La Chambre reprend l'étude, interrompue le 5 mai, de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
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Monsieur le Président, encore une fois ce matin, j'aimerais reconnaître que je prends la parole depuis le territoire traditionnel de la Première Nation Qayqayt et des Salish du littoral.
[Français]
Hier, j'ai mentionné le fait que nous avions deux pays alors que nous traversons cette crise de la pandémie: nous avons un pays dans lequel les milliardaires ont accru leur richesse de plus de 78 milliards de dollars et où le système bancaire a reçu plus de 750 milliards de dollars en appui aux liquidités, et nous avons un autre pays où les gens en arrachent.
Voilà la question fondamentale à laquelle nous devons réfléchir au moment de mettre en vigueur ce budget par l'adoption du projet de loi .
[Traduction]
Hier, j'ai parlé des répercussions de la pandémie. J'ai parlé aussi des entreprises, souvent locales, familiales et de petite taille, que la pandémie a malmenées et qui ont survécu de peine et de misère ou qui ont carrément dû fermer leurs portes. J'ai parlé des travailleurs de première ligne, notamment dans le réseau de la santé, et des premiers intervenants, qui ont fait preuve d'une ténacité et d'un courage exemplaires et qui ont sauvé toutes les vies qu'ils ont pu tout au long de cette crise. Malgré tout, la pandémie a coûté jusqu'ici la vie à 24 000 Canadiens.
Hier, j'ai aussi parlé de ce qui est arrivé à la vaste majorité des Canadiens depuis le début de la pandémie, et c'est là-dessus que j'aimerais revenir aujourd'hui. Avec le projet de loi , le gouvernement fait de l'autocongratulation, il n'y a pas d'autre moyen de le dire. Alors que le pays est encore en pleine troisième vague, il estime que nous devons mettre graduellement fin aux mécanismes de soutien qui sont actuellement offerts aux Canadiens.
Nous sommes loin de la remarquable rapidité avec laquelle il est intervenu l'an dernier, puisqu'à peine quatre jours après le début officiel de la pandémie, il fournissait 750 milliards de dollars au secteur bancaire pour qu'il ne manque pas de liquidités. Il appert donc que la priorité numéro un du gouvernement consistait à maintenir les profits des grandes banques. Voilà qui devrait entacher son bilan au moins jusqu'à la fin de son mandat.
Toutefois, le NPD a été en mesure, en situation de gouvernement minoritaire — et c'est tout à l'honneur de la démocratie canadienne —, de réorienter les priorités du gouvernement, qui sont passées des banques et des milliardaires à la création de programmes visant à améliorer les choses pour les gens. Je parle entre autres de la Prestation canadienne d'urgence et de la mesure de soutien pour les étudiants, de celle pour les aînés et de celle pour les personnes handicapées, auxquelles je reviendrai, car elles sont lacunaires et ne répondent tout simplement pas aux besoins, comme beaucoup de programmes que nous avons obligé le gouvernement à mettre en œuvre. Nous avons également forcé le gouvernement à veiller à ce qu'il y ait des congés de maladie et à mettre en place une subvention salariale pour assurer la survie des emplois et des entreprises. Nous nous sommes aussi battus pour que de l'aide au loyer soit offerte aux petites entreprises.
Toutes ces mesures ont vu le jour à la suite des pressions exercées par le NPD. En situation de gouvernement minoritaire, nous y sommes arrivés, grâce à la force de la démocratie canadienne. En réalité, il y a deux pays: celui des banques et des milliardaires, et celui des autres, où, comme on le sait, la majorité des Canadiens sont à 200 $ de l'insolvabilité mois après mois. Des Canadiens ont toujours de la difficulté à joindre les deux bouts, à mettre de la nourriture sur la table et à maintenir un toit au-dessus de leur tête. Le nombre croissant de sans-abris un peu partout au pays témoigne de l'impact de la pandémie et de l'inefficacité de la réponse du gouvernement.
Que fait le projet de loi ? Comme je l'ai mentionné plus tôt, il représente une victoire quant aux mesures d'aide que le NPD a forcé le gouvernement à mettre en place. En ce qui concerne la Prestation canadienne d'urgence, il y aura une importante diminution en juillet, et ce, en quelques semaines seulement. Alors que la troisième vague déferle sur nos rives, le gouvernement choisit de sabrer les mesures d'aide d'urgence. La subvention salariale et l'aide au loyer seront éliminées graduellement durant l'été, à quelques semaines d'intervalle, au pire moment de la pandémie.
Hier soir, nous avons discuté de la crise en Alberta, qui est la région la plus durement touchée par la pandémie en Amérique du Nord. C'est à ce moment que le gouvernement affirme que son travail est terminé, que sa mission est accomplie, et qu'il va commencer à éliminer les mesures d'aide.
Il faut ajouter à cela les répercussions des politiques gouvernementales, comme l'Agence du revenu du Canada qui pourchasse des Canadiens ayant été victimes de fraude. Au cours des dernières années, nous avons été témoins de nombreuses situations, comme celle à Desjardins, où des fraudeurs ont dérobé des renseignements personnels, puis s'en sont servi pour demander la PCU au nom des victimes. L'Agence du revenu du Canada réclame le remboursement de paiements que les victimes n'ont jamais reçus.
Comme les députés s'en souviendront, en juin dernier, le gouvernement voulait aller encore plus loin. En effet, il souhaitait emprisonner des Canadiens, même si leurs renseignements personnels avaient été obtenus frauduleusement. La fraude constitue un enjeu de taille. Le gouvernement aurait dû prendre des mesures pour la prévenir, mais il est incroyable qu'il demande maintenant aux victimes de rembourser des sommes qu'elles n'ont jamais reçues. Voilà comment le gouvernement traite les gens ordinaires.
Qu'a-t-il fait en cette période sans précédent? C'est la première crise de l'histoire canadienne où on n'a pas demandé aux ultra-riches de payer leur juste part. Durant la Seconde Guerre mondiale, le Canada a instauré un impôt sur les profits excessifs et un impôt sur la fortune pour que tout le monde soit solidaire et paie sa juste part. À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, après avoir triomphé du nazisme et du fascisme, nous avions les moyens d'effectuer des investissements sans précédent dans le logement, l'éducation, les soins de santé et le transport, ce qui a mené à la période la plus prospère de l'histoire canadienne.
Que s'est-il passé cette fois-ci? Qu'est-ce que le gouvernement actuel a accompli depuis le début de la pandémie? Il a essentiellement accordé un traitement de faveur aux ultra-riches. Il ne demande pas aux milliardaires canadiens, qui ont accru leur richesse de plus de 78 milliards de dollars, de verser une contribution ou de payer des impôts. Il n'y a pas d'impôt sur la fortune, même si le directeur parlementaire du budget estime que cela rapporterait 10 milliards de dollars par année. Il n'y a pas non plus de taxe sur les profits générés pendant la pandémie, même si le directeur parlementaire du budget estime que cela rapporterait 8 milliards de dollars, ce qui serait suffisant pour éradiquer l'itinérance au Canada et veiller à ce que tous les Canadiens aient un toit sur la tête. Pourtant, le gouvernement ne veut rien faire en ce sens.
Le gouvernement a mis en place une taxe de luxe symbolique inférieure au montant de 1 cent par dollars qui, selon le directeur parlementaire du budget, pourrait être perçue si on mettait en place un impôt sur la fortune. Étonnamment, c'est le genre de petit geste symbolique dont les libéraux aiment bien faire l'étalage. Ils imposent une taxe sur les yachts pour pouvoir dire qu'ils font quelque chose pour lutter contre les énormes inégalités, mais la mesure que j'ai mentionnée ne se trouve même pas dans le projet de loi . C'est un tour de passe-passe. Le gouvernement jette de la poudre aux yeux en imposant une minuscule taxe de luxe symbolique inférieure au montant de 1 cent qu'on pourrait percevoir sur chaque dollar si on mettait en place un impôt sur la fortune, mais ce n'est pas du tout dans les intentions du gouvernement.
Il a promis de le faire, mais comme on l'a vu avec bien d'autres de ses engagements, cette promesse du gouvernement libéral ne vaut pas grand-chose. Nous n'avons qu'à penser à une autre promesse brisée, celle de mettre en place un régime universel d'assurance-médicaments. Les Canadiens attendent qu'on remplisse cette promesse faite à maintes reprises depuis plus de 25 ans. En ce qui concerne les services de garde, on nous dit cette fois-ci que les libéraux comptent vraiment remplir leur engagement, mais cela fait près de 30 ans qu'on manque à cette promesse. Pour ce qui est des avis de faire bouillir l'eau, les promesses sont brisées depuis plus d'une décennie. Le gouvernement affirme qu'il veut vraiment s'attaquer aux inégalités. C'est plutôt fort de la part d'un gouvernement qui n'a rien proposé en ce sens, que ce soit dans le budget ou dans son projet de loi d'exécution.
Le projet de loi comprend des mesures surprenantes et quelque peu bizarres. Par exemple, la loi d’exécution du budget reconnaît que les aînés sont de plus en plus pauvres, mais que cette pauvreté critique ne concerne que les aînés de 75 ans et plus. En effet, les aînés de 65 à 74 ans n'auront pas droit à la prestation complémentaire de la Sécurité de la vieillesse, contrairement aux aînés de 75 ans et plus. Tous les aînés sont menacés par la pauvreté et que le gouvernement fasse une distinction selon l'âge est inacceptable. En outre, le gouvernement reconnaît que les étudiants vivent des difficultés pendant la pandémie et il entend leur accorder un congé d'intérêts sur leurs prêts étudiants, mais il continuera d'exiger qu'ils paient le capital. Les étudiants doivent continuer de rembourser leurs prêts, même s'ils peinent à joindre les deux bouts pendant la pandémie.
J'ai parlé plus tôt des problèmes vécus par les personnes handicapées, qui ont la vie très dure pendant la pandémie. Le NPD s'est battu, pas une ou deux fois, mais une demi-douzaine de fois avant de finalement obtenir un versement ponctuel de 600 $ pour le tiers des personnes handicapées. De toutes les batailles dont j'ai parlé au début de mon discours, c'est dans celle qui concerne les personnes handicapées que le gouvernement s'est montré le plus réfractaire, alors qu'il a accordé 750 milliards de dollars aux banques de Bay Street sans hésiter une seconde. Il n'a fallu que quatre jours au gouvernement pour décider d'aider les banques à maintenir leurs profits. Or, dans le cas des personnes handicapées, qui peinent à joindre les deux bouts pendant la pandémie, qui comptent pour la moitié des bénéficiaires hebdomadaires des banques alimentaires et qui représentent une bonne partie des itinérants au pays, seulement le tiers a reçu le paiement ponctuel de 600 $. Qu'y a-t-il pour les personnes handicapées dans le projet de loi ? Le gouvernement a décidé de mener des consultations sur trois ans pour déterminer si les personnes handicapées ont des besoins à combler. On dit à ces personnes d'attendre trois ans, alors qu'il a fallu quatre jours au gouvernement pour décider de la création d'un programme d'urgence pour le soutien des liquidités des banques chiffré à 750 milliards de dollars. C'est incroyable, c'est inacceptable et c'est irresponsable.
Les députés se demandent peut-être si j'appuie quoi que ce soit dans le projet de loi d'exécution du budget. Le gouvernement, qui est très fatigué et très enclin à privilégier les belles paroles au lieu de vraiment prendre ses responsabilités, a eu une panne d'inspiration. J'imagine que quelqu'un du Cabinet du premier ministre a découvert que les libéraux pourraient s'inspirer de la plateforme électorale de 2015 des néo-démocrates. Tom Mulcair s'était alors engagé auprès de la population à mettre en place un programme universel de garderies et à augmenter le salaire minimum fédéral. Comme les députés s'en souviendront, le et les libéraux s'étaient moqués de ces propositions des néo-démocrates. Revirement de situation: c'est la seule source d'inspiration du gouvernement en ce moment. Après six ans d'échecs, les libéraux ont découvert que la plateforme électorale proposée par le NPD en 2015 pourrait bien être intéressante et ils en ont récupéré une partie. En toute bonne foi, nous encourageons aujourd'hui le gouvernement à faire avancer les dossiers du salaire minimum et des services de garde. Nous sommes là pour garantir que ces choses se réalisent. Nous ne voulons pas que ce soit une autre occasion pour les libéraux de ressasser des platitudes et de briser leurs promesses. Nous voulons travailler avec le gouvernement pour que ces changements deviennent réalité au lieu d'être de simples engagements ou promesses qu'il laisse traîner pendant un quart de siècle. C'est ce à quoi les gouvernements libéraux nous ont habitués.
En terminant, je souligne qu'aucune mesure concrète n'a été prise pour s'attaquer à la crise liée à l'abordabilité du logement. Ce sont pourtant les libéraux qui ont mis fin au programme national de logement, mais ils n'ont pas encore proposé de solution sérieuse. Par surcroît, le gouvernement n'a pas tenu son engagement envers les Premières Nations et des dizaines de communautés autochtones qui n'ont pas d'eau potable; la situation est tragique. Or, le gouvernement refuse de s'engager avant cinq ans à mettre un terme à la dangereuse situation qui donne lieu à des avis de faire bouillir l'eau. Quel message ce refus envoie-t-il aux Premières Nations, notamment aux enfants autochtones?
Le projet de loi comporte des éléments que les libéraux ont tirés de la plateforme électorale néo-démocrate de 2015. Ils devraient s'inspirer davantage de ce que le NPD propose aujourd'hui, s'attaquer aux problèmes dont j'ai fait mention pour le bien des Canadiens et remédier aux inégalités déplorables qui existent au Canada.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de pouvoir participer virtuellement au débat d'aujourd'hui sur la Loi d'exécution du budget, puisqu'il s'agit d'une mesure législative importante qui, selon moi, doit être rapidement adoptée afin d'offrir à mes électeurs dans Scarborough-Centre le soutien dont ils ont grand besoin.
Le Budget 2021 s'avère un plan transformationnel d'envergure, et le projet de loi entame le processus de déploiement de cette vision, qui tient compte de l'état des lieux. En effet, nous sommes toujours en pleine pandémie, ce qui entraîne toujours des difficultés concrètes pour bien des gens. Cette vision tient également compte du besoin pour le Canada de se préparer à la suite des choses, en jetant les bases d'une relance économique qui ne fera aucun laissé-pour-compte.
Dans la circonscription de Scarborough-Centre, nous sommes au cœur de la troisième vague. La majorité de notre communauté est considérée comme un point chaud de la COVID-19. Les résidants ont hâte de se faire vacciner et, vu la quantité toujours croissante de doses que nous recevons chaque semaine grâce au travail consciencieux de la , le taux de vaccination continue de croître. La vaccination est le fruit d'un travail d'équipe national, et je suis fière de la collaboration qu'affichent les gouvernements provinciaux et fédéral, et plus encore du travail acharné effectué par les autorités sanitaires locales et les travailleurs de la santé de première ligne.
Il m'apparaît évident qu'il faut encore aider les petites entreprises et les particuliers pendant cette pandémie. Ma circonscription se caractérise par ses petites entreprises. Quand on conduit sur l'avenue Lawrence Est, de Victoria Park à Bellamy, on ne voit pas de commerce faisant partie d'une chaîne nationale, mais un grand nombre de restaurants, de dépanneurs et de petites épiceries qui appartiennent à des familles et sont exploités par elles. Ces entreprises sont en difficulté et elles ont encore besoin de notre aide.
Le budget de 2021 vient prêter main-forte à ces entreprises. Nous prolongerons la Subvention salariale d'urgence du Canada et la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer ainsi que les mesures d'aide en cas de confinement jusqu'au 25 septembre, et ce, afin de permettre aux entreprises de continuer de rémunérer leur personnel et de payer leur loyer, alors que la pandémie réduit leurs revenus. Nous améliorerons aussi le Programme de financement des petites entreprises du Canada, conçu pour les PME, en élargissant l'admissibilité aux prêts, en augmentant le plafond des prêts et en élargissant l'admissibilité au programme.
Le budget continue aussi d'aider les particuliers et les familles en prolongeant d'un maximum de 12 semaines le versement de la Prestation canadienne de la relance économique et en repoussant jusqu'au 25 septembre l'échéance pour demander cette prestation. Nous nous engageons à maintenir un accès souple aux prestations d'assurance-emploi pendant encore un an et à prolonger la période de versement des prestations de maladie de l'assurance-emploi en la faisant passer de 15 à 26 semaines.
Depuis le début de la pandémie, il y a plus d'un an, le gouvernement a toujours été là pour les Canadiens et il le sera tant que la crise ne sera pas derrière nous. Cela n'empêche pas le budget de 2021 de songer à l'après-pandémie et de jeter les bases qui permettront au pays de revenir plus fort grâce à une relance dont tous les Canadiens pourront bénéficier.
La pandémie n'a pas eu le même effet sur tout le monde. Même si j'ai moi-même eu le privilège de pouvoir travailler de la maison, ce n'est pas le cas de nombreux habitants de ma circonscription. Ceux dont l'emploi est essentiel ou ne peut pas se faire à distance ont dû continuer de pointer au travail. Ces travailleurs, ce sont eux qui garnissent les tablettes des épiceries, qui cuisinent les mets que nous prenons pour emporter, qui prennent nos commandes en ligne et en font la livraison, et ils s'exposent tous à d'énormes risques, que ce soit au travail même ou dans leurs déplacements pour s'y rendre. Il s'agit souvent de travailleurs à faible revenu et issus de minorités ethniques. La COVID a fait très mal à tous ces gens.
L'été dernier, le Comité permanent de la condition féminine a voulu connaître les effets de la pandémie sur les femmes, et il a constaté qu'elles ont été plus durement touchées que les hommes, car elles ont dû assumer une part accrue des responsabilités domestiques, surtout dans les ménages intergénérationnels, par exemple lorsque les enfants devaient faire l'école à distance et qu'il fallait aussi prendre soin de parents âgés.
Il a beaucoup été question de l'accès à des services d'apprentissage et de garde d'enfants abordables et de qualité après la pandémie. Lorsque la première vague a pris fin, l'été dernier, et que les gens ont recommencé à travailler, nous avons constaté que les femmes qui avaient perdu leur emploi étaient beaucoup moins nombreuses que les hommes à revenir sur le marché du travail. La garde des enfants explique en partie ce phénomène, car ce ne sont pas toutes les familles qui ont les moyens d'envoyer les enfants dans une garderie, si tant est qu'elles aient une place, évidemment.
Il ne s'agit pas seulement d'un enjeu social; il s'agit aussi d'un enjeu économique. Pour que l'économie se rétablisse et croisse, nous avons besoin que les hommes et les femmes puissent avoir le choix de participer au marché du travail. Le manque d'accès à des services de garde est un obstacle qui empêche certaines femmes noires, autochtones, racialisées et nouvellement arrivées de se joindre au marché du travail.
Les propos suivants d'Armine Yalnizyan, économiste et titulaire de la bourse de recherche Atkinson sur l'avenir des travailleurs m'ont vraiment interpellée:
[...] il n'y aura pas de relance sans relance au féminin et pas de relance au féminin sans services de garde. Je veux être très claire. Sans cela, nous votons pour une dépression économique qui ne sera pas une dépression, mais une contraction prolongée du PIB issue d'un choix politique.
Notre plan pour l'éducation préscolaire et les services de garde d'enfants qui est contenu dans le budget n'est pas seulement une politique sociale novatrice. C'est une nécessité pour relancer l'économie après la pandémie. Lorsque les femmes peuvent choisir de participer pleinement au marché du travail, les entreprises peuvent plus facilement recruter la main-d'œuvre et les talents dont elles ont besoin pour croître.
Lorsque j'avais de jeunes enfants et que mon mari et moi commencions notre vie ici au Canada, nous ne pouvions pas nous offrir des services de garde de qualité. Je n'avais pas d'autre choix que de rester à la maison et de retarder mon entrée sur le marché du travail et ma carrière ici. Je conserve un tendre souvenir du temps que j'ai passé avec mes garçons pendant leurs premières années, mais je veux que les femmes aient le choix aujourd'hui de prendre la décision qui leur convient le mieux. C'est un choix qui leur revient et que j'appuie, quel qu'il soit, mais je veux qu'elles aient ce choix. L'heure est venue de mettre en œuvre cette politique.
Nous devons également prendre en compte les répercussions de cette pandémie sur les personnes âgées. Il y a beaucoup d’établissements de soins de longue durée dans ma circonscription, et j’aimais aller rencontrer leurs résidants avant la pandémie. C’est très triste de voir toutes les souffrances qu’ils endurent depuis un an. Le budget de 2021 propose d’investir 3 milliards de dollars pour élaborer, en collaboration avec les provinces, des normes nationales pour les établissements de soins de longue durée, afin d’accroître la sécurité et la qualité de vie des personnes âgées qui y résident.
J’ai eu récemment le plaisir d’annoncer un financement fédéral-provincial de plus de 1 million de dollars octroyé à deux établissements de soins de longue durée de ma circonscription pour qu'ils améliorent leurs systèmes d’aération et de ventilation. C’est une aide très importante qui permettra d’améliorer la santé et la sécurité des personnes âgées et du personnel qui travaille auprès d’elles. Je suis ravie que les gouvernements fédéral et provincial conjuguent leurs efforts. Nos personnes âgées le méritent bien, et j’espère que cette collaboration aboutira à l’établissement de normes nationales.
Depuis que nous sommes arrivés au pouvoir en 2015, le nombre de personnes âgées vivant sous le seuil de la pauvreté a diminué de 25 %. Le budget de 2021 va nous permettre de poursuivre sur notre lancée, puisque nous proposons d’augmenter de 10 % les prestations de la Sécurité de la vieillesse pour les personnes âgées de 75 ans et plus, ce qui contribuera à réduire encore davantage le nombre de personnes âgées vivant dans la pauvreté.
Nous venons également en aide aux jeunes, dont les études sont grandement perturbées depuis le début de la pandémie. Le budget propose de prolonger la renonciation à l’accumulation d’intérêts sur les prêts d’études canadiens et les prêts canadiens aux apprentis jusqu’au 31 mars 2023. Nous proposons également de doubler les bourses d'études canadiennes et d'offrir de nouvelles possibilités de formation et d’emploi pour les jeunes Canadiens, afin de leur permettre d’acquérir des compétences et une expérience qui leur seront précieuses. Les jeunes sont notre avenir. Nous devons les aider en leur donnant les outils et l’aide dont ils ont besoin pour réussir.
J’ai hâte que, tous ensemble, nous donnions le feu vert à ces mesures importantes, afin que les Canadiens puissent recevoir l’aide dont ils ont besoin pour traverser la pandémie et rebâtir plus solidement qu'avant.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole au sujet du projet de loi , qui porte exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 19 avril 2021.
D’emblée j’aimerais faire remarquer que le budget de 2021 se distingue de la plupart des autres budgets qui ont été présentés dans cette Chambre au cours de toute notre histoire qui, même si elle est courte, n’en a pas moins été mouvementée. C’est aussi le premier budget fédéral de toute notre histoire à avoir été présenté par une femme, un plafond de verre qui aurait dû être brisé depuis longtemps. Enfin, c’est un budget qui a été présenté plus deux ans après le dernier budget, qui date de 2019.
Le budget de 2021 se démarque vraiment des autres, je dirai même qu’il est sans précédent, tout comme les deux années qui viennent de s’écouler, et il a été présenté à un moment où les Canadiens continuent de lutter contre la pire pandémie planétaire de l'histoire récente. Ce budget unique répond à des circonstances uniques, aux difficultés énormes qui ont été créées et exacerbées par la COVID-19. Il prépare le terrain à un pays plus prospère, plus inclusif et plus vert, à un pays que nous serons fiers de laisser à nos enfants et à nos petits-enfants. Le budget montre que nous avons su émerger de cette période sombre de notre histoire en proposant une vision audacieuse et des mesures pour bâtir un Canada meilleur.
S’il est prudent pour le gouvernement de commencer à tracer la voie pour sortir de cette pandémie, cela ne veut pas dire qu’elle est déjà derrière nous, loin de là. En fait, aujourd’hui, ici en Nouvelle-Écosse, nous sommes en confinement. Nos écoles et nos magasins sont en ligne, et des restrictions strictes sur les rassemblements sont en vigueur, alors que la troisième vague et ses variants plus dangereux et plus contagieux frappent la Nouvelle-Écosse avec le taux quotidien de cas de COVID-19 le plus élevé depuis le début de cette pandémie. Cela nous rappelle à tous à quel point les choses peuvent changer rapidement, même avec des dirigeants qui écoutent et respectent les conseils experts des responsables de la santé publique.
Il n’y a pas si longtemps, la Nouvelle-Écosse faisait l’envie du reste du Canada, car elle avait peu de cas et n'avait aucune transmission communautaire. Il a suffi d’un groupe de voyageurs interprovinciaux inconsidérés pour que la COVID-19 se répande comme une traînée de poudre dans notre province.
Nous sommes dans une course. C’est la course des variants contre les vaccins.
C’est pourquoi le matin de mon anniversaire, dès que j’ai été admissible, je me suis inscrit pour recevoir le premier vaccin que j’ai pu, l’AstraZeneca. Hier, j’ai reçu mon premier vaccin à la pharmacie Boyd’s, une nouvelle pharmacie du nord d’Halifax, ouverte par Greg Richard et célébrée pour son approche inclusive de la pharmacie, en particulier pour les personnes LGBTQ2+. Je remercie Greg.
Se faire vacciner et vaincre la COVID-19 sont les premières étapes de la reprise économique décrite dans ce budget. Plus vite tout le monde sera vacciné, plus vite la vie reprendra son cours normal, plus vite nous serons en sécurité, plus vite nous pourrons embrasser nos proches, plus vite nos entreprises pourront rouvrir leurs portes et plus vite nous pourrons tous retourner au travail.
Alors que la distribution des vaccins se poursuit comme prévu, plaçant le Canada au troisième rang des pays du G20 pour les vaccins administrés, selon la population, le budget de 2021 étendrait nos programmes importants et efficaces d’aide financière pour la COVID-19 à l'intention des Canadiens et des entreprises où ils travaillent et dont ils dépendent.
Il y a un an, lorsque la COVID-19 a soudainement paralysé le Canada, l’impact sur notre vie quotidienne et nos économies locales a été immédiat. Le gouvernement s’est empressé d’agir. Dès le premier jour, nous avons promis d’être là pour les Canadiens, et c’est exactement ce que nous avons fait.
Voici les chiffres qui le prouvent: 9 millions de Canadiens ont reçu la Prestation canadienne d’urgence, ce qui a permis aux familles sans emploi de mettre de la nourriture sur la table, 2 milliards de dollars ont été versés aux entreprises et aux organismes sans but lucratif dans le cadre de la subvention d'urgence pour le loyer, 4,4 millions d’emplois canadiens ont été protégés grâce à la subvention salariale d’urgence, et sur chaque tranche de 10 $ de l’aide financière accordée aux Canadiens pendant la pandémie, 8 $ provenaient du gouvernement fédéral.
Nous avons promis d’être là pour les Canadiens aussi longtemps qu’il le faudra, et le budget tient cette promesse.
Tout d’abord, le budget prolonge d’une année, jusqu’à l’automne 2022, l’accès facilité aux prestations d’assurance-emploi. Grâce à ces changements, il est plus facile pour les Canadiens d’être admissibles plus tôt à des prestations plus élevées. Ensuite, nous prolongerons la Prestation canadienne de relance économique jusqu’au 25 septembre, afin de soutenir les Canadiens qui ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi, comme les travailleurs indépendants et les travailleurs autonomes. Le budget comprend également de nouvelles mesures pour les travailleurs à faible revenu, un investissement important de 8,9 milliards de dollars pour étendre l’Allocation canadienne pour les travailleurs à 1 million de Canadiens, ce qui permettra de sortir 100 000 personnes de la pauvreté. Les autres partis en ont parlé, mais c’est nous qui le faisons. Ce budget met en vigueur un salaire minimum fédéral de 15 $ l’heure.
Pour les entreprises à qui l’on demande de fermer pour aider à arrêter la propagation, comme celles de ma circonscription aujourd’hui, le budget prolongera jusqu’à la fin septembre la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer. Pour les entreprises qui ont vu leurs revenus diminuer à cause de la COVID-19, le budget prolongera également la Subvention salariale d’urgence du Canada jusqu’à la fin septembre. Nous allons plus loin encore en établissant un tout nouveau programme que nous appelons la prestation canadienne d’embauche. Pour les entreprises qui subissent une baisse de revenus, cette prestation facilitera la réembauche des travailleurs mis à pied ou le recrutement de nouveaux travailleurs.
En tout, ces investissements constituent notre plan pour aider les Canadiens à récupérer les 1 million d’emplois perdus à cause de la pandémie. Nous l’avons déjà fait, et nous le ferons encore.
La pandémie a fait ressortir le besoin urgent d’une action nationale en matière de garde d’enfants. Depuis le jour où notre est entrée en fonction, elle a clairement indiqué que la lutte contre la « récession au féminin » était une priorité de notre gouvernement féministe. Nous ne pouvons pas permettre que l’héritage de cette pandémie se traduise par une régression de toutes les avancées si durement réalisées par les femmes sur le marché du travail.
C’est pourquoi le budget de 2021 prévoit un investissement générationnel pour bâtir un système pancanadien d’éducation préscolaire et de garde d’enfants. Notre plan vise à réduire de moitié, en moyenne, d’ici 2022, les frais exigés des parents dont les enfants fréquentent des services de garde réglementés, l’objectif étant d’atteindre 10 $ par jour en moyenne d’ici 2026. Il s’agit d’un investissement indispensable, qui se fait attendre depuis longtemps. Les autres partis ont parlé de le faire, mais c’est nous qui l’avons fait, en mettant 30 milliards de dollars sur la table pour que les familles canadiennes puissent enfin en bénéficier.
J’arrive à la Chambre après une longue carrière en urbanisme dans les secteurs public, privé et universitaire, notamment à Halifax, dans la circonscription que j’ai l’honneur de représenter en tant que député. Cette carrière m’a montré de près l’importance cruciale du logement pour une collectivité. Sans l’accès à un logement sûr, décent et abordable, tous les autres objectifs d’une personne dans la vie deviennent secondaires.
J’ai fait le saut en politique en 2015, et je suis devenu le premier urbaniste élu à la Chambre, parce que je croyais que le gouvernement fédéral devait en faire plus pour soutenir les communautés où les Canadiens ont élu domicile, pour aider à inverser la décennie de négligence du gouvernement précédent en matière d’investissement communautaire, y compris dans le logement abordable.
Nous n’avons pas perdu de temps pour nous mettre au travail, et aujourd’hui, les Canadiens ont un gouvernement fédéral qui fait les investissements nécessaires dans le logement. La Stratégie nationale sur le logement, lancée en 2017, a déjà permis de mener à bien des projets de logement d'une valeur totalisant 25 milliards de dollars, et elle est toujours en bonne voie d’atteindre 70 milliards de dollars d’ici 2027-2028.
Chez nous à Halifax, le besoin de logements abordables augmente au fil de la croissance rapide de notre population. J’ai récemment annoncé la nouvelle allocation de logement ciblée Canada-Nouvelle-Écosse, qui verse 200 $ par mois aux personnes vulnérables à faible revenu admissibles pour les aider à payer leur logement.
Pour aider à augmenter l’offre de logements, le gouvernement fédéral a fait des investissements importants à Halifax jusqu’à présent cette année, dont 8,6 millions de dollars dans le cadre de l’Initiative pour la création rapide de logements afin de créer 52 unités à Halifax dans trois projets en partenariat avec le Mi’kmaw Native Friendship Centre, le North End Community Health Centre et Adsum for Women and Children.
En raison du succès de cette initiative qui, comme son titre l’indique, investit dans des projets qui peuvent créer rapidement des logements abordables, le budget de 2021 propose d’octroyer 1,5 milliard de dollars de financement complémentaire à ce programme, lui permettant de créer jusqu’à 4 500 logements permanents et abordables en plus des 4 700 que nous avons déjà construits dans le cadre de cette initiative, le tout en 12 mois.
Ce budget reconnaît que la création d’un Canada équitable nécessite des investissements ciblés qui soutiennent les communautés marginalisées. Pour poursuivre sur la voie de la réconciliation, ce budget investit 18 milliards de dollars dans les collectivités autochtones, dont 6 milliards de dollars de plus pour l’infrastructure et 2,2 milliards de dollars pour mettre fin une fois pour toutes à la tragédie des femmes et des filles autochtones assassinées ou portées disparues.
Afin de lutter contre le racisme systémique et de donner des moyens aux communautés sous-représentées, le budget prévoit plusieurs investissements importants, dont 200 millions de dollars pour le Fonds de dotation philanthropique dirigé par les Noirs afin de soutenir les organismes de bienfaisance et les organisations dirigées par des Noirs qui offrent des services à des jeunes; de nouveaux fonds pour lutter contre la haine et le racisme pendant la COVID-19, en particulier à l'endroit des Canadiens d’origine asiatique; et l’amélioration du programme d’infrastructure de sécurité des communautés à risque afin de protéger les communautés exposées à des crimes motivés par la haine.
Pour les aînés, nous nous appuyons sur les progrès accomplis: 25 % moins d’aînés vivent dans la pauvreté que lorsque nous avons accédé au pouvoir en 2015. Le budget de 2021 va encore plus loin en augmentant de 10 % la pension de la Sécurité de la vieillesse pour les 75 ans et plus. Aujourd’hui, nos investissements dans les prestations aux aînés représentent plus du double de notre dépense pour l'Allocation canadienne pour enfants. D’ici 2026, nos investissements dans les aînés dépasseront les dépenses combinées du Transfert canadien en matière de santé et des paiements de péréquation.
Il s’agit d’un budget historique. Bien sûr, sa taille m’empêche d’évoquer tous les investissements importants qu’il propose. En bref, c’est le budget qui sortira le Canada de la pandémie, qui tracera la voie de la relance de notre économie et qui bâtira un avenir plus radieux. J’espère que tous les députés se joindront à moi pour l’appuyer.
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Monsieur le Président, je suis heureux de participer à distance au débat sur le budget de 2021, budget qui, malheureusement, voit dans cette pandémie l’occasion de réinventer l’économie, alors que les Canadiens n’ont qu’une envie: sortir de la pandémie. C’est manifestement un budget électoral, comme l’ont dit les libéraux, qui va nous conduire tout droit à l’inflation. Ce n’est pas un plan de relance, mais plutôt une somme monstrueuse portée à notre carte de crédit nationale.
Traditionnellement, les gouvernements canadiens prônaient la création d’emplois et les emplois de l'avenir. Aujourd’hui, les libéraux profitent des circonstances pour faire la promotion du crédit et des cartes de crédit. Le a même eu le culot de dire qu’il allait s’endetter pour que les Canadiens n’aient pas besoin de le faire. Voyons donc. Avant de devenir premier ministre, il n’a jamais eu besoin de travailler pour subvenir à ses propres besoins. Pour les vacances, pour les voyages de ski et pour les voitures, il utilisait la carte de crédit de papa. C’était toujours quelqu’un d’autre qui payait la facture.
Voilà qui explique peut-être pourquoi les libéraux pratiquent aujourd’hui un nouveau type d’économie, qu’ils appellent la théorie monétaire moderne. Autrement dit, les libéraux ne planifient nullement de revenir à l’équilibre budgétaire. Ce qu’ils vont laisser aux Canadiens et aux gouvernements futurs, c’est une dette sans fin. Certains vont même jusqu’à dire qu’il s’agit là du plus grand braquage intergénérationnel de toute l’histoire du Canada. Le premier ministre laisse une dette de 1,4 billion de dollars aux générations futures, ce qui va représenter un fardeau considérable pour nos enfants et nos petits-enfants.
C’est une somme astronomique. Le fait marcher la planche à billets à raison de 3 milliards de dollars par semaine pour financer son programme. Au lieu de laisser à nos enfants une économie en bonne santé, le premier ministre, par ses décisions, est en train de détruire leurs espoirs dans un avenir meilleur.
Ici à Oshawa, nous faisons d’énormes investissements dans les emplois de l’avenir. Nous sommes une ville universitaire. L'Institut universitaire de technologie de l'Ontario a fait d’énormes investissements dans l’éducation des jeunes pour les préparer aux emplois de l’avenir, ce qui va nous aider à sortir de cette pandémie.
En 2018, l’Université Brock a réalisé avec l’Université de Toronto et la Munk School of Global Affairs une étude sur l’exode des cerveaux issus des programmes de technologie des universités canadiennes qui s’intitulait « Reversing the Brain Drain: Where is Canadian STEM Talent Going? ». C’était en 2018, avant la pandémie. Cette étude avait constaté que 65 % des informaticiens canadiens et 30 % des autres diplômés des domaines de la science, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques quittaient le Canada après leurs études. Autrement dit, le Canada finance l’éducation de ces jeunes pour qu’ils puissent occuper des emplois de l’avenir, mais comme le gouvernement ne leur offre pas de débouchés, ils sont de plus en plus nombreux à quitter le pays.
La prochaine phase de la croissance planétaire et de la relance va s’articuler autour des technologies. Les libéraux se vantent de reconstruire le Canada en mieux, moi je pense que c’est en pire. Comme je viens de l'indiquer dans la question que j'ai posée au , ce budget ne contient aucun incitatif pour que les jeunes restent au Canada.
Alors que les autres pays encouragent la croissance, le Canada la freine avec ce budget. Mes collègues ont déjà rappelé les commentaires de Robert Asselin et David Dodge à propos de ce budget, à savoir qu’il n’encourageait pas l’investissement dans la croissance. Les États-Unis, mais aussi la Chine, l’Inde, l’Italie, le Royaume-Uni et le Japon vont tous gagner la course aux technologies avec nos étudiants canadiens. Nos jeunes sont notre investissement le plus important et notre ressource la plus importante. Nous devons tout faire pour qu’ils restent au Canada.
Les jeunes de ma circonscription me disent que les problèmes de santé mentale se sont considérablement aggravés pendant la pandémie. Les provinces ont fait une demande simple au , celle d’investir 4 milliards de dollars dans ce secteur. Toutefois, que leur a-t-il répondu, pendant la terrible pandémie actuelle? Il leur a dit d’attendre, que ce serait pour plus tard.
Dans ma déclaration la semaine dernière, j’ai parlé de la nécessité, aujourd’hui plus que jamais, que tous les Canadiens aient accès à de meilleurs services de santé mentale.
Il y a des organismes d'aide à Oshawa. Comme les députés peuvent le voir derrière moi, l'Église Unie de la rue Simcoe abrite l'organisme Back Door Mission. Il y a aussi l'organisme The Refuge qui cible les jeunes de la rue et ceux ayant des problèmes de santé mentale. Cela dit, ils ne peuvent pas y arriver seuls. Ils ont besoin de l'appui du gouvernement fédéral.
Mon collègue de réclame la mise en place d'une ligne pour la prévention du suicide, le 988, afin d'aider les Canadiens...
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec mon collègue de .
Pour conclure ce que je disais sur la santé mentale, j'insiste sur le fait qu'elle est importante. Les mesures de confinement entraînées par la pandémie ont eu de terribles répercussions. Heureusement, le chef du Parti conservateur a relevé l'importance d'améliorer l'accès aux services de santé mentale dans notre plan de rétablissement.
Certains de mes collègues ont dit avec raison que le budget ne protège pas la sécurité de revenu de tous les aînés. J'ai reçu un appel de Maurice, un aîné de ma région. Il n'entre pas dans le programme des libéraux, qui ont décidé de créer deux classes de personnes âgées. Ma mère, qui est âgée de 93 ans, est très contente, mais le budget laisse malheureusement tomber beaucoup d'aînés. Le gouvernement libéral opte pour la politique de division en opposant un groupe d'aînés à un autre. Cette façon de faire va à l'encontre de tout ce que les Canadiens ont défendu dans le passé: ils tiennent à ce que les budgets soient équitables pour tous leurs concitoyens.
Lorsque nous parlons des jeunes au Canada et de la façon de les inciter à rester dans le pays, à y élever leur famille et à y faire carrière, nous devons examiner leurs perspectives de logement. Le rêve canadien a toujours été de posséder une maison, d’investir et de rester dans ce pays, mais le budget ne prévoit absolument rien pour aider les jeunes qui souhaitent être propriétaires d’une maison. Il traite du logement social, mais si nous écoutons les étudiants et les jeunes, ils ne veulent pas de logements sociaux. Ils veulent avoir la possibilité de vivre le rêve canadien. Encore une fois, malheureusement, ce n’est pas ce que nous voyons dans le budget.
Je peux dire qu’il y a une chose au sujet du logement dans le budget qui est une bonne idée, c’est la création du registre de la propriété effective. Je suis pour cette idée. Je pense que c’est une bonne idée, mais la taxe de 1 % pour les propriétaires étrangers ne sera vue que comme le coût des affaires. Le gouvernement doit réexaminer cette question, car nous devons nous assurer que les jeunes peuvent accéder à la propriété.
Le budget omet complètement toute aide d’urgence aux nouvelles entreprises. J’ai parlé de certaines petites entreprises, comme Julie et Victor du Bulldog Pub & Grill, dans le sud d’Oshawa, près de la 401. Ils ont acheté leur commerce juste avant le début de la pandémie. Les conservateurs ont demandé au gouvernement d’être plus souple dans ses programmes et nous appuyons ces programmes pour les entreprises et les particuliers, mais il n’y a rien dans le budget pour ces entreprises.
Ensuite, il y a les organisations d’anciens combattants. Je porte aujourd’hui ma cravate de la 420e Escadre. Son président a assisté à une réunion du comité des anciens combattants et a fait rapport sur ce que nous pourrions faire pour aider les associations d’anciens combattants. Brian Wilkins et Mike Gimblett, d’Oshawa, ont donné leur avis, mais rien ne se retrouve dans le budget.
Nous savons à quel point il a été important d’appuyer le gouvernement dans ses efforts pour aider les Canadiens à traverser la plus importante crise sanitaire et économique de notre vie. Les conservateurs ont toujours soutenu ces efforts et soutiendront le nombre d’investissements et de programmes que le budget prévoit pour nous permettre de traverser la pandémie, mais, malheureusement, il y a très peu de raisons de se réjouir à long terme. Ce ne sont que des dettes et des déficits sans fin. Ce dont nous avions désespérément besoin, c’était un véritable plan de relance qui assurerait l’avenir de tous les Canadiens, remettrait les gens au travail et aiderait les petites entreprises à se rétablir. Les conservateurs possèdent un tel plan. Nous l’avons déjà fait et nous pouvons le faire à nouveau.
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Monsieur le Président, aujourd'hui, je suis très heureux d'avoir l'occasion de prendre la parole concernant la loi d'exécution du budget libéral.
Comme on le sait, ce budget a été critiqué par plusieurs analystes. Il avait suscité plusieurs attentes, notamment concernant la gestion de la crise de la pandémie et l'approvisionnement en vaccins. Je n'en parlerai pas, je pense que tout a été dit au sujet de ce lamentable échec du gouvernement qui fait que cette troisième vague a lieu puisque le gouvernement libéral a mal géré les contrats qu'il a signés avec les compagnies qui nous fournissent les vaccins.
Il y avait deux autres gros enjeux, soit la relance économique et la bonne gestion des finances publiques, l'endettement et les déficits. C'est sur ces deux axes que je vais concentrer mon intervention. J'ai dix minutes, mais on pourrait en parler pendant des heures tellement il y a des enjeux qui sont préoccupants dans ce budget.
D'autres l'ont fait avant moi, alors je ne parlerai pas du fait que le gouvernement a réussi à faire ce que personne ne pensait faisable dans l'histoire: créer une nouvelle classe d'aînés. Décider d'injecter des sommes d'argent pour aider des aînés était un vœu pieux, c'est-à-dire une bonne intention, mais ils ont décidé de donner l'argent seulement aux aînés âgés de 75 ans et plus au lieu de le donner à ceux âgés de 65 ans et plus. Je dirais que tout le monde est tombé en bas de sa chaise lorsqu'on a vu cela. C'était une mesure maladroite et j'espère que le gouvernement corrigera le tir le plus rapidement possible. Tous les jours, nous recevons des appels à nos bureaux de circonscription par suite de cette annonce.
Le deuxième élément important, et je ne vais en parler que très brièvement, est cette manie des libéraux de s'ingérer dans les compétences provinciales et de vouloir s'approprier des pouvoirs qu'ils n'ont pas. On n'a qu'à penser à leur intervention en matière de santé et à la question des garderies, notamment le fait de laisser croire aux gens qu'ils vont mettre en place un programme de garderies pour relancer l'économie. On peut le dire, au Québec, cela a pris plus de cinq ans avant même que les garderies soient mises en place, construites et que le personnel ait été formé. Ils nous disent qu'ils veulent mettre cela en place. Premièrement, ils font de l'ingérence face aux provinces et, deuxièmement, ils laissent croire aux gens que c'est une mesure de reprise économique. Pourtant on ne verra pas les premiers aboutissements de cette mesure avant un minimum de cinq ans. On peut dire que, au Québec, ce n'est pas toutes les familles qui ont accès à une place en garderie.
Je reviens à l'essentiel de mon message: les déficits, l'endettement et la reprise de notre économie.
En 2003, lorsque j'ai fait mon premier saut en politique provinciale, j'avais dit que c'était cela qui me motivait. J'ai bien vieilli depuis, j'ai maintenant des cheveux gris, mais, en tant que jeune père de famille à ce moment-là, j'étais préoccupé par l'endettement et par les répercussions qui s'en suivent. Les libéraux ne parlent jamais des augmentations de taxes et d'impôts qui font que la vie coûte de plus en plus cher. Le gouvernement va chercher dans les poches des contribuables plus d'argent sans leur autorisation pour répondre à ses petits besoins de faire des cadeaux par-ci, par-là. C'est assez fou.
Une des données qui est frappantes, c'est lorsqu'on additionne les déficits et l'endettement qui ont été créés par le gouvernement libéral de ce depuis qu'il est en poste, depuis 2015. Depuis seulement six ans, les libéraux nous ont endettés de 162 milliards de dollars. Ce n'est pas juste à cause de la pandémie. Rappelons-nous qu'en 2015, quand les conservateurs de Stephen Harper sont partis, il n'y avait plus de déficit. On avait réussi à rééquilibrer le budget après la crise mondiale à la Bourse. Le gouvernement libéral a réussi à créer des déficits pendant des bonnes années économiques. Ces déficits nous ont enlevé la latitude pour pouvoir nous attaquer à cette pandémie sans creuser encore un autre fossé pour les générations futures et pour les travailleurs d'aujourd'hui qui vont payer plus de taxes et plus d'impôts. C'est en effet ce qui va arriver quand les taux d'intérêt vont augmenter. Que le premier ministre le veuille ou non, ce sera la réalité. Il n'a qu'à parler à des économistes qui sortent de l'université pour comprendre une donnée aussi fondamentale.
Ce qui est frappant, c'est de voir qu'en six ans le premier ministre a emprunté et a gonflé la dette plus que tous les premiers ministres du Canada depuis 1867. Pour tous les gouvernements conservateurs et libéraux réunis, depuis 1867, c'est 630 milliards de dollars d'endettement qui a été créé pour stimuler l'économie et pour soutenir les Canadiens et les Canadiennes. En six ans, ce gouvernement a réussi à nous endetter encore plus.
Cela a des répercussions non seulement sur notre économie, mais aussi sur notre potentiel à faire face à une nouvelle crise éventuelle. En effet, plus on s'endette, moins on se donne les coudées franches pour relever un nouveau défi, quel qu'il soit, et pour soutenir les Canadiens. Les investissements et les dépenses de ce gouvernement ne sont pas justifiés. On dira que ce que je dis est partisan puisque je suis conservateur, mais ce n'est pas cela.
Je peux parler du directeur parlementaire du budget, qui est un agent neutre du Parlement. Pas plus tard qu'hier, il a déposé un rapport dans lequel il explique que le gouvernement avait annoncé 101,4 milliards de dollars de nouvelles dépenses pour les trois prochaines années dans l'objectif de relancer l'économie. Il a tenu à préciser que ce ne sont pas 101,4 milliards de dollars qui doivent être considérés comme des montants pour la relance économique, mais plutôt 69 milliards de dollars.
Il lève ensuite un autre drapeau rouge concernant les données du gouvernement, qui, un peu comme son , a l'impression que l'argent pousse dans les arbres, qu'on n'a qu'à en imprimer, que ce n'est pas grave et que le budget va se rééquilibrer tout seul. Ce sont bien les mots du premier ministre. Le gouvernement laisse croire aux gens que la croissance économique pourrait être de l'ordre de 2 % et que cela créerait 334 000 nouveaux emplois au pays. Le directeur parlementaire du budget dit plutôt que non, que la croissance économique serait plus réaliste si elle était de 1 % l'an prochain. Cela créerait 74 000 nouveaux emplois, et non pas 334 000 nouveaux emplois.
On est donc en face d'un gouvernement qui parle beaucoup et qui veut laisser croire des choses aux gens. Le premier ministre essaie de parler de manière positive en se disant que les gens vont le croire étant donné qu'il est beau, qu'il est fin et qu'il parle bien. Il pense que cela devrait être suffisant. Cependant, les données parlent d'elles-mêmes, et on ne peut pas passer à côté, parce que les conséquences directes seront des hausses de taxes et d'impôts demain, à même les poches des contribuables. Voilà la vraie réalité.
Quel est l'argument de notre premier ministre et de la ?
Ils disent qu'on peut se permettre d'emprunter à la place des Canadiens, parce que les taux d'intérêt sont bas. Toutefois, si c'est le cas, pourquoi ne dit-on pas à tous les Canadiens d'aller s'acheter une maison deux fois plus cher puisque les taux d'intérêt sont bas? Il n'y a pas de problème puisque les taux d'intérêt sont bas. Pourquoi ne pas changer de voiture? Pourquoi se contenter d'une petite berline pour la famille si on peut s'acheter une Ferrari? Il n'y a pas de problème puisque les taux d'intérêt sont bas; ces choses vont se payer toutes seules.
Pourquoi ce qui est bon pour le gouvernement ne le serait-il pas pour les contribuables?
C'est pour la simple et unique raison que les pères et les mères de famille, les travailleurs et les jeunes qui croient en un avenir meilleur savent que cet argent est dur à gagner, et c'est parce que, quand ils prennent le temps de regarder leur talon de paie, ils voient la ligne où est inscrit le montant d'argent qu'ils envoient au gouvernement. Ils voient aussi le scandale des dépenses du gouvernement. Je ne voudrais pas revenir sur le scandale de l'organisme UNIS, avec le milliard de dollars envoyés à des amis qui ont aidé la famille du premier ministre, mais c'est cela, la réalité.
On doit donner l'exemple, et cela commence en haut de la pyramide. Avec un premier ministre dépensier, on envoie un mauvais message, à savoir que le travail n'est pas important, que le fait d'économiser n'est pas la bonne méthode à utiliser, que l'argent pousse dans les arbres et que, malheureusement, lorsqu'il y aura des demandes d'aide, on ne sera peut-être pas en mesure d'y répondre, parce qu'on aura endetté le pays au maximum. Le gouvernement dira simplement qu'on n'a qu'à réimprimer de l'argent et ainsi créer de l'inflation.
En conclusion, je pense que nous sommes en face d'un mauvais budget, qui n'a pas préparé une bonne relance économique et qui est en train d'endetter nos enfants et nos petits-enfants. Pour moi, c'est inacceptable.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps avec mon collègue de .
J'écoute avec beaucoup d’intérêt les discours de mes collègues sur le projet de loi et je suis heureux de prendre la parole à mon tour sur cette importante mesure législative.
Tout comme le budget de 2021, le projet de loi vise à achever la lutte contre la COVID-19, à guérir les blessures financières, sociales, morales et physiques causées par la pandémie, et à créer plus d’emplois et de prospérité pour les Canadiens partout au pays. Le projet de loi C-30 a pour objectif de reconstruire en mieux, pour que le Canada devienne un pays plus égalitaire et plus équitable.
Il faut reconstruire, mais pas n’importe comment. Il faut le faire en s’assurant de combler les lacunes que la pandémie a mises en évidence, ou même exacerbées. Il faut reconstruire en protégeant les plus vulnérables.
[Traduction]
Lorsque je parle de personnes vulnérables, je pense entre autres aux personnes âgées. La pandémie de COVID-19 a eu des effets dévastateurs sur nos aînés. Dès le premier jour, j’ai reçu des appels d’aînés de ma circonscription, Alfred-Pellan. Ils s’inquiétaient de la situation et de toutes les mesures qui étaient mises en place pour assurer la sécurité de nos communautés. Ils étaient inquiets de ne pas voir leur famille et leurs amis. Ils étaient préoccupés par les répercussions que la situation aurait sur leurs finances.
Voilà pourquoi rebâtir en mieux signifie aussi s’assurer de protéger la santé et le bien-être des aînés de nos communautés. Après une vie de dur labeur, ils méritent une retraite sûre et digne, sans souci financier. Il faut se poser la question: que pouvons-nous faire pour les aider? Ils sont de plus en plus nombreux à vivre plus longtemps qu’avant, et beaucoup d’entre eux comptent sur leurs prestations mensuelles de la Sécurité de la vieillesse.
C’est dans cet esprit que notre gouvernement a réduit l’âge d’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse de 67 à 65 ans. Nous nous sommes assurés que les personnes âgées, y compris les plus vulnérables, puissent vivre leur retraite dans la dignité. Avec le projet de loi , nous donnons suite à un autre engagement de notre gouvernement, soit d’augmenter le montant des prestations pour les aînés de 75 ans et plus.
[Français]
La vulnérabilité des aînés, particulièrement leur précarité financière, augmente avec l’âge. En effet, les Canadiens vivent de plus en plus longtemps et plusieurs d’entre eux comptent sur la pension de la Sécurité de la vieillesse.
C’est pour cette raison que le projet de loi C-30 propose de modifier la Loi sur la sécurité de la vieillesse de façon à ce que ces versements mensuels soient majorés de 10 % dès que l'on atteint l’âge de 75 ans. En accordant une augmentation aux personnes de 75 ans et plus, nous offrons un soutien ciblé. Concrètement, cela donnerait aux aînés de ce groupe une plus grande sécurité financière à un moment de leur vie où ils font face à de plus grandes dépenses qu’avant liées aux soins, mais aussi à un risque accru de manque d’épargnes. La bonification sera mise en œuvre en juillet de l’année prochaine.
D’ici là, pour répondre aux besoins immédiats, le budget de 2021 propose aussi de verser un paiement unique de 500 $ en août de cette année aux pensionnés de la Sécurité de la vieillesse qui auront 75 ans ou plus en juin 2022. La bonification ciblée de la Sécurité de la vieillesse améliorera vraiment la vie de gens qui méritent bien qu’on les appuie davantage, particulièrement les aînés vivant seuls qui ont de la difficulté à arrondir leurs fins de mois, comme Solange, Antoinette ou Leonardo, qui vivent dans ma circonscription.
Cette mesure augmenterait ainsi les prestations d’environ 3,3 millions d’aînés au pays. Pour ceux qui touchent la prestation intégrale, cela voudrait dire des prestations annuelles supplémentaires de 766 $ dès la première année, une somme qui serait indexée en fonction de l’inflation par la suite. Je pense à Jeannine, qui réside dans ma circonscription. Elle vit seule et cette somme lui permettra d'acheter toute la nourriture dont elle a besoin plutôt que de se priver de repas pour payer son loyer.
Je crois que notre société a le devoir d'appuyer davantage les aînés. C'était vrai avant la pandémie et ce le sera encore après. La COVID-19 a mis en lumière les vulnérabilités et les inégalités dans la société, que ce soit au Canada ou ailleurs.
Chez les aînés, cela s'est fait sentir sur le plan financier: plusieurs d'entre eux ont fait face à des difficultés économiques, car ils ont dû assumer des coûts supplémentaires pour assurer leur sécurité. Cela s'est aussi fait sentir sur le plan social. Plusieurs aînés de la communauté d'Alfred-Pellan et de partout au pays ont passé la dernière année isolés de leur famille et de leurs amis. Pour un trop grand nombre d'entre eux, la COVID-19 a été tragique. Je pense particulièrement à ceux qui habitent dans des établissements de soins de longue durée. Ils représentent la majorité des victimes de la pandémie au Canada.
En fait, une autre chose que la pandémie a mise en lumière, ce sont les problèmes systémiques qui touchent les établissements de soins de longue durée dans l'ensemble du pays. La situation dans ces établissements a été telle que les Forces armées canadiennes ont été déployées dans le but de prêter main-forte aux équipes sur place. Ma circonscription n'a pas été épargnée, et j’ai eu l'occasion de rencontrer les militaires déployés dans les centres de soins de longue durée à Laval. Je leur suis reconnaissant de leur travail.
La pandémie a mis en lumière une situation peu reluisante, et c'est pourquoi je me réjouis de voir que le budget de 2021 propose d'investir 3 milliards de dollars sur cinq ans afin d'aider les provinces et les territoires à faire appliquer les normes relatives aux soins de longue durée et d'apporter des changements permanents lorsque c'est nécessaire.
Je sais que cette mesure en inquiète plusieurs, mais je tiens à rassurer les plus réticents en soulignant que notre gouvernement collaborera avec les provinces et les territoires, tout en respectant leur compétence en matière de soins de santé. Il est primordial de protéger les aînés et d'améliorer leur qualité de vie, peu importe où ils vivent au pays. C'est vrai pour les centres de soins de longue durée, d'où l'importance de l'investissement dont je viens de parler.
[Traduction]
Cela vaut aussi pour les aînés qui vivent encore chez eux. C’est pourquoi le budget de 2021 propose de lancer l’Initiative pour vieillir dans la dignité à la maison. Grâce à cet investissement, les organismes communautaires pourraient offrir un soutien concret aux aînés à faible revenu et autrement vulnérables. Par exemple, le programme financerait des initiatives visant à jumeler des personnes âgées avec des bénévoles qui les aideraient à préparer les repas, à faire le ménage et des courses, à effectuer de petits travaux à la maison ou même à sortir de chez eux.
C’est ce genre d’aide dont Miguel et Jane, de ma circonscription, ont besoin pour pouvoir rester chez eux. Leurs enfants les aident, mais une aide supplémentaire est grandement nécessaire. Cette aide est particulièrement utile aux aînés qui n’ont pas d’enfant pour s’occuper d’eux, comme Anne et John.
La pandémie de COVID-19 a touché tous les Canadiens et les répercussions économiques de la situation sont indéniables. Cependant, les conséquences n’ont pas été les mêmes pour tous. Le plan de relance de notre gouvernement accorde la priorité aux gens, mais se concentre sur les groupes qui ont été les plus touchés par la situation.
[Français]
Voilà plus d'un an que les Canadiens luttent contre la COVID-19. Nous sommes tous fatigués, mais nous ne devons pas baisser les bras. Il est temps de finir la lutte contre la COVID-19, de se relever et d'assurer notre relance en protégeant les plus vulnérables. C'est certainement vrai pour les aînés. Ils méritent de vivre leur retraite dans la dignité.
J'appuie donc le projet de loi et j'invite tous les députés à faire de même.
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Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole aujourd’hui au sujet du projet de loi d’exécution du budget et de ce que ce budget a à offrir.
Pour commencer, je ferai remarquer que, comme d’habitude, l’attitude du Parti conservateur par rapport au budget me rend perplexe. J’écoutais ce matin les observations de députés conservateurs quand j’ai entendu le député de déclarer que le budget est trop élevé, qu’il coûte trop cher et que nous dépensons trop. Cependant, dans la même intervention, il a ajouté que nous devons dépenser plus pour le logement, augmenter les transferts aux provinces, augmenter le financement de la santé dans les provinces, prévoir plus de fonds pour les petites entreprises et plus d’argent pour les vétérans, sans donner la moindre idée du financement de ces mesures.
J’ai posé une question au député de , qui a parlé juste avant mon collègue. Je lui ai demandé où il taillerait dans les financements et où il supprimerait des fonds dans ce budget. Je lui ai également demandé de m’expliquer son processus budgétaire. Dans sa réponse, il a continué de parler de la dette, sans vraiment me répondre, et à un moment donné, je l’ai entendu dire que tous les partis politiques voulaient aider quand c’était nécessaire, ce qui en dit long sur la position des conservateurs.
Au début de la pandémie, quand nous avions des motions de consentement unanime pour l’adoption de mesures de soutien pour les Canadiens, les conservateurs savaient qu’ils n’avaient pas d’autre choix que de les appuyer parce que l’opinion publique leur serait devenue très défavorable. Ils ont donc approuvé les mesures de soutien, même si à l’époque ils auraient peut-être préféré que chacun se débrouille seul, au lieu d’opter pour une collaboration, une approche collective, en tant que société, pour traverser cette épreuve.
Toutefois, dans sa réponse à une question, le député de a déclaré que tous les partis politiques voulaient aider quand c’était nécessaire. Si je comprends bien, il dit qu’au fond, il n’est plus nécessaire qu’en tant que collectivité, que société, nous aidions les Canadiens par l’intermédiaire du gouvernement. Au moins nous avons maintenant une meilleure idée du raisonnement des conservateurs. Apparemment, ils jugeaient important d’aider les Canadiens avant, mais plus autant maintenant. Je le comprends à présent et je commence à y voir plus clair.
Je tire mon chapeau au NPD...
M. Charlie Angus: Ce n’est pas la peine.
M. Mark Gerretsen: Non, monsieur le Président, je tiens à tirer mon chapeau au NPD. Je tiens à rendre à César ce qui est à César, même si le député de ne veut pas entendre de compliment.
Les néo-démocrates se battent pour ce en quoi ils croient. Ils viennent à la Chambre demander que l’on consacre plus d’argent à des choses, qu’on crée un régime de soins dentaires et qu’on aide les Canadiens dans ce domaine. Au moins, ils restent cohérents dans leur démarche, et ce depuis le début. Ils ont appuyé les mesures de soutien pour les Canadiens. Ils les ont défendues bec et ongles, et ils continuent de réclamer avec encore plus d’insistance d’autres mesures de soutien.
Comparons-les avec les conservateurs, qui ont soutenu des initiatives pour aider les Canadiens au départ, mais qui ne veulent plus en soutenir maintenant. J’en conclus qu’ils sont entièrement motivés par l’opinion publique sur les diverses questions, au lieu de réfléchir à long terme à la façon d’aider les Canadiens à traverser cette période.
Bien sûr, les députés du Bloc québécois sont également cohérents en l’espèce. En ce qui concerne les transferts en matière de santé, nous savons que chaque fois qu’il y a un débat à la Chambre, il est lié d’une manière ou d’une autre à ces transferts du gouvernement fédéral au gouvernement provincial. Ils sont cohérents à cet égard. Je respecte cela, et j’espère que le Bloc et le NPD appuieront le projet de loi d’exécution du budget, même s’ils ont mentionné quelques sujets de préoccupation.
C’est l’approche des conservateurs qui continue de me consterner. Ils viennent ici critiquer le montant des dépenses, et nous savons, effectivement, qu’il s’agit de beaucoup d’argent. Cependant, aucun député, lors des élections de 2019, n’aurait jamais imaginé que nous serions un jour en train de parler d’une dette de cette ampleur.
Nous sommes ici en raison d’une pandémie mondiale qui a touché toute la planète, et en vue de déterminer comment nous devons réagir. La réponse à cette question pose un choix simple: soit laisser tout le monde se débrouiller seul de son côté, soit adopter une approche reposant sur la collaboration de toute la société sous l’égide du gouvernement. Nous nous en remettons à la société tout entière pour qu’elle assume la dette et porte le fardeau de la pandémie, socialement et économiquement, au mieux de ses capacités. Il n’était pas question de laisser aux gens le soin d’assumer eux-mêmes la totalité du fardeau, ce qui, comme nous le savons, aurait évidemment défavorisé encore plus les moins fortunés, ceux qui travaillent en première ligne et ceux qui occupent des emplois précaires. Ce sont eux qui auraient été les plus touchés si nous n’avions pas choisi de nous soutenir mutuellement en tant que société et de passer au travers de la crise ensemble.
Certes, cela a occasionné une grosse dette. Cependant, nous avons fait un choix, et ce choix était clair: celui d’agir ensemble.
À en croire le député de , nous dépensons trop et nous ne faisons pas grand-chose, mais il se trompe à propos de ce qu’il nous reproche de ne pas faire. J’aimerais beaucoup passer en revue tous les éléments dont il a parlé, soit le logement, les transferts aux provinces, le financement de la santé, les soins de santé, et en particulier la santé mentale, les nouvelles mesures de soutien aux petites entreprises et le soutien aux anciens combattants. J’aimerais beaucoup parler de tout cela, mais je vais prendre quelques instants pour parler plus précisément du soutien aux entreprises.
Le gouvernement est là pour les Canadiens et pour les entreprises depuis le début et, dans ce projet de loi d’exécution du budget, il propose d’étendre les mesures d'aide, en particulier la subvention salariale pour les petites et moyennes entreprises canadiennes. Il fera en sorte que les salariés puissent rester sur les listes de paie et passer au travers de la pandémie, de sorte que, quand nous en aurons fini avec la COVID, les emplois seront encore là, ce qui aidera notre économie à rebondir, et ce, plus rapidement.
Ce n’est pas tout, car nous bonifions le soutien aux petites entreprises. Le budget annonce le nouveau programme d’embauche pour la relance économique du Canada. Le gouvernement fédéral reconnaît que, pour renouer avec les faibles taux de chômage que nous avions avant la pandémie, nous devons mettre en place des mesures pour aider les entreprises à attirer de nouveaux employés afin de relancer l’économie. Il y a aussi la Prestation canadienne de la relance économique qui s’adresse plus précisément aux particuliers. Le gouvernement a dit qu’il prolongerait de 12 semaines cette prestation pour la porter à un maximum de 50 semaines.
Le gouvernement a clairement signifié qu’il serait présent, que ce soit grâce à la subvention salariale, à la Prestation canadienne de la relance économique ou aux divers programmes, afin de veiller à ce que les Canadiens aient l’aide dont ils ont besoin. Les conservateurs le savent et, pour être honnête, je pense que cela leur fait un peu peur. Pendant la période des questions, ce sujet n’a jamais été abordé, ou très rarement. Je compatis avec le député d’, dans ses nouvelles attributions de porte-parole en matière de finances. Il n’a jamais l’occasion d’intervenir pendant la période des questions.
La dernière chose que les conservateurs veulent faire maintenant, c’est de poser des questions sur le budget. Ils ne veulent pas faire mention de son contenu, parce qu’ils se rendent compte à quel point il est bon pour les Canadiens et les entreprises canadiennes. Voilà pourquoi le député d’ ne peut pas poser de questions.
Des voix: Oh, oh!
M. Mark Gerretsen: Les députés d’en face se moquent de moi et me chahutent, mais ils devraient se lever et m’expliquer pourquoi le député d’ ne peut pas poser de questions. Après tout, c’est lui le porte-parole en matière de finances.
Pourquoi ne pose-t-il aucune question pendant la période des questions? C’est parce que les conservateurs se rendent compte qu’il n’est pas dans leur intérêt de parler du budget à l’heure actuelle. Ils préfèrent se lancer dans des attaques personnelles contre le et le , et parler de toutes ces autres choses qu’ils tentent d’utiliser pour monter des scandales, au lieu de parler de la politique gouvernementale. Si vous êtes patients, vous pourrez le voir en direct dans une heure et cinquante minutes.
En conclusion, le gouvernement est là pour appuyer les petites et moyennes entreprises, qui sont l’épine dorsale du pays et de son économie. Nous serons là. Nous sommes là depuis le premier jour et nous serons là jusqu’à la fin. Je crois fermement que les Canadiens le savent, et c’est ce que me disent les entreprises de la circonscription que je représente. J’ai hâte d’appuyer ce projet de loi d’exécution du budget.
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Madame la Présidente, quand j’étais jeune, j’étais fou de l’émission de télévision
Bonanza, qui se déroulait dans une région très riche en gisements d'or. Certains d’entre vous ont peut-être entendu parler de cette émission, qui était fantastique. J’aimerais maintenant dire aux députés ce que je n’apprécie pas autant. Je n’aime pas voir la frénésie de dépenses que nous voyons ici à Ottawa depuis deux ans, comme si nous roulions sur l'or.
Je veux parler de la dette accumulée. Ces deux dernières années, le gouvernement a accumulé une dette de 509 milliards de dollars. Les libéraux ont doublé la dette nationale en deux ans seulement. Malgré toutes ces dépenses, des lacunes flagrantes persistent dans la façon dont on répond aux besoins des Canadiens. Je veux parler de certains besoins dont le gouvernement n’a pas tenu compte, malgré ses folles dépenses.
Je tiens également à dire que je partage mon temps de parole avec le député de .
Je vais d’abord parler de la large bande. C’est un énorme problème dans la circonscription de Dufferin—Caledon, que je représente. Il ne se passe pas une semaine sans que je reçoive un appel ou un courriel de résidants de ma circonscription qui se plaignent du manque d’accès à un service Internet abordable à haute vitesse.
Le 30 avril, j’ai reçu un courriel d’Andrew. Les députés libéraux devraient écouter attentivement, car la lecture de ce courriel est déchirante. « Cher Kyle, je vous écris aujourd’hui pour vous dire qu’il est urgent que nous ayons accès à Internet à un prix abordable dans un avenir très rapproché. Je suis sans travail depuis février 2020. Ma fille doit suivre ses cours à domicile. Je suis incapable de trouver un emploi qui ne m’oblige pas à travailler à domicile. J’utilise mon forfait de données de téléphone cellulaire et celui de ma femme simplement pour essayer de trouver du travail. De nos jours, l’absence d’Internet, en cette ère de coronavirus, est littéralement paralysante pour moi et pour ma capacité de subvenir aux besoins de ma famille. »
Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas investi massivement dans les services à large bande? C’est essentiel dans les circonscriptions comme la mienne, qui ont une importante composante rurale. Il n’y a pas de réseaux 5G pour les forfaits de téléphonie cellulaire de mes concitoyens. Il n’y a pas de plans de données illimitées qu’ils peuvent utiliser pour travailler à la maison ou pour que leurs enfants puissent poursuivre leur cheminement scolaire à la maison, ce que nous faisons pendant la pandémie.
L’absence d’investissements rapides dans ce domaine est un échec monumental pour le gouvernement. Les libéraux promettent de brancher tout le monde à la large bande haute vitesse d’ici 2030. Je suis devenu avocat parce que je n’étais pas bon en mathématiques, mais mes calculs me disent que c’est dans neuf ans. Ce ne sera pas suffisant pour Andrew, et ce ne sera pas suffisant non plus pour les très nombreux Canadiens qui n’ont pas accès à Internet haute vitesse à un prix abordable. Le gouvernement devrait avoir honte de ne pas avoir réglé cette question, surtout dans le contexte de la pandémie.
Il y a un autre problème relativement auquel je suis stupéfait que le gouvernement n’ait rien fait, que ce soit dans le budget ou dans la loi d’exécution du budget. Le 11 décembre, mon collègue a présenté une motion en faveur d’une ligne téléphonique 988 pour la prévention des suicides.
La motion concernant la ligne téléphonique 988 a été adoptée à l’unanimité à la Chambre il y a cinq mois, et la seule chose que le gouvernement a proposée, c’est qu’il pourrait demander au CRTC de se pencher sur la question. Tout ce dont nous entendons parler ces jours-ci, c’est la crise de santé mentale qui sévit au Canada en raison de la pandémie. La situation est difficile pour tout le monde. Il n’a jamais été aussi important que maintenant d’avoir accès à un numéro à trois chiffres pour prévenir les suicides.
J’ai parlé de ma propre expérience de la dépression. Je peux dire aux députés que le fait d’avoir accès à un numéro et de pouvoir parler à quelqu’un à titre confidentiel permettrait de sauver des vies. Parfois, les gens n’ont pas la force d’appeler un membre de leur famille ou un ami. Un numéro simple à retenir, un service confidentiel, permettra de sauver des vies. Très franchement, je trouve stupéfiant qu’on n’agisse pas dans ce dossier.
J’aimerais aussi aborder un autre sujet. En décembre, j’ai parlé de Paul, un homme de la circonscription que je représente qui a ouvert une nouvelle entreprise en avril 2020, alors qu’il devait le faire en mars. Paul a essayé de faire en sorte que les choses marchent bien. Il a augmenté sa marge de crédit et cherché des moyens de refinancer sa maison. Pourquoi les nouveaux propriétaires d’entreprise comme Paul doivent-ils faire cela? C’est parce qu’il n’y a pas de programmes de soutien pour eux.
Le gouvernement peut prétendre qu’il n’est pas au courant de cela, sauf que j’ai soulevé cette question pendant la période des questions et pendant le débat d’ajournement. Le gouvernement sait très bien qu’il n’y a pas de programmes pour les nouvelles entreprises. Pourquoi ne pas corriger cela dans le budget? Nous dépensons déjà 509 milliards de dollars. Ne pouvons-nous pas trouver de l’argent pour les nouveaux entrepreneurs qui se sont investis corps et âme pour lancer leur entreprise? C'est une situation dont le gouvernement est pourtant conscient. Tout ce que je peux dire à Paul, c’est que le gouvernement ne se soucie guère du succès ou de l’échec de son entreprise. C’est le seul message que je peux lui transmettre, compte tenu du budget et du projet de loi d’exécution du budget.
Des mesures concernant le prix des logements constituent une autre omission flagrante de la part du gouvernement. Une taxe de luxe de 1 % pour les acheteurs étrangers n'aura aucun effet. Nous l’avons entendu à maintes reprises. Cela va simplement être considéré comme le coût de faire des affaires, surtout lorsque les prix de l’immobilier augmentent de 25 %, 30 % ou 40 % au cours d’une année. La taxe de 1 % est une farce. Le gouvernement aurait dû se montrer plus sérieux, car nous savons que les acheteurs étrangers posent un problème. Il y a des façons de refroidir le marché de l’habitation, où nous savons que les choses ne vont pas bien. Les jeunes disent qu’ils n’auront jamais les moyens d’acheter une maison à cause des prix actuels. La réponse du gouvernement n’a rien donné.
J’ai envisagé récemment d’acheter une maison. Lorsque j’ai vu le prix, j’ai été stupéfait et je me suis dit: « Cela me semble beaucoup d’argent pour une maison. » Devinez quoi? Le prix de cette maison a augmenté de 50 %. Elle a été achetée en août 2020, et au printemps 2021, elle était en vente à un prix 50 % plus élevé. Nous sommes aux prises avec une crise du logement, et le gouvernement ne fait pratiquement rien. Il n’a rien fait pour régler la crise du logement qui sévit au Canada.
L’un des éléments importants dont nous avons entendu parler est le nouveau système national de garde d’enfants. On nous a annoncé en grande pompe qu’on allait régler le problème des garderies au Canada. Ce que j’ai appris en tant qu’avocat, c’est que le diable est souvent dans les détails, et les détails dans ce cas sont un peu différents de ce qui est annoncé. J’appellerais cela un concept de garde d’enfants, parce que le gouvernement ne dépensera pas d’argent à moins que les provinces n’emboîtent le pas. C’est un programme à frais partagés. Si les gouvernements provinciaux n’acceptent pas de s’en occuper, l’argent ne sera pas dépensé. Lorsque nous examinons la situation financière des provinces après 15 mois de pandémie, nous nous inquiétons de plus en plus du fait qu’elles ne pourront pas se permettre ce nouveau programme, dont les coûts doivent être partagés.
Bien sûr, nous n’avons aucun détail sur la façon dont le partage des coûts se fera. Les libéraux vont s’entendre avec les provinces à un moment donné, tout en leur disant qu’elles devront payer tant ou tant si elles veulent l’argent du fédéral. Encore une fois, il ne s’agit pas d’un plan national de garderies, mais d’un projet national de garderies. C’est une idée qui pourrait se concrétiser un jour si le gouvernement parvenait à obtenir l’appui des provinces. Pour moi, ce n’est pas un plan, comme je ne cesse de le répéter. C’est un projet.
Enfin, nous avons une dette de 509 milliards de dollars. La dette nationale a doublé. Si les taux d’intérêt augmentent pour contrer l’inflation actuelle, le gouvernement sera incapable de payer les intérêts sur la dette.
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Madame la Présidente, je reviens à ce que m’ont dit les électeurs de ma circonscription à propos du budget. Quand ils voient que 354 ou 509 milliards de dollars ont été dépensés au cours des deux dernières années, ils trouvent que c’est beaucoup d’argent. Mais d’un autre côté, ils se disent que, si nous devons nous entraider et que cela nécessite autant d’argent, ils sont d’accord.
Ensuite, ils parlent des priorités et ils veulent savoir si les choses ont été faites comme il faut. L’argent est-il allé aux gens qui en avaient besoin? Ceux qui avaient le plus besoin d’aide ont-ils été secourus? Les fonds ont-ils été versés de façon efficiente? Lorsqu’ils entendent parler de scandales comme celui de l’organisme UNIS, et des sommes qu’ont reçues des amis et la famille de députés libéraux, ils sont furieux parce qu’ils ont l’impression de s’être fait avoir. Ils ont l'impression qu'on s'est servi de la COVID comme excuse pour profiter d'eux, ce qui est inacceptable, et ils sont très mécontents. Quand ils entendent parler de ces scandales, ils se mettent à se méfier du gouvernement pour tout, et c’est regrettable.
Je me souviens de la crise financière que nous avons connue en 2008-2009, sous le gouvernement Harper. Des milliards de dollars ont été injectés dans l’économie par l’entremise des municipalités et des gouvernements provinciaux sans qu’il y ait le moindre scandale. C’est donc faisable. Il est possible de confier à la fonction publique le soin de distribuer les fonds, de faire approuver les projets par les provinces et les municipalités et d’allouer les fonds de façon responsable, afin que les contribuables en aient pour leur argent. Dans quatre ou cinq ans, quand les gens se souviendront de cette crise, je pense qu’ils seront nombreux à critiquer la façon dont le gouvernement libéral s’est comporté et les décisions qu’il a prises et qui ont coûté la vie à des Canadiens tout en nuisant à notre économie.
À l’approche de la présentation du dernier budget, j’ai eu, en janvier, une réunion Zoom avec toutes les municipalités de ma circonscription. Je leur ai dit que, selon la rumeur, il y aurait 100 milliards de dollars pour les infrastructures des municipalités, et que, par conséquent, il faudrait qu’elles s’entendent pour savoir quels types d’infrastructures elles voudraient financer en priorité. Nous avons pris l’exemple du village de St. Louis, qui veut une nouvelle caserne de pompiers parce que, comme il doit intervenir davantage dans des zones rurales, il préfère regrouper ses camions incendie dans un seul endroit plutôt que de les avoir dans trois endroits séparés. Donc, cette collectivité avait identifié cela comme une de ses priorités, à condition d’avoir le financement.
Je me suis entretenu avec le maire de Nipawin, qui m’a dit que le site d’enfouissement arrivait à la fin de sa durée utile et que la municipalité cherchait un nouveau site d’enfouissement, en partenariat avec d’autres municipalités. Il essayait de trouver une solution.
Juste au nord de Prince Albert se trouve la ville de Shellbrook, reliée à Buckland et à la municipalité régionale de Prince Albert. Cette municipalité dit avoir un grand besoin en eau. Elle est en train de se regrouper avec d’autres municipalités pour mettre en place un réseau d’aqueduc rural, au coût d’environ 50 millions de dollars. Cet aqueduc pourrait desservir les agriculteurs, la ville de Shellbrook et les propriétaires fonciers de la périphérie de la ville de Prince Albert. Il s’étendrait sur une longueur d’environ 70 ou 80 kilomètres. C’est un bon projet qui serait d’une grande valeur.
C’est le genre de projets que les municipalités souhaitent mettre en œuvre.
Une autre priorité dont m’ont parlé les représentants des municipalités au cours de nos rencontres, c’est le service Internet à haute vitesse. Ces gens se sentent terriblement oubliés. Quand ils ont commencé à entendre les annonces de milliards de dollars, en l’occurrence de 1 milliard de dollars sur neuf ans, soit 140 millions de dollars par année, ils ont cru que ce projet était enfin à leur portée. Par la suite, quand ils ont compris quel montant leur serait attribué chaque année, ils n’en revenaient pas et ont compris que l’argent ne se rendrait jamais jusqu’à eux, qu’ils ne l’obtiendraient jamais. Ils cherchent donc de l’aide pour se débrouiller tout seuls. Ils ont examiné les nouvelles technologies et j’encourage le gouvernement à commencer lui aussi à se pencher lui aussi sur les nouvelles technologies.
J’ai fait partie des personnes chanceuses au Canada à avoir participé aux essais du service bêta de Starlink, une expérience fabuleuse. Il y a bien eu quelques ratés, comme il y en a avec tous les systèmes. Pourquoi le gouvernement ne soutient-il pas Télésat Canada ou des groupes similaires, même Starlink, et ne cherche-t-il pas à accélérer le processus pour offrir ce service aux Canadiens des régions rurales à des vitesses de téléchargement de quelque 150 à 200 mégaoctets la minute et de téléversement de 40 ou 50 mégaoctets? Pourquoi ne pas réfléchir à la possibilité d’habiliter le secteur privé à offrir ce service? La technologie est là, il ne manque que la volonté politique du gouvernement pour rendre cela possible.
Une autre chose que beaucoup de gens m’ont dite, c’est que certains secteurs ont bien réussi à se tirer d’affaire durant la COVID. Les entreprises qui vendent des skis de fond, des motoneiges, des véhicules tout terrain ou du matériel de camping ont été bien occupées. Les Canadiens sont de grands amateurs de plein air et, comme ils ne pouvaient pas voyager, ils ont dépensé leur argent pour des activités qu’ils peuvent faire près de chez eux. La circonscription de Prince Albert est magnifique et les résidants peuvent s’adonner à une foule d’activités dans leur cour arrière, tout en respectant les règles de distanciation. Les entreprises qui vendent du bois d’œuvre s’en tirent également très bien.
Si l’on considère ces types d’entreprises, elles s'en tirent très bien, mais certains secteurs ont été laissés de côté. Les gens qui travaillent dans le secteur du tourisme, ceux qui gèrent un camp de pêche dans le Nord de la Saskatchewan, en sont à leur deuxième saison avec la COVID et se demandent s’ils peuvent ouvrir ou non. Ils ont des clients qui voulaient venir l’an dernier, ils ont gardé leurs dépôts et maintenant, ces gens veulent venir cette année. Ils sont vaccinés, la plupart d’entre eux sont américains, mais ils ne peuvent pas obtenir d’information du gouvernement sur ce qui serait la matrice de la réouverture de nos frontières.
En Saskatchewan, la province nous a au moins donné une idée, d’après le nombre de vaccinations et une combinaison d’éléments, du moment où nous commencerons à rouvrir notre économie. Le gouvernement fédéral n’a rien fait de tel. Il n’a donné aucune indication aux Canadiens ou aux entreprises sur ce à quoi ressemblerait une réouverture en toute sécurité et sur les étapes nécessaires à cette réouverture. À cause de cela, nous ne pouvons pas prendre de décisions.
Si des gens exploitent un camp de pêche, pour ouvrir ce camp, ils doivent prendre l’avion avec leurs fournitures pour l’année, et c’est un voyage coûteux. Par conséquent, ils ne veulent pas le faire à moins d’avoir des clients qui viennent. Cela prend du temps. Ils devront contacter leurs clients et s’assurer qu’ils ont mis en place des procédures pour venir dans leur camp. Ils doivent s’assurer que leur personnel est réembauché et formé. Les gens ne peuvent pas se réveiller un lundi matin et dire: « La frontière est ouverte, on y va. » Ils doivent disposer des renseignements appropriés. Bien que ces choses ne coûtent pas d’argent, nous devons contrôler la situation, utiliser la science au mieux de nos capacités et donner nos meilleures prédictions en fonction de cette science, et non pas être secrets ou silencieux. Ce n’est pas une réponse et ce n’est pas acceptable.
Nous avons été confrontés à un problème très grave dans tout le Canada dans le secteur de la restauration. Certains se sont adaptés, d’autres non. Il ne fait aucun doute qu’ils sont en difficulté. S’il y a un secteur qui a besoin d’aide, le tourisme, les restaurants et ce genre d’entreprises ont certainement besoin d’aide. Où cela se trouve-t-il dans le budget? S’il s'agit d'un nouveau restaurant, comme mon ami de Dufferin-Caledon l’a mentionné, les propriétaires ne sont pas admissibles. Qu’en est-il d’un restaurant familial qui existe depuis des années? Les propriétaires sont à deux ou trois ans de la retraite, mais tout à coup, ils doivent puiser dans leurs économies. Ils se demandent s’ils doivent mettre 40 000 ou 50 000 $ de plus dans le restaurant. Cet argent vient directement de leur compte d’épargne. Il sort directement de leur REER, et ils doivent payer de l’impôt sur cet argent s’ils l’investissent dans leur entreprise. Il n’y a eu aucune compensation pour ce genre de choses. Il n’y a pas eu de souplesse. Les gens doivent prendre des décisions très sérieuses et le gouvernement ne leur fournit pas de bons renseignements sur lesquels fonder ces décisions.
Cela m’amène à un autre sujet, celui de la santé mentale.
Je me fais beaucoup de soucis pour les employés de mon bureau, et je suis sûr que mes collègues s’en font aussi. Ils reçoivent toutes sortes d’appels: tantôt c’est une personne qui pleure et qui, quelques minutes après, leur crie dessus; tantôt, c’est une personne qui est au bout du rouleau. Nos collaborateurs vivent de telles situations appel après appel. La santé mentale est devenue un grave problème. Il est irresponsable qu’on n’ait pas pu trouver de l’argent pour créer un service téléphonique d'aide en santé mentale, comme l’a demandé le député de . Le gouvernement a-t-il du cœur? Où sont ses priorités?
Dans le secteur agricole, les agriculteurs sont aux prises avec de multiples problèmes. Je rappellerai que c’est l’époque des semailles en ce moment. C’est aussi le moment de remplir le questionnaire du recensement, ce qui est loin de les ravir. Je voudrais qu’ils aient une bonne saison des semailles. Il y a des choses dans le budget qui leur plaisent, mais il y en a une qui les inquiète, soit l’investissement de 60 millions de dollars sur deux ans dans le Fonds des solutions climatiques axées sur la nature, qui va permettre au gouvernement de racheter des terres agricoles. Pourquoi le gouvernement veut-il racheter des terres agricoles? Les agriculteurs sont les meilleurs intendants de la terre. Si nous voulons consacrer des terres à la plantation d’arbres, pourquoi ne pas payer les agriculteurs pour le faire? Nous pourrions désigner des terres marginales et payer les agriculteurs pour qu’ils s’en occupent, comme ça se fait en Europe.
Encore une fois, le gouvernement donne des ordres sans consulter les personnes concernées.
En résumé, le budget va permettre de dépenser énormément d’argent pour des initiatives plus ou moins bonnes. Je sais que le député de Kingston va me demander ce que je supprimerais dans le budget. La question n’est pas de supprimer telle ou telle chose, mais plutôt de définir des priorités, de comprendre les besoins des Canadiens et de donner de l’argent à ceux qui en ont vraiment besoin.
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Madame la Présidente, je remercie la Chambre de m'accorder du temps pour parler du budget et expliquer pourquoi j'appuie l'exécution du budget de 2021.
[Traduction]
Premièrement, je dois remercier la première femme à occuper la fonction de d’avoir présenté un budget dont toutes les femmes et tous les parlementaires devraient être fiers.
À titre de première femme à assumer ce rôle important, elle est un modèle positif et inspirant pour les jeunes femmes de partout au Canada. Le travail extraordinaire qu’elle a accompli, avec l’aide du et d’autres ministres, ainsi que des parlementaires qu’elle a consultés pendant la préparation de son budget, est une source de fierté pour elle-même, pour son équipe et, soyons francs, pour l’ensemble des Canadiens.
Je crois sincèrement que tout le monde trouvera son compte dans ce budget, que ce soit grâce aux efforts pour aider les aînés, les femmes, les jeunes, les travailleurs, les entreprises, les Autochtones et les groupes racialisés, ou pour mettre en place des mesures nécessaires pour venir à bout de la COVID avec l’achat de vaccins ou la biofabrication de vaccins canadiens. Ce budget prend soin des Canadiens.
[Français]
Dans le budget, il y a plusieurs sections que j'apprécie énormément. Honnêtement, je suis ravie de voir que nous allons continuer d'appuyer nos petites et moyennes entreprises et les Canadiens et les Canadiennes qui ont été durement frappés par la pandémie.
Aujourd'hui, je vais me concentrer sur de nouveaux points que je trouve particulièrement intéressants et importants. En tant qu'ancienne enseignante qui a passé presque tout son temps à travailler avec des enfants, et en tant que féministe qui croit en l'égalité entre les hommes et les femmes, un des points les plus importants pour moi dans ce budget est le plan d'apprentissage et de garde des jeunes enfants pancanadien.
Cette mesure permet de fournir des emplois aux travailleurs, dont la majorité sont des femmes. Elle permet aux parents, notamment les mères, d'atteindre leur plein potentiel économique. De plus, elle crée une génération de jeunes apprenants motivés et bien préparés.
[Traduction]
L’une des études que nous avons réalisées au cours de la dernière législature, lorsque je siégeais au comité de la condition féminine s’intitule « La sécurité économique des femmes: assurer l'avenir de l'économie canadienne ». Dans le cadre de cette étude, nous avons entendu des centaines de femmes de tous les horizons, et bon nombre d’entre elles nous ont parlé de la nécessité de mettre en place des services de garde d’enfants.
Le comité a appris que les familles canadiennes sont depuis longtemps aux prises avec une offre insuffisante de services de garde de haute qualité, universels, accessibles, flexibles, abordables et inclusifs, particulièrement pour les nourrissons et les tout-petits. Nous avons aussi appris que l’insuffisance de services de garde contribue grandement à l’écart salarial entre les hommes et les femmes, ce qui ne surprendra personne puisque, traditionnellement, ce sont presque toujours les femmes qui restent à la maison pour s’occuper des enfants. J’ai moi-même été élevé dans une famille traditionnelle et ma mère n’a commencé à travailler que lorsque mon frère et moi étions tous les deux à l’école.
Ce travail non rémunéré que les femmes accomplissent généralement, qui comprend les heures consacrées aux soins des enfants et aux travaux ménagers, les empêche de participer au marché du travail et nuit à leur avancement économique. De plus, cette responsabilité disproportionnée à l’égard du travail non rémunéré les empêche de poursuivre des études ou de suivre une formation professionnelle et nuit à leur santé et à leurs relations personnelles, sans parler de leurs ressources financières actuelles et futures…
:
Madame la Présidente, si je n’ai pas dit que j’allais partager mon temps de parole avec le député de , j’avais certainement l’intention de le faire.
Cependant, il va sans dire que les femmes, surtout les aînées, qui se trouvent dans ce genre de situation et qui restent à la maison peuvent vivre dans la pauvreté et bon nombre d’entre elles, parce qu’elles ne sont pas financièrement indépendantes et qu’elles dépendent de leur mari, ne peuvent pas fuir des relations et des situations marquées par la violence, et ce, par manque d’argent. Je mentionne ces points parce que j’essaie de prouver que l’établissement d’un système pancanadien d'apprentissage préscolaire et de garde d'enfants s’attaque à plusieurs problèmes sociétaux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.
[Français]
Une autre partie du budget qui est très importante pour moi est l'augmentation de l'Allocation canadienne pour les travailleurs. Comme cette allocation a déjà été introduite par notre gouvernement dans le dernier budget, le budget de 2021 bonifiera et rendra plus accessible ce crédit d'impôt pour les travailleurs ou les familles à faible revenu qui ont gagné un revenu d'emploi ou un revenu d'entreprise.
Approximativement, 1 million de Canadiens et de Canadiennes à faible revenu de plus auront accès à cette aide.
La pandémie nous a montré à quel point ces travailleurs-là sont essentiels pour le fonctionnement de notre société. Ce sont les travailleurs dans les épiceries, dans nos dépanneurs locaux, dans nos pharmacies. Ce sont les gens qui travaillent derrière la scène pour fournir aux petites entreprises tous les biens que nous avons achetés durant cette période et qui se sont pointés au travail tous les jours pour que ceux qui restaient à la maison puissent avoir les biens essentiels pour survivre pendant cette période.
[Traduction]
Le budget permettrait au gouvernement de hausser le niveau de revenu à partir duquel la prestation commence à être réduite pour le porter à 22 944 $ pour les personnes seules et à 26 177 $ pour les familles. Pour les travailleurs à temps plein, cela pourrait signifier qu’une personne touchant le salaire minimum pourrait recevoir environ 1 000 $ de plus en prestations qu’avant le système actuel, et qu’elle pourrait continuer de toucher jusqu’à 32 000 $ de revenu net en 2021.
La bonification de la prestation pour les travailleurs profiterait le plus aux travailleurs célibataires sans enfants, parce qu’ils ont un accès limité aux autres mesures de soutien offertes aux familles, comme l’Allocation canadienne pour enfants.
À l’heure actuelle, un employé au salaire minimum à temps plein n’est pas admissible à l’Allocation canadienne pour les travailleurs. Toutefois, en vertu du nouveau système proposé dans le budget de 2021, il aurait droit à 1 100 $, somme qui peut varier selon son lieu de résidence et le salaire minimum en vigueur dans sa province.
Je sais que de nombreux travailleurs qui travaillent fort bénéficieront grandement de cette aide supplémentaire, et je suis heureuse de voir que cette bonification sera appliquée quand nous mettrons le budget en œuvre.
[Français]
En tant que membre du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie, j'étais ravie de voir la section du budget qui parle d'investissements en biofabrication liée à la COVID-19. Le budget propose d'investir dans le secteur de la biofabrication et des sciences de la vie au Canada, afin de renforcer la capacité de mise au point des vaccins et la biofabrication au Canada.
Nous savons maintenant que la COVID-19 ne partira pas du jour au lendemain. Il y a des variants et nous ne savons pas combien de temps durera notre immunité une fois les deux doses du vaccin reçues. Lors de l'étude du Comité sur la capacité nationale de fabrication d'un vaccin contre la COVID-19, nous avons entendu des témoins nous dire que l'approvisionnement en vaccins est la solution à court terme, mais qu'il faut absolument que le Canada se prépare à produire ses propres vaccins pour la population à long terme. C'est pour cela que j'ai exprimé le besoin de ce genre d'investissements lors des consultations sur le budget tenues par les ministres responsables.
[Traduction]
Le budget de 2021 renforcera le secteur canadien de la biofabrication et des sciences de la vie en accordant un total de 2,2 milliards de dollars sur sept ans pour assurer la croissance d’un secteur national dynamique des sciences de la vie. Ce soutien fournirait des investissements de base pour aider à bâtir le bassin de talents et les systèmes de recherche du Canada, et pour soutenir la croissance des entreprises canadiennes dans les sciences de la vie, notamment grâce à 59,2 millions de dollars sur trois ans à compter de 2021-2022 pour la Vaccine and Infectious Disease Organization afin d’appuyer le développement de ses candidats vaccins et d’agrandir l’installation de Saskatoon.
[Français]
Le budget investira dans les compétences, la formation et les métiers et aidera les travailleurs à faire la transition vers de nouveaux emplois. Il propose un investissement de 250 millions sur trois ans pour élargir les approches de perfectionnement et de redéploiement des travailleurs qui ont fait leurs preuves. Cela sera mené par des tiers dans le but de répondre aux besoins des industries en croissance.
Il s'agit aussi d'assurer la croissance de notre économie carboneutre et d'accélérer la transformation carboneutre du Canada par l'innovation. Il y aura 5 milliards de dollars pour cela.
Je suis donc fière de ce budget. Nous avons pris une très bonne direction.
[Traduction]
J’espère que tout le monde l’appuiera pour que nous puissions continuer d’aider les Canadiens et améliorer le soutien que nous leur apportons.
[Français]
Merci beaucoup.
:
Madame la Présidente, je voudrais parler des investissements prévus au budget pour l’intelligence artificielle, la technologie quantique, la photonique et la génomique. Surtout, j’aimerais aussi parler des investissements dans des minéraux essentiels pour les batteries, nécessaires dans tout, des véhicules électriques au stockage d’énergie.
L’économie mondiale s’achemine vers une économie du savoir. Un de mes trois objectifs en entrant en politique, il y a quelques années, était de faire en sorte que la société canadienne et l’économie restent solides et compétitives dans l’économie mondiale du savoir, afin d’assurer la prospérité de nos enfants et petits-enfants.
Le Canada est prospère aujourd’hui et, grâce à ses richesses naturelles abondantes, les Canadiens connaissent un niveau de vie très élevé. Nous avons du pétrole, du gaz naturel, des minéraux et des produits forestiers qui, tous, ont assuré notre prospérité jusqu’à présent. L’avantage naturel que nous avons aujourd’hui ne nous suffira peut-être pas dans une nouvelle économie mondiale du savoir. Pour garantir la même prospérité à nos enfants et à nos petits-enfants, nous devons, en tant que pays, être à l’avant-garde de la nouvelle économie du savoir. Il devient donc très important d’investir dans l’intelligence artificielle, la technologie quantique, la photonique, la génomique et les minéraux essentiels nécessaires pour les batteries.
L’intelligence artificielle est une des plus grandes transformations technologiques de notre temps. Elle commence déjà à avoir une incidence. Souvent, on ne le sait même pas, mais cette incidence se fait déjà sentir. Le Canada a des communautés de chercheurs, des talents locaux et un écosystème diversifié d’entreprises en démarrage et en développement.
Je suis ravi que le budget prévoie environ 440 millions de dollars pour financer une stratégie pancanadienne en matière d’intelligence artificielle. Surtout, il prévoit 185 millions en soutien à la commercialisation de l’innovation et de la recherche dans ce domaine au Canada. Il est important d’investir dans la recherche-développement et l’innovation, mais pour moi, la commercialisation est également importante. Les deux doivent aller de pair. Nous ne pouvons pas continuer d’investir perpétuellement dans la recherche sans en commercialiser les fruits en partie ou en totalité. Je suis donc heureux que nous investissions dans la commercialisation d’innovations en matière d’intelligence artificielle.
La technologie quantique est à la pointe de la science et de l’innovation aujourd’hui et son potentiel de commercialisation est immense. Ce nouveau domaine transformera notre façon de tout concevoir et développer, de médicaments qui peuvent sauver la vie à la prochaine génération de batteries. Cette technologie jouera aussi un rôle important dans la cybersécurité, que nous espérons réussir à instaurer bientôt. C’est avec plaisir que je déclare que le budget prévoit environ 360 millions de dollars pour lancer une stratégie quantique nationale. Je suis certain que nous aurons des détails dans les prochains mois.
Le Canada est un chef de file mondial dans le domaine de la photonique, la technologie permettant d'émettre de la lumière et d'en exploiter toute la puissance. Il s'agit du principe scientifique sur lequel reposent la fibre optique, les semiconducteurs de pointe et d'autres technologies de pointe, des domaines dans lesquels Ottawa a aussi réussi à faire participer un grand nombre d'entreprises. Les entreprises canadiennes offrent depuis longtemps cette expertise au reste du monde. Je suis heureux que le budget accorde 90 millions de dollars au Conseil national de recherches afin de réoutiller et de moderniser le Centre canadien de fabrication de dispositifs photoniques.
Ensuite, il y a la génomique. La recherche sur le génome permet de développer des produits thérapeutiques de pointe et d'aider le Canada à suivre la propagation de la COVID-19 et à lutter contre elle. Le Canada a été l'un des premiers acteurs à faire progresser les connaissances scientifiques en génomique et il est maintenant un chef de file mondial dans ce domaine.
Je vais faire une comparaison des coûts pour montrer à quel point cette technologie évolue et s'améliore rapidement. Le coût pour séquencer un génome a baissé de plusieurs millions de dollars. Je crois que, en 2001, séquencer un génome coûtait environ 100 millions de dollars. Le coût est ensuite passé à 1 million de dollars en 2008. En 2012, il a diminué à environ 10 000 $, et, aujourd'hui, séquencer un génome coûte seulement quelques centaines de dollars. On constate à quel point la technologie change rapidement et à quel point elle est devenue efficace. Bientôt, il y aura des médicaments faits sur mesure pour les maladies génétiques.
Le budget prévoit 400 millions de dollars pour appuyer la stratégie pancanadienne en matière de génomique. Ce financement prévoit du soutien afin de permettre à Génome Canada d’exécuter des programmes propres à sa mission pour lancer la nouvelle stratégie. Dans la nouvelle économie mondiale du savoir, la Terre est plate. Les Canadiens rivalisent d'égal à égal avec différentes régions du monde, et nous ne bénéficions plus des avantages que nous donnaient nos ressources naturelles auparavant.
La concurrence vient de partout, surtout de professionnels des nouvelles technologies et des nouvelles générations de Canadiens qui sont à l'école en ce moment. La concurrence vient de Sydney, en Australie, de Séoul, en Corée du Sud, de Shanghai, en Chine, de Bombay, en Inde, et de Francfort, en Allemagne. La Terre est plate, et nous soutenons une forte concurrence de partout dans le monde.
Pour le moment, le développement de batteries est plus important. Beaucoup de gens ne le savent peut-être pas, mais c’est aussi un enjeu de sécurité nationale. Si nous ne développons pas les technologies, et si nous ne développons pas les batteries, nous serons un jour dépendant d’autres pays pour notre sécurité énergétique et la sécurité de nos transports. Les choses évoluent très rapidement.
Le marché des transports, qui représente des billions de dollars, se tourne rapidement vers l’électrification. Les grands constructeurs automobiles ont déjà annoncé l’élimination progressive des moteurs à combustion interne et la transition vers des véhicules électriques alimentés par des batteries. Le Canada possède de riches réserves des minéraux cruciaux nécessaires à la fabrication de batteries pour véhicule électrique et de panneaux solaires, ainsi que d’autres technologies à faible émission de carbone requises pour atteindre l’objectif de zéro émission nette.
Le Canada et les États-Unis ont récemment convenu de renforcer le Plan d’action conjoint pour la collaboration dans le domaine des minéraux critiques entre le Canada et les États-Unis en vue de cibler une transformation industrielle à zéro émission nette, des batteries pour les véhicules zéro émission et le stockage d’énergie renouvelable. Il est essentiel d’investir dans ces ressources pour assurer notre sécurité énergétique. On garantira ainsi que le Canada soit un producteur crucial dans les chaînes d’approvisionnement de l’avenir.
Le budget prévoit des fonds pour créer un centre d’excellence sur les minéraux critiques au sein de Ressources naturelles Canada. Le centre coordonnerait les politiques et les programmes fédéraux en matière de minéraux critiques et collaborerait aussi avec d’autres partenaires. Le budget octroie 37 millions de dollars à Ressources naturelles Canada pour la recherche et le développement fédéraux en vue de faire progresser l’expertise en matière de traitement et de raffinement des minéraux de batterie critiques.
Il ne suffit pas que nous participions à cette opération. Nous devons avoir une capacité de bout en bout pour être présents dans le secteur des batteries. Pour illustrer la chute du coût des batteries au cours des 10 à 12 dernières années, le coût des batteries lithium-ion est passé de 1 100 $ par kilowattheure à environ 100 $. Il sera bientôt encore très inférieur, ce qui rendra le coût des véhicules électriques comparable à celui des véhicules à essence d’aujourd’hui.
Les choses évoluent rapidement. Le moment approche à grands pas où nous passerons tous à des véhicules électriques dans un très proche avenir. Les entreprises ont déjà annoncé des changements et nous devons être au rendez-vous.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Les Canadiens ont attendu plus de deux ans pour que les libéraux déposent enfin un budget et je dois dire que l'attente n'en valait certainement pas la peine. Cela n'aurait peut-être pas été le cas si nous cherchions à rebâtir en plus gros en augmentant la taille du gouvernement, en effectuant plus de dépenses, en élargissant les programmes, en accusant un plus grand déficit et en accumulant une dette plus importante et insoutenable. Les Canadiens attendaient un budget qui favoriserait la relance, mais ils ont obtenu un budget axé sur la réélection, ce qui est vraiment regrettable parce que ce sont eux qui vont payer pour le budget de réélection des libéraux.
Ce n’est pas le budget de relance auquel les Canadiens s’attendaient. Il s’agit d’un budget qui imposera une dette insoutenable et suffocante aux futures générations de Canadiens. Je veux mettre cela en perspective. D’ici l’an prochain, le actuel aura accumulé une dette supérieure à celle de tous les premiers ministres de l’histoire du Canada réunis. Les députés doivent comprendre cela. Cela inclut le père du premier ministre actuel, qui a accumulé une dette tellement lourde qu'il a fallu des décennies pour en venir à bout. Il s’agit d’un budget axé sur les annonces, les séances de photos et, fort probablement, les promesses non tenues, car les libéraux excellent sur le plan du marketing, mais ils font piètre figure lorsqu’ils doivent respecter les promesses et tenir compte de la réalité du gouvernement.
Je veux commencer par parler de l'annonce en matière de garde d'enfants. Je pense qu'il ne fait aucun doute qu'un programme de garde d'enfants intéresse les Canadiens, surtout à la lumière des changements subis à la suite de la COVID-19. Cependant, les libéraux en sont, encore une fois, à leur neuvième ou dixième promesse concernant un programme national de garde d'enfants, et je suis certain qu’il s’agira de la neuvième ou de la dixième promesse qu’ils ne tiendront pas. C’est, disons, la neuvième fois que les libéraux promettent un programme national de garderies, mais ils oublient de mentionner les conditions en petits caractères, à savoir que les coûts seront partagés en parts égales avec les provinces et territoires, soit 30 milliards de dollars sur cinq ans. C'est donc conditionnel au fait que les provinces et les territoires doivent partager les coûts.
Je ne sais pas si les libéraux, qui croient que le budget s’équilibrera de lui-même, ont évalué la situation financière actuelle des provinces et des territoires, une situation rendue catastrophique par la pandémie. Très peu de provinces vont avoir les ressources nécessaires pour payer leur part du programme national de garde d'enfants créé par Ottawa, sans oublier que bien des territoires et des provinces ne voudront pas d’un programme de garderies fondé sur l'approche paternaliste d'Ottawa et qui ne correspond pas aux besoins des familles. En fait, ce programme ne correspond pas aux besoins de la plupart des familles canadiennes qui font des quarts de travail, qui travaillent dans des collectivités rurales et éloignées ou qui préféreraient qu’une tante, un grand-père ou un voisin s’occupe de leurs enfants.
En 2006, les conservateurs en sont venus à cette conclusion. À ce moment, nous avons lancé la Prestation universelle pour la garde d’enfants, car nous avions réalisé que les familles de travailleurs canadiens savent beaucoup mieux comment s’occuper d’elles et de leurs enfants que les bureaucrates d’Ottawa. C’est ce que veulent les familles canadiennes. Elles ne veulent pas d’un programme de garde d'enfants régi par le gouvernement que les provinces et les territoires n'ont pas les moyens de payer et qui ne répond pas à leurs besoins.
Ce n’est qu’un programme que les libéraux utiliseront pour obtenir de belles séances de photos et faire les manchettes. Cependant, lorsque le temps viendra de vraiment respecter cette promesse, ils ne le feront pas.
Il est évident que les libéraux sont en train de se livrer à leur traditionnelle pratique de clivage pour braquer les provinces et les territoires les uns contre les autres pour savoir qui a droit à ce programme de garderies, mais j’ai quand même été surpris de voir que les libéraux avaient choisi ce segment vulnérable de la société pour opérer ce clivage. Qui plus est, ils ne s’arrêtent pas là puisqu’ils font la même chose avec les personnes âgées. C’est un budget dans lequel ils auraient dû faire des choix difficiles, mais ce qu’ils ont fait, surtout en ce qui concerne les personnes âgées, c’est choisir des gagnants et des perdants, et les personnes âgées de moins de 75 ans sont les perdants. Le budget crée un système à deux vitesses pour les personnes âgées au Canada. Il y en a donc qui vont avoir une augmentation de 10 % de leur sécurité vieillesse ainsi qu’un bonus de 500 $ en août, comme par hasard sans doute juste quelques semaines avant que le ne déclenche des élections.
Comment est-il possible de dire qu’un groupe de personnes âgées mérite de l'aide et pas l’autre? Nous instaurons un système à deux vitesses pour les aînés, alors que nous savons qu’ils ont été touchés de façon disproportionnée par la pandémie de COVID-19. Au lieu de s’assurer que tous les Canadiens sont vaccinés et que toutes les provinces ont les vaccins et l'équipement de protection individuelle nécessaire, le gouvernement a décidé de déterminer qui seraient les gagnants et les perdants parmi les personnes âgées. Je trouve cela incroyablement irrespectueux vis-à-vis d’un segment important de la population.
Je voudrais maintenant parler d'un sujet qui, comme les personnes âgées, est très important dans ma circonscription, Foothills, à savoir le secteur de l’agriculture. Encore une fois, les libéraux n’ont manifesté aucune empathie à l’égard d’un secteur qui a été très touché non seulement par la pandémie, mais par plusieurs autres phénomènes hors de son contrôle, depuis quelques années. Revenons un peu en arrière. Nous avons eu des récoltes catastrophiques, des blocus ferroviaires, des grèves et des pertes de marchés d’exportation vers l’Inde et la Chine, et tout cela a eu un impact considérable sur le secteur.
Heureusement, dans ma circonscription, Foothills, nous avons eu une belle récolte l’an dernier. Nous sommes très optimistes en ce qui concerne l’actuelle saison de semailles, et nous finissons tout juste la période de mise bas. Nous étions très optimistes jusqu’au 1er avril, le jour du poisson d’avril, lorsque les libéraux ont annoncé une nouvelle augmentation de leur taxe sur le carbone.
Les agriculteurs ne disposent que d’une très faible marge. Il faut que toutes les variables s’ajustent pour qu’ils puissent faire un profit et poursuivre leurs activités la saison suivante. Le fait de doubler la taxe carbone et d’annoncer maintenant qu’elle va s’élever à 170 $ la tonne au cours des prochaines années est absolument catastrophique pour les agriculteurs qui ne peuvent pas répercuter les coûts sur qui que ce soit puisqu’ils sont les utilisateurs finaux. Hessel Kielstra, qui possède Mountain View Poultry, dans ma circonscription, m’a montré ses factures pour la taxe sur le carbone, avant l’augmentation. Chauffer ses poulaillers lui a coûté 24 000 $ pour le seul mois de février. C’est toute une somme. Pourquoi, dans leur budget, les libéraux n’ont-ils pas exempté les carburants agricoles et le secteur agricole de la taxe sur le carbone, pour le soulager?
Il ne fait aucun doute que l’agriculture jouera un rôle essentiel lorsque nous essaierons de nous sortir de l’énorme gouffre financier dans lequel la pandémie nous a plongés, une crise que l’insouciance financière dont le gouvernement libéral a fait preuve, même avant la pandémie, n’a certainement rien fait pour atténuer. Il ne fait aucun doute que l’agriculture est l’un des piliers de notre économie, et si elle est mal traitée, ce qui est répréhensible, il n’y a pas grand-chose d’autre qui pourrait bien aller.
J’ai parlé de ce budget à un grand nombre des agriculteurs et des familles d’éleveurs de ma circonscription et l’absence d’un véritable plan pour garantir que chaque communauté rurale ait accès à des services Internet à large bande est une autre de leurs frustrations. C’était assurément un enjeu clé dans presque toutes les circonscriptions rurales du pays avant la pandémie, mais il ne fait aucun doute que l’accès aux services à large bande dans toutes les collectivités rurales est crucial. Nous devons commencer à traiter ceci comme un service public. Il ne s’agit pas d’un besoin, mais d’une nécessité. Nous devons commencer à traiter l'accès à Internet à large bande comme l’électricité ou l’eau, car si nous voulons que nos communautés rurales soient en mesure de rivaliser sur un pied d’égalité avec le reste du monde, elles doivent avoir accès à cette infrastructure essentielle. Nos agriculteurs livrent concurrence sur un marché mondial; nos petites entreprises sont maintenant en ligne, et les enfants doivent suivre leurs cours à la maison. Nous ne pouvons pas offrir ces possibilités de développement économique dans ces collectivités rurales si elles n'ont pas accès à Internet à large bande.
Dans la minute qu’il me reste, j’aimerais aborder un point évidemment très important pour l’Alberta, à savoir que le secteur de l’énergie n’est pas mentionné une seule fois dans le budget. Je ne comprends pas pourquoi les libéraux ne saisissent pas l’importance de notre secteur pétrolier et gazier pour l'économie du pays.
Nous sommes dans une situation financière très difficile. Selon le Canadian Energy Centre, entre 2000 et 2018, le secteur de l’énergie a généré 672 milliards de dollars de recettes pour chaque ordre de gouvernement. Cela représente 35 milliards de dollars par an pour les municipalités, les provinces et le gouvernement fédéral qu’il est impossible de remplacer. En Alberta, nous avons ressenti le mépris pour le secteur de l’énergie, avec 200 000 emplois perdus. Nous le voyons maintenant de nouveau avec ce qui se passe avec la ligne 5, qui est menacée en raison des étalages de vertu du . Malheureusement, le Québec et l’Ontario vont commencer à ressentir la douleur que l’Alberta ressent depuis longtemps.
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Madame la Présidente, je suis heureux d’avoir l’occasion de faire part de mes réflexions sur le projet de loi . Je tiens à remercier mon collègue de d’avoir partagé son temps de parole avec moi.
Dans ma circonscription, Chatham-Kent-Leamington, l’agriculture, l’agroalimentaire et la transformation agroalimentaire sont des éléments fondamentaux de l'économie locale, tout comme pour la circonscription de l’intervenant précédent.
Je veux commencer mes commentaires ici. Avant de poursuivre, je tiens à préciser qu’en tant que père de quatre filles, je souhaite qu’elles ne soient pas confrontées à des plafonds de verre dans leur carrière. Je tiens à féliciter la d’être la première titulaire de cette charge à présenter un budget. Ma plus jeune, Kiana, vient de terminer sa maîtrise en économie. Peut-être qu’un jour, elle aussi présentera un budget, en espérant qu’il repose sur des principes économiques solides plutôt que sur une politique électoraliste.
Pour en revenir à l’agriculture, le système agricole et agroalimentaire canadien est un moteur clé de notre économie. Il génère 143 milliards de dollars, représente 7,4 % de notre PIB et fournit un emploi sur huit, du moins c'était le cas en 2018, et plus encore cette année.
Ce budget comprend certaines dispositions prévoyant jusqu’à 100 millions de dollars de remboursements de la taxe sur le carbone pour l’utilisation du gaz naturel et du propane à la ferme. Au comité de l’agriculture et de l’agroalimentaire, nous terminons actuellement l’examen du projet de loi , parrainé par mon collègue le député de , qui propose une exemption de la taxe sur le carbone pour le gaz naturel et le propane utilisés à la ferme.
Il ne fait aucun doute que l’existence de ce projet de loi d’initiative parlementaire a influencé la décision du gouvernement d’inclure cette mesure. Nous avons débattu et continué à débattre, en comité, de l’utilité d’un système de remboursement par rapport à un système d’exemption. Les agriculteurs de ma circonscription et, en fait, les agriculteurs dans tout le Canada peuvent remercier les conservateurs pour l’existence de cette initiative dans le budget. Néanmoins, il est bon de voir que cette question est reconnue, et c’est un point positif.
Je tiens également à reconnaître les sommes destinées à l’agriculture sous forme d’incitatifs pour la mise sur pied d’initiatives climatiques. Dans la pratique, cependant, le seul coût des combustibles fossiles et des engrais azotés suffit à en encourager une utilisation judicieuse. Malgré cela, l’innovation et la responsabilité environnementale ont toujours été des caractéristiques de notre secteur agricole.
Comme l’a reconnu la , on manque actuellement de technologies viables et évolutives qui permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture. Dans ces conditions, les mesures incitatives visant à encourager le développement et l’innovation sont de bien meilleurs outils que les taxes punitives, comme l’ont affirmé de nombreux témoins au comité.
Cependant, s’il y a une mesure qui a le potentiel de faire avancer l’adoption de la technologie dans le secteur agricole, c’est l’expansion des réseaux haute vitesse à large bande dans les régions rurales et éloignées. L’adoption la plus poussée de l’agriculture de précision, une technologie essentielle pour tirer parti des solides antécédents de l’agriculture en matière de responsabilité environnementale, est si souvent entravée par le manque d’accès à l’Internet haute vitesse, et l’intervenant précédent a fait écho à ces commentaires.
Bien que le montant de 1 milliard de dollars dirigé vers le Fonds pour la large bande universelle soit dérisoire par rapport à d’autres promesses de financement, c’est l’utilisation accrue de cette technologie qui a le potentiel de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture.
Compte tenu de toute l’attention que le manque de connectivité dans les régions rurales et éloignées a attirée au fil des ans, toutes les promesses, tous les engagements électoraux, même avant la COVID-19, auraient dû conduire le secteur agricole, et en fait tous les Canadiens ruraux, à disposer d’infrastructure à large bande de classe mondiale à ce jour.
Pour citer un récent éditorial du Western Producer, « ils ne l’ont pas fait et nous ne le faisons pas ». Il y a un parallèle sinistre entre les promesses d’accès accru à la haute vitesse et les promesses de programme national de garde d’enfants — souvent annoncées et rarement réalisées.
Plus précisément, je tiens à souligner la situation dans ma circonscription de l’île Pelée. Bien qu’elle soit le point habité le plus au sud du Canada, elle peut être considérée comme aussi éloignée, sinon plus éloignée, que de nombreuses régions de notre Nord. Il n’y a pas de service 911 fiable. À l’heure actuelle, l’île Pelée n’a pas d’Internet à large bande à la disposition du public. La vitesse de l’Internet sur l’île est soit un accès commuté, soit des centres cellulaires lents pour les entreprises existantes, les résidants et les visiteurs, avec d’énormes coûts associés à de petites quantités de données. Le temps orageux perturbe ce service. L’île Pelée est la définition même de l’éloignement, avec seulement un accès par bateau et par avion en été, par beau temps, et seulement par avion en hiver, là encore, par beau temps.
Ma circonscription se trouve dans le Sud-Ouest de l’Ontario, une région desservie par la Southwestern Integrated Fibre Technology, ou SWIFT en abrégé. Dix pour cent de la zone mal desservie du Canada en large bande se trouve dans le Sud-Ouest de l’Ontario.
Par conséquent, dans le cadre du programme gouvernemental précédent Brancher pour innover ou BPI, la part de financement de SWIFT aurait dû s’élever à 58,5 millions de dollars, mais la somme reçue était zéro, pas un cent. Conformément à la structure du précédent programme BPI, le gouvernement a choisi d’administrer le fonds actuel pour la large bande universelle sans prévoir de partage au prorata pour les zones mal desservies. Ce budget contient des mesures de dépenses de 509 milliards de dollars, soit plus de la moitié de 1 000 milliards de dollars, mais les Canadiens attendaient un budget avec un plan de croissance, d’investissement dans les infrastructures, et un budget avec un plan de gestion de la dette pour se remettre des énormes impacts de la COVID.
J’ai récemment sondé mes électeurs sur une foule de questions. Plus précisément, à l’affirmation selon laquelle les petites entreprises sont la clé de la reprise économique au Canada, 87 % des répondants ont répondu être d’accord ou tout à fait d’accord. Seuls 13 % étaient d’accord ou tout à fait d’accord pour dire que les multinationales étaient la clé de notre reprise économique. Mes électeurs et tous les Canadiens attendaient non pas un plan de dépenses mené par le gouvernement, mais un budget pour investir dans les infrastructures et créer un climat propice à une relance pilotée par les entreprises. Les petites entreprises avec lesquelles j'ai des rapports à Chatham et Leamington, à Blenheim, à Ridgetown et dans bien d’autres villes de Chatham-Kent-Leamington ont besoin de savoir que leur gouvernement gérera bien les finances du pays, afin que le climat dans lequel elles investissent soit stable et prévisible.
Bien que ce budget parle de quelques petits investissements dans l’infrastructure et de mesures nécessaires pour soutenir les petites entreprises touchées par le gouvernement, ce que ce budget ne contient pas, c’est un plan pour payer toutes les promesses électorales. Il n’y a pas de réforme fiscale, pas de garde-fous financiers ancrés à des seuils fixes, pas d’objectifs et pas de chemin vers l’équilibre. Ce sont les types de mesures qui donnent aux petites entreprises la confiance nécessaire pour investir et mener notre relance, et c’est le plus grand échec de ce budget.
Est-ce là le schéma de dépenses que nous voulons laisser à nos enfants et petits-enfants? En juin dernier, j’ai eu le plaisir d’annoncer à la Chambre la naissance de mon premier petit-enfant. J’ai également déclaré à ce moment-là qu’on estimait que sa part de la dette fédérale portant intérêt serait de plus de 39 300 $ à la fin de l’exercice. Je me suis trompé. Selon le budget qui vient d’être déposé, sa part de la dette au 31 mars dépasse 43 300 $ et le budget prévoit que sa part de la dette dans cinq ans dépassera 50 700 $.
Voici ce qui me fait vraiment peur. Le budget d’aujourd’hui suppose un taux d’intérêt moyen de 1,2 % sur notre dette actuelle. Oui, les taux d’intérêt actuels sont bas, mais ces hypothèses budgétaires supposent que le coût de service moyen de la dette n’aura augmenté que jusqu’à 1,9 % dans cinq ans. Cette hypothèse est incompatible avec la façon dont le gouvernement finance ses déficits annuels. Le gouvernement imprime de l’argent pour financer ses dépenses et chaque fois que les gouvernements ont agi ainsi par le passé, l’économie a connu une poussée inflationniste. En fait, c’est déjà le cas.
L’inflation touche déjà les biens, comme le savent déjà tous ceux qui essaient d’acheter une maison ou un deux par quatre, et l’indice des prix à la consommation va certainement suivre. Qu’est-ce qui suit l’inflation? Ce sont des taux d’intérêt plus élevés, car le gouvernement tente de freiner l’inflation et de soutenir la monnaie du pays. Donc, je doute fort que les taux d’intérêt sur la dette publique soient en moyenne de 1,9 % dans cinq ans.
Qui en pâtit? Les gens qui possèdent des actifs et qui sont peu endettés aiment ce scénario, mais pour ceux qui travaillent pour un chèque de paie, leur salaire suit rarement l’augmentation des coûts. Les Canadiens ordinaires ne veulent pas de cet avenir inflationniste, alors ce budget, avec tant de dépenses inflationnistes non ciblées, ne peut être soutenu. Nous entendrons les refrains habituels des membres du gouvernement selon lesquels les conservateurs veulent avoir le beurre et l’argent du beurre. Les conservateurs ont appuyé et continueront à appuyer les mesures visant à soutenir les Canadiens et les petites entreprises, mais pas les dépenses irréfléchies et incontrôlées sans plan pour nos petits-enfants.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec ma bonne amie et collègue, la députée de .
Je suis heureux de prendre la parole au sujet du projet de loi , Loi portant exécution de certaines dispositions du budget de 2021. Comme je l’ai dit au cours du débat sur le budget, notre gouvernement continuera à soutenir les travailleurs et les entreprises du Canada en poursuivant la lutte contre la COVID-19, mais nous prendrons également les mesures nécessaires pour positionner notre économie en vue d’une reprise et d’une croissance continues.
Tout simplement, notre objectif permanent est de renforcer la classe moyenne du Canada et d’aider ceux qui travaillent fort pour y accéder. C’est notre objectif depuis que les Canadiens, à l’automne 2015, nous ont confié le soin de faire avancer le Canada. Aujourd’hui, c’est ce sur quoi notre gouvernement se concentre. Le renforcement d’une classe moyenne en pleine croissance, pour moi, équivaut à une société plus inclusive et plus juste.
C’est un plaisir de représenter les résidants entreprenants et travailleurs de Vaughan-Woodbridge. J’aimerais prendre un moment pour encourager tous les résidants qui sont admissibles à recevoir un vaccin à prendre rendez-vous le plus tôt possible. Il y a dans ma circonscription un certain nombre de points chauds, et nous devons nous assurer que toutes nos familles et tous nos amis sont en sécurité et que la vie pourra reprendre son cours normal rapidement. Cela ne peut se faire que grâce à la vaccination.
Je qualifie le budget d’ambitieux dans sa tentative de répondre non seulement aux défis actuels, mais aussi à ceux de demain. Le projet de loi lance la mise en œuvre de cet ambitieux plan pour bâtir un Canada résilient et plus inclusif.
En 2015, nous avons promis aux Canadiens que nous réduirions l’impôt de millions de Canadiens de la classe moyenne et que nous les augmenterions pour le 1 % le plus riche, et c’est exactement ce que nous avons fait. En 2019, nous avons de nouveau promis aux Canadiens que nous réduirions leur impôt en augmentant le montant du revenu qu’ils peuvent gagner sans payer d’impôt fédéral. Le projet de loi met en œuvre cette promesse.
Le projet de loi fera passer l’exemption personnelle de base de 12 298 $ à 13 220 $ pour l’année d’imposition 2020 et, une fois pleinement mise en œuvre, à 15 000 $ pour la période d’imposition 2023. Cette réduction d’impôt signifie que les Canadiens qui travaillent fort, y compris ceux de ma circonscription, Vaughan-Woodbridge, verront des économies initiales de 2,9 milliards de dollars. Une fois pleinement mise en œuvre, cette mesure se traduira par une baisse d’impôt de 5,6 milliards de dollars pour 2023-2024 et par la suite.
On estime que les particuliers qui travaillent fort économiseront un peu moins de 300 $ par année tandis que les familles canadiennes de la classe moyenne économiseront en moyenne 600 $ par année. C’est 600 $ que les familles de la classe moyenne pourront consacrer à l’épicerie, aux programmes sportifs ou artistiques parascolaires ou encore à l’épargne-études de leurs enfants.
On estime que 700 000 Canadiens de plus, y compris des personnes âgées et des jeunes en début de carrière, ne paieront aucun impôt fédéral. Il est tout aussi important de noter que cette mesure permettra de sortir environ 40 000 Canadiens de la pauvreté. Il s’agit là d’un réel progrès et d’une politique intelligente. Voilà comment bâtir une classe moyenne plus forte et aider ceux qui travaillent fort pour y accéder.
Des millions de travailleurs canadiens bénéficieront de cette réduction d’impôt et des centaines de milliers de personnes seront rayées du rôle d’imposition. Il est formidable de voir que la mise en œuvre de l’augmentation de l’exemption personnelle de base aura lieu. C’est une idée que je défends depuis longtemps et que j’ai proposée dans la plateforme de 2019.
Le projet de loi prolongera les programmes de soutien actuels jusqu’en septembre et nous permettra de continuer à aider les travailleurs et les entreprises du Canada qui sont encore touchés par la COVID-19. La Subvention salariale d’urgence du Canada et la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer sont des programmes auxquels littéralement des centaines d’entreprises de ma circonscription ont eu recours, et qu'elles continuent d’utiliser pendant cette difficile troisième vague de la pandémie. Le budget de 2021 apporte certitude et clarté aux entreprises canadiennes en ce qui concerne ces deux programmes de soutien essentiels. La ville de Vaughan abrite plus de 12 000 PME, qui savent que le gouvernement continue de les soutenir pendant la pandémie de COVID-19.
Notre objectif ne doit pas seulement être de récupérer les emplois perdus à cause de la pandémie, mais aussi de créer de bons emplois pour les Canadiens de la classe moyenne. Le projet de loi stimule la création d’emplois grâce au nouveau Programme d’embauche pour la relance économique du Canada, qui encourage l’embauche de nouveaux travailleurs au sortir de la pandémie. Pour bâtir une économie plus juste et plus inclusive qui fonctionne pour tous les Canadiens, nous devons nous assurer que notre système fiscal est équitable et intrinsèquement progressif, et que les échappatoires, les évasions fiscales injustes et les avantages fiscaux sont éliminés avec prudence.
Dans le projet de loi , le gouvernement ira de l’avant pour mettre en œuvre des mesures qui limiteront l’avantage de la déduction pour options d’achat d’actions accordée aux employés des grandes sociétés bien établies. Les options d’achat d’actions sont des incitatifs précieux et importants pour les entreprises nouvellement financées, comme les entreprises de technologie ou les entreprises en démarrage, pour payer leurs employés pendant qu’elles font croître l’entreprise alors que les liquidités — ou devrais-je dire le flux de trésorerie disponible — sont très faibles. Je sais à quel point les entrepreneurs sont importants, je sais qu'ils créent des emplois et qu'ils prennent des risques, et ils devraient donc être récompensés. Toutefois, pour les entreprises bien établies, les avantages fiscaux offerts par les options d’achat d’actions devraient être limités. J’ai plaidé pour ce traitement différentiel des options d’achat d’actions. Il s’agit d’une importante mesure d’équité fiscale que je suis très heureux de voir dans le projet de loi .
Tout comme nos alliés — la France, l’Italie et le Royaume-Uni —, nous mettrons en œuvre une taxe numérique. Le projet de loi propose la mise en œuvre d’une taxe sur les services numériques, au taux de 3 %, sur les revenus des services numériques qui reposent sur les contributions de données et de contenu des utilisateurs canadiens. La mesure s’appliquerait aux grandes entreprises dont les revenus bruts sont égaux ou supérieurs à 750 millions d’euros. Elle entrerait en vigueur le 1er janvier 2022 et devrait rapporter environ 3,4 milliards de dollars.
Nous continuerons de fournir des outils et des ressources à l’Agence du revenu du Canada pour qu’elle lutte contre l’évasion fiscale afin que tout le monde paie sa juste part.
Le gouvernement continue d’améliorer le crédit d’impôt pour personnes handicapées et les programmes connexes utilisés par les Canadiens ayant des capacités spéciales. Le projet de loi propose de supprimer la limite de temps pour qu’un régime enregistré d’épargne invalidité demeure enregistré après la cessation de l’admissibilité du bénéficiaire au crédit d’impôt pour personnes handicapées et de modifier les obligations de remboursement de la subvention et du bon. Par cette mesure, je le répète, le gouvernement tient une promesse faite aux personnes handicapées. Comme le souligne le budget de 2021, un élargissement du crédit d’impôt pour personnes handicapées permettra d’aider davantage les Canadiens handicapés et d’augmenter le nombre de ceux qui sont admissibles à ce crédit d’impôt.
Le projet de loi met en œuvre notre promesse budgétaire en augmentant l’Allocation canadienne pour les travailleurs de près de 9 milliards de dollars sur six ans et de 1,7 milliard par an. Environ 1 million de travailleurs canadiens de plus la percevront et 100 000 devraient être tirés de la pauvreté par une Allocation canadienne pour les travailleurs améliorée. Nous avons une obligation morale de faire en sorte que nos concitoyens vivent dans la dignité. Nous savons combien la dignité du travail est importante, mais nous devons faire en sorte que les personnes qui travaillent fort ne soient pas laissées pour compte. Je pense depuis longtemps que l’Allocation canadienne pour les travailleurs est une mesure de soutien du revenu efficace. Avec les améliorations apportées précédemment au programme, à savoir dans le budget de 2018, environ 3 millions de Canadiens bénéficieront maintenant de l’allocation. Son efficacité est renforcée par une inscription automatique au crédit non remboursable par l’Agence du revenu du Canada, ce qui garantit que tous les Canadiens qui ont droit à ce crédit le recevront.
Parallèlement à l’augmentation de l’Allocation canadienne pour les travailleurs, le salaire minimum des travailleurs sous réglementation fédérale sera fixé à 15 $ de l’heure et rajusté à la hausse chaque année en fonction de l’indice des prix à la consommation pour le Canada.
Le projet de loi met en œuvre un certain nombre de mesures pour les aînés et les étudiants, deux groupes qui, nous le savons, ont été touchés par la COVID-19 de différentes façons. Pour les étudiants, le projet de loi modifie la Loi fédérale sur les prêts aux étudiants et la Loi fédérale sur l’aide financière aux étudiants. Ces modifications se traduiront par une aide d’environ 3 milliards de dollars aux étudiants. De plus, aucun étudiant ne devra commencer à rembourser ses prêts avant de gagner 40 000 $ par an. Ensemble, des mesures aideront 121 000 étudiants de plus.
Je souhaite, pour terminer, parler de nos aînés, y compris de mes parents, Rocco et Vincenza. Ces personnes ont bâti notre pays. Elles ont fait des sacrifices, travaillé fort et construit des fondations solides sur lesquelles nous nous appuyons maintenant. Nous savons que nos aînés, mes parents compris, ont aidé à bâtir notre pays et ont fait tellement de sacrifices. Leur prudence financière, leur éthique professionnelle et leur ingéniosité continuent de m’inspirer aujourd’hui.
Nous tiendrons notre promesse d’augmenter la Sécurité de la vieillesse de 10 % pour les aînés âgés de 75 ans et plus à compter de juin 2022. Cette mesure, qui profitera à 3,3 millions d’aînés, représente un investissement de 12 milliards de dollars dans nos aînés sur les cinq prochaines années.