virus a fait ses premières apparitions au Canada, les gouvernements du pays semblent avoir délaissé les plans et les principes fondamentaux prévus en cas de pandémie pour plutôt repartir de zéro. Mentionnons, parmi les réalisations professionnelles de M. Redman, qu'il a eu la responsabilité de fermer la base militaire de Lahr en Allemagne, de diriger le retrait imprévu des troupes qui étaient dans l'ancienne Yougoslavie et de rétablir des bases d'étape dans la région, et de diriger l'élaboration de la stratégie antiterroriste de l'Alberta après le 11 septembre. Bref, c'est un homme sérieux et très qualifié, qui fait valoir depuis le début qu'il ne faut pas considérer la pandémie seulement comme une urgence de santé publique, mais bien comme une urgence publique en général, ce qui nécessite une autre façon d'intervenir.
Il serait difficile de prétendre que la pandémie n'a pas eu de répercussions sur presque toutes les facettes de notre vie. Ces conséquences vont au-delà de la santé respiratoire des gens et de l'ensemble du système de santé qui nous soutient quand nous en avons besoin. Je comprends que le statu quo, fait de confinements et de restrictions des libertés civiles, réconforte beaucoup de gens parce que, bien qu'il soit difficile et que tout le monde semble le détester, il donne à certains l'impression de maîtriser la situation.
Pendant ce temps, il faudra des années, voire des générations, avant de savoir combien ces mesures nous auront coûté. Même si elles offrent un peu de réconfort à des gens, la situation financière du pays, quant à elle, appelle à un réexamen de notre façon de lutter contre la pandémie. Comme mon ami le député de l'a bien expliqué dans son discours, la situation actuelle ressemble à ce qui a déjà eu lieu dans d'autres pays, et une crise de l'endettement nous guette réellement.
Les échecs des libéraux ont plongé le Canada dans une situation très précaire. Nous avons été obligés d'abandonner le ratio dette-PIB comme point de repère financier: il a dépassé 100 % en tenant compte de la dette gouvernementale seulement. Pendant la crise de l'endettement des années 1990, notre ratio dette-PIB n'était que de 92 %. À l'époque, l'inflation élevée et la montée des taux d'intérêt ont presque mené le Canada à demander une aide financière auprès du Fonds monétaire international. Les déficits étaient néanmoins plus petits qu'actuellement.
Le déficit de l'exercice de 2021 est de 381,6 milliards de dollars, un montant qui dépasse le total des dépenses fédérales pour tout l'exercice précédent. La dette fédérale a atteint 1,2 billion de dollars en 2020, et on s'attend à ce qu'elle continue de grimper dans les prochaines années jusqu'à un sommet qui risque d'atteindre 1,6 billion de dollars d'ici 2025. Le gouvernement compte sur l'hypothèse que les taux d'intérêt resteront faibles dans un avenir prévisible pour arriver à gérer le fardeau de la dette.
C'est uniquement grâce à ces faibles taux que le Canada est en mesure de garder la tête hors de l'eau en ce moment. Beaucoup de pays profitent de ces bas taux d'intérêt, mais cela n'est pas sans risque. En effet, certaines banques internationales parient que le Canada sera obligé d'augmenter ses taux d'intérêt avant bon nombre de ses pays partenaires, ce qui nous porte à croire que le Canada est plus susceptible d'être touché par les pressions inflationnistes. Si les taux d'intérêt dépassent les taux de croissance économique, nous aurons de très sérieux problèmes. Quand on considère que la croissance moyenne du PIB du Canada était d'environ 1,7 % entre 2015 et 2019, on constate à quel point on joue avec le feu.
Je suis heureux que le gouverneur de la Banque du Canada ait l'intention de garder les taux d'intérêt à leurs niveaux actuels pour un certain temps, certes, mais il n'en demeure pas moins que la banque doit réagir au marché comme tout le monde. Les taux ne resteront pas faibles éternellement, et nous avons besoin d'une croissance économique vigoureuse et soutenue si nous voulons être mieux préparés à une hausse inévitable des taux.
L'Énoncé économique de l'automne n'aborde pas non plus la question de la croissance économique, qui a l'air d'une considération secondaire dans ce document, ce qui n'est pas surprenant puisque les sujets épineux comme une économie forte semblent toujours avoir une importance marginale aux yeux du gouvernement, par rapport aux concepts véhiculés par les adeptes de la conscientisation, concepts sur lesquels le gouvernement fait des annonces qui ne mènent nulle part. Cette tendance ne peut pas se maintenir si nous voulons éviter une crise financière après la pandémie. Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre.
Nous devons aider les Canadiens à retourner au travail en toute sécurité. Nous devons aider le secteur privé, des petites entreprises aux très grandes, à créer des emplois et à assurer la prospérité au Canada, au lieu de laisser tout ce capital partir vers d'autres cieux. Nous devons offrir aux promoteurs éventuels de projets d'infrastructure un environnement prévisible pour les investissements, de sorte qu'ils aient envie d'investir dans de grands projets au Canada, qu'il s'agisse de projets d'extraction, de pipelines, de ressources renouvelables ou d'autre chose. Dans le monde entier, les pays rivaliseront à qui mieux mieux pour attirer les investissements et bénéficier de la création d'emplois et des revenus supplémentaires qui en résultent. Sans un effort concerté pour faire du Canada le pays par excellence pour investir et créer des emplois, ces aubaines nous passeront sous le nez.
Le gouvernement ne peut pas continuer à modifier les règles et à donner l'impression qu'il ne souhaite pas que des entreprises de certains secteurs offrant des emplois bien rémunérés s'installent au Canada, en se basant simplement sur son penchant idéologique. Le secteur énergétique a déjà permis au Canada de se sortir du pétrin financier et il sera en mesure de contribuer fortement à la relance encore cette fois-ci, pourvu qu'il ne soit pas enchaîné par les politiques gouvernementales.
Il faut également donner aux petites entreprises les moyens de réussir. Au cours des 11 derniers mois, on a demandé à plusieurs d'entre elles de se plonger dans un coma économique. Ces entreprises arrivent à peine à joindre les deux bouts, et un trop grand nombre de commerces locaux qui avaient pignon sur rue et qui faisaient notre bonheur ne rouvriront tout simplement pas. Cela représente non seulement une perte économique pour notre pays, mais aussi un exemple de rêves brisés pour les entrepreneurs, de même qu'un rappel des choix difficiles, mais pas nécessairement impossibles, que des familles se voient forcées de faire.
Selon un sondage réalisé récemment par la chambre de commerce de la ville et du district de Red Deer, plus de 70 % des propriétaires d'entreprise s'attendent à ce que leur chiffre d'affaires se contracte ou demeure le même au cours des 12 prochains mois et seulement 27 % s'attendent à une augmentation. D'après ce même sondage, près de 42 % des entreprises admettent avoir dû recourir à des mises à pied, 55 % ont vu leur revenu diminuer considérablement et plus de 20 % craignent ne pas pouvoir survivre aux restrictions mises en place par les autorités de la santé publique. Ces statistiques sont très inquiétantes. Les libéraux ne cessent de dire qu'ils tentent de faire en sorte que notre économie puisse revenir en force. Or, les propriétaires de petite entreprise eux-mêmes doutent que cela se produise. Nous devons réunir des conditions propices à leur réussite, chose que l'énoncé économique de l'automne ne fait pas.
À la fin janvier, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante a publié l'édition 2021 de son Rapport sur la paperasserie au Canada. Ce rapport montre que, pour une entreprise de moins de cinq employés, en comptant le propriétaire, la réglementation entraîne des coûts de plus de 7 000 $ par employé. Pour une entreprise comptant de 5 à 19 employés, ces coûts passent à 3 380 $ par employé. Pour les entreprises comptant de 20 à 50 employés, on parle de 2 600 $ par employé. Ces chiffres ne tiennent pas compte des coûts associés à la réglementation en lien avec la COVID-19. Les auteurs estiment que 28 % de ce fardeau réglementaire constituent de la paperasserie et pourraient être éliminés sans nuire à l'intérêt public.
Nous comprenons tous l'importance de la santé, de la sécurité et de la réglementation environnementale, mais il est évident qu'une grande quantité de formalités administratives pourraient être éliminées sans que cela entraîne une augmentation des risques. Le rapport prévoit des économies possibles de près de 11 milliards de dollars par année, soit l'équivalent de 205 millions d'heures de travail ou 105 000 postes à temps plein. La réduction des formalités administratives représente à elle seule une occasion phénoménale.
Les conservateurs espèrent que l'approvisionnement en vaccins organisé par les libéraux retrouvera son erre d'aller. La réussite de cette campagne profitera à tous les Canadiens. Cela dit, il ne faut pas compter sur les vaccins comme étant la panacée.
Je vois que le temps qui m'était accordé tire à sa fin. Je suis prêt à répondre aux questions. Il faut que le Canada se relève. Il faut que les Canadiens recommencent à travailler.
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Madame la Présidente, on sait que le projet de loi vise à poursuivre la stratégie de lutte contre la pandémie par la mise en application des dispositions contenues dans l'énoncé économique de l'automne. Bien que ce projet de loi couvre de nombreux aspects, je vais limiter mes observations aujourd'hui à deux d'entre eux. Je commencerai par les modifications apportées à la Loi de l'impôt sur le revenu dans le but de fournir de l'aide supplémentaire aux familles ayant de jeunes enfants, alors que la pandémie de COVID-19 ne faiblit pas. À mon avis, nous devons dépasser les clivages politiques et parvenir à un terrain d'entente pour venir en aide aux jeunes Canadiens, et aux jeunes enfants en particulier.
Le projet de loi propose d'apporter des modifications au programme d'allocations spéciales pour enfants afin de fournir une prestation semblable pour les familles qui y ont droit. Ce programme prévoit le versement de paiements aux établissements et organismes fédéraux et provinciaux, par exemple les sociétés d'aide à l'enfance, qui dispensent des soins aux enfants. La prestation mensuelle de ce programme correspond au versement maximal de l'Allocation canadienne pour enfants, auquel s'ajoute la Prestation pour enfants handicapés.
Je suis fier que ces prestations découlent d'initiatives du gouvernement conservateur, comme la Prestation fiscale canadienne pour enfants. Il s'agissait d'une prestation mensuelle non imposable offerte aux familles canadiennes admissibles pour les aider à subvenir aux besoins de leurs enfants. Cette mesure a été adoptée sous l'ancien premier ministre Brian Mulroney en réponse à l'engagement pris par le Parlement en novembre 1989 d'éliminer la pauvreté chez les enfants au Canada avant l'an 2000. La Prestation fiscale canadienne pour enfants pouvait inclure la Prestation nationale pour enfants, une prestation mensuelle destinée aux familles à faible revenu ayant des enfants, et la Prestation pour enfants handicapés, une prestation mensuelle destinée aux familles qui s'occupent d'enfants ayant une déficience mentale ou physique grave et prolongée.
Après les élections fédérales de 2006, le gouvernement conservateur de Stephen Harper nouvellement élu a créé la Prestation universelle pour la garde d'enfants, une nouvelle prestation pouvant atteindre 1 200 $ par année pour les enfants de moins de 6 ans. La Loi sur la prestation universelle pour la garde d’enfants a reçu la sanction royale le 22 juin 2006, et le premier versement de la prestation a eu lieu en juillet 2006. Dans le budget fédéral de 2010, on a autorisé le partage de la prestation entre les parents qui avaient une garde partagée, et, dans ce cas-là, la prestation était partagée également entre les deux parents, qui recevaient chacun 50 $ par mois. La mesure est entrée en vigueur en juillet 2011.
Malheureusement, le Canada n'a pas atteint son objectif ambitieux d'éliminer la pauvreté chez les enfants avant l'an 2000, mais nous avons réalisé des progrès. Depuis sa création, l'Allocation canadienne pour enfants a permis de sortir environ 300 000 enfants canadiens de la...
Une voix: C'est de la foutaise.
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Merci, madame la Présidente. J'assure à la Chambre que ce n'est pas de la foutaise. Il s'agit en fait de la Prestation fiscale canadienne pour enfants, qui a permis de sortir environ 300 000 enfants canadiens de la pauvreté et de réduire la pauvreté infantile de 40 % entre 2013 et 2017. Nous devrions tous continuer de nous employer à protéger les enfants et les jeunes du Canada. L'une de nos principales tâches en tant que parlementaires consiste à garantir un pays sûr et prospère aux générations futures de Canadiens.
Cela m'amène à mon deuxième point, soit les mesures prises pour les adolescents et les jeunes adultes. Le projet de loi propose des modifications à la Loi fédérale sur les prêts aux étudiants, à la Loi fédérale sur l’aide financière aux étudiants et à la Loi sur les prêts aux apprentis. Il vise à prévenir l'accumulation et le paiement d'intérêts sur les prêts étudiants existants au cours du prochain exercice. Le directeur parlementaire du budget a estimé que cette mesure entraînerait un manque à gagner de 315 millions de dollars pour l'exercice 2021-2022 et limiterait les recettes à 5 millions de dollars pour le prochain exercice. Étant donné que cette dépense est marginale par rapport à l'extravagance de programmes moins responsables et moins bien planifiés, je dois demander en premier lieu pourquoi le gouvernement permettrait aux intérêts de recommencer à s'accumuler sur les prêts étudiants.
Les libéraux ont eu des mois pour repenser l'approche à l'égard des mesures relatives aux intérêts sur les prêts étudiants mais ils n'ont rien fait jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Depuis des mois, des intérêts s'accumulent inutilement sur les prêts étudiants en raison de l'incompétence des libéraux. Malheureusement, cette incurie cause fréquemment des problèmes.
Au Canada, l'endettement est un fardeau important pour plus de la moitié des étudiants canadiens de niveau postsecondaire. Les conséquences de l'endettement des étudiants sont bien documentées et se répercutent sur le bien-être financier et mental des personnes concernées.
Au début de la pandémie, le remboursement des prêts étudiants à l'échelle nationale a été interrompu et il a été décidé qu'il reprendrait en octobre 2020. Cependant, en novembre, les prélèvements prévus sur de nombreux comptes n'ont pas été effectués et beaucoup de personnes étaient déconcertées. Lorsque les étudiants ont vérifié leurs comptes de prêts, ils ont été surpris de constater que leurs paiements étaient considérés comme étant en retard. Les paiements avaient bien été configurés pour être effectués automatiquement, mais ce n'est pas ce qui s'était passé. En novembre, tous les remboursements de prêts étudiants étaient considérés comme en retard et beaucoup de personnes craignaient que cela ne nuise à leur cote de crédit.
À l'époque, j'avais entendu dire que peu de personnes pouvaient accéder au service téléphonique du gouvernement parce qu'elles devaient composer fréquemment avec de longues attentes, des transferts et de mystérieuses interruptions d'appels. Quand une personne réussissait à joindre le service téléphonique, elle devait ensuite attendre environ 98 minutes. Pour comble de malheur pour les jeunes Canadiens, le site Web du gouvernement pour les remboursements était tombé en panne. On avait informé les étudiants que leurs paiements seraient effectués immédiatement. Toutefois, certains emprunteurs ayant remboursé leurs paiements en retard craignaient de faire un double paiement. Si le remboursement s'effectuait automatiquement plus tard au cours de la journée, cela posait un énorme problème aux gens à revenu fixe. Même si ce problème est maintenant réglé, il n'aurait jamais dû se produire, et il illustre le manque de prévoyance du gouvernement.
Le gouvernement a encore fait preuve de mauvaise gestion quand il a versé à des adolescents à charge des montants plus élevés que ceux qu'ils auraient reçus normalement en travaillant à temps partiel. À l'instar de la distribution des vaccins, dont les échéances promises n'ont pas été respectées et ont dû être reportées, le gouvernement a régulièrement failli à ses promesses et multiplie les dépenses afin de régler les problèmes dans une tentative timide pour donner l'impression qu'il fait quelque chose d'utile.
À l'heure où l'on se parle, les Canadiens n'ont pas de vaccin et vivent dans l'incertitude en ce qui a trait à la santé et à la sécurité de leur famille. Il est inexcusable que le gouvernement libéral actuel abandonne les Canadiens à tant d'égards. Il est inexcusable que le Canada se classe maintenant au 52e rang au chapitre de la vaccination et que le fardeau de la dette nationale qui monte en flèche aura des conséquences même pour mes arrière-petits-enfants. Même si le gouvernement persiste à ne pas tenir compte de la génération actuelle, il aura des comptes à rendre à ces futures générations. Si le gouvernement souhaite réellement aider les étudiants et les jeunes du Canada, je l'encourage à envisager un plan de retour à l'équilibre budgétaire et à ne pas placer sur les épaules des futures générations le fardeau d'une dette insurmontable.
Puisque les députés d'en face aiment tant demander des solutions pour les aider à se sortir du bourbier dans lequel ils se sont enlisés, j'encourage le gouvernement à faire plus.
Par exemple, le gouvernement pourrait élargir la portée de la remise de dette consentie aux étudiants et annuler rétroactivement l'intérêt qui s'est accumulé à tort en raison d'une lacune législative dont il est entièrement responsable. Il pourrait encourager les employeurs à faire plus en offrant une prestation d'aide au remboursement de prêt étudiant parrainée par l'employeur. Nous attendons toujours que ces solutions soient proposées.
Bien que j'appuie le projet de loi parce qu'il est mieux que rien, je crois que nous devons tous reconnaître qu'il fait trop peu, trop tard pour les étudiants et les jeunes du Canada.
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Madame la Présidente, je prends la parole au sujet du projet de loi . Il s'agit d'un petit budget ou de la mise à jour financière. Ce n'est pas un budget en bonne et due forme. Le Canada est sans budget depuis presque 1 000 jours, ou peut-être plus, ce qui est sans précédent.
Le gouvernement dira que nous traversons une période sans précédent à cause de la COVID, ce qui est vrai. Pourtant, des budgets ont quand même été présentés durant la Seconde Guerre mondiale. Les parlementaires ont poursuivi leur travail, et ils ont continué de demander des comptes au gouvernement sur la façon dont il dépensait l'argent.
Le projet de loi augmenterait le plafond de la dette. Le Canada se retrouve maintenant avec une dette supérieure à 1 billion de dollars, et le gouvernement n'a presque plus de marge de manœuvre pour s'endetter davantage. Il se tourne donc vers le Parlement pour augmenter le plafond de la dette.
Il est très intéressant qu'il n'y ait aucune prévision sur l'ampleur que prendra la dette. Elle s'élève déjà à plus de 1 billion de dollars. On prévoit que le déficit se poursuivra au cours des prochaines années parce que le Canada dépense beaucoup plus d'argent qu'il en perçoit.
Les libéraux demandent de hausser le plafond de la dette, mais, ce qui est renversant là-dedans, c’est qu’étant donné la dette exorbitante et sans précédent que nous avons aujourd’hui et étant donné les déficits de cette année et de l’an dernier ainsi que les tendances observées, on s’attendrait à ce qu’on commence à réduire le déficit lorsqu’on aura appris à vivre avec la COVID et qu’on rouvrira l'économie. On s’attendrait donc à réduire le déficit, non pas la dette, mais le déficit dans trois à cinq ans. Or, les libéraux demandent d’augmenter le plafond de la dette de plusieurs centaines de milliards de dollars de plus que ce qui est projeté, disons, pour cinq ans, ce qui est intéressant.
Pourquoi les libéraux ont-ils besoin d’une caisse noire? Pourquoi les libéraux demandent-ils d’augmenter le plafond de la dette beaucoup plus que nécessaire? Voilà la grande question que le projet de loi suscite chez moi.
Les libéraux affirment toujours qu’ils dépensent tout cet argent pour prendre soin des Canadiens. C’est vrai, ils dépensent beaucoup. Toutefois, la question est la suivante: obtenons-nous une Rolls-Royce pour tout cet argent ou une petite auto? S’ils dépensent beaucoup et obtiennent peu en retour, ils gaspillent. Toutefois, s’ils dépensent beaucoup et obtiennent des bénéfices supérieurs à ce qu’ils ont dépensé, c’est bien tant mieux. C’est le résultat que nous recherchons.
Le problème, c’est que nous avons dépensé des milliards et des milliards de dollars et que notre économie n’a pas repris pour autant. Les vaccins ne sont toujours pas là. Des milliers d’entreprises font faillite partout au pays. On ne voit pas le bout du tunnel.
Nous affichons la plus grosse dette et le plus grand déficit de toute l’histoire du pays et on ne sait toujours pas quand la pandémie prendra fin.
J’ai lu dans le journal ce matin que le nombre de personnes vaccinées chaque jour aux États-Unis dépasse le nombre total de personnes vaccinées jusqu’à ce jour au Canada.
On entend peut-être les gens dire qu’ils font pour le mieux. Toutefois, il n’y a même pas de budget pour établir une comparaison. Il n’y a aucune prévision. Lorsqu’on achète une voiture, on examine le marché, on établit ce qu’on recherche dans une auto ainsi que les options et la couleur désirées. On regarde ensuite son compte de banque pour voir si on a assez d’argent pour l’auto convoitée ou si on a un peu de marge de manœuvre pour s’offrir un écran dans l’auto.
Si on se rend compte que l’auto recherchée, disons une belle Dodge Challenger, coûte 87 000 $, mais qu’on peut en trouver une sur le marché pour 65 000 $ — même si c'est cher pour une auto, c'est quand même 20 000 $ de moins que ce que l'on croyait payer au départ. C’est donc une bonne affaire. Toutefois, si on dépense 100 000 $ pour une nouvelle Dodge Challenger et qu’on se rend compte qu’elle n’est pas assurable et bonne seulement pour la casse, alors, là, on a un problème. On a dépensé plus d’argent qu’il le fallait et on a une auto qui ne fonctionne pas.
Pour les vaccins, le Canada est en queue de peloton. Non seulement nous sommes en queue de peloton, mais nous avons dépensé tout cet argent, avons atteint un niveau record d’endettement, et nous ne sommes même pas sur les rangs. C’est comme si nous dépendions d’une banque alimentaire. Nous avons dépensé de l’argent et n’avons rien obtenu en retour.
Les députés ne le savent peut-être pas, mais presque tous les fabricants de vaccins réservent un pourcentage des vaccins qu’ils produisent à un organisme à but non lucratif pour aider les autres pays qui sont incapables de s’offrir ces vaccins, fonctionnant beaucoup comme les banques alimentaires. Les gens qui le peuvent donnent des denrées aux banques alimentaires et ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter de quoi manger s’y rendent pour s’approvisionner. Ainsi, tout le monde peut manger.
Nous avons dépensé tout notre argent, nous n’avons rien reçu en échange et nous en sommes réduits à faire un raid à la banque alimentaire, non pas parce que nous n’avons pas assez d’argent, mais parce que nous l’avons mal dépensé. Nous devons maintenant nous présenter à la banque alimentaire des vaccins pour obtenir des vaccins.
Enfin, le gouvernement se vante constamment des lots de vaccins qu’il a achetés. C’est comme dire à tout le monde à combien de casernes d’incendie on a appelé pour venir combattre un incendie chez nous. On dit à nos épouses de ne pas s’en faire parce que nous avons appelé 75 casernes, dont les camions prendront des heures pour venir alors qu’en fait, appeler une seule caserne à cinq minutes d'ici ferait l’affaire. En effet, le temps que les camions de ces autres casernes arrivent à la maison, tout aura déjà brûlé.
Telle est la situation pour les lots de vaccins dont le gouvernement se targue constamment. C’est extraordinaire comme nous avons réservé le plus grand nombre de lots de vaccins, plus que n’importe quel pays au monde, et c’est formidable. Toutefois, s’ils ne peuvent pas être livrés à temps, à quoi cela sert-il? Quand une maison prend feu, il faut que les pompiers se présentent tout de suite, non pas quatre heures plus tard. Le nombre de casernes qu'on a appelées n’a aucune importance, si elles sont à des heures de distance, parce que la maison aura eu le temps de brûler au complet avant que les camions arrivent.
Nous avons dépensé beaucoup d’argent et le gouvernement nous demande de hausser le plafond de la dette sans nous donner une véritable raison pour le placer à un niveau aussi élevé. Je pourrais comprendre si on pouvait faire des comparaisons avec des prévisions générales, mais pourquoi le plafond est-il fixé à un niveau considérablement plus élevé par rapport aux besoins? Nous avons vu comment nous avons effectué un raid à la banque alimentaire des vaccins alors que nous sommes un pays riche et que nous avons dépensé comme jamais auparavant. Nous avons peut-être obtenu une Rolls-Royce avec tout l’argent que nous avons dépensé, mais elle date de 1991, non pas de 2021. L’année 1991 est peut-être la meilleure année, mais on cherchait le modèle de 2021, non pas une Rolls-Royce de 1991 ou une quelconque petite voiture.
Enfin, il ne fait pas de doute que de nombreux lots de vaccins constituent une excellente chose, mais la livraison en temps opportun de ces vaccins est tout aussi importante, sinon plus.