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Monsieur le Président, c'est un immense honneur pour moi de prendre la parole pour la première fois à la Chambre des communes. C'est à la fois un honneur et une source de motivation qu'on m'ait confié la responsabilité de représenter les habitants de ma ville natale, Oshawa. Oshawa est une ville fière qui s'est bâtie grâce au travail acharné, à la résilience et à l'esprit d'innovation de ses gens. Ce siège lui appartient. Oshawa a ses racines dans l'industrie manufacturière, mais c'est aussi une communauté résiliente et tournée vers l'avenir. L'édification de la ville est le fruit de travail acharné et de détermination. Pour moi, elle incarne les valeurs cardinales de notre pays: la force, l'égalité des chances et le vivre-ensemble.
Je tiens tout d'abord à remercier mes voisins d'Oshawa de m'avoir accordé leur confiance en élisant, pour la première fois, une femme pour les représenter à la Chambre des communes. Je relaie leurs voix en ces murs, les voix des familles, des travailleurs, des étudiants, des aînés et des propriétaires de petites entreprises. Tous ces gens ont des espoirs et des préoccupations qui méritent d'être entendus et on doit les traiter avec respect et avec des gestes concrets.
Je voudrais tout d'abord exprimer ma profonde gratitude à ma famille, et en particulier à mes deux enfants: mon fils, Clayton, âgé de 21 ans, et ma fille, Claire, âgée de 14 ans. Ils ont fait beaucoup de sacrifices cette année et ils ont été l'une de mes plus grandes sources de soutien.
Je tiens également à remercier mes regrettés parents: ma mère, décédée subitement en 2021, et mon père, qui l'a rapidement rejointe dans leur demeure céleste à peine 10 mois plus tard. Je crois qu'ils seraient fiers. Ma mère était une femme douce et tranquille, mais elle savait toujours comment faire ce qu'il fallait. Mon père m'a fait découvrir la politique à l'âge de 14 ans. Il suivait de très près le Parti réformiste et Preston Manning, et c'est ainsi que j'ai commencé à m'intéresser à la politique.
Je remercie également mes frères et sœurs, pour qui je suis plus reconnaissante que jamais. Je suis la plus jeune d'une famille de sept enfants, et j'ai souvent été la cible de leurs plaisanteries, comme quand ils me faisaient croire qu'ils m'avaient trouvée sur le bord de la rue et qu'ils avaient décidé de m'adopter. Ce sont des histoires amusantes, mais je suis heureuse d'avoir mes frères et sœurs maintenant que mes parents sont décédés.
Je suis on ne peut plus reconnaissante envers mon incroyable équipe de campagne et de bénévoles. C'est grâce à leur soutien que ce moment est devenu possible. Je les remercie de croire en moi et au travail qui nous attend. Si je pouvais tous les nommer ici aujourd'hui, je le ferais, mais je n'ai pas le temps de nommer les centaines de personnes qui ont installé des pancartes, frappé aux portes et discuté avec les Canadiens de leurs rêves et de leurs préoccupations. J'ai hâte de les remercier tous en personne lors de notre activité de reconnaissance, vendredi prochain, à Oshawa.
Je tiens à remercier tout particulièrement Andrew, Alex, Skip, Maryann, George, Callum, Phil et Paula, qui ont présidé cette campagne avec tout leur cœur. Oui, ce sont mes amis, mais plus encore, ils ont donné de leur temps et de leur énergie parce qu'ils se soucient profondément d'Oshawa. Comme moi, ils croient que notre ville mérite une représentation forte et réfléchie, ainsi que des personnes au pouvoir qui savent vraiment écouter.
Tandis que j'ai la parole, je m'en voudrais de ne pas mentionner les députés qui m'ont précédée et que j'ai tenus en haute estime tout au long de ma carrière au service de ma ville. Feu l'honorable Michael Starr, premier ministre d'origine ukrainienne à occuper un poste au Cabinet, a été ministre du Travail au sein du gouvernement de John Diefenbaker et chef de l'opposition à la Chambre des communes.
Je tiens également à remercier mon prédécesseur immédiat, M. Colin Carrie, qui a fidèlement servi les habitants d'Oshawa pendant près de 21 ans, tant dans l'opposition qu'au gouvernement. Il a été secrétaire parlementaire de la ministre de la Santé sous les gouvernements conservateurs de l'ancien premier ministre Stephen Harper, ainsi que secrétaire parlementaire de la ministre de l'Environnement. Il convient aussi de souligner que M. Carrie a grandement contribué à ramener des investissements records à Oshawa lorsqu'il était député, plus que ce qu'ont fait les précédents députés néo-démocrates et libéraux réunis. Les gens d'Oshawa devraient être fiers de leur choix depuis 2004. J'ai l'intention de poursuivre cette tradition en apportant le même degré d'engagement et de détermination à mon travail pour Oshawa.
Les récentes élections à Oshawa étaient plus qu'une simple bataille politique. C'était un puissant reflet de l'espoir que nourrissent mes concitoyens à l'égard d'un gouvernement conservateur dirigé par Pierre Poilievre. L'un des moments les plus inoubliables de la campagne s'est produit lors de notre rassemblement avec notre chef Pierre Poilievre à Oshawa. J'ai eu le privilège de me trouver au milieu d'une foule de 6 500 personnes et de les amener à chanter l'Ô Canada; c'était formidable de les voir entonner l'hymne national avec fierté et ardeur. À ce moment précis, tout le monde a pu ressentir la même chose: l'unité, l'espoir et la conviction que le changement est non seulement possible, mais à portée de main.
J'ai appris par la suite que parmi la foule se trouvait un élève du secondaire âgé de 15 ans qui avait convaincu sa mère d'assister à ce rassemblement. Quelques jours plus tard, elle s'est présentée à notre bureau de campagne, souhaitant nous faire part de ce que cette soirée avait signifié pour son fils et elle. Son fils avait été profondément ému. Il lui a parlé de ses craintes pour son avenir et de ses espoirs pour notre pays.
Cette conversation est restée imprégnée dans ma mémoire, car ce que ce jeune homme a ressenti correspondait à ce que j'entendais constamment en faisant du porte-à-porte. Cela m'a rappelé mes propres enfants. Ses espoirs étaient les leurs. Ses craintes étaient réelles. Son histoire était celle de chacune des familles que j'ai rencontrées et qui m'ont dit qu'elles travaillent plus fort que jamais, mais ont néanmoins de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, et qui se demandent si leurs enfants auront même un jour les moyens d'acheter une maison dans la ville où ils grandissent. Par conséquent, je prends la parole aujourd'hui non pas simplement à titre de députée, mais également à titre de voisine, de mère seule, de travailleuse et de personne qui comprend quel est l'enjeu pour tous les Canadiens qui rêvent d'un avenir meilleur.
Lorsqu'il est question de bâtir cet avenir, nous devons parler de logements, car c'est le fondement de la stabilité pour de nombreuses familles. Aujourd'hui, ce fondement s'effrite. Il est temps de rétablir le rêve d'accéder à la propriété, un rêve qui s'est progressivement évanoui au cours des 10 dernières années. Les jeunes Canadiens renoncent à l'espoir de devenir propriétaires. Il fallait autrefois 25 ans pour rembourser un prêt hypothécaire, mais aujourd'hui, il faut 25 ans rien que pour envisager d'économiser suffisamment pour une mise de fonds. Ainsi, lorsque mon fils obtiendra son diplôme universitaire l'année prochaine, il devrait attendre d'avoir environ 47 ans avant de même pouvoir penser qu'il a suffisamment économisé pour une mise de fonds. Les conservateurs refusent de considérer qu'une telle situation est normale.
Pourquoi le Canada ne peut-il pas accélérer la délivrance des permis de construction? Il ne devrait plus être nécessaire d'attendre des mois ou des années avant de lancer les travaux. Si nous voulons résoudre la crise du logement, nous devons agir avec célérité et efficacité. En tant que conservateurs, nous lutterons pour libérer des terrains, accélérer la délivrance des permis et alléger le fardeau fiscal pour les acheteurs et les constructeurs de logements.
Nous savons tous que construire plus de logements n'est pas suffisant en soi. Il faut veiller à ce que ces logements se trouvent dans des quartiers sécuritaires et dynamiques, des quartiers où les enfants peuvent jouer dehors sans s'inquiéter, où les aînés peuvent se promener paisiblement, et où les familles peuvent se coucher le soir sans craindre que leur voiture ne se fasse vandaliser ou voler pendant la nuit. L'accès à la propriété ne devrait pas se limiter à avoir un toit sur la tête; cela devrait également procurer un sentiment de sécurité, de stabilité et de fierté. Nous sommes déterminés à refaire de cette vision une réalité pour l'ensemble de la population canadienne.
Les habitants du centre-ville d'Oshawa ressentent les effets des politiques laxistes du gouvernement en matière de criminalité. Je l'entends tous les jours de la part de propriétaires d'entreprises, de parents et d'aînés qui ne se sentent plus en sécurité rien que pour se rendre jusqu'à leur voiture. Les crimes violents sont en hausse, et la consommation de drogues en public est omniprésente. Les gens ont peur et ils se sentent abandonnés. Le gouvernement libéral a rendu la vie plus facile pour les récidivistes violents, mais plus difficile pour les honnêtes citoyens qui essaient simplement d'élever leur famille et de faire rouler leur entreprise.
Les conservateurs se battront pour mettre fin aux politiques dangereuses qui mettent nos collectivités en danger, comme le système de capture et de remise en liberté sous caution qui permet aux récidivistes d'échapper à la justice au lieu de subir de vraies conséquences. Nous défendrons également une approche compatissante, mais rigoureuse à l'égard de la toxicomanie, ce qui signifie qu'elle sera axée sur le traitement et le rétablissement, et non simplement sur la distribution de plus de drogues. Les gens méritent d'avoir la possibilité de rebâtir leur vie et de se libérer de la dépendance, et non d'être laissés à eux-mêmes. Notre objectif est évidemment de faire du Canada un pays sans drogue où les gens peuvent obtenir l'aide dont ils ont besoin, où les familles peuvent être réunies et où l'espoir remplace le désespoir. À Oshawa et partout au pays, les Canadiens méritent d'avoir des rues sûres, et je continuerai à me battre jusqu'à ce qu'ils les aient.
Oshawa est une ville fière, une ville dont la construction automobile, les petites entreprises, l'innovation et le courage ont contribué à bâtir notre pays. Des premiers jours de McLaughlin Motor Car Company jusqu'aux chaînes de production modernes de General Motors, la fabrication fait partie de notre ADN.
Malheureusement, il y a quelques semaines à peine, nous avons appris que General Motors allait réduire ses activités à l'usine d'assemblage d'Oshawa, en passant de trois à deux quarts de travail, ce qui touchera 700 travailleurs à l'usine et des milliers de travailleurs dans les usines d'approvisionnement de la collectivité. Ce sont de graves nouvelles, mais s'il y a une chose qu'Oshawa a montrée à maintes reprises, c'est que ses habitants sont résilients. Nous avons déjà traversé des épreuves et nous en sommes sortis plus forts. Nous serons toujours aux côtés de nos travailleurs et de nos familles.
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Madame la Présidente, c'est un honneur pour moi de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui au nom de mes voisins et concitoyens de Calgary Signal Hill. Depuis le début de cette 45
e législature, d'autres députés ont affirmé que la politique est un sport d'équipe, et je ne voudrais pas qu'il en soit autrement. L'équipe conservatrice de Calgary Signal Hill est l'une des meilleures au pays, et je suis fier d'en faire partie.
Je suis également reconnaissant envers tous ceux qui ont donné de leur temps et de leur énergie pendant la campagne électorale et, aujourd'hui, je les en remercie. Je pense à Joanne Birce, une bénévole extraordinaire de chez nous qui, avec Cynthia Williams, a dirigé le bureau de campagne; à Adrian Smith, Stuart McConkey et Tim Wall, qui étaient responsables des pancartes; à Steve McLeod, l'un des esprits les plus brillants en politique; à Barb Shaw, Changping Shao, Bob MacDonald, Mark Moennich, Bonnie McGinnis, Carrie Wall, Rick Harland et bien d'autres qui ont passé des heures et des heures à faire du porte-à-porte et à s'occuper de tout ce qui devait être fait; et, bien sûr, à Michael Smith, qui a veillé à ce que tout se passe bien et aille rondement. Jeff Sterzuk et Myron Tetreault nous ont également offert un soutien formidable, tout comme des amis de longue date et de nouveaux compagnons qui nous ont soutenus de bien des façons.
Ces bénévoles se sont dévoués sans autre récompense que l'amélioration de notre pays et peut-être, à l'occasion, une tasse de café ou un Timbit. Je suis conscient aujourd'hui de leur engagement et de leur contribution, et je garderai cela à l'esprit dans mes efforts pour représenter au mieux tous les habitants de Calgary Signal Hill à la Chambre.
On ne se lance pas dans les eaux tumultueuses de la politique sans le soutien indéfectible de sa famille. Je tiens à remercier ma compagne, Michele, pour son soutien sans faille dans la réalisation de mon rêve de longue date: faire de la politique fédérale. Assumer cette importante fonction implique de nombreuses journées et nuits loin d'elle, mais son soutien n'a jamais fléchi. Mes deux enfants, Kristen et Alex, m'ont également encouragé à me lancer dans une nouvelle carrière alors que d'autres, bien plus brillants que moi, prennent leur retraite. Ils ont cru en moi comme j'ai cru en eux, et je les aime pour cela. Ma fille, Kristen, est une jeune scientifique qui termine actuellement sa maîtrise en biologie, et Alex a récemment commencé sa carrière dans le secteur des finances. Ce sont des personnes travailleuses et passionnées, et je suis très fier d'eux. Je tiens également à remercier Lianne de m'encourager et d'être une mère merveilleuse pour nos enfants.
Au cours de la campagne électorale qui a pris fin il y a à peine cinq semaines, bien des gens m'ont dit, sur le pas de leur porte, qu'ils s'attendaient à ce que je travaille à rendre notre pays meilleur en collaborant avec tous les députés en vue d'obtenir le meilleur résultat possible pour les Canadiens. Une bonne idée reste une bonne idée, peu importe de quel parti de la Chambre elle vient, et les députés doivent veiller à ce que les meilleures idées l'emportent. Cela fonctionne: les meilleures idées que les libéraux ont en ce moment viennent toutes des conservateurs. Je suis d'accord avec mes collègues pour dire que nous devons travailler ensemble, et je m'engage à me concentrer sur ce qu'il y a de mieux pour eux et pour les Canadiens.
Signal Hill est un brillant exemple de ce que le Canada a de plus prometteur. Pendant la campagne électorale, j'ai rencontré de nombreux Canadiens fiers qui, grâce à leur travail dans le secteur de l'énergie, vivent le rêve canadien. Le secteur de l'énergie n'est pas seulement un employeur; c'est un moyen pour les familles d'améliorer leur sort. Bien que le secteur canadien de l'énergie soit le moteur économique de ma collectivité, beaucoup s'inquiètent de leur avenir sous un gouvernement libéral qui disait, il n'y a pas si longtemps, qu'il n'allait plus faire construire de pipelines, mais qui, peu après, a dit qu'il voulait faire du Canada une superpuissance énergétique.
Comme l'a affirmé mon collègue de il y a quelques années, le secteur de l'énergie du Canada « est constamment attaqué par un gouvernement indifférent aux conséquences de ses décisions ». La situation dure depuis 10 ans. Étant donné que près de 90 % de la production pétrolière du Canada vient de l'Alberta et de la Saskatchewan, personne ne devrait s'étonner que ces attaques soient vues comme une forme d'intimidation partisane à l'encontre des provinces de l'Ouest. En tant que fier Canadien qui aime l'ensemble de son pays, cette situation m'attriste.
Ces derniers jours, au sein de cette Chambre, on a promis que les choses avaient changé, mais nous pourrons certainement pardonner aux habitants de Calgary Signal Hill d'être sceptiques face à cette soudaine volte-face d'un gouvernement libéral qui a tué les projets Énergie Est et Northern Gateway, qui a interdit les pétroliers sur la côte Ouest et qui a établi un cadre réglementaire pour effectuer un nouvel examen des projets qui, selon notre industrie énergétique, est tout à fait inapplicable.
Avant que les députés d'en face interviennent pour nous dire qu'ils ont fait des promesses et que tout ira bien, il faudrait peut-être leur rappeler certaines des promesses que le gouvernement libéral avait faites et qu'il n'a tout simplement pas tenues.
En 2015, Justin Trudeau avait promis une réforme du mode de scrutin; cela ne s'est pas concrétisé.
En 2019, les libéraux avaient promis qu'ils criminaliseraient la maltraitance des aînés; cela ne s'est pas concrétisé.
En 2019, les libéraux avaient promis de créer une agence spécialisée d'acquisition de matériel de défense; cela ne s'est pas concrétisé, et nos forces armées continuent d'en souffrir aujourd'hui.
En 2021, les libéraux avaient déclaré qu'ils allaient créer un pôle fédéral pour aider les entreprises et les entrepreneurs canadiens à tirer parti des accords commerciaux dont le Canada est signataire; cela ne s'est pas concrétisé.
En 2021, les libéraux avaient promis un transfert de 4,5 milliards de dollars aux provinces pour les soins de santé mentale; cela ne s'est pas concrétisé.
En 2022, les libéraux avaient promis qu'ils allaient créer un conseil permanent de conseillers économiques chargé de fournir au gouvernement des avis indépendants sur la croissance à long terme. Quelle surprise: cela ne s'est pas concrétisé.
Par conséquent, quand le gouvernement libéral dit aujourd'hui: « Ne vous inquiétez pas, nous promettons de régler le problème », les habitants de Calgary Signal Hill ont des inquiétudes. Ils ne comprennent pas pourquoi le gouvernement libéral refuse d'abroger les dispositions issues des projets de loi et ni pourquoi il refuse d'éliminer le plafonnement de la production pétrolière et gazière.
Le s'est récemment exprimé à Calgary. C'était une occasion rêvée pour lui d'abandonner ces trois politiques étouffantes, mais il n'en a pas soufflé mot. En fait, le gouvernement libéral semble avoir une aversion pour le mot « pipeline », même si des milliers de kilomètres de pipelines sont actuellement exploités au Canada, de manière sûre et responsable, pour acheminer les produits pétroliers des installations de production aux utilisateurs finaux.
Si on connaît quelqu'un qui a l'habitude de faire des promesses exagérées sans jamais les tenir, on finit par perdre confiance en sa capacité à dire ce qu'il a l'intention de faire et à faire ce qu'il dit. Aujourd'hui, la réponse, c'est non. Il ne suffit pas de faire davantage de promesses. Il ne suffit pas de dire: « Ne vous inquiétez pas, nous ferons telle ou telle chose. » Mes voisins de Signal Hill veulent des actions et des résultats, pas des promesses en l'air.
En terminant, j'aimerais prendre un moment pour souligner le civisme exemplaire de Ron Liepert, l'ancien député de Calgary Signal Hill. Après avoir été attaché de presse du regretté Peter Lougheed, ce grand premier ministre de l'Alberta, M. Liepert a été élu à l'Assemblée législative de l'Alberta en 2004. En plus de sept ans là-bas, il a servi trois premiers ministres en occupant successivement les fonctions de ministre de l'Éducation, de ministre de la Santé et du Bien-être, de ministre de l'Énergie et de ministre des Finances. Après avoir travaillé dans le secteur privé, Ron Liepert a été élu aux Communes en 2015 et il a servi les habitants de Calgary Signal Hill pendant un peu moins de 10 ans. L'ancien député se consacre désormais à plein temps au golf, avec la gratitude et l'appréciation de ses amis et voisins de la circonscription que nous avons en commun. Il a été un exemple remarquable du sens civique à son meilleur. Les habitants de Calgary Signal Hill se joignent à moi pour remercier Ron Liepert.
Enfin, j'aimerais vous faire part du contenu d'une lettre que je viens de recevoir d'une résidante de Calgary Signal Hill. Lily écrit:
Je m'appelle Lily. J'ai 9 ans. J'ai remarqué que vous avez remporté l'élection dans ma circonscription. Félicitations. Je voulais vous demander de prendre de bonnes décisions, des décisions justes et bienveillantes pour nous. Merci.
Ces mots décrivent parfaitement le travail qui attend les députés et les attentes que tous les Canadiens ont à l'égard des parlementaires.
:
Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec la députée de Saint-Boniface—Saint-Vital.
Je suis heureux de prendre la parole pour la toute première fois à la Chambre. Je suis reconnaissant d'être ici. Je suis bien conscient que c'est un grand privilège.
Je tiens d'abord à remercier les habitants de Fredericton—Oromocto de m'avoir confié cette responsabilité. Être leur représentant au Parlement est un immense honneur.
[Français]
J'ai toujours adoré la région de Fredericton—Oromocto. C'est là que j'ai grandi, que mes parents ont grandi et que j'élève présentement mes enfants. Je me sens très chanceux de pouvoir le faire.
[Traduction]
Je tiens à dire que cette campagne m'a permis d'apprécier encore plus ce que nous avons. Ma circonscription, Fredericton-Oromocto, compte environ 80 000 habitants le long de la puissante rivière Wolastoq, ou rivière Saint-Jean. C'est le territoire traditionnel des Wolastoqey, le peuple de la belle et abondante rivière. C'est un lieu absolument magnifique qui préserve et nourrit la vie depuis des milliers d'années.
Notre circonscription est peuplée d'entrepreneurs en technologie, de néo-Canadiens, de descendants de loyalistes britanniques, d'Acadiens, de deux communautés des Premières Nations, Sitansisk et Welamukotuk, et de la deuxième base militaire en importance au pays, située à Gagetown. Il s'agit d'un merveilleux microcosme de notre pays, avec toutes ses joies et tous ses défis.
[Français]
Je remercie les centaines de bénévoles qui ont contribué à faire de cette campagne électorale une expérience aussi exceptionnelle et unificatrice pour chacun d'entre nous.
[Traduction]
Toutes sortes de gens sont venus m'aider, et beaucoup d'entre eux n'avaient jamais participé à une campagne auparavant. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais ressentir en me portant candidat. La vérité, c'est que j'étais nerveux et que j'avais peur. Ce que je ne savais pas, c'est ce que je ressentirais si des gens se portaient garants de moi. Des bénévoles sont intervenus en ma faveur, ils m'ont appuyé et ils ont fait du porte-à-porte sous la pluie et dans le froid pour dire aux gens qu'ils pensaient que j'étais la personne tout indiquée pour occuper ce poste. Je ne l'oublierai jamais. Ils m'ont beaucoup touché, et je les remercie.
Je remercie mes parents, Jim et Carmel Myles, qui étaient tous les deux enseignants au secondaire. Mon père enseignait à Fredericton, et ma mère, à Oromocto. Ils adoraient leur travail et ils ont été des modèles en montrant aux gens ce que signifie servir la collectivité, en faire partie et l'aimer. C'est ce que j'ai senti tout au long de la campagne. Partout où j'allais, des gens me parlaient de l'influence positive que mes parents ont eue sur leur vie, ce qui était remarquable. Je suis sûr que j'ai bénéficié de toutes leurs années de dur labeur au sein de la collectivité.
[Français]
Je remercie ma femme, Nina, ainsi que mes filles, Maria et Silvia. Ce sont elles qui m'ont vraiment convaincu de relever ce défi. Elles ont cru en moi et m'ont convaincu que je pouvais y arriver et que c'était le bon moment. Leur soutien est indispensable, et je n'aurais jamais pu faire ça sans elles.
[Traduction]
Être ici, à la Chambre, est un privilège, et j'en suis conscient. Je ne gaspillerai pas cette occasion et je promets de travailler sans relâche pour tout le monde. Je parle de tout le monde, pas seulement des personnes qui ont voté pour moi. C'est en grande partie la raison pour laquelle je me suis présenté aux élections. J'aime les gens, les gens de toutes sortes. J'ai décidé de me présenter aux élections parce que je crois aux Canadiens.
J'ai passé les 20 dernières années à voyager partout dans notre beau pays en tant qu'auteur-compositeur et musicien professionnel. J'ai visité des centaines de petites villes dans toutes les provinces: d'est en ouest, vers le nord, en français, en anglais. Des villes minières, des villes militaires et toutes les grandes villes. Partout où je suis allé, j'ai rencontré des gens respectables qui se souciaient de leur collectivité et qui voulaient bâtir une vie agréable pour leurs enfants dans un pays qu'ils aiment. Je n'ai pas vu de pays dysfonctionnel ou incroyablement divisé. J'ai plutôt vu un pays où les gens étaient fondamentalement plus semblables que ce que les médias sociaux voudraient nous faire croire.
Soyons francs. Parfois, nous entendons le même message en politique, à savoir que nous sommes trop divisés ou trop différents pour dialoguer, pour travailler ensemble, pour bâtir ensemble. Je n'y crois pas une seconde. Pourquoi? Parce que je sais d'expérience que ce n'est pas le cas. Vingt ans de tournée m'ont appris cela. Le temps que j'ai passé à faire campagne a également renforcé ce constat. À maintes reprises, porte après porte, j'ai eu d'excellentes conversations avec des gens qui en avaient assez de la polarisation, qui se méfiaient de la partisanerie et qui souhaitaient ardemment que l'on se concentre sur la résolution de problèmes plutôt que sur l'idéologie.
Bien entendu, il y avait des gens qui n'étaient pas d'accord avec moi. C'est normal. Avons-nous quand même trouvé le temps de discuter de notre collectivité et des défis de notre pays? Absolument. Je dirais que la Chambre et le Parlement ne font pas exception. Je crois vraiment que nous sommes tous ici parce que nous voulons servir nos collectivités, représenter nos concitoyens et travailler dur pour contribuer à bâtir un pays dont nous pourrons être fiers pour les générations futures, quel que soit le parti que nous représentons. Je sais que j'ai peut-être l'air naïf, mais c'est ce que les Canadiens attendent de nous. Ne perdons pas cela de vue.
On parle beaucoup de débat vigoureux à la Chambre, mais cela ne signifie pas pour autant qu'on doit se moquer ou rire quand d'autres parlent. Je travaille dans l'industrie du spectacle depuis 20 ans, mais notre travail ici n'est pas un spectacle, du moins il ne devrait pas l'être. C'est un travail sérieux qui mérite notre respect. Si nous voulons que les Canadiens se respectent, nous devons nous respecter les uns les autres.
[Français]
Si nous voulons que les Canadiens et les Canadiennes travaillent ensemble malgré leurs différences, nous devons trouver des moyens de travailler ensemble malgré nos différences.
[Traduction]
Si nous voulons que les Canadiens soient unis, nous devons trouver des moyens de l'être, et je suis impatient de m'atteler à cette tâche. C'est ce qui m'a toujours intéressé: bâtir des relations qui transcendent les divisions. Pourquoi est-ce si important maintenant?
[Français]
C'est parce que nous traversons une période très difficile. L'incertitude, les menaces économiques et un paysage politique en évolution rapide nous ont forcés à vraiment réfléchir à qui nous sommes en tant que pays et à comment nous pouvons avancer ensemble, forts et souverains.
[Traduction]
Ce ne sera pas facile. Cela dépendra de notre capacité à bien travailler ensemble. Les infrastructures d'est en ouest et du sud au nord exigeront que nous puissions nouer des relations avec toutes les régions du Canada et tous les partis de la Chambre, et que nous puissions gagner leur confiance. Il s'agit de cerner nos défis communs et d'avancer ensemble vers des solutions. Comme l'indique le discours du Trône, efforçons-nous de rendre la vie plus abordable, d'accroître l'offre de logements, de veiller à ce que nos organisations culturelles fassent l'envie du monde entier et de faire du Canada l'économie la plus forte du G7, et accordons à nos militaires le respect qu'ils méritent.
Nous pouvons y arriver, et j'ai hâte de travailler avec tous les députés à l'atteinte de ces objectifs chaque jour où j'aurai la chance d'occuper ce poste.
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Madame la Présidente, c'est avec beaucoup d'humilité et un sens encore plus grand du devoir que je prends la parole aujourd'hui pour prononcer mon premier discours. Je suis honorée de représenter les habitants de Saint‑Boniface—Saint‑Vital, une circonscription dynamique, diversifiée, créative et résiliente, où le français est un patrimoine vivant et où des dizaines de cultures, de langues et de récits convergent pour enrichir notre histoire collective.
[Français]
Je veux remercier les électrices et les électeurs de Saint‑Boniface—Saint‑Vital de leur confiance. Ils m'ont confié une immense responsabilité et je ne vais jamais la tenir pour acquise.
[Traduction]
Je tiens également à remercier mon incroyable équipe de campagne et les extraordinaires bénévoles qui ont consacré des centaines d'heures à notre campagne. Je tiens également à remercier ma famille et mes amis, sans qui je n'aurais jamais pu imaginer entreprendre une telle initiative; ils ont été mon moteur et leur foi inébranlable en ma capacité à accomplir des tâches difficiles m'a été d'une aide inestimable.
[Français]
Je tiens à rendre hommage à Dan Vandal, qui a servi Saint‑Boniface—Saint‑Vital avec intégrité, générosité et dévouement pendant plus d'une décennie. Dan a été une voix forte pour les francophones, pour la culture et pour le Manitoba et les Prairies. Je m'engage à poursuivre son travail avec le même cœur.
Beaucoup m'ont demandé pourquoi je me suis lancée en politique. Je l'ai fait par devoir, par espoir et par amour pour ma communauté. C'est un immense privilège de pouvoir la servir, de porter sa voix, ses espoirs et ses préoccupations jusqu'à la Chambre. Je crois qu'il est temps que la voix des femmes, des artistes, des francophones, des jeunes et des nouveaux arrivants soit au cœur de notre démocratie.
[Traduction]
Ce que j'ai entendu au cours de mon porte-à-porte m'a profondément émue, notamment des préoccupations sincères et urgentes, des gens qui craignaient qu'un gouvernement conservateur fort ne réduise à néant les acquis sociaux, environnementaux et culturels, et des parents qui s'inquiétaient pour l'avenir de leurs enfants. J'ai entendu des personnes âgées qui souhaitent vieillir dans la dignité et des jeunes qui rêvent d'un avenir juste et durable où la protection de l'environnement, l'équité et les possibilités vont de pair. Je suis ici pour leur dire que je les ai entendus et que je suis là pour les aider.
[Français]
Parfois, un message nous touche plus que d'autres. Une femme de chez nous m'a écrit pour me dire que sa fille s'était exclamée que j'étais leur première ministre et qu'elle lui avait expliqué que ce n'était pas tout à fait ça. Elle me disait à quel point j'avais un impact positif et que j'étais un modèle de femme forte et authentique pour la jeune génération. Ce message, je l'ai relu souvent, parce que, au fond, la politique, c'est aussi inspirer, représenter et faire rêver.
Le discours du Trône présenté récemment dessine un Canada à l'image de ce que j'ai vu sur le terrain pendant toute la campagne. C'est l'image d'un pays qui veut avancer ensemble, sans laisser personne derrière. Je suis particulièrement heureuse de voir que la culture, la francophonie et l'immigration occupent une place importante dans cette vision.
À Saint‑Boniface—Saint‑Vital, la culture est partout. Elle est dans les murales du quartier francophone, qui racontent l'histoire des Métis de la Rivière‑Rouge et des pionniers francophones. Elle est dans le Festival du Voyageur qui, chaque année, rassemble des dizaines de milliers de visiteurs dans la joie, la musique et la chaleur humaine, malgré le froid de février. Elle est dans les célébrations aux gurdwaras et aux temples. Elle est dans les concerts de hip-hop, les expositions d'art contemporain et le théâtre, des expressions vivantes qui témoignent de notre créativité et notre esprit.
[Traduction]
Les industries culturelles sont à l'origine de plus de 58 milliards de dollars du PIB et de près de 700 000 emplois. Pourtant, les artistes et les créateurs sont toujours en situation de précarité. Ils méritent mieux.
[Français]
Je me réjouis de l'engagement pris envers CBC/Radio‑Canada. Pour les francophones de l'Ouest, Radio‑Canada est plus qu'un média: c'est un fil conducteur entre les générations, une voix dans un paysage médiatique anglophone. C'est aussi un outil de développement régional, de diffusion artistique et de cohésion communautaire; mais c'est surtout un pilier de presse libre et indépendante essentielle à la vitalité de notre démocratie. Dans un monde où la désinformation gagne du terrain, il est crucial, plus que jamais, de protéger nos institutions médiatiques publiques.
La francophonie est bien vivante dans notre circonscription et elle coexiste avec une mosaïque culturelle. Dans ma circonscription, le peuple autochtone et les personnes représentant des communautés du monde entier enrichissent notre tissu social.
[Traduction]
Notre force réside dans cette diversité. Un Canada uni signifie que chaque personne se sent à sa place et peut donner le meilleur d'elle-même.
[Français]
Pour développer cette vision, nous devons nous attaquer aux obstacles à la mobilité de la main-d'œuvre, particulièrement celle des personnes immigrantes formées à l'étranger. L'immigration francophone, en particulier en contexte minoritaire, reste un défi. Nous avons dans nos communautés des médecins qui ne peuvent pas enseigner ou pratiquer.
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Madame la Présidente, c'est un privilège et un honneur pour moi de prendre la parole à la Chambre en tant que député élu d'Abbotsford—South Langley. J'interviens aujourd'hui avec une profonde gratitude, mais je promets d'être un ardent défenseur des intérêts des personnes que je représente. Je suis profondément conscient de mes responsabilités et extrêmement reconnaissant de pouvoir être ici aujourd'hui.
Je tiens à remercier ma famille, mes amis et tous les bénévoles extraordinaires qui m'ont soutenu tout au long de cette campagne. Je les remercie de m'avoir fait confiance, de m'avoir accordé du temps et de m'avoir communiqué leurs préoccupations. En faisant du bénévolat dans le cadre d'une campagne, on défend la démocratie et on s'acquitte de son devoir civique en tant que Canadien.
Je dois reconnaître que si je suis ici aujourd'hui, c'est uniquement grâce à ma famille: grâce à mes grands-parents, Iqbal Singh Gill et Surjit Kaur Gill, dont les valeurs et la sagesse continuent de me guider, et grâce à mes parents, Avtar Singh Gill et Kanwaljit Kaur Gill, dont le sacrifice, la force et le courage ont rendu tout cela possible. Ils ont quitté notre village de Bukkanwala, au Pendjab, dans les années 1990, pour venir au Canada avec l'espoir de nous assurer un avenir meilleur. Leur parcours, leur travail acharné et leur foi dans le rêve canadien ont jeté les bases de tout ce que je suis aujourd'hui.
Je tiens également à souligner la fierté et la joie qu'ont ressenties les habitants de mon village, Bukkanwala. J'aimerais dire aux familles, aux aînés et aux jeunes que leurs célébrations et leurs bénédictions me sont parvenues jusqu'ici. Ce moment n'est pas seulement le mien, il leur appartient également. Il nous rappelle que, quelles que soient nos origines, nous pouvons avoir de grands rêves et les atteindre ensemble. J'assume cette responsabilité avec humilité et espoir, tout en sachant que notre aventure ne fait que commencer.
Je veux dire à mes sœurs, Avneet et Anoop Gill, et à ma fiancée, Simran, que c'est grâce à elles si je parviens ainsi à surmonter les défis et les difficultés. Si je suis ici, c'est grâce à leurs encouragements, à leur patience et à leur amour. Je souhaite également dire à mes mentors, à mes amis et aux membres de ma collectivité qu'ils sont pour moi une inspiration tous les jours. Je ferai leur fierté en abordant les enjeux qui touchent nos foyers et nos familles. Cette élection a été un véritable travail d'équipe dès le premier jour, et je ne l'oublierai jamais.
Abbotsford—South Langley est peuplée de Canadiens qui se lèvent avant l'aube pour subvenir aux besoins de notre pays, comme des camionneurs, des agriculteurs et des commerçants. Ma circonscription compte de jeunes familles qui ont des aspirations comme remporter un tournoi de hockey ou acheter une première maison. Nos retraités méritent des milieux sécuritaires. On doit leur permettre de nous transmettre leur sagesse et leur offrir un environnement stimulant. La vérité, c'est que le Canada a du mal à maintenir ces idéaux réconfortants pour nos collectivités. Lorsque la sécurité publique n'est pas maintenue, cela met en danger nos familles, nos enfants et nos aînés.
En moins de 10 ans, des dizaines de milliers de Canadiens ont perdu la vie à cause de surdoses d'opioïdes. Nos citoyens sont aux prises avec cette crise et ils méritent de rentrer chez eux libérés de la drogue. Malgré le nombre de surdoses et l'augmentation du nombre de décès dans ma circonscription, le gouvernement libéral insiste pour financer ces drogues au lieu de soutenir nos proches.
Qui plus est, les données de Statistique Canada indiquent que la situation ne fait qu'empirer. Les crimes violents liés aux armes à feu ont augmenté de plus de 25 % à l'échelle nationale. Les récidivistes sont relâchés en raison d'un manque de jugement et de politiques malavisées. Je dois demander des comptes au gouvernement. Je dois exprimer mon aversion flagrante à l'égard des projets de loi et . Pour les récidivistes, ces mesures législatives facilitent l'obtention d'une libération sous caution et réduisent les peines d'emprisonnement obligatoires. Les crimes violents sont en hausse depuis l'entrée en vigueur de ces changements. En 2024 seulement, l'augmentation a été de plus de 50 %.
Les crimes inquiétants commis au moyen d'une arme à feu, comme les cas d'extorsion, illustrent les effets combinés des politiques de capture et de remise en liberté et des difficultés éprouvées aux frontières canadiennes. La sécurité publique doit s'appuyer sur des politiques fondées sur des données probantes et un système judiciaire intègre. Les Canadiens s'attendent à ce que leurs élus accordent la priorité à leur sécurité, respectent la primauté du droit et prennent des décisions fondées sur des faits, et non sur des idéologies.
Deux postes frontaliers situés dans ma circonscription servent de points d'entrée aux services de camionnage internationaux. La protection de nos collectivités frontalières est pour moi une priorité, surtout compte tenu du manque de financement pour la sécurité frontalière, les forces armées et la défense nationale. Les Canadiens méritent mieux. Ils méritent un gouvernement qui accorde la priorité aux victimes et qui prend des mesures concrètes pour assurer la sécurité de nos collectivités.
J'exhorte le gouvernement libéral à cesser de fermer les yeux pour plutôt travailler avec nous, les conservateurs du Canada, pour répondre de toute urgence aux problèmes qui sévissent de plus en plus dans toutes les régions du pays. Nous devons travailler ensemble pour mettre en œuvre des lois plus strictes, rétablir la notion de responsabilité et voir à ce que l'extorsion et les crimes violents soient punis et à ce qu'ils entraînent les conséquences graves qu'ils méritent.
La sécurité de la population ne peut plus attendre. Le a été élu sur la base d'une promesse et non de slogans, ainsi que sur la base d'un plan efficace. Les Canadiens ont cru à cette promesse, mais nous attendons toujours une réponse claire. Le récent discours du Trône nous a rappelé nos fondements démocratiques, mais les symboles et les discours ne suffisent pas. Les Canadiens s'attendent à ce que l'on prenne les choses en main au moyen d'un plan concret.
Après les élections, nous nous attendions à obtenir plus de détails plutôt que des paroles creuses. Les Canadiens méritent de savoir comment le gouvernement s'y prendra pour assurer la construction de logements que les gens ont réellement les moyens de se payer. Que fera-t-il pour alléger le fardeau fiscal des familles, des travailleurs et des petites entreprises? Comment soutiendra-t-il les forces armées, des nouvelles recrues jusqu'aux vétérans? Combien d'argent sera consacré à la GRC et à la sécurité frontalière? Comment gardera-t-on les récidivistes violents hors d'état de nuire?
Nous n'avons pas besoin d'autres vagues promesses ni d'autres paroles en l'air. Les Canadiens ont besoin d'un budget qui s'appuie sur des priorités concrètes et des chiffres concrets pour présenter une vision structurante. Les gens veulent des rues plus sûres où ils peuvent se sentir en sécurité, ils veulent un logement qui est à la portée de leurs moyens et ils veulent que moins de familles aient à recourir aux banques alimentaires pour vivoter. Quiconque cumule plusieurs emplois ne devrait jamais avoir à faire la queue pour obtenir des produits d'épicerie ou à redouter de ne pas joindre les deux bouts. Les Canadiens méritent d'avoir suffisamment d'argent pour subvenir aux besoins de leur famille, la possibilité de se bâtir un avenir meilleur et un gouvernement digne de la confiance qu'ils lui ont accordée.
Je me suis porté candidat pour servir la population et je suis fier de représenter Abbotsford—Langley‑Sud, dont je suis originaire. Je représente mes concitoyens pour la toute première fois à la Chambre et je m'engage à travailler sans relâche en leur nom, jour après jour, afin de faire entendre leur voix.
Notre pays mérite un gouvernement qui a un plan clair et net pour relever ces défis, et nous continuerons d'exiger des comptes du gouvernement jusqu'à ce qu'il obtienne les résultats que les Canadiens attendent et qu'ils méritent.
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Madame la Présidente, je suis reconnaissant de pouvoir prendre la parole. Tout d'abord, je vous félicite pour votre nomination au poste de vice-présidente adjointe et je félicite également tous les députés qui ont été élus pour cette 45
e législature. Je suis convaincu que vous saurez vous acquitter avec diligence de votre rôle non partisan, en toute équité à l'égard des députés de tous les partis, pendant la durée de la présente législature. J'estime que jusqu'à présent, vous vous en sortez très bien.
C'est pour moi un honneur et un privilège d'être aujourd'hui député, et je me sens très privilégié d'être le premier député de la nouvelle circonscription d'Edmonton‑Sud‑Est. Je tiens à remercier tous les habitants d'Edmonton‑Sud‑Est qui ont accordé leur confiance au Parti conservateur et à moi‑même. C'est grâce à leur confiance et à leurs efforts que j'ai remporté ce siège pour le Parti conservateur, avec l'un des mandats les plus solides du pays. Je l'ai remporté bien que le lui‑même ait passé une demi-journée dans ma circonscription juste avant la date des élections. Cela montre que ma circonscription attendait un changement et qu'elle était prête à obtenir les réponses que les libéraux n'ont pas su nous donner au cours des 10 dernières années.
Comment puis-je remercier les gens d'Edmonton pour l'appui que j'ai reçu? En toute franchise, je n'aurai jamais assez de mots pour exprimer ma gratitude, mais je peux certainement les remercier en les représentant au Parlement, en étant un porte-parole rigoureux chaque fois que cela sera nécessaire et en m'assurant de tenir le gouvernement libéral responsable de ses actes.
La circonscription d'Edmonton‑Sud‑Est est diversifiée et riche d'un grand nombre de cultures, et je tiens à remercier toutes les églises, les synagogues, les gurdwaras, les temples, les mosquées et tous les lieux de culte de m'avoir accordé leur soutien indéfectible. Je tiens également à remercier tous mes bénévoles, les capitaines du groupe, mes nièces, mes neveux, mes trois enfants, toujours tannants, mais merveilleux, et ma charmante épouse, Mandeep, de tout le travail et les efforts inlassables qu'ils ont accomplis pour que ce rêve devienne réalité. Le travail qu'ils ont abattu, jour et nuit, est louable.
Je tiens également à remercier tout particulièrement mon petit frère, Chand, que j'ai la chance d'avoir comme frère. Je n'aurais pas pu y arriver sans ses compétences organisationnelles et sa clairvoyance.
J'aimerais maintenant parler sérieusement et attirer l'attention de la Chambre sur certains problèmes dont j'ai entendu parler en faisant du porte-à-porte, comme la criminalité. J'aimerais parler aux députés d'une jeune et vaillante Canadienne de ma circonscription, Harshandeep Singh, qui a été abattue par un récidiviste en liberté sous caution à Edmonton. Une autre jeune Canadienne a été tuée au travail par une autre personne qui se trouvait sur les lieux.
À Edmonton, comme partout au pays, même essayer de gagner sa vie et d'exploiter une entreprise prospère est devenu un calvaire et un cauchemar. Je connais personnellement des propriétaires d'entreprise qui ont reçu des menaces d'extorsion et des demandes de rançon et qui sont forcés de vivre dans la clandestinité. Qu'il s'agisse d'entreprises de fabrication de portes, d'agents immobiliers ou de restaurateurs, personne n'est à l'abri.
Je connais personnellement des familles qui ont quitté Edmonton sous escorte policière pour aller vivre ailleurs. Si une personne ne paie pas, on ouvre le feu sur son domicile, et des menaces de mort sont proférées à son endroit et envers des membres de sa famille et des membres du personnel de son entreprise. Des maisons neuves sont incendiées si les propriétaires ne répondent pas aux demandes des criminels et ne leur versent pas d'argent. Des voitures volées dans la région du Grand Toronto et à Montréal se retrouvent au Nigeria et en Afrique du Sud, et les autorités policières du Canada ainsi que l'Agence des services frontaliers du Canada ne savent pas comment remédier à la situation.
J'exhorte le gouvernement libéral à corriger ses erreurs en abrogeant immédiatement les dispositions issues du projet de loi , qui ont éliminé les peines minimales obligatoires, et du projet de loi , qui ont facilité les mises en liberté sous caution. Je lui demande également de présenter des mesures législatives plus strictes pour les récidivistes et les auteurs de crimes violents, tels que la traite des personnes, le trafic de drogues dures, l'incendie criminel et l'extorsion, afin que les Canadiens prospères puissent se sentir en sécurité et profiter de leur argent durement gagné.
Je veux aussi parler d'immigration. Le système d'immigration de notre pays est défaillant. Cela a un impact direct sur le système de santé, sur le logement et sur le maintien de l'ordre. L'immigration doit être basée sur la qualité, et non sur la quantité; en même temps, le gouvernement doit être solidaire des étudiants étrangers et essayer de prolonger leurs visas autant que possible avant d'accorder des visas à de nouveaux immigrants.
Notre premier et principal devoir est d'accueillir les étudiants étrangers et les personnes qui sont déjà au Canada, mais cela ne signifie pas que nous devons encourager les demandes bidon que font certains réfugiés après avoir séjourné au Canada et avoir échoué à obtenir la résidence permanente. Les demandes d'asile et les examens des risques avant renvoi ont littéralement les mêmes exigences, alors pourquoi imposer aux Canadiens un fardeau administratif supplémentaire?
Dans le cadre de mon travail d'avocat, j'ai vu des agents de l'ASFC rejeter des études d'impact sur le marché du travail en disant qu'elles n'étaient pas authentiques. Si les agents de l'ASFC ont le dernier mot à cet égard, pourquoi imposer aux Canadiens la bureaucratie de Service Canada et ne pas confier tous les pouvoirs en matière de permis de travail aux agents de l'ASFC?
J'aimerais maintenant aborder la question de l'exploitation pétrolière et gazière. Je n'ai jamais vu un gouvernement faire preuve d'autant de sectarisme et d'hypocrisie. L'Alberta possède l'une des plus grandes réserves de pétrole et de gaz naturel, mais les libéraux n'ont pas adopté les lois nécessaires pour construire des pipelines et conclure des accords avec des partenaires internationaux en vue de libérer le potentiel énergétique de l'Alberta. Au contraire, les libéraux ont adopté des lois comme le projet de loi , qui garantit que notre pétrole et notre gaz resteront sous terre. Pire encore, les libéraux ont refusé de construire l'infrastructure nécessaire et ont annulé l'accord sur le gaz naturel liquéfié avec l'Allemagne, un accord de plusieurs milliards de dollars qui aurait pu créer des centaines, voire des milliers d'emplois.
Le déni continu de demandes sincères dont on fait constamment fi a entraîné un fort sentiment d'aliénation chez les Albertains. Je vous le confirme: cette fois, mais bien réel. Je crois fermement au Canada et à son unité, mais il incombe maintenant au gouvernement libéral de décider s'il veut que le Canada reste uni. Si les libéraux veulent que le Canada soit uni, c'est le moment idéal pour libérer le pétrole et le gaz de l'Alberta et faire en sorte que l'Alberta se sente écoutée et honorée. C'est ça, l'unité de la Confédération, n'est-ce pas?
En ce qui concerne la montée en flèche du prix des maisons et leur abordabilité, la hausse du coût des maisons pour les nouveaux arrivants à Edmonton est inexplicable. Les libéraux parlent de construire des maisons de manière dynamique, mais ils ne disent pas si les Canadiens pourront réellement accéder à la propriété, ou s'il ne s'agit que d'une sorte de stratagème.
Je vois que la Présidente me signale que mon temps de parole est écoulé, mais il y a tellement de questions que je veux aborder, comme l'emploi. Nous avons besoin d'emplois à Edmonton. Nous avons besoin d'infrastructures à Edmonton. Nous devons veiller à ce que le pétrole et le gaz soient acheminés vers les marchés.
Je tiens à remercier tous les habitants de ma circonscription, ainsi que ma famille. Je défendrai fermement leurs intérêts à Ottawa et je veillerai à ce que les libéraux soient tenus responsables en matière d'emploi, de lutte contre la criminalité, puis de construction de pipelines et d'autres types d'infrastructures.
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Madame la Présidente, vous me donnez sur un plateau d'argent l'occasion de vous saluer. Vous savez que je vous apprécie et je suis content de vous revoir. Je vous félicite pour votre élection à ce poste. Sachez que mes pensées vous accompagnent. Je salue également l'ensemble de mes collègues qui ont été élus.
C'est vrai dans la vie, c'est vrai en amour, c'est vrai en général, mais c'est surtout vrai en politique: il ne faut jamais rien tenir pour acquis. Au cours des derniers mois, on a appris qu'on ne pouvait pas tenir la démocratie pour acquise. Je suis un souverainiste, un séparatiste ici, à la Chambre. C'est une voix qui doit être entendue. C'est une voix qui existe au Québec. On a la chance de vivre dans une démocratie. On a la chance de pouvoir faire circuler ces idées et de pouvoir les débattre. C'est un grand privilège.
Je profite de l'occasion pour remercier l'ensemble des 82 525 électeurs et électrices de la circonscription de Mirabel de leur confiance. J'inclus ceux qui ont voté pour un autre parti, ceux qui n'ont pas voté et leurs enfants, ceux qui vont voter dans quelques années, ceux à qui on va devoir laisser une planète propre et saine et un environnement sain. On ne les compte pas dans nos électeurs, mais ils et elles existent.
J'aimerais remercier les militantes et militants, parce qu'avant d'être députés, avant d'être élus, nous sommes d'abord des militants, les porteuses et les porteurs d'une cause et d'idées qui nous sont chères. Nous y consacrons une grande partie de notre vie. Toutefois, il y a des coûts. Il y a quelques minutes, ma femme m'a texté pour me dire que mon petit garçon de six mois venait de s'asseoir pour la première fois. J'étais content, mais ça montre à quel point nous faisons des sacrifices pour être ici, pour nos idées. Il faut respecter ce travail. Je remercie les militants et les militantes, tous ceux et celles qui m'ont appuyé, et, évidemment, les citoyens de l'ensemble des municipalités de ma circonscription et les élus. Nous avons travaillé à beaucoup de dossiers, mais certains ne sont pas terminés. Je vais continuer de les porter. Je les porte avec moi, dans mon cœur, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Je vais en être digne. Être député de la circonscription de Mirabel est un des plus grands honneurs qui m'ont été donnés dans la vie. C'est difficile de trouver les mots pour dire à quel point nous sommes choyés de faire ce travail.
On parlait d'élections. Tout le monde le sait, récemment, il y a eu une élection. Le contexte était particulier, avec l'arrivée de Donald Trump, des tarifs et d'un nouveau avec de nouveaux sondages. Avec l'arrivée de ces circonstances, on nous dit qu'on avait besoin d'une élection rapidement. Que font les libéraux? Ils se trouvent un nouveau chef, forment un nouveau Cabinet, dont certains ministres ont été là le temps d'une téléréalité.
Parmi les ministres qui ont été là plus longtemps, il y avait le . On a dit au ministre des Finances de faire un budget, parce que c'est la seule chose qu'il a à faire. On lui a dit de travailler au budget, parce qu'on va avoir un nouveau gouvernement et une nouvelle législature et on ne peut pas déposer de crédits sans budget. Pourquoi? C'est une question de transparence. Dans notre travail d'élus, particulièrement dans l'opposition, notre principal outil est l'information. Le gouvernement détient l'information, à savoir les prévisions budgétaires, les déficits, les dettes, l'état des revenus; quand on ne nous la donne pas ces informations, nous ne pouvons pas faire notre travail.
Dans un contexte où ils ne font pas le minimum de ce qu'ils ont à faire au cours de leur première semaine de séances, les libéraux nous disent qu'il y a un précédent. Plus tôt, j'entendais le député de parler de Stephen Harper comme s'il était une maladie contre laquelle il faut trouver une cure. C'est le précédent qu'il trouve pour ne pas déposer de budget. Or, à l'époque, le gouvernement de M. Harper venait d'arriver après des années et des années de gouvernements libéraux. La haute fonction publique avait été nommée par les libéraux. On n'avait pas de conseil des ministres. Ces gens n'avaient pas siégé. Il n'y avait pas de crise mondiale. De plus, l'élection n'avait pas été déclenchée au motif de devoir déposer un budget. Ce n'est pas ce qui est arrivé. C'est ce précédent qu'on nous donne pour ne pas déposer de budget. On a un vieux gouvernement usé de 10 ans, recyclé sous un nouveau nom et avec un nouveau PDG. C'est ce qu'on a.
Les libéraux avaient le temps de déposer un budget. Ce pourrait aussi être un énoncé budgétaire. Ce pourrait être quelque chose de plus court. La précédente ministre des Finances nous avait habitués à des mises à jour plus courtes.
J'ai travaillé avec le lorsqu'il était ministre de l'Industrie. Nous avons travaillé sur son projet de loi , qui porte sur l'intelligence artificielle. C'est un homme brillant avec qui il est agréable de travailler. On le surnomme le lapin Energizer parce qu'il a plein d'énergie, mais il a un défaut: parfois, il ne termine pas ce qu'il commence. Je pense que, quelque part dans le tiroir de son bureau, il y a un demi-budget. C'est sûr qu'il a commencé à travailler là-dessus. Pourquoi ne le dépose-t-il pas? Cela pourrait être un énoncé budgétaire.
Au lieu de faire cela, le gouvernement se transforme en bureau de projets pétroliers. Ce sera peut-être des balayeuses. J'attends, car ça évolue vite. Le risque que cela pose, c'est qu'on nous dit qu'on sera en mesure, en deux ans, d'approuver toutes sortes de projets qui vont sauver l'économie rapidement. On nous dit que les projets seront mis en œuvre et que c'est notre seule stratégie pour nous tirer d'affaire.
On a déjà vu cette stratégie: ça s'appelait la Banque de l'infrastructure du Canada. Cette banque avait le même mandat pour les mêmes projets et les provinces aussi étaient toutes en dessous de la couette. Tout le monde était content. On disait que de nombreux projets seraient mis sur pied, notamment des projets de transport en commun. Cependant, ça a tellement foiré que, à un moment donné, lorsque nous recevions le ministre en comité, nous lui avons demandé pourquoi il ne changeait pas le nom de la Banque, qui n'était même plus une banque et qui ne créait pas d'infrastructure. Voilà à quel point ça ne fonctionnait pas.
Les libéraux disent qu'ils vont tout approuver en deux ans. Ils déposent un projet de loi volumineux qui, à bien des égards, risque d'empiéter sur les compétences du Québec et des provinces. Nous allons devoir étudier cela. Bref, c'est ça le plan des libéraux. On ne présente pas de budget, on ne fait pas de prévisions budgétaires. On n'a plus les banquiers qu'on avait.
Que devons-nous faire immédiatement pour protéger notre économie? Nous devons protéger intégralement la gestion de l'offre par voie législative. C'est ce qu'il faut faire. Il y a eu une évolution, mais le discours libéral m'inquiète. On comprend que, au début, le était nouveau, qu'il faisait un pas en avant et un pas en arrière. Il se faisait conseiller, et, parfois, il écoutait le conseiller et d'autre fois, non. On ne sait pas ce qui est arrivé, mais, au début, il disait qu'il allait protéger la gestion de l'offre. Je crois que c'est son intention. Je veux bien le croire. Il nous a dit qu'on n'avait pas besoin de projet de loi. Finalement, il s'est rendu compte que le Parlement existait, même si ce n'est pas évident tous les jours qu'il le sait. Il s'est rendu compte qu'il y avait un projet de loi déjà écrit, déjà prêt et déjà adopté, à deux sénateurs près.
Au débat des chefs, il a dit que les libéraux allaient voter pour le projet de loi. Maintenant, les libéraux, de retour à la Chambre, disent qu'ils protégeront la gestion de l'offre, mais pas par voie législative. Ils ont trouvé de nouvelles raisons. Hier, à la Chambre, les libéraux nous donnaient de nouvelles raisons pour ne pas appuyer la protection intégrale de la gestion de l'offre par voie législative.
La première raison qu'ils nous donnent, c'est que ça ne donne rien de faire ça par projet de loi, parce qu'un projet de loi peut être défait. Quelqu'un pourra présenter un autre projet de loi pour défaire le premier projet de loi. C'est comme si on apportait sa voiture à un mécanicien et qu'il refusait de la réparer sous prétexte qu'elle va se briser de nouveau à un moment donné. C'est à peu près l'équivalent. Tant qu'à y être, on peut arrêter de réglementer les armes à feu et de modifier le Code criminel. Qu'est-ce qu'on arrête de faire en tant que législateurs si on ne veut pas adopter une loi? C'est ce qu'on a dit toutes les fois précédentes. Ça fait 13 fois que le Bloc québécois dépose ce projet de loi. Si le gouvernement avait dit oui la première fois, on l'aurait, le projet de loi.
La deuxième raison qu'ils nous donnent pour ne pas protéger la gestion de l'offre, c'est que ça va prendre du temps à la Chambre et que, dans deux ans, quand le projet de loi recevra la sanction royale, la négociation sera terminée. Pourtant, le gouvernement nous dit que, en deux ans, il va faire un corridor énergétique dans un pays grand comme un continent, des investissements majeurs en infrastructures, un port jusqu'à la baie d'Hudson et un bureau des grands projets fédéraux, et ce, en consultant tous les peuples autochtones.
Toutefois, ce même gouvernement serait incapable, en deux ans, d'adopter rapidement un projet de loi déjà écrit, déjà déposé, déjà mis en avis et déjà adopté. Il faut croire que le gouvernement ne fait vraiment pas confiance à ses sénateurs. Cette approche législative sera respectée par les Américains, parce qu'aux États‑Unis les mandats des négociateurs viennent du Congrès. Ce ne sont pas les politiciens qui font le gros des négociations, ce sont des professionnels de la négociation qui sont dans les ministères.
C'est très bien comme ça, parce que la dernière fois que des politiciens libéraux sont descendus à Mar‑a‑Lago pour négocier avec le président Donald Trump, ils ont mangé un T-bone au ketchup et ils sont revenus avec des menaces d'annexion. Il faut confier cela à des professionnels qui ne sont pas élus, mais qui doivent faire leur travail dans la transparence et qui doivent avoir des mandats du Parlement. Les Américains vont respecter ça. Ça presse.
Toute raison invoquée pour ne pas appuyer un projet de loi pour protéger la gestion de l'offre, c'est au fond un aveu d'échec. En effet, ce ne sera pas le gouvernement canadien qui va décider ce qui est sur la table. Quand on négocie à deux, s'il y en a un des deux qui met quelque chose sur la table, ça reste sur la table. Là, ils nous disent: si c'est sur la table, on va résister. Or, les trois dernières fois qu'ils nous ont dit qu'ils allaient résister, ils n'ont pas résisté et presque 20 % du marché de nos agriculteurs a été vendu aux Américains contre compensation. Se faire vendre sa liste de clients contre un chèque, comme ils l'ont fait à nos producteurs laitiers, ce n'est pas un plan de carrière; c'est un plan de retraite. Il faut donc protéger notre gestion de l'offre.
Maintenant, on parle d'une économie plutôt que 13. C'est le perroquet libéral, comme on le connaît, qui répète ça. Le Cabinet du met ça sur des feuilles, en gras et souligné, et ils répètent ça. Quel problème avons-nous avec ça? Quel problème l'Assemblée nationale du Québec a-t-elle avec ça? C'est qu'avec cette rhétorique, on laisse sous-entendre aux Québécois et aux gens des autres provinces que, si les provinces et le Québec ne mettent pas à terre leurs champs de compétence et ne s'aplatissent pas devant Ottawa, c'est du rejet de l'autre et on fait du protectionnisme. À écouter le gouvernement libéral, il y a, à l'entrée de la frontière du Québec, un douanier avec une fleur de lys dans la face et une cape bleue, qui surveille les conteneurs, qui rentre avec un gun et qui les retourne au Manitoba. J'ai les données devant moi. Le plus grand partenaire commercial du Québec, c'est l'Ontario. On exporte et importe davantage dans le reste du Canada que partout ailleurs dans le monde, y compris aux États‑Unis. Il y a un libre-échange, mais il faut comprendre que même la Cour suprême, dans l'arrêt Comeau, a dit que si on faisait un libre-échange pur et parfait à l'intérieur du Canada, ça empêcherait les provinces de réglementer de façon à protéger le public. Cette idée de dire que ça prend juste une économie, c'est une espèce de rhétorique à 5 cennes pour dire aux gens de laisser leurs champs de compétence, de laisser passer des pipelines, sinon ils sont des trumpistes entre eux et sont aussi pires que le monsieur orange au Sud. On nous accuse de ça. Si on veut bien travailler ensemble, il faut arrêter cette espèce de rhétorique. On ne peut pas nous dire qu'on veut travailler tout le monde ensemble, le Canada ensemble, qu'il fait bien beau, que tout le monde est assis dans la même salle et que c'est la fête, et en même temps continuer avec la rhétorique de l'économie unique plutôt que 13.
Que faut-il faire si on veut faire face à la crise? On le dit depuis longtemps, il faut être compétitif. Il faut avoir plus de productivité. Il faut investir dans la formation. Il faut investir dans l'éducation, la modernisation, l'automatisation, la domotique, l'intelligence artificielle. Il faut investir dans nos universités, nos cégeps, nos programmes de formation professionnelle. Il faut faire toutes sortes d'actions qui font que, par heure travaillée, un Québécois et un Canadien produisent plus. C'est ce qu'il faut faire. C'est aussi la solution à la pénurie de main-d'œuvre. Ça, c'est le travail du Québec et des provinces; mais on a eu une entente spécifique pour la formation de la main-d'œuvre avec le Québec.
C'est la même chose pour la fiscalité. Si on veut attirer des investissements, ça prend une fiscalité qui est compétitive, il faut être capable d'offrir des programmes d'aide à l'exportation, et le Québec a un rôle à jouer là-dedans. Le Québec a les deux pieds sur le terrain. C'est une réalité géographique. Le Canada, c'est grand; et Ottawa, c'est loin. C'est une réalité géographique. Comment faire alors pour que les provinces et le Québec puissent faire leur travail pour qu'on passe à l'économie de demain? Il faut qu'ils aient des moyens. La réalité qu'on a dans les finances publiques aujourd'hui au Québec, c'est que la santé cannibalise approximativement la moitié des dépenses de programmes du gouvernement du Québec, que la technologie coûte de plus en plus cher, que la population vieillit, que ce n'est pas facile au niveau des infrastructures et que, au fur et à mesure que la santé continue à croître dans le portefeuille des dépenses de programmes du gouvernement du Québec, on a de moins en moins d'argent pour ces enfants dont je parlais en début de discours. Ce sont ceux qui ne votent pas aujourd'hui, ceux qui vont travailler, étudier et évoluer dans l'économie la plus concurrentielle de l'histoire de l'humanité. On n'a plus d'argent pour les universités, pour les cégeps, pour la formation professionnelle, pour l'aide aux entreprises, pour l'accompagnement, pour moduler notre fiscalité. C'est une tragédie.
Quand on dit que ça prend des transferts en santé et que le deal avec le fédéral, c'est que 35 % des coûts de santé doivent être versés sous forme de transferts inconditionnels, c'est à cela que ça sert. On nous répond que les transferts en santé ont été augmentés. C'est sûr qu'une entente a été conclue avec le fédéral, mais elle est insuffisante. Quand le se réunit à huis clos avec les premiers ministres des provinces à Saskatoon, sait-il que tous ces premiers ministres, sans exception, ont réclamé que le gouvernement fédéral augmente ces transferts à hauteur de 35 %? Cela pourrait être échelonné sur plusieurs d'année si le gouvernement budgétait. Ça se fait, ça se prépare, mais le gouvernement ne budgète pas, évidemment. C'est à cela que ça sert. Ça sert à l'économie de demain.
Que fait-on plutôt? On nous parle de pipelines, de pétrole et d'hydrocarbures, alors que notre sécurité énergétique est déjà assurée. En ce qui concerne le plan d’une économie unique plutôt que 13, les retombées économiques non vérifiées ont été calculées par l'Institut économique de Montréal. Cet institut, entre 1999 et 2019, a défendu l'industrie des hydrocarbures 97,5 % du temps lors de ses interventions médiatiques. Cette information provient d'une thèse de doctorat. Je fais partie de ceux qui les lisent. Cet institut a dit que la science du climat était une science mafieuse. Nous ne savons pas qui finance cet institut, mais certains présument qu'il est financé par les pétrolières. Je vais dire pourquoi. À l'époque du pipeline Énergie Est, le PDG, qui est l'un des PDG d'organismes à but non lucratif les mieux payés au Canada, s'est plaint que TransCanada ne le finançait pas. S'il ne s'est pas plaint des autres, c'est qu'il est peut-être financé par les autres.
L'autre étude qui a été utilisée pour nous dire qu'il va y avoir des retombées sans fin, c'est une étude du Fonds monétaire international. C'est une étude économétrique, statistique. C'est un travail de l'esprit, un travail académique bien fait qui a été résumé par la Banque nationale du Canada et publié un peu partout pendant la campagne électorale. Ça a fait tache d'huile, si je peux permettre un mauvais jeu de mots. Ces gens-là font un exercice de l'esprit et se posent la question suivante: quel serait le PIB du Canada s'il n'y avait plus de provinces et qu'il n'y avait plus de géographie? De son côté, le Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal nous dit que la principale raison qui fait que les gens de Terre‑Neuve ne font pas affaire avec les gens de la Colombie‑Britannique, ce n'est pas parce qu'on a 13 économies plutôt qu'une. C'est parce que la distance entre ces deux endroits est aussi grande que celle entre le Québec et le Venezuela — s'ils veulent une idée de pipeline. C'est là qu'on est rendu.
Il y a une dernière chose que j'aimerais aborder. Il faut valoriser les entreprises et les secteurs d'activité du Québec. Comment se fait-il que le secteur de l'automobile obtienne tout de suite 4 milliards de dollars dès qu'on crie « ouch »? Comment se fait-il que le pétrole soit devenu un « nation building project » alors qu'on n'a pas de stratégie nationale de l'aérospatiale? Comment se fait-il qu'on soit un des seuls pays au monde capable de fabriquer un avion ou un hélicoptère de A à Z, dans une industrie à cycle long, à haute valeur ajoutée, dont plus de la moitié des emplois en recherche et développement sont au Québec, et qu'on n'ait aucune stratégie gouvernementale? Comment se fait-il que, malgré la capacité de Bombardier à produire des avions de reconnaissance achetés par plusieurs pays, le Canada choisisse de payer davantage pour s'approvisionner auprès de Boeing? Cela s'est passé il y a quelques mois, sans passer par un appel d'offres, pour des avions en fin de production. Les autres pays qui achètent ce matériel militaire de Bombardier nous demandent pourquoi notre propre pays ne l'achète pas. Pourquoi n'a-t-on pas de stratégie? Nous avons posé la question au ministre de l'Industrie, à l'époque, et il ne le sait pas. Les libéraux ne veulent pas nous le dire. Il n'y a pas de stratégie concernant cette industrie à cycle long. Réalise-t-on le privilège que représente une telle industrie? Cette industrie est présente dans ma circonscription, Mirabel, et dans celle du député de , qui joue sur son téléphone. Réalise-t-on le privilège que représente la présence d'une telle industrie dans un pays de la taille du Canada, qui, compte tenu de son PIB, ne devrait même pas faire partie du G7?
Moi, je dis qu'il y a beaucoup de travail à faire. Des gens intelligents, de bonne foi, avec des bonnes idées, il y en a de tous les côtés à la Chambre. Ça adonne bien puisque le gouvernement est minoritaire. Pour ma part, le vocable « collaborer entre partis » me convient. Toutefois, il va falloir partager les idées. Il va falloir que ça aille plus loin que la rhétorique, les pipelines, une économie plutôt que 13, et des trucs qui franchement n'ont pas de sens d'un point de vue économique. Je pense que j'ai un minimum de compétences pour me prononcer là-dessus.
Je suis désormais prêt à accueillir les questions avec grand plaisir.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec la députée de Saanich—Gulf Islands.
C'est un immense plaisir pour moi de prendre la parole pour répondre au discours du Trône. Toutefois, avant de commencer, je tiens à remercier les habitants de ma circonscription, Davenport, de la confiance qu'ils m'accordent. Je leur suis particulièrement reconnaissante de m'avoir réélue et de m'avoir ainsi confié pour la quatrième fois le mandat de les représenter et de servir notre grand pays.
Je tiens à remercier tout particulièrement mon équipe incroyable, ma nouvelle famille. Je ne pourrais jamais faire ce travail sans leur amour et leur soutien.
Les habitants de Davenport se sont exprimés en grand nombre aux dernières élections, car ils sont inquiets. Ils s'inquiètent des menaces que le président des États-Unis fait peser sur notre souveraineté, notre économie et notre prospérité future. Ils comprennent également que le monde est plus dangereux et incertain que jamais depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Enfin, ils estiment que le Canada se heurte à des difficultés que nous n'avons encore jamais vues au cours de notre vie. Par conséquent, ils ont voté pour un chef et un parti qui ont un plan pour augmenter la résilience économique de notre pays.
Nous avons un plan pour unir notre pays, pour le défendre et pour le protéger. Nous avons un plan pour transformer les problèmes actuels en d'incroyables occasions afin que les Canadiens puissent envisager l'avenir avec confiance, avec force et avec les ressources qu'il nous faudra pour réussir et prospérer tout au long du XXIe siècle.
Le Canada est le plus formidable pays du monde. Nous sommes un pays fort et courageux, et notre potentiel est illimité. Nous sommes également un pays en crise, et nous devons intervenir de toute urgence pour que le Canada reste fort et libre.
Les principaux éléments de notre plan sont présentés dans le discours du Trône, et je vais en souligner certains qui, à mon avis, revêtent une importance particulière pour les habitants de ma circonscription, Davenport.
En cette période d'incertitude mondiale et de menaces économiques, les habitants de Davenport sont très heureux qu'une partie de notre plan vise à faire du Canada un pays résilient, capable de compter sur sa force économique interne. Nous avons pratiquement tout. Nous devons maintenant éliminer les obstacles et veiller à ce que nous disposions des ressources nécessaires pour nous développer.
Comment allons-nous y parvenir? Le l'a indiqué clairement: en bâtissant une seule économie au Canada, et non 13 comme c'est le cas en ce moment. Nous éliminerons les obstacles au commerce interprovincial. Le gouvernement fédéral s'est engagé à adopter une loi visant à supprimer tous les obstacles fédéraux au commerce intérieur et à la mobilité de la main-d'œuvre d'ici le 1er juillet. Cela assurera une circulation plus libre des personnes, des biens et des services à l'échelle du pays. Cela permettra également à nos PME ainsi qu'à nos innovateurs de se développer et de s'établir dans tout le pays, ce dont les entreprises de Davenport se réjouiront énormément. Mieux encore, la suppression de ces obstacles pourrait rapporter 200 milliards de dollars à notre économie chaque année.
Deuxièmement, nous unirons le pays en investissant dans des projets d'intérêt national, principalement dans les infrastructures, les transports et les corridors des chaînes d'approvisionnement. Cela nous permettra d'offrir au Canada un plus grand nombre d'options relatives aux chaînes d'approvisionnement, c'est-à-dire davantage de chemins de fer, de ports, d'autoroutes, etc. L'accent sera mis sur les projets d'intérêt national et ceux qui renforceront les liens entre le Canada et le reste du monde et qui créeront des emplois bien rémunérés pour des générations de Canadiens. Bien entendu, tous ces projets d'intérêt national devront faire l'objet de consultations véritables avec les peuples autochtones, et tous les projets devront respecter nos engagements en matière de lutte contre les changements climatiques. Mieux encore, les ambitions du gouvernement suscitent l'enthousiasme des habitants de Davenport. Nous sommes convaincus que, si nous mettons en œuvre ces mesures et d'autres encore, notre économie pourra devenir non seulement résiliente, mais aussi la plus forte du G7.
Comme le dit le discours du Trône, l'économie ne peut être vigoureuse que si elle est au service de tous. À l'instar de tant de Canadiens, de nombreux habitants de Davenport ont beaucoup de mal à joindre les deux bouts. Nous nous attaquons donc à ce problème en instaurant une baisse d'impôt pour la classe moyenne, ce qui permettra aux familles à deux revenus d'économiser jusqu'à 840 $ par année. Le gouvernement s'est également engagé à continuer de financer les programmes qu'il a mis en place au cours des 10 dernières années. Cela comprend le programme national de garderies, le régime national de soins dentaires, l'assurance-médicaments, l'Allocation canadienne pour enfants et la Prestation canadienne pour les personnes handicapées. Les habitants de ma circonscription, Davenport, voient tous ces programmes et d'autres encore améliorer leur sort et ils les aiment. Je sais qu'ils seront ravis que nous continuions à les soutenir.
Le discours du Trône contient également un engagement clair de la part du gouvernement à construire plus de logements. Nous sommes situés dans le secteur ouest du centre-ville de Toronto, et les habitants de Davenport craignent de ne pas pouvoir continuer de vivre dans la ville qu'ils aiment, que leurs enfants et leurs petits-enfants ne puissent pas vivre dans la ville où ils ont été élevés. Le gouvernement s'est engagé à prendre un certain nombre de mesures qui profiteront grandement aux habitants de Davenport. Nous allons offrir plus de soutien aux Canadiens qui essaient d'acheter une maison. Nous éliminerons la TPS sur les maisons de moins de 1 million de dollars pour les acheteurs d'une première maison, ce qui leur permettra d'économiser jusqu'à 50 000 $. Nous allons réduire la TPS sur les maisons d'une valeur de 1 à 1,5 million de dollars.
Davenport est une circonscription multiethnique où vivent des gens de la classe ouvrière et de la classe moyenne, et la plupart de nos maisons se situent dans ces fourchettes de prix. Ces deux mesures sont donc très bien accueillies et seront très utiles. De plus, nous allons consacrer beaucoup plus d'argent à la construction de maisons.
Le gouvernement fédéral s'est engagé à redoubler d'efforts en présentant un nouveau plan ambitieux en matière de logement qui doublera le taux de construction de logements au Canada. Au cours des dernières années, nous avons beaucoup appris sur ce qui a fonctionné et sur ce que nous pouvons améliorer. À la lumière de ces données, nous avons annoncé le plan de logement le plus ambitieux depuis la Seconde Guerre mondiale. Parmi ces mesures, mentionnons la création du programme « Maisons Canada » pour accélérer la construction de nouveaux logements abordables. Nous allons investir dans l'innovation. Nous allons investir dans la construction accrue de logements modulaires et préfabriqués. Nous augmenterons le financement destiné aux promoteurs de logements abordables. Nous éliminerons les formalités administratives et les coûts de développement en réduisant de moitié les redevances d'aménagement municipales pour les bâtiments résidentiels à logements multiples.
Tout cela permettra d'augmenter rapidement l'offre de logements et d'en faire baisser les prix. Les députés seront heureux d'apprendre que notre financement supplémentaire et notre ambitieux plan en matière de logement tireront parti des technologies canadiennes, des travailleurs qualifiés canadiens et du bois d'œuvre canadien. Toutes ces mesures, en plus de celles qui sont déjà en place depuis sept ou huit ans, contribueront grandement à accroître l'offre de logements et à faire baisser le prix des maisons pour les habitants de ma circonscription, Davenport, et, en fait, pour tous les Canadiens.
La sécurité de la communauté est d'une importance vitale pour les habitants de Davenport. Nous estimons qu'il y a beaucoup trop d'armes de poing américaines dans les rues de Toronto. Bien que les chiffres aient baissé, il y a encore beaucoup trop de vols de voitures dans la plus grande ville du Canada. Je sais que les habitants de Davenport seront heureux d'apprendre que notre gouvernement a présenté hier le projet de loi , qui vise à renforcer la sécurité à la frontière.
Lorsque le projet de loi sera adopté, il donnera aux agents de l'ASFC qui travaillent à nos frontières de nouveaux pouvoirs qui leur permettront d'empêcher que des produits volés, comme des voitures, quittent notre pays. Ils pourront également déployer un plus grand nombre de radars, de drones et d'hélicoptères, ainsi que du personnel et des équipes canines supplémentaires, ce qui contribuera à empêcher l'entrée d'armes à feu et de stupéfiants dans notre pays.
Enfin, notre gouvernement s'est engagé à durcir le Code criminel, afin de rendre la libération sous caution plus difficile à obtenir pour les récidivistes accusés de crimes violents ou de délits graves.
Nous avons pris l'engagement ferme de dépenser plus d'argent pour protéger la souveraineté du Canada. Nous devons faire davantage pour sécuriser les frontières, l'Arctique et le Canada d'un océan à l'autre. Nous nous sommes engagés à respecter l'engagement que nous avons pris à l'égard de l'OTAN de consacrer 2 % de notre PIB aux dépenses en matière de défense nationale et nous nous empresserons de réaliser cet objectif. Je pense également que nous nous engagerons à augmenter encore les dépenses consacrées à l'OTAN, mais nous devons attendre les réunions de cette organisation qui auront lieu en juin pour connaître le montant total de ces dépenses et nos engagements.
Pour conclure, le Canada est en crise. Il est temps que les Canadiens restent unis. Il est temps de bâtir une économie canadienne résiliente, d'investir dans des projets de construction nationaux et de dépenser moins, mais d'investir davantage. Il est temps de sécuriser nos frontières, de protéger notre souveraineté, de construire plus de logements abordables et de réduire la charge fiscale des contribuables. Ces mesures et plus encore, ainsi que la collaboration, nous permettrons d'assurer la prospérité de notre pays et de faire en sorte que notre économie soit la plus résiliente des pays du G7 et qu'elle serve vraiment tout le monde.
Le Canada est le meilleur pays au monde. Nous sommes un pays confiant avec un plan ambitieux. Nous sommes en effet un pays fort et libre.
:
Madame la Présidente, je remercie ma chère collègue la députée de Davenport de me donner l'occasion de me prononcer au sujet du discours du Trône.
Nous avons eu une expérience extraordinaire au début de cette législature: la visite de notre roi, le roi Charles III. J'adhère au thème principal du discours du Trône, soit la nécessité de bâtir un Canada fort. Il y a cependant des détails qui ne sont pas précisés dans le discours du Trône.
[Traduction]
Je regarde cela et je me dis: oui, allons‑y, construisons un Canada plus fort. C'est lors des élections de novembre 2024 que tout le monde a pris conscience que les États‑Unis avaient une fois de plus élu à la Maison‑Blanche quelqu'un qui n'avait aucune honte à déchirer les accords qu'il avait déjà signés et qui était tout à fait disposé à enfreindre toutes sortes de lois et à proférer toutes sortes de menaces à notre encontre.
Le 3 décembre 2024, le premier ministre d'alors, Justin Trudeau, a demandé à Pierre Poilievre, à moi-même, à Jagmeet Singh et au de le rencontrer pour discuter de ce que nous pouvions faire, en tant que chefs des partis de l'opposition, pour collaborer avec lui afin de mettre au point une approche canadienne pour faire face à la menace. J'ai accepté. Les autres aussi. Nous avons dit que nous étions tous disposés à nous serrer les coudes. Cela m'a rendue fière d'être Canadienne que le chef de l'opposition officielle, le chef du Nouveau Parti démocratique, le chef du Bloc et la cheffe du Parti vert puissent dire d'une seule voix, avec les libéraux: « Comment pouvons-nous travailler ensemble? » C'est cette intention que nous poursuivons ici.
C'est la seule fois où nous nous sommes rencontrés en personne. Nous avons d'ailleurs poursuivi nos efforts de collaboration au début des mois de janvier et février en nous réunissant à l'aide de Microsoft Teams. Nos efforts sont maintenant différents, mais j'espère que nous pourrons continuer à travailler ensemble, car il est extrêmement important que nous restions unis et que nous ne nous laissions pas intimider par celui qui est, pour ainsi dire, le champion mondial des intimidateurs. Il n'est pas le seul intimidateur de la planète. Vladimir Poutine est en lice pour le titre de champion du monde des intimidateurs, et il y en a d'autres.
[Français]
Au sujet du discours du Trône, il y a des choses sur lesquelles je suis absolument d'accord. Il y a aussi, comme je l'ai dit, les détails.
C'est clair que notre économie doit changer. Il ne s'agit pas seulement de notre économie, mais peut-être aussi de notre culture comme pays qui n'est pas vraiment un pays. Nous avons 13 pays dans notre nation unie.
[Traduction]
Nous avons le sentiment qu'il y a moins de solidarité, je pense, entre les dix provinces canadiennes, les trois territoires et le gouvernement fédéral qu'entre les 24 États souverains de l'Union européenne, du moins d'après les récits de mon enfance, mes parents ayant été très touchés par la Seconde Guerre mondiale. Les membres de l'Union européenne qui travaillent aujourd'hui si bien ensemble étaient, il n'y a pas si longtemps, en guerre les uns contre les autres. Comment se fait-il que non seulement nous n'agissons pas comme un pays la plupart du temps, mais que nous ne pensons pas non plus comme un pays?
[Français]
Nous devons changer et penser comme un pays, agir comme un pays, car nous avons des défis. Les menaces sont existantes. Ce sont des menaces fondamentales contre notre pays et contre notre civilisation.
[Traduction]
Je conviens que nous avons besoin, comme on le mentionne dans le discours du Trône, de la plus grande transformation de notre économie depuis la Seconde Guerre mondiale. Nous en avons besoin rapidement. Depuis des centaines d'années, les Canadiens sont perçus comme les habitants d'une colonie de matières premières, et notre économie s'en est trouvée en quelque sorte limitée, non seulement par d'autres pays, mais de plus en plus par les sociétés transnationales du monde entier qui possèdent beaucoup de nos ressources. Des scieurs de bois aux porteurs d'eau, nous sommes devenus des racleurs de bitume et des gaspilleurs d'eau.
[Français]
Nous devons agir pour mettre fin à ce système où nos ressources brutes destinées à l'exportation sont des produits sans valeur ajoutée.
[Traduction]
Nous pourrions mieux exploiter nos matières premières, afin d'éviter de simplement extraire et exporter des grumes et du bitume brut, sans tirer parti des possibilités de valorisation avant d'envoyer nos matières premières vers d'autres pays, où sont offerts les emplois alors que nous nous retrouvons avec les déchets et la pollution laissés derrière par les étrangers venus exploiter nos ressources à leur profit. C'est l'occasion de repenser ensemble notre économie et notre façon d'agir.
Comme l'a déclaré le à maintes reprises, nous pouvons cesser de nous considérer comme 13 économies distinctes et nous voir comme une seule et même économie. De quel type d'économie s'agit-il? J'espère sincèrement que nous commencerons à réfléchir à une économie circulaire. Nous avons signé de nombreux accords internationaux qui fixent cet objectif: nous voulons être un pays résilient, ingénieux et viable, qui améliore le sort de tout le monde et ne laisse personne de côté. Ce sont des choses que nous pouvons faire dès maintenant, et il est extrêmement important que nous les accomplissions.
[Français]
Je me pose une question au sujet du discours du Trône. Je suis un peu inquiète parce qu'il n'y a pas dans ce discours une seule référence à l'Accord de Paris.
[Traduction]
On note deux brèves références. Les mots « changements climatiques » apparaissent à deux reprises dans le document, mais pas dans des phrases complètes sur le sujet. On ne relève toutefois aucun engagement, pas même le minimum que nous avions prévu pour respecter les obligations internationales et juridiquement contraignantes prises dans le cadre de l'Accord de Paris. Bien entendu, nous savons que le roi Charles III a lu le discours, mais qu'il a été rédigé par le .
Voici les mots que j'aurais aimé trouver dans le discours du Trône. Ils ont également été écrits par le :
Le budget carbone dont nous disposons pour éviter que le réchauffement atteigne des niveaux catastrophiques s'épuise rapidement... Si nous avions commencé en 2000, nous aurions pu atteindre l'objectif de 1,5 degré Celsius en réduisant les émissions de moitié tous les 30 ans. Aujourd'hui, nous devons réduire les émissions de moitié tous les 10 ans. Si nous attendons encore quatre ans, nous devrons réduire les émissions de moitié tous les ans.
Ce texte est tiré de la page 273 du livre écrit par le premier ministre, intitulé Value(s), et publié en 2021. Nous avons donc attendu quatre ans. Il semble que le comprenne que nous devons réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre tous les ans. Cet objectif est très difficile à atteindre et, comme il le dit dans Value(s), que j'ai lu et bien aimé, « le budget carbone dont nous disposons pour [que] le réchauffement [demeure sous] des niveaux catastrophiques s'épuise rapidement ».
Il ne dit pas qu'il s'agit d'un engagement politique pris par son prédécesseur au poste de premier ministre et qu'il ne s'y intéresse pas beaucoup, même si c'est ce que l'on pourrait penser au vu du manque de détails sur le type de mesures climatiques évoquées dans le discours du Trône, et des raisons pour lesquelles nous trouvons soudainement acceptable que tout le monde parle de développer le secteur pétrolier et gazier comme s'il s'agissait d'un projet d'intérêt national plutôt que d'une industrie en déclin.
Nous voulons protéger les travailleurs et les communautés de ces industries, mais nous devons également réfléchir à un projet d'intérêt national qui protège notre avenir. Nous avons désespérément besoin d'un réseau de distribution d'électricité est-ouest et nord-sud qui nous permettrait d'utiliser et de partager, au-delà des frontières provinciales, une énergie et une électricité bien moins chères que celles dont disposent actuellement de nombreuses provinces. Leurs consommateurs sont victimes des mauvaises décisions prises par les responsables de leurs services publics provinciaux.
D'énormes possibilités s'offrent à nous. Comme le dit le , nous sommes à un « moment charnière » de notre histoire.
[Français]
Nous devons en faire plus et nous devons réduire les gaz à effet de serre pour protéger notre avenir et l'avenir de nos petits-enfants.
[Traduction]
Je voudrais simplement dire que je voterai en faveur du discours du Trône, mais j'attends avec impatience de savoir en termes concrets ce que le gouvernement considère être un plan de lutte contre les changements climatiques, car jusqu'à présent, il n'a fait que supprimer la seule mesure qui fonctionnait.
:
Monsieur le Président, je suis heureux d'avoir l'occasion de prendre la parole aujourd'hui. Je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Tout d'abord, je tiens à féliciter tous les députés. Comme le dit le vieil adage, à la Chambre des communes, toutes les places sont bonnes, alors bravo. Nous avons beaucoup de travail à faire. Bienvenue à la 45e législature.
Je me suis rappelé que, tout au long de notre carrière politique, nous ne devrions jamais oublier que chacun d'entre nous a eu besoin de l'appui de beaucoup de gens pour être ici. N'oublions jamais d'où nous venons et qui nous a aidés à en arriver là.
Je suis un élu depuis 22 ans. J'ai d'abord été commissaire d'école, puis député provincial. C'est mon deuxième mandat à la Chambre des communes.
J'aimerais remercier les habitants de Scarborough—Woburn de m'avoir accordé leur confiance et de m'avoir soutenu pendant la campagne. Je tiens à remercier les bénévoles. De nombreux bénévoles, des centaines en fait, ont pris part à ma campagne. Je remercie, bien sûr, mon équipe de bureau de circonscription. Sans elle, il me serait très difficile de faire mon travail. Je remercie mon directeur de campagne, mon directeur financier et toute mon équipe. Bien sûr, je remercie également ma famille: mon épouse Lori et mes filles Maren et Myla.
Je remercie encore une fois les habitants de Scarborough—Woburn, qui m'ont accordé leur confiance.
Les députés qui étaient à Ottawa la semaine dernière, et même ceux qui étaient ailleurs, ont sans doute remarqué la tenue d'un événement spécial: la lecture du discours du Trône par le roi. C'était un événement très important. J'ai trouvé le discours fabuleux.
Les mots du roi sur la démocratie, qui reflétaient évidemment la position du gouvernement, font partie des passages qui m'ont vraiment interpellé. Il a parlé de la démocratie dans le monde et de l'instabilité généralisée. Nous traversons une période de mutation mondiale, marquée par plus de divisions et plus d'incertitudes.
Le Canada n'est pas épargné. Nous subissons des pressions. Nous sentons que notre économie est mise à rude épreuve, tout comme notre sécurité et notre mode de vie. Le commerce international est redéfini. Chez nous, nous sommes aux prises avec la menace de droits de douane, ce qui compromet les activités industrielles et fait grimper le coût de la vie pour l'ensemble de la population.
Notre démocratie est menacée. Je veux beaucoup parler de démocratie aujourd'hui. Nous voyons les changements qui se produisent dans le monde entier: des tentatives d'invalider les élections, un recul démocratique en raison de gouvernements qui affaiblissent les tribunaux, les libertés des médias et les libertés civiles, et des mesures de répression contre l'opposition et la liberté de presse. Il se passe beaucoup de choses au Canada et dans le monde, et notre pays n'est pas à l'abri des problèmes qui assaillent la démocratie.
Au Canada, nous avons une démocratie forte, mais nous devons prêter attention aux défis qui nous attendent. Ces derniers temps, nous avons assisté à une montée de la polarisation et de l'extrémisme dans notre pays, parallèlement à une augmentation de l'hostilité, de la mésinformation et des propos diviseurs, à une érosion des discours démocratiques respectueux, à l'ingérence étrangère — un enjeu qui nous préoccupe tous —, à la désinformation en ligne et à une augmentation de la haine. Nous avons observé une augmentation massive de la haine et, en tant que Canadiens, nous ne devrions pas tolérer cela.
Même pendant la campagne électorale, j'ai vu toutes sortes d'ingérence. Des centaines de mes pancartes ont été détruites. Des extraits de documents ont été distribués — et je suis sûr que les gens en ont pris connaissance — pour propager de la désinformation selon laquelle des églises et d'autres institutions religieuses se seraient vu retirer leur statut d'organisme de bienfaisance. Il y a eu de la mésinformation à propos de la vente de maisons et des gains en capital, à tel point que le papier à en-tête a été manipulé pour attribuer de fausses positions à des gouvernements et à des partis. Des politiciens ont décidé de ne pas se présenter à cause des menaces qu'ils ont ressenties, et les médias et les journalistes en ont également parlé.
Une chose qui me fascine toujours dans la démocratie, c'est la participation de l'électorat. Nous savons que le taux de participation aux élections est en baisse depuis un bon moment. La bonne nouvelle, c'est que lors des dernières élections, les chiffres ont augmenté par rapport à ceux de 2021. Nous constatons toutefois une baisse par rapport à la période qui s'étend de la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'aux années 1980, où le taux de participation avoisinait les 75 %. Le taux le plus bas — 58 % — a été enregistré en 2008. Lors des élections de 2015, il était de 68,3 %. Nous constatons actuellement une augmentation, mais en général, au cours des 30 à 40 dernières années, la tendance était à la baisse.
La démocratie est importante dans notre pays. C'est elle qui fait avancer la nation et qui nous permettra de renforcer les relations entre tous les Canadiens. Je suis un fervent défenseur de la préservation et de la promotion de la démocratie, car elle donne une voix au peuple. Lorsqu'une bonne institution démocratique fonctionne, les citoyens ont le sentiment d'être entendus. La démocratie protège nos libertés. La liberté d'expression, le droit de vote, la liberté de la presse et le droit de manifester ne sont pas seulement des idéaux, ce sont les fondements d'une démocratie forte.
La démocratie ouvre la voie au changement, ce qui est vraiment important, surtout à une époque comme la nôtre, où nous, Canadiens, devons veiller à ce qu'il y ait un espace où les discussions et les opinions respectueuses sont les bienvenues. C'est grâce à cela que nous serons en mesure d'apporter les changements qui s'imposent.
La démocratie garantit également que nos dirigeants gouvernementaux sont tenus responsables de leurs actes. Elle est très importante, car elle nous permet d'apporter des changements si un politicien ou un parti ne nous plaît pas. C'est ce qui fait la beauté de la démocratie. Elle reflète qui nous sommes et nous permet de construire ensemble un avenir plus solide.
Nous devons relever les nombreux défis auxquels notre pays est confronté. Comme je l'ai dit, l'ensemble de notre système commercial mondial est en train d'être remodelé par la menace des droits de douane et les divisions que certains s'efforcent de créer en coulisses. Nous devons relever ces défis, et pour continuer de bâtir un pays fort, il est essentiel de disposer d'un système démocratique solide.
Le gouvernement en place, sous la direction de notre nouveau , va chercher des moyens d'améliorer le commerce et de rehausser l'équité économique afin de s'assurer non seulement de continuer à développer notre relation avec les États‑Unis et à redéfinir cette relation, mais aussi d'établir des routes et des relations commerciales partout dans le monde. J'ai toujours dit que l'Afrique était en plein essor et que nous, les Canadiens, devrions nous tourner vers ce continent pour trouver des moyens de remodeler et de repenser l'ensemble de notre système commercial.
Nous devons investir dans l'économie canadienne. Nous bénéficions d'une grande diversité au pays. Nous représentons tous les pays du monde. Nous devons tirer parti de cette diversité pour renforcer l'économie, et nous devons bâtir cet avenir ensemble. Nous savons que la démocratie n'est pas parfaite, mais nous savons aussi que c'est le meilleur système dont nous disposons pour façonner notre avenir. La démocratie reflète nos valeurs d'équité, de justice et d'égalité des chances.
Nous allons chercher des façons de bâtir des collectivités plus fortes et plus sûres. Comme c'était indiqué dans le discours du Trône, nous augmentons les investissements dans la défense, ainsi que dans la sécurité des frontières et des collectivités. Nous examinerons nos dépenses et chercherons des moyens de freiner les hausses qui se produisent naturellement en raison de l'inflation et d'autres facteurs, de manière à maintenir un rythme raisonnable qui est bon pour les Canadiens.
Nous devons adopter les technologies, l'automatisation et l'intelligence artificielle et en tirer parti afin de renforcer le pays.
Nous continuerons également d'investir dans des programmes nationaux comme les services de garde, l'assurance-médicaments et les soins dentaires. Bien entendu, nous proposons une baisse d'impôts, et j'espère que tous les députés la soutiendront.
Dans les 30 secondes qu'il me reste, j'aimerais souligner que les Canadiens croient en l'équité, en la démocratie et en l'inclusion. Nous protégeons les personnes vulnérables, luttons contre les changements climatiques et faisons avancer la réconciliation. Nous célébrons notre bilinguisme, notre multiculturalisme et nos valeurs communes, et nous nous mobilisons dans les moments importants. Nous sommes toujours appelés à jouer un rôle de leader lors des guerres et des difficultés mondiales, et nous continuerons d'assumer ce rôle. Façonnons un Canada qui fonctionne pour tous, aujourd'hui et pour les générations à venir.