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FAIT Rapport du Comité

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OPINION DISSIDENTE DE L’ALLIANCE CANADIENNE SUR LES RELATIONS ÉCONOMIQUES ENTRE LE CANADA ET L’ASIE

6 NOVEMBRE 2003

L’Alliance canadienne s’inscrit en faux sur plusieurs points contre le rapport de novembre 2003 intitulé «  Relations économiques entre le Canada et l’Asie  » préparé par le Sous-comité du commerce, des différends commerciaux et des investissements internationaux.

Premièrement, relativement à la quête du Canada d’abaisser les barrières commerciales ou de conclure des ententes commerciales bilatérales ou régionales, l’Alliance canadienne convient que des négociations dans cette optique devraient s’engager avec les pays qui partagent la vision de libre-échange du Canada et qui respectent les droits de la personne, comme il est recommandé dans le rapport.

Toutefois, il est clair que même si le Canada est disposé à décourager activement les relations commerciales avec des pays comme le Myanmar, où les violations des droits de la personne se poursuivent, il est également disposé à sacrifier la question des droits de la personnes dans la République populaire de Chine à l’autel du maintien de bonnes relations commerciales.

La trahison de la ressortissante de la République populaire, Tao Mi, par le gouvernement canadien en est un exemple clair, qui n’a pas été expliqué à la satisfaction de l’Alliance canadienne, que ce soit en Asie ou à Ottawa. Dans le cadre des audiences de Lai Changxing à la CISR à Vancouver, le gouvernement canadien a affirmé sans équivoque à un avocat canadien à Vancouver dans une audience à huis clos que sa déposition pouvait être faite et que son identité serait protégée. Les autorités canadiennes ont révélé peu après son identité à la police chinoise et l’a ainsi mise en danger. Le gouvernement de la République populaire de Chine a demandé en très haute priorité le retour en Chine de Lai Changxing. Il lui a apposé l’étiquette de personne la plus recherchée.

La déposition de Tao Mi et d’autres dépositions aux audiences d’extradition de Lai, qui sont perçues par le gouvernement de la République populaire de Chine comme préjudiciables à cette éventualité, sont intolérables pour ce gouvernement.

Le ministre n’a offert aucune explication plausible de la trahison du Canada. Ceci prouve une fois de plus que le commerce a préséance sur les droits de la personne dans nos relations avec la République populaire de Chine et c’est la raison pour laquelle le gouvernement évite de dénoncer publiquement la République populaire de Chine comme une nation qui ne respecte pas les droits de la personne. Les membres de l’opposition croient qu’il est important de dénoncer la République populaire de Chine comme étant une administration qui viole les droits de la personne, peu importe son statut comme partenaire commercial. Le gouvernement adopte une position hypocrite.

Deuxièmement, d’après le rapport, le sous-comité continue d’examiner divers systèmes agricoles sans subvention ni distorsion du commerce, comme la gestion de l’offre.

L’Alliance Canadienne reconnaît qu’un plan de transition est essentiel si les droits hors contingent sont réduits et n’est pas d’accord avec le rapport en ce qui a trait au statut de la gestion de l’offre.

L’Alliance canadienne reconnaît que le paysage de l’agriculture change et avec les pourparlers à l’OMC, la possibilité est très réelle que l’accord conclu pourrait se traduire par un changement dans la gestion de l’offre. Après tout, le Canada est le seul des 148 pays à la table de négociations qui demande qu’il n’y ait pas de réduction des droits hors contingent. L’Alliance canadienne veut assurer la viabilité de tous les producteurs du secteur agricole du Canada et cela inclut ceux qui fonctionnent dans le cadre du système de la gestion de l’offre.

Nous croyons qu’il y va du meilleur intérêt du Canada et du secteur agricole canadien que les industries protégées par la gestion de l’offre restent viables. Nous nous assurerons que tout accord qui a une incidence sur la gestion de l’offre confère à nos producteurs un accès garanti aux marchés étrangers et qu’il y aura une période de transition importante dans tout mouvement vers un environnement de marché.

Enfin, l’itinéraire du sous-comité en Asie a été conçu et traité conjointement avec un personnel diplomatique dévoué et professionnel. Le sous-comité chante ses louanges à l’unanimité. Le représentant de l’Alliance canadienne a été sensibilisé durant le voyage à des préoccupations qui se dessinaient au sein du corps diplomatique professionnel au sujet de l’incidence négative sur le moral et sur la capacité du Service extérieur de recruter les meilleurs talents à long terme si le gouvernement poursuit sa pratique nommer par choix politique des personnes à des postes diplomatiques plutôt que de les nommer par l’entremise du Service extérieur.

Puisque nos ambassadeurs et hauts commissaires diligents et respectés ont une incidence très positive sur les relations commerciales, cette tendance peut avoir une incidence négative sur les relations commerciales à long terme. L’Alliance canadienne recommande que le gouvernement revoie sa politique de nominations aux postes d’ambassadeur et de haut commissaire en accordant la priorité à la planification de la succession à l’interne, afin de retenir un corps diplomatique professionnel bien respecté.