La Chambre reprend l'étude, interrompue le 24 novembre, de la motion, ainsi que de l'amendement.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole pour conclure mes observations sur cette motion. Alors que nous avons entendu un grand enthousiasme de la part des banquettes du gouvernement et de leur collègue de la coalition, la députée indépendante de , je ne m’attendais, bien sûr, qu’à un silence et à une attention maximale de la part des banquettes ministérielles alors que nous discutons de cette importante motion.
Nous sommes dans une situation où, après presque 20 mois de changements réels dans la façon dont nous avons dû faire les choses à la Chambre, le gouvernement cherche maintenant à faire ce qu’il a fait à maintes reprises au cours de ces 20 mois, c’est-à-dire limiter la reddition de comptes et se soustraire à ses responsabilités à l'égard des Canadiens, de l’opposition et, bien sûr, des médias.
Alors que les Canadiens sont retournés sur leur lieu de travail et qu’ils suivent les meilleurs conseils de santé publique, nous aussi, en tant que parlementaires, continuons à en faire autant. Cependant, qu’est-ce qui est différent ici? Contrairement à la plupart des Canadiens, les libéraux cherchent à profiter des Canadiens alors qu’ils sont encore en train de s’adapter à une nouvelle façon de faire pendant la pandémie, une nouvelle façon d’aller au travail, avec des masques et autres. Ils cherchent une occasion de se soustraire à l’obligation de rendre des comptes. Alors que le reste de la société canadienne cherche à revenir à une nouvelle normalité, ils cherchent à faire tout le contraire.
Nous l’avons vu lors de la précédente législature. Il y avait des difficultés techniques qui ne leur permettaient pas de participer. Nous avons vu sur la Colline des ministres qui avaient fait le voyage jusqu’à Ottawa mais qui ne voulaient pas entrer dans la salle. Nous les avons vus éviter l’examen des médias en s’assurant de ne pas avoir à les affronter en personne, en sortant de leur voiture avec chauffeur pour se rendre à leur bureau, et en retournant à leur voiture avec chauffeur pour ensuite rentrer chez eux. Ils n’ont jamais eu à faire face à des journalistes, à un politicien de l’opposition en personne ou surtout pas à un Canadien dans la rue.
Ce que nous recherchons, c’est tout simplement un retour à la normale. Que suggérerais-je comme solution de rechange à la proposition du gouvernement? Si un député, Dieu nous en préserve, tombe malade, nous devrions faire revivre une pratique ancienne et fiable qui a fait ses preuves et permettre aux députés d'être jumelés à un autre député. Si un député de l’autre côté se fait du souci pour un député de ce côté-ci, et je crois que c’est le cas, offrons de nouveau le processus de pairage.
Nous avons l’occasion de montrer aux Canadiens que nous sommes prêts à nous remettre au travail. Le moment est venu. Nous fonctionnons ici en toute sécurité. Nous sommes engagés dans ce processus et nous attendons du gouvernement qu’il s’engage dans un processus qui soit responsable devant les Canadiens et qui permette aux députés d’assumer pleinement les responsabilités pour lesquelles ils ont été élus.
Il semble qu’il ne me reste plus de temps, mais j’ai hâte de répondre aux questions de mes collègues. J’espère que si cette motion est adoptée, les députés continueront de venir à la Chambre pour rendre des comptes aux Canadiens en répondant à des questions à la Chambre, en comité et devant les médias.
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Madame la Présidente, nous débattons aujourd’hui d’une motion présentée par les libéraux qui éliminerait plusieurs éléments essentiels au fonctionnement de la démocratie canadienne. Avec cette motion, les libéraux laissent entendre que les députés ne devraient pas être présents à la Chambre, ce qui me semble très déraisonnable. Je vais expliquer pourquoi.
Tout d’abord, le a déclenché des élections au beau milieu de la quatrième vague de la pandémie. Tous les députés, je l’espère, ont frappé à des milliers de portes et parlé à des milliers de personnes au beau milieu de la quatrième vague de la pandémie. N’eût été le déclenchement de ces élections inutiles, j’aurais peut-être pu accepter l’argument selon lequel il est impossible de gérer en toute sécurité les interactions en personne, mais passons.
En fait, pendant cette campagne électorale inutile, le 27 août, le a fait un arrêt dans un restaurant de Mississauga pour une activité où la capacité d’accueil a été dépassée. Le 14 septembre, il a tenu un rassemblement de campagne à Brampton mettant en vedette l’ancien premier ministre Chrétien avec plus de 400 personnes dans une salle de réception. L’argument selon lequel nous ne devrions pas être présents ici est fallacieux.
Pour les gens qui nous regardent aujourd’hui, il est un peu ridicule d’entendre que les députés ne devraient pas se présenter au travail, alors qu’on leur a demandé à eux de prendre toutes les mesures nécessaires pour se rendre au travail, un grand nombre de Canadiens n’ayant pas la possibilité de travailler à distance.
La raison pour laquelle le veut adopter cette motion pour ne pas être ici en personne est très simple. Il ne veut pas avoir à se présenter ici pour rendre des comptes. C’est tout.
Au cours des derniers mois, pendant la période qui a précédé ces élections inutiles, durant laquelle nous avons frappé à des dizaines de milliers de portes d’un bout à l’autre du pays au beau milieu de la quatrième vague de la pandémie, les ministres du parti au pouvoir étaient assis dans leur bureau ou chez eux et lisaient des notes devant un écran d’ordinateur. Je ne considère pas cela comme de la reddition de comptes. Ils ne veulent pas être ici parce qu’ils ne veulent pas que des gens comme moi, qui font très bien leur travail, leur demandent des comptes. Ils ne veulent pas répondre aux questions de mes collègues.
C’est l’antithèse même de la démocratie. Il y a une raison pour laquelle nous élisons un Parlement. Nous venons d'avoir des élections fédérales pendant lesquelles le a organisé des rassemblements électoraux. Il ne veut pas que nous débattions ici parce qu’il ne veut pas avoir de comptes à rendre. C’est du déjà vu tout cela. Au cours des législatures précédentes, les libéraux ont laissé entendre que nous ne devrions pas nous présenter au travail le vendredi. Ils ont essayé d’annuler la période des questions du vendredi. Ils ont essayé toutes sortes de tactiques.
L’autre raison pour laquelle les libéraux ont présenté cette motion, ce sont les comités parlementaires. Dans un Parlement minoritaire, les comités parlementaires constituent un excellent outil pour obliger le gouvernement à rendre des comptes. Les gens qui nous regardent aujourd’hui ont peut-être vu comment les libéraux ont entravé mes efforts et ceux de mon collègue néo-démocrate de lorsqu'ils ont mis fin aux travaux de notre comité parce que les ressources étaient insuffisantes pour tenir des réunions à distance. Ils veulent que cette motion soit adoptée parce qu’ils ne veulent pas être tenus de rendre des comptes.
Les libéraux invoquent aussi l’argument de la sécurité, en disant qu’ils essaient d’assurer la sécurité de tout le monde. S’ils essayaient d’assurer la sécurité des gens à la Chambre, ils chercheraient à savoir pourquoi des allégations non résolues de harcèlement sexuel concernant d’anciens membres du personnel libéral sont constamment balayées sous le tapis. Leur argument ne tient pas la route.
J’aimerais maintenant plaider en faveur de la présence de tous les députés à la Chambre, et je m’adresse en particulier aux députés du parti au pouvoir. Nous nous réunissons ici pour comprendre nos différences respectives et pour comprendre les besoins des gens qui vivent dans notre pays vaste et diversifié. Des députés d’autres partis demandent pourquoi nous ne pourrions pas faire comme le Manitoba.
Notre pays est très diversifié. Selon mon expérience sur le terrain, je sais, d’après les citoyens de Skeena—Bulkley Valley, que leur député devrait probablement parler au député d’. Pourquoi? Tout simplement parce que si nous voulons être unis en tant que nation dans cette enceinte, nous devons nous parler.
Le Parti libéral, qui dirige le pays, n’est pas particulièrement doué dans ce domaine. Depuis que je suis ici, je sais que le désir des libéraux est de nous battre, mes électeurs et moi, plutôt que de travailler avec nous pour améliorer notre pays. Je sais aussi que c’est l’esprit de la motion soumise aux voix aujourd’hui. Il est beaucoup plus facile pour les whips du parti au pouvoir de gérer et de contrôler les membres de leur caucus s’ils ne sont pas ici et qu'ils ne peuvent pas nous parler et s'ouvrir à ce qui est dans l’intérêt du pays ou chercher un terrain d’entente.
Depuis que je siège à la Chambre, des gens qui viennent d’autres régions du pays ont changé mon point de vue sur certaines questions. Lorsqu’ils disent qu’une mesure n’est pas dans l’intérêt de leur région, ou lorsque je leur dis la même chose au nom de mes électeurs, nous nous efforçons de parvenir à un consensus. Cela ne peut pas se produire si nous n’interagissons pas entre nous. Tous les Canadiens qui ont utilisé la plateforme Zoom au cours des 18 derniers mois savent que nous n'interagissons pas de la même manière selon que nous sommes confinés à domicile en pyjama devant notre écran d’ordinateur ou que nous nous regardons dans le blanc des yeux.
Je lance un appel à mes collègues du NPD, qui, semble-t-il, veulent appuyer cette motion. Cela les empêcherait de représenter activement la voix des résidants de leur circonscription au sein des comités parlementaires. Des collègues néo-démocrates ont siégé avec nous tous à des comités lorsque nous essayions de faire adopter des motions, et voilà que tout à coup, comme par hasard, les ressources sont épuisées parce que c’est ce que prétend un des présidents libéraux. Des députés néo-démocrates ont essayé d’obtenir des réponses au nom des gens qu'ils représentent, mais les ministres ne se sont pas présentés ou n’ont pas tenu de conférences de presse.
Tous les Canadiens, même s’ils votent pour les libéraux, devraient s’inquiéter du fait que le du Canada et le parti au pouvoir cherchent à empêcher les députés d’être présents dans cette enceinte. C’est vraiment insensé. Nous devrions nous présenter au travail. Cela mérite réflexion.
En fait, nous sommes en train de dire que cela n’a pas d’importance, mais c’est important. Chaque jour, des représentants d’autres régions du pays m’ouvrent les yeux sur ce qui se passe chez eux. Je ne suis pas obligée d’être d’accord sur tout. Cela justement la raison d’être de la Chambre.
Certains de mes collègues ont fait remarquer que, même s’ils sont malades, les députés devraient pouvoir représenter leurs concitoyens. J’ai moi-même déjà été malade et j’ai quand même réussi à continuer à représenter les gens de ma circonscription. Cela fait partie de notre travail. Tous les Canadiens finiront un jour par être malades et devront s’absenter de leur travail. Cela ne veut pas dire qu’ils ne retourneront jamais à leur travail ou qu’ils ne font pas leur travail.
Certains députés, en particulier ceux qui donnent l’exemple d’un de mes collègues qui, même doublement vacciné, a contracté la COVID‑19, prétendent qu’au fond, il ne souhaite pas être présent dans cette enceinte ou qu’il ne veut pas se présenter au travail. Ce n’est pas ce qu’il souhaite. Nous voulons tous pouvoir venir ici et demander des comptes au gouvernement.
Je comprends. Je comprends que le gouvernement veut agir de manière draconienne. Je comprends que le ne veut pas se présenter au travail. Je crois franchement que les libéraux ont peur d’avoir à rendre des comptes. Ils ont peur d’être tenus responsables de l’inflation, de la hausse généralisée du coût de la vie, du chômage qui frappe les Canadiens, de l’évolution de notre économie, de l’incapacité du gouvernement de prendre des mesures positives en matière d’affaires étrangères ou dans n’importe quel dossier.
Ils ont peur d’avoir à rendre des comptes au sujet des milliards de dollars que le gouvernement a dépensés durant la pandémie, à l’abri de tout examen de la Chambre, ce qui, d’après l’examen minimal que nous avons pu en faire, est déjà très scandaleux. Rappelons-nous le scandale de l’organisme UNIS et des frères Kielburger. Ils ne veulent pas que cela se reproduise. Voilà pourquoi ils ne veulent pas nous voir ici.
D’après ce que j’entends, le NPD va appuyer cette mesure. C’est vraiment insensé. Le fait de venir dans cette enceinte pour défendre nos concitoyens est une source de dignité. C’est pour cela que les contribuables paient nos salaires. Adopter une motion qui dit que nous ne devrions pas venir ici pour apprendre les uns des autres et de nos électeurs, c’est une grave erreur. Je demande à chaque député ici présent de s’opposer à cette mesure afin que nous puissions retourner au travail et défendre les intérêts des Canadiens.
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Madame la Présidente, c’est un honneur de prendre la parole à la Chambre aujourd’hui. Je commencerai par vous féliciter d’avoir obtenu une fois de plus le poste très important de de la Chambre. Vous avez certainement montré que vous êtes tout à fait capable de contrôler cette salle extrêmement chaotique de temps à autre et je vous en félicite.
Comme c’est la première fois que j’ai l’occasion de prendre la parole à la Chambre depuis les élections, je tiens à remercier les habitants de Kingston et les Îles de m’avoir renvoyé ici pour continuer à être leur voix et à les représenter. C’est un véritable honneur. J’ai été élu à plusieurs reprises, tant à la Chambre qu’au conseil municipal de Kingston. Je suis très touché de savoir que j’ai le soutien de mes concitoyens pour les représenter. Je suis très reconnaissant du soutien qu’ils m’ont apporté en me renvoyant ici.
Il est assez intéressant de constater que nous tenons notre premier débat sur la façon dont les députés devraient participer aux débats au cours des prochains mois, alors que nous traversons ce qui reste de la pandémie. Je dois dire que je suis assez surpris d’apprendre la position des députés du Bloc Québécois à ce sujet. Ils ont toujours été très progressistes en ce qui concerne la nécessité de mettre en place des mesures appropriées pour protéger non seulement les députés, mais surtout le personnel et les employés responsables de l'administration de la Chambre, alors je suis surpris d'entendre leur position à ce sujet aujourd’hui.
Toutefois, je ne suis certainement pas surpris par la position adoptée par les conservateurs. C’est un problème récurrent chez eux. Ils semblent toujours un peu déphasés par rapport à l’opinion publique et à la nécessité de prendre soin des Canadiens. Au début de la pandémie, nous avons vu qu’ils étaient les derniers à mettre des masques, probablement à contrecœur. Ils ne voulaient certainement pas le faire. Ils se sont plaints du fait que les vaccins n’étaient pas prêts. La députée de a déclaré à plusieurs reprises que nous n’aurions pas de vaccins avant 2030, ce qui n’était pas le cas.
M. Garnett Genuis: Oh, oh!
M. Mark Gerretsen: J’entends le député de me chahuter.
On a dit à maintes reprises que j’ai été le seul député libéral présent à la Chambre pendant plusieurs mois. J’étais peut-être la seule personne physiquement présente, mais je n’étais certainement pas la seule personne à participer. Les conservateurs rient comme s’il y avait une différence entre la participation en personne et la participation à distance. Nous avons adopté des règles qui stipulent que tous les mêmes privilèges sont accordés aux députés qui participent à distance. En effet, des gens de tous les partis ont participé aux débats à distance pendant toute cette période.
Je reviendrai sur ce que j’ai vécu et sur le manque de sérieux des conservateurs face à cette pandémie. Lorsque je siégeais à la Chambre, j’entendais de temps à autre des éclats de rire provenant de l’antichambre de l’opposition, comme s’ils organisaient une fête ou quelque chose du genre là-bas. Ils ne prennent tout simplement pas cette pandémie au sérieux depuis le début et cela se voit encore aujourd’hui dans leur position sur la question et dans certains des discours que nous entendons...
Des voix: Oh, oh!
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Madame la Présidente, je vous remercie.
N'oublions pas la dernière nouvelle, soit la création du caucus de la liberté, ou quel que soit le nom que lui donne les députés d'en face, par ceux qui se battent pour les libertés des parlementaires ou des Canadiens. Quoiqu'il en soit, tout cela ne sert en fait qu’à susciter de la méfiance, à tomber dans la théorie conspirationniste et à faire la promotion de politiques sans fondements scientifiques. Voilà ce que le Parti conservateur nous sert depuis un certain temps.
En mettant bout à bout chacune des positions prises par les conservateurs, comme leur refus de dire combien des leurs sont vaccinés, en regardant la situation dans son ensemble, pas un seul Canadien ne peut réellement croire que les conservateurs prennent la pandémie au sérieux. C’est très clair.
Je ne comprends pas pourquoi les conservateurs ne veulent pas dire d’emblée combien d’entre eux ont été vaccinés. Pourquoi ne veulent-ils pas le dire? Ce serait faire montre de leadership. La députée de a pris la parole et a incité tout le monde à se faire vacciner. Pourquoi ne commencent-ils pas à parler de ceux qui ont été vaccinés de ce côté-là de la Chambre? Ils n’ont même pas voulu le dire pendant la campagne électorale lorsqu’on leur a posé la question ouvertement et publiquement.
Comment quelqu’un peut-il être un leader s’il ne veut pas exiger, du moins dans son parti, que toute personne voulant être candidat à la prochaine élection soit vaccinée? Tous les partis l’ont fait, sauf le Parti conservateur, et le caucus de la liberté, ou quelle que soit l'entité qu’ils ont créée, qui continue de promouvoir des théories conspirationnistes.
La motion vise réellement à permettre à chacun de participer. Le député de , qui a pris la parole avant la députée de , a déclaré que quiconque contracte la COVID doit demeurer à la maison le temps de se soigner. On dirait qu’il n’est pas conscient de la façon dont la maladie se propage. Les personnes qui ont leurs deux doses de vaccins peuvent en fait contracter la maladie, continuer de la propager sans le savoir, se croyant à l’abri. Beaucoup de gens peuvent continuer de participer à la vie active mais ne veulent pas transmettre cette maladie.
Prenons le cas du député de la . Il n’a pas pu participer à l’élection du Président de la Chambre, assister au discours du Trône, ni participer jusqu’à maintenant à aucun débat ni à aucun vote.
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Monsieur le Président, j’ai vérifié le registre des votes et j’ai vu qu’il n’avait pas voté, alors j’ai supposé qu’il n’était pas ici. Je m’excuse si le député ne l’a pas compris, mais c’est ainsi que je sais avec certitude qu’il n’était pas ici, car le registre des votes ne l’indique pas.
Quoi qu’il en soit, ce qu’il faut retenir, c’est que s’il y a des députés qui ne peuvent pas participer parce qu’ils ont peut-être été en contact étroit avec une personne dont le test était positif et qu’ils attendent les résultats pour s’assurer qu’ils ne vont pas continuer à propager la maladie, alors il est important que nous leur offrions des possibilités.
Le député de aime bien dire que nous faisons les choses différemment et que les milieux de travail changent. Les Canadiens se remettent au travail; ils portent des masques. Je suppose que c’est ainsi qu’il définit les environnements de travail comme étant différents, mais il y a beaucoup de gens qui travaillent encore à la maison et sur leur lieu de travail sous une forme hybride. Ce n’est pas nouveau. Le député suggère presque que c’est quelque chose d’inusité, comme si d’autres personnes ne le faisaient pas. Il y a beaucoup de gens qui le font.
Je pense à mes voisins, par exemple, qui continuent à travailler à domicile trois jours par semaine et à se rendre au bureau les deux autres jours. Il est très courant que les lieux de travail établissent des pratiques de ce genre afin de s’assurer que les gens peuvent continuer à participer et à faire leur travail.
J’ai deux enfants. L’un est tout juste admissible à la vaccination, et l’autre, non. Que se passe-t-il si, malgré la double vaccination, j’attrape la COVID? Les députés ne voudraient certainement pas que je vienne ici, et je ne voudrais certainement pas que d’autres personnes viennent ici si cela arrivait à quelqu’un d’autre. Si cela se produit et que j’attrape la COVID, même si je suis doublement vacciné et que je suis encore tout à fait capable d’exercer mes fonctions d’un point de vue physique, pourquoi ne me donnerions-nous pas la possibilité de le faire à distance? C’est tout ce dont il est question dans cette motion.
J’ai entendu les deux intervenants précédents parler de reddition de comptes, comme s’il n’était pas possible de demander des comptes aux ministres. J’ai entendu la députée de s’en prendre à l’un de mes collègues, il y a quelques minutes, en disant qu’il ne faisait pas son travail. L’ironie de tout cela est que ceux qui participent à distance font probablement beaucoup plus de travail législatif réel dans le monde virtuel qu’ils ne le faisaient avant que nous ayons ce Parlement hybride.
Nous avions des comités qui se réunissaient chaque semaine, même les semaines de travail dans la circonscription.
Des voix: Bravo!
M. Mark Gerretsen: Les députés d’en face applaudissent à cela, et c’est bien, alors pourquoi s’opposent-ils à ce Parlement hybride et à la possibilité de le voir continuer? C’est là tout l’intérêt. Le but est de fournir un moyen de permettre aux gens de continuer à faire leur travail.
Je suis vraiment heureux de voir qu’il y a au moins quelques collègues conservateurs qui sont d’accord pour dire que les députés de ce côté-ci de la Chambre font ce qu’ils ont à faire et travaillent, car le fait que la députée de laisse entendre qu’un député ne travaillait pas pendant la pandémie parce qu’il n’était pas en mesure d’être physiquement présent ici est une insulte non seulement pour un député en particulier, mais pour tous les Canadiens qui télétravaillaient chez eux, comme des milliers et des milliers de personnes l’ont fait lorsqu’on nous a demandé de rester à la maison dans la mesure du possible.
Je vois d'un mauvais œil toute insinuation selon laquelle des collègues ne font pas leur travail. Bien que je ne sois pas souvent d’accord avec les députés conservateurs, je n'insinuerais jamais qu’ils ne travaillent pas. Ils ne font peut-être pas ce qu’ils sont censés faire, mais ils travaillent certainement et ils pensent qu’ils font leur travail; donc, c’est tout aussi important.
Nous devons également examiner ce qu’il y a de différent. J’ai entendu à plusieurs reprises différentes personnes du Parti conservateur parler de la différence. Ils tentent d'insinuer que, lorsque les députés sont physiquement ici, ils sont plus responsables ou peuvent davantage se faire réprimander par le député de pendant la période des questions. Je ne comprends pas quelle est la différence. J’ai siégé ici pendant cinq mois et j’ai entendu les questions et vu les ministres répondre. Oui, très rarement, à l’occasion, il a pu arriver que quelqu’un ne soit pas en mesure de répondre immédiatement en raison d’une difficulté technique, mais c’était très rare. Cela n’est presque jamais arrivé. Si cela se produisait une seule fois par période de questions, je dirais que même cela, c'est excessif.
En fait, cela a très bien fonctionné, parce que...
Des voix: Oh, oh!
M. Mark Gerretsen: Malgré le fait que le Bloc me chahute à ce sujet, les députés savent que c’est grâce au personnel incroyable que nous avons ici, qui a mis en place ce système, que nous pouvons travailler par vidéoconférence. Je pense que nous devrions au moins applaudir le personnel. Peut-être pas, très bien; mais je remercie les députés libéraux de l’avoir fait.
En conclusion, pour moi, c’est très simple: il s’agit de savoir si oui ou non nous prenons cette pandémie au sérieux, du début à la fin. Comme je l’ai indiqué au début de mon discours, il est très clair pour moi que les conservateurs n’ont jamais pris la pandémie au sérieux. Ils ont traîné les pieds et adhéré de force à toutes les mesures, qu’il s’agisse de l’application de vote, du Parlement hybride, de la fermeture du Parlement, pour commencer, ou du port du masque. Peu importe ce que nous avons proposé, les conservateurs se sont toujours opposés à toute mesure visant à protéger la sécurité des Canadiens et, en particulier, de ceux qui travaillent ici, à la Chambre. Je pense qu’il est absolument honteux qu’ils ne pensent pas qu’il est important de prolonger ces dispositions afin que les gens puissent continuer à participer à distance et en personne d'ici la fin de la pandémie.
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Monsieur le Président, prenant la parole pour la première fois à la 44
e législature, j’ai en tête le mandat que m’ont confié les bonnes gens de Surrey‑Sud—White Rock. Toutefois, avant cela, je tiens à féliciter tous les députés de la Colombie‑Britannique présents à la Chambre qui ont abordé le débat d’urgence d'hier soir sur la Colombie‑Britannique avec passion et compassion et qui ont proposé des solutions.
Le mandat qui m’a été confié m’est apparu très clairement lorsque j’ai rencontré des voisins, des amis, des propriétaires de petites entreprises en difficulté, dont certains ont perdu leur entreprise pendant les périodes de confinement dues à la pandémie, et des électeurs à leur porte: allez à Ottawa pour nous.
Les membres de nos forces armées sont démoralisés par des critiques constantes, sans l’équilibre de la reconnaissance de leur travail, et, en fait, de leur héroïsme. Les FAC auraient bien aimé être mentionnées dans le discours du Trône cette semaine, mais elles ne l’ont guère été. Les anciens combattants souffrent parce que le gouvernement a laissé derrière de nombreux alliés afghans, pourchassés par les talibans. Les questions que nous devons aborder au cours de cette législature sont trop nombreuses pour être exposées dans un bref discours.
Nous choisissons ici soit de défendre les intérêts des Canadiens en personne à la Chambre soit de permettre aux députés, malgré les preuves de vaccination, les masques et les précautions prises dans toute l’enceinte parlementaire, de garder leurs distances sur des écrans Zoom. Il s’agit d’un tampon inutile entre le gouvernement et la surveillance exercée par les Canadiens par le truchement des partis de l’opposition. C’est comme si deux personnes portant chacune deux masques essayaient de se parler avec un plexiglas entre elles. Nous sommes tous passés par là.
Le gouvernement libéral a reçu seulement 32 % du vote populaire. Malheureusement, le gouvernement est formé par le parti qui remporte le plus de circonscriptions individuelles et non le plus grand nombre de voix.
J’ai oublié de dire, monsieur le Président, que je partage mon temps de parole avec le député de .
On pourrait penser qu’avec un tel résultat, le gouvernement serait un peu plus humble, qu’il comprendrait que les Canadiens veulent qu'on leur rende des comptes et qu'on exerce des suivis rigoureux, mais non. Le a déjà dit à plusieurs reprises que le gouvernement avait un mandat clair. Est-ce le cas, avec 32 % des voix? Je ne suis pas du tout sûre que les Canadiens soient d’accord, et je sais que les gens de ma circonscription ne le sont pas du tout.
Je suis très fière de notre système parlementaire de Westminster, perfectionné au fil des siècles, constitué de simples citoyens élus par des gens libres jouissant de leur libre arbitre dans une démocratie libre pour demander des comptes à ceux qui sont au pouvoir et, au besoin, pour assurer une transition pacifique du pouvoir; un forum qui offre une solide fonction de remise en question à l’endroit de ceux qui sont chargés de nous gouverner, un système où même le chef du gouvernement et les ministres sont censés participer à notre forme de débat par questions et réponses, aux échanges à la période des questions. Ainsi, le premier ministre et son équipe dirigeante sont directement responsables devant la population.
Une autre caractéristique est une fonction publique professionnelle qui soutient le travail important que nous faisons ici. Les membres de la fonction publique sont soumis aux politiques obligatoires du gouvernement qui les obligent à être vaccinés ou à prouver une exemption acceptée. Ils sont ici parce qu’ils sont en conformité. Nous sommes ici parce que nous sommes en conformité. On ne peut pas dire en toute honnêteté que la Chambre des communes est, pour une raison ou une autre, un lieu de travail plus dangereux que tout autre lieu de travail au Canada.
L’opposition officielle de Sa Majesté est le caucus chargé de surveiller le gouvernement et de se tenir prêt à assumer la gouvernance. Également chargé de défendre les intérêts du pays dans son ensemble, le Parlement, qui fait partie du système, constitue manifestement le meilleur moyen de demander des comptes au gouvernement, ce qui a toujours été fait en personne.
La majorité des travailleurs de ma circonscription n'ont pas la possibilité de faire du télétravail et on leur a bien expliqué que, pour conserver leur emploi, il était obligatoire qu'ils aient reçu deux doses du vaccin et qu'ils portent un masque. Certains ont perdu leur emploi et se trouvent maintenant dans le besoin. La plupart des gens ont respecté ces exigences et ils ne voient pas pourquoi leur député n'aurait pas à suivre les mêmes règles qu'eux. Ils ne s'attendent pas à ce que les députés aient droit à des accommodements spéciaux pour l'élite.
Nous venons ici pour représenter la population, nous ne devons pas penser seulement à nous et décider de rester à la maison pour faire notre travail parce que c'est plus facile et confortable. Bien sûr, tout le monde voudrait passer plus de temps à la maison. Pour une députée de la Colombie‑Britannique, Ottawa est à 4 300 kilomètres. Cependant, nous avons passé 20 mois à faire notre travail de la maison par Zoom. Si un député devait avoir besoin de mesures d'accommodement pendant une courte période pour des raisons de santé ou familiales ou pour des raisons liées aux déplacements exigés des députés, il serait possible de faire des exceptions.
Qu'en est-il du pairage dont certains ont parlé? Tous les députés de l'opposition ont remarqué que, même lorsqu'un nombre restreint de députés pouvaient être présents à la Chambre, les ministres libéraux préféraient souvent participer aux séances par Zoom depuis leur bureau parlementaire. Ces ministres devraient être présents à la Chambre pendant la période des questions pour répondre aux questions qu'on leur pose; ce n'est pas la tâche des députés d'arrière-ban.
Pour les gens de ma circonscription, est-il important que les députés soient présents à la Chambre pour faire leur travail? Aucun d'eux ne m'a dit que c'était une bonne idée seulement si c'était absolument nécessaire pour que nous demeurions en sécurité.
Je voudrais communiquer à la Chambre ce que certaines personnes de Surrey‑Sud—White Rock m'ont dit, parce que ces gens se soucient de ce que nous faisons ici.
Dorothy a dit ceci: « Mon seul souhait, c'est que [le Président] interrompe la période des questions au moment de passer à de nouvelles questions si le ministre refuse de répondre. Les Canadiens méritent mieux que ce que le Parlement leur offre. »
Don a dit ceci: « J'ai hâte de vous voir à l'œuvre en personne. »
Au sujet du désastre en Colombie‑Britannique, Patsy a dit ceci: « Les deux ordres de gouvernement ont tardé à intervenir. »
Wade a simplement dit: « Trouvez une solution. »
Lorsque j'ai annoncé ma nomination comme ministre du cabinet fantôme responsable de la défense nationale, Don a écrit ceci: « Le Canada a désespérément besoin d'une personne qui prend la défense nationale au sérieux. »
Julie a dit ceci: « C'est une grande responsabilité, mais continuez de talonner la ministre. »
Colin a dit ceci: « Interrogez la nouvelle ministre de la Défense nationale sur l'absence d'engagement de son gouvernement par rapport à l'échéancier annoncé précédemment pour l'achat d'avions de chasse au coût de 19 milliards de dollars. »
Marie a dit ceci: « J'espère que vous pourrez finalement retourner à Ottawa si nous finissons par avoir un vrai gouvernement. »
Alana a dit ceci: « Je vous prie de faire ce que vous pouvez. Ce qui se passe est très inquiétant. »
De nombreuses personnes ont dit la même chose.
Évidemment, nous avons du travail important à faire dans nos circonscriptions, mais nous avons aussi un travail particulièrement important à faire ici. Nous avons été élus pour représenter les gens qui n'ont pas voix au chapitre dans cette enceinte.
Darlene a dit ceci: « Pour moi, il est essentiel que le gouvernement fasse preuve d'éthique. Changeons la culture à Ottawa pour qu'il n'y ait plus de scandales ou de corruption. »
D'autres sources de préoccupation incluent la dévastation des petites entreprises familiales, l'énorme déficit et la crainte que le pays fasse faillite.
Harveer a affirmé ce qui suit: « Nous avons besoin d'un gouvernement qui se soucie de notre économie. Le Parlement est un véritable désastre à cause du gouvernement actuel. »
Les groupes d'anciens combattants veulent un contrat social militaire et une charte des droits des victimes militaires.
Il y a tant de problèmes qui doivent être corrigés ici: des problèmes d'audio, de vidéo et de connexion intermittente; des députés —habituellement ministériels — qui se couvrent d'embarras à l'écran; des votes manquants; une utilisation excessive du bouton de sourdine; et la dilapidation des ressources de la Chambre et des comités. Nous avons tous souffert de ces problèmes. Assez, c'est assez.
J'exhorte mes collègues parlementaires à ne pas s'accorder des privilèges dont ne jouissent pas des millions d'autres travailleurs canadiens, et à ne pas faire passer leur confort avant leur devoir solennel. Si nous pouvons envoyer 276 délégués à la COP26, plus que n'importe quel autre pays du G7, les 338 députés peuvent certes siéger ensemble à la Chambre des communes.
Nous venons tous de prêter le serment d'agir dans l'intérêt du Canada, ce qui signifie que nous devons faire notre travail dans notre milieu de travail. Nous avons réservé du temps où nous serons présents dans nos circonscriptions. Les électeurs nous ont choisis pour être leur porte‑parole dans cette enceinte, et ils veulent que nous les représentions en personne. Mettons‑nous à l'ouvrage.
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Monsieur le Président, comme c’est la première fois que je prends la parole depuis le début de la 44
e législature, j’ai quelques mots de remerciement pour les gens qui m’ont permis de les représenter dans cette auguste Chambre encore une fois. Ce sont d'abord les électeurs de Regina—Lewvan.
C’est mon deuxième mandat. Les nouveaux élus de 2019 ont connu une première session parlementaire inhabituelle. Nous avons siégé dans cette Chambre pendant environ cinq semaines, au début de nos carrières parlementaires, puis la COVID a frappé vers le 13 ou le 14 mars 2020. C’était une expérience différente pour nous. Nous avons vécu l'expérience hybride. Pour certains députés de ce côté-ci et peut-être pour d’autres, ce n’était pas la meilleure expérience en tant que parlementaires. Cela a ajouté un niveau supplémentaire de difficulté. Le fait d’être de nouveaux députés nous a également amenés à réfléchir à la façon dont nous devions représenter nos concitoyens et défendre leurs intérêts dans cette enceinte.
Beaucoup de gens qui ont voté pour moi m'ont demandé d'être la voix de Regina—Lewvan à Ottawa, et non pas la voix de Regina—Lewvan parfois sur un écran et parfois à Ottawa. Lorsque la Chambre siège, les électeurs veulent que nous soyons dans nos sièges, car c’est notre travail. Notre travail consiste à représenter les électeurs de nos circonscriptions dans cette Chambre, à être leur voix et à faire part au gouvernement de leurs préoccupations. Le travail de l’opposition consiste à proposer et à s’opposer. Je pense que c’est très important pour nous de le faire. Il nous incombe à tous de réfléchir à la meilleure façon de le faire. J’ai entendu beaucoup de députés libéraux dire qu’ils seront ici, peu importe si les séances hybrides ont lieu. Pourquoi ne pas poursuivre cette tradition?
Certains députés ont parlé du député de . Est-il la seule personne à avoir eu un problème de santé et à ne pas pouvoir venir à la Chambre? Cela se produit depuis le début des séances à la Chambre. Les gens ont parfois des problèmes de santé qui les empêchent de venir ici. Lorsqu’ils vont mieux, ils reviennent siéger à la Chambre et faire leur travail. Il en a toujours été ainsi.
Je pense que l’idée du pairage, évoquée par le député de , est une très bonne idée. C’est une proposition de notre part qui suggère une façon différente de faire les choses sans qu’il y ait de pression pour ne pas être présent à la Chambre.
Pourquoi ne pourrions-nous pas utiliser le pairage? Je n’ai pas entendu de réponse de la part du gouvernement libéral ni de nos collègues néo-démocrates, qui soutiennent la décision du gouvernement libéral d’éliminer la reddition de comptes, quant aux raisons pour lesquelles ce ne serait pas une option valable pour nous permettre de continuer à faire notre travail à la Chambre.
J’ai grandi dans une ferme laitière à Rush Lake, en Saskatchewan. Il n’était pas question pour nous de pouvoir traire une vache virtuellement. Je représente des gens qui doivent se rendre au travail tous les jours, quel que soit leur état de santé, peu importe s’ils veulent se lever, et peu importe s’ils ont eu à veiller très tard la veille. Les gens doivent se lever et aller au travail. C’est le cas des producteurs laitiers, des personnes qui doivent couper le foin, des éleveurs et de ceux qui doivent travailler à la récolte. Il n’y a pas de récolte virtuelle de produits en Saskatchewan. Les gens doivent se lever tous les jours pour aller travailler. Mon ami Dieter, qui dirige une entreprise de ciment, ne peut pas verser du ciment sur un écran. Les gens doivent se lever et aller travailler tous les jours pour faire vivre leur famille.
C’est de cela que nous parlons aujourd’hui. Pourquoi les députés libéraux pensent-ils qu’il est normal que nous n’ayons pas à nous déplacer au travail pour les gens que nous représentons? Ces gens le font pour nous tout le temps. Chaque jour, ils se lèvent et vont au travail parce qu’ils doivent le faire. Pendant la pandémie, les personnes qui travaillent dans les épiceries n’ont pas eu le choix de dire qu’elles n’allaient pas travailler parce qu’elles ne se sentaient pas bien ou qu’elles n’en avaient pas envie.
Cela dit, les députés ont toujours la possibilité de ne pas venir à la Chambre. Si un député libéral ne se sent pas bien et veut assurer la sécurité des gens, il peut ne pas venir. Si une personne est malade, elle ne doit pas venir à la Chambre. C’est ainsi que cela fonctionne. C’est notre responsabilité. Si quelqu’un ne veut pas propager une maladie, il ne doit pas venir à la Chambre s’il ne se sent pas bien. Nous avons également une responsabilité personnelle. Nous sommes tous des adultes ici. Pourquoi ne pouvons-nous pas le faire? Pourquoi le gouvernement doit-il établir une règle pour dire aux gens de ne pas venir travailler s’ils ne se sentent pas bien? C’est ce que je demande. Nous pouvons le faire de notre propre chef. Nous sommes des gens intelligents.
La reddition de comptes, voilà où le bât blesse. Le gouvernement pense qu’il peut se cacher derrière un écran d'ordinateur jusqu’en juin 2022. Les gens de Regina—Lewvan ne veulent pas de cela. Ils veulent que nous soyons présents dans cette enceinte. Ils veulent que les ministres du gouvernement répondent aux questions en personne au lieu d’avoir des difficultés techniques sur Zoom. C’est de cela que je parle.
Les députés libéraux montrent deux visages. Il y a les députés libéraux et le leader parlementaire qui disent dans les médias que la sécurité est primordiale. Puis, quand les caméras s’éteignent, ils s’étreignent partout dès le premier jour de la rentrée. Tous ces députés sont allés embrasser des gens dans toute la Chambre le premier jour où nous nous sommes retrouvés ici. Quelle est la différence? Pourquoi est-ce acceptable? Est-ce parce qu’il n’y avait pas de médias autour? N'est-ce pas hypocrite?
Quand les caméras tournent, c’est la sécurité avant tout, la main sur le cœur. Après, ils peuvent sauter dans un avion pour aller à la COP côtoyer Leonardo DiCaprio. C’est normal. Ils peuvent aller passer du temps avec leurs amis de l’élite mondiale à Glasgow, mais ils ne peuvent pas défendre leurs concitoyens dans cette enceinte. Voilà l’attitude de quelques-uns des députés libéraux.
Certains députés libéraux ont les meilleures intentions du monde. J’ai travaillé avec le député de au comité de l’agriculture et il y a fait son devoir, mais je suis sûr qu’il préférerait être ici. Je suis sûr qu’il préférerait siéger à la Chambre même. En fait, je l’ai entendu le dire. Il y a la bulle de l'Atlantique. Si je le pouvais, je préférerais être à la Chambre.
J’aurais aimé que certains députés libéraux parlent comme cela à la direction de leur parti avant que cette motion soit présentée. Je pense que beaucoup de députés libéraux estiment que leur travail devrait se faire à la Chambre, et ils veulent être ici autant que possible. Cependant, comme leur première réunion de caucus a eu lieu 50 jours après les élections, ils n’ont probablement jamais eu l’occasion d’avoir cette conversation. Malheureusement, s’il y avait un peu plus de collaboration dans les rangs libéraux, peut-être que leur direction les aurait entendus et aurait conclu que s’il est temps pour la plupart des Canadiens d’aller gagner leur salaire, cela vaut pour nous aussi.
Au fond, ce dont nous parlons, c’est de la nécessité pour nous de montrer l’exemple et de montrer aux citoyens qui nous ont élus, qu’après un remaniement ministériel qui aura coûté 600 millions de dollars, nous serons ici pour défendre leurs droits. Les députés libéraux doivent penser la même chose parce que je ne crois pas qu’on mette son nom sur un bulletin pour s’asseoir devant un écran. Je ne crois pas que ce soit le cas d’aucun d’entre eux. Je suis personnellement convaincu qu’ils veulent aussi représenter leurs concitoyens.
J’espère qu’en fin de compte, nous faisons en sorte que les banquettes ministérielles entendent les députés libéraux d'arrière-ban quand ils leur disent qu’ils veulent venir travailler eux aussi. Inscrire cette motion au Feuilleton et dire que nous mettrons fin aux débats en personne jusqu’en juin 2022 montre qu’il s’agit plus de manœuvres politiques que de la sécurité de tous les députés. Je suis convaincu que la Cité parlementaire a fait le nécessaire pour que cet endroit soit sûr. Je crois qu’elle n’a pas ménagé ses efforts pour que nous puissions faire notre travail à distance lorsque c’était nécessaire, mais nous pouvons maintenant siéger en personne.
Je vais promouvoir sans vergogne les Roughriders de la Saskatchewan. Ils ont un match éliminatoire à domicile dimanche. Il y aura 33 000 spectateurs au stade Mosaic qui les regarderont battre les Stampeders de Calgary. Si nous pouvons réunir tout ce monde, si nous pouvons prendre l’avion pour Glasgow et passer du temps avec l’élite mondiale à la COP, 338 députés peuvent siéger à la Chambre afin d’adopter des lois pour les Canadiens et de s’assurer de travailler pour représenter leurs concitoyens.
C’est ce que je souhaite et c’est ce que je demande: que les députés libéraux de l’arrière-ban parlent aux députés des banquettes ministérielles pour leur demander si nous ne pourrions pas tous siéger en personne afin de nous assurer que nous faisons notre travail au mieux et que chaque Canadien est représenté à la Chambre.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec la députée d'.
Puisqu'il s'agit de ma première intervention à la Chambre dans le cadre de la 44e législature, je veux remercier les résidants d'Ottawa-Ouest—Nepean de m'avoir encore une fois fait confiance pour les représenter au Parlement.
J'aimerais aussi remercier ma famille, en particulier mon mari Don, ma belle-fille Courtney et ma mère Maria de m'avoir toujours soutenue, ainsi que les bénévoles et les partisans de ma circonscription.
Je suis ravie de participer au débat portant sur la motion du gouvernement, qui vise à autoriser la tenue de séances hybrides. Cette motion nous propose d'adapter nos procédures et nos pratiques pour permettre à tous les députés de participer pleinement aux travaux de la Chambre, que ce soit en personne ou par vidéoconférence. C'est une motion importante. La pandémie se poursuit, et il nous faut toute la souplesse qu'un système hybride peut nous offrir.
[Français]
J'aimerais brosser un portrait global de la motion du gouvernement.
Tout d'abord, la motion permettrait à tous les députés de participer aux délibérations de la Chambre sur place ou par vidéoconférence. Les députés qui assisteraient en personne devraient être doublement vaccinés ou avoir une exemption médicale valide en conformité avec la décision du Bureau de régie interne du 19 octobre 2021.
La motion propose également certaines modifications au Règlement de la Chambre afin de prendre en compte la participation virtuelle des députés. Par exemple, les députés qui participent à distance seraient comptés pour fins de quorum. Tous les articles du Règlement relatifs à certaines exigences, comme de se lever quand on prend la parole ou d'être à son siège à la Chambre, seraient modifiés pour permettre la participation par vidéoconférence.
La motion permettrait également que des documents puissent être déposés ou présentés à la Chambre sous forme électronique. Par exemple, les députés qui participent par vidéoconférence pourraient déposer des documents ou présenter des pétitions ou des rapports à la Chambre en format électronique durant les affaires courantes. Cependant, il faudrait que les documents soient transmis au greffier avant l'intervention des députés.
[Traduction]
En ce qui concerne les comités, la motion permettrait aux députés de participer aux réunions des comités à distance ou en présentiel à condition qu’ils respectent les exigences du Bureau de régie interne en matière de vaccination.
La motion suggère un processus à suivre pour procéder aux votes par appel nominal pendant les séances hybrides. Elle rétablirait l’application du vote à distance, que nous avons utilisée avec succès pour plus de 120 votes au cours de la deuxième session de la 43e législature. Elle permettrait également aux députés de voter en toute sécurité et de façon pratique. Toutefois, cette motion suggère certaines précautions. Elle obligerait l’Administration de la Chambre à mettre en œuvre un processus d’inscription de tous les députés qui prendrait fin le 8 décembre 2021. L’application de vote à distance serait utilisée dès le 9 décembre.
Jusqu’à ce que cette application de vote à distance entre en vigueur, les députés continueraient à voter par assis et levé, et ceux qui participent à distance seraient appelés à voter un par un. La motion propose des mesures à appliquer pour assurer l’intégrité de l’application du vote à distance. Les votes devraient être exprimés au Canada à l’aide d’un dispositif géré par la Chambre. L’identité visuelle des députés devrait être validée pour chaque vote. Si un problème technique empêche un député de voter, celui-ci pourrait se joindre à la séance virtuelle pour exprimer son intention de vote.
[Français]
Finalement, la motion propose également un processus pour le Budget supplémentaire des dépenses (B) pour l'exercice financier courant.
La motion prévoit qu'au jour désigné par un ministre de la Couronne, un comité plénier de la Chambre examine le budget supplémentaire des dépenses à l'heure ordinaire de l'ajournement quotidien. À la suite de la période d'étude de quatre heures, le comité plénier lèverait la séance et serait réputé avoir fait rapport du budget supplémentaire étudié. Cette approche a été utilisée au début de la dernière session parlementaire, étant donné que la composition des comités permanents n'était pas encore établie.
Il convient de noter que la motion prévoit que ce mode de fonctionnement serait en place jusqu'au 23 juin 2022, la dernière journée de séance prévue au calendrier avant le congé d'été.
[Traduction]
Le gouvernement propose une approche raisonnable et pragmatique pour que les députés puissent participer aux délibérations de la Chambre tout en respectant les règles de santé publique. Cette motion soutient le rôle fondamental des députés.
Le gouvernement a toujours reconnu le rôle essentiel que nous jouons en représentant nos électeurs et en exigeant que le gouvernement rende des comptes. Depuis son arrivée au pouvoir, il a aidé les députés à s’acquitter de ce rôle. Il a appuyé le vote libre pour les membres du caucus ministériel et il a établi la période des questions au . Lorsque la Chambre a ajourné au début de la pandémie, le gouvernement a cherché des moyens de permettre aux députés de continuer à s'acquitter de leur tâche.
L’ancien leader du gouvernement à la Chambre a écrit au Président pour lui demander si l’Administration de la Chambre serait en mesure d’instaurer des séances virtuelles. Il l’a fait parce que le gouvernement tenait à ce que la Chambre continue à exiger que le gouvernement rende des comptes pendant la pandémie. En avril et en mai 2020, la Chambre a adopté des motions du gouvernement afin de charger le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre de trouver des moyens permettant aux députés de s’acquitter de leurs fonctions parlementaires pendant l’ajournement de la Chambre causé par la pandémie.
Le comité a effectué deux études approfondies sur la question. Dans son deuxième rapport, il a recommandé un ensemble détaillé de modifications au Règlement qui codifieraient la procédure des séances hybrides et du vote électronique à distance. Il a également proposé des orientations générales pour l’élaboration, la mise à l’essai et la mise en œuvre d’une application de vote électronique à distance. Les rapports du comité ont fourni des orientations précieuses à la Chambre et à l’Administration de la Chambre quant à la façon de tenir des séances hybrides en septembre 2020.
J’insiste sur le fait que la motion ne propose rien de neuf. Au cours de la dernière législature, dans le contexte d'une crise de santé publique sans précédent, la Chambre a adopté de nouvelles façons de débattre, de mener ses travaux et de prendre des décisions, soit au moyen de séances hybrides. Ainsi, de septembre 2020 à juin 2021, les séances de la Chambre ont été tenues avec des députés sur place et des députés à distance. La Chambre a mené tous ses travaux réguliers, y compris l’examen des projets de loi du gouvernement et des affaires émanant des députés.
Au cours de cette période, 19 projets de loi du gouvernement ont reçu la sanction royale. Les lois ainsi adoptées ont eu une incidence réelle sur la vie des Canadiens. Par exemple, le projet de loi a permis de créer trois nouvelles prestations temporaires pour la relance qui sont venues en aide à des Canadiens qui ne pouvaient pas travailler à cause de la COVID-19. Le projet de loi a permis de mettre en place une aide ciblée pour les entreprises au moyen de la subvention salariale d’urgence et de la subvention d’urgence pour le loyer. J’espère donc que tous les députés appuieront les importantes mesures économiques que le gouvernement propose dans le projet de loi pour s’attaquer à la présente phase de la pandémie.
En ce qui concerne les affaires émanant des députés, six projets de loi d’initiative parlementaire ont reçu la sanction royale et six motions d’initiative parlementaire ont été adoptées pendant les séances hybrides. Ces réalisations montrent qu’il est possible d’examiner les projets de loi et d’autres questions importantes dans des séances hybrides.
[Français]
Un Parlement hybride permettrait également une meilleure conciliation du travail et de la vie privée surtout pour les députés parents de jeunes enfants. Lors des débats sur le Règlement et la procédure de la Chambre en février 2021, plusieurs députés des différents partis ont mentionné l’importance de la conciliation travail-famille. Plusieurs députés ont noté que le Parlement hybride et les votes électroniques les ont aidés, lors de la 43e législature, à mieux jongler avec leurs différentes responsabilités. Le choix d’assister aux procédures de la Chambre en personne ou à distance permettrait aux députés de mieux concilier leurs responsabilités familiales et professionnelles.
[Traduction]
J'espère sincèrement que tous les députés appuieront cette motion raisonnable afin que nous puissions tous représenter nos circonscriptions respectives en toute sécurité.
:
Monsieur le Président, c'est la première fois que j'ai l'occasion de me lever à la Chambre lors de cette nouvelle législature. Je vais donc prendre un court moment pour remercier les électeurs d'Outremont, de Côte-des-Neiges et du Mile-End de leur confiance renouvelée.
Mes concitoyens m'ont envoyé ici avec un message clair. Ils veulent du progrès dans la lutte aux changements climatiques et ils espèrent que la crise du logement sera résolue, que le contrôle des armes à feu sera renforcé et que la reprise économique sera forte, verte et juste. Je suis impatiente d'entamer ce travail.
[Traduction]
Comme c'est la première fois que je prends la parole à la Chambre en cette nouvelle législature, j'aimerais prendre un instant pour remercier ma famille, en particulier mon conjoint pour son soutien indéfectible: il est à la maison, à Outremont, avec notre petite fille, pour me permettre d'être ici, à Ottawa. Je remercie aussi tous les bénévoles et les partisans qui m'ont appuyée, sans oublier, évidemment, tous les habitants d'Outremont, de Côte‑des‑Neiges et du Mile‑End de m'avoir à nouveau accordé leur confiance à l'occasion de ma troisième campagne électorale en deux ans et demi. Je leur dirai — et le message s'adresse aussi à l'ensemble de mes collègues à la Chambre — que mon travail ici ne fait que commencer.
[Français]
Je suis heureuse de prendre la parole aujourd'hui sur cette motion visant à permettre au Parlement de fonctionner de manière hybride. Comme plusieurs personnes l'ont déjà souligné, la pandémie n'est pas encore derrière nous et nous avons besoin de la flexibilité que nous offre un système hybride. Ce système fonctionne. Nous avons su miser sur les nouvelles technologies et faire preuve d'adaptation pour vraiment transformer la manière dont nous nous acquittons de nos responsabilités parlementaires.
Le Parlement hybride nous a tous permis de remplir nos obligations d'élus envers les Canadiens et les Canadiennes, tout en protégeant nos collègues et le personnel qui nous soutient.
Je dois admettre que je trouve décevant que tous les partis de la Chambre n'aient pas été en mesure de trouver un terrain d'entente sur la façon d'adapter nos procédures pour cette nouvelle session. J'espère que nous pourrons trouver un consensus à la Chambre afin de remettre en place un mode de fonctionnement hybride.
C'est dans ce sens que j'aimerais noter que la motion qui est devant nous permet à tous les députés de participer aux délibérations de la Chambre en personne ou par vidéoconférence s'ils le veulent. C'est le choix de chaque député et c'est un point très important pour moi.
[Traduction]
La proposition qui nous est soumise n’empêche aucun député de la Chambre d’être présent en personne pour occuper son siège, ni ne dicte quand et comment les députés pourront participer aux délibérations de la Chambre. Les députés ont le choix de participer en personne s’ils le souhaitent. Cette motion vise à nous procurer le maximum de souplesse dans le respect des paramètres de la réglementation appliquée pour la sécurité publique.
C’est important pour moi, et je sais que ça l’est aussi pour d’autres collègues. Notre capacité de prendre la parole à la Chambre au nom de nos électeurs est essentielle pour moi et pour d’autres, et elle est entièrement protégée par la proposition présentée dans cette motion. Ce qui est également protégé, c’est la capacité des députés qui peuvent être symptomatiques ou malades ou même des députés qui ont été en contact avec une personne atteinte de la COVID-19 et qui doivent donc s’isoler de continuer à représenter leurs électeurs, de voter et de faire entendre leur voix.
Ce que je crois avoir entendu de la part de certains de mes amis conservateurs, c’est que, si je reçois un avis dans mon application d’alerte COVID-19 disant que j’ai été en contact avec la COVID-19, je ne peux pas voter. C’est ridicule. Je devrais toujours pouvoir voter. On ne devrait pas me refuser la possibilité de voter au nom de mes électeurs.
Je crois que les conservateurs qui s’opposent à cette motion font valoir en réalité que nous devons limiter la capacité des députés de participer aux travaux du Parlement et de faire leur travail. J’aimerais qu’ils m’expliquent leur raisonnement.
Grâce à une formule hybride, une option à distance, il y a moyen de nous assurer de pouvoir tous représenter nos collectivités. Pourquoi veulent-ils me refuser cette option, à moi et aux autres députés? Je ne sais pas.
Rien dans cette motion ne nous empêche d’interagir ici en personne, absolument rien. La motion permet simplement à ceux qui ne peuvent pas être ici en personne de continuer à faire leur travail, et c’est pour cela que les Canadiens nous ont élus, tout simplement pour faire notre travail.
[Français]
Comme nous le savons, la motion devant nous prévoit que ceux qui participent à distance de façon virtuelle soient comptés aux fins de quorum.
La motion propose également certains changements à des articles du Règlement afin de prendre en compte le mode virtuel. Par exemple, toutes les références dans le Règlement relatives à certaines exigences, comme de se lever quand on prend la parole ou d’être à son siège à la Chambre, seront modifiées pour prendre en compte la composante virtuelle.
Un autre aspect de la motion est de permettre que des documents puissent être déposés ou présentés à la Chambre sous forme électronique, et c'est une bonne chose.
Dans les circonstances actuelles, nous devons faire preuve d’innovation et de flexibilité pour nous permettre de continuer à représenter nos concitoyens le plus sécuritairement possible. C’est finalement l'un des buts de cette motion pour un Parlement hybride.
[Traduction]
J’aimerais maintenant aborder la question de la sûreté et de la sécurité, et je ne la soulève pas dans le contexte de ma propre sécurité. Je suis consciente de travailler dans une enceinte où il y a 338 sièges. Je sais aussi, comme tout le monde le sait maintenant, que lorsque nous prenons la parole, nous enlevons nos masques. Toutefois, ce qui me préoccupe, ce n’est pas tant ma propre santé que le fait que nous tous, comme représentants de nos collectivités d’un bout à l’autre du pays, faisons continuellement l’aller-retour entre Ottawa et nos circonscriptions.
Nous y retournerons ce week-end pour rencontrer et servir les gens que nous représentons. Il y aura les gens que nous voyons aux soupers spaghetti et les enfants réunis aux foires communautaires. Ce sont ces gens qui nous ont élus ici, et il n’y a rien de plus important pour moi que de les protéger. Quand j’entends dire que des dizaines de conservateurs, nous ne connaissons pas leur véritable nombre, semblent avoir profité d’exemptions qui leur permettent de ne pas avoir à prouver leur statut vaccinal, je me demande quel principe supérieur ils défendent ainsi.
Nous savons que seulement 0,001 % environ des gens sont admissibles à une exemption médicale à la vaccination. C’est ce que disent les données scientifiques. Je me demande donc ce qui se passe ici. Les députés conservateurs se battent-ils pour une question de liberté personnelle plutôt que pour le bien-être collectif? Si c’est le cas, attaquons-nous de front à ce débat et ne le dénaturons pas, pour ainsi dire, en essayant de déterminer si l’option de la participation à distance au moment de voter signifie que nous faisons notre travail.
Comme beaucoup de Canadiens, je suis heureuse de pouvoir retourner au restaurant en montrant une preuve de vaccination, et j’encourage tous ceux qui nous écoutent à appuyer nos petites entreprises et notre secteur de l’accueil. De plus, bien que, comme beaucoup de Canadiens, je sois heureuse de retourner au travail en personne pour voir mes collègues et m’acquitter de tâches qui, nous le savons, doivent souvent être faites en personne, je veux aussi m’assurer que nous ne sommes pas des vecteurs de la propagation de cette maladie dans les différentes régions du pays. La façon la plus efficace d’y arriver est de nous assurer qu’il y a d’abord et avant tout un code strict en matière de vaccination pour les personnes qui entrent dans cette enceinte, mais aussi en offrant des options qui permettraient aux députés de faire leur travail à l’extérieur de cette enceinte s’ils présentent des symptômes ou s’ils ont été en contact avec la COVID.
[Français]
Le débat sur la vaccination est diviseur, je le reconnais. Nous avons tous la liberté de faire des choix, y compris des choix personnels au sujet de notre santé. Cependant, certains choix, comme celui de refuser de présenter une preuve de vaccination pour prendre place dans cette salle de presque 400 personnes venues de tous les coins du pays et qui voient de nombreuses autres personnes, sont tout simplement inacceptables.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Étant donné que c’est ma première occasion de me lever à la Chambre, je me permets de remercier de leur appui les électeurs de Mégantic—L’Érable, les bénévoles et tous les gens qui ont travaillé lors de la dernière campagne électorale. Je suis très fier de les représenter à la Chambre, dans cette enceinte où tellement de choses se sont passées au cours des dernières années. C’est à eux que je le dois. Je leur dis donc un grand merci.
Nous sommes réunis aujourd’hui pour discuter d’une question très importante, mais nous parlons aussi d’une autre question qui n’aurait pas dû se poser. Nous discutons de la possibilité d’un Parlement hybride. Le gouvernement a choisi de discuter de cette motion, dans un de ces premiers gestes, en bâillonnant les partis de l'opposition qui désirent discuter de la meilleure façon de tenir un Parlement hybride et d’agir pour les électeurs et les électrices de Mégantic—L’Érable et de toutes les autres circonscriptions.
Le gouvernement libéral a choisi de limiter le débat à la toute première motion qu’il a déposée. Ça donne une idée de la suite pour les mois et les semaines à venir. Nous assistons au festival de l’hypocrisie, avec les discours tenus depuis ce matin par les différents députés du côté du gouvernement et particulièrement par le . J'y reviendrai.
C’est un peu la même chose du côté du NPD qui a choisi de s’unir aux libéraux pour cette motion de bâillon. Dans une moindre mesure, c’est aussi le cas du côté du Bloc québécois. Au moins, les gens du Bloc québécois sont d’accord pour que nous continuions d'être présents à la Chambre.
Je vais revenir sur les propos du leader du gouvernement à la Chambre de ce matin. Il a été très éloquent, très verbeux, mais surtout très « politicailleux ». Il a répété je ne sais plus combien de fois à quel point les libéraux ont hâte de se remettre au travail. Or, à la première occasion, comme je l’ai mentionné, ils ont imposé un bâillon sur une occasion de se mettre au travail pour que les Canadiens et les Canadiennes de partout au pays aient une voix ici.
Le leader du gouvernement se demandait dans son discours pourquoi l’opposition officielle ne donnerait pas son consentement sans condition pour un Parlement hybride jusqu’au mois de juin 2022, comme ce fut le cas la première fois. La réponse au leader du gouvernement ne se trouve pas du côté de l’opposition. S’il n’y a pas de consentement, il devrait plutôt regarder de son propre côté. Il devrait regarder autour de lui pour comprendre pourquoi les conservateurs ne peuvent pas donner leur consentement à une motion aujourd’hui, pourquoi ils ne peuvent pas avoir une confiance aveugle envers le gouvernement.
Nous, nous voulons parler d’inflation, de pénurie de main-d’œuvre, de relance économique, du coût de la vie qui augmente d’une manière effroyable pour tous. Nous voulons aussi demander des comptes au gouvernement sur l’entente CanSino qui a privé les Canadiens de vaccin au début de cette pandémie, au moment où on en avait tant besoin, sur le laboratoire à Winnipeg et sur la décision du gouvernement de cacher volontairement des informations importantes aux Canadiens, sur la décision de déclencher des élections en pleine pandémie, des élections que personne ne voulait et dont le résultat a démontré avec clarté que le est complètement déconnecté de ce que veulent vraiment les Canadiens.
Le premier ministre a même dit, au moment de déclencher les élections, que ces élections étaient les plus importantes depuis la Seconde Guerre mondiale. Il était sûr de remporter un gouvernement majoritaire à ce moment-là, sinon il n’aurait pas déclenché les élections. On imagine que, dans la tête du premier ministre, il se voyait déjà remporter la plus importante élection de l’histoire du Canada. C’est ainsi, mais il a perdu son pari. Le gouvernement est toujours minoritaire, le Parlement est presque inchangé sauf quelques belles surprises: de nouveaux députés conservateurs remplis d’énergie se sont joints à nous et sont ici même à la Chambre, maintenant.
Ce matin, le était théâtral en disant que l'opposition, en refusant son consentement à cette motion, empêche le Parlement de reprendre ses activités en retardant d'une journée les travaux.
Or, combien de temps cela a-t-il pris pour que le rappelle le Parlement après sa tentative ratée de reprendre le contrôle total de la Chambre? Combien de temps cela lui a-t-il pris avant de rencontrer les membres de son propre caucus? Une chose est sûre, il lui a fallu pas mal moins de temps pour organiser une couple de journées de surf à Tofino. Cela a pris plus de deux mois avant que le premier ministre ne daigne rappeler la Chambre, deux mois après une élection dont personne ne voulait, mais qui était tellement importante pour lui. Aujourd'hui, les libéraux tentent de faire croire aux Canadiens que le temps presse. En matière de double discours, je n'ai jamais vu de tels spécialistes.
J'aimerais dire aux Canadiens ce qui s'est passé à la Chambre pendant les derniers mois de la 43e législature. Quand il a été admis que les députés pouvaient participer en personne selon un nombre préétabli par les partis et par la Chambre afin de respecter toutes les consignes sanitaires, quels sont les partis qui ont répondu présent au nom de leurs électeurs? Quels sont les députés qui se sont pointés à la Chambre en personne? Quels sont les ministres qui ont répondu aux questions légitimes de tous les partis d'opposition en les regardant dans les yeux?
J'étais assis de ce côté-ci et, à chaque occasion où les règles me le permettaient, j'ai posé des questions. J'ai posé des questions sur l'organisme UNIS, sur la voie de contournement de Lac-Mégantic et sur la pénurie de main-d'œuvre. On était habitué à ce que les ministres lisent des réponses préparées, mais, à cette période-là, c'était pire que jamais: on aurait dit que les ministres recevaient les réponses par courriel à leur écran d'ordinateur, tellement les lignes du premier ministre arrivaient vite.
J'étais assis ici, aussi souvent que les règles me le permettaient, aussi souvent que la Chambre le voulait, et cela m'a permis de constater à quel point les libéraux — tous les libéraux, pas juste les députés et les ministres — préféraient de beaucoup le confort de leur domicile ou même de leur bureau sur la Colline à quelques pieds d'ici, plutôt que cette grande Chambre remplie d'histoire.
Les dirigeants avaient établi combien on pouvait être de chaque parti, combien pouvaient être assis pour être sécuritaires. Nous avons entièrement respecté ces règles. De ce côté-ci, nous pouvions être environ une vingtaine de députés. De l'autre côté, ils pouvaient être à peu près une trentaine. Donc, chaque fois que je venais, je prenais le temps de vérifier si les règles étaient respectées. Je commençais par regarder du côté des banquettes libérales et je comptais les sièges vides...
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Monsieur le Président, en réponse à ce recours au Règlement, je ne faisais pas référence à un député en particulier, mais à un ensemble de banquettes vides de l'autre côté de la Chambre. Un seul siège n'était pas vide, et ce, pendant longtemps, et j'étais content de voir cela.
J'ai fait la même chose avec les ministres, mais je ne répéterai pas ce que j'ai déjà dit pour ne pas provoquer un autre recours au Règlement. Cependant, je peux dire que le chiffre n'était pas de un, il était de zéro: il n'y avait personne ici pour répondre à mes questions en me regardant dans les yeux. Les ministres avaient choisi de répondre sur grand écran. Ils avaient choisi la caméra plutôt que de répondre à mes questions en me regardant dans les yeux.
On est ici pour discuter d'un Parlement hybride et il est important de soulever cette question. Aujourd'hui, le nous dit que — miracle! — les ministres seront présents et répondront aux questions, ce que les députés ont répété. Pourtant, les ministres auraient pu le faire pendant des mois, mais ils ne l'ont pas fait et ils ne se sont pas présentés du tout pour répondre aux questions des députés de l'opposition. Comment peut-on, aujourd'hui, leur faire confiance?
Il est clair que le aime les foules. On aime poser des questions au premier ministre. Or, mes collègues croient-ils sincèrement que le premier ministre se présentera à la Chambre pour répondre aux questions à un autre moment que le mercredi si sa foule de partisans n'est pas derrière lui?
Chacun des députés a le droit de poser des questions et de s'attendre à des réponses concrètes pour ses électeurs et ses électrices. C'est pour cela que, en tant que député de Mégantic—L'Érable, je vais être ici. J'espère que tous mes collègues, quelle que soit leur circonscription au pays, feront comme moi et vont vouloir se présenter sur place, occuper leur siège et défendre les intérêts de leurs électeurs.
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Monsieur le Président, c’est un honneur de prendre la parole pour la première fois au cours de cette 44
e législature. Je tiens à vous féliciter pour votre accession à cette grande fonction qu’est celle de présider ces importantes réunions. Je tiens également à remercier tous les électeurs de Selkirk—Interlake—Eastman de m’avoir fait confiance pour la septième fois. Je remercie ma famille et, bien entendu, tous les extraordinaires bénévoles qui ont travaillé sans relâche à notre campagne.
Le débat en cours est vraiment important. L’idée que les libéraux, avec l’appui du NPD, souhaitent retourner dans leurs sous-sols et au Parlement Zoom est tellement décourageante. En tant que député depuis 2004, je trouve qu’il est important de pouvoir nous regarder dans les yeux, participer à ces discussions, démontrer notre empathie et prendre le pouls de cette assemblée.
Nous ne pouvons pas faire cela lorsque nous participons à une séance sur Zoom. Nous ne pouvons pas faire cela lorsque des collègues éteignent leur caméra et s’éloignent de leur ordinateur. Nous ne pouvons pas voir l’ensemble des députés de la Chambre. Il nous est également impossible d’avoir des conversations parallèles avec nos collègues des deux côtés de la Chambre, tous partis confondus.
Pensons à tous les députés nouvellement élus qui siègent actuellement au caucus libéral, de même qu’aux nouveaux députés de notre propre parti. L’une des tâches importantes qu’ils devront accomplir pour les résidants de leur circonscription sera de trouver l’occasion de s’adresser directement aux ministres à la Chambre, de leur transmettre une lettre d’un concitoyen, ou de discuter d’un problème lié à un projet d’infrastructure en cours dans leur circonscription ou du cas d’un réfugié ou d’un dossier d’immigration directement avec le ministre concerné ou avec son secrétaire parlementaire. Lorsque nous essayons de faire cela sur Zoom, les ministres sont souvent trop occupés ou éteignent leur caméra ou leur microphone.
Ce n’est pas ainsi que le Parlement est censé fonctionner. Si nous respectons cette institution, nous devons faire ce pour quoi les électeurs des 338 circonscriptions nous ont élus. Cela veut dire se présenter ici, à la Chambre, et défendre publiquement leurs intérêts dans cette enceinte ou dans le cadre de conversations parallèles que nous pouvons avoir ici, dans les antichambres ou dans les salles de comité.
L’une des raisons pour lesquelles les libéraux veulent fermer le Parlement aux séances en personne, c’est que cela fait tellement leur affaire de ne pas être obligés de jouer la transparence et de rendre des comptes. Un bon exemple est ce qui s’est passé au Comité permanent de la défense nationale qui, au cours de la dernière législature, menait une étude sur l’inconduite sexuelle commise au sein des Forces armées canadiennes par un ancien chef d’état-major de la Défense. Les libéraux ont invoqué l’argument selon lequel la Chambre n’avait pas assez de ressources pour que les comités puissent continuer de se réunir et ont suspendu les réunions indéfiniment. Comme ils n’ont jamais eu la possibilité d’ajourner une réunion faute de consensus, le whip libéral a ordonné aux présidents de suspendre la séance et ces derniers ont quitté la salle.
Lorsque nous avions des rapports à rédiger, lorsque des témoins devaient être convoqués, les libéraux suspendaient les réunions indéfiniment. La réunion no 26 du Comité permanent de la défense nationale a été suspendue du 19 au 23 avril. C’est la même réunion qui a été étalée pendant toutes ces journées. La réunion no 28 a été suspendue du 30 avril au 7 mai. Ensuite, ils se sont rendu compte que cela fonctionnait tellement bien qu’à la réunion no 32, quand nous tentions de rédiger le rapport à soumettre à la Chambre sur la façon de traiter l’inconduite sexuelle au sein des Forces armées canadiennes, les libéraux ont fait de l’obstruction au sein des comités et suspendu longuement les réunions du 21 mai au 21 juin. Il y a eu 21 jours de séance, 505 heures d’obstruction, et aucun rapport n’a été déposé à la Chambre. C’est un échec non seulement pour notre démocratie, mais aussi pour les femmes et les hommes qui servent avec bravoure dans les Forces armées canadiennes. Nous n’avons même pas pu faire déposer un rapport à la Chambre. Ce n’est pas ainsi que le Parlement doit fonctionner.
S’il doit y avoir des échanges difficiles, qu'on nous laisse avoir ces échanges dans le cadre des comités. Si les comités doivent siéger des heures et des heures en raison de tactiques procédurales utilisées par des députés ministériels ou de l'opposition pour faire de l’obstruction, qu'on permette aux comités de le faire. À un moment donné, une décision sera prise. Cependant, utiliser l’excuse de la technologie et invoquer l’argument du manque de ressources de la Chambre des communes n’est pas une façon de mener les affaires des Canadiens.
Je sais que c’est formidable d’être à la maison avec nos familles. C’est formidable de penser que, pendant que nous sommes dans nos circonscriptions, nous puissions être un peu plus en contact avec nos électeurs. Toutefois, pendant la crise de la COVID, il n’y avait pas tant d’activités et d’événements auxquels assister. Ces activités reprennent lentement peu à peu.
Lorsque nous faisions du porte-à-porte auprès de nos électeurs et que nous leur demandions leur appui, ils ne disaient pas qu’ils voulaient que nous assistions au petit déjeuner du club Rotary ou que nous nous arrêtions à la légion pour le tirage d’une pièce de viande. C’est formidable que nous puissions participer à ces activités, mais nos électeurs nous ont élus pour les représenter ici.
Encore une fois, cela revient à dire que les libéraux essaient de camoufler les faits, qu’ils ne veulent pas être tenus de rendre des comptes et qu’ils veulent nous empêcher d’interagir avec le Cabinet. L’un des grands avantages de notre système de Westminster, c’est que l’exécutif siège à la Chambre des communes avec les législateurs.
Une voix: Plus maintenant.
M. James Bezan: Non, ce n’est plus le cas, parce que le , qui n’aime certainement pas venir ici, et on peut se demander s’il aime encore son travail, s’entête à ne pas écouter toutes les voix qui se font entendre à la Chambre et se contente d’écouter les membres de son Cabinet.
Je trouve vraiment déprimant de voir les néo-démocrates jouer le rôle de facilitateur. Si les députés néo-démocrates veulent suivre les ordres du whip et du leader à la Chambre du Parti libéral au lieu d’exercer leur indépendance, ils devraient peut-être dire à tous leurs électeurs de voter pour un libéral plutôt que pour un néo-démocrate. Les conservateurs seront plus qu’heureux, aux prochaines élections, de présenter dans leurs circonscriptions des candidats solides qui veulent être ici, qui veulent servir la population et qui veulent faire entendre la voix des électeurs et soulever les questions qui doivent être examinées à la Chambre.
Nous voyons les libéraux tenir la main des députés néo-démocrates. C’est magnifique de voir que leur coalition fonctionne si bien et qu’ils peuvent fonctionner comme ça.
Nous sommes ici pour parler au nom des personnes qui nous ont élus. Nous sommes ici pour protéger cette institution, que nous devrions tous chérir. Or, siéger dans nos sous-sols et nos bureaux à la maison, fermer la caméra, la rouvrir quand cela nous chante et utiliser l’application de vote à distance peuvent paraître pratiques, mais ce n’est pas comme cela que la démocratie fonctionne. Ce n’est pas cela que les Canadiens attendent de nous. Ils nous versent une rémunération généreuse pour notre travail et ils s’attendent à ce que nous déployions tous les efforts nécessaires pour les représenter, défendre leurs points de vue et leurs valeurs et traiter les questions importantes qui surviennent dans nos circonscriptions.
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Monsieur le Président, ce matin, je vais partager mon temps de parole avec mon honorable collègue de .
Je vais commencer en prenant un bref moment pour vous féliciter pour votre nomination au fauteuil, monsieur le Président. C'est très bien de voir un autre collègue néo-écossais au fauteuil. Je vous souhaite bonne chance pour la journée à venir.
Je veux également profiter de l'occasion pour remercier tout le personnel et les personnes impliquées qui ont permis aux parlementaires de participer à la 43e législature. Je remercie tout particulièrement les interprètes, surtout en ce moment, car je sais que mon français est loin d'être parfait.
Aujourd'hui, nous sommes là pour parler de la motion no 1 du gouvernement permettant la mise en place d'un Parlement hybride.
J'ai eu le privilège pour la première fois de siéger à la Chambre après l'élection de 2019. J'ai eu environ 12 semaines de séances parlementaires avant que le monde change complètement. Je me souviens d'avoir pris l'avion pour rentrer chez moi le 12 mars 2020, et nous nous sommes dit que cela était peut-être un défi de deux semaines. Bien sûr, la situation était plus grave que ce à quoi nous pouvions nous attendre. Comme les provinces de l'Atlantique ont restreint les déplacements et que la bulle atlantique a fini par être créée, j'aurais dû m'isoler pendant deux semaines pour pouvoir venir prendre place à la Chambre des communes.
Le Parlement hybride m'a donné l'occasion de participer aux travaux, sans quoi je n'aurais pas eu cette chance. Aurais-je préféré être à Ottawa en personne? Absolument, mais la situation exigeait que nous fassions notre travail à distance. Bien que cela ait été parfois une source d'isolement, je pense que nous devons tous nous rappeler que nous avons été les privilégiés qui ont pu accomplir leur travail de cette manière.
[Traduction]
Quand j’examine cette motion, je pense vraiment qu’elle est raisonnable. Voyons quelles sont les réalités actuelles.
La COVID continue de circuler. Nous sommes encore en pleine pandémie mondiale. Il y a tout juste trois jours, le Royaume-Uni faisait état de plus de 40 000 cas dans cette seule journée. Nous voyons que certains pays en Europe sont bel et bien aux prises avec une cinquième vague en ce moment même et que les variants restent problématiques.
Nous ne sommes plus dans la même situation qu’il y a plus d’un an et les députés peuvent se réunir, mais en réalité, les protocoles sanitaires provinciaux et territoriaux continuent de dicter que, si une personne est exposée à la COVID ou contracte le virus, elle doit s’isoler pendant deux semaines. Cette motion vise fondamentalement à permettre aux députés d’exercer le privilège parlementaire.
J’ai pu être ici toute la matinée pour parler de cette motion, et j’insiste sur ce point auprès de mes collègues: je veux être ici, en personne, à Ottawa. Je m’engagerai publiquement à être ici, à Ottawa. Cependant, s’il arrive quelque chose, par exemple, si ma fiancée est exposée au virus? J’ai mentionné à mes collègues qu’elle est avocate à Halifax. Elle travaille avec ses collègues. Que se passera-t-il si l’un d’eux est exposé au virus et doit s’isoler? Est-ce que je veux prendre le risque de ramener la COVID à mes collègues, alors que nous sommes assis côte à côte à la Chambre? Je ne voudrais pas que mes collègues soient exposés à la COVID‑19, même si je préfère, évidemment, siéger ici.
Aujourd’hui, les conservateurs semblent beaucoup parler de responsabilité. Je viens de poser à un député d’en face une question sur les députés des banquettes ministérielles, comme le , la et la . Je tiens à entendre ce qu’ils ont à dire. Si des députés ont des questions, je tiens à entendre les réponses des ministres. Si, par malheur, ils sont exposés à la COVID, ils pourront poser leurs questions en vidéoconférence. Autrement, ils ne pourraient pas participer.
Le député de a été exposé à la COVID‑19 et ne peut pas être des nôtres actuellement. C’est dommage. Il devrait avoir cette possibilité et c’est exactement ce que cette motion vise à faire.
Il est beaucoup question du travail des députés. Comme je le mentionnais plus tôt dans mon intervention, j’ai siégé 12 semaines avant que le monde change et que la Cité parlementaire telle que nous la connaissions soit totalement transformée. Si les députés consultent le hansard ou les témoignages des comités, ils verront que je travaillais vraiment, comme tous les députés de mon parti et, en fait, j’imagine, tous les députés d’en face. Cela se faisant, cependant, par vidéoconférence.
Suis-je d’accord avec certains de mes collègues qui ont souligné dans le débat qu’il y a un avantage à être réunis à la Chambre? Certainement, je le reconnais. Cependant, pourquoi les députés d’en face rechignent-ils autant à permettre plus de souplesse, étant donné que nous sommes toujours en pleine pandémie? Je regarde autour de moi et je vois des masques partout, ce qui est un signe que nous devons encore nous protéger mutuellement contre la COVID‑19. J’ai donc vraiment du mal à comprendre pourquoi les députés d’en face hésitent tellement.
[Français]
Je suis fier d'être le président du caucus rural libéral. Il y a un aspect très important de cette motion dont je n'ai pas beaucoup entendu parler et qui concerne la tenue de votes à certains moments de la semaine. Beaucoup de nos collègues des régions rurales n'ont pas la possibilité de transport pour venir à Ottawa. Ces dispositions ne sont pas seulement justes et équitables pour eux, mais elles sont raisonnables pour tous les députés.
[Traduction]
Cette semaine, j'ai eu l'occasion de parler à la , qui est aussi députée de . Se présenter à Ottawa est bien compliqué pour elle. C'est une femme sérieuse et elle sera là, quoique son trajet en avion ne soit pas comparable au nôtre. De sa circonscription, son vol fait escale à Québec, puis à Montréal avant d'arriver à Ottawa. Les députés comme elle doivent avoir la possibilité de participer.
Je vois que mon temps de parole est presque écoulé. J'ai hâte de pouvoir poursuivre là-dessus après les déclarations des députés.