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Publications de la Chambre

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44e LÉGISLATURE, 1re SESSION

HANSARD RÉVISÉ • No 206

TABLE DES MATIÈRES

Le lundi 5 juin 2023




Emblème de la Chambre des communes

Débats de la Chambre des communes

Volume 151
No 206
1re SESSION
44e LÉGISLATURE

COMPTE RENDU OFFICIEL (HANSARD)

Le lundi 5 juin 2023

Présidence de l'honorable Anthony Rota


    La séance est ouverte à 11 heures.

Prière


(1105)

[Traduction]

     La présidence souhaite faire des observations sur les rappels au Règlement soulevés le vendredi 2 juin par les députés de Calgary Forest Lawn et de Northumberland—Peterborough-Sud, et rendre sa décision sur la question de privilège soulevée par le député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan concernant les délibérations sur le projet de loi C‑47, Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 28 mars 2023.

[Français]

    Les préoccupations soulevées concernent l'étude article par article du projet de loi par le Comité permanent des finances et la manière dont celle-ci doit orienter le choix et le regroupement des motions à l'étape du rapport par la présidence. De plus, la présidence souhaite aborder la situation entourant le déroulement du vote électronique pendant le vote par appel nominal de vendredi.

[Traduction]

Privilège

La présumée atteinte au privilège au comité — Décision de la présidence

[Décision de la présidence]

     Je commencerai par examiner les préoccupations exprimées par le député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan, puis je me pencherai sur la question du choix et du regroupement des motions à l’étape du rapport.
    Dans son intervention, le député a soutenu que ses privilèges ont été bafoués lors de l’étude article par article du projet de loi par le Comité permanent des finances. Ses préoccupations gravitaient autour du fait que le président du Comité avait injustement limité son droit de voter, de proposer des sous-amendements, de prendre la parole et d’invoquer le Règlement. Il a expliqué que l’article 116(2)a) du Règlement n’a pas été respecté. De plus, selon lui, le fait que le gouvernement a inscrit le projet de loi à l’ordre du jour de vendredi a nui à sa capacité de faire rédiger des motions à l’étape du rapport et de les présenter à temps aux fins de publication dans le Feuilleton des avis.

[Français]

    L'article 116(2)a) du Règlement indique clairement qu'un comité peut fixer des limites de durée concernant ses propres délibérations. Voici ce qu'on peut y lire:
    Sauf si une limite à la durée d’un débat a été adoptée par le comité ou par la Chambre, le président d’un comité permanent, spécial ou législatif ne peut mettre fin à un débat alors que des membres présents souhaitent encore y participer. [...]
    Cela s'applique également à l'examen des projets de loi.

[Traduction]

     Il est d’usage qu’un comité adopte ses propres ordres, fixe ses propres échéances pour la présentation de motions ou limite le débat durant son étude article par article de projets de loi. Dans ce cas-ci, c’est ce qui semble s’être produit, soit que le Comité a adopté une motion pour limiter la durée de l’étude du projet de loi C‑47. Puisqu’une telle décision a été prise par le Comité, comme le Règlement l’y autorise, je suis d’avis que la présidence n’a aucune raison d’invalider ses délibérations ni de les considérer comme une atteinte au privilège.
    Quant aux autres affaires soulevées par le député, la présidence n’a pas l’habitude de se pencher sur des questions d’ordre procédural liées aux travaux d’un comité sans que celui-ci lui ait d’abord fait rapport des irrégularités de procédure qui se seraient produites. C’est ce qu’a déclaré la vice-présidente adjointe vendredi, et je n’ai aucune raison de penser qu’on doive déroger à cette pratique bien ancrée dans ce cas-ci.

[Français]

    Quant à l’affirmation selon laquelle la mise à l’étude prévue du projet de loi à la Chambre vendredi dernier a nui à la capacité des députés de déposer des amendements à l’étape du rapport, je renvoie mes collègues à l’article 76.1(1) du Règlement, qu'on peut lire ainsi:
    L’étude à l’étape du rapport d’un projet de loi dont un comité permanent, spécial ou législatif aura fait rapport, après que le projet de loi a été lu une deuxième fois, ne doit pas commencer avant le deuxième jour de séance suivant la présentation dudit rapport, à moins que la Chambre n’en ait décidé autrement.
    Le rapport en question a été présenté le mercredi 31 mai 2023. Par conséquent, il pouvait être soumis au débat dès le vendredi 2 juin 2023.

[Traduction]

    Cette règle impérative des deux séances, assortie du préavis de 24 heures exigé pour le dépôt des motions à l’étape du rapport, est courante et offre habituellement un délai suffisant pour que ces dernières soient rédigées et présentées.
(1110)
    Ainsi, les députés qui souhaitent obtenir du soutien pour la rédaction de motions à l’étape du rapport doivent faire appel au personnel compétent du Bureau du légiste et conseiller parlementaire le plus tôt possible et leur fournir des directives de rédaction claires. Si les députés attendent de savoir quand le projet de loi sera mis à l’étude, ils risquent de voir leurs motions ne pas être rédigées à temps.
     Pour toutes ces raisons, la présidence ne voit pas comment les droits et les privilèges du député ont pu être bafoués.
(1115)

Recours au Règlement

La demande d'étude de motions d'amendement — Décision de la présidence

     Je me penche maintenant sur les arguments avancés par le député de Calgary Forest Lawn.
     Le député a indiqué que la motion d’organisation des travaux adoptée par le Comité relativement au projet de loi C‑47 avait eu pour effet d’empêcher la proposition d’amendements durant l’étude article par article. Pour cette raison, il a demandé que ses motions soient choisies à l’étape du rapport. Le député de Northumberland—Peterborough-Sud a exprimé les mêmes préoccupations, ajoutant que les décisions rendues par le président du Comité avaient empêché les députés de présenter de nouvelles propositions au projet de loi.
    Comme il est précisé aux pages 787 et 788 de l’ouvrage La procédure et les usages de la Chambre des communes, troisième édition:
[…] le Président pourrait, s’il le juge à propos, demander à un député qui a donné un avis de motion d’amendement de l’expliquer pour lui permettre de porter un jugement sur l’objet de l’amendement, mais, dans la pratique, les députés enverraient un avis écrit au Président s’ils avaient le moindre doute quant à la sélection de leur amendement pour débat.
     Je voudrais insister sur la dernière partie de la phrase. Cette importante pratique a également été mentionnée par la vice-présidente adjointe vendredi dernier lorsqu’elle répondait aux rappels au Règlement.
    Si les députés désirent appuyer le Président dans ses délibérations, ils sont fortement encouragés à soumettre par écrit, lorsqu’ils font inscrire au Feuilleton leurs motions à l’étape du rapport, tout argument justifiant leur sélection. Ils peuvent néanmoins avoir l’assurance que le Président analyse toujours soigneusement toutes les motions à l’étape du rapport, même si elles ne sont pas accompagnées d’un avis écrit. Pour prendre sa décision, le Président se fonde sur une analyse approfondie de l’étude du projet de loi par le comité compétent, sur les précédents et sur l’orientation que donne le Règlement. Le Président se demande notamment si les motions auraient pu être présentées au comité.

[Français]

    Comme le veut l'usage, le Président expliquera à la Chambre ce choix de motions concernant le projet de loi C‑47, lorsque celui-ci sera mis en délibération à l'étape du rapport.

Les problèmes techniques soulevés durant le vote par appel nominal — Décision de la présidence

    Enfin, la présidence souhaite également revenir sur les problèmes techniques qui ont été soulevés durant le vote par appel nominal de vendredi. Il s'agit d’un enjeu d'une importance considérable étant donné que des votes par appel nominal sont prévus régulièrement.

[Traduction]

    Voter fait partie intégrante de notre régime parlementaire et est au cœur des fonctions parlementaires de chaque député. Les députés peuvent exprimer leur vote en personne, en se levant à la Chambre lorsque leur nom est appelé, ou, depuis 2021, de manière électronique au moyen de l’application de vote.
    Le processus de vote électronique est expliqué dans l’ordre adopté le 23 juin 2022. Le sous-alinéa o)(iv) de cet ordre précise que « tout député incapable de voter au moyen du système de vote électronique durant la période de 10 minutes en raison de difficultés techniques [peut] se joindre à la séance virtuelle pour indiquer à la présidence son intention de vote par système de vidéoconférence de la Chambre ».

[Français]

    Tout député qui ne parvient pas à voter à l’aide de l’application peut se joindre à la séance de la Chambre par Zoom pour faire connaître la façon dont il veut voter. Il suffit au député de se connecter, d'utiliser la fonction « main levée », d'attendre que le Président lui accorde la parole puis, après avoir été invité à le faire, d'exprimer son vote rapidement — et je mets l'emphase sur le mot « rapidement » — sans entrer dans les détails ni fournir de renseignements inutiles. C'est d’autant plus important qu'il n’y a généralement pas d'interprétation pendant cette partie des travaux, le greffier prononçant le nom du député et annonçant son vote en anglais et en français.

[Traduction]

    Vendredi dernier, un nombre exceptionnellement élevé de députés se sont joints à la séance en vidéoconférence en affirmant subir des difficultés techniques. Comme Président, j’ai trouvé la situation préoccupante et c’est pourquoi j’ai chargé l’Administration de la Chambre de procéder à une évaluation. J'aimerais féliciter nos employés dévoués qui ont pris le temps de réaliser une analyse exhaustive.
    Je suis heureux de signaler qu’à part certains problèmes très mineurs qui n’ont touché que quelques députés, aucune panne généralisée ne s’est produite ce jour-là. L’application de vote fonctionnait comme il se doit.
    Cela dit, des problèmes peuvent émerger de situations qui n’ont rien à voir avec le mauvais fonctionnement de l’application de vote. La présidence accorde le bénéfice du doute aux députés et les croit sur parole, mais elle n’a trouvé aucune preuve des difficultés alléguées par certains.

[Français]

    Dans une déclaration faite le 7 mars 2023, j’ai affirmé que l'efficacité des interventions à distance reposait en grande partie sur l'utilisation de l'équipement approprié. Cela va d'une connexion Internet optimale au type d'appareil utilisé, en passant par une qualité sonore adéquate. Cela comprend le port de casques d'écoute appropriés munis d'un microphone intégré. J'encourage donc les députés à s'assurer d'avoir l'équipement qui convient avant de participer à une séance à distance, y compris lorsqu'il s'agit d'utiliser l'application de vote.

[Traduction]

    La présidence respecte au plus haut point le processus de vote. La réussite de l’application de vote repose sur la bonne foi des députés. Il incombe à tous les députés de traiter leur droit de vote à la Chambre avec le respect qu’il mérite et d’une manière qui en reflète le caractère sacré.
    Je remercie les députés de leur attention.

Affaires émanant des députés

[Affaires émanant des députés]

[Traduction]

Loi sur les droits de la personne à l'échelle internationale

    — Monsieur le Président, comme toujours, c’est un honneur et un privilège de prendre la parole à la Chambre au nom des habitants de Northumberland—Peterborough-Sud. Aujourd’hui, je suis particulièrement honoré de prendre la parole au sujet de mon projet de loi d’initiative parlementaire, le projet de loi C‑281, qui porte sur les droits de la personne.
    J'aimerais d'abord faire une mise en contexte avant d'aborder le fond du projet de loi. Je tiens à dire que nous sommes extrêmement chanceux de vivre dans le meilleur pays au monde, un pays qui respecte la primauté du droit et où les gens peuvent exprimer leur désaccord sans être victimes de violence physique. Au cours des trois dernières semaines avant l'ajournement, j’imagine qu'il y aura des débats acrimonieux — et je suis convaincu que le Président assurera le bon déroulement des travaux dans cette enceinte —, et que nous entendrons des arguments et des propos qui ne sont pas toujours édifiants. Cependant, tout cela sera toujours mieux que la violence.
    Dans trop de pays, les gens ont recours à la violence. Des gens passent la nuit à attendre de voir ce que leur gouvernement pourrait tenter de leur imposer. Les gens qui ne font que défendre leur identité et leurs croyances doivent rester éveillés durant la nuit et vivent dans la crainte d’un régime autoritaire ou d’un voyou qui pourrait venir les menacer, simplement à cause de leur mode de vie. Pire encore, ils risquent d'être arrêtés, emprisonnés ou torturés. En ce moment, de nombreuses personnes partout dans le monde vivent dans des conditions horribles et subissent de la torture et d'incroyables souffrances à cause de leur gouvernement. C’est pour cette raison que je suis très fier aujourd’hui de discuter de mon projet de loi d’initiative parlementaire afin d'améliorer les conditions de vie et de faire respecter les droits de la personne partout dans le monde.
    Le projet de loi C-281 comporte quatre sections ou articles principaux. Le premier article concerne les prisonniers d’opinion. Les prisonniers d’opinion sont des personnes qui, partout dans le monde, sont détenues et emprisonnées en ce moment même, simplement en raison de leurs convictions ou de leurs pensées. Ils se battent pour des causes vertueuses telles que la liberté, la liberté de religion ou la liberté d’expression. Ils endurent des douleurs et des souffrances incroyables. Les Canadiens et le gouvernement canadien doivent faire le plus rapidement possible tout ce qu'ils peuvent pour alléger ou réduire leurs souffrances.
    Le projet de loi d’initiative parlementaire que j'ai présenté vise à donner à la population canadienne et au Parlement un droit de regard sur la défense par le gouvernement de ces personnes importantes dans le monde. Plus précisément, il impose au gouvernement un régime de déclaration qui l’oblige à rendre compte des mesures qu’il prend pour aider les prisonniers d’opinion dans le monde. Le ministère des Affaires étrangères devra indiquer le nombre de prisonniers d'opinion dont il est au fait de la situation et ce qu’il fait pour aider leur cause; il devra également déterminer si les familles de ces victimes jugent utile de publier leurs noms.
    J’ai eu le grand privilège de parler à certaines personnes au Canada dont un membre de la famille est en prison ailleurs dans le monde. Il y a une personne en particulier au Venezuela dont la famille — il s'agit de leur frère — souhaite que le nom soit publié, car cela conférerait un caractère officiel à leurs démarches. Ils pourraient citer un rapport gouvernemental et dire: « Oui, le gouvernement du Canada est d’accord avec moi. La personne qui m'est chère, mon conjoint, ma sœur ou mon enfant est détenu non pas parce qu’il a commis un crime, mais parce qu’il croyait en la cause de la liberté, de la démocratie ou de la liberté de religion. » Le rapport indiquerait ensuite les actions du gouvernement canadien.
    Je ne jetterai pas le discrédit dans cette enceinte, car je crois que ce ne serait pas parlementaire. Toutefois, je crois qu’il est juste de dire que de nombreux observateurs dénoncent à l'écrit le fait que la cause des droits de la personne a parfois été oubliée dans le cadre de la diplomatie internationale ou du commerce économique. Pourtant, les droits de la personne devraient être un principe que nous défendons. Les droits de la personne devraient commander la transparence et la responsabilité.
(1120)
    Ce projet de loi d’initiative parlementaire nous permettrait d’atteindre cet objectif de responsabilité et de transparence. Il obligerait le gouvernement à nous dire pourquoi il n’a pas pris de mesures à l’égard des prisonniers d’opinion ou des personnes qui considèrent être des prisonniers d’opinion. Divers groupes de personnes et organismes examineront ce rapport et demanderont pourquoi une certaine personne n’y figure pas ou pourquoi il n’y a que 10 prisonniers d’opinion au Venezuela, alors qu’il y en a certainement beaucoup plus. Cela permettrait aux familles et aux organismes de faire pression sur le gouvernement pour qu’il les aide à s’occuper de leurs proches, à les défendre et, avec un peu de chance, à les faire libérer. Comme je l’ai dit, ces personnes sont parmi les plus honorables que je puisse imaginer; ce sont des personnes qui ont donné leur vie à la cause de la liberté et de la démocratie. En tant que Canadiens, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les soutenir.
    L’article suivant concerne les sanctions prévues par la loi de Magnitski, en souvenir, bien sûr, de Sergueï Magnitski. M. Magnitski était un brillant avocat-fiscaliste en Russie et l’un des plus fervents adversaires du régime incroyablement corrompu et retors de Vladimir Poutine. Il a tenu tête à Poutine. Malheureusement, il a fini dans une prison en Russie. Véritable guerrier de la cause de l’intégrité et de l’honneur, Magnitski est décédé dans cette prison tandis qu’il luttait pour la justice, l’intégrité et l’honneur. Le président de la Russie de l’époque, le même qu'aujourd’hui, l’a laissé mourir dans cette prison d’un problème médical qui aurait pu être soigné et pour laquelle il n’a pas voulu l’autoriser à recevoir un traitement.
    L'ami et collègue de M. Magnitski, Bill Browder, a ensuite parcouru le monde pour tenter d’obtenir la mise en place de sanctions de Magnitski. À mon avis, les sanctions de Magnitski sont des mécanismes extrêmement puissants. Elles visent à imposer des sanctions personnelles à certains des pires auteurs de violations des droits de la personne du monde. Trop souvent, dans le passé, des auteurs de violations des droits de la personne commençaient leur journée en torturant leurs victimes, puis sautaient dans leur avion pour assister à des cocktails dans certaines des économies les plus avancées de la planète, en compagnie de l’élite mondiale. Ils méritent d’être sanctionnés et de ne pas avoir accès à notre pays.
    Ces sanctions de Magnitski sont des outils très importants dans notre arsenal, et lorsque la loi de Magnitski a été adoptée, une vague de sanctions a déferlé sur certains auteurs de violations des droits de la personne. Nous nous sommes engagés sur la voie de la responsabilisation. J’ajouterais que c’était un grand pas. Toutefois, ces dernières années, le rythme s’est ralenti et le nombre de personnes citées dans le cadre de la loi de Magnitski est infime. C’est une situation difficile.
    La deuxième disposition de mon projet de loi d’initiative parlementaire appelle à envisager de donner au Parlement un rôle de surveillance. Nous ne retirerions pas le pouvoir d’imposer des sanctions prévues par la loi de Magnitski, bien que de nombreux organes législatifs dans le monde l’aient fait. Nous voulons simplement que le gouvernement fasse un rapport si le Sénat, la Chambre ou un de leurs comités déclare qu’une personne est un terrible individu qui torture des gens au Venezuela, en Russie ou à Pékin. Le Parlement devrait ensuite déterminer pourquoi le gouvernement n'impose pas de sanctions à cet individu. Tout ce qu’il faudrait, c’est un rapport très simple, mais qui renforcerait la transparence et la responsabilité du gouvernement lorsqu’il ne sanctionne pas un individu qui commet de terribles violations des droits de la personne, qu’il laisse torturer des innocents le matin, puis prendre son jet privé l’après-midi afin de se rendre à Toronto, en Colombie‑Britannique ou ailleurs, pour frayer avec des membres de nos élites. Ce projet de loi est très raisonnable en ce sens qu’il ne cherche pas à aller trop loin, mais seulement à faire en sorte que les pires auteurs de violations des droits de la personne du monde répondent de leurs actes.
    La disposition suivante concerne la Loi sur la radiodiffusion. Au moment de l’invasion illégale et non provoquée de l’Ukraine par Vladimir Poutine, nous avons constaté qu’une puissance étrangère pouvait utiliser les ondes canadiennes pour diffuser sa propagande. Heureusement, le CRTC a fait ce qu’il fallait en retirant aujourd’hui la licence de la Russie, l’empêchant ainsi de diffuser la haine de Vladimir Poutine sur les ondes canadiennes. Malheureusement, aucune procédure n’était en place, et le CRTC a dû improviser. Ce projet de loi donnerait au CRTC une procédure à suivre lorsqu’un État génocidaire utilise les ondes canadiennes pour diffuser ses propos haineux.
(1125)
    Nous ne voulons évidemment pas restreindre indûment la liberté de parole ou la liberté d’expression. Il s’agirait donc d’une interdiction très limitée puisqu’elle ne concerne que le cas où un État génocidaire utilise les ondes canadiennes. Le CRTC pourrait alors l’en empêcher. Le fait que cette possibilité n’existe pas est une erreur. L’idée qu’un État génocidaire puisse diffuser ses propos haineux et sa propagande et faire la promotion du génocide sur nos ondes est tout à fait inacceptable. Je suis très fier de la modification proposée à la Loi sur la radiodiffusion.
    Le dernier amendement porte sur l’interdiction des armes à sous-munitions. Toutes les dispositions sont excellentes et importantes pour moi, mais celle-ci me semble particulièrement importante et pertinente. J’ai visité des champs de déminage. Nous parlons d’armes à sous-munitions, mais le concept est similaire dans les champs de déminage du monde entier. Les conséquences des armes à sous-munitions et des mines pour les civils sont d'une tristesse incroyable. Elles tuent surtout des gens innocents et, bien souvent, des enfants. Une fois que ces armes ou les mines ont été posées, il faut parfois des années, voire des décennies, pour les enlever, ce qui rend des terres agricoles fertiles et des zones où il pourrait y avoir des écoles et des entreprises complètement inutilisables pendant des années et des décennies.
    Le pire, c’est que souvent ces munitions non explosées demeurent actives pendant des dizaines d’années. Celles que l’on ne trouve pas causent les dommages les plus affreux. De nombreux enfants ont perdu la vie en marchant au mauvais endroit, tout simplement. Le plus effrayant, triste et troublant est le fait que les armes à sous-munitions sont de petites bombes renfermées dans une bombe. Imaginez que des bombes contenant des milliers de petites bombes soient dispersées un peu partout sur une terre. Il n’y a aucun moyen de les voir, ce qui les rend particulièrement horribles et terrifiantes.
    De plus, elles atterrissent n’importe où, et personne n’a pu cartographier et indiquer où ces petites bombes ont atterri, parce qu’elles retombent souvent depuis des milliers de pieds d’altitude. Le vent peut les pousser dans une myriade de directions différentes. Il est donc presque impossible de les cartographier. Même si les pays qui les ont lancées voulaient les retirer, ce serait extrêmement difficile. Il faudrait appliquer un processus de déminage.
    Le plus troublant est le fait que ces petites bombes ressemblent souvent à de petits jouets brillants. De nombreux jeunes enfants les ont ramassées dans un terrain de jeu ou dans une cour. Évidemment, le pire est arrivé. Ces armes ne servent à rien dans un champ de guerre. Comme on ne peut pas les contrôler et les cibler, elles n’ont que peu d’utilité pour l’armée. Ce ne sont en fait que des armes de terreur, des armes incontrôlables. Voilà pourquoi elles menacent particulièrement les civils et les enfants.
    Dans le cadre de ce processus d’initiative parlementaire, j’ai eu la possibilité de voyager à travers le pays et de rencontrer des gens de collectivités d’un peu partout qui se sont établis ici, au Canada, parce qu’ils croient, comme moi, que le Canada est le meilleur pays au monde. Ils m’ont raconté ce qu’ils ont vécu. Ils m’ont décrit leurs souffrances. Bien des fois, au cours de conversations individuelles et en groupe, j’ai eu les larmes aux yeux en les écoutant.
    Ces gens ont sacrifié leur vie pour des objectifs importants. Ils voulaient que leurs filles puissent aller à l’école. Ils rêvaient que les enfants, où qu’ils vivent dans le monde, aient la possibilité de s’instruire et d’améliorer leur vie. Ils voulaient que les citoyens puissent voter pour leurs dirigeants, et non se voir forcés d'obéir aux règles d’une dictature. Ils désiraient que les gens jouissent de la liberté et du droit à l’autodétermination. Ils voulaient avoir le droit de vivre en liberté et de décider qui ils veulent être, comment l’exprimer et qui ils veulent aimer. Ces gens ont besoin de notre aide, et j’espère que nous ferons ici un petit pas dans cette direction, un pas vers le rétablissement du Canada comme champion des droits de la personne dans le monde, comme il se doit.
(1130)
    Madame la Présidente, je salue le travail accompli par mon collègue au sujet de ce projet de loi. Ce fut pour moi un plaisir de travailler avec lui sur ce dossier.
    L’un des amendements que le NPD a proposés en comité, au sujet de ce projet de loi, concernait l’élaboration d’une stratégie sur les droits de la personne, car en l’absence d’une telle stratégie, il est très difficile d’évaluer les progrès d’un gouvernement en matière de droits de la personne. Malheureusement, les libéraux ont jugé bon de voter contre cet amendement.
    Comment le député pense-t-il que nous pourrons, en tant que parlementaires, en tant que gouvernement, mesurer les progrès accomplis si on n’a pas de stratégie relative aux droits de la personne?
    Madame la Présidente, les députés ne sont pas sans savoir que nous avons appuyé cet amendement et que nous maintenons notre position.
    Quand j’étais plus jeune, mon père, qui était un homme d’affaires, avait l’habitude de me dire: « fiston, il faut d’abord mesurer avant de pouvoir améliorer les choses ». Quand on ne peut pas mesurer, il est très difficile de voir si on s’améliore. À mon avis, l’amendement du NPD était tout à fait justifié, car il nous aurait donné la possibilité de mesurer nos progrès en matière de droits de la personne. Encore une fois, comme le disait mon père, il faut d’abord mesurer avant de pouvoir améliorer les choses.
    Madame la Présidente, quelques minutes après minuit, le 13 décembre 1981, la police secrète s’est présentée à notre domicile et a arrêté mon père. Mon père faisait partie du mouvement Solidarnosc. Il a été arrêté, détenu et jeté en prison. Comme beaucoup de militants de Solidarnosc, c’était un prisonnier d'opinion. Par la suite, quand nous avons reçu des lettres de soutien de nombreux pays comme les Pays-Bas, ainsi que des colis de réconfort, cela a beaucoup aidé ma famille à tenir le coup.
    J’aimerais simplement demander au député comment ce projet de loi facilitera la mobilisation d’une aide internationale en faveur des prisonniers d'opinion et de leur famille, afin de les soutenir pendant ces moments difficiles.
    Madame la Présidente, je salue le combat de votre père en faveur de la liberté. Notre pays et beaucoup d’autres démocraties libérales ne jouiraient pas aujourd’hui d’autant de liberté si des gens comme votre père n’avaient pas combattu et fait des sacrifices au nom de cette noble cause. Je vous en remercie.
    Avec ce projet de loi, le gouvernement du Canada pourra se porter à la défense de personnes comme votre père, de sorte que leurs familles sauront que le gouvernement canadien prend fait et cause pour la cause qu’elles défendent.
(1135)
    Je rappelle au député qu'il doit adresser ses questions et commentaires à la présidence.
    Le député de Longueuil—Saint‑Hubert a la parole.

[Français]

    Madame la Présidente, je remercie mon collègue de son important projet de loi, qui est tout de même une avancée par rapport à la transparence du gouvernement. Ma question portera là-dessus.
    Le projet de loi C‑281 soulève des enjeux. Toutefois, pensons notamment au cas de Raïf Badawi, le mari d'Ensaf Haidar, qui a été candidate pour le Bloc québécois. Il a passé 10 ans en prison en Arabie saoudite. Il est maintenant libéré, mais n'a pas le droit de voyager. Il n'a pas le droit de venir ici. En fait, il n'est pas vraiment libéré. Il est encore là-bas.
    Cela a été long. En fait, le Canada n'a rien pu faire pour lui. Il a passé ses dix 10 ans en prison, et il est encore là-bas. On n'a toujours pas de reddition de comptes de la part du gouvernement. On ne sait pas quelles discussions entretient le gouvernement.
    Au-delà de son projet de loi, mon collègue a-t-il des idées quant à la manière dont le gouvernement pourrait être encore plus transparent et agir concrètement?

[Traduction]

    Madame la Présidente, le projet de loi prévoit justement un cadre pour la production de rapports sur les droits de la personne et les prisonniers d'opinion. Plus nous ferons de sensibilisation auprès de la population canadienne — et je sais que tous les Canadiens sont pour la défense des droits de la personne —, plus il sera possible d'étoffer le dossier. J'ajouterais que l'amendement proposé par le NPD aurait été utile à ce sujet.
    Madame la Présidente, j’aborde aujourd’hui le projet de loi C-281 et j’aimerais parler de deux grands thèmes.
    Tout d’abord, j’aimerais faire un bref commentaire sur la partie du projet de loi qui modifierait la Loi sur la radiodiffusion. Mon collègue, l’honorable député de Pierrefonds-Dollard, a commencé à faire des commentaires à ce sujet au cours du débat à l’étape du rapport, et je pense qu’il convient de souligner quelques points qui viennent de ce côté-ci de la Chambre. Par la suite, je voudrais parler des droits de l’homme en général et de l’engagement du gouvernement à les promouvoir et à les protéger, tant au niveau mondial qu’à l’échelle nationale. Il s’agit d’un élément essentiel de notre politique étrangère qui est crucial à l’approche politique de notre parti.
    La radiodiffusion joue un rôle important dans la société canadienne. Elle permet aux Canadiens d’échanger des idées, d’enrichir notre démocratie et de jouer un rôle important dans la promotion des droits de la personne. Le projet de loi C-281 reconnaîtrait ce rôle important en interdisant la délivrance ou le renouvellement de licences de radiodiffusion aux radiodiffuseurs qui sont vulnérables à une influence importante de certains ressortissants étrangers ou entités préoccupantes. Il est important de prendre des mesures pour protéger le système de radiodiffusion des influences, surtout lorsqu’il s’agit de questions critiques liées aux droits de la personne, à la démocratie et à la primauté du droit.
    Cela dit, malgré l’intention qui sous-tend cette proposition de veiller à ce que les émissions qui vont à l’encontre de l’engagement fondamental du Canada en matière de droits de la personne ne soient pas diffusées, le projet de loi, dans sa forme originale, était inquiétant. Je suis heureux qu’il ait été considérablement amélioré, grâce aux propositions libérales au comité. Il est essentiel de respecter l’indépendance du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, le CRTC, en tant que tribunal administratif quasi judiciaire qui exerce, indépendamment du gouvernement, sa fonction de réglementation de la radiodiffusion et des télécommunications. Au Canada, le CRTC est notre organisme de réglementation expert, composé de professionnels ayant une connaissance approfondie de l’industrie de la radiodiffusion. Il est indépendant, et est bien connu et reconnu, car il agit en dehors de la sphère politique, et ce, depuis 1968. Il doit continuer d’agir dans l’intérêt public et utiliser la trousse d’outils réglementaires complète. Le projet de loi permettrait maintenant au CRTC d’utiliser toute la portée de son pouvoir pour traiter avec les radiodiffuseurs sous l’influence considérable d’une personne s'est vu imposer des sanctions ou qui a été impliquée dans un génocide ou d’autres crimes contre l’humanité.
    De plus, je tiens à reconnaître le rôle important que jouent les tribunaux canadiens et les tribunaux internationaux dont le Canada est signataire, tels que la Cour pénale internationale et la Cour internationale de justice, dans la détermination juridique des génocides et autres crimes contre l’humanité. Bien que la Chambre ait un rôle utile à jouer en mettant en lumière les actes répréhensibles de ce genre et en étant à la pointe des réactions internationales, il est crucial que les décisions politiques que nous prenons à la Chambre ne soient pas confondues avec des décisions qui ont pleine valeur juridique tant au Canada qu’à l’étranger.
    Ensuite, je voudrais parler du travail du Canada dans la promotion et la protection des droits de la personne dans le monde, qui va bien au-delà de la proposition contenue dans ce projet de loi. En fait, si les nouvelles exigences pour le gouvernement en matière de rapports qui sont proposées dans ce projet de loi étaient mises en œuvre, je suis convaincu que les Canadiens comprendraient mieux l'ampleur de la détermination du gouvernement sur ce front. Pas plus tard que le mois dernier, la ministre des Affaires étrangères a d'ailleurs annoncé que le Canada cherche à obtenir un siège à la Commission des droits de l’homme des Nations unies pour le mandat 2028‑2030.
    Les droits de la personne sont les fondations de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde. Lorsque les droits de la personne sont mieux respectés à l’échelle de la planète, le monde est plus stable, plus prospère et plus résilient. Malheureusement, ces droits sont actuellement remis en cause, et le système multilatéral qui les sous-tend est plus que jamais menacé. En témoignent les guerres d’agression illégales contre l’Ukraine, la montée du racisme, de l’antisémitisme, de l’islamophobie et de la discrimination, ainsi que l’intensification des répressions relativement aux droits les plus fondamentaux des femmes, des jeunes filles et des personnes 2ELGBTQI+.
    Afin de faire face aux défis qui nous attendent, nous devons unir nos efforts pour affermir les fondements des droits de la personne et nous efforcer de créer des lendemains plus justes pour tous. Les institutions multilatérales jouent en tout temps un rôle indispensable, à la fois rassembleur et constructif, à l'égard des droits de la personne, en ligne et hors ligne, tout en obligeant les pays à respecter leurs obligations internationales en matière de droits de la personne, y compris le respect de l’égalité entre les sexes, de la liberté d’expression, du droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques, ainsi que de la liberté de religion ou de croyance. J’encourage les députés de tous les partis à soutenir d'une seule voix les initiatives qui font progresser le travail du Canada dans ce domaine, comme notre candidature à la Commission des droits de l’homme des Nations unies et bon nombre des concepts proposés dans ce projet de loi.
(1140)
    Dans son annonce, la ministre des Affaires étrangères a précisé que la candidature du Canada reposera sur six priorités. En tant que membre du Conseil des droits de l’homme, le Canada entend soutenir le travail vital et courageux des défenseurs des droits de la personne, œuvrer pour un avenir plus inclusif pour tous, favoriser la réconciliation avec les peuples autochtones, accorder la priorité à l’égalité des genres et à l’autonomisation des femmes et des filles dans toute leur diversité, réduire les méfaits en ligne et collaborer avec d’autres pays afin de lutter contre les effets néfastes des changements climatiques, que les Canadiens dans le tout pays ne connaissent que trop bien, étant donné les feux de forêt qui font rage dans tout le Canada. Ces objectifs sont ambitieux, mais avec détermination et en étroite collaboration avec d’autres pays, nos partenaires autochtones et la société civile, nous poursuivrons ces objectifs afin de parvenir à un avenir meilleur pour tous.
    La ministre a également souligné que les actions du gouvernement dans ce dossier reposent sur la volonté de renforcer le régime international des droits de la personne. Elles reflètent aussi son approche au Canada, où il défend les droits de la personne de tous les Canadiens. Par exemple, nous célébrons actuellement le Mois de la fierté. C’est l’occasion pour les communautés 2SLGBTQI+ et leurs alliés de se rassembler pour célébrer la résilience du mouvement de la fierté et pour montrer la beauté et le talent de nos concitoyens, tout en continuant de militer pour un Canada plus sûr et plus rassembleur. N'oublions pas que s’il est important de saisir l’occasion pour saluer les victoires du mouvement de la fierté, remportées de haute lutte, nous devons aussi continuer de résister face à la forte recrudescence de la haine anti-trans, des lois anti‑2SLGBTQI+, des manifestations aux activités avec des drag queens, de la mise à l'index de livres éducatifs dans les écoles et des appels contre la levée du drapeau de la fierté. Je suis heureux que, de ce côté de la Chambre, le travail sur ce type d'enjeux soit un élément fondamental de notre approche des droits de la personne.

[Français]

    À ce sujet, je tiens à remercier toutes les municipalités de chez nous qui ont levé le drapeau de la fierté le 1er juin. Je tiens à les remercier parce que c'est important. On voit partout dans le monde qu'il y a une résistance. Je crois que c'est humble et je tiens à remercier tous les maires qui ont participé à cela la semaine passée.

[Traduction]

    La candidature du Canada au Conseil des droits de l'homme renforce les voix qui prônent toujours la protection et la promotion des droits de l'homme et l'adhésion aux valeurs démocratiques. Il va sans dire que les organes de défense des droits de la personne des Nations unies constituent le fondement d'un régime international des droits de la personne fort et efficace.
    Le Canada est signataire de plusieurs instruments internationaux concernant les droits de la personne et de conventions sur le désarmement, notamment la Convention sur les armes à sous-munitions, dont il est partie depuis 2015. En fait, cette convention s'inspire du travail d'un autre éminent ancien ministre des Affaires étrangères libéral, Lloyd Axworthy, qui a dirigé les efforts dans les années 1990 pour interdire les mines antipersonnel. Les armes à sous-munitions représentent une menace dévastatrice et généralisée pour les civils durant et après les conflits. Ces armes ont des répercussions immédiates et à long terme étant donné leur taux de défaillance élevé et, outre leur dangerosité, elles nuisent au développement durable et au rétablissement après conflit des sociétés affectées.
    Le Canada a joué un rôle crucial pour inciter la communauté internationale à adhérer à la convention pour enfin éliminer ces armes mortelles dans le monde. Le Canada respecte les obligations internationales qui lui incombent aux termes de la convention en appliquant la Loi interdisant les armes à sous-munitions. Le gouvernement finance également de façon substantielle divers programmes qui visent à éliminer les armes à sous-munitions et toutes les munitions de guerre non explosées. Au cours des deux dernières décennies, le Canada a consacré plus de 450 millions de dollars à cette fin. Nos programmes internationaux portent sur des volets névralgiques de l'enlèvement de munitions non explosées, dont l'appui à la mise en œuvre nationale, la destruction des stocks, l'intégration de l'égalité entre les sexes, la sensibilisation aux risques, la formation et l'aide aux victimes. Ces activités sont essentielles pour faciliter de façon durable le retour à la sécurité des populations civiles, la reconstruction des collectivités affectées et le rétablissement des services essentiels pour des générations à venir.
    Aux termes du droit international et de la Charte des Nations Unies, il incombe à tous les pays de promouvoir et de défendre les droits de la personne.
    Je remercie mon collègue d'avoir présenté ce projet de loi et je suis enthousiaste à la perspective de poursuivre le débat.
(1145)

[Français]

    Madame la Présidente, avant de commencer mon discours, j'aimerais exprimer une petite pensée. En ce moment, au Québec, on vit une situation très difficile. Plus de 150 feux de forêt sévissent sur la Côte‑Nord, en Abitibi et au Lac‑Saint-Jean. Mes collègues sont aux avant-postes de cette situation. Des milliers de familles sont évacuées.
    Parallèlement à cela, un autre drame est survenu sur la Côte‑Nord. Cinq personnes sont allées à la pêche au capelan et se sont noyées. Parmi eux se trouvaient quatre enfants. On ne sait pas si ce sont des membres de la même famille, mais c'est un drame épouvantable.
    Je veux donc dire aux familles éplorées et aux familles évacuées que nous pensons à elles et que nos meilleures pensées les accompagnent. Nous espérons qu'il y aura de la pluie le plus rapidement possible pour mettre fin aux feux de forêt.
    Je remercie mon collègue d'avoir présenté le projet de loi C‑281. C'est un projet de loi important qui est assez costaud et qui touche à beaucoup de questions. Je pense qu'il est plus nécessaire que jamais qu'il y ait plus de transparence en matière de droits de la personne. Je pense que c'est l'un des buts de ce projet de loi.
    Ce projet de loi comporte quatre volets.
    Le premier objectif du projet de loi est d'augmenter la transparence du gouvernement, qui devra faire rapport à la Chambre sur des questions de droits de la personne à l'international. Il devra donc faire des rapports plus fréquemment. Je vais en parler plus tard.
    Le deuxième objectif du projet de loi est d'imposer des nouvelles mesures pour contrer les dirigeants étrangers corrompus, notamment en exigeant que le ministre des Affaires étrangères réponde en 40 jours à tout rapport de comité recommandant des sanctions contre un étranger en vertu de la loi de Magnitski.
    Le troisième objectif du projet de loi est d'interdire l'attribution de licences de radiodiffusion aux entreprises de propagande étrangère lorsque l'État est reconnu par la Chambre des communes ou le Sénat comme ayant commis un génocide ou faisant l'objet de sanctions. Nul besoin d'être clairvoyant pour savoir qu'ici on vise principalement la Chine, mais aussi la Russie et d'autres États.
    Le quatrième objectif du projet de loi est d'interdire tout investissement dans une entité qui enfreint la Loi interdisant les armes à sous-munitions. Aujourd'hui encore, dans le monde, des armes qui ont été utilisées dans une guerre sont encore dix ans plus tard dans des terrains. Des enfants fréquentent ces terrains où les bombes sont peut-être tombées et où une partie des engins peuvent encore exploser et faire des blessés graves et des morts. En plus, ce sont souvent des enfants qui sont les victimes. C'est inacceptable que cela se passe encore aujourd'hui.
    Revenons au premier élément, soit la transparence du gouvernement en ce qui concerne les droits de la personne à l'international. Je pense que c'est plus nécessaire que jamais pour s'assurer que les mesures prises par le Canada font progresser les dossiers en cours concernant les personnes détenues injustement. La transparence permettrait un travail conjoint avec des organismes comme Amnistie internationale. Cela permettrait également aux familles de participer activement à une stratégie de diffusion cohérente avec leurs besoins. Cela permettait à la société civile d'appuyer les revendications, et les élus pourraient faire un suivi des situations vécues, ce qui permettrait de faire progresser les droits de la personne à l'international.
    J'ai parlé plus tôt du cas de M. Raïf Badawi. C'est un cas patent d'emprisonnement injuste: M. Badawi a été emprisonné pendant 10 ans simplement pour avoir écrit sur Facebook des choses contre son gouvernement. Son cas a été très médiatisé. Sa femme milite encore. Elle se promène aux quatre coins du monde pour parler du cas de son mari, pour parler des droits de la personne et de tous ces enjeux. Au Canada, nous ne bougeons pas. Nous n'avons pas de nouvelles. Nous ne savons pas ce qui se passe. M. Badawi n'est plus en prison, mais il est encore pris dans son pays. Il voudrait venir rejoindre ses enfants, qu'il n'a pas vus depuis dix ans. Sa femme est ici et ses enfants grandissent. Cela n'a aucun sens qu'on n'ait pas de nouvelles et qu'il n'y ait pas plus de transparence de la part du gouvernement.
    Le deuxième élément, l'imposition de nouvelles mesures pour contrer les dirigeants étrangers corrompus, fait écho à tous les problèmes d'ingérence étrangère dont on a entendu parler lors des dernières semaines. C'est complètement invraisemblable que des personnes étrangères au Canada puissent menacer des Canadiennes et des Canadiens ici, chez nous. On a entendu des histoires. Dans la communauté ouïghoure, des personnes ont été menacées et harcelées et des familles ont été divisées. C'est un drame invraisemblable.
    Évidemment, on pense aussi immédiatement au cas du diplomate chinois en lien avec le député de Wellington—Halton Hills dont nous avons parlé ici pendant de longues semaines. Malgré toutes les nombreuses questions qui ont été posées, nous n'avons jamais vraiment su ce que le gouvernement savait ou ce qu'il ne savait pas. Nous n'avons jamais eu trop de réponses à cela. Je pense que c'est vraiment important, surtout que le gouvernement n'agit pas rapidement pour faire cesser les activités mettant à risque la sécurité d'une personne canadienne. C'est de cela qu'il s'agit. Nous avons posé des questions, mais nous ne savons pas ce que le gouvernement sait. Nous n'arrivons pas à aller au fond des choses.
(1150)
    Avec ce projet de loi, il va y avoir une reddition de comptes plus fréquente. On va peut-être pouvoir avoir des réponses.
    Je siège au Comité spécial sur la relation entre le Canada et la République populaire de Chine. Dernièrement, nous avons soumis un rapport qui s'intitule « Une menace pour la souveraineté canadienne: Les dimensions de la sécurité nationale de la relation entre le Canada et la République populaire de Chine ». C'est un long titre pour rien, mais cela parle des droits de la personne en Chine. Le rapport indique ceci:
[...] le Comité spécial décrit les menaces et l'intimidation que certaines personnes ont subies aux mains d'acteurs étatiques de la République populaire de Chine] et de leurs mandataires en raison de leurs liens personnels avec la Chine et de leurs travaux liés à ce pays. Les témoins ont donné les exemples suivants, entre autres:
des tentatives de limiter la liberté d'expression au moyen d'appels téléphoniques menaçants, du piratage électronique et de la confrontation physique;
    Je tiens d'ailleurs à dire que, la semaine passée, nous avons rencontré des représentants de Hong Kong Watch au Groupe d’amitié parlementaire Canada—Hong Kong. Ils ont témoigné un peu de la même chose que ce que les témoins sont venus nous dire au Comité spécial et qui se retrouve comme exemple de menaces ou d'intimidation dans le rapport, c'est-à-dire « le recours coordonné à des contre‑manifestants, à des étudiants étrangers chinois et à des organisations pro‑Pékin du Front uni pour bloquer et intimider des manifestants pacifiques à Toronto, à Montréal, à Calgary, à Vancouver et à Ottawa ».
    Parmi d'autres manières de faire tirées du rapport, il y a «  la publication en ligne de renseignements personnels afin d'intimider les participants aux manifestations. »
    J'ajoute ceci:
    Au cours de cette étude, des témoins ont soutenu que le harcèlement dont ils avaient été victimes avait été encouragé ou décidé par des diplomates de la [République populaire de Chine].  Le Comité spécial a donc recommandé au gouvernement du Canada de faire savoir à l’ambassadeur de la RPC au Canada que toute atteinte aux droits et aux libertés des personnes se trouvant au Canada entraînerait de graves conséquences. Il a aussi recommandé que le gouvernement du Canada examine attentivement le personnel diplomatique accrédité qui travaille dans les missions diplomatiques au Canada de la République populaire de Chine.
    Après moult harcèlements à la Chambre, le Canada a fini par expulser le diplomate qui avait été impliqué avec le député. Cependant, cela a été long, compliqué et il a fallu que la chose soit publique pour que le gouvernement se décide à bouger.
    Le Canada ne peut plus se permettre de laisser aller de telles situations. C'est inacceptable. On rit de nous. Des réponses rapides et cohérentes sont nécessaires pour contrer ce type d'ingérence qui menace notre souveraineté.
    Le troisième élément du projet de loi C‑281 vise à interdire l'attribution de licence de radiodiffusion aux entreprises de propagande étrangère lorsque l'État est reconnu par la Chambre des communes ou le Sénat comme ayant commis un génocide ou faisant l'objet de sanctions.
    Toujours dans le même rapport du Comité spécial, il est mentionné que «  la [République populaire de Chine] fait partie des pays qui tentent de s'ingérer dans les élections canadiennes ». Cela, c'est prouvé.
    Je me souviens d'une représentante de Hong Kong Watch qui est venue témoigner au Comité. Je lui avais dit qu'à Brossard, il y avait eu un cas d'ingérence documenté d'une candidate qui s'était présentée aux élections municipales. Le régime chinois, par une plateforme appelée WeChat, envoyait des messages en mandarin à des gens de la communauté de Brossard pour les encourager à voter pour cette dame. Naïvement, j'avais demandé à la représentante de Hong Kong Watch si cette chose-là était possible au provincial ou au fédéral. Elle m'avait quasiment ri au nez, tellement elle trouvait que c'était ridicule comme question, car c'était une évidence pour elle.
    C'est une évidence que, depuis des années, le régime chinois tente de toutes les façons possibles d'influer sur les élections municipales, provinciales et fédérales, ici, au Canada. C'est sûr que ces enjeux font surface. On en parle de plus en plus, mais on n'y fait toujours pas face.
    Je reviens à un autre aspect du rapport du Comité spécial au sujet de l'organisation ACHK:
    L'organisation a ajouté que « de nombreux acteurs politiques canadiens croient sincèrement qu'ils interagissent avec des organisateurs communautaires et des organisations de base, alors qu'en réalité ils interagissent avec des personnes ayant des liens étroits avec les consulats ou l'ambassade de Chine ».
    On l'a vu à Brossard. On sait que, au début, les postes de police chinois sont des centres communautaires qui aident les gens avec toutes sortes de questions d'intégration, de pauvreté et d'aide à l'emploi. Or, dans le fond, tranquillement, ces centres migrent en centres de renseignements.
(1155)
    On ne sait pas trop. Il y a toutes sortes de zones d'ombre. On a pensé naïvement que ces centres avaient été fermés, mais on a appris récemment qu'ils étaient toujours ouverts et qu'ils fonctionnaient toujours. Je parle des deux centres à Brossard et de celui à Montréal. Ils les auraient refermés. La GRC...
    Je m'excuse d'interrompre le député, mais je tiens à lui signaler que son temps de parole est écoulé. Je dois maintenant céder la parole à la prochaine oratrice.
    L'honorable députée d'Edmonton Strathcona a la parole.

[Traduction]

    Madame la Présidente, je remercie mes collègues qui se sont exprimés sur le projet de loi C-281.
    Les néo-démocrates appuieront ce projet de loi en troisième lecture. Je tiens à remercier le député de Northumberland-Peterborough-Sud de l'avoir présenté. Ce fut un réel plaisir de travailler avec lui et son équipe à ce projet de loi au cours des derniers mois.
    La raison d'être du projet de loi est la protection des droits de la personne au moyen des lois canadiennes, que nous voulons renforcer. Nous voulons que le Canada défende plus vigoureusement les droits de la personne à l'étranger. Pour ma part, je veux rappeler à la Chambre que pendant que nous faisons ce travail, des vies sont en danger. Des personnes sont détenues, ont disparu ou souffrent énormément. Le Canada pourrait jouer un rôle important en ce qui a trait à ces personnes.
    Je voudrais commencer mon discours d'aujourd'hui en parlant de quelques-unes d'entre elles.
    Parlons pour commencer de Vladimir Kara-Murza, qui a récemment été condamné à 25 ans de prison en Russie parce qu'il s'est opposé à la guerre illégale de Poutine en Ukraine. Je sais qu'un certain nombre de personnes de tous les partis espèrent que le gouvernement offrira à Vladimir Kara-Murza la citoyenneté honoraire du Canada pour le protéger.
    D'autres personnes voient leurs droits violés. Cela fait plus de dix ans, presque deux décennies, que Huseyin Celil, un citoyen canadien, n'a pas pu voir sa famille. Le cas de Dong Guangping, dont la femme et la fille sont canadiennes, est également préoccupant. En effet, nous ne savons pas où il se trouve actuellement.
    Il y a beaucoup de travail dans la défense des droits de la personne, et nous devons nous concentrer sur les personnes qui souffrent particulièrement de la violation de leurs droits fondamentaux.
    Comme plusieurs l'ont dit avant moi, ce projet de loi modifie quatre lois canadiennes. Il oblige le ministre à publier un rapport annuel sur les droits de la personne, ainsi qu'une liste des prisonniers d’opinion pour lesquels le gouvernement travaille activement. Il modifie la Loi interdisant les armes à sous-munitions et la Loi sur la justice pour les victimes de dirigeants étrangers corrompus ou loi de Sergueï Magnitski. Il interdit également la délivrance ou le renouvellement de licences de radiodiffusion en cas de génocide. De toute évidence, il s'agit là de mesures très importantes et très rigoureuses.
    Nous avons été heureux de proposer quelques amendements. Le premier, qui concerne la liste à produire, est important. Je sais que le député de Northumberland—Peterborough South s’est entretenu avec de nombreuses familles de victimes qui voulaient davantage de renseignements dans la liste. En revanche, nous sommes conscients des inquiétudes qu'on peut avoir. Nous ne voulons pas mettre la vie des gens en danger. Nous ne voulons pas aggraver la situation. Nous devons toujours agir avec grande prudence lorsque nous travaillons sur des sujets très délicats.
    Le NPD a présenté un amendement qui modifierait les dispositions sur la liste afin de permettre au gouvernement de protéger les personnes tout en fournissant des renseignements aux familles, aux parlementaires, aux militants et aux défenseurs des droits de la personne dans le monde entier. Il s’agit d’un compromis, et d’un compromis très solide, qui améliore la loi. Ce fut magnifique de voir tous les partis appuyer cet amendement.
    Notre deuxième amendement prévoyait l'adoption d'une stratégie de défense des droits de la personne. J’en ai déjà parlé à la Chambre. Nous voulons que le pays se dote d'une stratégie de défense des droits de la personne. La plupart des Canadiens pensent probablement que nous en avons une, mais ce n'est pas le cas. Nous n’avons pas de point de référence pour évaluer le travail du gouvernement relativement aux droits de la personne. Cela n’existe pas.
    Il me semble logique que le projet de loi prévoie une telle stratégie que nous demandions au gouvernement de l'élaborer. Je crois que c’est une question de bon sens. Malheureusement, le gouvernement a choisi de voter contre notre deuxième amendement. Ce choix qu'il a fait me porte à croire qu'il ne veut tout simplement pas faire le travail difficile. Il ne veut pas être obligé de créer la stratégie et de la mettre à jour.
    C’est très décevant, d’autant plus que le gouvernement brigue actuellement un siège à la Commission des droits de l’homme des Nations unies. C’est très décevant parce que, bien que le gouvernement se pose souvent en défenseur des droits de la personne, il fuit systématiquement le dur travail qui doit être accompli pour protéger effectivement les droits de la personne. J’en veux pour preuve ce qu'a rapporté hier le Globe and Mail: le gouvernement libéral continue de vendre plus d’armes à l’Arabie saoudite que tout autre pays, à l’exception des États-Unis, et ce, même si l’Arabie saoudite a un bilan épouvantable en matière de droits de la personne, si lui vendre des armes ainsi n'est pas conforme au Traité sur le commerce des armes, dont le Canada est signataire,et même si le gouvernement prétend avoir cessé ces ventes d'armes.
(1200)
    On constate qu'en ce qui concerne la défense des droits de la personne, le gouvernement se contente de belles paroles qui ne se traduisent pas par des gestes concrets.
    L'un des sujets dont je veux absolument parler aujourd'hui est celui des dispositions du projet de loi portant sur les armes à sous-munitions. En effet, ce sujet est pour moi la preuve éclatante que les libéraux disent une chose quand ils sont dans l'opposition, mais font tout le contraire dès qu'ils accèdent au pouvoir. Dans la Loi interdisant les armes à sous-munitions, l'article 11 permet aux Forces canadiennes d'utiliser des armes à sous-munitions dans le cadre d'une coopération militaire avec un autre État qui utilise ce type d'armes. En 2013, le NPD avait collaboré étroitement avec le gouvernement libéral pour corriger cette échappatoire au moyen de restrictions. Paul Dewar, l'ancien porte-parole du NPD en matière d'affaires étrangères, avait dit: « [...] lorsque l'on signe un traité international, il est important d'honorer sa signature. Il est important que les lois que nous adoptons ne viennent pas miner les dispositions du traité que l'on a négocié, accepté et signé. »
    Je me permets de citer également ceci:
     Le Canada ne devrait pas se soustraire à ses responsabilités en choisissant d'appliquer un traité de cette façon. Ce serait désavouer notre engagement. Ce serait désavouer notre interprétation de la notion de mise en application d'un traité que nous avons signé. Cela jetterait la confusion la plus complète sur ce que le Canada et ses troupes se sont réellement engagés à faire.
    Voilà pourquoi, même si nous voulons que le projet de loi soit renvoyé au comité, nous avons beaucoup de mal à concevoir la manière dont le gouvernement a choisi d'interpréter le traité dans l'article 11 du projet de loi.
    On dirait que c'est Paul Dewar, mais, en fait, c'est Bob Rae, qui parlait en tant que député libéral et qui disait que les libéraux étaient contre l'article 11.
    Le texte que les néo-démocrates ont inclus dans l'amendement afin d'éliminer l'échappatoire, dans le projet de loi C‑281, est identique à celui que notre ancien collègue Marc Garneau a utilisé quand il a déclaré à la Chambre que l'article 11 représentait une échappatoire qu'il fallait éliminer. Nous nous retrouvons une fois de plus dans une situation bien connue: avant d'être au pouvoir, les libéraux ont répété à maintes reprises qu'ils souhaitaient éliminer cette échappatoire. D'éminents membres du caucus, dont M. Garneau et M. Rae, des gens reconnus comme de bons et fidèles libéraux, trouvaient qu'il était important d'éliminer cette échappatoire. Toutefois, quand est venu le moment d'agir afin de régler le problème, les libéraux ont choisi de ne rien faire.
    Il m'est vraiment pénible d'entendre le gouvernement tenter de justifier son inaction. Il m'est pénible d'entendre les libéraux tenter de justifier leur choix de maintenir l'échappatoire relative aux armes à sous-munitions, ce qui nous rappelle qu'ils continuent de vendre des armes à l'Arabie saoudite. Avant de former le gouvernement, ils affirmaient aussi qu'ils appuieraient le désarmement nucléaire. Toutefois, chaque fois que nous leur avons demandé s'ils comptaient jouer au moins le rôle d'observateurs dans le cadre du Traité sur l'interdiction des armes nucléaires, comme le font de nombreux membres de l'OTAN, ils ont refusé d'y participer.
    J'encouragerais donc les députés du gouvernement à redevenir, de grâce, les libéraux qu'ils étaient avant leur élection de 2015. Je les prie de penser au désarmement nucléaire et aux droits de la personne comme ils y pensaient avant 2015 car, depuis cette année-là, ils affichent un bilan atroce dans ce domaine, et les droits de la personne sont beaucoup trop importants pour être constamment un sujet politisé.
(1205)
    Madame la Présidente, étant donné l'importance cruciale de ce débat, vous pourriez peut-être vérifier s'il y a quorum.
    Après le compte:
    Nous avons effectivement le quorum.
    Le député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan a la parole.
    Madame la Présidente, je souhaite la bienvenue à mes collègues et je suis heureux de pouvoir parler du projet de loi C-281, la Loi sur les droits de la personne à l’échelle internationale. Je félicite mon collègue. Au cours de l'étude de ce projet de loi, je n'ai pas toujours désigné sa circonscription par son nom exact, qui est Northumberland—Peterborough-Sud. Je tiens à rendre hommage au député de Northumberland—Peterborough-Sud pour avoir présenté ce projet de loi. J’ai parlé à l’étape du rapport des dispositions de ce projet de loi, et à l’étape de la troisième lecture, je veux plutôt mettre l'accent sur autre chose, c’est-à-dire l'utilisation que les gens pourront faire de ce projet de loi.
    J’ai passé toute la semaine de relâche parlementaire dans la région du Grand Toronto, à rencontrer différentes communautés, dans le but premier de leur présenter le projet de loi C‑281 et d'en discuter avec elles. Des communautés se sont montrées très favorables au projet de loi, notamment la communauté yézidie, la communauté persane, diverses communautés africaines, la communauté de Hong Kong et des communautés d’Europe de l’Est. Le projet de loi reçoit beaucoup d’appuis à cause des répercussions qu’il aurait. Les gens voulaient savoir comment nous l’utiliserions et quel effet concret il aurait.
    J’espère que les Canadiens de tous horizons attendront avec impatience, chaque année, la publication par le gouvernement du rapport annuel sur les droits de la personne dans le monde. À la vue de ce rapport, les gens pourront comparer les réalisations véritables du gouvernement à ce qu'il prétend accomplir.
    Les Canadiens seront en mesure d'exiger que le gouvernement leur rende des comptes. Ils pourront lui demander, par exemple, pourquoi il n'a pas parlé de l'Éthiopie, des yézidis ou des Rohingyas pendant l'année.
    La population sera en mesure de voir dans quel domaine le gouvernement agit et dans quels autres domaines il demeure inactif. Elle pourra lui demander pourquoi il n'en fait pas davantage. L'année suivante, elle pourra comparer les rapports et voir si des progrès ont été réalisés par rapport à l'année précédente. Selon les communautés, le gouvernement devrait-il défendre certaines personnes et exiger leur libération? Les noms de ces personnes figurent-ils dans le rapport? Sinon, le rapport devrait être le point de départ de la démarche en vue de les inclure l'année suivante.
    Actuellement, une grande partie des activités de défense des droits de la personne ont lieu sans que la population soit mise au courant, qu'il s'agisse de prisonniers d'opinions, de droits de la personne en général ou des individus qui sont officiellement soumis à des sanctions. Le gouvernement n'a pas l'obligation de produire des rapports à ce sujet. Si l'on souhaite inscrire des personnes sur une liste, pour qu'elles soient soumises à un régime de sanctions ou, inversement, pour que leurs droits soient défendus, il peut être très difficile de savoir ce que fait le gouvernement relativement à la personne. Les personnes qui veulent militer pour cette cause ne savent pas trop par où commencer.
    Le projet de loi permettra, espérons‑le, de raffermir l'engagement du gouvernement canadien en matière de droits de la personne. Il renforce les outils dont disposent les parlementaires, mais il accorde aussi un plus vaste ensemble d'outils aux citoyens de tout le pays qui se soucient des droits de la personne.
    S'ils veulent qu'un individu soit sanctionné pour avoir pris part à des violations des droits de la personne, ils pourront s'adresser directement aux députés, qui pourront alors présenter des motions au comité. S'ils cherchent à savoir si le gouvernement agit dans un dossier en particulier, ils pourront consulter le rapport sur les droits de la personne et vérifier si le gouvernement fait quelque chose, s'il n'en fait pas assez ou s'il prend des mesures satisfaisantes. Ils pourront ensuite demander au gouvernement de modifier son approche, en espérant que ce changement soit pris en compte l'année suivante.
    C'est important pour les gens qui ont à cœur les droits de la personne, non pas parce que le projet de loi est une panacée et que les choses seront parfaites après son adoption, mais bien parce qu'il fournit des outils et des mécanismes essentiels en matière de défense des droits pour que les gens sachent ce qui se passe, fassent leur plaidoyer et contribuent à changer les choses.
(1210)
    Je cède la parole au député de Northumberland—Peterborough-Sud pour son droit de réplique.
    Madame la Présidente, je tiens d'abord à remercier toutes les personnes qui ont grandement contribué à ce que le projet de loi en soit où il en est aujourd'hui à la Chambre, c'est-à-dire à l'étape du vote final et, espérons-le, de son renvoi au Sénat.
    Je remercie d'abord le député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan. Il a collaboré étroitement avec moi pour préparer et rédiger la mesure législative. Je remercie également tous les organismes non gouvernementaux et les familles de victimes avec qui j'ai eu l'occasion de parler, sans oublier tous les groupes de diverses communautés du pays et du monde qui ont uni leur voix pour exprimer leur soutien. Je remercie aussi Bill Browder de son appui.
    J’adresse mes remerciements aux députés des différents partis qui ont apporté leur contribution, notamment le Bloc québécois, le NPD et le Parti libéral. Des amendements de fond ont été apportés en comité. Il y a eu des débats importants et de longues discussions. Je suis fier de pouvoir dire que nous avons réussi à trouver un très bon compromis.
    Un certain nombre de problèmes se sont posés. Je ne pense pas que toutes les attentes de l’un ou l’autre de nos partis à l’égard du processus d’amendement ont été satisfaites, mais c’est peut-être le signe que nous avons obtenu ce que nous devions obtenir, à une exception près. J’ai trouvé excellent l’amendement du NPD en faveur d’un plan de stratégie pour les droits de la personne. J'ai trouvé dommage que la présidence l’ait jugé irrecevable.
    Comme je l’ai dit, le texte législatif comporte quatre parties essentielles qui, selon moi, contribueraient à la cause des droits de la personne au Canada et dans le monde. La première concerne les prisonniers de conscience, ces héros du monde entier qui luttent pour des droits importants, comme la possibilité pour les jeunes filles de faire des études, la possibilité pour les gens de vivre dans un pays sans tyrannie gouvernementale et la possibilité pour les gens de lutter pour la démocratie et la liberté et de vivre leur vie comme ils l’entendent sans craindre d’être emprisonnés ou pire encore. La partie qui concerne les prisonniers de conscience est fondamentale.
     La deuxième partie fondamentale porte sur le contrôle des sanctions Magnitski par le Parlement. C’est important. J’espère que le texte de loi permettra non seulement au Parlement de soumettre ses rapports, mais aussi d’encourager le gouvernement, peut-être même les futurs gouvernements conservateurs, à prendre les mesures nécessaires pour s’assurer que des sanctions Magnitski soient mises en place contre certains des pires délinquants. Comme je l’ai dit à maintes reprises, il me semble tout simplement honteux qu’à notre époque, nous permettions aux auteurs de violations des droits de la personne de torturer leurs victimes le matin et de monter dans leur jet privé l’après-midi pour parcourir le monde et frayer avec les élites de ce monde.
    Troisièmement, en ce qui a trait la Loi sur la radiodiffusion, je pense qu’il s’agit d’un changement parfaitement sensé. Les États génocidaires ne devraient pas être autorisés à utiliser les ondes canadiennes pour diffuser leur propagande. De surcroît, nous avons vu ce que l’ingérence étrangère peut signifier pour notre démocratie et les situations difficiles qu’elle peut imposer. Les Canadiens doivent avoir la possibilité de comprendre et de donner pleinement leur consentement en toute liberté et en toute transparence. Nous devrions également veiller à ce que les États génocidaires ne diffusent pas leur haine sur les ondes canadiennes. Cela semble relever du simple bon sens.
    Enfin, en ce qui concerne les armes à sous-munitions, ce sont évidemment des choses horribles et terribles. Le Canada a joué un rôle de premier plan, depuis le gouvernement Harper, en interdisant ces armes et en les rendant illégales. Ce projet de loi permettra de limiter la capacité des entreprises canadiennes à financer la construction et la fabrication d'armes à sous-munitions.
    Je suis fier d'être le parrain de ce projet de loi et de représenter Northumberland—Peterborough‑Sud.
(1215)
    Le vote porte sur la motion.

[Français]

    Si un député d'un parti reconnu présent à la Chambre désire que la motion soit adoptée ou adoptée avec dissidence ou désire demander un vote par appel nominal, je l'invite à se lever et à l'indiquer à la présidence.

[Traduction]

    Madame la Présidente, je demande un vote par appel nominal.
    Conformément à l’ordre adopté le 23 juin 2022, le vote par appel nominal est reporté au mercredi 7 juin, à la fin de la période prévue pour les questions orales.

Recours au Règlement

La réponse du gouvernement aux questions inscrites au Feuilleton

[Recours au Règlement]

    Madame la Présidente, j'invoque le Règlement pour attirer l'attention sur une question de procédure liée à la question n° 1337, que j'ai soumise le 21 mars.
    Dans cette question inscrite au Feuilleton, j'ai demandé une ventilation détaillée des dépenses du Fonds culturel des missions. Pour gagner du temps, j'éviterai de lire le texte de la question pour le compte rendu, mais mon rappel au Règlement porte sur un passage figurant à la page 523 de l'ouvrage de Bosc et Gagnon, qui se lit comme suit:
    Alors que les questions orales sont posées sans préavis sur des sujets jugés urgents, les questions écrites sont inscrites au Feuilleton, après avis, dans le but d’obtenir du gouvernement des renseignements détaillés ou techniques concernant « quelque affaire publique »... Ils peuvent aussi demander que le gouvernement y réponde dans les 45 jours civils, habituellement en inscrivant une phrase à cet effet soit avant soit après le libellé de leur question, ou en l’indiquant au Greffier au moment où ils déposent l’avis de leur question.
    À propos de la question n° 1337, le gouvernement a déclaré ce qui suit:
     Affaires mondiales Canada gère un vaste réseau de 176 missions dans 110 pays dans le monde. Le ministère a entrepris une recherche préliminaire approfondie afin de déterminer la quantité d'informations qui entreraient dans le champ de la question et le temps nécessaire à la préparation d'une réponse complète. Le département a conclu que la production et la validation d'une réponse complète à cette question nécessiteraient une collecte d'informations qui n'est pas possible dans le temps imparti [...]
     Pour résumer, le gouvernement a déclaré qu'il ne pouvait pas répondre à la question dans les 45 jours impartis. Il n'a donc pas répondu à la question dans le délai imparti, comme l'exige le règlement, parce que l'article 39(5)b) du Règlement stipule ce qui suit:
    Dans le cas où une question reste sans réponse à l’expiration de ce délai de 45 jours, cette absence de réponse de la part du gouvernement est considérée comme réputée renvoyée au comité permanent concerné. Dans les cinq jours de séance suivant ce renvoi, le président du comité convoque une réunion pour se pencher sur l’absence de réponse de la part du gouvernement [...]
    Le terme clé ici est « sans réponse ». J'ai exprimé mon souhait de recevoir une réponse à ma question dans les 45 jours, conformément au Règlement, et le gouvernement affirme qu'il ne peut pas répondre à la question dans ce délai. Par conséquent, après 45 jours, ma question demeure sans réponse, conformément au Règlement.
    Avant que l’alinéa (5)b) de l’article 39 du Règlement n’entre en vigueur en 2001, les gouvernements ne tenaient pas compte du délai de 45 jours pour répondre aux questions. À la suite de l’adoption de cette règle, le gouvernement a commencé à respecter le délai de 45 jours. Cependant, il semble que le gouvernement tente de contourner cette règle pour contrecarrer la protection prévue aux députés par l’alinéa 39(5)b) du Règlement. Autrement dit, il a déclaré que le gouvernement ne pouvait pas répondre à cette question dans le délai alloué.
    Je crois qu’il espère que le Président acceptera cette réponse. Voilà pourquoi ce rappel au Règlement exige un niveau d’examen et de réponse différent de celui des décisions antérieures sur des questions connexes. Le Président dit souvent que ce qui ne peut pas être fait directement ne peut pas être fait indirectement. Le fait que le gouvernement ait reconnu qu’il n’avait pas répondu à la question no 1337 en disant qu’il ne pouvait pas produire l’information dans le temps imparti est un exemple de ce principe.
    Les décisions du Président ont établi que l’accès à l’information du gouvernement est un privilège fondamental des parlementaires. C’est aussi un aspect essentiel du fonctionnement de notre système démocratique. Le fait que le gouvernement se dérobe à sa responsabilité de fournir ces renseignements marque un échec du système. C’est pourquoi, dans un dossier connexe, de nombreux membres de la tribune des journalistes s’inquiètent de l’effondrement du système d’accès à l’information.
    Le gouvernement a également commencé à faire valoir dans ses réponses que le délai fixé pour répondre aux questions pourrait entraîner des renseignements incomplets et trompeurs. C’est aussi une violation du Règlement.
    Je demande au Président de se pencher sur cette question. Si le gouvernement n’a pas de processus en place pour répondre aux questions, il lui incombe de modifier ces processus et de ne pas contrevenir au Règlement. Je demande au Président de respecter ce principe dans sa décision. Si le Président décide que le gouvernement peut respecter le Règlement en disant qu’il n’est pas en mesure de répondre à la question dans le délai alloué, aucun d’entre nous ne devrait plus se donner la peine de soumettre des questions au Feuilleton.
(1220)
    Même si je suppose que cela arrangerait plutôt le gouvernement, il n’en reste pas moins que le Règlement de la Chambre autorise les parlementaires à demander accès aux informations dont ils ont besoin dans l’exercice de leurs fonctions, et ce pour de bonnes raisons. Dans le cas qui nous intéresse, la décision du gouvernement de faire fi du Règlement entrave ma capacité, en tant que parlementaire, d’examiner un poste de dépenses qui fait couler beaucoup d’encre depuis plusieurs semaines. J’espère que vous en tiendrez compte dans votre décision et j'aimerais vous en donner les raisons.
    Ma question portait sur les dépenses associées au Fonds culturel des missions. Chaque année, le gouvernement injecte des millions de dollars dans ce fonds qui est censé aider les diplomates canadiens dans leurs activités à l’étranger. Il se peut, étant donné la conjoncture internationale actuelle, que ce soit une dépense tout à fait raisonnable.
    Cependant, étant donné que je n’ai pas cette information, je n’ai aucun moyen, tout comme les Canadiens d’ailleurs, de savoir comment le fonds en question sélectionne les projets et comment il en mesure les résultats. La décision du gouvernement de faire fi du Règlement n’a fait qu’aggraver les choses.
    J’exige d’avoir une réponse à cette question, car l’année dernière, la ministre des Affaires étrangères a fait des déclarations assez percutantes sur l’impuissance militaire du Canada. Elle a dit que la stratégie actuelle du gouvernement fédéral consistait avant tout à optimiser sa capacité d’influence auprès des autres nations.
    Le concept de diplomatie culturelle est l’expression officielle qui est utilisée pour signifier qu’un pays peut exercer de l’influence en partageant des valeurs comme la gastronomie, les arts visuels, la musique et la littérature. Or, l’un des principaux outils du gouvernement en matière de diplomatie culturelle est précisément ce Fonds culturel des missions dont la gestion est à la fois opaque et douteuse.
    On a beaucoup parlé, récemment, de l’efficience de ce fonds, et on s’est même demandé si le contribuable canadien en avait pour son argent. Qui plus est, de nombreux articles de journaux ont souligné le caractère provocateur de certains événements qui ont été financés par ce fonds.
    Cependant, la question la plus grave, sur laquelle je demande à la présidence de se prononcer, concerne le refus du gouvernement de fournir l’information demandée. C'est parce que j’estime que vous ne pouvez pas juger recevable la réponse donnée par le gouvernement, à savoir qu’il ne peut pas fournir l’information dans les délais prévus par le Règlement.
    Le gouvernement libéral s’est montré plutôt discret lorsqu’il s’agissait de défendre le programme ou d’expliquer comment le fonds allait faciliter la réalisation d’objectifs diplomatiques plus vastes. Comment, en tant que parlementaire, puis-je m’assurer que l’argent est dépensé à bon escient si le gouvernement invoque le Règlement pour ne pas répondre à mes questions?
    Quand on sait que le gouvernement se plaît à dépenser tous azimuts et à le faire savoir, sa réponse à ma question en soulève beaucoup d’autres. Si le fonds n’enregistre pas des résultats impressionnants, pourquoi le cacher? Pourquoi le gouvernement ne se vante-t-il pas des sommes qui ont été dépensées, comme il le fait avec bien d’autres programmes? Pourquoi ne révèle-t-il pas quels projets il a financés, quels résultats il a obtenus, quels critères ont été utilisés pour sélectionner les projets et quels ont été les bénéficiaires des contrats?
    Pour en revenir au sujet qui nous occupe, mon rappel au Règlement vous demande simplement de conclure que, lorsque le gouvernement fait fi d'une grande partie de la substance d'une question inscrite au Feuilleton en affirmant qu'il ne peut y répondre dans le temps imparti, on devrait considérer qu'il s'agit d'une question ouverte et d'une question à laquelle on n'a pas pu répondre aux termes de l'article 39(5)b) du Règlement.
    De cette manière, le refus du gouvernement de répondre à une question écrite pourra être soumis à l'examen d'un comité. Il est inacceptable que le gouvernement déclare qu'il ne peut pas fournir les renseignements dans le délai de 45 jours. Ce n'est pas mon problème. Je demande à la présidence de statuer en ma faveur pour que cette question reste ouverte.
(1225)
    Madame la Présidente, sur le même rappel au Règlement, je crois comprendre que la députée a reçu une réponse à sa question. Elle n'aime peut-être pas la réponse, mais elle en a reçu une.
    Madame la Présidente, comme l'intervenante précédente, j'aimerais parler aujourd'hui de certains problèmes que je trouve très graves en ce qui concerne les questions inscrites au Feuilleton.
    Voici ce que dit l'article 39(5)b) de la version de septembre 2021 du Règlement de la Chambre des communes:
     Dans le cas où une question reste sans réponse à l'expiration de ce délai de 45 jours, cette absence de réponse de la part du gouvernement est considérée comme réputée renvoyée au comité permanent concerné. Dans les cinq jours de séance suivant ce renvoi, le président du comité convoque une réunion pour se pencher sur l'absence de réponse de la part du gouvernement et l'affaire est désignée comme étant renvoyée à un comité dans le Feuilleton. Nonobstant le paragraphe 39(4) du Règlement, le député peut présenter une autre question pour chaque question ainsi désignée. Le député qui a fait inscrire la question peut intervenir à la Chambre à l'appel de la rubrique Questions inscrites au Feuilleton et donner avis qu'il entend reporter la question et soulever le sujet visé à l'ajournement de la Chambre, et l'ordre renvoyant l'affaire au comité est de ce fait annulé.
    J'observe une tendance qui prend de l'ampleur en ce qui concerne les réponses que le gouvernement fournit aux questions inscrites au Feuilleton et aux questions que je pose dans cette enceinte.
     J'aimerais parler plus précisément d'une question que j'ai posée, la question Q‑604. La réponse à cette question, signée par le secrétaire parlementaire de la ministre de la Défense nationale, contient de l'information très différente de celle qui a été publiée et de l'information que j'ai reçue de la part de membres des Forces armées canadiennes.
    Pour fournir une mise en contexte à la présidence et à ceux qui nous écoutent, je précise que cette question porte sur certains membres des Forces armées canadiennes qui ont été mis en congé parce qu'ils ont choisi de ne pas...
    Je tiens à dire que je comprends l'argument du député et que je vais prendre la question en délibéré.
    Je tiens à rappeler aux députés qui prennent la parole au sujet de ce rappel au Règlement que nos précédents sont clairs: il n'appartient pas à la présidence de se prononcer sur le contenu des réponses aux questions écrites.
     D'ailleurs, dans une décision sur une affaire semblable rendue le 25 avril 2022 et qu'on retrouve à la page 4310 des Débats de la Chambre des communes, la présidence a déclaré ceci:
     La présidence est d'avis que se prononcer sur l'exhaustivité des réponses aux questions écrites équivaut à se prononcer sur leur contenu. Tel n'est pas le rôle de la présidence.
    Par conséquent, même si le député mentionne que l'information était différente, il n'aime peut-être pas l'information qu'il a reçue, mais il a quand même obtenu une réponse.
    Je vais passer à un autre recours au Règlement, si le député a terminé. S'il veut continuer à parler de l'information qu'il vient de fournir, comme je l'ai indiqué, il n'est peut-être pas satisfait de la réponse qu'il a reçue, mais il est très clair qu'il n'incombe pas à la présidence de se prononcer sur l'information qu'il a reçue.
    Je demanderais au député de bien vouloir conclure, car les recours au Règlement et les questions de privilège doivent être succincts, aller droit au but et ne pas s'éterniser.
    Le député de Battle River—Crowfoot a la parole.
    Madame la Présidente, absolument. Personnellement, je ne voudrais pas m'éterniser. Je me reporte simplement à l'article 19 du Règlement relatif aux recours au Règlement, qui indique qu'il faut s'efforcer d'être succinct lorsqu’on aborde les questions fondamentales qui se posent à nous.
    Il y a trois questions précises. Pour être effectivement succinct, je me contenterai de mentionner les deux autres questions que je demande à la présidence d'examiner, non seulement en ce qui concerne le fait que le gouvernement a fourni une réponse, mais aussi la pertinence de sa réponse pour déterminer si elle était satisfaisante ou non.
    Compte tenu du travail que nous effectuons dans cette enceinte, il est d’une importance fondamentale que les Canadiens puissent avoir confiance dans les informations qui leur sont fournies. Par conséquent, il ne s'agit pas tant de savoir si je suis satisfait de la réponse, car ce n'est absolument pas pertinent pour la discussion, que de savoir si le gouvernement se cache derrière la procédure et s’il peut répondre simplement en disant qu'il ne peut pas répondre ou si, dans certains cas, il semble tout simplement ne pas vouloir faire le travail.
    Je vous renvoie à la question no 286, dont la réponse a été signée par le secrétaire parlementaire de la vice-première ministre et ministre des Finances. Il est très clair que le ministère n'est pas disposé à fournir des informations. Encore une fois, ce n'est pas que je ne sois pas satisfait de la réponse, mais le gouvernement semble réticent à fournir des informations sur le fond de la question. Je peux ne pas aimer la réponse, mais il ne revient pas au gouvernement de décider s'il aime ou non la question.
    Je vous renvoie également à la question no 565, dont la réponse a été signée par l'ancien secrétaire parlementaire du président du Conseil du Trésor, qui porte précisément sur le travail effectué par le comité de l'éthique, dont je fais partie. La question n'est pas de savoir si je suis d'accord avec le fond, mais si le gouvernement n’utilise pas le délai de 45 jours pour éviter de déposer une réponse dans cette enceinte. Il peut alors se laver les mains de toute question importante que, dans certains cas, mes concitoyens soulèvent, comme je l'ai mentionné avec...
(1230)
    Les renseignements que j'ai reçus me suffisent.
    La députée de Surrey‑Sud—White Rock souhaite-t-elle également intervenir au sujet de ce recours au Règlement?
    Madame la Présidente, j'invoque le Règlement pour une raison différente.
    La députée invoque le Règlement à propos d'une autre question.
    La députée de Calgary Nose Hill souhaite-t-elle intervenir au sujet du même recours au Règlement?
    Madame la Présidente, je prends la parole au sujet du même recours au Règlement. Je veux simplement répondre à l'affirmation de la leader adjointe du gouvernement à la Chambre selon laquelle je n'ai pas aimé la réponse fournie à ma question.
    Il est important que la présidence et le personnel du Bureau qui pourrait éclairer ses décisions sachent que le gouvernement a dit ne pas pouvoir répondre à la question dans le temps alloué. Il a donc déclaré être dans l'impossibilité de répondre.
    Que j'aime ou non cela ou que le gouvernement aime cela n'a aucune importance. Le gouvernement a lui-même admis ne pas pouvoir répondre à la question dans le temps alloué. Par conséquent, la question demeure en suspens. Donc, le Règlement n'a pas été respecté et je vous demande de tenir également compte de cela dans votre examen.
    Je remercie la députée de ces renseignements supplémentaires. Toutefois, je ne suis pas certaine que le gouvernement ait déclaré qu'il ne répondra jamais à la question. Quoi qu'il en soit, je prends la question en délibéré.
    Le député de Barrie—Innisfil souhaite-t-il intervenir au sujet de ce même recours au Règlement?
    Madame la Présidente, je tiens à remercier la députée de Calgary Nose Hill d'avoir attiré votre attention sur cette très importante question, parce que je suis dans une situation similaire. Je ne vais pas invoquer de nombreux articles du Règlement, comme la députée de Calgary Nose Hill l'a fait, si je ne m'abuse. Mon problème est lié à la question no 1357. Si vous le permettez, voici la question que j'ai posée au gouvernement:
     En ce qui concerne les dépenses gouvernementales liées aux voyages du premier ministre à l'extérieur du Canada, depuis le 4 novembre 2015, ventilées par chaque voyage: a) quelle était la date et l'emplacement de chaque voyage; b) pour chaque voyage en a), quels ont été les coûts totaux encourus par le gouvernement, y compris ceux liés aux agents de sécurité et au personnel de soutien, pour (1) l'hébergement, (ii) les indemnités journalières, (iii) les autres dépenses, ventilées par type de dépense; c) quel était le montant total des dépenses associées aux voyages, telles que les vols, encourues par le gouvernement et remboursées par le premier ministre; d) quel nombre de voyageurs le montant du remboursement...
    Le gouvernement a répondu dans les 45 jours, mais il n'a pas répondu aux questions que j'ai posées; voilà le problème. Il n'a fait état que du Bureau du Conseil privé.
    Je reviens encore une fois sur l'importance de l'intervention de la députée de Calgary Nose Hill. Au nom des Canadiens et des gens de Barrie—Innisfil que je représente, je signale que le gouvernement n'a pas répondu à ma question. Or, il incombe au gouvernement de répondre pour assurer la transparence et l'ouverture qu'exigent les questions inscrites au Feuilleton. Je souhaite que vous teniez compte de cet élément dans le cadre de votre réflexion.
    Je le ferai assurément.
    Le député de Cariboo—Prince George souhaite aussi obtenir la parole. Est-ce au sujet du recours au Règlement?
    Madame la Présidente, c'est pour un recours au Règlement différent, mais sur une question similaire.
    D'accord, il s'agit d'un recours au Règlement différent.
    Je mentionne que j'ai assez entendu d'arguments sur la question soulevée. Je vais prendre la question en délibéré et j'y reviendrai au besoin.
    Il y a un nombre assez élevé de recours au Règlement. D'autres députés avaient levé la main avant le député de Cariboo—Prince George, alors je vais céder la parole à la députée de Surrey‑Sud—White Rock.
    Madame la Présidente, j'invoque le Règlement au sujet du vote qui a eu lieu le vendredi 2 juin 2023. Je tiens à remercier la présidence d'avoir présenté à la Chambre les résultats de son enquête sur les problèmes techniques qui ont eu lieu. Je demande l'indulgence de la présidence pour faire quelques brèves observations afin de donner un peu de contexte et de demander ensuite des éclaircissements à la présidence.
    Tout d'abord, en tant que whip en chef de l'opposition, j'aimerais souligner que des votes ont rarement lieu les vendredis. Dans notre caucus, nous permettons aux députés qui n'ont pas d'autres responsabilités parlementaires le vendredi de rentrer dans leur circonscription afin de s'occuper de leur communauté et de leur famille. Cette pratique facilite la vie des députés qui ont de longs trajets à faire pour faire l'aller-retour entre leur circonscription et Ottawa.
    Le caucus conservateur compte 14 députés de la Saskatchewan, 29 de l'Alberta, et 13 de la Colombie‑Britannique. Cela fait 56 députés de l'Ouest. Afin de faciliter la tâche aux députés qui sont appelés à parcourir de longues distances pour s'acquitter de leurs responsabilités d'élus, le gouvernement évite généralement de tenir des votes les vendredis. Cependant, le gouvernement est pressé de faire adopter son projet de loi d'exécution du budget, et le NPD est tout disposé à l'y aider.
    Lorsque le secrétaire...
(1235)
    Je rappelle à la députée de ne pas entrer dans un débat et de s'en tenir au sujet de son intervention. Il serait préférable qu'elle s'en tienne à l'objet de son intervention.
    Madame la Présidente, j'essaie d'y arriver.
    Pour mettre les choses en contexte, lorsque le secrétaire parlementaire du leader du gouvernement à la Chambre des communes a surpris la Chambre avec une motion visant à passer à l'ordre du jour, une motion ne pouvant pas faire l'objet d'un débat, les libéraux ont déclenché un vote à court préavis, ce qui a pris de nombreux députés au dépourvu, et nous...
    Cela relève du débat. La députée...
    L'hon. Kerry-Lynn Findlay: Madame la Présidente...
    La vice-présidente adjointe (Mme Carol Hughes): J'ai la parole en ce moment.
    Je tiens à rappeler à la députée que son intervention actuelle relève davantage du débat. La députée et tous les autres députés savent très bien que des votes peuvent avoir lieu à tout moment et que nous devons être prêts à réagir au besoin.
    Si la députée veut discuter des problèmes techniques qui se sont posés, je suis prête à le faire, à la lumière du rapport de la présidence. Je ne suis pas prête à autoriser un débat sur cette question.
    La whip de l'opposition officielle a la parole.
    Madame la Présidente, j’essaie de fournir un contexte, car nous demandons des éclaircissements à la présidence, y compris en ce qui a trait à ma propre situation, étant donné que ma caméra ne fonctionnait pas sur mon ordinateur et que j’ai dû utiliser mon téléphone. Vous vous rappelez peut-être que je n’avais pas les bons écouteurs non plus. Je suis heureuse que mon vote ait été compté, mais cela s'est produit un vendredi. Je vais certainement encourager tous les députés à s’assurer tout de même d’avoir le bon matériel et un accès adéquat en tout temps, compte tenu de ce que vous venez de dire.
    La précision que je demande est la suivante: la présidence examine-t-elle la question de privilège soulevée par le secrétaire parlementaire du leader du gouvernement à la Chambre? Comme vous le savez, le secrétaire parlementaire a pris la parole à la Chambre après le vote pour accuser les conservateurs d’outrage au Parlement, ce qui est une grave accusation. Une telle accusation fait normalement l’objet d’une question de privilège qui est ensuite examinée par la présidence, qui décide s’il y a de prime abord matière à question de privilège. Je souligne que le député n’a pas explicitement déclaré qu’il soulevait une question de privilège.
    Il est courant que d’autres députés reviennent à la Chambre présenter des arguments s’ils le souhaitent, si la question est considérée comme une question de privilège. Par conséquent, il serait utile pour tous les députés que la présidence précise si une question de privilège est examinée. Pour notre part, je peux assurer à la Chambre que le caucus conservateur a le plus grand respect pour l’institution parlementaire. Nous méprisons, cependant, le gouvernement libéral-NPD qui est en train de faire adopter un budget de force.
    Des voix: Cela relève du débat.
    L’hon. Kerry-Lynne Findlay: Cela dit, je remercie la présidence de clarifier cette question.
    Je sais que les députés essaient de faire valoir que cela tient du débat, mais c'est moi qui assume la présidence et, à ce titre, je suis bien placée pour décider ce qu'il en est.
    Je tiens à informer la députée qu'aucune question de privilège n'a été soulevée. Je n'ai aucun moyen de savoir si quelqu'un envisage d'en présenter une. Il est donc inutile de revenir là‑dessus à la Chambre.
    Pour ce qui est du vote, comme on l'a indiqué, tous les députés ont la responsabilité de s'assurer qu'ils disposent des outils nécessaires, que ce soit leur casque d'écoute, leur téléphone ou leur ordinateur. Il existe déjà des procédures bien définies sur ce que doivent faire les députés s'ils ne sont pas en mesure de voter.
    Comme je l'ai dit, l'équipe technique a vérifié la situation de notre côté, à la Chambre, pour voir s'il y avait des problèmes techniques, et elle n'a rien décelé de tel. Je tiens à rappeler aux députés qu'ils ont tous des responsabilités à assumer. Nous savons que la possibilité de participer à une séance de la Chambre à partir de notre circonscription est un privilège, et nous devons nous assurer d'avoir les outils nécessaires pour réagir immédiatement, au besoin.
    Le leader à la Chambre de l'opposition officielle invoque le Règlement.
(1240)

Le décorum

    Madame la Présidente, il s’agit d’un point différent, mais il se rapporte à une décision de la présidence.
    Je souhaite obtenir des précisions au sujet de l’utilisation du mot « phony » à la Chambre des communes. Vous vous souviendrez que, la semaine dernière, j’ai qualifié le rapporteur spécial, David Johnston, de « phony rapporteur », ou « rapporteur fantoche » parce que les conservateurs croient tout simplement qu’on lui a confié une tâche bidon.
    Ce mandat est bidon. L’idée qu’il est indépendant est bidon. Il a lui-même reconnu qu’il rendait des comptes au gouvernement, et non au Parlement ni aux Canadiens. En fait, il a été nommé conseiller spécial du premier ministre. On ne peut pas parler d’indépendance pour quelqu’un qui travaille pour le gouvernement, qui travaille pour le premier ministre et qui a reconnu qu’il n’était pas indépendant. C’est le premier point…
    Des voix: Oh, oh!
    À l’ordre. Si certains d’entre vous désirent tenir des conversations, qu’ils le fassent à l’extérieur. Les députés peuvent s’adresser à moi et essayer de tenir une conversation discrète ici, mais ils ne peuvent pas s’interpeler de part et d'autre de la Chambre pendant que j’essaie d’écouter un rappel au Règlement.
    Le leader parlementaire de l’opposition officielle a la parole.
    Madame la Présidente, comme je le disais, nous sommes d'avis — tout comme un nombre grandissant de Canadiens — que le poste de rapporteur spécial est une supercherie et qu'il est faux de prétendre que son titulaire agit en toute indépendance. Le gouvernement peut bien ne pas être du même avis, nous avons toutefois le droit en tant que parti de l'opposition de contester cette affirmation.
    Jeudi dernier, le Président m'a interrompu alors que je posais ma question parce que j'ai utilisé ce mot. Cela m'a laissé perplexe, car j'ai déjà occupé ce siège et je sais à quel processus de réflexion il faut s'astreindre pendant les interventions afin de déterminer si elles contribuent à maintenir l'ordre ou à lui nuire. C'est un exercice qui dépend totalement du contexte.
    Quand j'ai utilisé l'expression « phony rapporteur » la semaine dernière, je n'attribuais aucune intention à mes collègues et je ne suggérais pas que des déclarations trompeuses sont faites à la Chambre. À mon avis, utiliser le mot « phony » était acceptable et parlementaire dans les circonstances. Au commentaire 490 du Beauchesne, on trouve une liste d'exemples d'expressions utilisées durant la période allant de 1958 jusqu'au milieu des années 1980 et que l'on jugeait tout à fait parlementaires. Or, ces expressions énoncées dans le Beauchesne contiennent des termes qui ont été déclarés parlementaires. Non seulement le terme que j'ai utilisé n'apparaît pas dans la liste des mots non parlementaires, mais il est inscrit sur la liste des mots jugés parlementaires. Je vous renvoie à la page 147 de la sixième édition du Beauchesne.
    Le mot « phony » figure sur cette liste avec quatre décisions distinctes selon lesquelles c'est une expression parlementaire: celle du Président Michener, le 7 juillet 1959, à la page 5624 des Débats en anglais; celle du vice-président des comités pléniers Charles Rea, le 11 juillet 1959, à la page 5849 des Débats en anglais; celle du vice-président des comités pléniers Charles Rea, le 19 mai 1960, à la page 4051 des Débats en anglais; et celle du président des comités pléniers Herman Batten, le 21 avril 1967, à la page 15206 des Débats en anglais.
    Plus important encore, l'expression est couramment utilisée à la Chambre depuis cette époque. En tapant le mot « phony » dans le moteur de recherche des publications parlementaires, sur le site Web de la Chambre, on obtient des centaines de résultats où l'expression apparaît dans le hansard. Je sais que je l'ai souvent entendue lorsque j'occupais la présidence entre 2006 et 2015.
    Voici un exemple qui a été prononcé par le leader de l'époque, Bob Rae, à la page 6077 des Débats en anglais, le 12 mars 2012, et qui a beaucoup de pertinence pour mon argument. Voici ce qu'il a dit:
[...] if the hon. member is so certain about his phony allegations, perhaps he would agree with me that the time has now come for a royal commission into what happened in the last election and what happened in previous elections to ensure that it never happens again.
    Le 14 février 2013, le député de Charlottetown, à la page 14160 des Débats en anglais, qualifie le comportement d'un ministre de « phony performance ». Le 1er avril 2015...
(1245)
    Je crois en avoir assez entendu à ce sujet. Étant donné que le leader de l'opposition à la Chambre a déjà occupé le fauteuil, je sais qu'il est bien au courant de ce qui suit:
     Lorsqu’il doit décider si des propos sont non parlementaires, le Président tient compte du ton, de la manière et de l’intention du député qui les a prononcés, de la personne à qui ils s’adressaient, du degré de provocation et, ce qui est plus important, du désordre éventuel qu’ils ont causé à la Chambre. Ainsi, des propos jugés non parlementaires un jour pourraient ne pas nécessairement l’être un autre jour. La codification du langage non parlementaire s’est révélée impossible, car c’est du contexte dans lequel les mots ou phrases sont utilisés que la présidence doit tenir compte lorsqu’elle décide s’ils devraient ou non être retirés.
    Compte tenu du fait que la présidence a déjà rendu une décision à ce sujet, je considère qu'il est clos.
    Madame la Présidente, je prends note de votre intervention. Comme je m'attendais à ce que vous mentionniez cette décision, j'étais prêt à faire valoir un point que je vous demanderais d'examiner. Une période des questions suivra plus tard aujourd'hui...
    Je demande au député de conclure en une minute.
    Je vais faire de mon mieux, madame la Présidente.
    Vous avez tout à fait raison de dire qu'il y a un contexte et qu'il incombe à la présidence de juger de nombreux facteurs pour déterminer si un terme ou un mot est non parlementaire. Toutefois, je voudrais signaler que le gouvernement a pour tactique de s'offusquer de mots ou de phrases qui ont été utilisés auparavant et ce sont eux qui ont généré du désordre…
    Tout cela commence à relever du débat, je vais donc y mettre un terme. La présidence a déjà pris une décision à ce sujet. Je vais certainement prendre en délibéré les renseignements supplémentaires que le député a fournis, et nous en reparlerons à la Chambre au besoin.
    M. Mark Gerretsen: Madame la Présidente, au sujet de ce rappel au Règlement…
    La vice-présidente adjointe (Mme Carol Hughes): Je viens de mettre fin à ce rappel au Règlement du leader de l'opposition officielle à la Chambre. Une décision a été prise. Si le secrétaire parlementaire a un autre rappel au Règlement, je lui donnerai la parole plus tard, car quelqu'un d'autre en a un.
    Le secrétaire parlementaire a la parole.
    Madame la Présidente, vous dites que vous prendrez la question en délibéré. Si c'est le cas, j'aimerais ajouter une chose. En effet, si vous avez besoin de points de comparaison, vous pouvez revenir à un moment marquant de l'histoire canadienne, lorsque Wayne Easter a traité l'actuel chef de l'opposition de pigeon et que le Président est intervenu à ce moment-là. Je serai heureux de vous transmettre la vidéo si vous souhaitez la voir.
    J'en ai assez entendu sur la question. Comme je l'ai dit, la présidence a déjà rendu sa décision. Je doute qu'elle présente une autre conclusion à la Chambre, mais elle se penchera certainement sur les renseignements soumis et fera part de ses réflexions s'il y a lieu.
    Je prie les députés qui souhaitent avoir une conversation de bien vouloir se déplacer à l'extérieur de la Chambre.
    Le député de Dauphin—Swan River—Neepawa a la parole.
    Madame la Présidente, j'invoque le Règlement afin d'attirer votre attention sur...
    À l'ordre. J'invite le leader à la Chambre de l'opposition officielle à tenir sa conversation à l'extérieur de l'enceinte.
    Madame la Présidente, il s'agit d'une question de procédure liée à la question no 1013, que j'ai soumise le 23 novembre 2022. Ma question était la suivante:
     En ce qui concerne l'attribution par le gouvernement des licences d'utilisation du spectre, ventilée par niveau: a) combien de licences d'utilisation du spectre sont actuellement inutilisées; b) combien de titulaires de licence d'utilisation du spectre (i) n'ont pas respecté l'exigence de déploiement, (ii) ont déployé moins de 50 % de leur licence d'utilisation du spectre, (iii) ont déployé moins de 75 % de leur licence d'utilisation du spectre, (iv) ont déployé moins de 100 % de leur licence d'utilisation du spectre; c) quelle est la ventilation de chaque réponse en a) et b), par licences d'utilisation du spectre...
    Je rappelle simplement au député que je n'ai vraiment pas besoin de connaître la question, et qu'il devrait simplement me dire quel est le problème.
    Comme je l'ai déjà dit, si le député n'est pas satisfait de la réponse du gouvernement, la présidence ne rendra pas de décision à ce sujet. Je demande donc au député d'expliquer exactement ce qu'il soulève dans son recours au Règlement, sans entrer dans tous ces détails.
    Madame la Présidente, il s'agit d'une question très détaillée qui touche tous les spectres, ce qui est un sujet très complexe. Nous avons tenté d'examiner les choses plus en profondeur et de comprendre ce que fera le gouvernement en matière de gestion du spectre au cours des prochains jours. Toutefois, le gouvernement n'a répondu à personne, n'a mentionné aucune cause, n'a même pas parlé de mégahertz ou de gigahertz et n'a utilisé aucun terme technique pour aborder une question pourtant très technique.
    Madame la Présidente, je vous demande de vous reporter à l'article 39(5)b) du Règlement, qui dit:
    Dans le cas où une question reste sans réponse à l’expiration de ce délai de 45 jours, cette absence de réponse de la part du gouvernement est considérée comme réputée renvoyée au comité permanent concerné. Dans les cinq jours de séance suivant ce renvoi, le président du comité convoque une réunion pour se pencher sur l’absence de réponse de la part du gouvernement […]
    Comme je l'ai fait observer, ou essayé de le faire observer, mes questions sont restées sans réponse. L’absence de réponse à ces questions m'empêche de remplir mes fonctions de député. L’absence d’une réponse à cette question portant sur ce sujet particulier soulevé dans une question inscrite au Feuilleton m'empêche de remplir mes fonctions de ministre du cabinet fantôme pour le développement économique rural.
    Je vous demande, madame la Présidente, de statuer que lorsque le gouvernement fait abstraction l’essence d’une question inscrite au Feuilleton, cela doit être considéré comme une absence de réponse aux fins de l'article 39(5)b) du Règlement. De cette façon, le refus du gouvernement de répondre à une question écrite peut être renvoyé à un comité pour examen.
(1250)
    Je remercie beaucoup le député. Toutefois, je tiens à rappeler aux députés que, bien qu'ils doivent avoir accès à des renseignements pertinents et exacts pour pouvoir s'acquitter de leurs fonctions de parlementaires, il n'appartient pas à la présidence d'évaluer le contenu des réponses aux questions écrites. La réponse de la présidence demeure la même. Comme pour les questions orales, il est acceptable que le gouvernement, en répondant à une question, indique à la Chambre qu'il n'est pas en mesure de fournir une réponse.
    Je prendrai en compte les informations supplémentaires fournies par le député et je rendrai une décision à la Chambre à ce sujet si cela est nécessaire.
    Le député de Barrie—Springwater—Oro-Medonte souhaite également faire un rappel au Règlement.
    Madame la Présidente, il semble que l'on assiste à l'apparition d'une tendance. Je voudrais également faire part d'un problème de non-réponse, ou plutôt d'absence de réponse à une question que j'ai posée, à savoir la question no 1002. Cette question est très courte. Le problème n'est pas que je n'ai pas aimé la réponse; c'est que je n'en ai obtenu aucune. Le gouvernement a répondu en disant qu'il ne donnait pas de réponse. J'aimerais que ma question soit consignée au compte rendu pour vous donner rapidement un autre exemple. Ma question était brève:
    En ce qui concerne les réunions et autres communications entre le premier ministre, le ministre de la Sécurité publique ou leur personnel exonéré, et la commissaire de la GRC, Brenda Lucki, depuis le 1er janvier 2020: quels sont les détails relatifs à toutes ces réunions ou autres communications, y compris, pour chacune, (i) la date, (ii) le type de communication (message texte, séance de clavardage en groupe, rencontre en personne, etc.), (iii) les participants, (iv) le sujet abordé, (v) les points à l’ordre du jour ou un résumé de la discussion, (vi) les décisions prises, le cas échéant?
    C'est ici que j'aimerais vraiment entrer dans les détails...
    Encore une fois, je n'ai pas besoin de connaître les détails de ces questions. J'ai une idée de la question qui a été posée. Je voudrais simplement encourager une meilleure coopération entre les députés et les ministres dans leurs échanges de renseignements et de correspondance. Cela fait partie de ce dont nous avons discuté.
    Je vais passer à l'ordre du jour.
    J'ai une question de privilège. Le député de Leeds—Grenville—Thousand Islands et Rideau Lakes a la parole.

Privilège

La violation présumée de l'obligation du gouvernement de nommer un mandataire du Parlement

[Privilège]

    Madame la Présidente, je crois comprendre que, m'étant déjà levé pour demander la parole sur une question de privilège, j'aurais dû pouvoir prendre la parole avant que vous déclariez que l'on passait à l'ordre du jour. Je demanderais à la présidence de se prononcer là-dessus et je vous demanderais de revenir à la Chambre avec une décision.
    J'ai donné avis à la présidence de la question de privilège que je soulève. Elle concerne le fait que le gouvernement n'a pas nommé de commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique. J'aimerais attirer votre attention aux pages 80 et 81 de la troisième édition de La procédure et les usages de la Chambre des communes, où on peut lire ceci:
    Tout acte tenant du mépris ou constituant une attaque contre les droits, pouvoirs et immunités de la Chambre et de ses députés, soit par une personne ou un organisme de l’extérieur, soit par un de ses députés, est considéré comme une « atteinte aux privilèges » et est punissable par la Chambre. Il existe toutefois d’autres affronts contre la dignité et l’autorité du Parlement qui peuvent ne pas constituer une atteinte aux privilèges comme telle. Ainsi, la Chambre revendique le droit de punir au même titre que l’outrage tout acte qui, sans porter atteinte à un privilège précis, nuit ou fait obstacle à la Chambre, à un député ou à un haut fonctionnaire de la Chambre dans l’exercice de ses fonctions, ou transgresse l’autorité ou la dignité de la Chambre, par exemple la désobéissance à ses ordres légitimes ou des propos diffamatoires à son endroit ou à l’endroit de ses députés ou hauts fonctionnaires. Comme l’indiquent les auteurs d’Odgers’ Senate Practice (Australie): “Le fondement du pouvoir de punir les outrages, qu’il s’agisse d’un outrage au tribunal ou aux chambres, est que les tribunaux et les chambres doivent pouvoir se prémunir contre les actes qui entravent directement ou indirectement l’exercice de leurs fonctions”. En ce sens, toutes les atteintes aux privilèges constituent des outrages à la Chambre, mais les outrages ne sont pas tous forcément des atteintes aux privilèges.
    À la page 82, il y a une liste de ces infractions. Cette liste contient notamment « empêcher ou entraver une personne qui exécute un ordre légal de la Chambre ou d’un comité ». Dans ce cas-ci, le gouvernement refuse de pourvoir le poste d'un mandataire du Parlement qui est chargé d'exécuter les ordres légaux de la Chambre. À la même page, on trouve aussi l'infraction suivante: « manquer à une exigence de la Chambre stipulée dans un code de déontologie ou autrement et visant la possession, la déclaration ou l’enregistrement d’intérêts financiers ou la participation à un débat ou à d’autres délibérations. »
    Sans commissaire à l’éthique, personne n’est chargé de veiller à ce que les députés respectent les exigences de la Chambre, telles qu’elles sont décrites dans la loi et dans son Règlement. De graves questions restent sans réponse, comme celle de Michael Sabia, l’ancien sous-ministre des Finances, qui travaille maintenant à Hydro-Québec. M. Sabia et le ministère des Finances ont fait l’objet de pressions répétées de la part d’Hydro-Québec tout au long de son mandat de sous-ministre. Hydro-Québec a offert à M. Sabia un poste au sein de l’entreprise, mais M. Sabia a refusé d’y donner suite jusqu’à ce que le budget soit publié. Il savait en quoi consistait le poste et, comme par hasard, le budget contenait des avantages directs pour Hydro-Québec. Cette affaire soulève de nombreuses questions auxquelles seul le commissaire à l’éthique peut répondre, et il n’y en a pas. M. Sabia a-t-il signalé cette offre d’emploi? Hydro-Québec a fait du lobbying auprès du ministère des Finances, et tant l’entreprise que l’ancien sous-ministre avaient tout à gagner des décisions qu’il venait de prendre au sein du gouvernement. Ce sont des actions comme celles-ci qui nuisent à la confiance du public dans les institutions.
    Le gouvernement libéral — celui-ci en particulier, son premier ministre et ses ministres — a à son actif des manquements répétés à l’éthique qui renforcent encore la question de privilège que je soulève maintenant au sujet de la nécessité de nommer un commissaire à l’éthique.
    Il y a plusieurs références dans des rapports qui ont été déposés à la Chambre et que j’aimerais examiner. Il s’agit notamment du « Rapport Trudeau » et du « Rapport Trudeau II ». Ces deux rapports soulignent que, pour la première fois dans l’histoire du gouvernement, un premier ministre a été reconnu coupable d’avoir enfreint la Loi sur l’éthique. Nous avons également l’actuel ministre des Affaires intergouvernementales, qui a été reconnu coupable d’avoir enfreint la Loi sur l’éthique, et l’ancien président du Conseil privé de la Reine pour le Canada, qui avait accordé un contrat d’une valeur de 24 millions de dollars à un membre de sa famille. Il en va de même pour l’ancien ministre des Finances. Nous avons eu connaissance à plusieurs reprises d’infractions aux règles d'éthique.
(1255)
    Madame la Présidente, j'aimerais porter à votre attention ce qui est dit à la page 237 de la deuxième édition de l'ouvrage Le privilège parlementaire au Canada, de Joseph Maingot. Il y est dit: « Finalement, en cas d'incertitude, le Président se pose la question suivante: L'acte en question constitue-t-il à première vue une atteinte au privilège [...] autrement dit, la plainte du député est-elle fondée? Si le Président a le moindre doute, il devra [...] laisser à la Chambre le soin de trancher la question. » Cette citation renvoie à une décision de la présidence datant du 21 mars 1978, à la page 3975 des Débats de la Chambre des communes, où le Président cite le rapport du Comité spécial sur les privilèges parlementaires du Royaume‑Uni, ainsi qu'à une décision de la présidence datant du 10 octobre 1989, aux pages 4457 à 4461 des Débats de la Chambre des communes.
    Dans une décision rendue le 24 octobre 1966, à la page 9005 des Débats de la Chambre des communes, le Président a déclaré:
     Considérant cette question, je me demande quel est le devoir de l'Orateur en cas de doute. Nous devons nous rappeler que l'Orateur n'a pas à décider actuellement si l'article en litige constitue une atteinte aux privilèges [...] L'Orateur est le gardien du Règlement, des droits et privilèges de la Chambre et des députés, et il ne peut pas les priver de ces privilèges en cas de doute [...] Au stade préliminaire où en sont les choses, je crois donc que mon incertitude devrait être interprétée en faveur du député.
    Enfin, le 27 mars 1969, à la page 7182 des Débats des communes, le Président a indiqué ce qui suit:
    [Le député] a peut-être un grief contre le gouvernement à ce titre plutôt qu'à celui de député. Par contre, les députés savent que la Chambre a toujours eu à cœur de protéger les droits et les privilèges de tous ses membres. Comme l'interprétation des précédents suscite un certain doute dans ce cas-ci, je serais enclin à faire bénéficier le député de ce doute.
    Nous nous trouvons dans une situation sans précédent où le gouvernement a l'obligation, d'après les lois adoptées par les députés dûment élus à la Chambre, de nommer l'un de ces gardiens, une personne dont la fonction est d'assurer la confiance des Canadiens envers l'institution démocratique que nous formons. Comme pour la question que j'ai soulevée au sujet de l'ancien sous-ministre, M. Sabia, le Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique a entendu le témoignage — qui figure maintenant dans le hansard — de représentantes du Commissariat aux conflits d'intérêts et à l'éthique, qui ont indiqué être incapables de remplir leurs obligations parce que personne n'a encore été nommé au poste de commissaire.
    Les députés ont le droit de déposer une plainte auprès du commissaire, qui a ensuite l’obligation d’enquêter sur ces plaintes et de déterminer s’il y a eu ou non violation de la loi. Dans le cas présent, il s’agit d’une affaire extrêmement grave. Il s’agit d’un sous-ministre qui a accepté un poste lucratif au sein d’une société comme Hydro‑Québec, qui a grandement bénéficié du budget que M. Sabia a présidé en tant que sous-ministre. Une fois que l’argent est arrivé sur la table, il a pris la porte et s’est retrouvé à Hydro‑Québec.
    Il est tout à fait raisonnable que les députés, au nom des Canadiens, afin de garantir leur confiance dans les processus en place, soient en mesure de soulever cette question auprès d’un mandataire indépendant du Parlement afin qu’une enquête puisse être menée. Si ce mandataire du Parlement constate qu’il y a effectivement eu violation, il y a des conséquences; dans le cas contraire, l’affaire est réglée.
    Ce n’est qu’un exemple, car nous n’entendrons pas aujourd’hui tous les députés de l’opposition officielle nous parler d’autres problèmes qu’ils ont observés et qu’ils souhaiteraient voir soulevés auprès du commissaire à l’éthique ou examinés par celui-ci, car personne n’occupe ce poste. En fait, lorsqu’un comité permanent de la Chambre a demandé à entendre un représentant de ce bureau, celui-ci n’avait personne à envoyer, à l’exception d’une directrice des communications. J’ai vérifié, et si le Président consulte la loi, il verra que les députés n'ont pas à faire part de leurs préoccupations au directeur des relations gouvernementales, au directeur des relations publiques ou au directeur des communications en ce qui concerne les bureaux des mandataires indépendants de cet endroit.
(1300)
    La loi ne leur confère pas de pouvoirs à cet effet. C'est une obligation qui incombe au gouvernement. Le gouvernement a également le pouvoir de nommer quelqu'un à titre intérimaire, mais il refuse d'exercer ce pouvoir. Dans ces circonstances, le gouvernement se permet donc d'agir sans avoir de comptes à rendre.
    Tous les députés ont été dûment élus par leurs commettants. L'opposition officielle est composée de députés qui ont exercé leur droit de saisir le Commissariat aux conflits d'intérêts et à l'éthique de certains dossiers. Par le passé, ce commissariat indépendant a constaté des infractions de la part de ministres et d'autres titulaires de charges publiques.
    Madame la Présidente, je vous demande de prendre cette question en délibéré, puis de faire savoir à la Chambre si vous parvenez à la conclusion que, dans ce cas-ci, le gouvernement a porté atteinte à mon privilège de député, tant par ses actions que par son inaction.
(1305)
    Je remercie le député d'avoir porté cette question à mon attention. Nous reviendrons certainement au député avec une réponse à ce sujet.

Ordres émanant du gouvernement

[Ordres émanant du gouvernement]

Loi no 1 d'exécution du budget de 2023

    La Chambre passe à l'étude du projet de loi C‑47, Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 28 mars 2023, dont le comité a fait rapport avec des propositions d'amendement.

[Traduction]

Décision de la présidence

    Il y a 904 motions d'amendement inscrites au Feuilleton à l'étape du rapport du projet de loi C‑47. Je parlerai des recours au Règlement lorsque j'aurai terminé.

[Français]

    Les motions nos 690 et 750 ne seront pas choisies par la présidence, car elles auraient pu être présentées en comité. Les motions nos 456 à 683 ne seront pas choisies par la présidence, car elles sont répétitives et auraient pu être présentées en comité.

[Traduction]

     Toutes les autres motions ont été examinées, et la présidence est convaincue qu'elles sont conformes aux lignes directrices concernant la sélection des motions d'amendement à l'étape du rapport énoncées dans l'annotation à l'article 76.1(5) du Règlement.
    Les motions nos 1 à 455, 684 à 689, 691 à 749 et 751 à 904 seront groupées pour les fins du débat et mises aux voix selon les modalités que l'on peut consulter au Bureau.

[Français]

    Je vais maintenant soumettre les motions nos 1 à 455, 684 à 689, 691 à 749 et 751 à 904 à la Chambre.

[Traduction]

Motions d'amendement

Motion no 1
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression du titre abrégé.
Motion no 2
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 2.
Motion no 3
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 4.
Motion no 4
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 5.
Motion no 5
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 6.
Motion no 6
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 7.
Motion no 7
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 8.
Motion no 8
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 9.
Motion no 9
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 10.
Motion no 10
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 11.
Motion no 11
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 12.
Motion no 12
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 13.
Motion no 13
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 14.
Motion no 14
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 15.
Motion no 15
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 17.
Motion no 16
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 18.
Motion no 17
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 19.
Motion no 18
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 20.
Motion no 19
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 21.
Motion no 20
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 22.
Motion no 21
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 23.
Motion no 22
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 24.
Motion no 23
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 25.
Motion no 24
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 26.
Motion no 25
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 27.
Motion no 26
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 28.
Motion no 27
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 29.
Motion no 28
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 30.
Motion no 29
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 31.
Motion no 30
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 32.
Motion no 31
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 33.
Motion no 32
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 34.
Motion no 33
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 35.
Motion no 34
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 36.
Motion no 35
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 37.
Motion no 36
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 38.
Motion no 37
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 39.
Motion no 38
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 40.
Motion no 39
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 41.
Motion no 40
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 42.
Motion no 41
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 43.
Motion no 42
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 44.
Motion no 43
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 45.
Motion no 44
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 46.
Motion no 45
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 47.
Motion no 46
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 48.
Motion no 47
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 49.
Motion no 48
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 50.
Motion no 49
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 51.
Motion no 50
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 52.
Motion no 51
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 53.
Motion no 52
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 54.
Motion no 53
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 55.
Motion no 54
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 56.
Motion no 55
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 57.
Motion no 56
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 58.
Motion no 57
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 59.
Motion no 58
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 60.
Motion no 59
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 61.
Motion no 60
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 62.
Motion no 61
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 63.
Motion no 62
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 64.
Motion no 63
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 65.
Motion no 64
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 66.
Motion no 65
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 67.
Motion no 66
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 68.
Motion no 67
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 69.
Motion no 68
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 70.
Motion no 69
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 71.
Motion no 70
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 72.
Motion no 71
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 73.
Motion no 72
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 74.
Motion no 73
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 75.
Motion no 74
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 76.
Motion no 75
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 77.
Motion no 76
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 78.
Motion no 77
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 79.
Motion no 78
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 80.
Motion no 79
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 81.
Motion no 80
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 82.
Motion no 81
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 83.
Motion no 82
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 84.
Motion no 83
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 85.
Motion no 84
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 86.
Motion no 85
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 87.
Motion no 86
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 88.
Motion no 87
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 89.
Motion no 88
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 90.
Motion no 89
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 91.
Motion no 90
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 92.
Motion no 91
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 93.
Motion no 92
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 94.
Motion no 93
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 95.
Motion no 94
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 96.
Motion no 95
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 97.
Motion no 96
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 98.
Motion no 97
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 99.
Motion no 98
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 100.
Motion no 99
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 101.
Motion no 100
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 102.
Motion no 101
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 103.
Motion no 102
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 104.
Motion no 103
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 105.
Motion no 104
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 106.
Motion no 105
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 107.
Motion no 106
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 108.
Motion no 107
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 109.
Motion no 108
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 110.
Motion no 109
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 111.
Motion no 110
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 112.
Motion no 111
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 113.
Motion no 112
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 114.
Motion no 113
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 115.
Motion no 114
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 116.
Motion no 115
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 117.
Motion no 116
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 118.
Motion no 117
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 119.
Motion no 118
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 120.
Motion no 119
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 121.
Motion no 120
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 122.
Motion no 121
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 123.
Motion no 122
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 124.
Motion no 123
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 125.
Motion no 124
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 126.
Motion no 125
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 127.
Motion no 126
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 128.
Motion no 127
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 129.
Motion no 128
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 130.
Motion no 129
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 131.
Motion no 130
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 132.
Motion no 131
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 133.
Motion no 132
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 134.
Motion no 133
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 135.
Motion no 134
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 136.
Motion no 135
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 137.
Motion no 136
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 138.
Motion no 137
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 139.
Motion no 138
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 140.
Motion no 139
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 141.
Motion no 140
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 142.
Motion no 141
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 143.
Motion no 142
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 144.
Motion no 143
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 145.
Motion no 144
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 146.
Motion no 145
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 147.
Motion no 146
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 148.
Motion no 147
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 149.
Motion no 148
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 150.
Motion no 149
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 151.
Motion no 150
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 152.
Motion no 151
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 153.
Motion no 152
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 154.
Motion no 153
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 155.
Motion no 154
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 156.
Motion no 155
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 157.
Motion no 156
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 158.
Motion no 157
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 159.
Motion no 158
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 160.
Motion no 159
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 161.
Motion no 160
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 162.
Motion no 161
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 163.
Motion no 162
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 164.
Motion no 163
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 165.
Motion no 164
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 166.
Motion no 165
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 167.
Motion no 166
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 168.
Motion no 167
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 169.
Motion no 168
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 170.
Motion no 169
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 171.
Motion no 170
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 172.
Motion no 171
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 173.
Motion no 172
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 174.
Motion no 173
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 175.
Motion no 174
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 176.
Motion no 175
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 177.
Motion no 176
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 178.
Motion no 177
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 179.
Motion no 178
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 180.
Motion no 179
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 181.
Motion no 180
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 182.
Motion no 181
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 183.
Motion no 182
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 184.
Motion no 183
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 185.
Motion no 184
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 186.
Motion no 185
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 187.
Motion no 186
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 188.
Motion no 187
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 189.
Motion no 188
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 190.
Motion no 189
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 191.
Motion no 190
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 192.
Motion no 191
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 193.
Motion no 192
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 194.
Motion no 193
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 195.
Motion no 194
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 196.
Motion no 195
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 197.
Motion no 196
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 198.
Motion no 197
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 199.
Motion no 198
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 200.
Motion no 199
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 201.
Motion no 200
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 202.
Motion no 201
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 203.
Motion no 202
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 204.
Motion no 203
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 205.
Motion no 204
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 206.
Motion no 205
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 207.
Motion no 206
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 208.
Motion no 207
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 209.
Motion no 208
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 210.
Motion no 209
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 211.
Motion no 210
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 212.
Motion no 211
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 213.
Motion no 212
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 214.
Motion no 213
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 215.
Motion no 214
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 216.
Motion no 215
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 217.
Motion no 216
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 218.
Motion no 217
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 219.
Motion no 218
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 220.
Motion no 219
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 221.
Motion no 220
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 222.
Motion no 221
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 223.
Motion no 222
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 224.
Motion no 223
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 225.
Motion no 224
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 226.
Motion no 225
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 227.
Motion no 226
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 228.
Motion no 227
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 229.
Motion no 228
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 230.
Motion no 229
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 231.
Motion no 230
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 232.
Motion no 231
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 233.
Motion no 232
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 234.
Motion no 233
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 237.
Motion no 234
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 238.
Motion no 235
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 239.
Motion no 236
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 240.
Motion no 237
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 241.
Motion no 238
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 242.
Motion no 239
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 242.1.
Motion no 240
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 243.
Motion no 241
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 244.
Motion no 242
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 245.
Motion no 243
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 246.
Motion no 244
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 247.
Motion no 245
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 248.
Motion no 246
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 248.1.
Motion no 247
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 249.
Motion no 248
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 250.
Motion no 249
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 251.
Motion no 250
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 252.
Motion no 251
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 253.
Motion no 252
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 254.
Motion no 253
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 255.
Motion no 254
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 256.
Motion no 255
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 257.
Motion no 256
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 258.
Motion no 257
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 259.
Motion no 258
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 260.
Motion no 259
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 261.
Motion no 260
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 262.
Motion no 261
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 263.
Motion no 262
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 264.
Motion no 263
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 265.
Motion no 264
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 266.
Motion no 265
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 267.
Motion no 266
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 268.
Motion no 267
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 269.
Motion no 268
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 270.
Motion no 269
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 271.
Motion no 270
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 272.
Motion no 271
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 273.
Motion no 272
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 274.
Motion no 273
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 275.
Motion no 274
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 276.
Motion no 275
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 277.
Motion no 276
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 278.
Motion no 277
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 279.
Motion no 278
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 280.
Motion no 279
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 281.
Motion no 280
    Que le projet de loi C-47 soit modifié par suppression de l'article 282.

Déclarations de députés

[Déclarations de députés]

(1355)

[Traduction]

Le Mois du patrimoine philippin

    Monsieur le Président, juin est le Mois du patrimoine philippin au Canada. J'aimerais donc souhaiter un très joyeux Mois du patrimoine philippin à la communauté philippine du Canada.
     La fin de semaine dernière, j'ai assisté à la conférence de la Filipino Canadian National Congress à Halifax en compagnie de la députée d'Halifax-Ouest, et j'ai constaté encore une fois à quel point cette communauté a laissé sa marque dans tous les coins du Canada.
    La communauté philippine est l'une des communautés qui croissent le plus vite au Canada. Elle compte des médecins, des infirmiers, des aides familiaux, des restaurateurs, des vedettes sportives et des entrepreneurs. Nombre d'entre eux étaient sur les lignes de front pendant la pandémie. Ils ont travaillé fort pour que nous puissions rester chez nous et aplanir la courbe.
    La députée de Mississauga—Streetsville et la sénatrice Gigi Osler servent de modèles à la prochaine génération, et j'espère que nous verrons beaucoup d'autres Canadiens d'origine philippine prendre leur place dans la vie publique.
    J'ai bien hâte de célébrer le Mois du patrimoine philippin avec tout le monde.
    Mabuhay Canada. Mabuhay Philippines.
(1400)

La chasse, la pêche et le piégeage

    Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui pour défendre le plein air, un mode de vie qui est cher à des millions de Canadiens.
    Avec plus de huit millions de pêcheurs enthousiastes, deux millions de chasseurs passionnés et d'innombrables amateurs férus de plein air, nous devons défendre et promouvoir ce précieux patrimoine. Ces activités, qui procurent d'immenses bienfaits individuels, rapportent aussi la somme stupéfiante de 18 milliards de dollars à l'économie nationale.
    N'oublions pas que la chasse, la pêche et le piégeage font partie intégrante de l'histoire du Canada, et ont contribué à en faire le pays résilient que nous connaissons aujourd'hui. Cependant, les huit dernières années sous la houlette du gouvernement libéral ont été une source de frustration sans précédent pour certains chasseurs et pêcheurs, notamment à cause des fermetures de pêche qui ne sont pas fondées sur des données scientifiques, des décisions tardives sur la pêche sélective de poissons marqués et l'inaction à l'égard du contrôle des pinnipèdes qui déciment les populations de poissons. Sans compter l'attaque idéologique totale contre les propriétaires légitimes d'armes à feu, qui aurait interdit des milliers de carabines et de fusils de chasse utilisés par les chasseurs.
    Seuls les conservateurs respectent vraiment ceux qui chassent, qui pêchent et qui piègent des animaux. Seuls les conservateurs accorderont la priorité à la conservation. Seuls les conservateurs protégeront le mode de vie axé sur le plein air du Canada, créeront de nouvelles possibilités et assureront l'abondance pour les générations à venir.

[Français]

La levée du drapeau italien

    Monsieur le Président, le Canada et l'Italie sont des partenaires et de fidèles amis depuis plus de 75 ans. Dans cet esprit d'amitié profonde fondée sur des valeurs communes et pour poursuivre les festivités de la Festa della Repubblica, tous les députés sont invités, demain à 9 heures, à la levée du drapeau italien devant la Flamme du centenaire.
    Dans sa simplicité, le tricolore incarne l'esprit et l'essence de l'Italie. Le vert vif symbolise l'espoir, la croissance et les terres fertiles de la péninsule italienne. Le blanc pur représente la foi, la pureté et la paix, ainsi que l'engagement en faveur de l'harmonie. Enfin, le rouge passionné signifie le courage, la force et l'esprit indomptable du peuple italien. Il évoque sa détermination et la fierté farouche qu'il tire de son héritage.
    A domani mattina!

La lutte contre les changements climatiques

    Monsieur le Président, aujourd'hui, le 5 juin, nous soulignons le 50e anniversaire de la Journée mondiale de l'environnement. Cette année, l'ONU nous invite à en faire davantage contre l'utilisation du plastique à usage unique. Nous devons être plus responsables, mais ce n'est pas de cela que je veux parler aujourd'hui.
    En cette journée de l'environnement, nos pensées vont vers les milliers de Québécoises et de Québécois, les milliers de Canadiennes et de Canadiens dont la vie est bouleversée par les feux de forêt qui sévissent un peu partout. Au Québec, la SOPFEU est intervenue sur 416 feux qui font rage à ce jour. C'est absolument dramatique.
    Les changements climatiques ont un impact réel sur la population, sur nos forêts. Il va falloir, à un moment donné, commencer à entamer pour vrai la transition écologique. Il faudra qu'on entame vraiment la sortie du pétrole, mais, pour l'instant, remercions les milliers d'hommes et de femmes qui luttent contre ces incendies. Remercions aussi les forces armées, qui les soutiennent et qui soutiennent la population touchée par les feux de forêt.
    Ils nous aident à garder espoir. Nous les remercions.

Le Fonds de prévention des espèces aquatiques envahissantes

    Monsieur le Président, avec ses nombreux lacs et rivières, l'Estrie est confrontée à de nombreux défis pour préserver ses eaux et ses écosystèmes. Le mois dernier, la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne a annoncé la création du Fonds de prévention des espèces aquatiques envahissantes, auquel 875 millions de dollars seront consacrés au cours des cinq prochaines années pour des projets partout au pays.
    Mes collègues de l'Estrie et moi avons annoncé un financement de 644 000 $ provenant de ce fonds qui sera accordé au Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement du Québec, dont fait partie le Conseil régional de l'environnement, ou CRE, de l'Estrie. Je remercie le CRE de l'Estrie et tous les partenaires régionaux de leur concertation afin de trouver des solutions durables pour protéger notre eau.
    Dans cette thématique, ma collègue de Compton—Stanstead a partagé un excellent guide pratique sur la navigation qui sera prochainement livré aux portes de Sherbrooke afin de nous sensibiliser sur la fragilité de nos lacs et de nos rivières.
    C'est en travaillant ensemble que nous allons protéger cette richesse collective.
    Bonne Journée mondiale de l'environnement.

[Traduction]

L'environnement

    Monsieur le Président, notre planète et notre pays sont littéralement en feu. Objectivement, le ministre de l’Environnement libéral aggrave la situation. En plus d'avoir permis aux émissions de gaz à effet de serre du Canada d'atteindre un niveau record, il a appliqué de façon dogmatique des politiques qui ne donnent pas de résultats et qui font augmenter le coût de la vie.
    À cause de la crise de l'inflation alimentée par les déficits des libéraux, les Canadiens ne peuvent pas se permettre de remplacer leurs voitures à émissions élevées, même s'ils le veulent, ni d'améliorer l'efficacité énergétique des maisons qu'ils n'ont pas ou dans lesquelles ils n'ont pas les moyens de vivre.
    Nous devons nous attaquer au changement climatique et rendre la vie plus abordable. Aujourd'hui, j'implore les libéraux de prendre des mesures plus intelligentes, notamment d'adopter plus de projets de loi concernant le transport en commun, de construire plus de centrales électriques sans émissions et, surtout, d'annuler les politiques qui ne fonctionnent pas, comme les dépenses et les taxes inefficaces qui causent les déficits et sont à l'origine de l'inflation.
    Aucun d'entre nous ne peut se permettre de laisser ces échecs se poursuivre. Il suffit de regarder dehors aujourd'hui.
(1405)

Le marché du village de Hespeler

    Monsieur le Président, je suis ravie d’annoncer l’ouverture, pour une septième saison, du marché du village de Hespeler, un centre dynamique et axé sur la collectivité qui est un paradis pour les marchands locaux et les acheteurs.
    Niché au cœur du village de Hespeler, ce marché très attendu rassemble un large éventail de marchands qui présentent leurs meilleurs produits et créations. Cependant, le marché est bien plus qu’un simple lieu de vente et d’achat. C’est une célébration de la richesse de la culture, du patrimoine et de l’artisanat de Hespeler. Les visiteurs peuvent s’attendre à découvrir une abondance de produits frais, de produits de boulangerie, d’œuvres d’art uniques et bien plus encore. Au-delà des étals, le marché de Hespeler sert également de lieu de rassemblement pour des événements et des divertissements. C’est un lieu de rencontre apprécié où les voisins peuvent nouer des liens, les familles peuvent se découvrir et des souvenirs peuvent être créés. C’est véritablement le centre de Hespeler.
    Je demande aux députés de la Chambre de se joindre à moi pour célébrer l’ouverture du marché de Hespeler. J’encourage mes collègues à visiter Hespeler et à découvrir ce marché unique en son genre.

Une gagnante du concours d'affiches de l'Association internationale des Lions Clubs

    Monsieur le Président, je prends la parole aujourd’hui pour souligner l’exploit d’une jeune fille de ma circonscription, Bonavista—Burin—Trinity. Elle s’appelle Trinity Hogan et elle a récemment participé à un concours d’affiches sur la paix organisé par l'Association internationale des Lions Clubs.
    Mlle Hogan, qui vient de Port Rexton, s’est classée première au concours local et au concours des écoles de l’Est de Terre-Neuve. Son affiche a ensuite été envoyée à l'Association internationale des Lions Clubs, où elle s’est classée parmi les 23 premières places sur plus de 600 000 participants dans le monde.
    Comme toute la collectivité, je suis inspiré par l’affiche de Trinity et son message pour la paix dans le monde. J'ai également un grand espoir pour l'avenir grâce à des jeunes comme Trinity.
    Je tiens à féliciter Trinity Hogan au nom de la Chambre et de toute ma circonscription, et je souhaite que tout le monde se joigne à Trinity dans ses vœux de paix et d’espoir.

L'économie

    Monsieur le Président, le coût du gouvernement libéral fait grimper le coût de la vie. Plus les libéraux dépensent, plus les choses coûtent cher. Ils ont ajouté plus de 60 milliards de dollars en nouvelles dépenses, et qu’est-ce que les Canadiens obtiennent? Ils ont plus d’inflation, plus d’impôts, des coûts plus élevés et des services gouvernementaux moins bons.
    Les Canadiens sont aux prises avec des difficultés. Les paiements hypothécaires et les loyers ont doublé sous le premier ministre libéral, et ce, en supposant que l’on peut se permettre d’acheter une maison ou trouver un endroit où vivre. Le coût de la nourriture n’a jamais été aussi élevé depuis 40 ans, ce qui a poussé plus de 1,5 million de Canadiens à se tourner vers les banques alimentaires en un seul mois. Aujourd’hui, les libéraux ajoutent une deuxième taxe sur le carbone, augmentant le prix de la nourriture et des produits de première nécessité, ce qui coûtera à la famille moyenne 600 $ de plus par an.
    La situation s’est tellement détériorée que des personnes âgées à la retraite tentent de réintégrer le marché du travail parce qu’elles doivent choisir entre se chauffer et manger. Après huit ans de règne du premier ministre libéral, rien ne va plus, et les Canadiens ont moins d’argent en poche.
    Les conservateurs ramèneront un gouvernement qui travaille pour les gens qui travaillent. Il est temps de ramener le bon sens pour les gens ordinaires.

L'attaque contre le temple d'Amritsar

    Monsieur le Président, pour beaucoup de gens, le lieu de culte sacré est Jérusalem, La Mecque ou Varanasi. Pour la communauté sikhe, ce lieu est le Harmandir Sahib, mondialement connu sous le nom de Temple d’or.
    Cependant, en juin 1984, le lieu de culte le plus sacré des sikhs a été pris d’assaut dans une opération militaire orchestrée. Lors de cette effroyable attaque, des milliers de personnes ont été tuées, dont bon nombre à bout portant, et le sarovar est devenu rouge de sang. L’Akal Takht a été dynamité. La bibliothèque de référence sikhe, qui contenait des milliers de manuscrits, de peintures et de textes sacrés, a été réduite en cendres. Quarante autres gurdwaras du pays ont également été attaqués et, 39 ans plus tard, les sikhs du monde entier se souviennent encore de ce jour tragique.
    La communauté sikhe adressera toujours ses prières aux victimes de ce massacre, tout en priant pour qu’une telle attaque épouvantable contre un lieu de culte ne se reproduise jamais. Nous n’oublierons jamais 1984.
(1410)

Le budget

    Monsieur le Président, le budget libéral est l’œuvre d’une ministre des Finances qui dit une chose et en fait une autre. Elle ne répond pas à une seule des questions qui lui sont posées dans cette enceinte et elle fait la leçon aux Canadiens qui ne sont pas d’accord avec elle. Les 60 milliards de dollars de nouvelles dépenses jettent de l’huile sur le feu de l’inflation. Elle a admis que c’était vrai. Elle a dit qu’elle ne le ferait pas, mais elle l’a fait quand même. Elle a dit aux Canadiens que le budget serait équilibré en 2027. Aujourd’hui, elle affirme qu’il ne sera jamais équilibré. Elle a dit que le ratio de la dette diminuerait, mais elle ne peut pas donner le chiffre à la Chambre, parce qu’il a augmenté.
    Les Canadiens ne peuvent pas se permettre les dépenses du premier ministre et du gouvernement actuel. Ils croient que nous pouvons dépenser pour atteindre la prospérité, mais les huit dernières années ont créé une crise. Il y a cependant de bonnes nouvelles. Les conservateurs feront baisser les prix et augmenteront les salaires en plafonnant les dépenses, en mettant fin aux déficits et en supprimant la taxe sur le carbone. Telles sont nos exigences à l’égard de ce budget. Le choix est clair: la liberté ou le contrôle, la prospérité ou pauvreté, la technologie ou l’augmentation des impôts.
    La ministre nous a suffisamment fait la leçon. Les Canadiens ne peuvent plus se permettre d’être dupés par elle.

Le budget

    Monsieur le Président, « De l’eau, de l’eau partout, alors buvons en un peu ». C’est du moins ce que croyait Homer Simpson en prenant une gorgée d’eau de mer pour étancher sa soif. Bien sûr, même si cela peut donner l’illusion d’un soulagement, boire de l’eau de mer n'apaisera pas la soif; ça ne fera que l’aggraver. C’est un peu comme le budget libéral. Il est plein d’eau salée.
    Les Canadiens sont assoiffés par l’inflation causée par les déficits massifs des libéraux. Même d’éminents libéraux, comme John Manley, Bill Morneau et la ministre des Finances elle-même, ont admis que des déficits plus importants ne feraient qu’aggraver le problème. Non seulement les libéraux salent l’eau en triplant la première taxe sur le carbone et en en instaurant une deuxième, mais ils accumulent également 63 milliards de dollars de nouveaux déficits inflationnistes. Qui dit dépenses supplémentaires dit emprunts supplémentaires, ce qui signifie des taux d’intérêt plus élevés pour les Canadiens.
    Par conséquent, l’illusion que les libéraux proposent en réponse à la crise du coût de la vie ne fera qu’aggraver la situation. Les Canadiens ne seront pas dupes. Ils sont plus intelligents qu’Homer Simpson et que la ministre des Finances, et ils réclament la véritable aide que les conservateurs proposent. Nous leur offrons l’eau fraîche d’une baisse des impôts, la fin des déficits inflationnistes et l’arrêt du gaspillage et de la mauvaise gestion.

[Français]

Le 40e anniversaire du Gîte Ami

    Monsieur le Président, lundi dernier était le 40e anniversaire du Gîte Ami, un véritable symbole de compassion et de communauté dans ma circonscription.
    Depuis quatre décennies, cet organisme extraordinaire a touché d'innombrables vies en offrant un refuge et un soutien aux personnes dans le besoin. Le Gîte Ami est devenu une partie intégrante de notre région, offrant un abri, de la nourriture et une lueur d'espoir aux plus vulnérables d'entre nous. Son engagement dans la lutte contre le sans-abrisme et la pauvreté a transformé des vies et inspiré une vague de changements positifs.
    Grâce au dévouement de son personnel et de ses bénévoles, le Gîte Ami a créé un héritage de compassion, d'unité et de résilience. Il a favorisé un sentiment d'appartenance et redonné de la dignité à des personnes confrontées à des défis inimaginables.
    En cette occasion mémorable, rendons hommage au Gîte Ami pour ses contributions remarquables à la population de l'Outaouais. Que sa lumière continue de briller, éclairant le chemin vers une société plus inclusive et plus compatissante. Félicitations pour ces 40 années incroyables!

[Traduction]

La Semaine canadienne de l'environnement

    Monsieur le Président, puisque c’est la Semaine canadienne de l’environnement, je tiens à saluer le travail des gardiens des terres autochtones ainsi que le mouvement de protection des territoires autochtones, car c’est un mouvement inspirant et plein d'espoir qui joue un rôle déterminant dans la protection des territoires et des plans d’eau de notre beau pays.
    Ce mouvement part du principe que les personnes les mieux placées pour protéger le territoire sont celles qui y vivent. Je pense aux Haïdas dont, de nos jours, les gardiens des terres patrouillent le territoire et les eaux de Gwaïï Haanas depuis 1981. Je pense aux Kaskas, qui ont une vision audacieuse en matière de protection des territoires, dans le Nord de la Colombie-Britannique; cette vision s’intitule Dene K’éh Kusan en kaska, qui se traduit par « Nous serons toujours là ». Je pense à feu Jarett Quock, qui a accompli un travail important dans le cadre du programme des gardiens des terres tahltans et dont nous regrettons grandement les qualités de leadership.
    Il y a plus de 120 programmes de gardiens des terres au Canada. Je n’ai pas le temps de tous les mentionner. Je me contenterai de dire qu’à une époque où nous sommes assaillis de nouvelles déprimantes au sujet de l’environnement, les gardiens des terres et le programme de protection des territoires autochtones sont véritablement une source d’espoir. Je suis très fier que le NPD appuie les gardiens des terres et le programme de protection des territoires autochtones.
(1415)

[Français]

Les feux de forêt au Québec

    Monsieur le Président, les feux de forêt qui sévissent actuellement chez nous, au Québec, sont d'une ampleur absolument terrifiante. Des feux s'étendent sur une superficie comparable à celle de l'île de Montréal. Il y a des gens évacués en Abitibi—Témiscamingue et au Nord-du-Québec, ainsi que sur la Côte-Nord. Le ciel recouvert d'un smog nous rappelle que la situation n'est pas normale.
    Encore une fois, en temps de crise, il y a la solidarité des hommes et des femmes qui sont évacués et qui collaborent avec les autorités de la sécurité civile. Il y a la solidarité de la SOPFEU, des pompiers et des pompières qui combattent sans relâche le brasier, des pompiers et des pompières venus de partout au Québec, mais aussi du reste du Canada, de la France, du Portugal et des États-Unis. Ils sont tous solidaires pour lutter contre ce feu dévastateur. Il y a aussi la solidarité des membres des forces armées qui viennent en soutien pour toutes les facettes opérationnelles, à commencer par l'aide aux évacués. Finalement, il y a la solidarité des paliers de gouvernements, parce que l'on peut et l'on doit, face à une calamité de cette ampleur, travailler ensemble, main dans la main.
    Ces feux de forêt seront éteints. Nous y faisons face ensemble; ensemble, nous les vaincrons.
    À tous, au nom du Bloc québécois, je souhaite bon courage.

[Traduction]

La tarification du carbone

    Monsieur le Président, les libéraux cherchent à rejeter la responsabilité des émissions sur la personne âgée qui souhaite simplement rendre visite à ses petits-enfants ou sur l’agriculteur qui récolte les produits de son champ pour les transformer en produits finis destinés à se retrouver sur les tablettes des épiceries. Les libéraux préfèrent pénaliser la mère célibataire qui doit conduire de longues heures pour subvenir aux besoins de sa famille plutôt que d’admettre que cela ne change absolument rien pour l’environnement — en tous cas, pas pour les Canadiens. Le comble, c’est que le gouvernement prévoit d’augmenter la taxe en en ajoutant une deuxième le 1er juillet. Les libéraux savent vraiment faire la fête, n’est-ce pas?
    Les Canadiens n’ont certainement pas les moyens de faire face à tout cela et ils réclament un changement. Les personnes âgées retardent leur départ à la retraite, un nombre astronomique d’étudiants ont recours aux banques alimentaires et la moitié des Canadiens disent être au bord de la faillite. Pour répondre au changement climatique, la solution n’est pas plus de taxes, mais une meilleure technologie. Cela signifie que les Canadiens sont la solution et non le problème. Ce sont eux qui montrent la voie à suivre. Ils résolvent les problèmes et sont les innovateurs dont notre pays a besoin. Il est temps pour le gouvernement de les traiter comme tels.
    De ce côté-ci de la Chambre, nous demandons au gouvernement de supprimer cette taxe.

Des félicitations à l'occasion d'un départ à la retraite

    Monsieur le Président, le 12 mai, l’honorable George Furey a pris sa retraite en tant que 45e Président du Sénat. Il a été nommé en 1999 et, au moment de sa retraite, il était le sénateur comptant le plus d'années d'ancienneté. Il est toutefois bien plus que cela. M. Furey est né en 1948, un an avant que Terre-Neuve ne se joigne au Canada. Il a vécu pertes et défis dès son plus jeune âge, et découvert l’importance de la famille, du travail acharné et de la résilience. Ces principes directeurs lui ont été utiles en tant qu’enseignant, directeur d’école, avocat et homme politique.
    Je suis heureuse de me joindre aux Canadiens et aux habitants de Terre-Neuve-et-Labrador de toutes allégeances politiques pour célébrer la retraite de M. Furey. Je tiens à remercier Karen, l’épouse et la meilleure amie de M. Furey, ses quatre enfants et leur famille pour l’avoir partagé avec notre pays et ma province.
    J’ai hâte de voir comment M. Furey se façonnera une retraite traditionnelle. Il a servi son pays et sa province en tant qu’homme d’État et leader courageux, tout en faisant preuve d’humilité et de décence.

Questions orales

[Questions orales]

[Français]

L'économie

    Monsieur le Président, il y a six mois, la ministre des Finances a promis un budget équilibré au cours de l'année 2027. Elle avait dit que les déficits alimentent l'inflation comme en mettant de l'huile sur le feu inflationniste. Elle avait raison. Or, son budget ajoute 60 milliards de dollars d'huile inflationniste. Cela veut dire 4 200 $ par famille.
    La ministre des Finances va-t-elle finalement reconnaître que les Canadiens ne peuvent plus payer, mettre devant la Chambre des communes un plan pour équilibrer le budget afin de réduire l'inflation et les taux d'intérêt?
    Monsieur le Président, encore une fois, les conservateurs démontrent qu'ils sont complètement irresponsables et que, pour eux, la seule chose importante, ce sont les chicanes partisanes parlementaires.
    Aujourd'hui, les conservateurs essaient d'enlever aux Canadiens l'aide nécessaire que le budget va leur donner. Par exemple, dans le budget, nous allons améliorer l'Allocation canadienne pour les travailleurs. C'est l'aide pour les travailleurs les plus…
(1420)
    L'honorable chef de l'opposition officielle a la parole.
    Monsieur le Président, ce qui est irresponsable, ce sont des politiques qui augmentent l'inflation et les taux d'intérêt quand les consommateurs canadiens sont les plus endettés parmi tous les pays du G7. En fait, les consommateurs ont plus de dettes. La dette totale de tous les consommateurs au Canada est plus grande que l'économie canadienne.
    L'inflation que la ministre cause et qu'elle avoue causer avec les dépenses inflationnistes va faire augmenter les taux d'intérêt sur le dos de ces mêmes consommateurs endettés, ce qui peut mener à une crise.
    La ministre des Finances va-t-elle mettre en place un budget équilibré pour réduire l'inflation et les taux d'intérêt avant qu'il y ait une crise?
    Monsieur le Président, la chose qui est vraiment étonnante, c'est la position complètement irresponsable et adolescente des conservateurs. Ils préfèrent les chicanes partisanes plutôt que donner de l'aide aux Canadiens.
    Je vais expliquer ce qu'il y a dans le budget et de quoi les Canadiens ont besoin. Par exemple, une avance automatique pour l'Allocation canadienne pour les travailleurs et le doublement de la déduction pour les outils de gens de métier. Il y a beaucoup d'autres choses et je vais en faire une liste…
    L'honorable chef de l'opposition officielle a la parole.

[Traduction]

    Monsieur le Président, il y a à peine six mois, la ministre a promis un budget équilibré d'ici 2027. Elle a avoué que les déficits alimentent l'inflation. Selon l'ancien ministre libéral des Finances, John Manley, la situation se résume à ceci: pendant que la Banque du Canada appuie sur la pédale de frein de l'inflation en augmentant les taux d'intérêt, le gouvernement met le pied sur l'accélérateur en augmentant les dépenses. Voilà qui pourrait faire exploser le moteur au complet quand viendra le temps de renouveler les prêts hypothécaires des Canadiens, à moins que les taux ne baissent.
    Par conséquent, la ministre agira-t-elle dès maintenant pour mettre en place un plan de retour à l'équilibre budgétaire afin de réduire l'inflation et les taux d'intérêt?
    Monsieur le Président, je suis vraiment consternée de voir aujourd'hui le comportement imprudent et irresponsable des conservateurs. Ils montrent ainsi qu'ils préfèrent se livrer à des jeux partisans puérils plutôt que d'offrir une aide concrète aux Canadiens.
    Parlons donc de ce que leurs enfantillages parlementaires font perdre aux Canadiens. Ils empêchent les gens de métier canadiens de profiter du doublement de la déduction pour leurs dépenses d'outils. Ils nous empêchent de mettre en place une taxe sur les reventes précipitées qui mettra fin à la spéculation dans...
    Le chef de l’opposition a la parole.
    Monsieur le Président, ce qui est vraiment imprudent, c'est d'alimenter l'inflation et de faire grimper les taux d'intérêt au détriment des Canadiens qui sont les consommateurs les plus endettés des pays du G7. En fait, la dette totale des consommateurs canadiens atteint presque la valeur du PIB du pays. Le renouvellement à des taux plus élevés des grosses hypothèques que les Canadiens ont prises — sur les conseils du gouvernement en 2021-2022 — pourrait entraîner une énorme crise hypothécaire.
    Par conséquent, la ministre des Finances fera-t-elle ce qu'elle a promis il y a six mois, soit cesser d'alimenter la flambée inflationniste et équilibrer le budget afin de juguler l'inflation et de faire baisser les taux d'intérêt, oui ou non?
    Monsieur le Président, une personne qui a conseillé aux Canadiens d'investir dans la cryptomonnaie pour déjouer l'inflation est plutôt mal placée pour donner des conseils en matière d'économie, quels qu'ils soient. Que fait le chef de l'opposition plutôt que de présenter un plan économique responsable? Il empêche l'adoption de mesures de soutien dont les Canadiens ont besoin, qui sont de véritables mesures prévues dans le projet de loi d'exécution du budget. Je songe notamment aux mesures pour lutter contre les pratiques de prêt à des conditions abusives. Qui pourrait s'opposer à de telles mesures? De telles mesures ne répondent-elles pas aux besoins des Canadiens à l'heure actuelle? Les conservateurs, avec leur comportement frivole et puéril, empêchent les Canadiens d'obtenir l'aide dont ils ont besoin.

[Français]

La protection civile

    Monsieur le Président, les familles et les communautés québécoises sont frappées par de grands feux de forêt. Cela inclut des feux ailleurs aussi.
    Les conservateurs sont ici pour appuyer n'importe quelle action gouvernementale qui sera nécessaire pour protéger les Canadiens et pour minimiser les feux de forêt.
    Je remercie le ministre pour le breffage qu'il m'a donné et j'aimerais bien lui donner l'occasion de fournir une mise à jour à la Chambre et à tous les Canadiens sur l'état des feux de forêt et sur ce que le gouvernement fait pour y répondre.
(1425)

[Traduction]

    Monsieur le Président, je remercie tous les députés de défendre si ardemment leurs collectivités.
     Il y a actuellement 370 incendies de forêt au Canada, dont 217 ne sont pas maîtrisés. Plus de 26 000 évacuations ont été menées dans des collectivités d'un bout à l'autre du pays. En réponse à une demande d'aide de l'Alberta, du Québec et de la Nouvelle-Écosse, nous avons déployé des membres des Forces armées canadiennes dans ces trois provinces. Dans chacune de ces provinces, il y a maintenant des membres des Forces armées canadiennes sur le terrain qui contribuent à la lutte contre les incendies.

[Français]

    Monsieur le Président, au nom du Bloc québécois, j'aimerais exprimer toute notre solidarité aux Québécois évacués en raison des feux de forêt et à tous ceux qui s'inquiètent. Nous sommes là avec eux. Nos députés sont sur le terrain et il faut souligner que la collaboration entre les gouvernements se déroule bien actuellement.
    Il va falloir que nous nous parlions dans le blanc des yeux au sujet des changements climatiques, mais, dans l'immédiat, contenons les feux et soutenons pleinement les sinistrés.
    Est-ce que le gouvernement va saisir la main tendue et notre collaboration?
    Monsieur le Président, nous sommes tous préoccupés par cette situation.
    D'entrée de jeu, je veux remercier les pompiers de leur travail et saluer leur courage. Nous avons reçu la requête de Québec samedi dernier et avons répondu oui dans les heures qui ont suivi. Il y a actuellement 150 membres des Forces armées canadiennes qui sont maintenant déployés. Nous continuerons d'être présents pour les Québécois.

Les institutions démocratiques

     Monsieur le Président, Radio-Canada révélait que David Johnston a embauché la firme Navigator, spécialisée dans la gestion de crise médiatique. Il a le droit d'embaucher qui il veut; là n'est pas le problème. Ce qui est bizarre, c'est qu'il n'a pas embauché cette firme de gestion de crise pendant qu'il était en crise, la semaine passée, à la suite du dépôt de son rapport qui disait non à une commission d'enquête. Il l'a embauchée le jour 1 de son mandat.
    Est-ce que M. Johnston savait déjà, dès le début, qu'il allait s'opposer à l'enquête publique exigée par la population?
    Monsieur le Président, mon collègue sait fort bien que la réponse simple à sa question est non. M. Johnston a pris le temps de regarder l'ensemble des documents et a fait plusieurs entrevues avec ceux et celles qui sont impliqués directement dans ces questions d'ingérence étrangère. M. Johnston est arrivé à sa conclusion sur une base indépendante et sérieuse. C'est quelque chose qui fera du bien dans la Chambre des communes aussi.

[Traduction]

Le logement

    Monsieur le Président, selon une enquête récente, près de la moitié des propriétaires et plus de la moitié des locataires de notre pays ont du mal à faire leurs paiements mensuels. Je sais que ni le premier ministre ni le chef de l'opposition n'ont jamais eu à se préoccuper de cela, mais c'est effrayant. En outre, la Banque du Canada s'apprête très probablement à augmenter les taux d'intérêt, ce qui ne fera qu'aggraver la situation.
     Quand le premier ministre prendra-t-il cette question au sérieux et prendra-t-il des mesures pour faire baisser le coût des loyers?
    Monsieur le Président, le gouvernement est tout à fait conscient des difficultés auxquelles les gens sont confrontés en raison du coût de la vie, en particulier les Canadiens qui sont locataires. C'est pourquoi, l'automne dernier, nous avons fourni un supplément aux personnes qui avaient besoin d'aide pour payer leur loyer. C'est également pourquoi nous sommes très heureux d'être en mesure de fournir, le 5 juillet, le remboursement pour l'épicerie, qui vise à aider 11 millions de Canadiens vulnérables et de familles canadiennes qui ont le plus besoin de cette aide.

L'économie

    Monsieur le Président, il y a une crise, et le gouvernement libéral doit commencer à agir en conséquence.

[Français]

    La Banque du Canada va probablement augmenter les taux d'intérêt, ce qui va empirer les choses et mettre davantage de pression sur les épaules des travailleurs. Or, ce gouvernement n'a rien fait pour faire face à l'avarice des grandes entreprises qui contribuent massivement à la hausse de l'inflation.
    Ce gouvernement est-il du côté des travailleurs ou du côté des grandes entreprises?
    Monsieur le Président, notre gouvernement est du côté de tous les Canadiens et les Canadiennes dans chaque région et chaque province de notre pays.
    C'est pourquoi nous allons aider les plus vulnérables le 5 juillet avec une aide ciblée et importante. C'est pourquoi, pour nous, les emplois et la croissance économique sont les cibles les plus importantes, et c'est pourquoi nous sommes fiers que 900 000 emplois aient été récupérés.
    C'est une réussite pour les Canadiennes et les Canadiens.
(1430)

[Traduction]

    Monsieur le Président, après huit ans de gouvernement libéral, la ministre des Finances est toujours prête à alourdir le fardeau fiscal, à prendre plus d'argent dans les poches des contribuables et à cumuler les déficits. À cause de ses dépenses illimitées, nous sommes en crise. Les Canadiens doivent payer davantage pour s'acheter des aliments, pour faire le plein d'essence et pour chauffer leur maison, quand ils ont les moyens d'en acheter une.
    Va-t-elle finalement mettre fin aux déficits irresponsables, remplir un seul de ces engagements envers les Canadiens et nous dire exactement à quel mois de l'année elle s'attend à ne jamais équilibrer le budget?
    Monsieur le Président, ce qui est irresponsable, ce sont les enfantillages parlementaires des conservateurs qui empêchent les Canadiens de recevoir l'aide dont ils ont besoin.
    J'aimerais d'abord fournir aux Canadiens qui nous écoutent quelques exemples de mesures auxquelles les conservateurs font obstacle.
    Ils nous empêchent d'apporter une amélioration aux régimes enregistrés d'épargnes-études qui aiderait les étudiants à obtenir plus facilement l'argent que leurs parents ont épargné pour payer leurs études. Ils nous empêchent d'adopter des mesures pour interdire les essais de cosmétiques sur des animaux. Ils s'opposent à nos efforts pour...
    La députée de Thornhill a la parole.
    Monsieur le Président, la ministre des Finances peut continuer de faire la leçon aux Canadiens, mais ce n'est pas ce qui leur permettra de payer leurs factures. Elle peut continuer de prétendre que tout va bien, mais il n'en demeure pas moins que les gens souffrent et qu'ils souffrent à cause de ses déficits inflationnistes, des hausses de taxes et des promesses brisées qui figurent au piètre bilan économique de son patron.
    Elle a dit qu'elle équilibrerait le budget. Elle a dit que le ratio d'endettement diminuerait. Elle a dit qu'il n'y aurait plus de dépenses effrénées. Elle n'a pas respecté sa parole. Elle ne répond pas aux questions à la Chambre. Pourquoi croirait-on un mot de ce qu'elle dit?
    Monsieur le Président, je ne ferais jamais la leçon aux Canadiens et je n'ai aucune leçon à recevoir des conservateurs. Ce groupe irresponsable et puéril de députés empêche aujourd'hui l'adoption des mesures essentielles prévues dans le projet de loi d'exécution du budget.
    Ils empêchent la mise en œuvre des crédits d'impôt pour les technologies propres que nous avons présentés, lesquels stimuleront la création d'emplois et la croissance économique, en plus de contribuer à la lutte contre les changements climatiques. Ils font obstacle au prolongement du programme d'assurance-emploi pour les demandeurs saisonniers. J'aimerais savoir ce que les députés conservateurs du Canada atlantique en particulier pensent de cet acte inconsidéré de leur...
    Le député de Calgary Forest Lawn a la parole.
    Monsieur le Président, la ministre des Finances a prétendu avoir une épiphanie inflationniste en novembre dernier. Elle a enfin admis que les déficits engendrent l'inflation. Elle a dit qu'elle ne voulait pas jeter de l'huile sur le feu de l'inflation. Elle a promis qu'il n'y aurait plus de déficits après 2027, ces mêmes déficits qui ont provoqué la pire crise du coût de la vie que les Canadiens ont jamais vécu.
    Il ne lui a fallu que six mois pour faire un virage à 180 degrés et admettre, dans son budget lamentable, qu'elle ne mettrait jamais fin à ses dépenses déficitaires, en versant un bidon d'huile de 60 milliards de dollars sur le feu inflationniste qu'elle a elle-même allumé.
    Va-t-elle admettre qu'elle a induit les Canadiens en erreur et mettre fin à ses dépenses déficitaires et inflationnistes?
    Monsieur le Président, permettez-moi de dire pour quelle raison, à mon avis, les conservateurs ont recours à des tactiques parlementaires dangereuses, pathétiques et puériles. C'est parce qu'ils ne veulent pas que les Canadiens se souviennent de leur gestion épouvantable de la récession de 2008.
    En 2008, le taux d'activité au Canada a mis 110 mois à remonter la pente. Après la récession causée par la COVID, qui était bien pire, le taux d'activité n'a mis que 24 mois à se redresser.
    Monsieur le Président, les conservateurs continueront d'empêcher le gouvernement libéral—néo-démocrate d'endetter de 4 200 $ supplémentaires les Canadiens, qui peinent déjà à joindre les deux bouts.
    Les déficits de la ministre des Finances continuent d'alimenter l'inflation, de faire grimper le coût de tout et de pousser plus de Canadiens que jamais à se tourner vers les banques alimentaires. Ses dépenses inflationnistes ont rendu le logement plus inabordable, et les loyers et les hypothèques ont doublé à cause des politiques inefficaces du gouvernement.
    Quand la ministre des Finances va-t-elle enfin faire preuve de responsabilité et équilibrer le budget afin que les taux d'intérêt baissent et que les Canadiens aient enfin les moyens de se loger et de chauffer leur logement?
    Monsieur le Président, le produit intérieur brut du Canada a augmenté de 3,1 % au cours du premier trimestre de cette année. C'est la croissance la plus rapide du G7. Nous avons récupéré plus de 900 000 emplois depuis le creux de la COVID.
    En revanche, après 2008, les conservateurs n'ont pas appuyé les Canadiens et n'ont pas aidé le Canada à se remettre de la récession de 2008. En fait, comme David Dodge l'a dit, « puisqu'il s'est concentré de manière obsessionnelle sur la réduction du déficit fédéral [...] le gouvernement Harper a inutilement contribué à...
(1435)
    Le député de Charlesbourg—Haute-Saint-Charles a la parole.

[Français]

    Monsieur le Président, Stephen McNeil, ancien premier ministre libéral de Nouvelle-Écosse, a déclaré que si les gouvernements continuent de dépenser au-delà de leurs moyens, ils continueront d'avoir une inflation, qui continuera d'exercer une pression sur le budget des ménages.
    L'ancien ministre libéral John Manley a lui aussi déclaré que c'est un peu comme conduire sa voiture avec un pied sur l'accélérateur et l'autre sur le frein; ce n'est pas un bon plan pour contrôler la direction de l'économie.
    Le premier ministre n'écoute ni l'opposition ni même ses amis libéraux. Nous sommes clairs: il faut revenir à l'équilibre budgétaire maintenant.
    Est-ce que le premier ministre va agir dans l'intérêt de nos générations futures?
    Monsieur le Président, j'ai énormément de respect pour le député de Charlesbourg—Haute-Saint-Charles, mais je lui lance un conseil, celui d'écouter les Canadiens et les Canadiennes.
    Les Canadiens et les Canadiennes nous ont dit trois choses. Ils veulent de l'aide avec le coût de la nourriture. C'est exactement ce que nous faisons avec le rabais pour la nourriture. C'est 11 millions de Canadiens et de Canadiennes qui vont en bénéficier. La deuxième chose qu'ils nous ont dite, c'est d'investir en santé, parce qu'ils veulent avoir des médecins de famille. La troisième chose, c'est d'investir dans l'économie du futur pour bâtir l'économie de demain, l'économie du XXIe siècle.
    C'est exactement ce que nous faisons, et les conservateurs auraient avantage à écouter les Canadiens et les Canadiennes des fois.
    Monsieur le Président, je pense que nous ne faisons que cela, écouter les Canadiens. Ce que les Canadiens nous disent, de ce côté-ci de la Chambre, c'est qu'ils en arrachent, qu'ils manquent d'argent et que tout coûte plus cher. Pourquoi est-ce que tout coûte plus cher? C'est à cause des mesures inflationnistes prises par ce gouvernement. C'est assez clair. Tout le monde le dit, même des anciens ministres et premiers ministres libéraux le disent. Cela ne fonctionne pas.
    Avec tout le respect pour mon collègue, est-ce qu'il peut nous dire s'ils vont arrêter leurs mesures inflationnistes pour permettre aux citoyens d'avoir plus d'argent dans leurs poches, oui ou non?
    Monsieur le Président, je suis sûr que les gens de Charlesbourg—Haute-Saint-Charles qui écoutent les débats à la Chambre aujourd'hui sont surpris un peu. Le gouvernement propose d'aider les gens, justement, parce que, comme le député le disait, les gens ont besoin d'un coup de main. Quand les Canadiens et les Canadiennes ont besoin d'un coup de main, ils savent de quel côté de la Chambre se tourner.
    C'est exactement pour cela que la ministre des Finances a présenté dans son budget une aide alimentaire, un rabais pour la nourriture, ce qui va aider 11 millions de Canadiens et de Canadiennes, dont plusieurs, j'en conviens, vont certainement être dans la région de Québec et à Charlesbourg—Haute-Saint-Charles.
     Il faut aider les Canadiens en temps de besoin. C'est exactement ce que nous faisons.

Les institutions démocratiques

    Monsieur le Président, il est impossible d'obtenir des réponses en matière d'ingérence chinoise. Lorsque le Bloc québécois demande combien d'élus au total ont fait l'objet de menaces ou de désinformation, le gouvernement refuse de répondre. Lorsque les conservateurs lui demandent combien de postes de police chinois demeurent en activité, il refuse de répondre. Lorsque le NPD le questionne sur les liens entre le personnel du rapporteur spécial et le Parti libéral, il refuse de répondre. Puis, lorsque les trois partis demandent une enquête publique, le gouvernement refuse encore. C'est un déni de démocratie.
    Où trouverons-nous les réponses si le gouvernement refuse de les fournir et qu'il refuse une enquête publique?
    Monsieur le Président, je veux rassurer mon collègue. Le gouvernement continue de prendre cette question très sérieusement. C'est un sujet sérieux, la lutte contre l'ingérence étrangère. Il y a un nouveau champion pour David Johnston. C'est le chef des conservateurs. Oui, c'est vrai. Il a dit que M. Johnston est un homme avec beaucoup de crédibilité.
    Malgré tout l'historique entre M. Johnston et les conservateurs, nous allons continuer de lui accorder notre confiance pour déterminer les prochaines étapes sur cet enjeu important.
    Monsieur le Président, ce n'était pas la réponse à la question, mais quand même. C'est cousu de fil blanc, la solution libérale. Devant un premier ministre qui cache la vérité aux citoyens, il voudrait forcer les chefs des partis de l'opposition à le rejoindre dans ses cachoteries. Tout le monde dans le secret et personne pour informer la population.
    Les libéraux prennent le problème à l'envers. Le problème n'est pas que la population sache que la Chine s'ingère dans la démocratie. Le problème, au contraire, c'est que la Chine puisse continuer à s'ingérer dans l'ombre. Le problème n'est pas la lumière, c'est l'ombre.
    À quand une enquête publique et indépendante?
    Monsieur le Président, je crois que mon ami du Bloc est peut-être confus à propos de ce qui a gardé les Canadiens dans l'ombre. C'est le Parti conservateur qui n'a absolument rien fait sur les questions d'ingérence étrangère, malgré le fait que les agences du renseignement ont soulevé publiquement le problème en 2013. Notre gouvernement a fait le contraire. Nous avons mis sur pied des mesures pour contrer l'ingérence étrangère. Nous les avons renforcées davantage chaque fois que les experts nous conseillaient de le faire. C'est exactement ce que nous allons faire avec les recommandations de M. Johnston aussi.
(1440)
    Monsieur le Président, pendant que le gouvernement parle des chefs de l'opposition, il ne parle pas de l'ingérence de la Chine. C'est à cela qu'on doit s'attaquer. Or, en vertu du rapport Johnston, il n'y aura pas d'enquête sur les postes de police chinois, pas d'enquête sur les candidats aux élections soutenus par la Chine, pas d'enquête sur l'intimidation envers la diaspora chinoise, et pas d'enquête sur les menaces envers nos élus. Alors, à quoi bon laisser M. Johnston poursuivre son travail s'il nous dit lui-même qu'il n'enquêtera pas sur l'ingérence chinoise dans notre démocratie?
    Monsieur le Président, avec tout le respect que je dois à ma collègue, notre gouvernement a une liste d'actions concrètes sur le problème de l'ingérence étrangère avec la création de nouveaux pouvoirs pour le SCRS, avec la création d'un nouveau coordonnateur national de la lutte contre l'ingérence étrangère et avec une consultation publique pour la création d'un nouveau registre des agents étrangers. Nous sommes prêts à travailler ensemble avec le Bloc et avec tous les députés pour la lutte contre l'ingérence étrangère pour mieux protéger nos institutions démocratiques.

[Traduction]

L'économie

    Monsieur le Président, le prix des aliments augmente. Le taux d'inflation augmente. Les paiements hypothécaires augmentent. La confiance dans le premier ministre diminue.
    Quand le premier ministre va-t-il mettre fin à ces déficits inflationnistes, éliminer la taxe et revenir au gros bon sens des gens ordinaires?
    Monsieur le Président, je ne suis pas certaine d'avoir entendu une question, mais je n'ai aucune objection à partager avec les conservateurs...
    Je souligne aux députés qu'il y a des bavardages en cours. Je ne pointe pas du doigt qui que ce soit, mais je tiens à vous rappeler que la technologie utilisée ici est beaucoup plus avancée que celle de notre ancienne Chambre et qu'elle perçoit tous les sons. Si quelqu'un parle à un voisin près d'un micro, on entend ce qu'il dit même si le micro est situé quelques sièges plus loin.
    Je demande à tous les députés de garder cela à l'esprit lorsque quelqu'un a la parole.
    La ministre de la Famille peut reprendre du début afin qu'on puisse bien l'entendre. Tout le monde va se tenir tranquille.
    Monsieur le Président, je ne suis pas certaine si le député a posé une question, mais je veux bien l'éclairer sur les mesures que nous avons prises pour aider les Canadiens à faire face au coût élevé de la vie.
    Par exemple, nous avons présenté l'Allocation canadienne pour le logement, qui aide des millions de locataires canadiens à faible revenu. Nous avons présenté la Prestation dentaire canadienne, qui a permis à plus de 300 000 enfants canadiens d'avoir accès à des soins dentaires. Nous avons présenté l'Allocation canadienne pour enfants, qui verse près de 7 000 $ par enfant par année aux familles canadiennes à très faible revenu qui ont des enfants de moins de six ans.
    J'aimerais également souligner le remboursement pour l'épicerie qui sera versé à 11 millions de Canadiens en juillet.
    Monsieur le Président, les déficits des libéraux stimulent l'inflation et les Canadiens en paient le prix.
    John Manley a déclaré que la politique budgétaire du gouvernement rendait l'inflation plus difficile à contenir, et Stephen Poloz a indiqué que les déficits publics de l'année dernière avaient incité la Banque du Canada à augmenter les taux d'intérêt, ce qui signifie que les Canadiens paient un prix plus élevé pour les dépenses du gouvernement. Le mois dernier, l'inflation a encore augmenté alors que la ministre des Finances avait déclaré que les Canadiens devaient s'attendre à une baisse de celle-ci.
    Y a-t-il un plan pour éliminer les déficits et les dépenses inflationnistes afin de réduire l'inflation et les taux d'intérêt?
    Monsieur le Président, je me permets de donner une petite leçon d'histoire aux conservateurs. En effet, lorsque les libéraux ont quitté le gouvernement en 2006, ils ont laissé aux conservateurs un excédent important et sain. Qu'ont fait les conservateurs? Ils ont accumulé des années de déficit tout en réduisant les services et en traversant une récession mondiale.
    En revanche, qu'avons-nous fait? Nous avons investi dans les Canadiens. Nous les avons soutenus. En fait, nous savons que l'inflation est élevée, mais un nouveau rapport a annoncé aujourd'hui qu'en matière d'inflation alimentaire, le Canada occupe l'avant-dernière place au niveau mondial.
    Nous savons qu'il reste beaucoup à faire. Nous savons que nous devons soutenir les Canadiens. Nous faisons le nécessaire.
    Monsieur le Président, de ce côté-ci de la Chambre, nous sommes fiers d'avoir réussi, pendant une récession, à réduire le fardeau fiscal des Canadiens.
    Cela dit, parlons un peu du coût de l'énergie et des aliments, deux des principaux éléments qui contribuent à l'inflation. Il est étrange que le gouvernement continue d'augmenter la taxe sur le carbone, ce qui a pour effet d'augmenter les taxes sur le carburant et sur les aliments et de faire grimper leur prix. Selon la banque centrale, ces taxes sur le carbone ont un effet inflationniste. Le gouvernement souhaite pourtant imposer une deuxième taxe sur le carbone, qui fera encore grimper le prix du carburant et des aliments puisque les agriculteurs utilisent du carburant pour leurs activités agricoles et que les aliments doivent être transportés de la ferme jusqu'à la table.
    Quand le gouvernement comprendra-t-il que ses politiques attisent l'inflation?
(1445)
    Monsieur le Président, jusqu'à maintenant, l'Alberta avait connu sa pire année pour les feux de forêt en 2016, mais nous sommes déjà en voie de battre ce record cette année, alors que nous ne sommes que le 4 juin. La Nouvelle-Écosse vient de subir les pires feux de forêt de son histoire, et nous ne sommes que le 4 juin. Le Québec a demandé l'aide du gouvernement fédéral pendant la fin de semaine, en disant qu'il n'arriverait pas à s'attaquer seul à tous les feux de forêts qui se produisent actuellement, et ce n'est que le début juin.
    Comment le Parti conservateur du Canada réagit-il à tout cela? Les conservateurs souhaitent que l'on puisse de nouveau polluer gratuitement. Selon eux, il faudrait permettre aux pires pollueurs du Canada de polluer autant qu'ils le désirent. Il faudrait cesser d'utiliser l'outil le plus utile qui soit pour lutter contre les changements climatiques, c'est-à-dire la tarification du carbone...
    Le député de Rosemont—La Petite-Patrie a la parole.

[Français]

Le logement

    Monsieur le Président, partout, la crise du logement fait mal. Les gens paient des prix de fou ou sont forcés à déménager. Les libéraux ne construisent pas assez de logements sociaux ou abordables et n'investissent pas assez pour prendre soin de ceux qui existent.
    Hier, avec le chef du NPD, nous avons visité un projet de logements abordables dans Notre-Dame-de-Grâce qui a dû condamner et fermer des unités entières d'appartements, faute de ressources pour l'entretien et les rénovations. Ça n'a aucun sens.
    Quand est-ce que les libéraux vont se réveiller et investir sérieusement dans des logements accessibles pour tout le monde?
    Nous sommes d'accord avec lui que les logements sont actuellement difficiles à trouver et qu'ils sont beaucoup plus chers. Nous avons mis en place une première Stratégie nationale sur le logement qui permet d'investir dans le logement abordable et qui reconnaît le droit à un logement, parce qu'il faut légiférer en la matière pour s'attaquer à la spéculation du marché. C'est exactement ce que nous faisons.

[Traduction]

L'aide aux sinistrés

    Monsieur le Président, les incendies de forêt qui font rage en Alberta ont dévasté d'innombrables collectivités. Lorsque des familles ont été autorisées à rentrer chez elles, je me suis joint à des personnes de l'établissement métis d'East Prairie pour constater la destruction et pleurer la perte de leurs maisons, de leurs objets culturels et de leurs souvenirs familiaux.
    Même s'ils ont été les plus durement touchés, les établissements des Premières Nations et des Métis n'ont reçu que des vœux pieux de la part des gouvernements provincial et fédéral. Le gouvernement prendra-t-il au sérieux sa relation avec les établissements métis et des Premières Nations et offrira-t-il une aide immédiate au logement à ceux qui ont tout perdu?
    Monsieur le Président, j'aimerais informer le député que, la semaine dernière, le premier ministre et plusieurs d'entre nous ont rencontré le Ralliement national des Métis, par exemple, et ont parlé de collaborer avec lui pour établir une priorité en matière de gestion des urgences. Je tiens également à assurer au député d'en face que Services aux Autochtones Canada et le gouvernement du Canada travaillent en étroite collaboration avec les communautés des Premières Nations et des Métis qui sont touchées par ces incendies, et que nous continuerons de les soutenir de toutes les façons possibles.

Les affaires autochtones

    Monsieur le Président, juin est le Mois national de l'histoire autochtone. C'est l'occasion de reconnaître et de célébrer les contributions des Premières Nations, des Inuits et des Métis partout au Canada, ainsi que leur culture, leurs langues et leur patrimoine. C'est aussi l'occasion de réfléchir aux injustices du passé, à la façon dont elles ont marqué les relations avec les peuples autochtones, et aux efforts déployés pour favoriser la réconciliation.
    La réalité de l'histoire coloniale du Canada, y compris la dépossession des peuples autochtones de leurs terres, est encore palpable aujourd'hui. Le ministre des Relations Couronne-Autochtones pourrait-il informer la Chambre des efforts déployés par le Canada pour promouvoir la réconciliation et remédier aux injustices du passé...
    Le ministre a la parole.
    Monsieur le Président, l'an dernier, nous avons réglé 56 revendications particulières, un nombre record, ce qui correspond à une indemnisation de 3,5 milliards de dollars. De plus, en avril dernier, nous avons conclu une entente historique avec les Premières Nations du Traité no 8, qui prévoit la restitution d'un peu plus de 44 000 hectares de terres à ces communautés. Nous nous attaquons également à un certain nombre de préjudices passés, notamment les préjudices causés par la tragédie des pensionnats et la destruction de la langue et de la culture, par le truchement du règlement Gottfriedson, dont le processus de réclamation a été lancé plus tôt en janvier et auquel sont affectés 2,8 milliards de dollars.
    Le Mois national de l'histoire autochtone est certes l'occasion de réfléchir à tout ce qui va bien dans ce pays pour les peuples autochtones, mais il nous rappelle également...
(1450)
    La députée d'Hastings—Lennox and Addington a la parole.

La tarification du carbone

    Monsieur le Président, le 1er juillet, le gouvernement libéral introduira une deuxième taxe sur le carbone, une autre ponction fiscale auprès des familles canadiennes qui sont déjà à court d'argent. Les gens ont déjà de la difficulté à se nourrir, à payer la facture d'électricité et le loyer — comment le gouvernement peut-il justifier un nouvel obstacle pour eux à surmonter?
    Il est peut-être souhaitable pour le gouvernement d'enregistrer des déficits historiques et d'accumuler des dettes inconsidérées, mais, pour de nombreux Canadiens, ce n'est pas une option. Le gouvernement fera-t-il ce qui s'impose en annulant les augmentations prévues de la taxe sur le carbone?
    Monsieur le Président, je voudrais féliciter la députée de Calgary Nose Hill pour les propos qu'elle a tenus tout à l'heure dans cette enceinte. Elle a en effet parlé du changement climatique, ce que son chef n'a jamais fait et que très peu de députés du Parti conservateur ont fait. Elle nous a suppliés de faire des choses plus intelligentes, comme appuyer les transports en commun. Or, les conservateurs ont voté contre chacune de nos propositions concernant les transports en commun. Elle a parlé de « construire plus de centrales électriques sans émissions ». C'est exactement ce que nous essayons de faire avec notre règlement sur l'électricité propre, auquel s'oppose le Parti conservateur.
    Monsieur le Président, il est clair que les députés d'en face n'écoutent pas les gens qui les ont élus.
    Les Canadiens devront payer en moyenne 1 500 $ par année au titre de la première taxe sur le carbone, et 573 $ de plus au titre de la deuxième taxe sur le carbone. Cela représente plus de 2 000 $ pour une famille moyenne. Le gouvernement libéral doit réduire les taux d'intérêt et maîtriser l'inflation. Il pourrait commencer dès aujourd'hui.
    Je repose la question après avoir reçu une réponse aussi peu convaincante la première fois. Le gouvernement va-t-il faire preuve de bon sens et annuler ses taxes sur le carbone, oui ou non?
    Monsieur le Président, j'aimerais rappeler à ma collègue que dans leur programme électoral de 2021, les conservateurs proposaient de mettre en place une tarification du carbone. Ce n'était pas un plan pour l'environnement, mais au moins ils en parlaient. C'était un plan pour encourager les gens à polluer davantage. Ce n'est pas le principe du pollueur-payeur, mais nous nous en approchons. La semaine dernière, ils ont même refusé que nous déposions leur propre programme à la Chambre. Ils ont honte, mais ce n'est pas la première fois qu'ils disent aux Canadiens qu'ils vont mettre en place une tarification du carbone et qu'ils reviennent sur leurs promesses.

[Français]

    Monsieur le Président, on sait qu'en novembre dernier, la ministre des Finances a dit que, pour nourrir l'inflation, il fallait avoir des déficits. Résultat: quelques mois plus tard, les militants du Parti libéral lui ont dit qu'ils en voulaient, des déficits.
    C'est sûr que ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle pour quelqu'un qui rêve de devenir la cheffe du Parti libéral, mais c'est ainsi que les militants ont répondu. De plus, ce qui n'est vraiment pas une bonne nouvelle pour tous les Canadiens, c'est qu'il va y avoir une deuxième taxe libérale sur le carbone.
    La ministre des Finances peut-elle nous confirmer ce que le directeur parlementaire du budget a affirmé, c'est-à-dire que cela va coûter 436 $ de plus en moyenne par famille québécoise?
    Monsieur le Président, j'aimerais rappeler à mon honorable collègue que, dans la plateforme électorale de son parti lors de la dernière campagne électorale, les conservateurs ont proposé de mettre en place une norme sur les carburants propres. La différence entre eux et nous, c'est que, eux, quand ils arrivent au pouvoir, font le contraire de ce qu'ils ont dit.
    Nous, de notre côté, faisons exactement ce que nous avons dit. Nous sommes engagés à lutter contre les changements climatiques, à créer de bons emplois et à soutenir l'économie. C'est exactement ce que nous faisons.
    Monsieur le Président, je n'ai strictement rien contre le ministre de l'Environnement, mais c'était à la future cheffe du Parti libéral ou à tout le moins à celle qui souhaite le devenir, la vice-première ministre et ministre des Finances, que je posais la question.
    Pourquoi? C'est parce que cela touche directement le porte-monnaie de toutes les familles canadiennes. Le directeur parlementaire du budget a dit que cela allait coûter en moyenne, pour les familles au Québec, 436 $.
    La ministre des Finances, vice-première ministre et aspirante première ministre pourrait-elle dire aux Canadiens si cela est vrai ou pas?
    Monsieur le Président, les conservateurs n'arrêtent pas de parle de déficit, mais je tiens à leur rappeler que, quand le Parti libéral a quitté le pouvoir avant le gouvernement Harper, il y avait des surplus budgétaires, qu'ils ont brûlés. Ils les ont brûlés en faisant des compressions dans les revenus, les services et les programmes. Chaque fois que quelque chose ne va pas, la réponse des conservateurs est de faire des compressions à l'égard de tout le monde.
    Nous, de notre côté, avons décidé d'aider les Canadiens, et nous demandons aux conservateurs d'accélérer les choses pour que nous puissions adopter le budget, afin que les Canadiens puissent en bénéficier.

Le changement climatique

    Monsieur le Président, encore 3 milliards de dollars dans le pipeline Trans Mountain: c'est ce que l'agence Reuters révélait vendredi. Ottawa a cosigné deux autres prêts à la fin mars et au début mai pour finalement les publier en douce la semaine passée sur un site Internet peu consulté.
    Les changements climatiques, c'est maintenant et aujourd'hui. Nous sommes dedans.
    Pendant combien de temps encore le fédéral va-t-il gaspiller des milliards de dollars pour exporter du pétrole sale en pleine crise climatique?
(1455)
    Monsieur le Président, en tant que Canadiens, nous savons à quel point il est important d'obtenir un juste prix pour nos ressources sur les marchés. C'est important pour le Canada, c'est important pour tous les Canadiens.
    On peut même dire que, du point de vue du souverainisme économique du Canada, pour moi, c'est un point très important.
    Je veux souligner que le gouvernement n'a pas l'intention d'être le propriétaire à long terme du projet.
    Monsieur le Président, tous ces milliards de dollars en prêts que le fédéral cosigne sont inscrits où? Dans le Compte du Canada.
    Je cite les critères de ce compte, c'est écrit noir sur blanc: « les risques sont assumés par le gouvernement fédéral. » En d'autres mots, les contribuables sont imputables pour chaque sou investi dans Trans Mountain.
    Qui a encore aujourd'hui le culot d'affirmer que ces milliards de dollars sont plus utiles dans Trans Mountain que dans la lutte contre les catastrophes causées par les changements climatiques?
    Monsieur le Président, le gouvernement n'a pas l'intention d'être le propriétaire à long terme de ce projet.
    Notre gouvernement comprend aussi l'importance de la souveraineté économique et, pour le Canada, d'avoir le contrôle de ses exportations et de ses ressources naturelles.
    Or, je suis d'accord avec mon honorable collègue en ce qui concerne le climat. C'est pourquoi le Canada a investi 120 milliards de dollars dans notre plan pour la transition industrielle verte.

[Traduction]

La tarification du carbone

    Monsieur le Président, la première taxe sur le carbone ajoutera 41 ¢ au prix du litre d'essence. La deuxième taxe sur le carbone, elle, y ajoutera 17 ¢ de plus. Pour rendre la situation encore pire, les libéraux appliqueront la TPS à ces deux taxes. On arrive à la somme faramineuse de 61 ¢ le litre. Ces taxes feront grimper le prix de tout ce qu'on achète alors que les Canadiens arrivent à peine à joindre les deux bouts.
    Il est temps que les libéraux retirent leur pied de l'accélérateur. Quand élimineront-ils la taxe?
    Monsieur le Président, comme je le disais plus tôt, les Canadiens sont aux prises avec des feux de forêt partout au pays. Cette année sera possiblement la pire de l'histoire du Canada pour ce qui est des feux de forêt. Pendant ce temps, pas plus tard que la semaine dernière, le député de Red Deer—Mountain View a pris la parole à la Chambre pour dire aux Canadiens que les changements climatiques sont quelque chose de normal. Ce n'est pas qu'ils ne se soucient pas des changements climatiques. Ce n'est pas qu'ils refusent de comprendre. C'est qu'ils ne croient pas qu'il s'agit d'un problème, alors, selon eux, il est inutile de nous doter de plans de lutte contre les changements climatiques. Pourquoi concevoir des plans pour aider les Canadiens à s'adapter au climat changeant, alors que de plus en plus de Canadiens doivent faire face aux impacts des changements...
    Le député de Calgary Confederation a la parole.
    Monsieur le Président, les Canadiens planifient leurs vacances d'été, et ils sont nombreux à être stupéfaits par l'augmentation vertigineuse des prix, comme les tarifs des motels, le prix des aliments et, plus particulièrement, le prix de l'essence. Les taxes sur le carbone des libéraux vont faire augmenter le prix du litre d'essence de la somme exorbitante de 61 ¢, sans oublier la TPS qui vient s'y ajouter. La majorité des Canadiens n'ont pas la chance de pouvoir s'envoler vers leur destination de vacances en faisant payer leur facture de carburant aux contribuables.
    Que compte faire le gouvernement libéral pour s'assurer que les Canadiens auront les moyens de payer leur essence pour rendre visite à leur famille, à leurs amis et visiter leur pays?
    Monsieur le Président, au fil des années, j'ai eu l'honneur et le privilège de faire la connaissance du député, une personne que je respecte profondément. Cependant, je dois dire que lorsque nous sommes confrontés aux effets du changement climatique, nous savons que nous devons réduire la pollution. Nous savons également que le moyen le plus efficace de lutter contre le changement climatique est de fixer un prix sur la pollution.
    En ce qui concerne cette politique précise, huit familles canadiennes sur 10 récupéreront plus d'argent qu'elles n'en auront payé. Ce que les conservateurs préconisent, c'est de prendre l'argent des contribuables pour le donner aux pollueurs. C'est une politique absurde. Nous allons continuer à mettre en œuvre un programme environnemental ambitieux tout en rendant la vie plus abordable pour les Canadiens.
(1500)

[Français]

Les finances

    Monsieur le Président, après des heures et des heures de retard qui a été causé par l'obstruction des conservateurs, mais grâce au travail acharné des députés libéraux, le Comité permanent des finances a fait rapport de la loi d'exécution du budget la semaine dernière.
    Malheureusement, les conservateurs continuent de retarder l'avancement de ce projet de loi à la Chambre.
    L'honorable ministre du Tourisme et ministre associé des Finances peut-il expliquer à la Chambre comment les mesures contenues dans ce projet de loi viendront en aide aux Canadiennes et aux Canadiens et pourquoi il est si essentiel que ce projet de loi soit adopté rapidement?
    Monsieur le Président, je tiens à remercier la députée de Fredericton de cette excellente question.
    Après plus de 28 heures de retard causé par les conservateurs, le Comité permanent des Finances a enfin pu renvoyer le projet de loi C-47 à la Chambre. Ce projet de loi permettra d'obtenir plus rapidement des versements de l'Allocation canadienne pour les travailleurs, d'améliorer les régimes d'épargne-études et de réduire les fardeaux fiscaux des commerçants en réduisant leurs frais pour les cartes de crédit.
    Je demande aux conservateurs d'arrêter leurs politiques ridicules et d'adopter ce projet de loi.

[Traduction]

La tarification du carbone

    Monsieur le Président, les libéraux, qui aiment taxer et dépenser, récidivent. Non seulement des Canadiens doivent sauter des repas et avoir recours aux banques alimentaires parce qu'ils n'ont pas les moyens de se nourrir ou de chauffer leur maison à cause des taxes punitives que le gouvernement compte tripler, mais voilà maintenant que les libéraux veulent en rajouter avec une taxe sur les carburants propres et une taxe sur la taxe. Ensemble, ces taxes vont faire grimper de 61 ¢ le prix du litre d'essence, ce qui coûtera des milliers de dollars de plus aux Canadiens qui ne peuvent pas se le permettre.
    Quand les libéraux vont-ils éliminer la taxe sur le carbone 1.0 et 2.0, ainsi que la taxe sur la taxe?
    Monsieur le Président, à un moment où notre pays brûle, littéralement, et que des dizaines de milliers de Canadiens ont dû fuir leur maison, il est incroyable d'entendre les conservateurs continuer de dénigrer les efforts de lutte contre les changements climatiques. Je suis désolée, mais il est difficile de les croire lorsqu'ils affirment prendre l'environnement au sérieux. Il est encore plus difficile de les croire lorsqu'ils parlent d'abordabilité, car chaque fois que nous avons présenté des mesures visant à soutenir les Canadiens, ils ont voté contre.
    Le 5 juillet prochain, le remboursement pour l'épicerie, qui s'élèvera en moyenne à 467 $, sera envoyé aux Canadiens. Nous allons continuer de soutenir les Canadiens.
    Monsieur le Président, je vais rappeler aux députés la réalité. Cela fait des années qu'il existe une taxe sur le carbone qui n'a rien fait pour arrêter les incendies de forêt au Canada et qui n'arrêtera jamais les incendies de forêt. Il s'agit d'un plan fiscal et non d'un plan environnemental. La seule chose que fait la taxe sur le carbone, c'est punir les Canadiens qui travaillent fort.
    Les libéraux vont-ils cesser de multiplier leurs efforts à l'égard de la triple taxe sur le carbone et la supprimer?
    Monsieur le Président, cette question montre que le Parti conservateur du Canada ne comprend absolument rien aux données scientifiques sur les changements climatiques. C'est comme si nous pouvions contrer les changements climatiques du jour au lendemain. C'est comme la pensée magique selon laquelle tout ira bien pour l'économie du Canada si nous investissons de l'argent dans les cryptomonnaies. C'est la même chose.
    Si le chef de l'opposition refuse d'assister à une séance d'information sur l'ingérence chinoise, il acceptera peut-être d'assister à une séance d'information sur les changements climatiques. Mon ministère serait très heureux d'organiser une telle séance pour lui et tout député du Parti conservateur du Canada.

[Français]

    Monsieur le Président, contrairement à ce qu'affirment les libéraux, la taxe sur le carbone aura un impact au Québec. On peut en parler aux agriculteurs et aux camionneurs. Comme si ce n’était pas assez, ce gouvernement veut ajouter une deuxième taxe, une taxe sur une taxe. Au Québec, cela représente 436 $ par famille par année. Les Canadiens sont déjà pris à la gorge avec les taux d'intérêt et l'inflation qui n'arrêtent pas d'augmenter. Les gens sont écœurés.
     Est-ce que ce premier ministre va leur donner un répit et renoncer à sa deuxième taxe sur le carbone?
     Monsieur le Président, comme on le sait tous, au Québec, il y a la bourse du carbone depuis longtemps, alors le prix sur la pollution fédérale ne s'applique pas.
     Notre gouvernement a plusieurs mesures pour le secteur agricole. Il s'agit notamment du Programme pour les technologies propres en agriculture, qui est ouvert en ce moment. J'invite les producteurs qui veulent acquérir ces nouvelles technologies pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et devenir plus résilients face aux changements climatiques à profiter de ce programme.

[Traduction]

L'environnement

    Monsieur le Président, en cette Journée mondiale de l'environnement, nous reconnaissons notre responsabilité commune de protéger notre planète et de lutter contre le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution, maintenant et à l'avenir. Cette année, le thème de la Journée mondiale de l'environnement est axé sur les solutions à la pollution plastique. C'est l'occasion de souligner les initiatives prises par le Canada, comme l'interdiction de certains plastiques nocifs à usage unique pour préserver la propreté de nos côtes.
    Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique peut-il nous dire quelles solutions notre gouvernement propose pour réduire la pollution plastique?
(1505)
    Monsieur le Président, je tiens à remercier mon collègue de ses efforts dans ce dossier.
    Bonne Journée mondiale de l'environnement! Je suis heureux d'annoncer que, dans quelques semaines seulement, soit le 20 juin, l'interdiction des plastiques à usage unique entrera pleinement en vigueur. Après cette date, il sera interdit d'utiliser, de vendre et d'importer au Canada les plastiques nocifs comme les pailles et les couverts de plastique. C'est une nouvelle qui mérite d'être célébrée. Les produits en plastique nuisent à notre faune, à nos océans et à nos lacs. C'est pourquoi le gouvernement continue de prendre des mesures pour atteindre l'objectif de zéro déchet de plastique d'ici 2040.
    Monsieur le Président, malgré les répercussions indéniables des navires abandonnés sur la sécurité alimentaire, la vie marine et l'environnement, les libéraux n'en ont pas fait assez. Les gens des régions côtières ne le savent que trop bien, car ils voient les navires abandonnés, ou ce qu'ils appellent les « cimetières de navires », au large de nos côtes. Les Premières Nations et les groupes communautaires sont prêts à réparer le gâchis créé par le gouvernement. Tout ce qui manque, c'est la volonté politique du gouvernement.
    Par conséquent, les libéraux accorderont-ils immédiatement les fonds nécessaires aux Premières Nations et à la population locale pour retirer ces navires nuisibles et destructeurs?
    Monsieur le Président, l'an dernier, le premier ministre a annoncé le renouvellement du Plan de protection des océans, qui représente le plus gros investissement jamais fait par le Canada pour protéger nos océans et nos cours d'eau. Ce plan vise, entre autres, à assurer une collaboration avec les localités côtières et les communautés autochtones pour veiller à ce que nous préservions la santé de nos cours d'eau, notamment en collaborant à l'enlèvement des navires abandonnés. Nous avons consacré les ressources nécessaires pour travailler avec les communautés autochtones à cette fin, et nous allons poursuivre dans cette voie.

[Français]

L'emploi

    Monsieur le Président, il y a quelques semaines, j'ai interrogé le gouvernement sur la chute radicale du budget du programme Emplois été Canada de plus de 30 % par rapport à l'année dernière. Le premier ministre m'avait alors répondu que nous étions revenus au montant d'avant la pandémie. Pourtant, lorsque l'on regarde les chiffres, on constate plutôt que le budget est de 60 millions de dollars de moins que celui des années précédant la pandémie.
    Compte tenu des répercussions que cela a sur les organismes communautaires, les municipalités, le secteur agricole, les petites entreprises et, naturellement, les possibilités d'emploi pour les jeunes, est-ce que le premier ministre peut nous assurer qu'il fera en sorte de corriger la situation lors du prochain budget?

[Traduction]

    Monsieur le Président, les jeunes passent avant tout au Canada, et nous avons une série de programmes dans le cadre de la Stratégie emploi et compétences jeunesse, notamment le programme Emplois d'été Canada. Nous sommes revenus aux niveaux de financement d'avant la pandémie, car le nombre d'emplois qui sont destinés aux jeunes a diminué d'environ 20 %. Cette série comprend un certain nombre de programmes. Je serais ravie d'en parler un peu plus avec le député.

La tarification du carbone

    Monsieur le Président, alors que les Canadiens doivent choisir entre chauffer leur maison et nourrir leur famille, et alors qu'un nombre record de Canadiens se rendent dans les banques alimentaires — près de 1,5 million de Canadiens y ont eu recours en un seul mois —, la réponse du gouvernement libéral est d'augmenter les taxes sur tout.
    Avec la deuxième taxe sur le carbone, les Canadiens vont payer plus de 61 ¢ le litre de taxe sur l'essence, ce qui va non seulement augmenter le prix des visites chez le médecin, mais aussi celui de la production alimentaire pour les agriculteurs qui cultivent nos aliments. Pourquoi le gouvernement continue-t-il d'imposer aux Canadiens des taxes plus élevées?
    Monsieur le Président, les conservateurs savent que c'est le contraire. Depuis notre arrivée au pouvoir, nous avons réduit les impôts des Canadiens de la classe moyenne et augmenté les prestations des Canadiens à faible revenu. Nous avons également réduit de moitié la pauvreté infantile depuis notre arrivée au pouvoir en 2015.
    Nous savons toutefois que certains Canadiens ont des difficultés. C'est pourquoi, le 5 juillet, nous proposerons un deuxième remboursement pour les articles d'épicerie qui permettra aux familles de quatre personnes de ce pays de recevoir, en moyenne, 467 $. C'est également la raison pour laquelle nous avons proposé des services de garde d'enfants abordables. Si les conservateurs se soucient vraiment de l'accessibilité financière, ils pourraient facilement soutenir...
(1510)
    La période des questions est maintenant terminée.

Ordres émanant du gouvernement

[Travaux des subsides]

[Français]

Travaux des subsides

Motion de l'opposition — La taxe sur le carbone

    La Chambre reprend l'étude, interrompue le 1er juin, de la motion.
    Comme il est 15 h 10, conformément à l'ordre adopté le jeudi 23 juin 2022, la Chambre procédera maintenant au vote par appel nominal différé sur la motion du député de Mégantic—L'Érable relative aux travaux des subsides.

[Traduction]

     Convoquez les députés.
(1540)
    (La motion, mise aux voix, est rejetée par le vote suivant:)

(Vote no 345)

POUR

Députés

Aboultaif
Aitchison
Albas
Allison
Arnold
Baldinelli
Barlow
Barrett
Berthold
Bezan
Block
Bragdon
Brassard
Brock
Calkins
Caputo
Carrie
Chambers
Chong
Cooper
Dalton
Dancho
Davidson
Deltell
d'Entremont
Doherty
Dowdall
Dreeshen
Duncan (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Ellis
Epp
Falk (Battlefords—Lloydminster)
Falk (Provencher)
Fast
Ferreri
Findlay
Gallant
Généreux
Genuis
Gladu
Godin
Goodridge
Gourde
Gray
Hallan
Hoback
Jeneroux
Kelly
Kitchen
Kmiec
Kram
Kramp-Neuman
Kurek
Kusie
Lake
Lantsman
Lawrence
Lehoux
Lewis (Essex)
Lewis (Haldimand—Norfolk)
Liepert
Lloyd
Lobb
Maguire
Martel
Mazier
McCauley (Edmonton West)
McLean
Melillo
Moore
Morantz
Morrison
Motz
Muys
Nater
O'Toole
Patzer
Paul-Hus
Perkins
Poilievre
Redekopp
Reid
Rempel Garner
Richards
Roberts
Rood
Ruff
Scheer
Schmale
Seeback
Shields
Shipley
Small
Soroka
Steinley
Stewart
Strahl
Stubbs
Thomas
Tochor
Uppal
Van Popta
Vecchio
Vidal
Vien
Viersen
Vis
Vuong
Wagantall
Warkentin
Waugh
Webber
Williams
Williamson
Zimmer

Total: -- 115


CONTRE

Députés

Aldag
Alghabra
Ali
Anand
Anandasangaree
Angus
Arseneault
Arya
Ashton
Atwin
Bachrach
Badawey
Bains
Baker
Barron
Barsalou-Duval
Battiste
Beaulieu
Beech
Bendayan
Bennett
Bérubé
Bibeau
Bittle
Blaikie
Blair
Blanchet
Blanchette-Joncas
Blaney
Blois
Boissonnault
Boulerice
Bradford
Brière
Brunelle-Duceppe
Cannings
Casey
Chabot
Chagger
Chahal
Champagne
Champoux
Chatel
Chen
Chiang
Collins (Hamilton East—Stoney Creek)
Collins (Victoria)
Cormier
Coteau
Dabrusin
Damoff
DeBellefeuille
Desbiens
Desilets
Desjarlais
Dhaliwal
Dhillon
Diab
Dong
Drouin
Dubourg
Duclos
Duguid
Dzerowicz
Ehsassi
El-Khoury
Erskine-Smith
Fergus
Fisher
Fonseca
Fortier
Fortin
Fragiskatos
Fraser
Freeland
Fry
Gaheer
Garon
Garrison
Gaudreau
Gazan
Gerretsen
Gill
Gould
Green
Guilbeault
Hajdu
Hanley
Hardie
Hepfner
Holland
Housefather
Hughes
Hussen
Hutchings
Iacono
Idlout
Ien
Jaczek
Johns
Joly
Jowhari
Julian
Kayabaga
Kelloway
Khalid
Khera
Koutrakis
Kusmierczyk
Kwan
Lalonde
Lambropoulos
Lametti
Lamoureux
Lapointe
Larouche
Lattanzio
Lauzon
LeBlanc
Lebouthillier
Lemire
Lightbound
Long
Longfield
Louis (Kitchener—Conestoga)
MacAulay (Cardigan)
MacDonald (Malpeque)
MacGregor
MacKinnon (Gatineau)
Maloney
Martinez Ferrada
Masse
Mathyssen
May (Cambridge)
May (Saanich—Gulf Islands)
McDonald (Avalon)
McGuinty
McKay
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLeod
McPherson
Mendès
Mendicino
Miao
Michaud
Miller
Morrice
Morrissey
Murray
Naqvi
Ng
Noormohamed
Normandin
O'Connell
Oliphant
O'Regan
Pauzé
Perron
Petitpas Taylor
Plamondon
Powlowski
Qualtrough
Rayes
Robillard
Rodriguez
Rogers
Romanado
Sajjan
Saks
Samson
Sarai
Savard-Tremblay
Scarpaleggia
Schiefke
Serré
Sgro
Shanahan
Sheehan
Sidhu (Brampton East)
Sidhu (Brampton South)
Simard
Sinclair-Desgagné
Singh
Sousa
Ste-Marie
St-Onge
Sudds
Tassi
Taylor Roy
Thériault
Therrien
Thompson
Trudeau
Trudel
Turnbull
Valdez
Van Bynen
van Koeverden
Vandal
Vandenbeld
Vignola
Villemure
Virani
Weiler
Wilkinson
Yip
Zahid
Zarrillo
Zuberi

Total: -- 209


PAIRÉS

Députés

Bergeron
Sorbara

Total: -- 2


    Je déclare la motion rejetée.

Affaires courantes

[Affaires courantes]

[Français]

La santé

    Monsieur le Président, j'ai le plaisir et l'honneur de déposer, dans les deux langues officielles, un rapport sur l'achat et la distribution de tests rapides de dépistage de la COVID-19.

[Traduction]

Réponse du gouvernement à des pétitions

    Monsieur le Président, conformément à l'alinéa 36(8)a) du Règlement, j'ai l'honneur de déposer, dans les deux langues officielles, la réponse du gouvernement à sept pétitions. Ces réponses seront déposées en format électronique.

Les comités de la Chambre

Justice et droits de la personne

    Monsieur le Président, j'ai l'honneur de présenter, dans les deux langues officielles, les deux rapports suivants du Comité permanent de la justice et des droits de la personne. Le premier est le 11e rapport et porte sur le projet de loi C-41, Loi modifiant le Code criminel et d’autres lois en conséquence. Le comité a étudié le projet de loi et a décidé de le renvoyer à la Chambre avec des amendements.
    Le second est le 12e rapport et porte sur la motion adoptée le mercredi 31 mai concernant le régime des talibans et les droits de la personne.

Loi sur la médaille de la défense du Canada (1946-1989)

    — Monsieur le Président, l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie a été difficile à regarder de loin. Comme un des alliés les plus proches de l'Ukraine, le Canada a soutenu et continuera de soutenir les efforts les courageux Ukrainiens qui défendent leur patrie. À bien des égards, ce conflit peut évoquer des souvenirs de Canadiens qui ont collaboré avec nos alliés d'autres pays démocratiques pour combattre un ennemi commun: l'Union soviétique et les pays du bloc de l'Est pendant la guerre froide, qui a duré de 1946 jusqu'à la chute du mur de Berlin en 1989.
    Beaucoup de Canadiens ont servi leur pays pendant cette période tendue de notre histoire. Afin de reconnaître adéquatement leurs efforts et leurs sacrifices, je suis fière de présenter la Loi prévoyant la création et l'attribution de la médaille de la défense du Canada aux hommes et femmes qui ont servi le Canada pendant la guerre froide.

[Français]

    Cette médaille serait décernée à ceux qui ont servi dans les Forces armées canadiennes, les réserves, les organisations de police, l'organisation des mesures d'urgence et les organisations d'assistance civile, comme l'Ambulance Saint-Jean.

[Traduction]

    Cette mesure législative, qui correspond à la vision d'un résidant d'Algoma—Manitoulin—Kapuskasing, le capitaine à la retraite Ulrich Krings, jouit d'un vaste appui à l'échelle du pays, particulièrement de la part de ceux qui n'ont ménagé absolument aucun effort pour que nous soyons en sécurité et prêts à toute éventualité en cette période trouble.
    Je suis ravie que ma collègue de North Island—Powell River, la porte-parole du NPD pour les anciens combattants, appuie mon projet de loi.

    (Les motions sont réputées adoptées, le projet de loi est lu pour la première fois et imprimé.)

(1545)

Loi visant à resserrer les obligations de comparution pour les délinquants sexuels (Loi de Noah)

    — Monsieur le Président, je présente mon premier projet de loi d'initiative parlementaire, la Loi visant à resserrer les obligations de comparution pour les délinquants sexuels, ou Loi de Noah, qui est appuyé par le député de Battle River—Crowfoot.
    Ce projet de loi protégerait les personnes vulnérables, notamment les femmes et les enfants, en soumettant les délinquants sexuels qui sont très fortement susceptibles de récidive et qui sont sous le coup d'une ordonnance d'un tribunal aux conditions énoncées dans la Loi sur l’enregistrement de renseignements sur les délinquants sexuels.
    Pour la plupart des gens, le 16 septembre 2021 a été une journée comme les autres, mais pour Cody McConnell, ce fut le jour où sa vie a basculé à cause d'un événement tragique: Mchale Busch, sa fiancée de 24 ans, et leur fils de 16 mois, Noah, ont été tués par une délinquant sexuel inscrit de 53 ans qui était considéré comme fortement susceptible de récidive. Aujourd'hui, Cody McConnell souhaite que personne ne vive le drame qu'il a vécu et n'éprouve la souffrance qu'il ressent jour après jour à cause de cet horrible crime.
    La Loi de Noah permettrait aux tribunaux d'ordonner que les délinquants sexuels très fortement susceptibles de récidive soient assujettis à la Loi sur l’enregistrement de renseignements sur les délinquants sexuels pendant 30 ans, dans le but de protéger la population; qu'ils suivent un programme de réadaptation comportementale ou un traitement avant la fin de l'ordonnance; qu'ils se présentent plus régulièrement au bureau d'inscription s'ils changent d'adresse; et que soit érigé en infraction le défaut de se présenter à un bureau d'inscription conformément à la Loi sur l’enregistrement de renseignements sur les délinquants sexuels.
    Je tiens à souligner le travail de Laura MacRae, avocate et amie de la famille de Cody McConnell, qui a rédigé la Loi de Noah. Je suis aussi extrêmement heureux de savoir que le sénateur Boisvenu présentera ce projet de loi au Sénat demain après-midi. J'aimerais aussi remercier le député de Red Deer—Lacombe d'appuyer la Loi de Noah en parrainant la pétition électronique e-4460. La pétition est en ligne depuis un peu plus d'une semaine et elle a déjà obtenu plus de 1 100 signatures.
    Je suis de tout cœur avec Cody McConnell ainsi que sa famille et ses amis. Mchale Busch et Noah McConnell ne sont pas oubliés. Leur mort doit mener à des changements importants dans le système de justice pénale au Canada afin que plus jamais d'autres familles n'aient à subir une tragédie similaire. C'est justement le but de ce projet de loi. Les députés et les sénateurs devraient adopter rapidement ce projet de loi. Je remercie en outre Cody McConnell, les membres de sa famille et ses amis qui se sont déplacés de l'Alberta pour se joindre à nous aujourd'hui.

     (Les motions sont réputées adoptées, le projet de loi est lu pour la première fois et imprimé.)

Les comités de la Chambre

Comptes publics

     propose que le 20e rapport du Comité permanent des comptes publics, présenté le jeudi 20 octobre 2022, soit adopté.
    — Monsieur le Président, c'est pour moi un plaisir de pouvoir prendre la parole au sujet de ce très important rapport du comité. J'ai eu l'honneur de travailler au sein de l'équipe du comité des comptes publics. Je vais partager mon temps de parole.
    Le 20e rapport porte sur les comptes publics en tant que tels. Les volumes des comptes publics, qui sont présentés chaque année, fournissent des détails sur les dépenses de l'État. Le rapport contient divers éléments importants. J'aimerais surtout attirer l'attention sur le rapport dissident soumis par les conservateurs, puisqu'il parle d'un sujet qui est au cœur des préoccupations de bon nombre de Canadiens, c'est-à-dire la taxe sur le carbone. Notre rapport dissident rend compte des renseignements clés que les comptes publics révèlent sur les coûts liés à la taxe sur le carbone que les Canadiens doivent assumer et il indique ce que nous voulons que le gouvernement fasse, c'est-à-dire éliminer la taxe sur le carbone.
    Le rapport dissident des conservateurs fait ressortir ce que nous disons à la Chambre depuis longtemps, soit que les dépenses du gouvernement libéral font augmenter le coût de la vie. Sous le gouvernement actuel, les dépenses sont incontrôlées, et le fardeau fiscal s'alourdit. Cela fait augmenter le coût de la vie pour un grand nombre de Canadiens. Plus l'État dépense, plus cela coûte cher aux Canadiens, et cela se reflète dans le fardeau fiscal et la hausse des prix causée par l'inflation. Chaque fois que le gouvernement dépense de l'argent, cela a des conséquences pour les Canadiens, qui doivent composer avec une hausse des prix et du fardeau fiscal. Le rapport dissident des conservateurs indique que le prix des aliments a connu la hausse la plus rapide depuis 40 ans. Une famille moyenne de quatre personnes doit maintenant dépenser au-delà de 1 200 $ de plus par année pour se nourrir. Nous avons vu des coûts augmenter de façon vertigineuse, en particulier au chapitre du logement et des loyers.
    La taxe sur le carbone s'applique au carburant que les Canadiens utilisent ainsi qu'aux marchandises qui doivent être transportées à l'aide de carburant, c'est-à-dire à presque tout. C’est donc ce que nous mangeons et beaucoup des choses que nous achetons. La taxe sur le carbone est intégrée aux prix, et les Canadiens voient ces prix augmenter. Par le passé, le gouvernement a tenté de prétendre que la taxe ne coûterait rien à qui que ce soit, une affirmation plutôt commode, mais absurde. Or, les comptes publics ont révélé l'énorme coût pour les Canadiens qui est associé à la taxe sur le carbone, ce que les conservateurs ont été en mesure de découvrir lors de notre étude au comité des comptes publics. Parmi les éléments qui montrent que la taxe sur le carbone n'est manifestement pas sans effet sur les recettes, il y a la TPS. La TPS s'ajoute à la taxe sur le carbone; c'est donc une taxe sur une taxe. Je me souviens d'une époque où un ancien député conservateur, le regretté Mark Warawa, je crois, avait présenté un projet de loi d'initiative parlementaire visant à soustraire la taxe sur le carbone à la TPS, mais les libéraux s'y sont opposés. Ils ont voté en faveur d'une double imposition, ce qui n'est manifestement pas neutre sur le plan des recettes.
    Pour les Canadiens qui se préoccupent du coût de la taxe sur le carbone, excusez-moi, mais tant que le premier ministre restera au pouvoir, la situation ne fera qu’empirer. Le plan des libéraux consiste à tripler la taxe sur le carbone au cours des prochaines années. J’espère qu’un gouvernement conservateur reviendra sur cette décision. Le plan des conservateurs ne consiste pas à ne pas augmenter la taxe sur le carbone, mais plutôt à l’éliminer. Nous voulons alléger le fardeau fiscal des Canadiens. Nous voulons nous concentrer sur le déploiement de la technologie et non sur les impôts, car c’est la technologie qui aidera le Canada à se rapprocher de ses objectifs environnementaux.
    Les libéraux n’ont pas de plan environnemental. De toute évidence, leur plan ne fonctionne pas. Leur seul plan consiste à augmenter les impôts, ce qui nuit aux Canadiens. Ce plan fait augmenter le coût de la vie et rend tout plus difficile pour les Canadiens. Je suis…
(1550)
    Le téléphone du député vibre.
    Le député a la parole.
    Madame la Présidente, je suis désolé, et je présente mes excuses aux interprètes.
    Les Canadiens ont du mal à joindre les deux bouts à cause de l'augmentation des coûts, et ces coûts découlent d'une politique budgétaire inefficace du gouvernement actuel. Nous écoutons la façon dont le gouvernement parle de dépenses, et chaque fois que les choses tournent mal, les libéraux disent que ce n'est pas leur faute. Les libéraux dépensent de l’argent mais ils n’ont aucune idée d’où vient cet argent. Nous entendons des députés ministériels, des ministres et d'autres députés dire que les coûts sont élevés et que la situation est difficile. C'est comme si, lorsque des problèmes surviennent, ils se demandent: « Comment est-ce arrivé? Nous sommes au pouvoir depuis huit ans, et les coûts augmentent. Cela n'a certainement rien à voir avec les politiques que nous avons adoptées. »
    Il est en fait très clair pour les Canadiens qu’il existe un lien de causalité direct entre les décisions prises par le gouvernement et la souffrance des Canadiens. Les libéraux ont pour politique d’augmenter les impôts, en particulier la taxe sur le carbone. Nous venons de voter sur ce qui est, en fait, une deuxième taxe sur le carbone que les libéraux veulent imposer. Non seulement ils veulent tripler la taxe existante sur le carbone, mais ils ont également une deuxième taxe sur le carbone en tête. Ils restent éveillés la nuit à chercher de nouvelles façons originales de taxer les Canadiens. Le résultat est que les Canadiens paient plus. Ils versent plus d'argent au gouvernement, mais aussi, comme les dépenses du gouvernement continuent d’augmenter et dans des proportions encore plus importantes que les augmentations d’impôts, nous assistons à une hausse des prix due à l’inflation et au fait qu’il y a plus d’argent pour moins de biens.
    Tout cela figure dans le rapport dissident des conservateurs pour le Comité des comptes publics. Les conservateurs ont demandé un allègement fiscal pour les Canadiens. Nous avons demandé plus de liberté, la suppression des obstacles, l’élimination de la taxe sur le carbone, la non-imposition d’une deuxième taxe sur le carbone, la suppression d’une taxe sur une taxe et d’autres attaques de ce genre contre les efforts des Canadiens pour mener une vie abordable et prospère.
    Il y a autre chose que je vais dire qui découle des discussions que nous avons eues au sujet de l’étude des comptes publics au comité des comptes publics. J’ai trouvé intéressant de constater que, dans certains cas, le gouvernement a accordé des radiations de prêts à diverses sociétés. Il peut s’agir de très grandes sociétés très rentables qui ont bénéficié de prêts de la part du gouvernement, qui les dispense de les rembourser, de sorte que ces prêts se transforment en subventions. C’est pourquoi, dans le cadre de la discussion sur les comptes publics, nous avons demandé si le gouvernement serait disposé à fournir les noms de ces entreprises et à divulguer des informations sur les bénéficiaires d’une subvention d’entreprise. Il me semble relever du bon sens que, à tout le moins, si une grande entreprise rentable bénéficie d’une subvention du gouvernement fédéral sous la forme d’une radiation de dette, c’est-à-dire que les intéressés ont contracté un prêt qu’ils étaient censés rembourser et qu’ils n’ont pas remboursé, et que le gouvernement leur dit qu’ils n’ont pas à le rembourser, alors à ce moment-là, ils devraient en informer non seulement le gouvernement, mais aussi les Canadiens, qui devraient pouvoir savoir que l’entreprise a bénéficié d’une subvention de l'État.
    De nombreuses personnes ont des questions et les exploitants d'entreprises devraient être tenus de fournir une explication. L’aide sociale aux entreprises parasites ne devrait pas être fournie en secret. Peut-être ne devrait-elle pas l’être du tout, mais en tout cas, elle ne devrait pas l’être en secret. C’est pourquoi nous avons demandé, dans le cadre des travaux du comité des comptes publics, s’il était possible d’obtenir davantage de renseignements sur les entreprises qui ont obtenu la radiation de leur prêt. Ces renseignements n’ont pas été fournis.
    Nous avons également demandé des renseignements semblables dans le cadre de questions inscrites au Feuilleton. Certains points ont été soulevés aujourd’hui sur le fait que le gouvernement ne répond pas aux questions inscrites au Feuilleton et qu’il fournit ce qui est très manifestement des non-réponses aux questions inscrites au Feuilleton. Les réponses sont censées fournir des renseignements. Une fois de plus, nous constatons, au sein du comité des comptes publics, en fonction des réponses aux questions inscrites au Feuilleton et ailleurs, que le gouvernement est de moins en moins enclin à fournir des renseignements en général en réponse aux questions des députés, des comités, du public et des journalistes, et cetera.
    Toutefois, comme je l’ai dit, l’essentiel de notre rapport dissident porte sur le fait que la vie est devenue plus chère. Cela fait huit ans que le premier ministre est au pouvoir. Rien ne va plus. Les coûts sont en hausse. Le coût des aliments, des loyers et des maisons est en hausse et les députés ministériels se comportent comme s’ils n’y étaient pour rien et que tout cela n’était qu’un accident, comme s’ils disaient: « C’est terrible tout ce qui arrive pendant que nous sommes aux commandes » et « Quel terrible destin nous avons ».
(1555)
    Ce n’est évidemment pas le cas. Le gouvernement libéral adopte des politiques qui rendent la vie moins abordable. Il accroît le fardeau fiscal. Il a instauré une deuxième taxe sur le carbone, qui s’ajoute au triplement de la première. L’inflation est en hausse à cause des dépenses du gouvernement. Le gouvernement actuel, sous la direction du premier ministre, a accumulé plus de dettes que tous les gouvernements de l'histoire du Canada.
    Les politiques des libéraux ne fonctionnent visiblement pas. Elles n’améliorent pas la vie des Canadiens. Elles n’améliorent pas la vie de la classe moyenne et de ceux qui travaillent dur pour en faire partie.
    C’est pourquoi nous avons besoin d’une politique qui mise sur la créativité, le potentiel et le génie créatif de chaque personne, et qui offre plus de latitude et de possibilités afin que les personnes puissent concrétiser leurs idées sans se heurter au genre d’obstacles que nous voyons constamment de la part du gouvernement libéral. Nous devons exploiter le potentiel créatif du Canada en éliminant les gardiens et les obstacles, notamment en allégeant le fardeau réglementaire imposé aux Canadiens et en réduisant les impôts. C’est pourquoi nous avons proposé des politiques concrètes qui vont dans le sens de...
    Il est maintenant temps de passer aux questions et observations.
    Le secrétaire parlementaire du ministre du Patrimoine canadien a la parole.
    Madame la Présidente, une fois de plus, il est décevant d'entendre la position des conservateurs au sujet des changements climatiques, qui se résume à dire « Pas de souci. »
    La province du député est en train de brûler. Des incendies non maîtrisés font rage partout au pays, et les conservateurs chahutent. Ils ne prennent pas cela au sérieux. Ils ne prennent pas du tout la menace existentielle des changements climatiques au sérieux.
    Comment le député peut-il proposer que l'on puisse de nouveau polluer gratuitement au Canada alors que les changements climatiques forcent des résidants de sa propre province et d'ailleurs au pays à évacuer leur domicile?
(1600)
    Madame la Présidente, le député voudrait nous faire croire que les libéraux ont un plan.
    Où en est ce plan? La taxe sur le carbone était censée régler le problème, mais le député vient me voir pour me dire que nous avons toujours un problème. Le plan libéral ne fonctionne pas. Le plan libéral ne donne pas de résultats. Les conservateurs ne croient pas qu’augmenter les impôts des Canadiens soit la solution. Les solutions les plus efficaces, celles que nous avons proposées, mettent l’accent sur la technologie et non sur les impôts.
    Soyons honnêtes. La taxe sur le carbone est une excuse que le gouvernement a avancée, en la qualifiant de plan environnemental, dans le but de générer simplement plus de recettes.

[Français]

    Madame la Présidente, je voulais poser une question à mon collègue sur le 20e rapport du Comité permanent des comptes publics.
    La troisième recommandation du rapport porte sur la transparence des sociétés d'État. J'aimerais l'entendre à ce sujet, en particulier, sur le manque de transparence des sociétés d'État, du fait qu'on ne sait pas où va l'argent qui, finalement, est de l'argent public.

[Traduction]

    Madame la Présidente, c’est une excellente question de la part de ma collègue.
    C’est généralement un plaisir de travailler ensemble au sein du comité des comptes publics, bien qu’aujourd’hui nous ayons dû assister à une longue obstruction de la part des libéraux parce qu’ils ne veulent pas nous permettre d’examiner les documents de la fondation Trudeau. Néanmoins, c’est généralement un plaisir, et s'il y a un manque de plaisir, ce n’est pas la faute de la députée.
    La troisième recommandation, que la députée rappelle, demande au gouvernement du Canada d’envisager d’exiger des sociétés d’État qu’elles divulguent toutes leurs dépenses de la même manière que les ministères fédéraux, entre autres. Comme la députée s’en souvient, nous devons parfois négocier pour mettre fin aux obstructions causées par les membres gouvernementaux du comité des comptes publics. Si je me souviens bien, je crois qu’il a fallu recourir à la négociation. J’aurais préféré une recommandation plus forte, mais elle va dans la bonne direction.
    Madame la Présidente, depuis plusieurs jours, les conservateurs bloquent le budget, qui permettrait de financer des soins dentaires parce que le NPD a tordu le bras du gouvernement. Cette mesure profiterait à environ 11 000 personnes dans la circonscription du député, en moyenne. Le budget prévoit également un remboursement des frais d’épicerie qui profiterait à environ 10 000 personnes dans sa circonscription, ainsi que des logements abordables, un domaine dans lequel les gouvernements, qu'ils soient conservateurs ou libéraux, ont fait preuve d’une incroyable négligence. C'est grâce au NPD si cette mesure figure dans le budget.
    Surtout, la motion du député, qui est indubitablement une motion dilatoire, vise à bloquer la demande que le NPD présentera pour la tenue d'un débat d’urgence ce soir sur les incendies de forêt qui ravagent la Colombie-Britannique, la Saskatchewan, l’Alberta, la Nouvelle-Écosse, le Québec et l’Ontario. Ces incendies touchent l’ensemble du pays. Nous voulons un débat d’urgence. Le député sait très bien que le débat d’urgence va avoir lieu, mais il essaie de bloquer la demande, qui serait certainement accordée.
    Comment le député peut-il faire cela quand dans sa province et dans toutes les provinces du pays les Canadiens souffrent et ont besoin de ce débat?
    Madame la Présidente, je suis surpris que le leader parlementaire du NPD connaisse si mal la procédure de la Chambre. Je ne savais absolument pas que les néo-démocrates prévoyaient demander la tenue d'un débat d'urgence.
    Le député l'a peut-être dit sur son compte Twitter. Je ne suis pas abonné à son fil Twitter, alors je n'en avais pas la moindre idée, mais…
    M. Peter Julien: C'est dans les médias. On en parle à la télévision et dans les journaux.
    Je prierais les députés d'écouter la réponse que donne le député à la question qu'on lui a posée.
    Madame la Présidente, j'ai présenté une motion qui n'est pas dilatoire. C'est une motion sujette à débat. Nous sommes en train de la débattre. Lorsque ce débat aura été conclu, nous passerons aux affaires courantes, et le député aura alors l'occasion de faire sa demande pour la tenue d'un débat d'urgence.
    Je crois que si le député veut en apprendre davantage sur les questions de procédure, le leader parlementaire du Parti conservateur serait probablement disponible pour lui en dire un peu plus sur ce qui se passe pendant un débat d'adoption et ce qui se passe après.
    Madame la Présidente, je connais bien les tactiques derrière les débats sur les motions d'adoption, qui permettent de retarder longuement les affaires courantes. Mais laissons cela de côté. La stratégie dilatoire des conservateurs est aussi dans les médias.
    J'aimerais relancer mon ami sur l'idée que le gouvernement est responsable des prix élevés du carburant et des aliments. Il est très clair que les attaques de Poutine contre l'Ukraine ont entraîné une volatilité des prix des combustibles fossiles à l'échelle planétaire. Il est aussi très clair que la crise climatique — et d'autres événements — perturbe les chaînes d'approvisionnement alimentaire. Je dirais au député que je peux critiquer le gouvernement sur bien des sujets, des sujets par ailleurs très différents des siens, car le gouvernement n'en a pas fait assez pour lutter contre la crise climatique. Il continue de croire qu'il est sensé de construire un pipeline de 30 milliards de dollars.
    Cela dit, mon collègue prétend-il vraiment que toutes ces hausses de prix au Canada n'ont rien à voir avec l'attaque de Poutine en Ukraine, qu'elles n'ont rien à voir...
(1605)
    Je dois laisser au député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan le temps de répondre à la question de la députée.
    Madame la Présidente, il y a évidemment une grande variété de facteurs qui ont une incidence sur les prix de l'énergie, voire sur les prix de n'importe quoi. Toutefois, en ajoutant une taxe sur les prix de l'énergie, on fait en sorte que, quel que soit le prix courant, on l'augmente en y ajoutant une taxe. Il est donc inévitable que la taxe sur le carbone fasse augmenter le prix du carburant, ce qui est d'ailleurs son objectif. Le prix du carburant sur les marchés et tous les autres facteurs qui peuvent influencer ce prix ne changent rien à l'équation.
    Madame la Présidente, j'invoque le Règlement. Comme il l'avait fait pour moi, je crois que vous constaterez qu'il y a consentement unanime pour souhaiter au député de Kingston et les Îles un très joyeux anniversaire.
    Ce n'est pas vraiment un rappel au Règlement, mais nous souhaitons un joyeux anniversaire au secrétaire parlementaire.
    Nous reprenons le débat. Le député de Calgary Forest Lawn a la parole.
    Madame la Présidente, c’était une arnaque depuis le début, et les conservateurs le savaient. Les libéraux et les néo-démocrates ont présenté cette taxe sur le carbone comme un moyen d’améliorer l’environnement, en affirmant que plus elle serait élevée, plus la situation environnementale s’améliorerait. La situation climatique s’améliorerait aussi. Ils ont également affirmé que les Canadiens récupéreraient plus d’argent que ce qu’ils auraient payé pour cette arnaque. Avaient-ils tort? Dieu sait qu'ils se sont carrément trompés! Les conservateurs avaient raison depuis le début.
    Maintenant, les libéraux et les néo-démocrates ne peuvent plus se cacher. Cette arnaque a fait grimper le coût de l’essence, des produits d’épicerie et du chauffage domestique. Rappelez-vous qu’au début, les libéraux ont présenté cette mesure comme un prélèvement. Ils ont dit qu’il s’agirait d’un prélèvement sur le véhicule des gens. Ils ont dit que plus on conduirait, plus on devrait payer, et que les gens allaient peut-être changer leurs habitudes. Quelle erreur!
    Il n’est pas nécessaire d’être économiste au gouvernement pour comprendre que les Canadiens ont été trompés. Selon le directeur parlementaire du budget, ce sont les Canadiens à faible revenu qui sont les plus durement touchés par cette arnaque. Les Canadiens sont déjà pénalisés parce que le gouvernement libéral-néo-démocrate a tellement dépensé qu'il a endetté les Canadiens plus que tous les gouvernements précédents réunis. Il a fait grimper l’inflation.
    Au cours d’un seul mois, 1,5 million de Canadiens ont eu recours à une banque alimentaire. Un Canadien sur cinq saute des repas au Canada. Un Canadien sur quatre doit aujourd’hui emprunter de l’argent à des amis et à la famille simplement pour mettre de la nourriture sur la table, et aujourd’hui, de plus en plus de Canadiens qui sont poussés à faire appel aux banques alimentaires demandent l'assistance médicale à mourir parce qu’ils ont faim. Voilà la situation au Canada aujourd’hui sous le gouvernement libéral-néo-démocrate.
    Ma famille et moi sommes venus ici pour vivre le rêve canadien. Sous les libéraux et leurs coûteux partenaires de coalition, les néo-démocrates, ce rêve canadien est mort. Les Canadiens travaillent plus que jamais, ils occupent parfois deux ou trois emplois, et ils ne reçoivent rien en retour. Ils paient des impôts plus élevés que jamais parce que le gouvernement continue de dépenser. Il continue de ne pas tenir ses promesses. Il a promis un budget équilibré en 2015. Il a dit qu’il équilibrerait le budget et qu’en 2019, il n’y aurait plus de dépenses déficitaires. Nous sommes en 2023, et il continue de ne pas tenir sa promesse. Il rompt cette promesse sur le dos des familles canadiennes qui travaillent dur et qui peinent à joindre les deux bouts.
    Il y a la poursuite d'expériences qui se sont soldées par un échec, comme la première taxe sur le carbone. Ils s'apprêtent maintenant à introduire la deuxième taxe sur le carbone, une autre arnaque. Cette dernière ne s’accompagne pas de rabais bidon. La première taxe sur le carbone est une arnaque qui va coûter en moyenne 1 500 $ à chaque ménage canadien. La deuxième est une arnaque qui coûtera en moyenne 537 $ à chaque ménage canadien. Cela représente plus de 2 000 $ prélevés sur le dos des familles canadiennes qui travaillent dur.
    Je suis en constante communication avec de nouveaux arrivants dans ce pays et ils se plaignent tous de la même chose. Ils nous demandent: « Pourquoi avons-nous quitté le pays où nous habitions? Nous sommes venus au Canada à la recherche d’un avenir meilleur. On nous a promis beaucoup de choses. On nous a promis un avenir meilleur. On nous a promis un avenir plus sûr. On nous avait promis que plus nous travaillerions fort, plus nous pourrions prospérer. » Aujourd’hui, ils ont l’impression d’avoir été arnaqués.
    Ils viennent ici en travaillant plus dur que jamais. Au bout du compte, ils se retrouvent avec un gouvernement libéral-néo-démocrate qui travaille contre eux et tout leur labeur, à tel point qu’aujourd’hui, un nouvel arrivant sur cinq envisage de faire ses valises et quitter ce pays. La plupart d’entre eux ne vivent ici que depuis deux ans environ. Ils n’ont pas les moyens d’assumer le coût de la vie, et le gouvernement est déterminé à soutirer davantage de ces nouveaux arrivants que des Canadiens. Lorsqu'ils ont présenté l’arnaque de la première taxe sur le carbone, ils ont dit aux Canadiens qu’ils auraient plus d'argent dans leurs poches. Ils ont promis: « Nous allons vous prendre un peu d’argent et nous vous promettons de vous en redonner davantage. » Les conservateurs n’y ont jamais cru. Nous savions depuis le début que c’était une arnaque.
(1610)
    Dans ma province, l’Alberta, les Albertains paieront 2 500 $ de plus pour cette arnaque que ce qu’ils recevront en retour. En Ontario, c’est presque 2 000 $. Dès le premier jour, l'arnaque de la taxe sur le carbone n'a pas été conforme à ce qui avait été annoncé. Dieu merci, le directeur parlementaire du budget a dévoilé la vérité et l’arnaque qui se cachait derrière ce que les libéraux avaient faisaient valoir depuis des années. Les députés se rappellent-ils que les libéraux avaient promis que la taxe ne dépasserait pas 50 $ la tonne? Ils n’ont pas tenu leur promesse, comme lorsqu'ils avaient dit qu’ils équilibreraient le budget.
    De plus en plus de Canadiens ont du mal à se nourrir et à chauffer leur maison. Nous entendons parler de personnes âgées qui doivent s'emmitoufler dans des couvertures l'hiver pour ne pas avoir à payer les factures de chauffage élevées qu’elles reçoivent chaque mois. Les factures de chauffage ont presque doublé dans tout le pays. Pourquoi? Parce que le gouvernement libéral—néo-démocrate, obsédé par le climat et idéologue, a bloqué et interrompu la réalisation de tout projet énergétique dans notre pays. Ces projets auraient pu contribuer à faire baisser non seulement le prix de l’énergie au pays, mais aussi le prix du combustible pour chauffer nos maisons, des biens et même de la nourriture. Pourtant, le gouvernement continue d'y faire obstacle encore et encore. Pourquoi? Parce qu’il veut avoir l’air woke. Il semble que plus les libéraux sont woke, plus les finances des Canadiens sont glauques.
    Nous avons un ministre de l’Environnement qui, pour autant que je sache, est la seule personne à la Chambre à avoir porté des menottes et une combinaison orange en même temps. Il tient mordicus à ce que le prix de l'énergie au pays soit le plus élevé au monde. Tout le monde n’a pas le luxe d’avoir des transports en commun à proximité ou de pouvoir aller partout en vélo. Il y a des Albertains qui travaillent dur et des habitants du Nord du Canada qui n’ont pas d’autre choix que de conduire une camionnette. Que font les libéraux? Ils punissent les personnes qui essaient d’améliorer notre pays, les personnes qui construisent ni plus ni moins ce pays de leurs mains et qui ne ménagent aucun effort pour faire du Canada le meilleur endroit au monde. Que tient à faire le gouvernement? Il les punit. Il punit les aînés et tous les travailleurs au pays.
    Il est triste que les nouveaux arrivants n'aient pas les mêmes possibilités que celles dont ma famille et moi avons bénéficié. Nous ne venions pas d'un milieu vraiment aisé. Nous nous sommes démenés pendant de nombreuses années. À l'époque, au Canada, si on faisait les efforts nécessaires, on obtenait quelque chose en retour. Toutefois, sous le gouvernement actuel, plus les gens travaillent fort, plus ils paient et plus ils seront punis. Je n'ai jamais vu de ma vie des gens qui, auparavant, donnaient de leur temps et de leur argent à des banques alimentaires se retrouver à y faire eux-mêmes la file. Voilà l'état lamentable où se trouve notre pays après huit ans de gouvernement libéral—néo-démocrate.
    Il est triste de voir des gens qui ne veulent plus rester au Canada et y apporter leur contribution parce qu'ils n'en voient pas l'utilité. Certains ont risqué leur vie et laissé tout derrière eux pour venir dans notre pays mais, maintenant, ils veulent plier bagage et s'en aller, en emportant avec eux leur talent, leur énergie et leur esprit d'entreprise, parce que le gouvernement continue de s'en prendre à eux et de rendre tout plus cher.
    Voilà pourquoi les conservateurs entendent présenter un plan qui ramènera le gros bon sens, annuler l'arnaque que sont les deux taxes sur le carbone et régler le problème en misant sur la technologie plutôt que sur les taxes et les impôts.
    Sur ce, je propose:
     Que le débat soit maintenant ajourné.
(1615)
    Le vote porte sur la motion.
    Si un député d'un parti reconnu présent à la Chambre désire que la motion soit adoptée ou adoptée avec dissidence, ou désire demander un vote par appel nominal, je l'invite à se lever et à l'indiquer à la présidence.
    Madame la Présidente, je suis heureux de vous revoir. Je demande un vote par appel nominal.
    Convoquez les députés.
(1700)
    (La motion, mise aux voix, est rejetée par le vote suivant:)

(Vote no 346)

POUR

Députés

Aboultaif
Aitchison
Albas
Allison
Arnold
Baldinelli
Barlow
Barrett
Berthold
Bezan
Block
Bragdon
Brassard
Brock
Calkins
Caputo
Carrie
Chambers
Chong
Cooper
Dalton
Dancho
Davidson
Deltell
d'Entremont
Doherty
Dowdall
Dreeshen
Duncan (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Ellis
Epp
Falk (Battlefords—Lloydminster)
Falk (Provencher)
Fast
Ferreri
Findlay
Gallant
Généreux
Genuis
Gladu
Godin
Goodridge
Gourde
Gray
Hallan
Hoback
Jeneroux
Kelly
Kitchen
Kmiec
Kram
Kramp-Neuman
Kurek
Kusie
Lake
Lantsman
Lawrence
Lehoux
Lewis (Essex)
Lewis (Haldimand—Norfolk)
Liepert
Lloyd
Maguire
Martel
Mazier
McCauley (Edmonton West)
McLean
Melillo
Moore
Morantz
Morrison
Motz
Muys
Nater
O'Toole
Patzer
Paul-Hus
Perkins
Poilievre
Redekopp
Reid
Rempel Garner
Richards
Roberts
Rood
Ruff
Scheer
Schmale
Seeback
Shields
Shipley
Small
Soroka
Steinley
Stewart
Strahl
Stubbs
Thomas
Tochor
Tolmie
Uppal
Van Popta
Vecchio
Vidal
Vien
Viersen
Vis
Wagantall
Warkentin
Waugh
Webber
Williams
Williamson
Zimmer

Total: -- 114


CONTRE

Députés

Aldag
Alghabra
Ali
Anand
Anandasangaree
Angus
Arseneault
Arya
Ashton
Atwin
Bachrach
Badawey
Bains
Baker
Barron
Barsalou-Duval
Battiste
Beaulieu
Beech
Bendayan
Bennett
Bibeau
Bittle
Blaikie
Blair
Blanchet
Blanchette-Joncas
Blaney
Blois
Boissonnault
Boulerice
Bradford
Brière
Brunelle-Duceppe
Cannings
Casey
Chabot
Chagger
Chahal
Champagne
Champoux
Chatel
Chen
Chiang
Collins (Hamilton East—Stoney Creek)
Cormier
Coteau
Dabrusin
Damoff
DeBellefeuille
Desbiens
Desilets
Desjarlais
Dhaliwal
Dhillon
Diab
Dong
Drouin
Dubourg
Duclos
Duguid
Dzerowicz
Ehsassi
El-Khoury
Erskine-Smith
Fergus
Fisher
Fonseca
Fortier
Fortin
Fragiskatos
Fraser
Freeland
Fry
Gaheer
Garon
Garrison
Gaudreau
Gazan
Gerretsen
Gill
Gould
Green
Guilbeault
Hajdu
Hanley
Hardie
Hepfner
Holland
Housefather
Hughes
Hussen
Hutchings
Iacono
Idlout
Ien
Jaczek
Johns
Joly
Jowhari
Julian
Kayabaga
Kelloway
Khalid
Khera
Koutrakis
Kusmierczyk
Kwan
Lalonde
Lambropoulos
Lametti
Lamoureux
Lapointe
Larouche
Lattanzio
Lauzon
LeBlanc
Lebouthillier
Lemire
Lightbound
Long
Longfield
Louis (Kitchener—Conestoga)
MacAulay (Cardigan)
MacDonald (Malpeque)
MacGregor
MacKinnon (Gatineau)
Maloney
Martinez Ferrada
Masse
Mathyssen
May (Cambridge)
May (Saanich—Gulf Islands)
McDonald (Avalon)
McGuinty
McKay
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLeod
McPherson
Mendès
Mendicino
Miao
Michaud
Miller
Morrice
Morrissey
Murray
Naqvi
Ng
Noormohamed
Normandin
O'Connell
Oliphant
O'Regan
Pauzé
Perron
Petitpas Taylor
Plamondon
Powlowski
Qualtrough
Rayes
Robillard
Rodriguez
Rogers
Romanado
Sajjan
Saks
Samson
Sarai
Savard-Tremblay
Scarpaleggia
Schiefke
Serré
Sgro
Shanahan
Sheehan
Sidhu (Brampton East)
Sidhu (Brampton South)
Simard
Sinclair-Desgagné
Singh
Sousa
Ste-Marie
St-Onge
Sudds
Tassi
Taylor Roy
Thériault
Therrien
Thompson
Trudeau
Trudel
Turnbull
Valdez
Van Bynen
van Koeverden
Vandal
Vandenbeld
Vignola
Villemure
Virani
Vuong
Weiler
Wilkinson
Yip
Zahid
Zarrillo
Zuberi

Total: -- 208


PAIRÉS

Députés

Bergeron
Sorbara

Total: -- 2


    Je déclare la motion rejetée.
    Conformément à l'article 38 du Règlement, je dois faire connaître à la Chambre les questions qu'elle abordera à l'heure de l'ajournement ce soir, à savoir: le député de Mission—Matsqui—Fraser Canyon, Le logement; la députée de Nunavut, Les affaires du Nord.

Loi sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants au Canada

Projet de loi C-35 — Avis de motion d'attribution de temps

    Monsieur le Président, j'informe la Chambre qu'il n'a pas été possible d'arriver à un accord visé aux articles 78(1) ou 78(2) du Règlement en ce qui concerne l'étape du rapport et celle de la troisième lecture du projet de loi C-35, Loi relative à l'apprentissage et à la garde des jeunes enfants au Canada.
    En vertu des dispositions de l'article 78(3) du Règlement, je donne avis que, à la prochaine séance de la Chambre, un ministre proposera une motion prévoyant pour les délibérations à ces étapes respectives un certain nombre de jours ou d’heures.

Loi no 1 d’exécution du budget de 2023

Projet de loi C-47 — Avis de motion d’attribution de temps

    Monsieur le Président, j'informe la Chambre qu'il n'a pas été possible d'arriver à un accord visé aux articles 78(1) ou 78(2) du Règlement en ce qui concerne l'étape du rapport et celle de la troisième lecture du projet de loi C-47, Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 28 mars 2023.
    En vertu des dispositions de l'article 78(3) du Règlement, je donne avis que, à la prochaine séance de la Chambre, un ministre proposera une motion prévoyant pour les délibérations à ces étapes un certain nombre de jours ou d’heures.

Les travaux de la Chambre

    Monsieur le Président, je demande que l'heure ordinaire de l'ajournement quotidien des séances du 6 juin, du 7 juin et du 8 juin soit fixée à minuit, conformément à l'ordre adopté le mardi 15 novembre 2022.
    Conformément à l'ordre adopté le mardi 15 novembre 2022, la demande pour prolonger lesdites séances est réputée adoptée.

Les comités de la Chambre

Comptes publics

    La Chambre reprend l’étude de la motion.
    Monsieur le Président, j'ai écouté attentivement les interventions du député de Calgary Forest Lawn et du député conservateur qui l'a précédé.
    Je ne peux pas m'empêcher de penser au fait que ces deux députés se sont présentés aux élections de 2021 en promettant la tarification du carbone, à laquelle ils s'opposent maintenant catégoriquement. Ils s'y opposent tellement qu'ils ont présenté à cet effet 10 motions de l'opposition à la Chambre au cours des 18 derniers mois. Aucune d'entre elles n'a cependant obtenu l'appui de députés autres que les députés conservateurs.
    Que pense le député du fait que, pendant la campagne électorale, il a promis de tarifer la pollution, mais que, maintenant, il s'y oppose et il présente d'innombrables motions à cet effet?
(1705)
    Parlant d'élections, madame la Présidente, permettez-moi de féliciter l'Alberta et tous les Albertains d'avoir élu un autre gouvernement majoritaire du Parti conservateur uni, qui a rejeté une fois de plus le gouvernement le gouvernement libéral—néo-démocrate, y compris la taxe sur le carbone néfaste pour l'emploi, cette taxe sur le carbone inflationniste...
    Des voix: Oh, oh!
    Les députés auraient-ils la courtoisie de laisser le député répondre à la question?
    Le député de Calgary Forest Lawn a la parole.
    Madame la Présidente, je suis tout aussi emballé qu'ils le sont à l'idée que les Albertains ont rejeté la même taxe inefficace sur le carbone que le gouvernement libéral—néo-démocrate ne cesse de vanter. Je félicite les Albertains, Danielle Smith et le gouvernement majoritaire du Parti conservateur uni...
    Nous poursuivons les questions et observations. Le député de New Westminster—Burnaby a la parole.
    Madame la Présidente, Edmonton est maintenant complètement orange. Tous les députés provinciaux d'Edmonton sont maintenant des néo-démocrates, et la plupart des députés provinciaux de Calgary sont aussi, en fait, des néo-démocrates. Je pense que le député a omis de dire que les conservateurs avaient — bien sûr — perdu dans les villes de l'Alberta.
    Plus important encore, en présentant sa motion dilatoire, le député empêche que d'autres députés demandent la tenue d'un débat d'urgence ce soir sur les feux de forêt qui ravagent l'Alberta, la Saskatchewan, la Colombie-Britannique, l'Ontario, le Québec et la Nouvelle-Écosse. C'est un manque de respect flagrant de la part des conservateurs à l'égard des pompiers bénévoles qui combattent sans relâche ces incendies, ainsi qu'à l'égard des habitants du Nord de l'Alberta qui luttent contre les feux de forêt. Les conservateurs disent qu'ils se fichent...
    Le député de Calgary Forest Lawn.
    Madame la Présidente, je commencerais par rappeler au député que la ville d'Edmonton est située en Alberta, et que les Albertains ont massivement choisi d'élire un gouvernement conservateur majoritaire. Autrement dit, ils ont rejeté la même taxe sur le carbone dont nous débattons en ce moment.
    Il veut parler du manque de respect. Dans ce cas, je lui rappelle qu'un Canadien sur cinq saute des repas et que 1,5 million de personnes fréquentent les banques alimentaires parce que la taxe inefficace sur le carbone de son parti fait constamment augmenter le prix de la nourriture, de l'épicerie, du chauffage résidentiel et du carburant. Son parti ne peut plus être considéré comme un parti de l'opposition parce qu'il fait maintenant partie du gouvernement.
    Il n'a atteint aucune cible de réduction des émissions, et pourtant, il rend la vie encore plus difficile pour les Canadiens vulnérables et il augmente le fardeau des familles canadiennes en leur imposant de nouvelles hausses de taxe.
    Madame la Présidente, voici ma réplique. Qu'est-ce que les conservateurs bloquent, en fait? Ils bloquent l'adoption du programme de soins dentaires destinés aux aînés, aux personnes handicapées et aux familles qui comptent des enfants de moins de 18 ans. Ils bloquent l'adoption d'un remboursement pour l'épicerie dont bénéficieraient quelque 11 000 résidants de la circonscription du député. Ils bloquent des logements abordables.
    En fait, les conservateurs se comportent comme des cerbères pyromanes: ils bloquent toutes les mesures que le NPD a forcé le gouvernement à mettre en place, des mesures dont les résidants de la circonscription du député pourraient bénéficier.
    Pourquoi les conservateurs jouent-ils cette comédie?
    Madame la Présidente, je tiens à être très clair. Ce que les conservateurs bloquent, c'est l'idée que ce gouvernement libéral—néo-démocrate puisse ajouter une dette qui correspondrait à 4 200 $ de plus par personne, alors que les travailleurs canadiens sont déjà dans une situation difficile. Voilà ce que nous continuerons de bloquer.
    Nous avons deux demandes simples: le gouvernement libéral—néo-démocrate doit réduire le déficit et réduire l'inflation. On sait que 9 jeunes Canadiens sur 10 n'ont pas les moyens de devenir propriétaires; on sait aussi que les paiements hypothécaires et les loyers sont à la hausse. Cela se produit parce que ces deux partis ont uni leurs forces et fait croître la dette du pays plus que jamais auparavant, ce qui a fait grimper les taux d'intérêt. Nous sommes confrontés à une crise du logement et à une crise du coût de la vie à cause des politiques inefficaces du gouvernement actuel.
    Les conservateurs continueront de défendre les intérêts des Canadiens et de s'employer à faire baisser les prix et à obtenir des résultats pour les Canadiens.
    Madame la Présidente, je remercie les députés d'avoir rejeté la motion d'ajournement. Cela me donne l'occasion de parler du sujet, qui est très important. Je trouve intéressant que, bien qu'il s'agissait d'une motion portant adoption d'un rapport du comité des comptes publics, très peu d'observations aient été formulées au sujet du dit rapport.
    Au lieu de quoi, on a beaucoup parlé de la tarification de la pollution, dossier dans lequel les conservateurs devraient se rendre compte qu'ils ont perdu. Ils continuent de mener cette bataille en pensant que, d'une manière ou d'une autre, les députés vont changer d'avis sur la question, ce qui ne se produira tout simplement pas.
    Les Canadiens devraient savoir ce qui se passe vraiment en ce moment, c'est-à-dire que les soldats du chef de l'opposition sont en train de faire le sale boulot à sa place. Plus tôt aujourd'hui, au cours d'une conférence de presse, il a déclaré qu'il érigerait toutes les barrières possibles pour empêcher l'adoption du budget.
    J'ai des nouvelles pour les conservateurs. Je peux leur garantir que nous serons là tant et aussi longtemps qu'il le faudra pour que le budget soit adopté. Le budget sera adopté; nous ne nous plierons pas à leurs deux exigences ridicules. Ces petits jeux peuvent continuer tant qu'ils le veulent. Nous pouvons siéger jusqu'en juillet, si c'est ce qu'ils souhaitent, mais nous obtiendrons des résultats pour les Canadiens. C'est ce pour quoi nous avons été élus.
    Les Canadiens doivent aussi être informés des petits jeux auxquels les conservateurs se sont livrés vendredi dernier. Un superbe montage résume bien tout ce qui s'est passé, et je l'ai diffusé sur Twitter. On peut y voir comment ils ont utilisé les dispositions pour les séances hybrides à la Chambre, dispositions qui visent à aider les députés à prendre part aux débats à distance, afin de retarder absolument tout.
    J'espère que les Canadiens sont au courant. En général, pour une motion de ce genre, il y a peut-être une ou deux personnes qui doivent invoquer le Règlement après le vote. C'est le cas lorsque les députés ont un problème avec leur téléphone, lorsqu'ils n'arrivent pas utiliser l'application ou lorsqu'on leur demande de vérifier si leur vote a bien été comptabilisé. Savons-nous...
(1710)
    Madame la Présidente, le secrétaire parlementaire sait très bien que nous débattons du projet de loi d'exécution du budget. Or, son propos n'a rien à voir avec le budget.
    Deuxièmement, il convient de rappeler que le Président s'est engagé vendredi à examiner tous les problèmes que nous avons eus pendant ce vote.