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FAIT Rapport du Comité

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Opinion complémentaire du Bloc Québécois

Le Bloc Québécois souscrit sans hésitation à l’ensemble des constats et recommandations énoncés dans le rapport du sous-comité du Commerce international, des différends commerciaux et des investissements internationaux intitulé «  Relations économiques entre le Canada et l’Asie  ». Cela dit, nous déplorons le fait que le rapport n’aborde que de façon superficielle des questions aussi importantes que celle de la situation des droits de la personne.

Certains témoins ont affirmé qu’il nous serait difficile d’aborder les questions touchant les relations économiques entre le Canada et la région de l’Asie-Pacifique en faisant abstraction de celles relatives aux droits de la personne ou aux problèmes majeurs liés à la pauvreté. Malgré un effort significatif de la part de certains pays, comme la République populaire de Chine, force est de reconnaître que les résultats concrets se font encore attendre au chapitre du respect des droits et libertés individuelles. En effet, plusieurs milliers de personnes, notamment des adeptes du Falun Gong, sont encore détenues dans les geôles chinoises pour des motifs éminemment discutables et dans des conditions pitoyables.

Le cas de la Birmanie (Myanmar) est encore plus évident, particulièrement en raison de l’internement injustifié de la lauréate du Prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Ky. Le Bloc Québécois souscrit sans réserve à la politique gouvernementale à l’égard de la Birmanie, qui vise à limiter au maximum les contacts avec les autorités militaires et à décourager les gens d’affaires du Canada à commercer avec ce pays.

Tous les membres du sous-comité s’entendent sur ces constats incontestables, mais tous ne font pas preuve d’un très grand enthousiasme à l’idée d’en faire état ouvertement. C’est pourquoi la majorité des membres du sous-comité ont préféré faire disparaître les références explicites à des situations concrètes, en privilégiant plutôt l’approche finalement retenue, c’est-à-dire d’évoquer indirectement et à mots couverts ce que le discernement et la franchise les plus élémentaires auraient dû nous inciter à aborder de façon beaucoup plus directe et ouverte. On a préféré jouer à l’autruche avec des principes qui ne sauraient pourtant tolérer la moindre compromission.

C’est pourquoi, le Bloc Québécois croit que le rapport aurait dû contenir au moins deux phrases additionnelles, dont l’une faisait d’ailleurs déjà partie des versions préliminaires de ce rapport. Les deux phrases en question s’inséraient à la fin du paragraphe 3.20, tout juste avant la recommandation 7. Ce passage aurait dû se lire comme suit: «  Les seules exceptions seraient dans des cas comme celui de la Birmanie (Myanmar), où la violation des droits de la personne a incité le gouvernement du Canada à décourager activement le commerce. Et bien qu’ils souscrivent sans hésitation à l’objectif d’un accroissement des relations commerciales entre le Canada et la région Asie-Pacifique, les membres du sous-comité se sont dits préoccupés par la situation des droits de la personne dans certains pays de cette même région, notamment en République populaire de Chine  ».