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CHER Rapport du Comité

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LE COMITÉ DU PATRIMOINE CANADIEN
RAPPORT SUR UNE NOUVELLE POLITIQUE CULTURELLE CANADIENNE
RAPPORT DISSIDENT
PARTI PROGRESSISTE-CONSERVATEUR

Le Parti progressiste-conservateur tient à saluer la remarquable contribution de tous les Canadiens et les Canadiennes qui, en témoignant devant lui ou en lui présentant un mémoire, ont fait part au Comité du patrimoine canadien de leurs réflexions sur ce que devrait être la nouvelle politique culturelle canadienne.

Le Parti progressiste-conservateur se réjouit que ce rapport accorde une si grande place à leurs vues. En principe, nous appuyons les recommandations du Comité. Nous estimons que, si elles sont adoptées par le gouvernement fédéral, elles contribueront à rendre encore plus dynamique l'identité culturelle canadienne.

Malheureusement, comme beaucoup de rapports, celui-ci passe sous silence un certain nombre de questions importantes ou ne leur accorde pas toute l'attention qu'elles méritent. C'est pourquoi le Parti progressiste-conservateur a décidé de produire un rapport dissident.

L'un des grands reproches que nous faisons au rapport, c'est que ses recommandations manquent souvent de substance. Le Comité relève bel et bien quelques grandes lacunes dans certaines industries culturelles du Canada, mais il ne recommande jamais d'autre solution que de dépenser plus d'argent. Nous reconnaissons tous qu'il faut plus d'argent pour aider un grand nombre d'institutions culturelles; c'est pourquoi nous aurions aimé que le Comité propose plus de moyens concrets de fournir à ces institutions les fonds dont elles ont tant besoin.

Le Parti progressiste-conservateur croit que le rapport passe sous silence un certain nombre d'enjeux culturels très importants. Par exemple, le patrimoine architectural du Canada n'y est pas mentionné alors qu'il joue un grand rôle économique et culturel d'un bout à l'autre du pays. Partout au pays, il y a des milliers de bâtiments qui risquent de perdre leur caractère historique à cause de la modernisation. Nous croyons que le Comité aurait pu parler de cet aspect très important de l'histoire du Canada.

À ce propos, force est de noter l'absence dans le rapport de toutes suggestions d'initiatives fédérales-provinciales conçues pour développer l'enseignement de l'histoire du Canada dans nos écoles. Il est regrettable que tant d'enfants canadiens connaissent si mal l'histoire de leur propre pays. Étant donné que l'histoire contribue si puissamment à nous définir, il est dommage que le rapport ne dise rien à son sujet.

Un certain nombre des témoins du Comité ont déploré le manque d'éducation artistique dans les écoles canadiennes. Certes, il s'agit d'une sphère de compétence provinciale, mais le Comité aurait pu au moins évoquer la possibilité d'une initiative fédérale-provinciale en vue de remédier à cette lacune.

Comme le Canada continue de bénéficier énormément du multiculturalisme, nous estimons que le Comité aurait pu s'employer davantage à suggérer des moyens pour le Canada d'élargir son appui aux communautés ethniques.

Alors que les parcs nationaux jouent un rôle très important dans la société canadienne, le rapport n'en dit pas un mot. Comme le gouvernement fédéral s'est engagé à créer un certain nombre de nouveaux parcs nationaux, le Comité aurait pu lui recommander vivement de remplir cet engagement aussitôt que possible.

Quand on sait que beaucoup de musées canadiens ont du mal à assurer à la fois la préservation de leurs collections et l'entretien de leurs bâtiments, dont bon nombre sont classés d'intérêt historique, nous croyons que le Comité aurait dû recommander plus fortement qu'on augmente le budget du Programme d'aide aux musées.

Les Canadiens s'intéressent de plus en plus à la généalogie. Les données de recensement nous renseignent non seulement sur nos ancêtres, mais sur les circonstances qui ont fait de notre peuple ce qu'il est.

Le Comité aurait donc dû encourager le gouvernement fédéral à mettre après un certain délai toutes les données de recensement à la disposition des personnes intéressées.

Le rapport ne parle pas de la lutte du Canada pour protéger son industrie des périodiques. À la suite de la décision que le gouvernement fédéral a prise récemment de modifier le projet de loi C-55 en fonction des revendications américaines, le Parti progressiste-conservateur estime que le Comité aurait dû accorder plus d'attention à la responsabilité du gouvernement fédéral en matière de protection de la culture canadienne dans le cadre des prochaines négociations commerciales.

Comme il est impossible d'élaborer une politique qui satisfasse tout le monde, nous considérons les recommandations de ce rapport non tant comme une solution définitive que comme un nouveau départ dans notre volonté d'aider les Canadiens à en apprendre davantage sur eux-mêmes et sur leur culture.

Présenté par :

Mark Muise, député
Membre progressiste-conservateur
Comité du patrimoine canadien