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Monsieur le Président, lorsque je regarde ce qui se passe au pays, je ne peux pas m’empêcher de penser que rien ne fonctionne.
L’inflation a atteint un sommet jamais vu en 40 ans. En un seul mois, 1,5 million de Canadiens ont fréquenté une banque alimentaire. Dans la région du Grand Toronto, ce nombre a atteint 180 000. Ce n’est qu’une seule région métropolitaine. Un Canadien sur cinq saute des repas, parce qu’il ne peut pas se permettre d’acheter de la nourriture. Environ la moitié des Canadiens sont à 200 $ ou moins de devenir insolvables. Le nombre de dossiers d’insolvabilité a augmenté d’un cinquième par rapport à l’an dernier. Il s’agit de la hausse la plus importante en 13 ans. Une entreprise sur six songe à fermer ses portes.
Les ménages font maintenant face à la possibilité que 15 % de leur revenu serve au service de la dette. Il s’agit d’un record récent. Le coût des intérêts sur les prêts hypothécaires a augmenté de 11 % pour la famille moyenne. Il s’agit de la hausse la plus importante, sur douze mois, depuis 1991. Quiconque renouvelle aujourd’hui son prêt hypothécaire, après l’avoir obtenu il y a cinq ans, devra payer environ 7 000 $ de plus par année pour la même maison dans laquelle il vit, par rapport à l’an dernier.
Si les gens pensent qu’il est coûteux d’être propriétaire, ils devraient y penser à deux fois quand vient le temps de louer un appartement. Dans une ville canadienne moyenne, un loyer coûte désormais 2 000 $ par mois. Le marché immobilier de Vancouver se classe au troisième rang dans la liste des villes aux loyers les plus chers. Toronto se classe au dixième range. En fait, il coûte plus cher de se loger à Vancouver qu’à New York, à Singapour, à Londres, en Angleterre, et dans un grand nombre d'autres villes du monde entier, parmi celles qui sont les plus connues, qui comptent une population plus importante et dont la superficie disponible pour les habitations est moins grande.
Une fois qu'on sort de la maison, on court un risque 32 % plus élevé d'être victime d'une agression. C'est la hausse du taux des crimes violents depuis que le a pris les rênes du pays. En fait, cette année, 124 000 crimes de plus ont été commis par rapport à 2015, l’année où le premier ministre est entré en fonction. L’an dernier, 788 homicides ont été commis au Canada, par rapport à 611 en 2015. Il s’agit d’une autre hausse, et elle est de 29 %. Il y a eu une hausse de 92 % des homicides attribuables à un gang, et une hausse de 61 % des signalements d’agression sexuelle depuis 2015. La police a indiqué que les crimes haineux ont augmenté de 72 % au cours des deux dernières années. Alors que le gouvernement nous dit qu’il investit la majorité de son discours et de son argent pour lutter contre le racisme, nous observons une hausse des comportements et des crimes haineux de 75 %.
Quelque 31 000 Canadiens sont morts d'une surdose. Si on arpente des rues comme la rue East Hastings, à Vancouver, on peut voir des villages de tentes où des adultes gisent sur la chaussée parce qu'ils viennent de s'injecter une dose de drogue, et on ne sait pas trop s'ils vont se réveiller. Les policiers et les travailleurs sociaux doivent littéralement parcourir les rues 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour vérifier le pouls des personnes gisant sur la chaussée. Il ne s'agit pas de situations exceptionnelles ni d'urgences ponctuelles, mais bien d'événements quotidiens. En fait, 71 069 Canadiens sont morts d'une surdose en 2021. Chaque jour, 21 personnes meurent d'une surdose. Cette proportion était de 11 personnes par jour auparavant.
Plus de 6 millions de Canadiens n'ont pas accès à un médecin de famille. Nous ne pouvons même plus nous attendre à pouvoir répondre à nos besoins les plus élémentaires en matière de santé, notamment aller à la pharmacie pour acheter des analgésiques pour nos enfants. Les Canadiens sont maintenant obligés de se rendre au sud de la frontière pour acheter les médicaments qui ne sont pas disponibles au Canada. En fait, selon une association de grossistes de produits pharmaceutiques qui représentent des entreprises dans 19 pays, seul le Canada connaît de telles pénuries.
Pendant ce temps, en parlant du reste du monde, il y a encore des gens qui veulent venir ici, et nous espérons qu’ils le feront, mais 2,6 millions d’entre eux sont pris dans les files d’attente de l’immigration. Plus d’un million attendent depuis plus longtemps que le délai d’attente acceptable. Quand ils arriveront, ils atterriront à l'aéroport Pearson, l’un des plus mal cotés de la planète. Montréal n’est pas loin derrière pour ce qui est des records de retards. Le port de Vancouver est maintenant classé 376e sur 380 ports dans le monde. Et puisqu'il est question des gens qui arrivent au pays, 10 000 Canadiens ont été mis en quarantaine à tort par une application de 54 millions de dollars dont nous n’avions pas besoin, qui ne fonctionnait pas et que nous aurions pu obtenir pour 250 000 $.
Quand vient le temps de fabriquer ou de construire, qu’il s’agisse d’applications ou d’autre chose, notre pays se classe désormais au deuxième rang des pays où il faut le plus de temps pour obtenir un permis de construire. Le délai est en moyenne plus de 250 jours au Canada, mais de seulement 28 jours en Corée du Sud. Il n’est pas étonnant que nous ne puissions pas construire les usines, les pipelines et, surtout, les maisons qui deviennent autant de foyers pour des personnes. Nous achetons à l'étranger 130 000 barils de pétrole chaque jour, alors que nous disposons des troisièmes réserves en importance sur la planète.
Rien ne fonctionne correctement là-dedans. Le plus intéressant, c’est que les problèmes sont tous survenus pendant le mandat du , qui refuse d’en assumer la responsabilité. Chacun de ces problèmes est un désastre honteux en soi, mais lorsqu'on les considère tous ensemble, ils racontent l'histoire d'un pays qui n'est pas capable de rien accomplir et qui accepte des réductions draconiennes de sa qualité de vie. Les attentes ont considérablement diminué quant à ce qu'il est possible d'espérer de la vie dans notre pays. Le premier ministre, qui est à la tête du gouvernement central, devrait assumer une certaine responsabilité, mais il n’en assume aucune.
Il affirme que le taux d’inflation le plus élevé depuis 40 ans a quelque chose à voir avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine, alors que l’inflation était déjà deux fois et demie supérieure à l’objectif avant même le début de la guerre et que moins de 0,3 % de nos échanges commerciaux se font avec la Russie et l’Ukraine réunies. Les produits de ces pays, que nous avons déjà ici, ne sont pas responsables de l’augmentation massive des prix.
Le affirme qu’il n’est pas responsable de la multiplication par deux du prix des maisons ou des loyers devenus inabordables. Il n’est pas responsable de la montée en flèche de la criminalité dans nos rues, même si son gouvernement administre le Code criminel, la police nationale et la sécurité aux frontières. Il n’est pas responsable de la mort par overdose d’un grand nombre de Canadiens. Il n’est pas responsable du fait de la hausse de fréquentation des banques alimentaires. Il n’est pas responsable de la pénurie de certains médicaments pour nos enfants.
Il dit qu’il n’est pas responsable, et on ne peut pas lui donner tort: il n’est pas responsable. Il n’est pas responsable, même s’il a le pouvoir d’agir sur tous ces problèmes que, dans bien des cas, il a provoqués lui-même.
Je n’ai jamais vu un premier ministre aussi avide de pouvoir fuir les responsabilités à ce point. Il veut contrôler ce que nous voyons et ce que nous disons sur Internet. Il veut contrôler une plus grande partie de l’argent que les Canadiens gagnent en augmentant constamment les dépenses, à un rythme plus rapide que la croissance de l’économie. Il veut étendre son emprise sur les soins dentaires et les médicaments et les services de garde d'enfants, au lieu de permettre aux Canadiens de voir à cela eux-mêmes. Il veut contrôler davantage les soins de santé en dictant aux provinces la manière de gérer leurs hôpitaux, même s’il ne veut pas être tenu responsable du rendement du système de santé que l'on observe dans les urgences des hôpitaux partout au pays. Il veut plus de pouvoir, mais pas plus de responsabilités.
Lorsque nous l’interrogeons sur ces échecs, il nous ressert la même réponse, à savoir qu’il dépense plus d’argent, et sur ce point, il a raison. Il ne fait aucun doute qu’à cet égard, ce gouvernement est le champion de tous les temps. Il a augmenté ses dépenses de 30 pour cent par rapport aux niveaux atteints avant la COVID même si les programmes liés à la COVID sont maintenant terminés, mais les ratés que je viens d’énumérer en disent long.
Le fait de dépenser davantage pour obtenir de pareils échecs n’est pas un prix de consolation. La seule chose pire que l’échec est un échec coûteux, et c’est ce qui résulte du travail du .
Ce n’est qu’au gouvernement, soit dit en passant, que les politiciens penseraient qu’il est acceptable de mesurer leur succès en fonction de la quantité d’argent qu’ils dépensent. Par exemple, cette semaine, la vérificatrice générale a déclaré que les libéraux ont dépensé 1 milliard de dollars de plus pour l'itinérance. Cela pourrait avoir l’air d’une bonne chose, mais ils ne sont pas en mesure de faire le suivi du nombre de sans-abri au Canada. Ils n’ont aucune idée des résultats. Ils ont un programme de logement de 40 milliards de dollars, qui est censé rendre le logement plus abordable, mais pendant ce temps, les prix de l’immobilier ont doublé. Plus ils dépensent, plus les choses coûtent cher et plus les résultats sont mauvais.
Dans la réalité, les gens jugent les choses en fonction du résultat. Par exemple, si je vais à l’épicerie, rentre à la maison, sors un reçu et dis à ma femme que j’ai dépensé 700 $ en épicerie, en tenant deux sacs d’épicerie, elle va me demander où est allé tout cet argent. Je lui dirai qu’elle doit me féliciter parce que mes achats coûtaient vraiment cher et que tout ce que j’ai dans ces sacs doit être génial parce que cela coûte plus cher que lorsque c'est elle qui fait l'épicerie.
En réalité, personne ne juge le succès de cette façon. Aucun restaurant ne dira: « Venez dîner chez nous. C’est 500 $ par soir pour une place dans notre salle à manger. Nous ne vous dirons rien au sujet du service, ni de l’ambiance, ni de ce que vous aurez dans votre assiette. Le plus important, c’est que nos repas sont les plus chers et doivent donc être les meilleurs. » Ce n’est qu’en politique que les gens pensent qu’il est approprié de juger le succès en fonction de la quantité d’argent que le gouvernement peut dépenser. Et si, au lieu de juger notre succès par ce que nous dépensons, nous l’estimions en fonction de ce que nous avons réalisé et des résultats que nous obtenons concrètement?
Tout semble mal fonctionner dans la vie des Canadiens ordinaires, mais la bonne nouvelle, c'est que nous pouvons arranger les choses. Nous vivons dans le meilleur pays du monde. Notre pays a déjà surmonté ces difficultés; il s’est reconstruit et a redonné de l'espoir aux gens qui n'en avaient plus. Il existe une voie clairement tracée pour atteindre ce résultat: il faut commencer par régler la question de l’argent. Plutôt que de dépenser davantage, accomplissons davantage de choses.
Comment y parvenons-nous? Pourquoi ne plafonnons-nous pas les dépenses du gouvernement et n’éliminons-nous pas le gaspillage? Pourquoi n’adoptons-nous pas une loi dans le cadre de laquelle le gouvernement devrait réaliser une économie d’un dollar pour chaque nouveau dollar consacré à des dépenses? Cette mesure forcerait les politiciens à faire des compromis lorsqu'ils dépensent notre argent comme le font les Canadiens ordinaires dans leur vie quotidienne.
Lorsqu’un mécanicien local décide qu’il va investir un peu plus dans la publicité, il doit dépenser un peu plus ailleurs pour libérer cette somme. Lorsqu’une famille décide qu’elle va construire un nouveau balcon, elle peut décider de ne pas partir en vacances ou tenter de trouver une solution moins coûteuse pour les deux options. Elle pourrait obtenir un très bon prix pour des vacances et se rendre dans un chantier local pour se procurer du bois mis au rebut afin de construire un balcon plus abordable.
Les politiciens et les bureaucrates ne font pas ce type de calcul, parce qu’ils n’ont pas à le faire. Ils ont accès à toujours plus d’argent. Ils peuvent augmenter les impôts, emprunter d’autres sommes ou imprimer plus d’argent.
Cette rareté se répercute sur le contribuable. Toute créature dans l’univers doit composer avec la rareté. Le renommé économiste Thomas Sowell a déjà dit que la rareté est la première règle de l'économie. La demande est toujours plus forte que l’offre. Par contre, le fait d’ignorer la première règle de l'économie constitue la première règle en politique. C’est ce que font les politiciens en augmentant leurs coûts et en externalisant les conséquences des décisions en matière de dépenses.
Si nous forçons les politiciens, au moyen d’une loi, à composer avec les mêmes règles de rareté que les autres entreprises, les consommateurs ou les contribuables, ils seraient forcés d’obtenir de meilleurs résultats. Les politiciens seraient forcés de retourner dans leurs ministères et de se demander où ils peuvent faire des économies s’ils veulent augmenter les dépenses dans le cadre d’une initiative. Ils seraient incités à revoir les postes budgétaires, année après année, pour trouver des postes budgétaires moins prioritaires, afin de réacheminer les investissements pour obtenir des résultats prioritaires pour les Canadiens.
Faisons en sorte que la Banque du Canada renoue avec son mandat de base, qui est de veiller à ce que l’inflation atteigne 2 %, au lieu d’imprimer de l’argent pour payer les dépenses politiques. Éliminons également les exemples évidents de gaspillage. Nous pourrions annuler l’application ArriveCAN et nous débarrasser de la Banque de l’infrastructure qui nous coûte plusieurs milliards de dollars. Elle n’a réalisé aucun projet, mais a garanti que de grandes multinationales feraient des profits et que les cadres recevraient des primes. En éliminant ce gaspillage, nous pourrions économiser de l’argent et libérer davantage de ressources pour les consacrer à des initiatives qui permettraient d’obtenir des résultats pour les Canadiens.
Au lieu de créer plus d'argent, pourquoi ne créons-nous pas plus de ce que nous achetons avec cet argent au Canada? Pourquoi ne pas cultiver plus de nourriture, construire plus de maisons et produire plus d'énergie canadienne?
En parlant d'énergie, j'ai eu le privilège de visiter le plus grand projet d'infrastructure de l'histoire du Canada, GNL Canada, un investissement de 40 milliards de dollars du secteur privé approuvé par le gouvernement conservateur précédent. Il s'est concrétisé seulement parce que le gouvernement de la Colombie‑Britannique a accepté d'exempter le projet de la taxe sur le carbone. Autrement, il n'aurait pas été rentable. Quel sera réellement le résultat de ce projet? La réponse est qu'il permettra d'éviter que 60 millions de tonnes de carbone se retrouvent dans l'atmosphère en remplaçant les centrales au charbon outre-mer par du gaz naturel canadien propre.
N'est-il pas intéressant que ce projet ait dû être exempté du projet de loi , la loi environnementale du gouvernement, et de la taxe sur le carbone pour aller de l'avant et réduire les émissions? En d'autres mots, pour que ce projet respectueux de l'environnement se réalise, les politiques environnementales du gouvernement ont dû être ignorées. Cela prouve à quel point elles sont rétrogrades.
Si la taxe sur le carbone avait été en place, le projet n'aurait pas été rentable. Si le projet de loi , la loi anti-énergie, avait été en place, il aurait été impossible que ce projet soit approuvé. Que se serait-il passé? Environ 60 millions de tonnes de gaz à effet de serre de plus se seraient retrouvées dans l'atmosphère mondiale parce qu'il n'y aurait pas eu de gaz naturel canadien propre pour remplacer le charbon sale en Asie.
Nous avons un énorme avantage en ce qui a trait à notre proximité avec l'Asie. La Colombie‑Britannique est située à la plus courte distance de transport entre l'Amérique du Nord et l'Asie. Nous avons aussi la plus courte distance de transport entre l'Amérique du Nord et l'Europe depuis la côte Est du Canada. En parlant de la côte Est, lorsque le s'y est rendu, on lui a demandé d'approuver des projets de gaz naturel sur la côte Est du Canada. Il a dit que ce ne serait peut-être pas rentable. Il se tenait à côté du chancelier allemand quand il a dit cela.
Ironiquement, les Allemands viennent d'annoncer qu'ils ont achevé un nouveau terminal d'importation de gaz naturel en 194 jours. Les députés savent-ils ce qu'ils n'y importeront pas? C'est du gaz naturel canadien. Pourquoi? C'est parce que nous n'en exportons pas. Nous n'avons pas de terminaux qui sont achevés. Bien que 15 d'entre eux aient été proposés lorsque le est entré en fonction, aucun n'a été achevé. Un seul est en construction, celui de GNL Canada, dont j'ai parlé. Les autres sont en suspens.
Nous pourrions livrer notre gaz naturel aux Allemands pour en finir avec la dépendance de l’Europe à l’égard de Poutine et transformer les dollars destinés aux dictateurs en chèques de paie pour nos concitoyens. Pourquoi ne le faisons-nous pas?
Pensons aux bienfaits que cela apporterait sur le plan humain. Lorsque j’étais dans le Nord de la Colombie‑Britannique, j’ai parlé à une grand-mère de la nation Haisla qui a fondu en larmes en disant que sa petite-fille avait reçu un diagnostic d’autisme. Après des décennies de promesses fédérales selon lesquelles des services et des traitements seraient offerts pour ce genre de trouble, il n’y a aucun traitement dans sa région rurale et éloignée du Nord de la Colombie‑Britannique. Elle a dit que le feu vert était donné pour des projets de gaz naturel comme GNL Canada et que si sa nation pouvait signer des accords sur le partage des retombées de ces programmes, il y aurait des ressources locales sous le contrôle des collectivités des Premières Nations qui permettraient de fournir aux enfants comme sa petite-fille un traitement pour l’autisme et quantité d’autres services. Pourquoi ne donnons-nous pas aux Premières Nations le pouvoir de faire plus de choses de ce genre en permettant à ces projets d’aller de l’avant?
Nous devons faire en sorte que le gouvernement cesse d’être un obstacle à la réalisation de ces projets. Nous devons, par exemple, favoriser la construction de maisons en exigeant de nos grandes municipalités dont les marchés immobiliers sont surévalués qu’elles approuvent des permis de construire rapidement et à un coût abordable, pour que nous puissions construire les millions de nouveaux logements et maisons dont nos concitoyens ont besoin maintenant et dont auront besoin ceux qui ne sont pas encore arrivés dans notre pays. Nous devons exiger que chaque station de transport en commun financée par le gouvernement fédéral fasse l’objet d’une approbation préalable pour la construction à proximité d’immeubles à forte densité, afin que nos jeunes n’aient même pas besoin d’avoir une voiture pour vivre dans un logement abordable.
De plus, nous devons vendre 15 % des 37 000 édifices fédéraux sous-utilisés afin de les convertir en logements abordables pour les jeunes. Le gouvernement doit cesser de s'en mêler afin que les projets puissent être menés à bien et que les Canadiens aient accès à des logements et à de l'énergie.
Enfin, le gouvernement doit cesser de se mêler d'agriculture et de s'en prendre aux agriculteurs canadiens pour que ceux-ci puissent produire davantage d'aliments nutritifs. N'est-ce pas scandaleux que dans un ménage sur cinq au Canada, le sixième pays en importance pour la superficie par habitant de ses terres agricoles, des gens sautent des repas à cause du prix excessif des aliments?
En annulant la taxe sur le carbone, non seulement sur l’agriculture primaire, mais aussi sur le séchage des aliments et leur transport, nous devrions être en mesure de nourrir les familles d'ici tout en étant le grenier du monde. Nous devons exempter les camionneurs de la taxe sur le carbone afin qu’ils puissent acheminer ces aliments vers nos supermarchés pour un prix abordable. Nous devons également supprimer les droits de douane et les taxes ridicules sur les engrais que le gouvernement impose pour que l'on puisse produire davantage de nourriture sur chaque acre de terrain afin d’avoir un meilleur rendement et de réduire la quantité de carburant qui doit être brûlée pour obtenir ce rendement prodigieux. Libérons la puissance féroce des agriculteurs canadiens pour qu’ils nous nourrissent de nouveau.
Laissons également nos concitoyens marcher de nouveau en toute sécurité dans les rues, une chose que nous considérions auparavant comme allant de soi. La réponse est claire: la grande majorité des crimes sont commis par une infime minorité de criminels. Une lettre récente de l’union des municipalités de la Colombie-Britannique a montré le nombre d'actes criminels et la criminalité qu'engendrent une infime minorité de délinquants. Par exemple, à Vancouver, 40 individus ont été à l'origine de 6 000 interactions négatives avec la police, des arrestations dans la plupart cas. Réfléchissons-y. Ces 40 individus ont été arrêtés 6 000 fois en un an, ce qui représente quelque chose comme 150 arrestations par individu par an.
Nous sommes tous d’accord: si un jeune commet une erreur, il faut investir dans sa réadaptation pour qu'il soit remis en liberté une fois qu’il sera prêt à l'être, qu'il occupe un emploi et qu'il devienne un membre productif de la société. Cela dit, lorsqu’une personne commet 60, 70, 80 ou 100 infractions violentes et qu’elle jouit systématiquement et automatiquement d'une libération anticipée sous caution, même après sa condamnation, voilà qui contribue à la criminalité, qui a d’ailleurs augmenté du tiers depuis que le est au pouvoir. Ciblons cette petite minorité de criminels en leur imposant des peines sévères pour les mettre derrière les barreaux et assurer la sécurité de nos concitoyens.
Si on prend ces mesures, ce n’est pas par haine envers les criminels: c’est par amour pour les victimes, ces gens qui veulent désespérément vivre en sécurité dans nos quartiers. Au lieu d’investir de l’argent pour s'en prendre aux chasseurs et aux tireurs sportifs respectueux de la loi, formés, testés et titulaires de permis, il faudrait l’investir dans le renforcement de nos frontières afin de faire obstacle au trafic de drogues et d’armes qui terrorisent les Canadiens.
Enfin, nous devons venir à la rescousse des habitants de ces tristement courants villages de tentes, que ce soit à Vancouver, à Toronto ou à Montréal, ou encore dans des centres urbains de moindre envergure, comme Peterborough, où ce phénomène prend des proportions incontrôlables. Ce sont des gens qui pourraient être nos frères, nos sœurs ou, Dieu nous en garde, nos fils ou nos filles. Ils ont perdu leur maison, ils vivent dans la rue et ils jouent à la roulette russe avec leur vie. Chaque fois qu’ils ingèrent des poisons, leur cœur risque de cesser de battre. Nous pouvons changer leur situation.
Nous savons que l’approche actuelle du gouvernement consiste à élargir l’accès aux opioïdes les plus dangereux et même à utiliser l’argent des contribuables et les ressources publiques pour en assurer un approvisionnement prétendument sûr afin de les rendre encore plus abondants. Un poison sûr, cela n'existe pas: c'est toujours mortel. Nous savons ce que nous pouvons faire pour sauver la vie de ces gens; on le fait déjà en Alberta.
L'Alberta prend des ressources qui devaient être consacrées à un approvisionnement en drogues supposément « sûr » et financé par les contribuables pour les affecter plutôt à des services de rétablissement et de traitement. Le but est donc de sortir les toxicomanes de la rue et de les placer dans un centre où ils suivent tout d'abord une cure de désintoxication, qui évacue le poison de leur système, puis un traitement de 60 à 90 jours, sur place, pour acquérir les habitudes nécessaires à une vie saine et sans drogues. On les réintègre ensuite doucement dans la société, par l'intermédiaire d'emplois et d'autres activités, et le counseling offert pendant cette période leur permet de rester sur la bonne voie. Quels sont les résultats de cette approche? Elle a réduit les surdoses de moitié et elle sauve des vies, ce qui montre qu'il y a toujours de l'espoir. Il est possible de sauver ces gens.
Rien ne semble fonctionner correctement dans notre pays mais, en tant que parlementaires, nous avons pour tâche de transformer ces souffrances en espoir. Nous avons pour tâche de proposer le genre de solutions pratiques et logiques qui font du Canada le meilleur pays du monde. Nous devons assumer la responsabilité de la souffrance qui existe actuellement au Canada, remplacer celle-ci par des possibilités et redonner aux gens le pouvoir de décider de leur vie ici, au Canada, le pays le plus libre du monde, un endroit où on peut décider de son avenir et être maître de son destin.
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Madame la Présidente, nous parlons ici de l'énoncé économique de l'automne de la . En réalité, il s'agit d'une simple mise à jour sur les dépenses gouvernementales par rapport au budget établi quelques mois plus tôt, au printemps.
Bref, nous nous endettons de plus en plus. L'inflation n'a jamais été aussi élevée depuis 40 ans et les taux d'intérêt augmentent inévitablement pour lutter contre l'inflation débridée et les dépenses effrénées. Les libéraux affirment qu'ils n'avaient pas le choix. Nous étions en crise et nous devions empêcher la pandémie de COVID‑19 de causer une crise financière.
Cependant, le directeur parlementaire du budget, qui est indépendant, nous apprend maintenant qu'une grande partie de ces dépenses n'étaient même pas liées à la COVID‑19. C'est la façon dont le gouvernement libéral, avec l'appui de ses cousins néo-démocrates, nous dit qu'il veut simplement faire plus de dépenses gouvernementales et que le gouvernement devrait avoir accès à plus de pièces sur l'échiquier économique. Il dit: « À bas la libre entreprise, et vive le gouvernement interventionniste. »
Notre chef, le député de , qui vient de parler, nous prévient depuis longtemps que ce type de politique financière irresponsable va créer des problèmes. Nous le voyons maintenant. Il y a des conséquences réelles. Nous voyons des signes de ces problèmes chez les Canadiens ordinaires. Près de la moitié des Canadiens sont à moins de 200 $ de ne plus pouvoir payer leurs factures. Vingt pour cent des Canadiens, soit un sur cinq, sautent des repas et 1,5 million de Canadiens ont eu recours aux banques alimentaires au cours du dernier mois.
J'ai reçu un courriel d'un concitoyen. Je suis sûr que tous les députés reçoivent ce genre de courriel. Cory m'a écrit récemment. Il a dit:
Ma femme et moi devons faire face à un coût de la vie élevé comme tout le monde. Avec le coût de la vie qui augmente à une vitesse folle, nous ne savons pas trop quoi faire. Nous avons pris les mesures suivantes: nous sommes allés aux États-Unis en voiture acheter les médicaments de notre enfant, nous avons réduit nos dépenses, notamment en achetant moins de viande. Nous ne voulons pas aller dans une banque alimentaire, alors nous mangeons régulièrement des aliments moins chers. Nous avons tous les deux commencé à être livreurs pour Uber Eats dans nos temps libres, mais nous constatons que nous gagnons moins que le salaire minimum.
Cory résume avec ceci, et je n'aurais pas pu mieux le dire: « Honnêtement, je ne sais plus quoi faire. C'est ridicule, le gouvernement a gâché nos vies. » Beaucoup de Canadiens ressentent la même chose.
Lorsque nous parlons de l'énoncé économique, nous devons parler du revers de la médaille de l'attitude insouciante et ultradépensière du gouvernement. La hausse des taux d'intérêt par la Banque du Canada est la réponse. C'est la conséquence, le seul outil dont elle dispose pour réagir à la politique budgétaire irréfléchie du gouvernement.
Outre les créanciers obligataires, les taux d'inflation élevés n'enchantent personne. J'aimerais vous parler d'un jeune couple qui s'est adressé à mon bureau récemment. Ils ont acheté la maison de leurs rêves il y a deux ans. Ils ont contracté une hypothèque à taux fixe de deux ans. Ils viennent de recevoir une lettre de leur banque les informant que, malheureusement, comme les taux d'intérêt ont augmenté, leurs versements hypothécaires vont eux aussi augmenter de 700 $ par mois. Cela représente 8 400 $ par année. Ils n'obtiennent rien de plus en retour. Ils n'obtiennent pas une voiture neuve. Ils n'obtiennent pas un voyage à Disneyland avec leurs enfants. Tout ce qu'ils obtiennent, c'est d'envoyer une plus grande partie de leur chèque de paie durement gagné à des gens qui sont déjà riches et à des investisseurs qui peuvent se permettre de consentir des prêts hypothécaires.
En tant que député de Langley—Aldergrove, je discute avec de nombreux propriétaires de petites et moyennes entreprises dans les collectivités que je représente, dont une femme qui exploite un petit commerce de détail dans le district commercial de Langley. Elle m'a dit que l'inflation lui rend la vie beaucoup plus difficile. Les taux d'intérêt plus élevés font en sorte qu'elle doit verser plus d'argent à la banque pour rembourser sa marge de crédit. Sa marge bénéficiaire était déjà mince, mais elle l'est encore plus maintenant. Elle croit qu'elle devra peut-être réduire ses coûts en mettant des employés à pied. Cela ne réjouit personne sauf, bien entendu, Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque du Canada, qui dit que pour juguler l'inflation, il faut éliminer des emplois.
Plus tôt cette semaine, j'ai entendu le , le député de Carleton, demander si le gouvernement est du même avis que le gouverneur de la Banque du Canada, qui a affirmé qu'il faut faire disparaître des emplois afin de maîtriser l'inflation. Est-ce la position du gouvernement? Je ne pense pas avoir entendu une réponse à cette question jusqu'à maintenant. Peut-être que le gouvernement nous fournira des précisions.
Je tiens à souligner que, récemment, les ministres de la Santé des provinces et des territoires se sont réunis à Vancouver. Ils y étaient pour discuter avec le . En toute franchise, la réunion fut un gros désastre. Tous les participants se pointaient du doigt les uns les autres, chacun rejetant l'échec de la réunion sur le dos des autres. Les provinces veulent plus d'argent pour les soins de santé, sans aucune condition. Elles estiment que le ministre fédéral de la Santé fait la sourde oreille.
De son côté, le réalise enfin que les ressources sont limitées. Il prétend que les provinces ne comprennent pas son dilemme. D'une part, il fait partie d'un gouvernement qui dépense de manière incontrôlée et qui n'arrive pas à satisfaire l'appétit insatiable des provinces. D'autre part, il sait que les dépenses de son gouvernement stimulent l'inflation et font grimper en flèche les taux d'intérêt.
Nous en sommes maintenant au point où seulement le paiement des intérêts sur la dette nationale est à peu près égal au montant payé par le gouvernement fédéral pour le Transfert canadien en matière de santé pour les provinces. Le taux d'intérêt affiché par la Banque du Canada est de 3,75 %. Multiplié par 1,3 billion de dollars, cela donne environ 40 milliards de dollars, si mes calculs sont exacts. Le gouvernement fédéral paie 45 milliards de dollars en transferts en santé. Voilà les pressions que nous subissons. Voilà le résultat des dépenses effrénées inflationnistes du gouvernement. Voilà l'héritage que devra porter le gouvernement actuel.
Que fera le Parti conservateur lorsque nous formerons le gouvernement? Les habitants de ma circonscription me disent que ce jour ne saurait venir trop tôt. Comme l'a dit notre à maintes reprises, au lieu de créer plus d'argent, nous créerons plus de ce que l'argent permet d'acheter: plus de logements, plus d'aliments et plus de ressources ici, au Canada. Nous éliminerons les empêcheurs de tourner en rond du gouvernement, nous construirons plus de logements et nous ferons du Canada l'endroit au monde où l'on obtient le plus rapidement des permis de construire.
J'ai discuté avec des exploitants d'embarcations dans le port de Vancouver qui m'ont dit à quel point il faut du temps pour faire approuver n'importe quel type de projet. L'un d'eux, qui exerce aussi ses activités aux États‑Unis, nous a dit que son projet avait démarré 18 mois après qu'il a présenté sa demande approbation. Si nous comparons cela à ce qui se passe à Vancouver, au Canada, il n'est pas étonnant que notre productivité soit si faible. Tout est ralenti par les empêcheurs de tourner en rond du gouvernement.
Nous rendrons l'énergie plus abordable en approuvant les projets plus rapidement. Nous lutterons contre les changements climatiques en rendant les énergies de remplacement plus abordables, et non en rendant l'énergie canadienne plus chère.
Nous réformerons le régime fiscal et le régime de prestations afin que ce soit payant pour les gens de travailler et de faire quelques heures supplémentaires. Le message que je veux envoyer à Cory, un habitant de ma circonscription, c'est qu'un gouvernement conservateur fera en sorte que les travailleurs canadiens soient capables de conserver une plus grande part de leur chèque de paie pour nourrir leur famille.
Nous voterons contre l'énoncé économique de l'automne parce qu'il n'a pas répondu aux exigences que nous avons formulées, qui sont fort raisonnables aux yeux des Canadiens selon moi.
D'abord, nous avions demandé qu'il n'y ait pas de nouvelles taxes. Cela comprend l'annulation de toutes les hausses de taxes prévues, notamment l'augmentation des charges sociales que les entreprises de ma circonscription redoutent parce qu'elles croient qu'elle compliquera davantage l'exercice de leurs activités. Nous demandons qu'il n’y ait aucune nouvelle dépense: un dollar pour un dollar. Si le gouvernement veut dépenser un dollar supplémentaire, il doit trouver un dollar ailleurs, selon la méthode de plafonnement des dépenses. À mon avis, cela est tout à fait raisonnable.
Les Canadiens s'attendent à ce que le gouvernement gère ses finances adéquatement. Sous le gouvernement actuel, l'économie n'est pas bien gérée.