:
Monsieur le Président, j'ai eu plus d'applaudissements cette fois-ci. Nous devrions donc le faire plus souvent.
Est-ce que j'ai dit quelque chose que je n'aurais pas dû dire? Le gouvernement a proposé de mettre fin au débat sur ce projet de loi, et je n'ai eu que deux minutes pour en parler vendredi dernier. Je sais que je n'avais pas de proverbe yiddish prêt à citer à ce moment-là, et c'est sans doute pour cette raison que nous devons maintenant faire adopter le projet de loi à toute vapeur à la Chambre.
J'ai toutefois un proverbe yiddish pour aujourd'hui, juste pour montrer que je ne suis pas en colère et que je ne prends pas les choses personnellement. On me dit qu'il y a quelqu'un du nom de Trevor de l'autre côté de la Chambre qui aime les proverbes yiddish, et j'allais dire que la colère est comme une épine dans le cœur et que je ne suis donc pas en colère. Je ne veux pas être en colère contre le gouvernement pendant les 18 prochaines minutes pour avoir mis fin au débat sur le projet de loi et sur notre amendement très raisonnable à la motion de programmation que les libéraux ont présentée.
Quand j’ai brièvement parlé de ce projet de loi lors de son examen à la dernière séance, la semaine dernière, j’ai indiqué qu’il s’agissait d’une question importante dans ma circonscription. Il y a 204 000 personnes âgées dans tout le Canada qui seraient touchées par ces changements de règles, évidemment à leur détriment. Cela aurait un impact sur leur situation financière, et bon nombre d’entre elles sont dans une situation désespérée parce qu’elles ont un revenu fixe. Le coût de la vie a explosé. Il est très difficile pour les aînés dont le revenu est fixe de joindre les deux bouts, surtout lorsque le gouvernement offre des programmes qui ne règlent pas leurs difficultés. Lorsque cette question a été soulevée il y a 21 mois, le gouvernement a traîné de la patte, de sorte qu’il a fallu tout ce temps pour en arriver au point où il y a maintenant une solution en place pour quelque chose que le gouvernement avait mis en œuvre. On nous dit maintenant que la Chambre doit adopter ce projet de loi à la hâte sans même faire comparaître la ministre devant un comité pour que nous puissions débattre du contenu du projet de loi.
J’attire l’attention de la Chambre sur certains propos de la ministre au cours du débat que nous venons d’avoir sur la motion tendant que le débat ne soit plus ajourné. Cela signifie qu'on mettra fin au débat après que la Chambre ait étudié le projet de loi sur la modification du Supplément de revenu garanti. C'est un bâillon.
La ministre a dit qu’il s’agissait d’un projet de loi simple et d’une solution simple. C’est très bien, mais pourquoi ne vient-elle pas au comité, alors, pour en parler? Voilà ce que je répondrais à la ministre. L’amendement proposé par le député de propose d'examiner cette question, puis de veiller à ce que la ministre dispose du reste du temps. Jusqu’à 23 heures, elle aurait à défendre la mesure devant un comité, et nous pourrions vraiment aller au fond des choses.
Je pense que c’est extrêmement utile. De nombreux députés de la Chambre des communes sont de nouveaux élus, tandis que d’autres sont ici depuis plusieurs législatures maintenant. Je pense que bon nombre diraient que le travail que nous faisons à l'étape de l'étude en comité est précieux. Il nous apprend comment fonctionnent les services gouvernementaux, ce que fait réellement le gouvernement et comment il s'y prend. J’ai constaté à plusieurs reprises que cela m’a été utile à mon retour dans ma circonscription. Lorsque j’essaie de résoudre le problème d’un habitant de ma circonscription, j’ai ces renseignements en tête. J’ai rencontré la personne responsable du programme ou le sous-ministre chargé de l’administrer, et il y a un contact à qui nous pouvons nous adresser pour obtenir davantage de renseignements. Nous pouvons ensuite utiliser ces connaissances pour aider les habitants de nos circonscriptions dans des dossiers.
Dans mon bureau de circonscription, les dossiers d’immigration mis à part, les questions relatives aux personnes âgées figurent probablement au deuxième ou troisième rang en ce qui concerne le nombre de fois par semaine où je dois examiner des dossiers gérés dans ma circonscription. Nous proposons ici des amendements très raisonnables afin d’augmenter la responsabilisation et la transparence. C’est l’occasion pour les députés de l’opposition d’interroger la ministre.
Je ne sais pas pourquoi le gouvernement n’aime pas ça. Pendant toute cette pandémie, nous avons vu à chaque moment et à chaque occasion que le gouvernement a essayé autant que possible d’éviter tout type de responsabilisation des ministres pour les projets de loi qu’il propose. Nous l’avons constaté avec bon nombre des projets de loi liés à la pandémie que le gouvernement a présentés. Les libéraux essaient de les faire adopter à toute vapeur en quelques jours. Nous nous sommes réunis en comité plénier à quelques reprises. Nous avons des périodes de questions plus longues, mais au terme de ces journées typiques, les projets de loi étaient adoptés. Nous posions des questions très techniques qui restaient sans réponse, ou nous entendions parfois simplement des phrases toutes faites ou une promesse que les choses s’arrangeraient plus tard, mais nous avons vu à maintes reprises que cela ne s’est pas arrangé.
Si nous examinons les rapports des Comptes publics du Canada sur la façon dont les différents fonds ont été dépensés, de même que les différents rapports du vérificateur général sur le rendement de certains programmes qui ont été déployés pendant la pandémie, nous constatons chaque fois que les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Les critères n’ont pas été respectés. Des gens ont bénéficié de différents types de programmes de prestations auxquels ils n’étaient pas admissibles.
Pouvons-nous nous souvenir de situations où l’inverse est vrai? Nous avons ici une situation dans laquelle le gouvernement voulait aider les personnes âgées, leur offrir une aide supplémentaire, s’assurer qu’on s’occupe d’elles, mais il n’a pas réussi à le faire, même si les partis de l’opposition et les organismes concernés l’avaient mis en garde à l’époque que sa façon d’aborder les projets de loi et les règlements posait un problème. Ce n’est pas comme si le gouvernement n’avait pas été mis en garde à l’époque.
Nous parlons ici, comme le montrent l’énoncé économique et la mise à jour financière de l’automne 2021 du gouvernement lui-même, de 742,4 millions de dollars. C’est le montant qui a été prévu. Je dirais à mes concitoyens que ce n’est pas de la menue monnaie. C’est une somme considérable. Trois quarts de milliard de dollars, c’est une somme incroyable à faire adopter à la hâte par la Chambre pour réparer une erreur du gouvernement.
Comme je l’ai dit, cela ne me fâche pas personnellement que le gouvernement ait décidé de mettre fin au débat. C’est peut-être parce que j’ai dit quelque chose que je n'aurais pas dû dire, mais j’espère que non. Toutefois, je m’étonne que la dise qu’elle a comparu devant le comité pour parler de sa lettre de mandat, mais qu’elle ne comparaîtrait pas devant le comité pour parler des 750 millions de dollars que son ministère sera chargé de dépenser ou, à tout le moins, de l’exécution réelle de la lettre de mandat. Elle ne serait pas disposée à s’adresser au comité ni à répondre aux questions des parlementaires.
C’est tout à fait raisonnable. Nous le voyons pendant la période des questions, qui est beaucoup plus courte, mais c’est au comité que nous pouvons vraiment entrer dans les détails, examiner le fonctionnement des ministères, les dates auxquelles les gens seront payés, les mécanismes éventuels, la façon dont le gouvernement veillera à ce que personne ne soit oublié, ce qui se passera avec les personnes âgées célibataires de 60 à 64 ans et comment elles seront traitées dans le système.
Je reçois sans cesse dans mon bureau des personnes laissées pour compte. Je pense que cela arrive à tous les députés. Les citoyens ne vont pas voir leur député s’il existe une solution simple parce qu’il y a tellement de renseignements en ligne, et les aînés se reposent sur leurs enfants pour les aider s’ils ne s’y retrouvent pas sur Internet. Beaucoup, me semble-t-il, s’y retrouvent très bien, mais ils vont voir leur député parce qu’ils sont passés entre les mailles du filet. Il y a une multitude de programmes gouvernementaux, mais ces personnes se trouvent simplement dans des situations particulières. Ce sont les circonstances de la vie et, chaque fois, leur situation ne peut se régler en une heure. Il faut des jours. Le bureau du député se transforme en une sorte de bureau d’ombudsman qui essaie de faire le point avec chaque ministère pour tirer les choses au clair.
Parfois, le citoyen, quoique bien intentionné, a fait des erreurs dans le dossier. Dans ce cas, nous pouvons les corriger pour qu’il n’y ait pas de récupération fiscale et pour que tout aille bien par la suite. Les conservateurs y sont favorables et ils le disent depuis le début. Nous demandons juste un peu plus de reddition de comptes et de transparence de la part de la pour que l'on puisse bien faire les choses dès le départ et obtenir les détails. Il m’est souvent arrivé de revenir à la transcription du comité parlementaire pour lire les questions qui avaient été posées quand je savais que des fonctionnaires spécialistes des aspects techniques avaient répondu à des questions très techniques, afin de communiquer les renseignements qu’ils avaient donnés à un citoyen intéressé par un aspect particulier.
Je me souviens d’avoir siégé au comité des opérations gouvernementales de la Chambre sur des questions concernant Postes Canada. Je me suis déplacé avec le comité dans tout l’Est du Canada, dans les provinces maritimes et les provinces de l’Atlantique dans le cadre d’un examen. J’ai lu toute la transcription, ce qui m’a vraiment préparé, de sorte que lorsque des boîtes postales communautaires ont été installées dans certains villages nordiques de ma circonscription, j’ai pu expliquer aux citoyens comment le système fonctionnait, pourquoi on le mettait en place et quelle en était la logique.
Je ne vois pas pourquoi la ne peut pas comparaître devant le comité. Là est le nœud du problème. Tout ce que réclament les conservateurs, c'est plus de responsabilité ministérielle à propos des dépenses publiques. Comme je l’ai dit, ce sont plus de 740 millions de dollars qui vont être dépensés.
Le gouvernement essaie de faire adopter cette motion à la va-vite. La seule raison, à mon sens, est qu’il veut marquer des points, peut-être remonter dans l’opinion publique en semblant faire quelque chose, mais le Sénat ne va même pas examiner ce projet de loi parce qu’il ne siège pas. L’autre Chambre, comme nous devons l’appeler, ne se penchera pas sur ce projet de loi. Donc, se dépêcher de le faire adopter à la Chambre des communes ne réglera rien.
Les partis peuvent négocier ces aspects. Les conservateurs se montrent plutôt raisonnables, et il leur arrive d’appuyer des mesures législatives. Nous disons que nous sommes favorables au principe et au contenu, mais que nous aimerions voir les ministres assumer leurs responsabilités. Je ne crois pas que ce soit beaucoup demander à un ministre que de lui demander de comparaître devant un comité, pendant un temps déterminé, afin de répondre aux questions des parlementaires. Il y a des mesures parfaitement logiques que nous pourrions prendre pour apaiser les préoccupations individuelles dont on nous fait part dans nos circonscriptions et pour régler les problèmes plus opérationnels ou structurels des programmes gouvernementaux.
La Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti sont parmi les programmes gouvernementaux les plus coûteux en place actuellement pour les aînés et, plus particulièrement, les aînés à faible revenu. Ils constituent le socle du régime de retraite au Canada. Quand une personne consulte un planificateur financier dans une banque ou un courtier indépendant, ils lui conseillent vivement d’organiser ses finances de manière à avoir accès à la Sécurité de la vieillesse. Les aînés qui se retrouvent au niveau de revenu le plus faible dépendront totalement du Supplément de revenu garanti, c’est pourquoi cette récupération fiscale les pénalise autant.
La Sécurité de la vieillesse est le programme gouvernemental le plus coûteux. Cependant, au cours du débat que nous avons eu pour savoir si nous devions cesser de débattre, la ministre s’est félicitée de ce que nous ajoutions cette espèce de prestation supplémentaire au Régime de pension du Canada. À l’entendre parler, on aurait cru que tous les aînés du Canada allaient toucher cette prestation aujourd’hui, mais ce n’est pas ainsi que le Régime de pensions du Canada fonctionne, et je suis certain que la ministre le sait. Les citoyens accumulent des prestations en cotisant au Régime de pension du Canada puis, quand ils prennent leur retraite après avoir travaillé pendant 30 ou 40 ans, ils perçoivent cette pension, mais ils doivent avant cela accumuler les prestations. Il ne me semble pas que ce soit une bonne chose que de donner aux Canadiens la fausse impression qu’ils percevront automatiquement ces prestations parce que le gouvernement a apporté certains changements.
Cependant, cela touchera les milléniaux dans leur vieillesse ou les personnes de mon groupe d’âge. Des personnes comme mes collaborateurs, qui sont beaucoup plus jeunes que moi, cotisent plus au Régime de pension du Canada, ce qui représente un rendement de l’investissement terrible pour leur génération parce qu’il faut verser tellement de prestations. Ils perdent le contrôle de cet avoir, de leur revenu, alors qu’ils pourraient décider de la forme de leur épargne pour obtenir le rendement futur qu’ils sont censés obtenir. Dans 30 ou 40 ans, ils percevront des prestations du Régime de pensions du Canada plus élevées que celles que la même personne avec le même nombre d’années de travail percevrait aujourd’hui.
Souvent, lorsque j’entends un débat de cette nature, où les libéraux tentent d’expliquer tout ce qu’ils ont fait pour les personnes âgées, les éléments trompeurs sont nombreux. Nous devons donner l’heure juste aux gens. Nous ne devons pas leur donner de faux espoirs. Nous devons être francs et directs avec eux, et c’est pourquoi nous avons des comités parlementaires. C’est l’endroit où nous avons l’occasion de nous pencher sur les questions que posent nos concitoyens. Je reçois aussi des questions très techniques de personnes qui passent un temps fou à se questionner sur l’admissibilité à la SV et au SRG. Elles essaient de comprendre leurs finances, parce qu’elles n’ont peut-être pas de conseiller financier, et elles comptent en quelque sorte sur le bureau de leur député pour combler en partie cette lacune. Encore une fois, voilà pourquoi je pense qu’il est parfaitement raisonnable de demander d’effectuer ce type de travail.
Regardons le contexte dans lequel nous débattons de cette question. De ce côté-ci, nous appuyons le projet de loi, mais certains de nos députés aimeraient soulever des dossiers individuels et des questions précises. Je sais que les néo-démocrates l’ont fait aussi. Lorsque j’ai passé en revue la transcription pour voir ce que les néo-démocrates avaient dit, ils ont en fait soulevé des dossiers de résidants de leurs circonscriptions qui avaient été touchés par ce changement particulier. Je leur en accorde le mérite, mais je ne leur accorde aucun mérite pour s’être rangés dans le camp du gouvernement sur cette question et pour mettre fin au débat à la Chambre.
Le rôle d’un parlementaire ici est de soulever des questions et de représenter sa circonscription à Ottawa, et non de représenter Ottawa auprès de sa circonscription. À mes yeux, la distinction entre les deux est énorme. Je pense au travail que nous accomplissons et au contexte dans lequel nous nous trouvons; nous débattons d’un projet de loi visant à corriger une erreur commise par le gouvernement il y a des mois. Je pense que tout le monde le reconnaît, mais certains d’entre nous le reconnaissent plus facilement que d’autres.
Hier, le gouvernement a essentiellement dit qu’il allait invoquer la Loi sur les mesures d’urgence. C’est dans ce contexte que nous débattons d’un projet de loi sur lequel nous sommes essentiellement d’accord. Tout ce que l’opposition demande, c'est un peu plus de reddition de comptes de la part d’une ministre, et non de tous les ministres. Faisons en sorte que cette ministre comparaisse devant un comité de la Chambre des communes pour répondre à des questions pendant assez longtemps. Cela ne paralyserait pas la Chambre. Nous pourrions tous parvenir à un accord à l’amiable sur le temps que cela prendrait, et cela figure dans l’amendement que nous avons proposé.
Nous sommes infiniment raisonnables et nous essayons d’être constructifs en ce qui concerne la façon de procéder, mais examinons la situation dans laquelle nous nous trouvons. Notre pays est plus divisé que jamais. Notre situation financière est la pire que ce pays ait jamais connue. Nous sommes dans une situation où des gens n’ont jamais contracté autant de dettes personnelles, et plus on descend dans l’échelle des revenus, plus on s’endette. Ceux qui s’en sortent le mieux se situent dans les tranches de revenus les plus élevées. Pour eux, cette pandémie n’a presque pas eu d’effet direct sur leur situation financière.
Nous pouvons examiner certains des commentaires du député de sur la façon dont le gouvernement a géré cette pandémie. Ce programme est une réponse à certains préjudices causés à la situation économique de nombreuses personnes âgées. Le député de Louis-Hébert a souligné, et je le cite presque textuellement, que ce n’est pas tout le monde qui peut travailler depuis son chalet sur un MacBook, et il a raison. On trouve beaucoup de gens au bas de l’échelle des revenus. Il y a beaucoup de travailleurs de la construction dans ma circonscription, beaucoup de manœuvres et beaucoup de travailleurs du secteur pétrolier et gazier qui sont au chômage à cause des politiques sévères du gouvernement contre les travailleurs de l’énergie. Ces personnes cherchent simplement un moyen de s’en sortir, de gagner un peu d’argent pour traverser la crise. Beaucoup d'aînés de ma circonscription sont retournés sur le marché du travail avec beaucoup d’expérience et sont en concurrence avec des personnes qui entrent sur le marché du travail pour les mêmes emplois. Cela rend les choses difficiles.
La ville de Calgary a l’un des taux de chômage les plus élevés du pays à l’heure actuelle en raison des politiques économiques et de la pandémie, et nous voyons maintenant beaucoup d'aînés qui retournent au travail, parfois à temps partiel. Lorsqu’ils examinent leurs finances et envisagent de demander la prestation de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti dans certaines situations, tout cela a une incidence. Il s’agit de programmes gouvernementaux très complexes, et je pense que nous leur devons de faire comparaître la devant un comité, accompagnée de ses collaborateurs, pour expliquer comment tout cela est censé fonctionner. J’aimerais qu’on m’explique comment ils ont pu commettre l’erreur en premier lieu pour que nous nous retrouvions dans cette situation.
Depuis que cela s’est produit, il y a environ 21 mois, nous avons eu des élections fédérales. Le problème n’a même pas été réglé avant. Ils savaient que le problème allait se poser, et il aurait pu être corrigé à ce moment-là.
Pour revenir au proverbe yiddish, je ne suis pas fâché que le gouvernement ait finalement décidé de clore le débat et qu’il ait remporté le vote. La colère, c’est comme une épine dans le cœur. C'est permettre à une idée de s'incruster au point de nous obnubiler. Pour les aînés de ce pays, ce n’est pas ainsi que le gouvernement devrait fonctionner. Nous devrions accorder la priorité au sens des responsabilités et à la transparence dès le début. Demander à une ministre sur 40 de comparaître devant un comité, ce n’est pas trop demander. Il n’est pas exagéré de demander à 11 parlementaires de prendre place autour de la table et de lui poser directement des questions précises sur la façon dont elle compte régler la situation et de lui demander s’il y a autre chose que nous devrions savoir.
Pour reprendre les mots de la , il s’agit d’un projet de loi simple. C’est une mesure législative simple. Si elle est si simple, pourquoi ne pas l’envoyer à un comité pour qu’il en fasse l’examen? J’espère que le gouvernement va revoir sa position et voter dans le même sens que nous pour qu’un comité soit formé et que la ministre et ses fonctionnaires viennent répondre à nos questions.
:
Madame la Présidente, je suis très heureux de répondre aux observations de mon collègue d’en face, car cela me donne aussi l’occasion de présenter certaines de mes opinions, que mes collègues partagent, au sujet des aînés en général. Il s’agit d’un sujet très important et brûlant chez mes collègues libéraux, car nous nous efforçons toujours d’améliorer la qualité de vie des aînés et de les soutenir de façon très concrète. Je vais souligner un certain nombre de choses que nous avons accomplies pour les aînés au cours de ces six dernières années.
Premièrement, je vais parler de la façon dont le Parti conservateur s’efforce de déformer le processus et je vais expliquer pourquoi le gouvernement doit aujourd’hui faire adopter cet important projet de loi.
Le projet de loi dont nous sommes saisis aujourd’hui découle de la pandémie. Pendant la pandémie, le gouvernement du Canada, avec l’appui et les encouragements des différents ordres de gouvernement, des Canadiens en général et des députés qui faisaient la promotion de cette cause, a mis sur pied une série de programmes tout neufs qui n’avaient aucun précédent. Cela a été fait directement en réponse à la pandémie. Lorsque nous avons mis en place ces programmes pratiquement sans précédent, nous nous sommes évidemment heurtés à des problèmes. Nous faisons face ici à l’un de ces problèmes, et le gouvernement s’y attaque aujourd’hui à l’aide d’un projet de loi qui éliminera les répercussions qui ont frappé les aînés. Certains collègues essaient de donner l’impression que le gouvernement cherche à régler un problème qu’il a lui-même créé par sa négligence. C’est bien malheureux, puisque le gouvernement crée des mesures de soutien pour les aînés depuis 2015, année où nous avons été élus pour la première fois. Nous les aidons depuis bien avant la pandémie.
Oui, il y a eu des problèmes à régler, mais je soupçonne, après avoir entendu les commentaires des députés de l’opposition, que ceux-ci appuieront le projet de loi. Je trouve cela encourageant. D’un autre côté, ils critiquent la façon dont ce dossier est traité, non seulement par le gouvernement, mais aussi par le Nouveau Parti démocratique. Il est intéressant de constater que lorsque les néo-démocrates font quelque chose que les conservateurs n’aiment pas, ceux-ci accusent les néo-démocrates de s’allier au gouvernement. Je pense que les Canadiens préféreraient une coalition entre les néo-démocrates et les libéraux plutôt qu’une coalition entre les conservateurs et les bloquistes. En fin de compte, les conservateurs ont décidé de s’opposer à tout ce que le gouvernement veut faire. Ils savent très bien qu’ils ont besoin de leur coalition pour entraver le programme du gouvernement. Ils savent qu’ils peuvent souvent compter sur le Bloc, mais ils se fâchent si le NPD ne suit pas leurs recommandations. Ils se fâchent contre le NPD parce qu’il ne suit pas le programme conservateur, puis ils les accusent de former une coalition avec le gouvernement.
Je peux affirmer à mes collègues que le gouvernement a consulté les trois partis d’opposition, et que le travail a été collectif. Tantôt nous avons travaillé avec les néo‑démocrates, séparément, comme aujourd’hui, tantôt nous avons travaillé avec le Bloc, séparément. Nous sommes bien conscients du mandat très clair qui nous a été donné par Canadiens: ils veulent que nous collaborions.
Nous en avons eu un très bon exemple en décembre dernier, lors de l’adoption du projet de loi sur les thérapies de conversion. Tous les députés reconnaissaient l’importance du projet de loi dont la Chambre était saisie. Le Parti conservateur est celui qui a recommandé de passer outre l'étape de la seconde lecture, de l’examen en comité, du rapport et de la troisième lecture, c’est-à-dire tout le processus. Ils ont proposé de passer directement à la sanction royale, et le projet de loi a été adopté à l’unanimité. Cela montre bien que, lorsque cela fait leur affaire et qu’ils jugent que c’est important, les conservateurs sont prêts à faire l’économie d’un débat et d’un examen en comité.
Ce n’est pas le seul exemple du genre. Ils ont essayé, mais en vain, d’obtenir le consentement unanime pour faire reconnaître comme prioritaire un projet de loi qui ne l’était pas. Quand ils ne sont pas d’accord, la procédure est antidémocratique et le gouvernement a tort. C’est deux poids, deux mesures. D’un côté, le Parti conservateur reconnaît maintenant qu’il s’agit d’un projet de loi important. D'ailleurs, ses députés vont voter pour la mesure, comme ceux du Bloc, d’ailleurs. Par contre, la coalition entre le Parti conservateur et le Bloc Québécois n’apprécie pas la façon dont nous tentons de faire adopter le projet de loi. Le NPD l’appuie, sous réserve de changements importants en ce qui concerne l’indemnisation, mais il souhaite que ce projet de loi important soit adopté le plus vite possible.
Les conservateurs font remarquer que le Sénat ne siège pas cette semaine. Comme je l’ai dit hier, notre programme législatif des deux dernières années a porté principalement sur la lutte contre le coronavirus, qui était le souci majeur des Canadiens. Prenons les projets de loi , , , et maintenant . Ce sont toutes des mesures législatives qui visent à fournir une aide directe aux Canadiens dans le contexte du coronavirus. Il y a les programmes qui ont été mis en place, ceux que nous essayons de prolonger, l’achat de matériel comme des tests rapides, dont nous avons débattu hier. Toutes ces mesures sont importantes.
Mais nous savons qu’on ne peut pas discuter d’un projet de loi indéfiniment. On ne peut pas en discuter pendant 10 jours avant de le renvoyer au comité pendant deux semaines. S’il n’en tenait qu’aux conservateurs, chaque fois qu’ils sont contre un projet de loi et même quand ils sont pour, ils parleraient pendant des jours afin de frustrer le gouvernement. Ils proposeraient de renvoyer des projets de loi au comité pendant des semaines sans pour autant s’engager à les adopter.
La pandémie n’est pas terminée. La situation est encore difficile, même cette semaine. Hier, nous avons discuté d’un programme de 2 milliards de dollars et plus pour l’achat de tests rapides, afin d’approvisionner les provinces, les territoires et les entreprises de nos collectivités. Aujourd’hui, nous discutons d’un autre programme, cette fois-ci pour augmenter le revenu disponible des personnes âgées. Il y a d’autres projets de loi importants dont nous allons devoir débattre cette semaine, dans la mesure du possible. Je pense à la Loi sur les mesures d’urgence. Il y aura aussi une journée de l'opposition du Bloc. Je rappelle que, d’ici la fin de la semaine, nous avons deux journées courtes.
Les conservateurs veulent-ils que les débats sur les personnes âgées, les tests rapides et la Loi sur les mesures d’urgence soient retardés de 10 jours, voire de deux semaines, simplement parce que cela les arrange? Dans 10 jours, ils vont demander pourquoi le gouvernement a attendu si longtemps.
S’agissant du Règlement, mon point de vue n’est pas simplement celui d’un député ministériel. J'ai été des années dans l’opposition. Je sais combien la reddition de comptes, la transparence et le respect de la procédure sont importants à la Chambre. J’espère que nous aurons tous ensemble l’occasion de moderniser notre Règlement. Nous avons mis en place des procédures pour les débats, les comités et les votes. Comme je l’ai dit hier, qu’il s’agisse de débats d’urgence, de journées de l’opposition, de projets de loi d’initiative parlementaire ou de motions d’initiative parlementaire, des limites sont établies par le Règlement.
Si j’en juge par ce qui s’est passé au cours des 10 dernières années, puisqu’il faut inclure l’époque de l’ancien premier ministre Harper, nous avons besoin d’outils permettant de faire adopter des projets de loi du gouvernement dans des délais raisonnables. C’est la raison pour laquelle nous discutons aujourd’hui de cette motion. Si les députés jugent nécessaire de venir en aide aux personnes âgées en augmentant les prestations qu’elles reçoivent, ils doivent adopter ce projet de loi sans tarder. Le facteur temps est crucial.
La a rencontré des députés de l’opposition et a comparu devant le comité, dont les membres ont pu lui poser toutes les questions qu’ils voulaient. Elle est prête à répondre à leurs questions, elle est loin d’être timide, comme nous l’avons constaté aujourd’hui, quand la motion a été présentée. Le ministère a fourni des informations aux députés. Alors oui, nous proposons des modifications aujourd’hui afin de faire parvenir le plus rapidement possible cette aide financière aux personnes âgées. Le ministère ne ménage pas ses efforts pour s’assurer que nous apportons aux personnes âgées une aide réelle et concrète.
La procédure que nous suivons aujourd'hui aurait pu être évitée si tous les partis de l'opposition avaient accepté d'appuyer ce projet de loi. Dans l'idéal, on devrait pouvoir négocier ce genre de choses. Cela dit, le gouvernement ne peut pas se permettre d'attendre pour faire adopter ce projet de loi. Avec l'appui d'un seul parti de l'opposition, nous sommes en mesure de garantir l'adoption par la Chambre des communes d'une aide financière dont les Canadiens âgés ont grand besoin. Je m'en réjouis.
Je suis député depuis 30 ans, et, comme pour beaucoup de députés, il y a des choses qui me tiennent à cœur. Les personnes âgées ont des besoins particuliers, qui sont extrêmement importants. Nous reconnaissons volontiers que si la société est ce qu'elle est aujourd'hui, c'est grâce à ceux et à celles qui nous ont précédés. Ces personnes âgées ont aujourd'hui des besoins. J'ai déjà eu l'occasion de dire que j'ai été jadis porte-parole dans le domaine de la santé, au Manitoba. Je connais donc bien la nature de leurs besoins et ce qu'il faut souvent faire pour les satisfaire.
Il était donc très important pour moi, personnellement, lorsque je suis arrivé à Ottawa, de m'ériger en défenseur des personnes âgées. Je me souviens qu'un jour, alors que j'étais dans l'opposition, le premier ministre Stephen Harper était en Europe lorsque l'on a annoncé que le gouvernement qu'il dirigeait allait faire passer de 65 à 67 ans l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse. Nous nous y sommes opposés et nous avons fait savoir que nous nous en débarrasserions.
Je me souviens d'avoir défendu les intérêts des personnes âgées les plus démunies et d'avoir souligné l'importance des programmes sociaux. Je cite ces deux exemples parce que, parmi les premières mesures que notre parti a prises lorsqu'il a été porté au pouvoir, en 2015, il y a eu tout d'abord le retour à l'âge d'admissibilité à 65 ans, puis une augmentation du Supplément de revenu garanti.
À ceux qui s'intéressent sérieusement au problème de la pauvreté au Canada et qui veulent augmenter le revenu disponible des Canadiens âgés, comme le fait ce projet de loi, je rappelle qu'en 2016, nous avons fait adopter une augmentation substantielle du Supplément de revenu garanti. À elle seule, cette mesure a permis à des centaines de personnes âgées dans Winnipeg‑Nord, et à des dizaines de milliers au Canada, de sortir de la pauvreté.
Tôt ou tard, nous serons tous des personnes âgées, si ce n’est déjà le cas. Notre gouvernement a également bonifié les cotisations au RPC, après entente avec les provinces et les territoires, ce que Stephen Harper n’avait jamais réussi à faire, afin que les personnes âgées aient davantage d’argent à leur disposition pendant leur retraite.
En ce qui concerne la pandémie, le projet de loi dont nous sommes saisis fait partie des programmes mis sur pied par le gouvernement pour venir en aide à ceux qui en ont besoin, comme la PCU. Dans notre empressement à appuyer les Canadiens, quelques erreurs ont été commises. Le programme n’était pas parfait, mais il fallait que toutes ces mesures soient mises en œuvre le plus rapidement possible. Aujourd’hui, nous proposons une modification pour que les personnes âgées reçoivent l’aide financière à laquelle elles ont droit et qu'elles auraient dû recevoir n'eût été les programmes d'aide liés à la pandémie qui ont causé des problèmes. Ce projet de loi permettra de corriger la situation. Voilà pourquoi c'est un bon projet de loi qui mérite d'être appuyé.
Pendant la pandémie, nous avons fourni de l'aide directe aux personnes âgées, notamment au moyen du Supplément de revenu garanti et de la Sécurité de la vieillesse. C'était de l'aide directe, mais nous avons aussi versé de l'aide indirecte avec la PCU et le subventionnement des organisations à but non lucratif qui viennent en aide aux personnes âgées. Tout cela représente des centaines de millions de dollars, voire des milliards.
Le gouvernement du Canada est toujours prêt à venir en aide aux personnes âgées, car c’est son devoir. Dès le premier jour, en 2015, jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons cessé de proposer des mesures budgétaires et législatives visant à venir en aide aux personnes âgées, qu'on parle de financer les établissements de soins de longue durée, de verser des prestations directes, de renforcer les services de santé mentale et de bien d'autres choses encore.
:
Monsieur le Président, je suis heureuse d’avoir l’occasion de parler de l’un de mes sujets favoris, soit les personnes âgées, maintenant que j’en suis devenue une.
Il est vraiment important que nous ayons cette discussion aujourd’hui, car c’est l’occasion de jeter un nouveau regard sur le problème du pouvoir d’achat des personnes âgées, surtout celles qui ont des revenus fixes. C’est un problème qui existe depuis quelque temps déjà. Je vais commencer par citer quelques chiffres pour décrire la situation dans laquelle se trouvent de nombreux Canadiens.
Il y a des personnes âgées seules qui ont un revenu fixe composé de la Sécurité de la vieillesse, du Supplément de revenu garanti et du Régime de pensions du Canada. Avec la Sécurité de la vieillesse, elles peuvent toucher, selon leurs antécédents professionnels, jusqu’à 7 700 $ par an. Dans le cas du Supplément de revenu garanti, le maximum est de 11 500 $. Pour ce qui est du Régime de pensions du Canada, si elles ont cotisé au maximum, elles peuvent toucher jusqu’à 9 800 $.
Au total, cela représente entre 2 000 et 2 400 $ par mois, selon l’endroit où elles se situent sur l’échelle. C’est tout.
Les gens qui touchent le Supplément de revenu garanti y ont droit parce qu’ils n’ont pas beaucoup d’argent de côté. Ils n’ont pas beaucoup d’économies susceptibles de les aider à sortir d’un mauvais pas. Aujourd’hui, le seuil de la pauvreté se situe à 50 % du revenu médian. On estime qu’une personne seule qui touche moins de 3 600 $ par mois vit à la limite ou en dessous du seuil de la pauvreté. Toutes les personnes âgées dont nous parlons sont déjà en dessous du seuil de la pauvreté, après avoir travaillé toute leur vie et contribué à l'édification de notre pays.
Les belles paroles des députés d’en face me font sourire. Dans le discours du Trône de 2020, on disait que « Tous les aînés méritent de vivre en sécurité, dans le respect et la dignité ». Eh bien, s’ils méritent de vivre dans le respect et la dignité, ce n’est certainement pas ce que nous observons aujourd’hui.
Je vais commencer par décrire la situation qui existait avant la pandémie. Ensuite je parlerai de ce qui s’est passé pendant la pandémie, et pourquoi le projet de loi est devenu nécessaire. Enfin, je démontrerai l’inaction du gouvernement face à tous les problèmes qui étaient soulevés, avant de terminer par quelques commentaires à ce sujet.
Au début de la pandémie, voyant que les gens avaient du mal à joindre les deux bouts et que beaucoup d’entre eux avaient perdu leur emploi, le gouvernement a décidé de faire un effort, et les conservateurs ont appuyé les nombreux programmes qui ont été mis en place pour remplacer les revenus que ces gens avaient perdus.
Malheureusement, bon nombre de ceux dont nous parlons, qui ont des revenus fixes, ont dû se trouver un autre emploi simplement pour joindre les deux bouts, c’est-à-dire chauffer leur logement et acheter de la nourriture. Je trouve cela tout à fait inacceptable quand il s’agit de personnes âgées qui ont participé à la construction de notre pays. Et pourtant, c’est ce qui s’est passé.
Qu’ont fait les libéraux pendant la pandémie? Ils ont décidé, à deux reprises, d’augmenter la taxe carbone. Pas une fois, mais bien deux fois. Cette hausse a contribué à faire augmenter le prix des aliments, du chauffage et de pratiquement tous les biens de consommation. Parallèlement, l’inflation a augmenté pour atteindre aujourd’hui presque 5 %. Les gens qui ont des revenus fixes ne peuvent tout simplement pas arriver.
Par ailleurs, l’inaction du gouvernement dans le domaine du logement abordable ne s’est pas corrigée pendant la pandémie, bien au contraire. Même dans une circonscription comme la mienne, qui n’est pas une circonscription urbaine, une personne seule ne peut pas trouver un logement à louer pour moins de 1 000 $ par mois. Si elle a un revenu fixe de 2 000 $ par mois, il ne lui reste pas grand-chose pour se nourrir et pour se chauffer.
Les personnes âgées qui sont en dessous du seuil de la pauvreté auraient besoin de 1 000 à 1 500 $ par mois en plus, selon l’endroit où elles habitent. Il y a quelque temps, le gouvernement s’est vanté d’avoir bonifié le SRG de 60 $ par mois, mais parallèlement, Kathleen Wynne et les libéraux de l’Ontario ont augmenté les prix de l’électricité et la facture de certains a grimpé de plus de 130 $ par mois. Les personnes âgées se sont retrouvées dans une situation encore pire. Ce n’est vraiment pas le genre de mesure qu’on attend du gouvernement.
Ensuite, le gouvernement a proposé de donner aux personnes âgées, mais seulement à celles de plus de 75 ans, un paiement forfaitaire de 500 $, en août, juste avant de déclencher des élections, sans doute pour qu’elles n’aient pas le temps d’oublier ce généreux cadeau. Mais les personnes ayant entre 65 et 75 ans et qui avaient des revenus fixes n’ont rien eu. Aujourd’hui, le gouvernement promet une augmentation de la prestation aux aînés de plus de 75 ans, à l’été 2022.
Je me réjouis de constater que la lettre de mandat de la inclut maintenant toutes les personnes âgées de plus de 65 ans. Reste à voir ce qu’elle en fera, car les gestes n'accompagnent pas toujours les paroles. Je ne comprends pas pourquoi les personnes âgées de 65 à 75 ans ont été exclues. Quand je faisais du porte-à-porte dans ma circonscription, on me disait toujours qu'il était aussi difficile de s’en sortir avant 75 ans qu’après.
Quand on sait que ces gens-là n’avaient pas d’autres revenus à leur disposition, on voit bien que le gouvernement était conscient du problème au départ. Dès le mois de mars 2020, au début de la pandémie, j’ai écrit à la ministre des Aînés de l’époque pour lui dire que nous avions un problème, que les prestations au titre du Supplément de revenu garanti des gens qui touchaient la PCU allaient diminuer l’année suivante. Je l’ai mise en garde en mars 2020. Par conséquent, en mars 2020, le gouvernement savait qu’il y avait un problème, mais il n’a rien fait à ce moment-là.
Ce que je reproche au gouvernement, qui nous présente ce projet de loi aujourd’hui en prétendant qu’il faut l’adopter au plus vite, c’est que pendant un an, il n’a rien fait alors qu’il y avait une solution très simple pour corriger le fait que des personnes âgées ne pouvaient plus payer leur loyer ou acheter de la nourriture parce que leurs prestations du Supplément de revenu garanti avaient été réduites. Certaines personnes, dans ma circonscription, ont perdu leur logement et sont devenues des sans-abri, parce qu’elles auraient eu besoin de cet argent immédiatement.
Le gouvernement aurait pu verser cet argent dans leur compte immédiatement. Pourquoi puis-je affirmer cela? Parce que le gouvernement sait qui touche le Supplément de revenu garanti. Il le dépose chaque mois dans les comptes des personnes âgées qui y ont droit. Il sait aussi qui touche la PCU, parce qu’il la dépose dans leurs comptes. Il a bien su comment faire, en août dernier, pour verser le cadeau électoral de 500 $ aux personnes âgées de plus de 75 ans.
Par conséquent, il aurait dû savoir l’impact que cela allait avoir, et il aurait pu verser cet argent directement dans le compte des prestataires et faire les vérifications nécessaires plus tard. C’est ce qu’il a fait pour les 800 000 Canadiens qui ont reçu une prestation à laquelle ils n’avaient pas droit.
Des personnes âgées appellent mon bureau pour demander de l’aide parce qu’elles sont en train de perdre leur logement, qu’elles ne peuvent plus acheter de la nourriture, qu’elles ont un problème avec leur voiture et qu’elles ne peuvent plus se rendre nulle part. Je déplore que les libéraux ne soient pas intervenus pour au moins régler le problème avant de présenter un projet de loi pour remédier aux lacunes. Ils ne se sont pourtant jamais gênés, pour éviter de faire face au Parlement, de recourir à des décrets et à d'autres stratagèmes afin de pouvoir dépenser davantage. Mais ils n’ont tout simplement pas pensé aux aînés.
Après que je l’ai alertée en mars, la ministre a dit que le gouvernement allait s’en occuper. Mais il a ensuite versé des prestations à des gens qui habitaient à l’étranger ou à des gens qui n’étaient pas admissibles. Quand la nouvelle a été nommée en octobre, je lui ai demandé si elle pouvait faire quelque chose, parce que des gens de ma circonscription se retrouvaient dans une situation pitoyable. Je pourrais vous lire leurs témoignages.
En mai 2020, la ministre des Aînés a comparu devant le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées, avec une trousse préparée par ses fonctionnaires. Dans cette trousse, au paragraphe 7.2, sous la rubrique « Questions et réponses — Plan d’intervention économique du Canada pour répondre à la de COVID-19 », on trouve la question suivante: « Tiendra-t-on compte de la PCU pour le calcul des prestations du SRG? » Voici la réponse: « Puisqu'elle est considérée comme un revenu imposable, nous devons en tenir compte pour déterminer l’admissibilité au SRG et aux Allocations ». Par conséquent, le gouvernement savait parfaitement qu’il y avait un problème, mais il n’a rien fait pendant un an, et voilà où nous en sommes aujourd’hui.
Les conservateurs ont présenté un amendement très raisonnable. Nous comprenons la situation et nous voulons que les personnes âgées puissent toucher l’argent qui leur revient. Mais, comme je l’ai déjà dit, le gouvernement pourrait fort bien verser cet argent dès aujourd’hui, s’il en avait la volonté, ce qui n’est pas le cas. Nous estimons que la procédure parlementaire doit être respectée. Trop souvent, les libéraux cherchent à s’en affranchir pour faire adopter certaines mesures. Nous notons qu’ils ont déjà limité le débat sur ce projet de loi, comme ils l’ont fait pour beaucoup d’autres projets de loi, alors qu’ils avaient dit qu’ils ne le feraient jamais.
Voilà où nous en sommes. Il faut du temps à la Chambre pour discuter du projet de loi et pour l'amender, parce que pendant la pandémie, des programmes ont été mis en œuvre alors qu’ils comportaient des lacunes qui ont été signalées immédiatement mais n’ont jamais été corrigées. Je songe à toutes ces petites entreprises qui, au début de la pandémie, n’étaient pas admissibles à la prestation si elles avaient un propriétaire unique, ou si elles venaient tout juste d’être créées et ne pouvaient pas présenter une année complète de revenus et de transactions commerciales. Un grand nombre de personnes ont été lésées parce que les programmes comportaient des failles. Et pourquoi comportaient-ils des failles? Parce que les libéraux ont précipité leur adoption au Parlement.
J’estime donc qu’il faut maintenant prendre le temps nécessaire, et que les conservateurs ont proposé un amendement tout à fait raisonnable afin de donner à la Chambre le temps nécessaire pour s'assurer que tout est correct. Dans notre amendement, nous proposons de renvoyer le projet de loi au comité, et d’y faire comparaître la afin de lui faire dire, à elle et à ses fonctionnaires, tout ce que nous avons besoin de savoir, afin de pouvoir corriger les choses qui ont besoin de l’être. Ensuite, nous pourrons immédiatement procéder à l’examen article par article, proposer les amendements nécessaires, renvoyer le projet de loi à la Chambre et ensuite procéder directement, sans amendement à l’état du rapport, à la troisième lecture et au renvoi au Sénat.
Cela dit, n’oubliez pas que le Sénat ne siège pas la semaine prochaine. On peut parler d’urgence, mais la procédure normale veut que le projet de loi passe par les différentes étapes de la Chambre avant d’être envoyé au Sénat, qui ne siège pas. Autrement dit, nous aurons beau nous précipiter, il n’y aura personne là-bas pour recevoir le projet de loi et l’examiner.
Nous devons corriger le problème parce que les personnes âgées sont déjà dans une mauvaise situation. J’ai parlé du peu d’argent que gagnent les aînés. J’ai dit à quel point la situation devient désastreuse, et elle ne fera qu’empirer lorsque nous verrons les problèmes que les barrages des camionneurs et l’inaction du à cet égard vont causer à la chaîne d'approvisionnement.
En passant, je pense qu’il est incroyable que le ait demandé qu'on ait recours à la Loi sur les mesures d’urgence alors qu’il n’a même pas utilisé les mesures qu’il avait déjà le pouvoir de prendre pour mettre fin aux problèmes de la chaîne d’approvisionnement qui font augmenter le coût de la vie et rendent toute cette situation encore pire.
Les aînés vont avoir beaucoup de mal à attendre six mois de plus avant de recevoir leurs paiements. J’encourage donc le gouvernement à faire ce qu’il peut pour garantir que les aînés recevront leurs paiements le plus tôt possible après la discussion sur le projet de loi. En même temps, je dois dire que nous devons nous tourner vers l’avenir. Actuellement, une personne sur six au pays est une personne âgée, et ce sera une sur quatre dans quelques années seulement. Nous ne pouvons pas permettre que leurs revenus soient si loin ne serait-ce que du seuil de la pauvreté.
L'accélération des paiements de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti compte parmi les mesures qui pourraient être prises. Je sais que le Bloc et les conservateurs ont appuyé une motion au cours de la dernière législature qui n’a pas été adoptée à cause du gouvernement actuel. J’encourage le gouvernement à essayer de ramener le niveau de vie des aînés là où il devrait être, et je vais faire ma part.
Il y a des personnes âgées qui pensaient pouvoir prendre leur retraite avec une pension et qui ne peuvent malheureusement pas le faire ou qui ont une pension moins élevée que prévu parce que leur employeur a fait faillite. Je présente un projet de loi d’initiative parlementaire, le projet de loi , la Loi sur la protection des pensions, qui obligerait les entreprises à déposer chaque année un rapport sur la solvabilité de leur fonds afin que nous puissions voir si ces fonds sont en bonne santé. Si ce n’est pas le cas, mon projet de loi prévoit un mécanisme permettant de transférer des fonds sans incidence fiscale. Ensuite, si l’organisation ne peut pas transférer et renflouer le fonds immédiatement, elle aurait la possibilité d’être couverte par une assurance pendant qu’elle s'efforce de rétablir, sur plusieurs années, la solvabilité du fonds. En cas de faillite, les pensions seraient versées aux personnes âgées, et ce, avant le versement de généreuses primes aux cadres et le remboursement des gros créanciers.
Cela résoudrait les problèmes que vivent de nombreux aînés, y compris ceux qui ont perdu leur emploi à cause des faillites d’Eaton, de Sears, d’Algoma, de Caterpillar, de Nortel et de nombreuses autres sociétés qui ont laissé des employés dans cette situation. L’information que j’ai lue au début de mon intervention montre que si les aînés doivent compter sur la Sécurité de la vieillesse, le Supplément de revenu garanti et peut-être le Régime de pensions du Canada, leur niveau de vie demeure inférieur à celui que bien des Canadiens jugeraient acceptable. Nous ne pouvons pas accepter cela pour les aînés de notre pays. C’est très difficile pour eux de voir que des personnes qui viennent d’arriver au pays reçoivent plus d’argent qu’elles n’en gagnent, alors qu’ils ont contribué à bâtir le pays. Je pense qu’il est possible de reconnaître que nous voulons que tous les Canadiens aient un niveau de vie décent.
La dernière chose que j’aimerais dire à propos du projet de loi , c’est que je dois féliciter la nouvelle d’avoir au moins présenté le projet de loi dans un délai raisonnable. Ce n’est pas elle qui est restée les bras croisés l’an dernier tout en sachant ce qui se passait. Au moins, le projet de loi est à l'étude aujourd’hui. Comme on l'a dit, les conservateurs appuieront le renvoi du projet de loi devant le comité, mais nous aurons l’œil sur celui‑ci pour nous assurer qu’il est solide et qu’il n’y a pas d’autres échappatoires susceptibles de causer de nouveaux problèmes pour les aînés.
En même temps, je ne pouvais pas évoquer la situation des aînés dans cette enceinte sans rappeler certains plaidoyers que j’ai faits en leur nom. Comme les députés le savent, j’ai présenté un projet de loi sur les soins palliatifs au cours de la première session parlementaire, et je dirais qu’il n’a jamais été aussi nécessaire de poursuivre le travail amorcé à cet égard. En fait, la pandémie a détourné notre attention du sujet. J’incite le gouvernement à concevoir un plan pour sortir de la pandémie et relancer l’économie afin que nous puissions commencer à parler de certains autres problèmes auxquels les aînés sont confrontés. Ils ont absolument besoin d’avoir des choix valables en fin de vie pour accéder à la dignité dont parle le discours du Trône. Ils doivent évidemment être en mesure de se procurer les médicaments essentiels dont ils ont besoin.
Il est certain que je tiens à voir le gouvernement agir dans ce dossier. Cependant, aujourd’hui, nous devons appeler le gouvernement à écouter les conservateurs et à suivre leurs conseils. Appuyons la motion présentée par mon collègue, dont le message est le suivant: « Renvoyons cette question au comité, asseyons-nous tous, retroussons nos manches, faisons adopter les amendements nécessaires et faisons ce qu’il faut. » N’obligeons pas les aînés à attendre jusqu’en juillet 2022 pour recevoir les paiements dont ils ont désespérément besoin aujourd’hui pour leur éviter, dans certains cas, de devenir des sans-abri.
:
Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole aujourd’hui avec mon amie et collègue de , dans la merveilleuse province du Nouveau‑Brunswick.
[Français]
Toutefois, j'aimerais parler de ce que nous avons mis en place depuis le début de la pandémie de la COVID‑19. J'aimerais en parler parce que cela s'inscrit également dans le soutien que nous apportons aux Canadiens plus âgés.
[Traduction]
Je pense que cela montrera que notre approche de la question des aînés, depuis le premier jour en 2015, est une approche cohérente. Elle découle d’une philosophie de soutien des aînés à faible revenu depuis très longtemps, d’une approche rapide pour mettre en place les soutiens nécessaires, surtout lorsque des urgences touchent nos populations vulnérables, y compris les aînés.
Il est d’une importance cruciale d’adopter rapidement le projet de loi . La motion présentée aujourd’hui a été bien défendue. Je pense que cela sera clair une fois que nous aurons compris comment une personne âgée à faible revenu vit autant de difficultés. Après une vie de dur labeur, les aînés canadiens ont mérité une retraite sûre et digne. Pandémie ou pas, ils méritent une retraite sans soucis financiers. J'aimerais aborder brièvement les nombreuses mesures que nous avons prises pour les aînés depuis que nous avons formé le gouvernement en 2015.
Le gouvernement libéral a renforcé le système public de pensions du Canada. Nous aidons les Canadiens à faire face à leurs coûts plus élevés plus tard dans la vie. Pour un soutien à court terme, nous avons procédé à un paiement unique de 500 $ en août 2021 aux pensionnés qui reçoivent la Sécurité de la vieillesse âgés de 75 ans et plus. Nous augmentons de façon permanente la prestation au titre de la Sécurité de la vieillesse de 10 % en juillet 2022 pour les personnes âgées de 75 ans et plus, ce qui procurera plus de 766 $ la première année aux pensionnés qui reçoivent cette prestation. Il faut se rappeler que cette prestation est indexée à l’inflation, donc les aînés continueront de recevoir une augmentation.
Nous avons ramené de 67 à 65 ans l’âge d’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti. L’âge d’admissibilité avait été repoussé par les conservateurs avant que nous ne formions un gouvernement majoritaire. C’est un rajustement dont je suis très fier depuis mon arrivée à la Chambre il y a 6 ans. Nous remettons littéralement des milliers de dollars dans les poches des aînés.
Comme promis, le gouvernement a augmenté le Supplément de revenu garanti de 10 % pour les aînés vivant seuls, ce qui améliore la sécurité financière d’environ 900 000 aînés vulnérables. Pour aider les personnes âgées qui travaillent à conserver une plus grande part de leurs prestations, nous avons augmenté l’exemption de gains du Supplément de revenu garanti afin de leur permettre de gagner jusqu’à 5 000 $ sans que leurs prestations ne soient réduites, et nous avons prévu une exemption partielle pour les 10 000 $ suivants. Ces mesures visent désormais le revenu tiré d’un travail indépendant.
Lorsque l'augmentation du montant personnel de base aura été entièrement mise en œuvre en 2023, 4,3 millions d’aînés en bénéficieront, dont 465 000 dont l’impôt fédéral sur le revenu sera réduit à zéro. C’est une amélioration que j’ai défendue sans réserve, et j’étais ravi de voir qu’elle avait été inscrite dans notre programme en 2019. Cela représente jusqu’à 300 $ pour les personnes seules et 600 $ pour les couples. Je suis enchanté que cette mesure ait été inscrite dans notre programme électoral en 2019. Cela représente littéralement des milliards de dollars de réductions d’impôt chaque année pour les aînés, les travailleurs et les étudiants canadiens, et c’est une excellente politique.
En 2016, nous avons réduit de 7 % le deuxième palier d’imposition du revenu des particuliers, ce qui a permis aux Canadiens de la classe moyenne d’économiser en moyenne 330 $ par personne et 540 $ par couple chaque année. Encore une fois, c’est une véritable amélioration, qui va de pair avec notre mandat qui consiste à aider la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie.
Les aînés ont également bénéficié de ces mesures. Les réductions d’impôt, les augmentations des prestations et les révisions des politiques mises en œuvre par le gouvernement ont permis, depuis 2015, de réduire de 11 % le nombre d’aînés vivant dans la pauvreté au Canada. Notre plan pour améliorer le soutien aux aînés fonctionne, mais il reste encore du travail à faire. Alors que les aînés assurent leur sécurité en restant chez eux durant la pandémie de COVID‑19, des mesures de soutien financier et autres étaient et sont toujours là pour les aider. Elles sont essentielles pour les aider à accéder aux biens et aux services dont ils ont besoin et pour réduire l’isolement social qui peut nuire à leur santé mentale et à leur bien-être.
Comme gouvernement, nous avions la responsabilité d’aider, surtout en ce qui concerne ces coûts supplémentaires. Premièrement, nous avons accordé un remboursement d’impôt unique de 300 $ aux bénéficiaires admissibles de la Sécurité de la vieillesse, ainsi que 200 $ aux bénéficiaires admissibles du Supplément de revenu garanti. En avril 2020, nous avons également versé un paiement complémentaire spécial au titre du crédit pour TPS. Plus de quatre millions d’aînés à revenu faible et moyen ont bénéficié de ce paiement.
Par ailleurs, nous avons annoncé un paiement unique pour les personnes handicapées, y compris les aînés. Ces personnes ont reçu un total de 600 $ en paiements spéciaux. Bien sûr, nous savons que nous avons soutenu tous les Canadiens pendant la pandémie et nous continuons de le faire. Nous avons créé diverses mesures de soutien du revenu, comme la Prestation canadienne d’urgence, qui ont aidé des millions de Canadiens, y compris des aînés, en procurant rapidement des paiements directs aux aînés et aux familles.
[Français]
Au-delà de la sécurité financière, notre gouvernement s'est aussi inquiété de la solitude des aînés, qui a des conséquences réelles. En fait, les recherches montrent que l'isolement des personnes âgées peut entraîner des problèmes de santé. C'est pourquoi nous nous sommes donné pour mission de promouvoir la participation et l'inclusion sociales.
Nous avons donc contribué à mettre les aînés en contact avec les services et les fournitures essentiels. Nous avons investi 9 millions de dollars dans Centraide pour soutenir plus de 876 organismes partout au pays en offrant plus de 936 programmes. Dans le cadre du programme Nouveaux Horizons pour les aînés, nous avons investi 20 millions de dollars de plus. Nous avons aussi financé plus de 1 000 projets communautaires afin de réduire l'isolement et améliorer le bien-être des aînés pendant la pandémie.
En ce qui concerne la sécurité dans les établissements de soins de longue durée, nous avons pris des mesures importantes, et ce, bien que les soins de longue durée relèvent de la compétence des provinces et des territoires. De plus, dans le cadre de l'Accord sur la relance sécuritaire conclu avec les provinces et les territoires, 740 millions de dollars seront consacrés au soutien des Canadiens.
[Traduction]
Oui, nous soutenons tous les Canadiens, et cela inclut évidemment les aînés.
[Français]
Nous voulons appuyer ceux qui reçoivent des soins de longue durée, des soins à domicile et des soins palliatifs et qui sont le plus à risque d'être gravement atteints par la COVID‑19.
En plus de tout cela, nous avons aussi créé un fonds d'urgence pour l'appui communautaire de 350 millions de dollars pour aider les organismes de bienfaisance et les organisations à but non lucratif à adapter les services qu'ils fournissent aux groupes vulnérables, y compris les personnes âgées, en réponse à la COVID‑19.
[Traduction]
La pandémie est toujours en cours, mais elle ne nous empêchera pas de mettre de l’avant des mesures supplémentaires pour améliorer la capacité financière des aînés. Je tiens à saluer les quelque 25 000 aînés de ma circonscription, Vaughan—Woodbridge. J’ai enfin l’occasion de les revoir, eux qui m’ont tant manqué au cours des deux dernières années. Je sais qu’ils ont souffert de l’isolement social, confinés chez eux. Je vais aller les rencontrer au centre communautaire pendant ma semaine de relâche et je vais peut-être même faire une petite partie de bocce ou de cartes avec eux.
Ces aînés représentent ce qu’il y a de mieux au Canada. Ils viennent de divers milieux. Ils ont bâti notre pays. Nous devons les respecter. Nous leur devons gratitude et reconnaissance pour les sacrifices qu’ils ont consentis. Ils ne demandent pas grand-chose en retour. Ils nous demandent simplement d’être respectés et ils veulent avoir l’assurance de pouvoir couler des jours paisibles dans la sécurité et la dignité. C’est l’engagement que respecte le gouvernement depuis le début.
Pour ce qui est de l’avenir, nous savons que le Canada doit mieux répondre aux besoins des aînés plus âgés. Les aînés vivent plus longtemps au Canada, ce qui est une excellente nouvelle, et je pense que c’est un indicateur clé des progrès que nous faisons comme pays, à tous les niveaux. À mesure que les aînés vieillissent, ils sont plus susceptibles d’épuiser leurs économies, de développer des incapacités, de ne plus pouvoir travailler et de devenir veufs, et ce, au moment où les coûts des soins de santé augmentent. Comme je l’ai déjà dit, nous répondons à ce besoin en augmentant sensiblement les prestations de la Sécurité de la vieillesse pour les aînés plus âgés à mesure que leurs besoins augmentent.
Pour mon dernier point, mais non le moindre, je rappelle que nous avons proposé 742 millions de dollars pour aider les aînés vulnérables qui ont subi des réductions du Supplément de revenu garanti après avoir reçu des prestations liées à la pandémie.
[Français]
En conclusion, la pandémie n'a pas été et n'est toujours pas facile pour les personnes, particulièrement pour les aînés. Notre gouvernement est déterminé à donner à tous les Canadiens la possibilité de bâtir une meilleure vie, de contribuer à la prospérité de notre pays et d'en profiter, qu'il y ait une pandémie ou non. C'est pourquoi nous avons mis tous les efforts nécessaires pour soutenir tous les Canadiens, incluant les plus âgés.
[Traduction]
Nous reconnaissons la contribution remarquable des aînés canadiens à notre société et à notre économie au fil des ans. Ils peuvent compter sur le gouvernement libéral pour prendre encore des mesures qui leur permettront de vivre dans la dignité. Unissons nos efforts et adoptons donc rapidement le projet de loi .
:
Monsieur le Président, je remercie le député de de partager son temps de parole avec moi aujourd’hui et je remercie tous les députés de participer à cet important débat.
Nous savons à quel point la pandémie a été difficile pour les aînés et à quel point elle a eu des répercussions sur eux, leurs moyens de subsistance, leur qualité de vie, leur santé mentale et même leur sécurité. Nous convenons tous à la Chambre que nous devons en faire plus pour aider les aînés et leurs collectivités. Comme nous l’avons annoncé dans la mise à jour financière, nous verserons un paiement unique pour indemniser entièrement les personnes touchées en 2020. Aujourd’hui, nous avons présenté le projet de loi , qui vise à exclure toute prestation liée à la pandémie aux fins du calcul du Supplément de revenu garanti à l’avenir.
J’ai eu de nombreuses discussions avec des personnes touchées. Le projet de loi contribuera grandement à montrer que les parlementaires savent écouter et que le gouvernement sait passer à l’action. Il n’en demeure pas moins que beaucoup trop d’aînés au Canada vivent encore dans la pauvreté. C’était un problème bien avant la pandémie, mais la COVID, une crise sanitaire mondiale sans précédent, a aggravé la situation. Les aînés qui ont subi une perte de revenus et qui avaient des difficultés financières ont eu accès à une aide d’urgence pour les aider à joindre les deux bouts. Le projet de loi C‑12 protégera les aînés contre la perte de leurs prestations du SRG fondées sur le revenu à l’avenir et il corrigera toute réduction du SRG découlant du fait d'avoir reçu des prestations liées à la COVID. Cela permettra de protéger les aînés en difficulté contre une plus grande pauvreté et de corriger les conséquences imprévues des prestations liées à la pandémie qui avaient été conçues pour les aider.
De nombreuses personnes âgées essaient de survivre d’un chèque de paie à l’autre, et la situation est pire au Nouveau-Brunswick. Dans ma province, un aîné sur cinq vit sous le seuil de la pauvreté et beaucoup d’autres en sont menacés. Ces chiffres sont largement supérieurs à la moyenne canadienne. Ces aînés dépendent du Supplément de revenu garanti pour payer leur loyer, chauffer leur maison et faire l’épicerie, surtout à un moment où le coût de la vie ne cesse d’augmenter. À Fredericton, le loyer moyen d’un appartement de deux chambres est maintenant de près de 1 000 $. Les aînés ont désespérément besoin des mesures que le gouvernement propose.
L’adoption du projet de loi est également importante pour notre engagement à promouvoir l’égalité entre les sexes, à favoriser la réconciliation et à lutter contre la discrimination systémique. La perte des prestations du SRG aurait des répercussions disproportionnées sur les femmes, les Autochtones et les Canadiens racialisés, des groupes démographiques qui, statistiquement, sont davantage touchées par la pauvreté. Il est urgent que nous adoptions ce projet de loi et que nous aidions les quelque 90 000 aînés du pays qui ont été touchés. Si ce projet de loi n’est pas adopté, la sécurité économique de milliers de personnes sera encore plus menacée.
J’ai bon espoir que, grâce au leadership de la , des changements réels et tangibles se feront sentir partout au pays. Le gouvernement est déterminé à bâtir un avenir meilleur pour les aînés. À titre de députée du Canada atlantique, je peux vous dire que ce changement positif ne se produira jamais assez tôt. D’ici 2036, la population âgée du Canada pourrait atteindre près de 11 millions de personnes. À mesure que la population canadienne vieillit, le nombre d’adultes âgés qui s’attendent à vivre dans des logements subventionnés augmente. Nous devons nous tourner vers l’avenir et prendre des mesures dès maintenant pour éviter que les aînés, qui ont passé leur vie à bâtir ce beau pays, vivent leur âge d’or sous le seuil de la pauvreté.
Je m’en voudrais de ne pas profiter de l’occasion pour dire que nous pouvons faire plus pour soutenir nos aînés et bien d’autres personnes vivant dans la pauvreté. Je suis fière que le gouvernement envisage sérieusement de mettre en place des projets pilotes de revenu de base garanti et qu’il avance vers son objectif de conclure des ententes avec des partenaires provinciaux et territoriaux en vue de la mise en œuvre d’un régime national universel d’assurance-médicaments. Je crois sincèrement que ces mesures pourraient ouvrir la voie à un changement profond et durable.
Autrement dit, pour améliorer la vie de nos aînés, nous devons leur rendre la vie plus abordable. Je suis fière de dire que c’est exactement ce que fait le gouvernement en investissant dans de meilleurs transports en commun, dans des logements abordables et des programmes novateurs, comme le crédit d'impôt pour la rénovation d'habitations multigénérationnelles destiné aux familles qui souhaitent ajouter un logement d’appoint à leur maison pour un membre de leur famille immédiate ou élargie. Le gouvernement travaille également à la mise en œuvre de l’allocation Vieillir chez soi qui donnera aux aînés les moyens de rester chez eux plus longtemps, tout en améliorant la qualité des soins de longue durée pour ceux qui en ont besoin. Nous créons également des possibilités pour aider les aînés à entretenir plus de liens, à obtenir du soutien et à être des membres actifs de leur communauté grâce au programme Nouveaux Horizons pour les aînés. Ces initiatives contribueront à améliorer la vie de tous les aînés canadiens, et ce n’est qu’un début. Il est plus que temps que nous redonnions aux aînés leur place dans nos collectivités, où ils seront honorés et respectés.
J’aimerais saluer les organisations de ma collectivité qui travaillent sans relâche auprès des aînés. Elles changent vraiment les choses dans ma circonscription. Le centre pour aînés Stepping Stone et le groupe Senior Wellness Action Group sont deux excellents exemples parmi bien d’autres de personnes qui s’efforcent de mettre en contact des centaines d’aînés de la région du Grand Fredericton afin qu’ils travaillent ensemble pour créer et proposer des activités abordables et accessibles répondant à leurs besoins physiques, mentaux et sociaux. Elles font du jumelage entre aînés et bénévoles, aident les aînés à se préparer aux situations d’urgence, veillent à leur sécurité alimentaire et leur apportent beaucoup d’autres formes d’aide. Elles offrent aux personnes âgées des occasions de se rencontrer, d’apprendre, d’acquérir de nouvelles compétences, de socialiser, de recevoir, de se divertir et de devenir des entrepreneurs. Elles servent de source d’information pour les aînés et les personnes qui travaillent auprès d’eux, comme moi, tout en favorisant leur épanouissement au sein de notre collectivité.
Nous avons de grandes leçons à tirer de cette pandémie. Apporter un soutien adéquat aux personnes âgées doit être en tête de nos priorités. Nous devons investir dans les aînés et nous assurer que les Canadiens pourront couler des jours paisibles dans la sécurité et la dignité. Tout au long de la pandémie, nous avons vu de nombreux exemples d’entraide parmi les Canadiens, et cela doit continuer. Dans de nombreuses collectivités du monde, les aînés sont honorés, ils sont considérés comme des chefs de famille et leur savoir est valorisé. Nous devons faire plus pour les chérir ici au Canada.
C'est auprès des aînés qu'on apprend le plus de choses. Écoutons ce qu’ils ont à dire. Adoptons le projet de loi .
:
Monsieur le Président, je suis heureux d’avoir l’occasion de parler de ce projet de loi, qui est un autre exemple où l’on voit le gouvernement libéral essayer de réparer les dégâts qu'il a causés.
Je partagerai mon temps de parole avec la députée d’.
Je viens de la belle ville d’Abbotsford, qui est nichée entre le majestueux mont Baker et le puissant fleuve Fraser. Nous sommes très reconnaissants de vivre dans cette communauté, mais c’est une communauté qui compte de nombreuses personnes âgées. En fait, mon propre bureau se trouve dans une tour qui héberge des personnes âgées.
Un autre élément d’Abbotsford dont je suis très fier est le fait qu’Abbotsford est la région métropolitaine de recensement la plus généreuse du pays. Sur les 27 régions métropolitaines de recensement du pays, nous sommes les plus généreux, et de loin. C’est une bonne chose. C’est un excellent modèle à suivre pour les autres communautés.
Je vous en parle parce qu’une grande partie de cette générosité est en fait attribuable aux personnes âgées d’Abbotsford. Ce sont elles qui ont contribué à bâtir notre pays. Encore aujourd'hui, ces personnes contribuent au tissu de notre nation, et pourtant, voilà où nous en sommes. Certaines de ces personnes âgées sont à l’aise et mènent une vie confortable, mais beaucoup vivent au bord de la pauvreté. Je sais que mes collègues libéraux se moquent de nous aujourd’hui. C’est une honte que nos amis libéraux d’en face traitent une situation aussi grave avec autant de mépris.
Je dirai ceci. Les personnes âgées de ma communauté, dont beaucoup vivent au seuil de la pauvreté, ont été frappées de plein fouet par l'incompétence du gouvernement. En réalité, il s'agit d'une histoire qui devait avoir une fin heureuse, à savoir répondre à la pandémie de COVID. Dans l'espoir d'investir dans la vie des Canadiens et de garantir qu'ils ne passent pas à travers les mailles du filet pendant la pandémie, le gouvernement a investi massivement dans des programmes d'aide.
Au moment d'investir dans ces programmes pour aider les Canadiens à traverser la pandémie de COVID, le gouvernement a oublié certains éléments. Tout d'abord, il a oublié que ces programmes qui aident les Canadiens devaient être conçus de manière à garantir que les Canadiens qui ont vraiment besoin d'aide en recevaient, que les fraudeurs susceptibles de demander ces prestations ne resteraient pas impunis et que les personnes qui vivent à l'étranger et qui n'ont pas besoin de ces prestations n'y auraient pas droit. Malheureusement, bon nombre des programmes que nos amis libéraux d'en face ont mis en œuvre ne comportent aucune de ces précautions. Ils ne comportent aucun mécanisme de surveillance ni d'examen. Les libéraux ont fait adopter ces mesures à toute vapeur à la Chambre des communes.
Encore une fois, mes collègues libéraux d'en face se moquent. Ils se moquent des personnes âgées de partout au pays et de la douleur que ces libéraux leur ont causée.
La mise en œuvre de ces programmes d'aide a révélé des défauts de conception. Il y a eu des problèmes de surveillance et d'examen en cours de route, de sorte que des personnes ont touché des prestations qu'elles n'auraient pas dû toucher. Des centaines de millions de dollars ont été versés à l'étranger à des personnes qui n'avaient même pas de lien avec le Canada, mais qui ont présenté une demande et qui ont été jugées admissibles à ces programmes d'une quelconque façon.
Un deuxième problème s'est posé. Les libéraux ont oublié que certains programmes les plus importants sur lesquels comptent les Canadiens âgés, comme la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti, sont fondés sur le revenu et dépendent du revenu imposable de l'année précédente. Certaines personnes âgées ont fait une demande aux programmes d'aide gouvernementaux. Elles y étaient admissibles et elles ont reçu l'aide. Après coup, on leur a dit que les montants que le gouvernement venait de leur verser étaient entièrement imposables et qu'elles allaient devoir les ajouter à leur revenu imposable.
Bien sûr, le résultat, c'est que des personnes âgées qui avaient fait confiance au gouvernement libéral se sont aperçues qu'elles n'auraient plus droit au Supplément de revenu garanti. Elles se sont aperçues que les fonds que le gouvernement leur avait si généreusement versés allaient maintenant être récupérés par ce même gouvernement libéral. C'est là que le bât blesse. Les libéraux ont fait une erreur. Pour le dire crûment, ils se sont gourés.
Il y a pire. Le gouvernement libéral sait depuis près d'un an qu'il y a là un problème et que des personnes âgées sont bouleversées de savoir que cet argent sera récupéré et que leur admissibilité aux prestations pour personnes âgées, comme le Supplément de revenu garanti, sera compromise. Mes collègues peuvent-ils imaginer la détresse d'une personne vivant au seuil de la pauvreté qui se fait dire qu'elle doit rembourser des milliers de dollars au gouvernement? Il s'agit de milliers de dollars que ces personnes âgées n'ont pas réellement. Pendant un an, le gouvernement le savait et il n'a pas agi.
Les libéraux n’ont pas agi pour plusieurs raisons. Premièrement, pensons au fait que le Parlement aurait pu être rappelé à l’automne 2021 pour étudier un projet de loi qui aurait réglé ce problème. Qu’ont-ils fait plutôt? Ils ont déclenché des élections inutiles et coûteuses qui n’ont absolument rien changé. Ils forment toujours un gouvernement minoritaire. Plus d’un demi-milliard de dollars ont été dépensés pour des élections inutiles, et ils ont tardé à régler un problème qu’ils avaient créé pour les personnes âgées. Les élections ont eu lieu. Rien n’a changé. Le n’a pas voulu rappeler le Parlement tout de suite. Il a pris plusieurs mois avant de le rappeler.
Entretemps, des personnes âgées ont appelé mon bureau pour me dire: « Ed, qu’est-ce que je vais faire? Comment vais-je m’en sortir? Je n’ai pas l’argent pour rembourser ces prestations qu’ils veulent maintenant récupérer. Comment vais-je survivre? Comment vais-je mettre de la nourriture sur la table? Comment vais-je payer mon loyer? »
C’est un problème que le gouvernement libéral a créé. Nous voici maintenant près d’un an plus tard et nous voyons des députés du gouvernement qui font des discours à la Chambre, qui disent à quel point ils sont formidables et combien ils aiment les personnes âgées et qui affirment que ce projet de loi sera une source de certitude pour les personnes âgées partout au pays. Dans ses réponses à la période des questions, la elle-même a prétendu qu’il n’y avait pas de problème. En fait, les libéraux font une faveur aux personnes âgées en présentant ce projet de loi. Les réponses de la ministre n’ont été rien que du vent. Je pense qu’elle espérait créer une sorte de brouillard que les personnes âgées de ce pays ne pourraient pas percer.
Le fait est qu’il s’agit d’un problème que le gouvernement libéral a créé. Il nous demande maintenant, en tant que Parlement, de réparer et de nettoyer son gâchis. C’est symptomatique du gouvernement libéral: il demande constamment au Parlement de réparer ses pots cassés. Il nous demande de sortir les pelles et de nettoyer son gâchis.
Les Canadiens commencent à en avoir assez. J’espère que les Canadiens qui nous regardent comprennent que le problème à la Chambre est le gouvernement libéral et son chef. C’est le gouvernement le plus clivant, le plus incompétent et le plus contraire à l’éthique que ce pays n’ait jamais connu. Il est incompétent même lorsqu’il s’agit de nos personnes âgées.
Je laisse ces réflexions aux députés et aux Canadiens. J’espère que les libéraux en tireront une leçon. C’est ce qu’ils font constamment: ils se gourent encore et encore. Il faut que cela cesse.
:
Monsieur le Président, je suis très heureuse d’être à la Chambre aujourd’hui pour parler de cette importante motion. Nous parlons du Supplément de revenu garanti et de ce que nous devons faire pour que les aînés puissent survivre au Canada à l’heure actuelle. L’un des meilleurs emplois que j’ai occupés avant de devenir députée a été celui d’adjointe de circonscription pendant 11 ans auprès de Joe Preston, le député d’Elgin-Middlesex-London. C’était un homme bien.
Pendant 11 ans, j’ai pu travailler avec lui, notamment sur des dossiers de l’Agence du revenu du Canada, de Service Canada, des Affaires étrangères, de Passeport Canada. L’une des choses les plus importantes que je faisais dans le cadre du service à la clientèle que nous offrions était de m’asseoir avec les électeurs qui se présentaient à notre bureau. Ils nous disaient qu’ils devaient faire une demande pour quelque chose, qu’ils ne recevaient que 700 $ de leur pension et qu’ils recevaient un petit supplément de la Sécurité de la vieillesse, mais qu’ils n’avaient pas d’argent et que le coût de la vie était beaucoup plus élevé que ce qu’ils recevaient. J’ai eu l’occasion de travailler avec des personnes âgées dans ma collectivité d’Elgin-Middlesex-London pendant 11 ans avant d’entrer dans cette enceinte, et de comprendre les difficultés que vivent nos aînés.
Je repense à mon expérience de 2004 à 2015 et je reconnais que les temps ont beaucoup changé.
Je veux revenir à la raison pour laquelle les gens obtiennent le Supplément de revenu garanti en premier lieu. Il s’agit de nos aînés qui ont plus de 65 ans et qui ne gagnent pas assez d’argent pour payer leurs factures. Ils cherchent un petit supplément parce que le coût de la vie continue d’augmenter. Dans de nombreux cas, ils ont un revenu fixe. Ils ont peut-être des rentes ou d’autres choses de ce genre. Souvent, ils savent qu’à la fin du mois, trois jours avant la fin du mois, le dernier jour ouvrable du mois, ils recevront leur Sécurité de la vieillesse, leur RPC et leur Supplément de revenu garanti, s’ils ont un faible revenu.
Au début de cette pandémie, comme tous les députés, j'ai avons reçu des appels de tout le monde. Il y avait des appels de petites entreprises. Il y avait des parents qui appelaient parce qu'ils devaient aller travailler et n’avaient nulle part où aller porter leur enfant. Il y avait beaucoup de choses qui se passaient à cette époque. Il était important que nous collaborions avec le gouvernement pour trouver des solutions pour les personnes âgées et les gens de tout le pays qui traversaient une période très difficile.
L’année dernière, bien sûr, le gouvernement a continué à parler du paiement de 500 $ qu'il a donné à chaque personne âgée. Eh bien, c’était formidable, et je tiens à remercier, au nom de ma campagne, les nombreuses personnes qui ont dit qu’elles n’avaient pas besoin de cet argent. C’était une contribution universelle. Elles ont dit qu’elles n’avaient pas besoin de cet argent et en ont fait don à ma campagne ou à des organisations caritatives.
Cependant, ce qui est important ici, c’est qu’il y a des personnes âgées qui, d’un chèque à l’autre, d’un mois à l’autre, savent ce que seront leurs revenus, mais ne savent pas à quoi s’attendre en ce qui concerne leurs coûts. Cela vient en grande partie du coût de l’inflation.
Tous ceux qui me connaissent savent que je suis mère de cinq enfants et savent que j’aime ma mère et mon père. Mon père est l’une des personnes les plus inspirantes que j’ai dans ma vie. Je parle souvent avec mon père du coût de l’épicerie. Chaque semaine, mon père parcourt les circulaires et me dit: « Il y a du jambon en solde chez No Frills et le steak est en solde chez A&P. » C’est ce que mon père fait. Quand je sais que les prix ont augmenté, je le sais parce que mon père, mon expert en épicerie âgé de 85 ans, me dit que les choses ont changé.
Avant de parler de la facture d’épicerie de mon père, je veux partager avec la Chambre quelques cas qui ont été portés à l'attention de mon bureau. Jena y travaille depuis 2015. Elle s'occupe de personnes âgées depuis des années, alors si elle m’appelle prise de panique, cela signifie qu’il y a un problème. Elle est prise de panique parce qu’elle sait qu’il y a des personnes âgées qui ne paient pas leur hypothèque, qui ne sont pas en mesure de payer leur loyer ce mois-ci et qui ne peuvent pas payer leurs factures ou leurs médicaments. C’est à cause de ce qui s’est passé aujourd’hui avec le Supplément de revenu garanti.
J’ai beaucoup entendu parler de ce sujet et je tiens à ce que tout le monde sache qu’en tant qu’ancienne adjointe de circonscription, je crois qu’il y a toujours une solution.
L’an dernier, lorsque nous parlions de cette question, ma solution a été d’appeler la , qui a balayé mes inquiétudes du revers de la main. Je lui ai expliqué mon expérience. Je lui ai raconté ce que j’avais vu. En gros, on m’a dit que tout allait s’arranger. Ce n’est pas ce qui s'est produit et je voudrais parler de ces cas à la Chambre.
Le premier cas concerne une septuagénaire qui n’a jamais pris sa retraite et qui a continué à travailler jusqu’à ce que la pandémie frappe et que son lieu de travail ferme définitivement. Elle s’est inscrite à la PCU par l’intermédiaire de Service Canada et a perçu la totalité du montant. Elle a continuellement cherché du travail et est passée de la PCU à la PCRE, mais en raison de son âge, elle n’a pas pu trouver d’emploi. Elle a pensé agir de façon responsable en utilisant la PCRE pour rembourser sa ligne de crédit. Elle était officiellement à la retraite, comme il semblait qu’elle allait devoir l’être. Elle avait également moins de dépenses mensuelles. Comme elle n’a pas pu renoncer à la PCRE, elle n’avait plus droit au Supplément de revenu garanti et son revenu mensuel était d’environ 1 100 $.
Parlons de ce que représentent 1 100 $ par mois. Je peux dire à tout le monde que dans ma ville, un appartement coûte 1 200 $ par mois. À London, il en coûte aussi 1 200 $ par mois. La location d'une chambre dans un lieu où les gens partagent les commodités peut coûter autour de 700 $. Cependant, la plupart des aînés n’ont pas cette souplesse. On demande à une personne âgée qui gagne 1 100 $ par mois de se nourrir, de payer son loyer et tout le reste, et tout est beau. La le savait l’an dernier lorsque je lui ai parlé et maintenant, sept mois plus tard, une personne qui recevait 1 100 $ reçoit toujours 1 100 $.
C’est formidable que nous tentions de faire adopter cette loi et je sais que nous devons le faire, mais nous devons réfléchir à la façon dont nous en sommes arrivés là. Le gouvernement n’a pas écouté quand il a appris l'existence de ce problème l’an dernier. Le député d’ en a parlé. Il a dit que nous soulevons cette question depuis un an. Cela signifie que les aînés dont je parle dans mes cas de figure doivent, chaque mois, choisir entre la nourriture et l’électricité. Voilà ce que les aînés doivent faire.
Le deuxième scénario que je voudrais évoquer est celui d’un monsieur qui n’avait pas droit à la PCRE et qui a reçu 14 000 $ en 2020. Il essaie maintenant de vivre avec environ 1 100 $. La province essaie maintenant de l’aider, car il peut à peine payer son loyer avec ce revenu. Nous avons examiné différents scénarios. Disons qu’une personne travaille chez Walmart et qu’elle gagne 500 $. Elle recevait un paiement de 2 000 $ de la PCRE; nous le savons. Les gens pensent-ils vraiment que ces personnes âgées s’attendaient à ce que le gouvernement fasse volte-face et déclare qu’il supprimerait le SRG et que c’est imposable?
Oui, tous les parlementaires ici présents, les 338 personnes qui auraient voté pour que les aînés et les Canadiens bénéficient de ces avantages, allaient le faire. Nous savions qu’il y aurait des erreurs, mais cela fait presque deux ans et l’erreur n’a pas été réparée. C’est là le problème. Lorsque le député d’ parle des erreurs qui sont commises et de ce que les libéraux ont fait, pensons au fait qu’ils ont eu le temps de changer ce qu’ils faisaient et que, pendant des mois, ils se sont tourné les pouces pendant que les aînés devaient se priver. Voilà l’essentiel.
Parlons maintenant de ces 1 100 $ et de ce qu’ils représentent. Je veux parler aux députés du fait que les aînés n’ont vraiment pas beaucoup d’argent pour payer leurs dépenses. Le coût de la vie continue d’augmenter.
Je veux parler de mon père. Mon père est probablement en train de regarder aujourd’hui parce que c’est ce qu’il fait à 85 ans. Il s’assied dans sa maison avec ma mère, qui a 81 ans. Ils sortent, ils font l’épicerie, ils vont faire un tour en voiture et ils font des choses simples comme ça, et, surtout pendant la COVID, ils n’ont pas eu beaucoup d’occasions de sortir et de profiter de la vie. Ce que mes parents aiment, c’est faire les courses. Ce qu’ils aiment, c’est regarder le prix des aliments. Je me suis penchée sur le coût de la vie et sur les chiffres de Statistique Canada. J'ai comparé la liste de courses de mes parents de mars 2020 et du 31 décembre 2021.
Les Corn Flakes sont passés de 5,88 $ à 6,67 $. Il s’agit d’un dollar et cela peut sembler avoir peu d'importance, mais un dollar, c'est énorme lorsque quelqu’un n’a pas beaucoup d’argent. Le bacon est passé de 6,96 $ à 8,66 $. À tous ceux qui sont là, je vais être honnête, j’adore écouter les libéraux parler de bacon. Si les gens veulent manger du bacon, qu’ils le fassent. Ils ont le droit de le faire. C’est leur choix.
Le prix de l'essence est vraiment ce qui me préoccupe le plus. L’essence était à 0,91 $ le litre au début de cette pandémie en mars 2020. En décembre, elle était à 1,41 $. Aujourd’hui, à St. Thomas et à London, elle est à 1,57 $. Si mon père voulait aller avec ma mère faire un tour en voiture pour acheter un sandwich au bacon, ils ne peuvent plus se permettre de le faire.
Je pense que mes parents sont économes et prudents avec leur argent. Ils sont brillants lorsqu’il s’agit de finances. Je pense aux personnes âgées qui vivent seules, qui cherchent de l’aide et qui vivent dans l’isolement. Je pense à ces aînés qui n’ont peut-être pas le revenu d’une autre personne pour les aider. Je pense aux personnes âgées qui ont besoin que quelqu’un vienne faire le ménage chez elles ou qui ont besoin d’autres choses, comme de l'équipement de protection individuelle. Elles ne peuvent rien se permettre de tout cela.
J'aimerais dire au gouvernement que, bien sûr, je vais soutenir la modification au Supplément de revenu garanti. Bien sûr, j'étais pour qu'on prenne cette mesure, mais le gouvernement aurait dû corriger le problème l’an dernier. S’il vous plaît, revenez sur la bonne voie pour que la génération future ne soit pas perdue comme la génération actuelle avec les libéraux.