La Chambre reprend l'étude, interrompue le 4 mai, de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité, ainsi que de l'amendement.
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Monsieur le Président, pour reprendre là où je m'étais arrêté. Je crois qu’il est extrêmement important, en ce qui concerne les soins de santé, que le budget annonce clairement notre intention de collaborer avec les provinces et les territoires à la reconnaissance des titres de compétence étrangers. Je sais qu’il y a eu plusieurs exemples dans ma province, la Nouvelle‑Écosse, où des nouveaux venus qui souhaitent exercer dans leur domaine de la santé ne peuvent pas le faire. Oui, nous devons travailler avec les provinces, les territoires et les collèges pour arriver à un équilibre entre la confiance du public dans notre système et l'accélération du processus, de manière à accueillir les personnes qui veulent pratiquer et soutenir notre réseau de soins de santé.
Je veux aussi parler des crédits d’impôt. Nous avions des crédits d’impôt pour le captage, l’utilisation et le stockage du carbone. Il y aura sans aucun doute encore un secteur pétrolier et gazier dans le contexte mondial en 2050, mais, selon les estimations de l’Agence internationale de l’énergie, le nombre de barils par jour sera passé d’environ 100 millions à environ 25 millions.
Nous avons tous, en tant que parlementaires et en tant que pays, une réflexion de fond à faire: le Canada fera-t-il partie de ce marché de 25 millions de barils de pétrole par jour? Pour ma part, en tant que parlementaire, j’estime que nous avons effectivement une responsabilité à cet égard. Toutefois, dans un monde où les émissions de carbone seront limitées et où la demande sera moindre de ce côté-là, nous devons voir à diminuer le plus possible l’intensité des émissions de gaz à effet de serre par baril.
On a critiqué à la Chambre notre décision concernant Bay du Nord, mais ce projet a été approuvé parce que l’intensité de ses émissions par baril de pétrole est parmi les plus faibles au monde. Pour travailler avec l’industrie à diminuer les émissions afin d’atteindre nos objectifs de réduction, nous devons également positionner le secteur pour qu’il devienne le plus faible émetteur d’émissions au monde, de manière à maintenir la compétitivité de nos produits dans l'avenir. Je lève mon chapeau, donc, au gouvernement pour le crédit d’impôt concernant le captage, l’utilisation et le stockage du carbone.
Les minéraux critiques joueront un rôle extrêmement important dans l'atteinte de nos objectifs climatiques. On peut penser aux minéraux dans les batteries de véhicules électriques, à la potasse et à toute une gamme de minéraux qui contribueront aussi à ce chapitre. Le Canada a tellement de potentiel, et les 3,8 milliards de dollars que nous avons consacrés à l’élaboration d’une stratégie minérale essentielle constituent un élément extrêmement important, tout comme le crédit d’impôt de 30 % pour l’exploration au pays.
Je pense que nous avons une occasion en or de jouer un rôle sur la scène mondiale. En Saskatchewan, comme je l’ai dit, j’ai discuté avec la Saskatchewan Mining Association et le , qui ont rappelé l’extrême importance de ce rôle.
Enfin, je tiens à mentionner l’importance, dans le budget, de la croissance économique, dont le parle très clairement dans le document budgétaire. Le projet de loi d’exécution du budget traite d’un certain nombre de mesures importantes dans ce domaine. De mon point de vue à la Chambre, j'y suis favorable, et plus particulièrement au Fonds de croissance du Canada, qui reconnaît la nécessité de continuer à stimuler l’innovation en investissant; la capitalisation à hauteur de 15 milliards de dollars dans ce fonds; la création d'une agence canadienne d’innovation et d’investissement, axée sur l'attraction de capitaux étrangers pour stimuler l’économie et la prospérité futures du pays; et, enfin, l'augmentation du financement des supergrappes. Dans notre coin de pays, au Canada atlantique, les supergrappes océaniques font un travail extraordinaire. Toutes ces initiatives sont vraiment importantes.
[Français]
Je tiens également à souligner l'importance de réduire les barrières commerciales interprovinciales, mais aussi d'harmoniser l'accréditation entre les provinces et les territoires pour améliorer la mobilité de la main‑d'œuvre. Un récent rapport du Sénat a souligné que notre économie peut gagner entre 2 % et 4 % du PIB en se concentrant sur ce domaine.
Une région viticole qui produit des vins de classe mondiale est en pleine croissance dans ma circonscription, Kings—Hants. Cependant, dans de nombreux cas, il est plus facile pour ces producteurs d'exporter vers Europe que vers d'autres provinces. J'ai donc apprécié que le budget mentionne la collaboration avec les provinces et les territoires dans ce domaine.
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Monsieur le Président, c’est un honneur de prendre la parole ici aujourd’hui au sujet du projet de loi , Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 7 avril 2022 et mettant en œuvre d’autres mesures.
Au cours des deux dernières années, nous avons été confrontés à des défis sans précédent. La pandémie de COVID‑19 s’est immiscée dans toutes les facettes de notre vie. Nous avons été confrontés à des défis personnels et collectifs. Le « Budget de 2022: Un plan pour faire croître notre économie et rendre la vie plus abordable » prévoit d’importants investissements dans des domaines clés afin que les Canadiens puissent continuer à se remettre des incidences néfastes de la pandémie.
Malgré les défis que nous avons dû relever, le Canada en est sorti plus fort. Grâce aux mesures prises par le gouvernement pendant la pandémie, nous avons pu maintenir un ratio dette-PIB inférieur à celui de nos pairs du G7 et notre reprise est plus rapide. Nous avons la plus forte reprise de l’emploi des pays du G7, ayant récupéré 112 % et même 115 % des emplois perdus depuis le sommet de la pandémie; de plus, notre taux de chômage est descendu à 5,5 %, un taux pratiquement inégalé au Canada depuis 50 ans, sauf en 2019 quand il était de 5,4 %.
Les investissements ciblés prévus dans le budget de 2022 visent à soutenir les Canadiens, à favoriser la croissance économique et à assurer un avenir propre pour tout le monde, alors que nous continuons à émerger de la pandémie. Grâce à ces mesures ciblées, le budget permettra aux Canadiens d’acheter plus facilement une maison et de s’offrir des soins dentaires, il favorisera l’essor et la croissance des entreprises canadiennes, il s’assurera que les riches sociétés paient leur juste part d’impôts, il investira dans un avenir propre et il aidera le Canada à devenir un chef de file mondial dans la production de véhicules électriques.
J'aimerais maintenant parler de quelques-uns des nombreux investissements annoncés dans le budget qui auront des répercussions dans ma circonscription, Surrey-Sud. Il s'agit d'investissements majeurs dans le logement, l’immigration, la santé et les soins dentaires. Concernant le logement, nous savons que l’accès à un logement sécuritaire et abordable représente un défi quasi insurmontable pour un trop grand nombre de nos concitoyens. C’est un sujet dont on me parle souvent. L’accès à un logement sécuritaire et abordable est l’une des principales préoccupations de nombreux résidants de la vallée du bas Fraser. Les prix des logements dans cette région sont parmi les plus élevés du pays et, avec la croissance démographique, nous avons besoin de plus de maisons pour répondre à la demande.
Au cours des dernières années, Surrey-Centre a bénéficié d’investissements importants dans le cadre de l’Initiative pour la création rapide de logements, notamment avec le Volet des grandes villes, qui a permis d’injecter 16,4 millions de dollars dans la construction de logements abordables pour le nouveau complexe d’Atira Women’s Resource Society. J’ai eu l’occasion, il y a quelques semaines, de visiter le chantier de construction d’Atira, en compagnie de la . Ce bâtiment modulaire abritera environ 44 nouveaux logements abordables. Géré par l’Atira Women's Resource Society, qui en est le propriétaire, ce complexe domiciliaire s’adresse aux femmes sans abri ou susceptibles de le devenir, y compris des femmes autochtones, des femmes trans, des femmes bispirituelles, et des femmes ayant des problèmes de toxicomanie, de santé mentale et de bien-être spirituel. La somme de 16,4 millions de dollars a permis à Atira de construire davantage de logements, notamment tout à côté, où des dizaines de nouvelles unités pourront accueillir des femmes dans le besoin.
Le gouvernement a également investi dans le complexe domiciliaire de Foxglove, dans ma circonscription, où j’ai eu l’occasion de me rendre récemment avec le . Ce complexe abrite un total de 130 logements, dont 66 sont supervisés, 34 sont destinés à des personnes nécessitant des soins complexes, et 30 sont des lits de refuge.
Le logement est un dossier très complexe, et je me réjouis de voir que le budget de 2022 prévoit des investissements importants pour faire face aux nombreux enjeux auxquels nous sommes confrontés et pour faciliter l’accès au logement dans nos collectivités.
L’objectif est de doubler la construction de nouveaux logements au cours des 10 prochaines années. Le budget de 2022 prévoit un investissement de 4 milliards de dollars sur les cinq prochaines années pour permettre à la SCHL de créer un fonds pour accélérer la construction de logements. Ce fonds a pour vocation de supprimer les barrières existantes et d’aider les municipalités à construire des logements plus rapidement. L’objectif est de créer 100 000 nouveaux logements au cours des cinq prochaines années.
Dans le cadre du budget de 2022, le gouvernement propose aussi d'aider les Canadiens à acquérir leur première maison, notamment en créant le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété, en doublant le crédit d’impôt pour l’achat d’une première habitation, et en instaurant un crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles, lequel financera jusqu’à concurrence de 7 500 $ la construction d’un logement secondaire pour un proche. Cela permettra aux personnes âgées de rester chez elles plus longtemps, dans le confort et la sécurité de leur foyer.
Le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété permettra à des milliers de Canadiens de mettre de côté jusqu’à 40 000 $ pour acheter leur première habitation et d’affecter ce montant à leur achat sans être imposés. Cela s’ajoute aux options qui leur sont offertes par leur REER, ce qui permettra aux familles canadiennes d’économiser jusqu’à 15 000 ou même 20 000 $ en impôt.
Mes collègues savent combien l’immigration est une question qui me tient à cœur. Mon bureau de circonscription est l’un des plus occupés au Canada. J’y reçois des centaines de dossiers d’immigration chaque mois. Le budget de 2022 propose de rendre notre système d’immigration plus efficient. À l’heure actuelle, les demandeurs doivent attendre très longtemps, et il y a un arriéré important dans le traitement des demandes. Le gouvernement a déjà commencé à remédier à ces problèmes, et je suis ravi de vous annoncer que nous allons en faire encore plus.
Le budget de 2022 propose d’accorder 187 millions de dollars sur cinq ans, et 37 millions par la suite, à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, afin de renforcer sa capacité à répondre à un volume croissant de demandes de renseignements et d’investir dans la technologie et les outils requis pour mieux soutenir les gens qui utilisent ses services. Le budget propose également de verser 386 millions de dollars sur cinq ans, et 86 millions par la suite, à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, à l’Agence des services frontaliers du Canada et au Service canadien du renseignement de sécurité, afin de faciliter l’entrée efficiente et rapide d’un nombre croissant de visiteurs, de travailleurs et d’étudiants.
J’ai moi-même récemment présenté une motion d’initiative parlementaire, la motion no 44, afin de faciliter l’octroi du statut de résident permanent aux travailleurs étrangers temporaires. Le budget de 2022 reprend un certain nombre d’investissements proposés dans la motion no 44, dans le but d’améliorer le Programme des travailleurs étrangers temporaires.
Pendant la pandémie, les employeurs ont eu du mal à trouver des travailleurs. Ils sont de plus en plus nombreux à s’adresser au Programme des travailleurs étrangers temporaires, et nous devons par conséquent nous efforcer d’améliorer ce programme afin que les travailleurs étrangers temporaires soient mieux protégés et jouissent de conditions de vie plus saines pendant leur séjour dans nos collectivités. Les mesures proposées consistent à injecter des millions de dollars afin de mieux protéger les travailleurs, de réduire les formalités administratives pour les employeurs de confiance qui réembauchent les mêmes travailleurs étrangers, et de permettre aux employeurs de faire venir rapidement des travailleurs pour combler leurs besoins à court terme.
Parlons maintenant de santé, d'assurance-médicaments et d'assurance dentaire. Notre système de santé joue un rôle crucial dans le bon fonctionnement de notre pays. Le gouvernement a consenti des investissements considérables, plus de 69 milliards de dollars, pour mettre en place des mesures de lutte contre la COVID‑19, de concert avec les provinces et les territoires. Ce financement supplémentaire comprend un supplément de 2 milliards de dollars, plus 45 milliards de transferts en santé pour les provinces et territoires.
Le budget de 2022 propose plusieurs initiatives visant à attirer des travailleurs de la santé dans les collectivités rurales, un investissement de 140 millions de dollars dans le portail Espace mieux-être, pour faciliter l’accès aux services de santé mentale, et un investissement de 100 millions de dollars dans le programme de lutte contre la toxicomanie afin de remédier à la crise des opioïdes.
Enfin, je ne saurais passer sous silence l’investissement de 5,3 milliards de dollars qui est prévu sur cinq ans pour la création d’un régime de soins dentaires à l’intention des Canadiens dont le revenu familial annuel ne dépasse pas 90 000 $. Le régime couvrira d'abord les enfants de moins de 12 ans en 2022; en 2023, il couvrira les moins de 18 ans, les personnes âgées et les personnes souffrant d’un handicap. En 2025, il s’appliquera à tous les Canadiens admissibles.
Je n’ai pas le temps, dans les 10 minutes qui me sont imparties aujourd’hui, de parler de toutes les autres mesures importantes que contient le budget de 2022. J’en resterai donc là, en espérant que nous réussirons à travailler ensemble pour adopter ce projet de loi afin de mettre en œuvre tous ces programmes le plus rapidement possible et rendre ainsi la vie plus abordable aux Canadiens de tout le pays.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Je veux axer mes observations aujourd’hui sur l’acceptabilité du budget du gouvernement et du projet de loi d’exécution du budget dans deux domaines névralgiques. Tout d’abord, il y a, de manière générale, la question de l’abordabilité, et, en particulier, celle de l’abordabilité du logement et de l’énergie. Ensuite, il y a la lutte contre les changements climatiques.
Dans la première partie, je veux parler de l’offre de logements, qui est une dure vérité dont je pense que personne ici ne veut parler. Aucun gouvernement n’a réussi à régler le problème de l’offre au Canada. Le nombre de maisons que le gouvernement prétend être en mesure de construire et tout l’argent qu’il a investi dans la construction de maisons ont en fait entraîné une augmentation de 30 % du prix du logement en très peu de temps. C’est une sorte d’environnement pervers, où nous voyons le prix du logement augmenter et devenir plus abordable. Je regarder ici les pages de la Chambre des communes et je me demande comment ils vont pouvoir acheter une maison. Comment vont-ils pouvoir se le permettre?
Ce que ce budget ne mentionne pas, et ce que personne ne mentionne à la Chambre, c’est que le fait d’avoir « des régimes d’épargne subventionnés par les contribuables pour augmenter les mises de fonds », et je cite un article de The Line écrit par Jen Gerson, « doublera les crédits d’impôt pour les acheteurs d’une première maison et créera plus d’incitatifs pour les acheteurs ». Tout cela ne fait qu’aborder l’aspect de la demande. Il n’aborde pas réellement la question des prix. Cela revient à dire que nous acceptons les prix actuels et le caractère inabordable des logements au Canada, et que nous nous attendons à ce que les acheteurs d’une première maison au Canada essaient d’une manière ou d’une autre de s’endetter à ce point pour acheter une maison au Canada.
Pour beaucoup de gens, ce n’est tout simplement pas envisageable. Non seulement ce n’est pas le cas pour les acheteurs d’une première maison, mais ce n’est pas non plus le cas pour quelqu’un qui vient de divorcer après 10 ans de mariage. Comment l’une ou l’autre de ces personnes va-t-elle revenir sur le marché du logement à ce stade?
En réalité, personne ici ne veut voir le prix du logement baisser, alors ce qu’il nous reste à faire, c'est appliquer des politiques qui tentent de faire revenir les gens sur le marché de l'immobilier à un niveau qui est probablement une bulle immobilière surévaluée et alimentée par des politiques passées très discutables en matière de taux d’intérêt et autres.
Ce qu'on trouve dans ce budget, et je suis sûre que tout le monde va détester que je dise cela, ce sont des incitatifs qui continuent de stimuler la demande, au lieu de porter sur l’offre et la question de l’accessibilité. Pour cette raison, je doute sérieusement, étant donné la gravité de la crise de l’abordabilité du logement au Canada, que le budget du gouvernement soit capable de faire cela. C’est un énorme problème. Que disons-nous aux jeunes Canadiens aujourd’hui? Nous leur disons de ne pas s’inquiéter parce que nous essayons de leur faciliter l’épargne, alors qu’ils ne sont déjà pas payés de la même façon que leurs parents l’étaient et qu’ils doivent faire face à des niveaux énormes d’inflation et à des prix du logement qui n’ont jamais été aussi élevés. C’est fou. Pourquoi personne ne parle-t-il de cela?
C’est extrêmement problématique. Je voudrais juste encourager les députés de toutes les allégeances politiques à la Chambre. J’aimerais que nous puissions parler véritablement des moyens de résoudre certains des problèmes sous-jacents du marché du logement au Canada. Nous avons une génération entière de personnes qui vieillissent, dont la retraite dépend des gains sur papier de leurs biens immobiliers. Ces personnes ne veulent pas voir baisser le prix de leur logement, car c’est leur retraite. Comment nous occupons-nous de leur retraite? Nous leur avons dit, en tant que société, que c’était une bonne chose. Nous leur avons dit de compter dessus, et maintenant nous disons que le logement est un problème.
Si nous n’abordons pas ce problème, nous ne pourrons jamais le résoudre. Ce budget ne le fait pas. Nous allons simplement continuer à tergiverser pendant que le prix des logements augmente ou jusqu’à ce que se produise une sorte d’échec catastrophique, ce qui n’est bon ni pour l’économie canadienne ni pour quiconque au Canada essaie de trouver un logement.
L’autre point que je veux soulever, qui me tient à cœur en ma qualité de députée de Calgary, et plus particulièrement du centre-nord de la ville, c'est l’incapacité du gouvernement à faire concorder ses prétendues solutions en matière de changement climatique avec des mesures incitatives et des solutions de rechange à faibles émissions de carbone peu coûteuses et facilement accessibles aux produits et pratiques de consommation à teneur élevée en carbone. Je parle en particulier de l’incapacité du gouvernement à encourager et à fournir des solutions de rechange, qu’il prétend être présentes dans ses politiques, pour les gens que je représente. Cette incapacité a des répercussions sur leur vie et, paradoxalement, rend plus difficile l’atteinte de nos objectifs en matière de changement climatique.
Par exemple, au centre-nord de Calgary, il y a beaucoup de gens qui aimeraient prendre le transport en commun pour se rendre au centre-ville, moi y compris. Je préfère prendre le transport en commun. Cela me permet de travailler davantage. Je suis facilement stressée et je n’aime pas conduire quand je n’y suis pas obligée. J’aimerais beaucoup prendre le transport en commun, mais la réalité c'est que, pour moi, le trajet en autobus de chez moi dans le centre-nord de Calgary jusqu’au centre-ville prend 20 minutes dans le meilleur des cas, mais parfois cela peut prendre une ou même deux heures s’il neige. Il n’y a pas de train léger sur rail qui relie le centre-ville de Calgary à ma partie de la ville, qui présente l’un des niveaux les plus élevés de sous-utilisation du transport en commun dans l’Ouest canadien, d’après les données sur l'achalandage que j’ai vues. Pour quelqu’un comme moi, cela signifie que je dois encore faire le plein de ma voiture pour me rendre à des réunions au centre-ville. Je paie au moins 100 $ pour un plein d’essence, mais je suis dans une position privilégiée. Que sont censés faire les gens qui n’ont pas le même revenu que moi? Ils n’ont pas la possibilité de prendre le transport en commun; ils doivent faire le plein de leur véhicule pour se rendre au travail ou emmener leurs enfants à l’école.
Par conséquent, l’augmentation du prix de l’énergie à émissions de carbone, qui découle non seulement de la tarification du carbone, mais aussi des défaillances de l’offre, signifie que les gens paient plus cher pour ce type d'énergie, pas qu’ils en consomment moins. Cela fait partie du problème de la pression inflationniste que nous observons au Canada.
Le budget aurait pu commencer à aborder certains de ces problèmes, par exemple dans la façon dont le gouvernement attribue le financement du transport en commun, tant du point de vue des immobilisations que de l’exploitation. Il utilise une formule qui n’est tout simplement pas réaliste en ce qui concerne la destination de l’argent. Je crois qu’elle est fondée à 30 % sur la population et à 70 % sur l’achalandage actuel du transport en commun. Qu’en est-il des régions du pays où il n’y a pas de transport en commun? Nous serions ravis d'en avoir, mais le gouvernement n’y a pas attribué de fonds. C’est le premier problème, car nous n’avons pas de transport en commun à utiliser. Ce n’est pas que nous ne voulons pas l’utiliser, c’est qu’il n’existe pas, alors nous continuons à faire le plein d’essence.
Le deuxième problème est le suivant. Il ne s’agit pas seulement de l’allocation des fonds, mais du rôle rassembleur joué par le gouvernement fédéral en tant que partenaire financier auprès des gouvernements provinciaux et des municipalités pour que les projets de transport en commun soient construits. La ligne verte, le projet de train léger sur rail dont je parlais plus tôt, a échoué à Calgary. Bien que le financement ait été annoncé il y a près de 10 ans, rien n’a été construit pour ainsi dire. La portée du projet a été réduite à un quart et son coût a augmenté de quatre ou cinq fois par rapport aux prévisions initiales. C’est un mauvais investissement du point de vue du fonctionnement de cette gestion. Le gouvernement fédéral devrait fixer des limites au financement afin de veiller à ce que ces projets soient réellement construits. Les gens ne peuvent pas se permettre d'être constamment confrontés à la hausse des taxes et des prix, ainsi qu'à la pénurie croissante des biens, des logements et de l'énergie, sans que l’on s’attaque à ces problèmes fondamentaux. De ce point de vue, ce budget est une belle occasion qui a été ratée.
J’aimerais avoir une heure et demie pour parler de tout ce qui entoure les sommes dépensées qui endettent le Canada, mais sur ces deux questions seulement, le budget ne fait rien. Il prévoit beaucoup de dépenses et désavantage les Canadiens. J’espère que le gouvernement pourra rectifier le tir. D’ici là, il n’a pas mon appui.
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Madame la Présidente, nous débattons aujourd’hui du projet de loi , Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 7 avril 2022 et mettant en œuvre d’autres mesures. Pour mes concitoyens, les lois d’exécution du budget sont les mécanismes permettant au Parlement d’approuver les dépenses prévues dans le budget annuel du gouvernement. Autrement dit, c’est le moment où la rhétorique rencontre la réalité.
Mes concitoyens espéraient que le budget de 2022 apporterait un soulagement bien nécessaire et s’attaquerait aux principaux défis auxquels les Canadiens sont confrontés, comme la pénurie de main-d’œuvre et de logements et, bien sûr, l’augmentation du coût de la vie. Bien qu’on y trouve de nombreuses promesses, le budget de 2022 ne s’attaque pas de manière significative aux problèmes cruciaux auxquels les Canadiens sont confrontés. Il alourdit la dette des contribuables et augmente les impôts sans s’attaquer à l’évasion fiscale. Le projet de loi est très long, mais il réussit à omettre la plupart des choses que les libéraux avaient promis de faire. Pensons-y. Pourquoi la a-t-elle déposé un budget qui fait autant de promesses si elle n’a l’intention de les mettre en œuvre à ce moment crucial?
Pendant mon temps de parole, je vais aborder brièvement le marché du travail, le développement économique du Pacifique, le logement et certains enjeux locaux.
En ce qui concerne le marché du travail, je ne cesse de m’étonner du nombre d’entreprises de ma circonscription qui ont besoin d’employés. Je vois des affiches « Nous embauchons » sur les panneaux publicitaires de ma circonscription, dans les vitrines, dans les journaux et sur les véhicules des entreprises. Il y a une importante pénurie de travailleurs qualifiés non seulement dans ma circonscription et ma province, mais dans tout le pays.
Nous savons tous que la population du Canada vieillit. En fait, nous le savons depuis longtemps. Depuis des années, on nous met en garde contre un « tsunami gris » imminent. Je dirais aujourd’hui que la pandémie de la COVID‑19 a exacerbé le problème. Cela signifie qu’à l’heure actuelle, de plus en plus de personnes quittent le marché du travail pour prendre leur retraite et moins de personnes entrent sur le marché du travail pour les remplacer.
Le budget de 2022 contient beaucoup de promesses pour combler les pénuries de main-d’œuvre et attirer de nouveaux travailleurs qualifiés, mais quand je lis le projet de loi , je n’y vois que deux des neuf engagements pris dans le budget.
Le premier concerne la modification de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés. Il prévoit une augmentation du nombre de résidents permanents acceptés chaque année. C’est un objectif louable, mais il y a le revers de la médaille, et le budget ne prévoit rien pour y remédier. Je veux dire que si nous augmentons le nombre d’immigrants qualifiés, ces derniers voudront acheter un logement, ce qui ne fera qu’aggraver la pénurie de logements. Le gouvernement ne s’est jamais préoccupé de cet aspect-là des choses. L’augmentation du nombre de résidents permanents ne fera qu’aggraver la pénurie de logements.
Deuxièmement, même si j’appuie le principe d’un crédit d’impôt jusqu’à concurrence de 4 000 $ par an de frais de voyage et de réinstallation, comme le prévoit le projet de loi , cela ne contribuera ni à augmenter le nombre de travailleurs ni à assurer la formation des Canadiens en quête d’une promotion ou d’une nouvelle carrière.
Les libéraux auraient pu inclure un autre engagement, dont ils ont pourtant eux-mêmes parlé, à savoir la reconnaissance des diplômes étrangers. Un grand nombre de travailleurs qualifiés qui arrivent au Canada sont acceptés au motif qu’ils occuperont des emplois de médecins, d’infirmières ou de travailleurs spécialisés de la santé. Le gouvernement actuel, qui ne collabore pas avec les provinces, n’aborde pas ce problème. Ce serait pourtant une bonne façon de pallier les pénuries de médecins et d’infirmières dans ma province, à l’heure actuelle.
Une autre promesse importante qui ne figure pas dans le projet de loi concerne le Fonds d’intégration pour les personnes handicapées. C’est un segment de la population active auquel on ne s’intéresse pas suffisamment. Et pourtant, ce sont des gens qui s’investissent dans leur travail. Le gouvernement avait promis de les écouter, mais manifestement, ce n’est pas pour lui une priorité puisqu’il n’en est pas question dans le projet de loi C‑19. J’invite les députés libéraux à faire pression auprès de leur gouvernement pour qu’il inclue les promesses qu’il a faites au sujet des travailleurs handicapés. C’est très important.
Troisièmement, le gouvernement a fait d’innombrables promesses en ce qui concerne les travailleurs étrangers temporaires, mais qui sont eux aussi exclus du projet de loi . Je pose cette question parce que je viens d’une région fortement agricole. Les circonscriptions de Mission—Matsqui—Fraser Canyon, d’Abbotsford et de Chilliwack—Hope sont celles qui enregistrent les niveaux les plus élevés de ventes à la ferme. Les serristes, les producteurs laitiers et les producteurs de fruits veulent tous pouvoir engager davantage de travailleurs étrangers temporaires afin d’assurer notre sécurité alimentaire. Le gouvernement, malheureusement, n’a rien fait à ce sujet.
Passons au développement économique du Pacifique. En août dernier, le gouvernement a lancé Développement économique Canada pour le Pacifique. Cette agence a été présentée comme étant un partenaire à long terme ayant pour mission de soutenir le développement économique de la Colombie‑Britannique sur le terrain et dans les collectivités. De fait, elle est arrivée en fanfare et les grandes annonces n’ont pas manqué, mais presque un an après son lancement, Développement économique Canada pour le Pacifique n’a pas ouvert son nouveau bureau à Surrey. L'agence est toujours dans le vieux bureau de Diversification de l’économie de l’Ouest Canada dans le centre-ville de Vancouver, et elle n’a tenu aucune de ses promesses de servir les régions rurales.
Je le mentionne aujourd’hui parce que, comme tout le monde à la Chambre le sait, ce dont je parle le plus, c’est la reprise des activités après une catastrophe et la gestion des situations d’urgence. Développement économique Canada pour le Pacifique et, par ricochet, le Programme de développement des collectivités, qui est, à mon sens, l’organisation gouvernementale la plus efficace, pourraient faire beaucoup plus. J’encourage donc le gouvernement à financer le Programme de développement des collectivités pour aider à remédier aux pénuries de main-d’œuvre et au manque d’investissement des entreprises pour beaucoup de monde dans les régions rurales de la Colombie‑Britannique. Il aurait pu déjà le faire.
Enfin, en ce qui concerne le développement économique du Pacifique, ce qui m’irrite le plus, c’est qu’en parcourant le budget, j’ai découvert que PacifiCan recevra seulement 48,44 $ par habitant, autrement dit par citoyen de la Colombie‑Britannique. Les députés peuvent comparer avec l’Ontario, dont l’agence recevra 55,14 $ par habitant, et le Québec, où ce sera 67,85 $.
Pourquoi la Colombie‑Britannique est-elle encore une fois sous-financée? Pourquoi est ce que le gouvernement ne charge pas un organisme fédéral ou le Programme de développement des collectivités de faire le travail qui doit être fait maintenant pour aider les citoyens qui se trouvent dans des situations critiques, alors même que la province doit faire face à des défis sans précédent? Ce sous-financement est injuste pour les contribuables britanno-colombiens. En fait, on pourrait presque dire que l’élite laurentienne se fiche de la Colombie‑Britannique.
Je vais passer au logement. L’an dernier, en tant que porte-parole de l’opposition en matière de logement, j’ai souligné que le budget de 2021 échouait à remédier à une offre très insuffisante, à s’attaquer au problème du blanchiment d’argent et de l’investissement étranger qui contribue au coût élevé des maisons. De ce côté de la Chambre, nous ne cessons de répéter que l’offre est le principal facteur de l’envolée des prix de l’immobilier. Nous ne sommes pas les seuls. Il y a un consensus dans l’industrie, et la Société canadienne d’hypothèques et de logement dit la même chose. L’offre ne suffit pas à répondre à la demande.
Le gouvernement affirme qu’il s’attaque enfin au problème des investisseurs étrangers qui inondent le marché canadien de l’immobilier en interdisant temporairement aux non-résidents étrangers d’acheter des propriétés résidentielles. Cependant, le projet de loi est très vague sur les détails. Il dit que les résidents temporaires ne sont pas visés par cette interdiction. Il nous reste à deviner ce que le gouvernement entend par résidents temporaires. De riches familles étrangères peuvent-elles encore acheter de l’immobilier par l’intermédiaire de leurs enfants qui viennent étudier au Canada? Les failles sont stupéfiantes.
Dans les mois qui ont précédé le dépôt du budget, nous avons beaucoup entendu les libéraux dire qu'ils étaient à l'écoute des Canadiens et qu'ils allaient s'attaquer à la crise du logement. Les libéraux ont fait de grandes promesses dans ce budget; parmi celles-ci figurent un fonds pour accélérer la construction de 100 000 logements, un paiement direct à ceux qui ont du mal à se payer une maison, le doublement du crédit d'impôt pour l'achat d'une première habitation, un nouveau compte d'épargne et un financement accru pour lutter contre l'itinérance. Or, le projet de loi ne prévoit que l'interdiction de l'achat de propriétés par des étrangers, que j'ai déjà évoquée, et une taxe sur les reventes rapides de propriétés. Les principales promesses des libéraux n'y figurent même pas. Les Canadiens veulent simplement trouver un endroit abordable où vivre. Force est donc de constater une disparité entre les beaux discours et la réalité, car le gouvernement ne s'en tient qu'à des paroles creuses dans le dossier du logement. Il ne fait même pas ce qu'il prétend vouloir accomplir.
En conclusion, voici ce que les gens de ma circonscription espéraient trouver dans ce budget: un engagement à améliorer les infrastructures, ce dont le gouvernement a complètement fait fi; un partenaire prêt à soutenir le développement économique dont la Colombie-Britannique a tant besoin après les inondations et les feux de forêt dévastateurs; une augmentation considérable de l'offre de logements; et un plan, dont je n'ai pas eu l'occasion de parler, pour résorber l'arriéré à Passeport Canada qui empêche les gens de voyager en ce moment.
Sur ce, j'aimerais terminer mes observations d'aujourd'hui en proposant un sous-amendement au projet de loi . Je propose, avec l'appui du député de :
Que l'amendement soit modifié par adjonction de ce qui suit:
« et ne parvient pas à combattre l’évasion fiscale. »
:
Madame la Présidente, je suis ravi de voir tout le monde. Je souhaite à tous mes collègues une journée merveilleuse et productive. Le soleil brille et le temps plus chaud est à nos portes. Je pense que nous en sommes tous heureux.
Je partagerai mon temps de parole avec mon ami et collègue le député de .
C’est un plaisir de prendre la parole au sujet du projet de loi et des mesures qu’il contient pour continuer à faire progresser l’économie canadienne en tirant parti de la force et de la résilience inhérentes de tous nos concitoyens, à créer des emplois bien rémunérés pour la classe moyenne et à assurer un avenir brillant et prospère à tous les Canadiens, y compris aux merveilleux résidents de Vaughan—Woodbridge, que j’ai le privilège de représenter.
Comme bon nombre de mes collègues le savent, je suis un député qui se concentre sur l’économie, la compétitivité, la création d’emplois et la prudence financière, appuyé par toute ma formation et ma carrière professionnelle dans le domaine de l’économie et par mon travail sur les marchés financiers mondiaux, littéralement partout dans le monde. Pour moi, c’est l’économie qui prime.
En même temps, je suis une personne socialement progressiste qui croit fondamentalement qu’en tant que société, nous devons veiller à ce que les droits de la personne, les droits des femmes et les droits des minorités et des plus vulnérables soient toujours protégés. En tant que père de trois belles jeunes filles, dont une de sept mois, je dirai ceci en référence à ce que nous voyons se dérouler aux États‑Unis, où j’ai vécu et travaillé pendant plusieurs années et où j’ai de nombreux amis et parents: le droit d’une femme de choisir n’est tout simplement pas sujet à débat. Le droit d’une femme à des services de santé génésique n’est pas sujet à débat. Nous devons toujours veiller à ce que les femmes de partout au Canada, d’un océan à l’autre, aient pleinement accès aux services de santé dont elles ont besoin. Nous devons toujours défendre et promouvoir les droits des femmes, point final, non négociable.
L’économie canadienne est forte, caractérisée par un taux de chômage historiquement bas et une forte croissance économique. L’avenir est vraiment brillant. Je préside le caucus libéral de l’automobile, et, au cours des deux derniers mois, nous avons obtenu, comme gouvernement travaillant de concert avec l’industrie et nos partenaires, des investissements de plus de 13 milliards de dollars dans le secteur canadien de l’automobile, ce qui a permis de maintenir et de créer plus de 16 000 emplois directs.
Le secteur automobile est un secteur qui me tient à cœur, depuis que j’ai travaillé pour une agence de notation à New York. Dans cette agence de notation, j’étais responsable de la couverture mondiale des pièces automobiles, et je travaillais en tandem avec les fabricants mondiaux d’équipement d’origine, en visitant Wolfsburg Volkswagen en Allemagne, Peugeot à Paris, Fiat à Turin, Hyundai en Corée, ainsi que les fabricants japonais. C’est un secteur que je connais très bien et que je surveille depuis de nombreuses années, y compris pendant la récession de 2008-2009.
Il est formidable de voir que notre gouvernement travaille la main dans la main avec l’industrie, qu’il mène la charge, afin que nous puissions avoir une industrie dynamique ici au Canada. Il est également bon de voir la transition vers les véhicules électriques, pour laquelle le Canada est exceptionnellement bien placé, tant du point de vue du capital humain que des ressources naturelles.
Pour en revenir au projet de loi , les gens de métier et les métiers spécialisés construisent et entretiennent les infrastructures essentielles que nous utilisons, et nous dépendons d’eux quotidiennement dans les collectivités où nous élevons nos familles. Dans ma jeunesse, j’ai travaillé dans une usine de pâtes et papiers dans le Nord de la Colombie‑Britannique. J’y ai passé quelques étés. C’était une expérience phénoménale, et j’ai beaucoup appris des Canadiens travailleurs qui œuvrent dans notre secteur des ressources.
Comme dans d’autres infrastructures, qu’il s’agisse de raffineries, de pipelines, d’usines chimiques ou de grands projets d’infrastructure, les gens qui travaillent dans les métiers voyagent. Ils parcourent des distances considérables pour ce qu’on appelle des « révisions » ou des « fermetures ». Je me souviens en avoir fait l’expérience. Ils voyagent aussi pour des déménagements permanents.
C’est pourquoi je suis très heureux de voir que le projet de loi prévoit une déduction de 4 000 $ pour la mobilité de la main-d’œuvre, et j’ai été très heureux de défendre cette mesure. Elle permettrait à ces gens de métier de compenser une partie des coûts associés à ces déplacements. Il s’agit d’une mesure bien nécessaire que j’ai à nouveau défendue, et je suis heureux de la voir dans le projet de loi , la loi d’exécution du budget.
Ma circonscription abrite les centres de formation et les sièges sociaux de la section 183 de l'Union internationale des journaliers d'Amérique du Nord et de la section locale 27 du syndicat des charpentiers, et les membres de ces deux syndicats, jour après jour, travaillent dur, font des sacrifices et construisent sans tambour ni trompette. Ils construisent nos infrastructures et nos communautés. Je les salue, et je suis fier d’être leur représentant à Ottawa. Je les soutiendrai toujours, ainsi que tous les formidables gens de métier du pays.
Le budget de 2022 est axé sur trois grands objectifs: investir pour favoriser la croissance économique et l’innovation, continuer à investir dans les Canadiens et investir dans la transition écologique en cours.
Nous savons tous très bien que nous devons agir de concert avec tous les ordres de gouvernement et tous les intervenants pour rendre le logement plus abordable pour les Canadiens. Par ailleurs, nous savons que nous ne pouvons pas avoir une économie forte et florissante et une main-d’œuvre diversifiée et talentueuse, surtout dans le cas des nouveaux arrivants au Canada, sans davantage de logements. Nous agirons, et nous agissons.
Premièrement, nous aiderons les Canadiens qui ont l’intention d’acheter leur première maison à épargner grâce à un compte d’épargne libre d’impôt pour l'achat d'une première propriété. Deuxièmement, nous augmenterons l’offre de logements en lançant un fonds pour accélérer la construction de logements de 4 milliards de dollars pour soutenir et inciter les municipalités à construire plus de logements plus rapidement. Nous devons réduire les formalités administratives et éliminer les obstacles qui empêchent les mises en chantier et les travailleurs de la construction de travailler. Troisièmement, nous devons protéger les acheteurs et les locataires en introduisant une charte des droits des acheteurs de propriété et en présentant un plan national pour mettre fin aux offres à l’aveugle. Nous allons également interdire aux acheteurs étrangers d'acquérir des propriétés résidentielles non récréatives pendant deux ans.
Je suis l’un des députés de la ville de Vaughan, avec les députées de et de . La ville de Vaughan et la région de York abritent, à vrai dire, le plus grand nombre de constructeurs de maisons de la province de l’Ontario et, en fait, du pays.
On dit à la blague que les projets d’infrastructure en Ontario semblent tous toucher la ville de Vaughan en raison des nombreux participants à l’infrastructure qui s’y trouvent sous une forme ou une autre, notamment des noms comme Greenpark Group, Deco Homes, The Remington Group, Empire Communities, Sorbara Group, Gold Park Homes, TACC Construction, Cortel Group, CountryWide Homes, Canvas Developments, Fernbrook Homes, Royal Pine Homes, Arista Homes et Caliber Homes. Je n’ai fait qu’une recherche rapide, et j’ai probablement oublié une dizaine d’autres noms.
Ce sont tous des constructeurs de maisons qui sont établis dans la région de York, dans la ville de Vaughan. Ce sont des entrepreneurs. Ils sont arrivés dans ce pays en tant que nouveaux arrivants. Ils ont travaillé dur et ils ont construit. Ils construisent les collectivités dans lesquelles nous vivons. Ils ont fait des sacrifices. Ils emploient, directement, des dizaines de milliers de Canadiens et, indirectement, beaucoup, beaucoup plus.
Leur objectif est simple, c’est de faire en sorte que les Canadiens aient un foyer où créer des souvenirs avec leurs familles. Nous devons construire. C’est ce que nous allons faire, et c’est ce que font ces personnes et ces entreprises. Nous travaillerons avec elles et avec les municipalités pour augmenter la quantité de mise en chantier de nouvelles maisons au Canada et pour doubler la construction de logements au cours des dix prochaines années.
En ce qui concerne mon dernier sujet, je crois fermement en notre système économique de libre marché et en la concurrence. La concurrence est source d’innovation, et aussi de perturbation, c'est vrai, mais la concurrence dans notre libre marché et notre système capitaliste ont permis d’atteindre les niveaux de vie les plus élevés et de sortir littéralement des milliards de personnes de la pauvreté dans le monde.
Cependant, la concurrence peut s’éroder. Lorsque des pratiques anticoncurrentielles s’installent — et à cet égard, je préconise depuis longtemps des changements et le renforcement de la Loi sur la concurrence du Canada pour faire en sorte que les pratiques commerciales ne freinent pas l’innovation et la concurrence —, cela peut nuire aux intérêts des consommateurs et des employés. Nous devons être prudents à cet égard.
Cela dit, je suis heureux de voir que le projet de loi apporte à la Loi sur la concurrence des modifications majeures qui, je le sais, sont très techniques, mais elles sont très importantes. Il y a notamment l'infraction criminelle proposée pour ce qu’on appelle les accords de fixation des salaires et de non-débauchage entre concurrents, une interdiction explicite de l’affichage de prix partiels, un accès privé au Tribunal de la concurrence du Canada pour les allégations d’abus de position dominante, une augmentation des sanctions administratives pécuniaires, un élargissement de la portée des pouvoirs du Bureau de la concurrence en matière de collecte d’éléments de preuve relativement à l’article 7, un élargissement de la liste des facteurs qui peuvent être pris en considération pour évaluer la prévention et la diminution de la concurrence dans le cadre de l’examen des fusions et des collaborations concurrentes non criminelles, ainsi que la modification de la définition d’un acte anticoncurrentiel pour abus de position dominante.
La concurrence est l’essence même de notre libre marché et de notre système capitaliste. Il est merveilleux de voir la , de même que le et leurs équipes, collaborer et travailler à l’unisson pour voir à ce que les pratiques anticoncurrentielles soient interdites et que la Loi sur la concurrence soit modernisée, ce que nous devrons continuer de faire pour que les pénalités soient mises à jour.
Il n’y a rien de plus important pour quelqu’un comme moi que de voir une saine concurrence qui mène à l’innovation, à la création d’emplois et à une classe moyenne en croissance et forte, et il n’y a rien qui me rend plus furieux et qui me fait plus pousser les hauts cris que lorsque je vois des pratiques anticoncurrentielles s’implanter sur n’importe quel marché.
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Madame la Présidente, c'est un réel privilège de me lever à la Chambre pour parler d'un important sujet aujourd'hui, soit le projet de loi .
[Traduction]
C’est un privilège de parler aujourd’hui à la Chambre du projet de loi , Loi d’exécution du budget. Le budget 2022 trace la voie à suivre pour notre pays; notre destination est un pays plus vert, plus propre, plus juste et plus équitable, avec davantage d’emplois bien rémunérés et de logements abordables pour tous les Canadiens.
J’ai déjà entendu dire que pour savoir où on va il faut d’abord savoir d’où on vient. Aujourd’hui, le 5 mai, c’est le Jour de la libération des Pays‑Bas, pour mes compatriotes d'ascendance néerlandaise. Je sais qu’il y a plus d’un membre de la diaspora néerlandaise à la Chambre. Mon père est arrivé au Canada, bébé, avec ses parents et ses frères et sœurs il y a près de 70 ans. Il m’a envoyé un texto aujourd’hui pour me dire que, selon son souvenir, c'était exactement le 15 octobre 1953. Mon père, Joe, est en route pour Ottawa aujourd’hui, afin que nous puissions tous aller à l’événement sur le patrimoine néerlandais ce soir.
Sa famille s’est installée dans le Sud-Ouest de l’Ontario et, comme de nombreux immigrants néerlandais, s’est lancée dans l’agriculture pour subvenir à ses besoins et se bâtir une nouvelle vie. Tout comme les contributions de la fière diaspora ukrainienne du Canada, c’est un fait que le Canada est une nation agricole forte en raison de ses racines qui incluent un grand nombre de personnes d’origine néerlandaise.
En ce Jour de la libération des Pays‑Bas, je tiens à souligner les efforts et les contributions extraordinaires des Forces armées canadiennes pendant la Seconde Guerre mondiale, qui ont mené à la libération de la Hollande. Ce matin, en faisant mon jogging, j’ai vu de belles tulipes pointer leurs couleurs parmi les tiges vertes, et cela m’a rappelé le cadeau que la princesse Juliana de Hollande nous a remis pour commémorer le rôle important que les Canadiens ont joué dans la libération des Pays‑Bas et pour remercier le Canada de l’avoir protégée à la naissance de sa fille. Les Néerlandais se souviennent encore de nous aujourd’hui pour ces efforts dont nous sommes fiers et, chaque année, la famille royale néerlandaise et les Néerlandais envoient 10 000 bulbes de tulipes à Ottawa. Les gens qui iront se promener en ville verront qu'elles commencent à fleurir.
Comme bon nombre de mes collègues, j’ai eu la chance de discuter du budget de 2022 avec de nombreux groupes et intervenants à Milton. Je suis extrêmement reconnaissant de représenter une circonscription aussi engagée. Je ne pourrais pas faire ce travail sans l’expertise et les points de vue de mes voisins de Milton. J’ai eu l’occasion de consulter la Chambre de commerce, la Milton's Downtown Business Improvement Association, des défenseurs du logement, de petites et moyennes entreprises comme Sargent Farm, Fix Automotive, DSV, Lumberville, La Rose Bakery et bien d’autres. J’ai aussi visité des garderies d’enfants et parlé aux parents, qui sont ravis que le gouvernement ait signé une entente avec toutes les provinces et les territoires du pays pour mettre en œuvre le système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.
Avant de poursuivre, j’aimerais remercier quelques intervenants de ma région, en particulier le Milton Community Resource Centre, l’Advancement of Women Halton, Community Living North Halton, le Muslim Advisory Council of Canada, le YM-YWCA et tant d’autres, pour leur contribution si rapide à cette initiative. Ensemble, nous nous sommes efforcés de faire reconnaître les priorités locales, et en effet, elles se reflètent maintenant dans le programme universel national d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de 10 $ par jour qui aidera les parents à retourner au travail et à poursuivre leur carrière. Il permettra de créer de nouveaux emplois dans le secteur et garantira aux enfants le meilleur départ possible dans la vie.
En ce qui concerne l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, je tiens également à souligner le travail qui se fait dans tout le pays pour que nos programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants comprennent la littératie physique, notamment le programme Actif pour la vie. Je suis très fier que le gouvernement soutienne le renforcement de la capacité et de la résilience de l’organisme Actif pour la vie grâce à des projets d’éducation physique et de jeu actif. Cet organisme a reçu plus de 428 000 $ pour qu'il continue à veiller à ce que les enfants aient le meilleur départ possible dans la vie.
Je passe à quelque chose qui me tient particulièrement à cœur, le logement coopératif. Dans le budget de 2022, le gouvernement s’engage à construire rapidement de nouveaux logements abordables pour les Canadiens. Cela comprend des logements abordables supplémentaires dont les collectivités ont un besoin urgent, notamment pour les personnes sans abri ou à risque de le devenir. Le budget de 2022 fait en sorte que plus de logements abordables puissent être construits rapidement. Il propose de fournir 1,5 milliard de dollars sur deux ans, à compter de cette année, pour prolonger l’Initiative pour la création rapide de logements. Ce financement devrait permettre de créer au moins 6 000 nouveaux logements abordables, et au moins 25 % de ces fonds seront destinés à des projets de logements axés sur les femmes.
Enfin, comme je le disais, quelque chose de nouveau que je considère comme étant très important est que le budget de 2022 s’engage aussi à l’égard de la construction d’une nouvelle génération de logements coopératifs dans notre pays. Depuis des générations, les coopératives d’habitation offrent des logements abordables et de qualité aux Canadiens tout en favorisant leur autonomie à la faveur de l’inclusion, du développement personnel et du droit au maintien dans les lieux par leur modèle de logement orienté sur la communauté. Je n’ai aucun problème à dire que j’ai grandi dans une coopérative d’habitation. J’en suis même fier. Je suis un produit du logement coopératif, soit de la coopérative Chautauqua à Oakville. Mes parents ont déménagé à Oakville au début des années 1980 et quand ils ont divorcé, ma mère est retournée habiter dans la coopérative Chautauqua. J’y ai vécu jusqu’à mes 26 ans, et pendant mes études universitaires aussi.
Le logement coopératif n’a pas seulement mis un toit sur nos têtes. Il m’a aussi mis une guitare entre les mains et a veillé à ce que je suive des cours de guitare. Je suis allé à des camps d’été. Ma mère a pu se permettre de m’inscrire à un club de canoë. Le logement coopératif m’a littéralement permis de participer aux Jeux olympiques.
Cette communauté était bien plus qu’un endroit sûr où vivre: c’était aussi une sécurité. Ma mère a perdu son emploi à un moment donné, mais nous n’avions pas à craindre de perdre notre logement. Je suis tellement fier que le gouvernement s’engage envers une nouvelle génération de coopératives d’habitation dans ce pays.
Pour être un peu plus précis, le budget de 2022 propose de réaffecter 500 millions de dollars, en argent comptant, du Fonds national de co-investissement pour le logement, afin de lancer un nouveau programme de construction de coopératives d’habitation pour augmenter l’offre de logements coopératifs au Canada. Ce programme sera conçu avec la Fédération de l’habitation coopérative du Canada et le secteur des coopératives d’habitation. Le budget de 2022 propose de réaffecter 1 milliard de dollars de prêts supplémentaires de l’initiative Financement de la construction de logements locatifs afin d’appuyer les projets de coopératives d’habitation.
Un des jours de ma vie en logement coopératif dont je suis le plus fier remonte à 2017, quand ma coopérative d’habitation a fini de rembourser son prêt hypothécaire. Elle n’a plus d’hypothèque, ce qui signifie que les loyers, que nous appelons droits d’occupation dans le secteur du logement coopératif, peuvent rester très bas pour les familles. Lorsqu’on retire la quête de profits de l’équation, il s’avère possible de rendre les logements abordables. Quel concept remarquable.
En 1984, le Canada construisait beaucoup de coopératives d’habitation, mais ce genre de construction n’a cessé de décliner depuis. Le budget de 2022 prévoit la construction d’une nouvelle génération de coopératives d’habitation. La Fédération de l’habitation coopérative du Canada a dit que le budget fédéral marquait un tournant décisif, en reconnaissant la valeur unique des coopératives d’habitation et en prévoyant en accroître le nombre. Je ne pourrais pas être plus fier de cette mesure.
En terminant, je tiens à souligner la tragédie bouleversante et persistante des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées dans ce pays. C’est aujourd’hui la Journée de la robe rouge au pays. Nous portons tous ce symbole à la boutonnière, mais nous le portons également dans nos cœurs. Le racisme systémique et la violence sexiste à l’endroit des femmes et des filles autochtones et des membres de la communauté 2SLGBTQ2+ est une honteuse tragédie nationale qui met en évidence le travail qui nous attend, en tant que nation, pour accomplir le véritable changement transformateur qui doit avoir lieu afin que nous puissions mettre fin à jamais à ces tragédies sans nom.
Même s’il reste encore beaucoup de travail à faire, il est important de souligner le chemin parcouru, aux côtés des peuples autochtones, pour réparer ces injustices historiques. Dans son budget de 2022, le gouvernement intensifie ses efforts et prévoit investir 11 milliards de dollars de plus au cours des six prochaines années afin d’offrir un soutien continu aux enfants et aux familles autochtones et de s’assurer que les communautés autochtones disposent des ressources dont elles ont besoin pour poursuivre leur croissance et bâtir elles-mêmes leur avenir.
Ces investissements comprennent 275,3 millions de dollars pour réparer l’injustice historique éhontée des pensionnats et du colonialisme qui a été absolument dévastateur pour les peuples et les cultures autochtones. Ces fonds serviront à documenter, à localiser et à commémorer les lieux de sépulture, à désigner un interlocuteur spécial, à aider les communautés à trouver des réponses, à faciliter la numérisation de documents et à commémorer les sites des anciens pensionnats et à en perpétuer le souvenir.
Notre gouvernement s’est également engagé à supprimer les obstacles qui empêchent les enfants des Premières Nations d’accéder aux services et au soutien dont ils ont besoin pour s’épanouir. L’application du principe de Jordan qui vise à aider ces enfants à accéder aux services de santé essentiels, aux services sociaux et aux services d’enseignement dont ils ont besoin, au moment et là où ils en ont besoin, est un aspect essentiel de ce travail. C’est pourquoi le budget prévoit le versement de quatre milliards de dollars sur six ans, à compter de cette année, afin qu’il y ait suffisamment de ressources pour appliquer le principe de Jordan et soutenir les jeunes des Premières Nations.
Le gouvernement continuera d’appuyer des enjeux de cette importance au moment où nous soulignons la tragédie nationale des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées en cette Journée de la robe rouge. Je sais que le gouvernement continuera à travailler chaque jour aux côtés des peuples autochtones pour réparer ces injustices historiques, soutenir les nations et leurs communautés dans leurs efforts de reconstruction et accélérer leur accession à l’autodétermination et à l’autonomie gouvernementale.
[Français]
Je me tiens à la disposition de mes collègues pour discuter de cet important projet de loi maintenant.
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Je remercie le député d'en face, madame la Présidente.
Je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui, en tant que député d'Haliburton-Kawartha Lakes-Brock et en tant que porte-parole de l'opposition officielle ou ministre du cabinet fantôme en matière de services aux Autochtones, au sujet de la loi d'exécution du budget, le projet de loi Loi portant exécution de certaines dispositions du budget de 2022.
Comme de nombreux députés le savent sans doute déjà, je suis un conservateur avec des penchants libertariens. Or, l'un des concepts prédominants de la pensée libertarienne est l'harmonie naturelle des intérêts. Il repose sur l'idée que les intérêts individuels sont harmonieux, en ce sens qu'agir dans son propre intérêt sert les intérêts de la communauté. Autrement dit, c'est le libre marché.
Autre caractéristique fondamentale du conservatisme et du libertarianisme: les groupes sont motivés à résoudre les conflits parce que c'est dans l'intérêt de la prospérité commune. Les agriculteurs bénéficient de la prospérité des commerçants. Les gens bénéficient de la concurrence entre ces commerçants, et la richesse qui en résulte crée des emplois et des possibilités.
Dans un système où tout le monde est gagnant, les intérêts s'alignent naturellement. Ce n'est que lorsque le gouvernement commence à distribuer des récompenses en fonction de la pression politique que survient un conflit insoluble entre des groupes qui doivent s'affronter pour obtenir leur part du gâteau budgétaire.
Cela m'amène à la première critique que j'aurais à faire au sujet du projet de loi . Après des siècles où les Autochtones ont dû faire face, dans les pires des cas, à de l'oppression, et dans les meilleurs, à de l'indifférence, au lieu d'aider les Autochtones à obtenir leur liberté économique, le gouvernement a choisi d'alourdir le système bureaucratique qui est censé promouvoir la réconciliation, mais qui fait tout pour nuire à celle-ci en maintenant l'inefficace approche paternaliste d'Ottawa.
Récemment, le Conseil de gestion financière des Premières Nations, excellente organisation financière dirigée par des Autochtones qui contribue au développement économique des communautés autochtones, a transmis une lettre au Comité permanent des affaires autochtones et du Nord. Dans cette lettre, le président exécutif, Harold Calla, a résumé la situation en prenant le logement comme exemple. Il a dit ceci:
Le budget prévoit des investissements considérables dans de nouveaux logements, mais il n'a rien à proposer pour changer les inefficaces systèmes de construction de maisons ni pour changer les systèmes de paiement à l'utilisation [censés] aider les Premières Nations à se loger.
Avant de citer d'autres propos de M. Calla, je tiens à informer la Chambre que je vais partager mon temps de parole avec le député de . Je suis désolé de ne pas l'avoir mentionné d'emblée. Je remercie les gens du Bureau devant moi de me l'avoir rappelé.
Comme je l'ai mentionné, au lieu de s'attaquer à ces inégalités systémiques qui maintiennent les Autochtones dans la pauvreté, nuisent à leur santé et les empêchent de se loger convenablement, le budget ne fait que distribuer plus d'argent dans l'espoir que le problème se règle.
M. Calla ajoute:
La construction de maisons dans les réserves est possible lorsque les propriétaires ont accès à un revenu d'emploi, et le développement économique axé sur la création d'emplois peut compter parmi les sources d'emplois stables à long terme. L'obtention de financement du secteur privé est l'élément clé qui permettra de s'éloigner du système bien implanté de financement gouvernemental fondé sur des propositions. Aux yeux de notre équipe du Conseil de gestion financière, voilà ce à quoi pourrait ressembler le changement systémique et la mise en place d'une nouvelle relation de nation à nation.
Au lieu de dresser les groupes les uns contre les autres, le gouvernement pourrait résoudre la crise du logement dans les communautés autochtones en écoutant les membres de ces communautés, en cessant de déversant de l'argent dans un système bancal et en laissant place au libre marché.
Le projet de loi ne constitue pas un budget responsable. Comme je l'ai déjà dit, il ne fait qu'injecter de l'argent dans un système bancal du style « Ottawa a toujours raison ». Ce budget ne permet nullement aux communautés autochtones de prendre leurs propres décisions. Il ne fait que grossir la bureaucratie à Ottawa.
Un des premiers piliers du libertarianisme que l'on présente aux étudiants de science politique, même s'ils ne s'en rendent peut-être pas compte à ce moment-là, se résume par la célèbre citation de lord Acton: « Le pouvoir tend à corrompre et le pouvoir absolu corrompt absolument ». Bien entendu, à l'époque, le parlementaire, historien et écrivain anglais faisait référence au pouvoir absolu des papes et des rois, mais il aurait tout aussi bien pu faire référence à la Loi sur les Indiens et aux structures gouvernementales érigées pour la soutenir.
Je concède que dans une démocratie parlementaire, heureusement, la loi n'est jamais absolue, et que les mauvaises lois peuvent être mises au rebut de l'histoire politique, mais il n'en demeure pas moins que la Loi sur les Indiens, à l'instar des pouvoirs absolutistes de l'ancienne Europe, supprime les libertés individuelles des Autochtones et entrave leur croissance économique à long terme.
Je vais prendre un instant pour réagir d'avance à la réplique du gouvernement, qui rejette systématiquement les conseils des conservateurs, en disant que les gouvernements canadiens successifs ont eu l'occasion d'améliorer le sort des Autochtones, mais qu'ils ont plutôt continué à les assujettir aux politiques paternalistes issues de systèmes bancals.
Comme nous le savons tous, le Canada est en pleine crise du coût de la vie et il a désespérément besoin d’une relance économique. Il a de sérieux problèmes géopolitiques à l’étranger. Ce n’est pas le moment pour le de s’octroyer encore plus de pouvoir et d’être moins responsable devant les Canadiens.
Nous partageons tous la honte des politiques historiques discriminatoires qui ont consacré un système brisé et paternaliste qui a limité les droits, les libertés et la prospérité des Autochtones. Cependant, c’est le gouvernement qui continue à gonfler et à soutenir ces mêmes structures qui maintiennent le système brisé que les libéraux promettent chaque élection de réparer.
Mon deuxième point de désaccord, c'est que le budget a déclenché une avalanche de dépenses incontrôlées tout en omettant de présenter une cible budgétaire et un plan pour la maîtrise de l’inflation. Nous ne pouvons pas simplement continuer à imprimer de l’argent et à saisir les revenus des Canadiens pour payer des prix plus élevés et davantage de dépenses gouvernementales.
Pour la première fois en plus de 31 ans, les prix ont augmenté de 6,7 % par rapport à l’année dernière. De plus en plus de gens ont du mal à joindre les deux bouts, car l’inflation rend tout ce qu’ils font dans la vie quotidienne plus cher. Les familles dépensent plus pour l’épicerie. L’essence coûte plus cher aux travailleurs, et le chauffage domestique réduit les économies des personnes âgées. Il y a une crise d’accessibilité financière ici au Canada, et après sept ans de dépenses hors de contrôle des libéraux, les Canadiens se heurtent à une inflation record. Le budget ne fait rien pour remédier à cette situation, pas plus qu’il ne s’attaque à la montée en flèche du prix des maisons.
C’est faire preuve d’orgueil que de penser que ce gouvernement peut rendre les maisons moins chères en continuant à dépenser encore plus d’argent pour ses prétendues priorités, mais en fait, il risque de créer une pénurie de logements qui fera sans aucun doute grimper davantage les prix, car la demande dépasse l’offre. On peut affirmer que, qu’il s’agisse de la maison elle-même ou des matériaux pour la construire, les gouvernements ne seront jamais en mesure de reproduire le marché libre.
Une approche plus durable et à long terme dans le dossier du logement abordable consisterait à réduire la bureaucratie gouvernementale et à rendre la construction immobilière plus facile, plus rapide et finalement moins chère. Il existe un certain nombre d’initiatives non financées par les contribuables qui pourraient soutenir le logement abordable, et cela commence par la création d’instruments d’investissement socialement responsables, l’adoption de lois fiscales fédérales favorisant les investissements dans le logement abordable, et la collaboration avec les gouvernements provinciaux et les administrations municipales pour lever les obstacles à l’utilisation des terres.
Aujourd’hui, un nombre croissant de travailleurs canadiens ne peuvent tout simplement plus se permettre le programme d’imposition et de dépenses de ce gouvernement. Ils veulent des mesures concrètes pour lutter contre la crise du coût de la vie et un engagement clair à contrôler l’inflation.
Ma troisième et dernière critique du projet de loi est qu’alors que notre responsabilité financière à l’égard de la dette publique augmente, l’obligation du gouvernement envers le contribuable diminue. Au cours du mois dernier, mon bureau de circonscription a été inondé d’appels pour des passeports. Les gens n’arrivent pas à joindre Service Canada au téléphone et attendent des jours sans réponse. Certains électeurs ont rapporté qu’ils ont fait la queue pendant des heures, pour se faire renvoyer à la fin de la journée, même si certains fonctionnaires n’avaient personne dans leur file. Avec la fin de la pandémie et l’anniversaire du passeport de 10 ans, l’augmentation de la demande de renouvellement de passeport aurait dû être assez facile à prévoir pour le gouvernement. Le gouvernement s’attend à ce que les Canadiens paient leurs impôts. Eh bien, j'ai des nouvelles pour vous, les Canadiens exigent également des services en contrepartie de ces impôts.
Maintenant, les petites entreprises paient leurs impôts, et leur demande a été assez claire: donner la priorité à la réduction des formalités administratives et veiller à ce que le coût de faire des affaires n’augmente pas, en s’attaquant à l’inflation. Les libéraux n’ont pas réussi à présenter un budget qui donne la priorité à ces demandes.
Les agriculteurs, comme nous le savons tous, paient des impôts. Ils ont du mal à suivre le rythme de l’inflation, et l’augmentation du coût des engrais en raison de la guerre en Ukraine leur cause vraiment des difficultés. D’ici 2030, le coût croissant de la taxe sur le carbone privera les familles d’agriculteurs de plus de 1,1 milliard de dollars, qui pourraient être utilisés pour moderniser les machines et adopter des pratiques plus durables. Et pour comble, les libéraux ont choisi de dépenser 30 millions de dollars uniquement pour administrer les remboursements de la taxe sur le carbone aux entreprises et aux exploitations agricoles.
Les fabricants et les exportateurs canadiens continuent de faire face à des taux d’inflation élevés. Les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement ont entraîné des pertes de plus de 10,5 milliards de dollars et de graves pénuries de main-d’œuvre: on compte 81 000 postes vacants. Le budget de 2022 n’en fait pas assez pour régler ces problèmes et bien d’autres.
Ce ne sont là que quelques-uns des enjeux à l'égard desquels le budget ne répond pas aux besoins des Canadiens ordinaires. Voilà pourquoi je ne peux pas appuyer ce budget.
Milton Friedman a dit un jour que si l’on confiait au gouvernement fédéral la responsabilité du désert du Sahara, il y aurait une pénurie de sable cinq ans plus tard. Il faut moins de responsabilité gouvernementale, non davantage. Il faut plus de liberté économique, pas moins. Malheureusement, ce budget ne répond à aucun de ces besoins.
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Madame la Présidente, comme toujours, je suis heureux d’avoir l’occasion de prendre la parole dans le débat d’aujourd’hui sur la loi d’exécution du budget et sur ses conséquences pour les citoyens de Souris-Moose Mountain et pour les Canadiens dans tout le pays.
Il est décevant, mais pas surprenant, de voir encore un autre budget rempli de dépenses exorbitantes qui ne profiteront guère aux personnes qui vivent en milieu rural. Il suffit de regarder les nouvelles ces jours-ci pour constater à quel point les Canadiens sont divisés. C’est à cause de politiques comme celles que contient ce projet de loi omnibus d’exécution du budget que ces divisions persistent et s’accentuent sous le . C'est ce même premier ministre qui a promis qu’il ne présenterait jamais de projet de loi omnibus d’exécution du budget, mais cela reflète bien sa compréhension des questions financières et c’est à l’aune de ses déclarations en la matière, puisqu’il croit que le budget se rééquilibrera tout seul et que la politique monétaire n’est pas une priorité.
Si nous regardons l’ensemble des dépenses du gouvernement libéral, les chiffres sont pour le moins préoccupants. En un peu plus de six ans, les dépenses publiques ont augmenté de 53 %, mais la situation des Canadiens s’est aggravée par rapport à 2015, année de l’arrivée des libéraux au pouvoir. Il est inconcevable pour moi et pour mes concitoyens qu’un gouvernement puisse dépenser des milliards de dollars, en creusant la dette nationale au passage, et que ces dépenses n'aient néanmoins aucun effet significatif dans la vie des Canadiens.
Ces dépenses effrénées sont autant de dettes qu’il faudra rembourser à un moment donné, et ce sont nos enfants et nos petits-enfants qui paieront la facture. Le mois prochain, ma fille va avoir un deuxième enfant, notre deuxième petit-enfant, et malheureusement, notre futur petit-fils aura cette dette énorme à rembourser tout au long de sa vie. En fait, hier, d’après l’horloge de la dette de la Fédération canadienne des contribuables, la dette par personne s’élevait à 31 345,01 $. Voilà l’héritage croissant que les libéraux laissent au pays, quand bien même ils déclarent, à tort, que les Canadiens sont heureux et qu’ils prospèrent sous leur gouvernement.
En plus d’une dette nationale qui ne cesse de s'accroître, les Canadiens sont également aux prises avec une inflation débridée qui fait augmenter le coût de la vie à tous égards. Au lieu d’utiliser ce budget pour donner aux Canadiens un répit bien nécessaire, les libéraux ont choisi de dépenser en lançant de nouveaux programmes qui profiteront à quelques-uns, au lieu d’aider les nombreuses personnes qui en ont besoin.
Par exemple, le 1er avril, les libéraux avaient l’occasion d’alléger quelque peu la taxe sur le carbone, mais ils ont plutôt choisi de l’augmenter, d’aller chercher encore plus d’argent dans les poches des contribuables pour le verser dans les coffres de l’État. Comme je l’ai déjà dit à la Chambre, les libéraux souffrent d'une maladie appelée « pathopochalautre amnésique », ce qui signifie qu’ils puisent pathologiquement dans les poches des contribuables pour en remplir d'autres, soit les leurs, et oublient ensuite pourquoi ils l’ont fait. Ce n’est pas ce que mes concitoyens veulent, ni ce dont ils ont besoin ou ce qu’ils méritent.
J’aimerais prendre quelques instants pour parler des répercussions de ce budget sur l’industrie énergétique dans ma circonscription, surtout en ce qui concerne les émissions et l’avenir de la production d’énergie au Canada.
Un grand nombre de mes concitoyens travaillent dans le secteur de l’énergie et, à cause du gouvernement, bon nombre d’entre eux sont profondément inquiets pour leur carrière. Comme un grand nombre de députés le savent, le plan libéral visant à éliminer progressivement les centrales au charbon va bon train, et même si les libéraux croient qu’ils appuient cette transition comme il se doit, je peux dire aux députés qu’ils ont complètement failli à la tâche et que les travailleurs et les collectivités sont laissés pour compte.
Depuis que je suis devenu député en 2015, l’un des dossiers que je défends sans cesse, c’est l’utilisation de la technologie de captage, d’utilisation et de stockage du carbone, ou CUSC, pour réduire les émissions tout en prolongeant la durée de vie des centrales. Il a fallu sept ans au gouvernement pour commencer à écouter. On peut s'imaginer la quantité d’émissions qui aurait pu être captée au cours de ces sept années si nous avions agi plus tôt, sans parler des emplois qui auraient été créés.
Le budget de 2022 crée un nouveau crédit d’impôt pour les dépenses liées au CUSC, mais ce crédit ne couvre pas la récupération assistée des hydrocarbures, ce qui, à mon avis, est un énorme oubli. Pour ceux qui ne le savent peut-être pas, le captage du carbone sert à décarboniser le secteur énergétique en enfermant de façon permanente le CO2 liquéfié dans les formations rocheuses des puits de pétrole usé.
À plusieurs reprises, j’ai eu le privilège de visiter le site de Boundary Dam, dans ma circonscription, où le CO2 est capté au moyen d’amides. À l’unité de captage BD3, on prend le CO2 capté et on le stocke à deux kilomètres sous la surface de la terre ou on le vend, en le transportant à 50 milles de l’endroit où il est stocké et en améliorant la récupération du pétrole au site d’injection de Whitecap à Weyburn. La récupération assistée du pétrole continue de m’impressionner, tout comme le niveau de connaissances et d’innovation grâce auquel cette technologie a pu être mise au point. Tout cela s’ajoute à la capacité de réduction des émissions, qui permet à l’unité BD3 de CUSC de frôler la carboneutralité.
Le fait est que si les libéraux avaient inclus la récupération assistée du pétrole dans leur crédit d’impôt, cela aurait attiré des emplois et des investissements grandement nécessaires au Canada, surtout en cette période de transition et d’incertitude dans le secteur de l’énergie. Malheureusement, ces énormes investissements se dirigent vers le sud, aux États‑Unis, où ils ont le crédit d’impôt à l’investissement 45Q. Au fil des ans, j’ai demandé à de nombreux ministres si c’est l’industrie qu’ils veulent tuer ou les émissions, et bien sûr, la réponse enthousiaste que j’obtiens chaque fois, c'est que ce sont les émissions. Or, l’exclusion de la récupération assistée du pétrole de ce crédit d’impôt me dit que ce n’est pas le cas.
Le Canada a encore besoin d’utiliser des combustibles fossiles et il en aura encore besoin pendant un certain temps. Au lieu de permettre au captage, à l'utilisation et au stockage de carbone ainsi qu'à la récupération assistée du pétrole de servir d’outils qui contribueraient à réduire les émissions tout en produisant l’énergie dont le Canada a besoin avec la plus faible intensité d’émissions possible, les libéraux ont choisi de ne pas soutenir les travaux et les projets novateurs qui se déroulent ici même, dans notre pays.
De plus, selon un livre blanc produit par l’International CCS Knowledge Centre, en comparaison avec la production de pétrole conventionnelle, la récupération assistée du pétrole entraîne une réduction de 37 % des émissions de CO2 par baril de pétrole. Les chiffres sont là et la technologie est là, mais les libéraux ont encore une fois décidé de ne pas soutenir le secteur de l’énergie en choisissant les parties du captage, de l'utilisation et du stockage de carbone qui correspondent à leur programme vert, sans tenir compte de l’effet que cela pourrait avoir sur les Canadiens.
Rien qu’au cours du mois dernier, j’ai vu de nombreux groupes se rendre de ma circonscription à Ottawa pour défendre les intérêts des personnes et des collectivités qui seront durement touchées par l’abandon de l’électricité produite à partir de charbon. Selon l’Association canadienne du charbon, la transition éliminera environ 42 000 emplois de la population active du Canada et elle privera l’économie canadienne de milliards de dollars par an. Je comprends que les libéraux tentent de justifier cette situation en disant qu’ils versent des fonds à ces collectivités dans le cadre de leur initiative de transition équitable, mais je suis ici pour dire aux députés que les libéraux ont manifestement laissé tomber les travailleurs canadiens qui seront touchés par ce changement majeur dans le secteur.
Un des groupes qui est venu ici a fait part d'une étude menée pour la Ville de Coronach, dans ma circonscription, sur les répercussions négatives que la transition aura sur la collectivité. Les conséquences économiques sont alarmantes, puisqu’on fait état d’une perte de 400 millions de dollars du PIB, de 67 % de la population et de 89 % du revenu des ménages.
Les libéraux prétendent que l’initiative de transition équitable créera des emplois verts pour remplacer ceux qui disparaissent, mais le fait est que ces nouveaux emplois ne seront pas dans les zones rurales. Cela signifie que les habitants de Coronach et ceux des autres collectivités rurales qui sont dans le même bateau devront envisager de se déraciner pour trouver du travail ailleurs. Dans quel monde cela représente-t-il une transition équitable pour ceux qui ont contribué à l’économie du Canada pendant toute leur carrière?
Ces chiffres sont stupéfiants, mais de surcroît, les libéraux fédéraux n’ont consacré qu’environ 3,5 % des fonds de transition à des activités de développement économique qui permettraient aux collectivités touchées de rester viables après 2030. Ils ont plutôt investi les fonds dans des infrastructures communautaires comme des routes, des installations de traitement des eaux usées et des parcs dont la construction est confiée à des entreprises de localités urbaines plus grandes de l’extérieur de la circonscription.
Si la ville de Coronach risque de perdre 67 % de sa population, à quoi servent les parcs? À quoi servent les routes s’il n’y a plus personne pour les emprunter parce que le gouvernement libéral a décimé la main-d’œuvre locale? Il n’y aura personne pour payer des impôts pour l’entretien de cette infrastructure ou pour la maintenir. Elle se détériorera, tout simplement.
L'agriculture est un autre secteur essentiel pour ma circonscription. Malheureusement, le mot « agriculteur » n’est mentionné que 11 fois dans ce budget de 328 pages qui ne renferme aucune nouvelle mesure à l’appui de nos producteurs agricoles. Le gouvernement ne reconnaît pas le besoin de sécurité alimentaire. Au lieu d’accorder un répit aux agriculteurs, les libéraux ont augmenté la taxe sur le carbone le 1er avril. À elle seule, la taxe sur le carbone prive les familles agricoles de près de 1,1 milliard de dollars qui auraient pu servir à moderniser l’équipement et à adopter des pratiques plus durables. Je rappelle à mes collègues d’en face que les agriculteurs sont des propriétaires de petites entreprises. Ils n'ont pas les moyens de payer une taxe sur le carbone qui ne cesse d’augmenter et qui vient s’ajouter à des facteurs comme l’inflation et la montée en flèche du prix de l’essence.
En conclusion, je sais que je parle au nom de mes concitoyens lorsque je dis que les gens de Souris—Moose Mountain en ont assez d’un gouvernement qui prétend s’occuper d’eux, mais qui ne fait rien pour leur faciliter la vie. Notre pays n’a jamais été aussi divisé, et c'est à cause d'un gouvernement qui ne tient aucun compte de ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. Les Canadiens méritaient un budget qui leur accorderait un répit, mais ils sont plutôt confrontés à des dépenses gouvernementales incontrôlées, à des impôts plus élevés et à une dette nationale croissante.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Aujourd’hui, je suis très fière de prendre la parole à la Chambre au sujet du projet de loi , Loi d’exécution du budget, pour souligner certaines des mesures qui feraient avancer le Canada. Il s’agit d’une mesure législative déterminante et indispensable pour la reprise économique du Canada après la pandémie de COVID‑19.
Dans mon discours d’aujourd’hui, je veux mettre l’accent sur certains domaines prioritaires pour les résidants de Brampton‑Sud auxquels, selon moi, ce budget répond bien. Ce sont les enjeux dont on m'a parlé lors de consultations ainsi que quand je faisais du porte-à-porte. On m'a dit que nous devons relever les défis qui se présentent à nous tout en continuant à bâtir un Canada plus fort. Tous les Canadiens veulent de l’air pur, de bons emplois et une économie solide. Le budget de 2022 énonce les prochaines étapes pour bâtir une économie propre qui créera des emplois bien rémunérés, des emplois de la classe moyenne et des actions concrètes.
La semaine dernière, le était à Windsor pour annoncer le récent investissement de 3,6 milliards de dollars de Stellantis pour réoutiller et moderniser ses deux usines, à Windsor et à Brampton. Cela signifie de nouveaux emplois de qualité dans un secteur novateur. Ces investissements historiques permettront de créer des milliers d'emplois, notamment grâce au retour d’un troisième quart de travail dans les deux usines, et de transformer les usines en installations d’assemblage de véhicules électriques polyvalentes et multiénergies, prêtes à produire les véhicules électriques de l’avenir. Le gouvernement aidera un plus grand nombre de Canadiens à conduire des véhicules à émissions nulles en continuant à offrir des rabais aux Canadiens, en reconstruisant l’infrastructure de recharge sur laquelle les conducteurs peuvent compter et en soutenant des projets de minéraux critiques aux fins de la production de véhicules électriques et de batteries au Canada.
Le budget de 2022 réitère l’engagement de 9,1 milliards de dollars présenté dans le plan de réduction des émissions, tandis que nous continuons à obtenir des résultats pour les Canadiens et l’économie. L’électrification du transport en commun est un élément clé de ce plan. Récemment, la Banque canadienne d’infrastructure a finalisé un investissement de 400 millions de dollars à la Ville de Brampton pour un maximum de 450 autobus à émissions nulles jusqu’en 2027. Brampton Transit est un excellent partenaire dans ce projet. Voilà un autre bel exemple de la façon dont nous construisons une ville plus verte et des communautés plus saines.
Depuis le début de la pandémie, le gouvernement fédéral fait des investissements considérables pour soutenir les Canadiens et les collectivités. Le gouvernement poursuit ces mesures ciblées qui contribueront à répondre aux besoins des travailleurs, des entreprises et de l’économie canadienne afin que celle-ci devienne de plus en plus solide dans les années à venir. Ces investissements ont porté leurs fruits. Le Canada a recouvré 115 % des emplois perdus au début de la pandémie. La création d’emplois est remarquablement forte, et même les secteurs les plus durement touchés commencent à se remettre en marche. Il s’agit là de progrès réels pour préparer l’économie canadienne à la réussite, créer de bons emplois et garder notre air pur.
L’évolution de l’économie mondiale obligera certains travailleurs dans divers secteurs partout au Canada à acquérir de nouvelles compétences et à adapter leurs méthodes de travail. Je l’ai constaté de première main dans Brampton‑Sud, où nous avons une main-d’œuvre diversifiée et résiliente. C’est pourquoi je veux parler de perfectionnement et de recyclage. Lors du forum sur les enjeux fédéraux de la Chambre de commerce de Brampton, j’ai entendu les dirigeants communautaires dire que la formation professionnelle est la clé des perspectives du Canada. Je suis heureuse que nous ciblions les secteurs commerciaux à forte croissance au moyen de nouveaux investissements stratégiques qui auront une incidence majeure et positive sur la main-d’œuvre régionale et la croissance de l’emploi à long terme.
Au cours des dernières années, le gouvernement fédéral a fait des investissements importants afin de donner aux Canadiens les compétences dont ils ont besoin pour réussir dans une économie en évolution et de jumeler travailleurs et emplois. Les mesures prévues dans le projet de loi , Loi d’exécution du budget, s’appuieraient sur ces investissements passés. Elles comprennent la collaboration avec les partenaires provinciaux et territoriaux pour améliorer la façon dont la formation professionnelle est offerte dans des domaines clés.
L’un de ces domaines clés est celui des métiers. L’amélioration de la mobilité des travailleurs dans les métiers de la construction peut contribuer à remédier à la pénurie de main-d’œuvre et à faire en sorte que des projets majeurs, comme la construction de logements, puissent être menés à bien partout au pays. C’est pourquoi le projet de loi , Loi d’exécution du budget, propose d’introduire une déduction pour la mobilité de la main-d’œuvre qui permettrait de reconnaître fiscalement jusqu’à 4 000 $ par année en frais de déplacement et de réinstallation temporaire admissibles pour les gens de métier admissibles. La prestation de services d’établissement de qualité aux travailleurs est un autre volet important du budget.
J’ai été fière d’accueillir la dans Brampton‑Sud récemment pour visiter l’organisme Achieve. Ses travailleurs chargés de l’établissement nous ont fait part de l’importance des mesures prévues dans ce budget pour offrir des services supplémentaires de formation professionnelle et de soutien. Les travailleurs doivent avoir les compétences requises pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain. Le projet de loi mettrait en œuvre les plans proposés dans le budget de 2022, après que l'on a prêté attention aux besoins des Canadiens pour les préparer à la réussite.
Le budget de 2022 prévoit 2,6 milliards de dollars pour le développement des compétences, la formation professionnelle et les besoins connexes. Il soutient également la technologie de la cybersécurité pour les petites et moyennes entreprises afin de favoriser la cyberrésilience. C’est un sujet sur lequel j’ai beaucoup travaillé avec Rogers Cybersecure Catalyst dans ma circonscription. La formation professionnelle aidera les Canadiens à acquérir des compétences qu’ils pourront mettre à profit dans leur carrière et à accroître la main-d’œuvre au pays en éliminant divers obstacles. Nous bâtissons une économie inclusive pour le XXIe siècle.
Quand on parle d’économie inclusive, il faut parler de la garde d’enfants. C’est pourquoi nous aidons tous les parents, en particulier les femmes, à avoir la possibilité à la fois de fonder une famille et de mener une carrière, car nous savons que la garde d’enfants n’est pas un luxe. C’est une nécessité. C’est une chose que j’ai entendue à de nombreuses portes en parlant aux résidants. Trop de parents à Brampton et ailleurs au pays ont du mal à trouver des services de garde d’enfants abordables et de qualité. Voilà pourquoi nous avons maintenant signé des ententes avec toutes les provinces et tous les territoires, y compris l’Ontario, qui a signé dans Brampton‑Sud le mois dernier. Nous faisons des services de garde d’enfants à 10 $ par jour une réalité pour les familles de tout le pays grâce à un investissement historique de 30 milliards de dollars. Les entreprises, les économistes et les femmes s’entendent pour dire que nous avons besoin d’un plus grand nombre d’options en matière de garde d’enfants et que ces options doivent être souples, abordables et inclusives. L'entente conclue permet d’accomplir ce travail.
Nous connaissons les problèmes éprouvés par de nombreux Canadiens pendant la pandémie de COVID‑19. Tous les Canadiens devraient avoir accès à des services de santé de qualité. Le gouvernement investit donc avec les provinces et les territoires dans des services de santé pour tous. La pandémie a causé des retards dans les chirurgies, et certaines personnes doivent attendre plus longtemps pour se faire opérer. Le gouvernement a fait savoir qu’il entend fournir aux provinces et aux territoires une somme de 2 milliards de dollars qui s’ajoutera aux transferts en santé afin de rattraper l’arriéré. Cette somme sera donc en supplément des 4 milliards de dollars alloués en 2021. Au cours des deux dernières années, de nombreuses chirurgies ont dû être reportées; les investissements ainsi consentis devraient permettre réellement à tous les Canadiens d’avoir accès à des services de santé de grande qualité.
Il faut reconnaître que beaucoup de femmes ont été frappées durement par la pandémie. Il importe de comprendre les conséquences de la pandémie, tout particulièrement en ce qui concerne la violence faite aux femmes, un phénomène que nous étudions au Comité permanent de la condition féminine. Dans le budget de 2022, le gouvernement propose de fournir plus de 5 millions de dollars à Femmes et Égalité des genres Canada pour aider les provinces et les territoires à prévenir la violence faite aux femmes et appuyer les victimes. Nous devons veiller à ce que toutes les femmes vivent en sécurité et aient accès à des perspectives économiques, et c’est exactement ce que nous faisons.
En terminant, j’ajouterai que le projet de loi donnerait lieu à la construction de plus de maisons et à la création d’emplois bien payés pour les Canadiens et permettrait au gouvernement de poursuivre son important travail dans ces domaines. C’est pourquoi j’exhorte tous les députés du Parlement à appuyer le projet de loi.
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Madame la Présidente, c’est pour moi un honneur de prendre la parole au sujet du projet de loi.
Tout d’abord, comme le député de l’a dit, c’est aujourd’hui la Journée de la robe rouge, mais c’est également le Jour de la libération des Pays-Bas, ce qui est important pour moi, étant à moitié néerlandais. Pendant que la députée parlait, j’ai pensé à mon grand-père qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, a essayé pendant longtemps d'éviter toute interaction avec les forces qui occupaient son pays à ce moment-là. À la vue de soldats canadiens dans les rues, lorsque les Pays-Bas ont été libérés, il a dit: « Voilà où je veux aller vivre. Nous déménageons là d’où ces gens viennent. »
À mon avis, cela donne une idée non seulement des valeurs exceptionnelles que nous avons au Canada, mais aussi de la façon dont nos troupes nous représentent partout dans le monde. Elles ne nous représentent pas uniquement sur le plan militaire, mais aussi en tant qu’ambassadeurs du Canada, et c’est exactement ce qui a fait que je suis ici aujourd’hui. Si le père de mon père n’avait pas pris la décision de déménager au Canada après la Seconde Guerre mondiale, mon père n’aurait jamais rencontré ma mère, et je ne serais pas ici pour vous en parler, bien que, parfois, mes amis conservateurs d’en face rêvent peut-être de ce qu’aurait été la Chambre sans ma présence.
Quand nous parlons du budget, l’un des principaux piliers pour moi est notre engagement à améliorer la qualité de l’air et à renforcer l’économie. Nous savons tous que, dans l’économie de demain, les fonds spéculatifs et les investisseurs chercheront à investir de l’argent dans tout ce qui est environnemental, durable et qui aura un impact pour les générations futures. Pensons notamment à l’énergie renouvelable; c’est dans de tels domaines que les gens veulent investir.
J’ai beaucoup entendu parler, surtout par les conservateurs, de l’ampleur de la dette du Canada; une dette que nous avons contractée afin de traverser la pandémie grâce à des mesures que la plupart des conservateurs ont appuyées. Je pense qu’ils soulèvent de graves préoccupations. Nous avons une très lourde dette. Comment allons-nous en venir à bout? Comment allons-nous nous y attaquer?
Il y a la réaction instinctive, qui est de dire: « Eh bien, ce sera la responsabilité de nos enfants et de nos petits-enfants. C’est la seule solution. Ils sont les seuls qui pourront en venir à bout. » Cela dit, je tiens à apporter une autre perspective qui touche deux points que j’ai déjà évoqués aujourd’hui. Le premier...
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Madame la Présidente, je pense aux deux points que j’ai évoqués aujourd’hui: l’immigration de mes grands-parents au Canada et mon désir d’avoir une économie propre et renouvelable que nous bâtirons ici, au Canada. C’est ainsi que nous allons surmonter la pandémie, ses effets et la dette que nous avons accumulée pendant la pandémie. Pour ce faire, nous devrons faire croître notre économie là où il le faut, là où elle sera durable, où nous saurons que grâce à nos investissements dans la technologie, si nous pouvons être à l’avant-garde, nous allons devenir un exportateur de cette technologie partout dans le monde et en tirer profit.
À mon avis, il faut que ce soit notre objectif ultime, et c’est ce que je vois dans le budget. Il faut aussi que nous ayons la volonté d’être un pays ouvert, un pays qui est prêt à accepter des gens de partout dans le monde et à célébrer les différences qu’ils nous apportent, à condition qu’ils veuillent participer de façon constructive à une force économique puissante.
Je me souviens de l’époque où mes grands-parents ont immigré dans les années 1950; j’en ai parlé tout à l’heure, de mes quatre grands-parents, de la Hollande et de l’Italie. Ils sont venus ici à la recherche d’une nouvelle vie et d'occasions de prospérer pour que leurs enfants puissent réussir. Du côté de ma mère, mes trois oncles ont fondé une entreprise de construction de maisons sur demande, et ils ont connu beaucoup de succès.
Nous avons donné aux gens du monde entier la possibilité de venir au Canada. Aujourd’hui, il y a plus d’un million d’immigrants de plus qui vivent au Canada comparativement à 2015. C’est en étant un pays ouvert et accueillant, en investissant dans notre économie et en nous assurant de faire les bons investissements que nous allons faire croître l'économie. C’est ainsi que nous allons surmonter les difficultés de la pandémie et composer avec les dépenses qui ont été nécessaires pendant la pandémie.
J’ai entendu le député de parler du captage du carbone. Je ne veux pas le pointer du doigt, car plusieurs conservateurs en ont parlé. Le captage du carbone est certainement une mesure que nous pourrions adopter à court terme. Cette technologie peut être efficace à court terme, mais je ne comprends vraiment pas pourquoi nous voudrions en faire une solution à long terme.
Je ne sais pas si les députés ont vu le film Déni cosmique. Il a été lancé tout récemment sur Netflix. L'intrigue repose sur l'idée centrale qu’un astéroïde approche de la Terre. La réaction instinctive est de trouver comment arrêter cet astéroïde. S’ensuit rapidement un discours, surtout de gens de la droite, sur la possibilité de laisser l’astéroïde frapper la Terre et d’en profiter en exploitant les divers minéraux et richesses que l’astéroïde apporte avec lui.
À mon avis, nous vivons exactement la même situation quand on parle de captage du carbone. Nous savons qu’il y a un problème. Pourquoi la solution au problème consisterait-elle à enfouir le problème à deux kilomètres sous terre? À mes yeux, cela ne tient pas debout. Évidemment, la réaction instinctive des conservateurs face aux combustibles fossiles et aux problèmes qui en découlent, c’est de trouver des moyens de les exploiter. Je ne crois pas que ce soit la solution. Je pense que la solution consiste à investir pour nous assurer de construire les technologies liées aux piles de demain. Nous devons être des exportateurs de ces technologies et chercher différentes façons d’investir dans les véhicules zéro émission.
C’est l’avènement des véhicules zéro émission. Nous avons dépassé le point de non-retour. D’ici 2035, tous les véhicules vendus au Canada pour un usage régulier devront être totalement sans émissions. La grande majorité seront électriques. Pourquoi n'investissons-nous pas dans les technologies qui seront alors requises? Le véhicule électrique actuel est l’équivalent du modèle T de Ford. Nous n’en sommes qu’au début. Dans 10 ou 15 ans, la technologie des batteries sera à ce point améliorée que nous pourrons conduire 1000 km avec une charge et recharger presque instantanément. C’est l’avenir.
Nous devrions investir dans cette technologie, pour nous placer à l’avant-plan, pour que notre pays ait les sociétés ici même, le gouvernement ayant foi dans cette technologie, et pour que nous puissions exporter cette technologie partout dans le monde.
Je suis donc très heureux de voir que 1,7 milliard de dollars sont prévus dans le budget pour les véhicules à zéro émission. C’est ce qui va nous permettre d’avancer dans ce dossier.