:
Bonjour à tous. Nous entamons maintenant la 39
e séance du Comité permanent de la défense nationale.
Selon l'ordre du jour, conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, nous continuons l'étude de la nouvelle génération d'avions de chasse.
Je remercie les témoins d'être parmi nous et je leur souhaite la bienvenue.
Nous recevons aujourd'hui des représentants de l'industrie, soit M. Gilles Labbé, qui est président et chef de la direction, Gestion des affaires, à la compagnie Héroux-Devtek inc., et M. Maurice Guitton, qui est président et chef de la direction, Bureau des ventes Canada, à la compagnie Composites Atlantique Ltée. Bienvenue au comité.
[Traduction]
Et nous accueillons également Thomas Beach, président de Handling Specialty Manufacturing Limited.
Nous allons commencer par M. Labbé, de chez Héroux-Devtek. Vous avez 10 minutes.
Je veux informer les membres du comité que M. Labbé devra nous quitter à 17 heures. Si vous avez des questions à lui poser, veuillez le faire avant cette heure.
[Français]
Monsieur Labbé, vous disposez de 10 minutes.
:
Merci, monsieur le président.
Mesdames et messieurs les députés, je vous remercie de m'avoir invité à témoigner devant vous aujourd'hui. Je vous remercie également de votre dévouement à l'égard des questions reliées à la défense nationale et à l'industrie aérospatiale canadienne.
Fondée en 1942, Héroux-Devtek est une société publique dont le siège social est situé à Longueuil. Nous avons des usines à Longueuil, à Laval et à Saint-Hubert, au Québec; à Kitchener et à Toronto, en Ontario; à Arlington, au Texas; et à Cincinnati, à Springfield et à Cleveland, en Ohio. Au Canada, nos usines aérospatiales comptent plus de 1 000 employés.
Héroux-Devtek est, par ordre d'importance, le troisième concepteur et fabricant de trains d'atterrissage au monde et un chef de file en matière de fabrication de composants structuraux d'aéronefs civils et militaires. Plus de 65 p. 100 de nos produits sont exportés, ce qui fait de nous un leader mondial capable de concurrencer et d'obtenir des contrats pour des projets partout dans le monde.
La croissance d'Héroux-Devtek parle d'elle-même. Nos revenus sont passés de 12 millions de dollars en 1985 à plus de 320 millions de dollars en 2010. Nous sommes très fiers de nos réalisations. Nous y sommes arrivés grâce au travail acharné et à la prise de risques calculés, mais surtout grâce à la compétence exceptionnelle de notre personnel et de nos employés.
[Traduction]
Héroux-Devtek appuie avec enthousiasme la décision du gouvernement du Canada d'acheter l'avion de combat interarmées F-35. Ce programme, fondé sur un partenariat entre neuf États qui a vu le jour en 1997, donnera aux entreprises canadiennes accès à des occasions d'affaires touchant la flotte des pays partenaires estimées à environ 12 milliards de dollars, en excluant l'entretien de l'appareil.
La participation du gouvernement du Canada dans les phases de développement et de démonstration de concepts du F-35 en fait une occasion extraordinaire pour l'industrie aérospatiale canadienne. En effet, notre participation précoce dans le développement des systèmes et des composantes à la fine pointe de la technologie pour le F-35 place notre industrie dans une excellente position pour décrocher des contrats de fabrication importants concernant la flotte des pays partenaires totalisant 3 200 appareils et les appareils vendus à des pays non partenaires.
Veuillez noter que le F-35 sera vraisemblablement l'appareil de remplacement pour le F-18, l'A-10, le F-15 et le F-16, entre autres.
La participation du Canada dans ce programme amènera du travail à valeur ajoutée au Canada et permettra la création de milliers d'emplois dans l'industrie aérospatiale partout au pays. De plus, la portée étendue de ce projet nous aidera à réaliser des économies d'échelle substantielles. C'est le temps maintenant d'intégrer la chaîne d'approvisionnement et de tirer le maximum de cette occasion extraordinaire. Dans deux ans, il sera trop tard.
La participation de Héroux-Devtek dans le programme de l'avion de combat interarmées comporte plusieurs niveaux. Nous fabriquons des éléments du train d'atterrissage et l'aérostructure, comme les ailes et la partie centrale du fuselage. Le système de verrouillage train haut a été conçu et développé par nos ingénieurs à Longueuil et nous sommes fiers d'être un des plus importants fournisseurs en aérostructure dans ce programme.
Les contrats signés avec Lockheed Martin et les autres entrepreneurs principaux nous permettront de développer de nouvelles technologies et d'amener notre procédé de fabrication au niveau suivant. À son tour, cela nous aidera à demeurer compétitif en repoussant les limites de nos capacités d'innovation. Qui plus est, cette production s'échelonnera vraisemblablement sur plus de 25 ans, et le soutien en service sera nécessaire jusqu'en 2051.
La plupart des usines de Héroux-Devtek participent à des projets de fabrication liés au F-35. Notre participation dans la chaîne d'approvisionnement de l'avion de combat interarmées nous aidera à faire la démonstration de nos capacités partout dans le monde. Nous serons également en position d'appliquer la technologie développée et la connaissance acquise dans le contexte du JSF à d'autres plates-formes civiles et militaires. Par conséquent, ce programme aura également un effet multiplicateur considérable pour une entreprise comme la nôtre.
Le choix de l'avion de combat interarmées F-35 Lightning II comme remplaçant du CF-18 a fait l'objet de beaucoup d'attention ces derniers temps. J'aimerais apporter quelques précisions qui, à mon avis, sont essentielles à un débat éclairé sur cette question.
Premièrement, le Canada ne serait pas en mesure de récolter tous les avantages de ce programme s'il se retirait du programme JSF et décidait de ne pas acheter le F-35. À titre de chef de file de l'industrie, je peux vous assurer que si nous n'achetons pas le F-35, nous ne retirerons pas les avantages liés à la participation industrielle auxquels j'ai fait allusion plus tôt. Ces avantages, découlant d'efforts concertés et efficaces entrepris par le gouvernement et l'industrie au cours des 10 dernières années, profiteront plutôt aux pays partenaires qui feront l'acquisition de l'avion de combat interarmées.
Deuxièmement, la valeur des avantages dérivés de la participation industrielle diffère de celle des avantages que le Canada obtiendrait dans le cadre d'une politique des retombées industrielles et régionales traditionnelle, ou RIR. Nous sommes très heureux des modifications apportées à la politique des RIR par le ministre Clement, mais une participation précoce à un programme d'envergure comme celui du JSF entraînera du travail d'une valeur ajoutée nettement plus élevée pour des entreprises canadiennes comme Héroux-Devtek.
De plus, seulement les coûts liés à l'appareil donneraient lieu à des RIR. Ces coûts représentent environ 4,8 milliards de dollars, et non 9 milliards de dollars, et nous avons la possibilité de présenter des soumissions pour des occasions d'affaires d'une valeur de 12 milliards de dollars touchant la flotte des pays partenaires totalisant 3 200 appareils, en excluant l'entretien ainsi que l'achat d'appareils par des pays non partenaires.
Enfin, comme je l'ai dit plus tôt, les entreprises canadiennes disposent d'une fenêtre d'environ deux ans pour intégrer la chaîne d'approvisionnement du F-35. En effet, une fois que la production à cadence élevée débutera, ce qui est prévu pour 2014, les fournisseurs, de première et de seconde source, devront avoir été choisis et il sera alors trop tard pour que le Canada puisse réintégrer la table. Chaque minute compte.
[Français]
En conclusion, comme président du conseil d'administration d'Aéro Montréal et membre du conseil d'administration de l'AIAC, permettez-moi de réitérer certains faits au sujet de notre industrie aérospatiale.
Le Canada se situe au cinquième rang mondial pour la production aérospatiale et Montréal est le troisième centre aérospatial en importance au monde. L'industrie est présente dans toutes les régions du pays. Nos capacités en matière d'ingénierie et de production font l'envie du monde entier. Non seulement nos compagnies sont en mesure de concurrencer, mais elles veulent le faire. Nous avons considérablement investi afin d'être en mesure de gagner ces marchés. Nous avons besoin d'un climat de stabilité afin d'optimiser les bienfaits de cette décision pour l'industrie, d'un bout à l'autre du pays.
Je vous remercie de votre attention.
:
Merci beaucoup. Je suis heureux d'avoir l'occasion de comparaître devant le comité pour vous raconter l'histoire qui s'est développée entre Handling Specialty et Lockheed Martin Aeronautics dans le cadre du programme du F-35.
Brièvement, Handling Specialty est une entreprise d'ingénierie et de fabrication. Nous sommes catégorisés comme une PME — c'est-à-dire, une petite ou moyenne entreprise —; notre flux de rentrées annualisé varie entre 12 et 17 millions de dollars par année. Nous sommes installés entre Niagara Falls et Hamilton, en Ontario, dans la péninsule du Niagara.
Notre histoire concernant le J-35 commence avec l'une des entreprises d'ingénierie travaillant en sous-traitance, McClier Corporation de Chicago, qui nous a contactés en 2002. McClier avait obtenu un contrat pour développer un certain nombre d'initiatives et de processus allégés pour aider Lockheed Martin à atteindre ses objectifs, qui étaient de réduire le délai d'exécution dans la fabrication de ses avions et de réduire les coûts.
Handling Specialty a consacré beaucoup de temps dans de nombreux marchés différents. Dans les années 1990, nous étions spécialisés dans l'industrie automobile, où les délais d'exécution, les initiatives allégées, la moyenne des temps de bon fonctionnement, et les techniques faisaient partie de notre lot quotidien. Nous en avons fait la démonstration à McClier Corporation. L'industrie aérospatiale a commencé à modifier ses procédés de fabrication pour qu'ils ressemblent davantage à ceux qui sont en vigueur dans l'industrie automobile, étant donné qu'il y a certaines ressemblances entre les deux types de fabrication en ce sens que dans les deux cas, on cherche à garder les lignes de production en marche sur une base continue. Cela a intéressé McClier. Nous avons passé environ six mois à rédiger des devis, à produire des dessins et, à conceptualiser, ce qui a stimulé l'intérêt de Lockheed Martin.
En 2003, nous avons fait un premier exposé au groupe de génie des procédés chez Lockheed Martin à Fort Worth, au Texas. On nous a rappelé immédiatement pour une deuxième visite, et peu de temps après, nous avons commencé à faire des propositions de prix en ordre de grandeur approximatif, ce qui nous a amenés à signer notre premier contrat en mars 2003, de l'ordre de 4 millions de dollars.
Pour simplifier les choses, disons que nos livrables sont ce que nous appelons des cellules d'assemblage des ailes en position verticale. Il s'agit de structures de levage d'une très grande taille permettant de soulever les outils, la TI et les humains pour qu'ils puissent travailler de manière sécuritaire et efficace sur l'aile d'un avion en position verticale. Il s'agit d'une aile d'avion d'une très grande dimension. Cela pourrait être très dangereux, alors, l'idée d'assurer la sécurité des travailleurs et de les faire travailler le long de l'aile au moyen de la cellule d'assemblage était d'une importance capitale.
La première étape dans laquelle nous sommes intervenus chez Lockheed Martin s'appelait conception et développement des systèmes. C'est essentiellement ce que nous appelons « l'ingénierie simultanée » où vous essayez de développer un procédé et un produit en même temps. Cela a donné lieu à un certain nombre de commandes rectificatives. Notre commande initiale de 4 millions de dollars est passée à 8 millions de dollars au cours de l'été 2003. Au début de 2004, nous avons commencé à installer ces systèmes, et nous avons affecté du personnel sur place chez Lockheed Martin à Fort Worth. Nous étions loin de nous douter que ces gens seraient toujours sur place cinq ans plus tard. Pendant l'installation, cette entreprise nous a présenté un autre défi; il s'agissait de faire passer l'aile de la position verticale à la position horizontale sans l'endommager. Il s'agit d'une manoeuvre très risquée à cause du centre de gravité dans l'aile — l'aile est un élément très critique — et Handling Specialty s'est vu attribuer le contrat pour concevoir, fabriquer et installer les chariots pour l'assemblage des ailes. Cela nous a valu un contrat additionnel de 1,5 million de dollars.
En 2005, la conception du J-35 a connu un revers lorsqu'on a réalisé qu'il fallait réduire le poids de l'appareil tout en maintenant la capacité des réservoirs de carburant. L'entreprise a examiné l'aile et en a changé le profil. En conséquence, tout l'équipement fourni jusqu'à ce moment-là par Handling Specialty a dû être modifié. Nous avons effectué des modifications pour une valeur additionnelle de 2,5 millions de dollars sur place pour adapter notre équipement au nouveau profil de l'aile.
En 2006, nous avons été invités à Rome, en Italie, pour participer à un forum de l'équipe industrielle mondiale. Il s'agit d'un forum auquel ont participé plus de 100 dirigeants d'entreprise, faisant tous partie de la chaîne d'approvisionnement du programme d'avion de combat interarmées. À titre de PME, cela a été pour nous un grand honneur que d'être parmi de gros joueurs comme BAE Systems, Northrop Grumman, Pratt & Whitney, et d'autres, mais c'est aux relations que nous étions en train d'établir avec Lockheed Martin que nous devons d'avoir été invités à des réunions auxquelles participaient des gens qui finiraient par être des clients potentiels de Handling Specialty. En fait, M. Labbé est l'un de nos clients cibles dans le cadre du programme d'avion de combat interarmées.
Nous avons pu avoir des rencontres avec Alenia Aeronautica. Il s'agit d'une entreprise de Turin, en Italie, qui doit utiliser les mêmes lignes de production pour l'assemblage des ailes. Nous avons une communication continue avec Ercole Strada, qui est le dirigeant de la division des avions militaires chez Alenia. Nous espérons voir d'excellents flux de rentrées découlant du travail que cette entreprise fera au cours des quatre prochaines années alors que débutera la production des ailes du J-35.
Le 25 septembre 2006, nous avons eu une journée portes ouvertes chez Handling Specialty et nous avons invité notre député, Dean Allison. Nous avons invité les gens qui font partie de notre chaîne d'approvisionnement. Nous avons accueilli le responsable du programme d'avion de combat interarmées, M. Tom Burbage. Je suis certain que vous connaissez Tom. C'est une personne très spéciale, qui a pris le temps de venir nous visiter et de serrer la main à chacun des 22 fournisseurs de notre chaîne d'approvisionnement.
Ce que j'ai vraiment aimé, c'est que Tom soit allé voir chacun de nos fournisseurs pour les féliciter de ce qu'ils ont fait. Handling Specialty est l'entrepreneur principal, mais il y a de nombreux Canadiens et de nombreuses petites entreprises semblables à la mienne qui font partie de ce programme, qui ont profité de ce programme pendant de nombreuses années et cela continue de représenter, à nos yeux, une source de revenus et de durabilité.
En 2007, nous avons reçu une nouvelle commande importante de l'ordre de 10 millions de dollars pour un plus grand nombre de cellules d'assemblage des ailes en position verticale, alors que l'entreprise a commencé à se diriger vers la production initiale à faible cadence. Nous avons procédé à l'installation en 2007 et, en 2008, on a de nouveau fait appel à nos services pour examiner une application spéciale permettant d'insérer des travailleurs dans un vide dangereux dans le fuselage. Ils avaient un produit inacceptable provenant d'un fabricant américain. Handling Specialty faisait de l'ingénierie, de la fabrication et de l'installation.
Nous avons développé une belle relation et acquis une bonne réputation comme les gens à qui s'adresser pour des solutions d'ingénierie sur mesure. Nous sommes de petite taille et nous sommes flexibles et nous sommes capables de changer de direction lorsque nos clients sont confrontés à un défi quelque part dans un système de production en série.
En 2009, le taux de production le plus élevé a été consacré aux plates-formes statiques, aux systèmes de convoyeurs aériens, qui nécessitent des services de soutien auxiliaires et du matériel de levage. Handling Specialty s'est vu accorder pour plus de 750 000 $ de contrats en tant que sous-traitant d'un constructeur de matériel qui a obtenu le contrat principal de Lockheed Martin.
Ce qui est intéressant à ce sujet, c'est que les gens avec qui nous travaillons venaient du Michigan et c'était les gens avec qui nous traitions dans les années 1990 dans l'industrie automobile. Ainsi, un groupe d'entreprises de manutention des matériaux et axées sur les solutions se sont réunies pour créer de bonnes solutions.
Dürr Automation est l'entreprise de choix qui produit les systèmes de convoyeurs aériens, et nous avons actuellement des contrats avec cette entreprise dans de nombreux autres secteurs.
J'ai eu la chance de participer à un repas de la True Patriot Love Foundation il y a trois semaines avec Steve O'Brien. Il est considéré comme le dauphin de Tom Burbage. Steve nous a offert tous les contacts dont nous avions besoin chez Alenia, à Turin, au moment où nous commencions à établir des relations là-bas.
En terminant, j'aimerais dire à quel point nous sommes fiers et à quel point nous sommes reconnaissants à l'égard du programme d'avion de combat interarmées. Il a permis de faire croître et de renforcer ma petite entreprise. Nous participons à des programme en collaboration avec Goodrich Landing Gear, Pratt & Whitney et Rolls-Royce. C'est Tom Burbage et son équipe de Lockheed Martin qui nous ont présentés à tout le monde. Je ne crois pas que mon équipe aurait réussi à percer dans l'industrie de la défense aérospatiale sans cette relation et sans ce programme. En fait, j'en suis presque certain.
Je n'ai que quelques chiffres, mais ils sont significatifs. Au cours des sept années que nous avons travaillé dans le cadre du programme d'avion de combat interarmées, les revenus totaux de l'entreprise ont été de 67,7 millions de dollars. Les revenus liés au programme F-35/J-35 s'élèvent à 23,4 millions de dollars. Cela représente 35 p. 100 de notre flux de rentrées au cours des six dernières années. En 2004 et en 2006, cela représentait respectivement 70 et 80 p. 100 de notre flux de rentrées. Ce sont des chiffres de taille.
Pour terminer, les heures de fabrication qui ont été consacrées durant la totalité de notre travail dans le cadre du J-35 s'élevaient à 48 307 heures. Pour simplifier, cela représente 23 années-personnes. Pour une petite entreprise comme Handling Specialty Manufacturing, c'est une contribution énorme.
Notre avenir avec Lockheed Martin est très solide. Je parle avec des dirigeants de cette entreprise tous les mois au sujet des programmes à venir. Nous avons des propositions sur la table en ce moment même avec Lockheed Martin et nous sommes un ardent défenseur, un défenseur honnête et authentique, de l'avion de combat interarmées.
Merci de m'avoir accueilli.
Monsieur le président,
[Traduction]
mesdames et messieurs, je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour participer aux travaux du Comité permanent de la Défense nationale et faire un exposé au nom de Composites Atlantic Limited.
Composites Atlantic Limited a été créée à Lunenburg, en Nouvelle-Écosse, en 1987 pour fournir des lanceurs dans le cadre du programme ADATS, système d'arme antiaérien et antichar. L'entreprise a été créée avec l'aide de l'APECA et de la province de la Nouvelle-Écosse.
L'entreprise est la propriété de Sogerma, du groupe EADS, et de la province de la Nouvelle-Écosse, à 50 p. 100 chacun. Elle fabrique des matériaux composites de pointe. Nous nous adressons au marché mondial et nous avons des relations avec tous les constructeurs de matériel du monde: Airbus, Augusta Westland, ATR, Boeing, Bombardier, de Havilland, Embraer, Lockheed Martin, Northrop Grumman, Dassault Falcon, Learjet, Cessna, MDA et l'Agence spatiale canadienne, Short Brothers, ainsi que de nombreuses petites entreprises.
L'entreprise a été bâtie à partir de rien. L'usine a été érigée en 12 mois en 1988, la fabrication a débuté en 1989 et les premières pièces ont été livrées à la fin de l'année. Depuis ce temps, l'entreprise a continué de croître et de créer des emplois directs et de nombreux emplois indirects dans la collectivité. Nous avons actuellement la plus haute certification pour la fabrication des matériaux composites de pointe pour la défense, l'aéronautique et les produits commerciaux. En fait, nous sommes la plus grande entreprise de fabrication de matériaux composites de pointe en dehors des constructeurs de matériel. Au Canada, nous sommes le plus grand fabricant.
Nous avons des bureaux à Kent, Washington, pour nous occuper de notre client Boeing et du marché de la côte Ouest. Nous avons un bureau à Mirabel, au Québec, pour l'expertise en génie et la conception et la fabrication de pièces de positionnement de fibres en collaboration avec le Conseil national de recherche. Nous avons également des représentants à Wichita, Kansas, et à Sao Paulo, au Brésil, et, évidemment, auprès d'Airbus en Europe, en France et en Allemagne.
L'usine principale est située à Lunenburg, en Nouvelle-Écosse. Nous fabriquons sous un même toit des pièces de géométrie complexe à l'aide de 24 technologies différentes, ce qui nous donne un excellent potentiel sur le marché pour développer et fabriquer de meilleurs produits de construction mécanique d'une plus grande valeur ajoutée.
À partir de notre usine de Lunenburg, nous avons développé un réseau de fournisseurs locaux: travaux de menuiserie pour la fabrication de conteneurs pour l'expédition de nos produits partout dans le monde; transport partout en Amérique du Nord, à partir de Lunenburg, en Nouvelle-Écosse; entreprise de mécanique et d'usinage; tôlerie; fournisseur de matériel informatique et de logiciels. Depuis 20 ans, plus d'une centaine d'emplois indirects continuent de desservir Composites Atlantic sur une base quotidienne.
Aujourd'hui, Composites Atlantic fournit du travail à 250 personnes, avec un revenu annuel de 42 millions de dollars. Avant le ralentissement économique mondial, nous avions près de 500 employés, et des revenus annuels de plus de 50 millions de dollars. Grâce au programme de l'avion de combat interarmées et au travail sur le Boeing 787, le nombre d'employés grimpera à 700 au cours des trois ou quatre prochaines années.
En ce qui concerne le programme de l'avion de combat interarmées, Composites Atlantic a été en mesure de participer à ce programme en raison de la planification à long terme du gouvernement concernant l'avion de combat interarmées F-35. Cette année, en 2010, nous avons créé 10 emplois dans le cadre du programme de l'avion de combat interarmées, pour Northrop Grumman, pour la partie américaine du contrat. Nous sommes très heureux de commencer la production de pièces en matériau composite de pointe pour l'avion de combat interarmées.
Au cours des 10 prochaines années, si nous conservons les commandes actuelles et si nous obtenons les nouvelles commande auxquelles nous nous préparons, nous créeront 100 emplois en Nouvelle-Écosse, ce qui représenterait 71 millions de dollars au cours des 10 prochaines années. Au cours des 10 années suivantes, nous allons maintenir ces 100 emplois et nous aurons des contrats d'une valeur totale de 167 millions de dollars.
Pour la région de Lunenburg, qui est une petite localité de la Nouvelle-Écosse, cela représentera plus de 1 600 emplois pour les 20 prochaines années.
Nous appuyons le programme. Il apportera de la valeur ajoutée à notre entreprise, ainsi que de la technologie de pointe — comme vous le savez tous, l'avion d'attaque interarmées est un produit de pointe — et des emplois à long terme dans une région rurale pour ceux qui ont besoin de travail pour rester près de leur famille.
Si possible, j'aimerais faire une proposition au comité. Si vous pouvez, je vous recommande de venir nous visiter en Nouvelle-Écosse, et nous vous montrerons la chaîne d'approvisionnement que nous avons établie dans la région de l'Atlantique — nous aimerions beaucoup cela —, ce qui inclut un programme de formation que nous avons créé également, à Lunenburg, à Composites Atlantique. Le programme de formation pour techniciens en composite est offert chaque jour dans la collectivité pour nous permettre d'accroître nos activités dans l'avenir en plus de celles de nos fournisseurs locaux.
Je remercie le comité de m'avoir donné l'occasion de comparaître aujourd'hui au nom de mon entreprise et de mon personnel pour parler de notre avenir en ce qui concerne l'avion d'attaque interarmées.
Merci beaucoup.
:
Si c'est possible, je vais répondre à la question.
Dans mon exposé, j'ai comparé le programme de RIR et la façon dont le programme du F-35 est structuré. En vertu du programme des RIR, nous pouvons avoir 100 p. 100 de la valeur du contrat. D'après ce que je comprends, le Canada achètera 65 avions qui coûteront environ 4,8 milliards de dollars. Le Canada pourra donc obtenir des RIR de 4,8 milliards de dollars.
Dans le cas du programme d'avions de combat interarmées, une occasion se présente à nous. C'est une très rare fois où l'on est capable d'adhérer à un programme de défense très vaste à ses débuts. Selon des sources du secteur de l'aérospatial dans le monde, il s'agit du programme de défense le plus vaste pour les 25 années à venir, et le Canada a été en mesure d'y adhérer tout de suite. Plutôt que de construire ou de réparer des composants pour 65 avions, une occasion se présente à nous, car nous sommes concurrentiels, l'occasion de concevoir et de construire des produits et d'assurer leur entretien non seulement pour 65 avions, mais pour peut-être plus de 3 000 avions.
C'est pourquoi je dis qu'il y a une possibilité pour nous au Canada d'obtenir environ 12 milliards de dollars de contrats pour l'industrie aérospatiale canadienne, mais ce n'est pas garanti. Toutefois, j'ai bon espoir que mon entreprise et que beaucoup d'autres entreprises canadiennes peuvent vraiment faire plus d'affaires et obtenir plus de contrats, et pas seulement pour 65 avions. À mon avis, c'est la différence.
:
Eh bien, j'aimerais répondre à cette question, mais j'aimerais revenir un peu aux RIR.
Dans le passé, pendant bon nombre d'années, les RIR étaient liées à un programme. Nous comprenons de quelle façon le système a fonctionné auparavant. De nos jours, le monde change. Auparavant, il y avait des programmes de RIR également pour l'avion commercial, mais aujourd'hui il y a une concurrence mondiale.
Ce que j'aimerais dire au comité, c'est que les programmes de RIR et les engagements envers une entreprise, c'est très bien, mais dans le passé, trop d'entreprises qui ont eu un contrat lié aux RIR ont fait faillite après que le programme de RIR a pris fin.
La possibilité que nous avons aujourd'hui, puisqu'il n'y a pas vraiment de RIR liés au contrat, c'est... Comme Gilles l'a dit, à maintes reprises dans le passé, on a construit conformément au dessin.
Comprenez-vous ce que je dis, ce que signifie « construit conformément au dessin »?
:
On reçoit les documents et on construit conformément au devis descriptif et au dessin.
Eh bien, grâce à notre technologie, notre savoir-faire et notre intelligence, nous avons la possibilité d'être créatifs aujourd'hui. Nous pouvons faire des choses; nous pouvons trouver de nouvelles idées. Comme vous l'avez dit et comme vous le savez, il faut être le meilleur de nos jours; cela est indéniable.
Il fut un temps où, lorsqu'il y avait des programmes de RIR, cinq ou six personnes soumissionnaient au pays; on connaissait l'une d'entre elles, et deux d'entre elles se partageaient le travail. De nos jours, lorsque vous êtes propriétaire de ces entreprises, surtout que maintenant, 15 pays soumissionnent pour le programme, des centaines de personnes se font concurrence.
Ainsi, vous êtes le meilleur, vous êtes en meilleure santé, votre idée est acceptée, vous pouvez contrôler votre technologie, et vous allez de l'avant.
Ne pensez pas qu'il y a une différence entre les domaines militaire et commercial. Lorsque Airbus ou Boeing vendent des avions dans un pays aujourd'hui, il faut être le meilleur. Qu'on soit en Asie, aux États-Unis ou au Canada, il faut être le meilleur. Je veux m'assurer que le comité comprend cela.
:
Il est vrai que nous faisons du travail sur le JSF aux États-Unis, mais nous en faisons également au Canada. Pour ce qui est de notre contenu canadien et de la valeur des contrats signés par les usines canadiennes, il faut comprendre que nous avons conçu et développé des systèmes. Les
uplocks, par exemple, qui sont des systèmes de fermeture pour les avions, ont été conçus par des ingénieurs de Longueuil. La propriété intellectuelle de ces produits nous appartient donc. Nous avons l'intention de fabriquer ces systèmes au Canada. En fait, nous prévoyons les fabriquer au Québec.
Nous fonctionnons par centre d'excellence. Nous avons des usines dans plusieurs régions du Canada. Nous en avons également au Texas. Chacune de ces usines comporte des centres d'excellence. Elles se spécialisent dans des produits très précis. Comme nous sommes les troisièmes au monde dans l'industrie du train d'atterrissage, nous prévoyons fabriquer les composants au Québec et au Canada.
Par contre, la situation est différente en ce qui a trait à la structure. Monsieur a parlé plus tôt de l'aile de l'avion. Nous fabriquons les plus grosses pièces de l'aile. Nous avons obtenu ces contrats avant même d'acquérir une société située au Texas, en 2004. Or cette société détenait déjà les contrats consistant à fabriquer d'immenses pièces de structure. C'est ce qu'on utilise aujourd'hui pour le JSF. Selon la valeur des contrats et considérant que plus de 3 000 appareils vont être fabriqués, nous prévoyons que 2 500 emplois vont être créés et maintenus sur 20 ans, soit environ 125 emplois par année. À l'heure actuelle, nous discutons avec les gens de Lockheed Martin et avec des partenaires du programme en vue de multiplier ce nombre d'emplois par deux.
Comme je l'ai souligné plus tôt,
[Traduction]
nous devons agir maintenant, car à ce moment-ci, le niveau de production du programme est toujours bas. À l'heure actuelle, nous construisons des composants pour environ 30 avions dans une année. Mais, nous savons que le niveau de production du programme s'accroîtra. À ce moment-là, nous construirons des composants pour 200 avions dans une année. Il est encore temps pour des gens comme nous d'adhérer au programme comme deuxième source. Si nous attendons jusqu'à ce que la production augmente à 160, 170 ou 200 avions par année, il sera trop tard, car le choix de la deuxième source se fait maintenant. Après, il sera trop tard.
:
Merci, monsieur le président.
Merci messieurs de nous faire part du succès vraiment remarquable de vos entreprises. Je dois dire que votre capacité d'établir des liens d'affaires et d'obtenir la confiance de l'industrie m'impressionne beaucoup.
Monsieur Guitton, vous avez énuméré toute une série de compagnies aériennes internationales avec qui vous faites affaire.
Monsieur Beach, vous avez clairement prouvé que vous êtes capable de fournir un type de service très spécialisé, qui est, de toute évidence, en grande demande, comme vous le dites, dans le secteur de l'automobile et dans n'importe quel projet de fabrication.
Je crois comprendre pourquoi vous aimez cette idée, la possibilité de soumissionner pour l'obtention de contrats. Je me demande seulement à quel moment vous en êtes venu à la conclusion que ce serait impossible de le faire si le Canada n'achetait pas de F-35.
Le 27 mai, le ministre de la Défense nationale s'est engagé à ce qu'il y ait un processus d'appel d'offres ouvert, et je dois dire que c'est ce à quoi je m'attendais. On a dit qu'indépendamment de la participation du Canada dans le projet des avions d'attaque interarmées, cet appel d'offres compétitif aurait lieu. Nous n'avons entendu parler de rien par la suite. Nous n'avons pas entendu de plaintes de votre part. Nous n'avons pas entendu personne en parler. Ce que nous avons entendu, six semaines plus tard, c'est que le gouvernement annonçait qu'il s'engageait à acheter l'avion d'attaque interarmées sans appel d'offres compétitif.
Je me demande d'où vient ce chiffre de 12 milliards de dollars. Est-ce que c'est votre chiffre ou celui que le gouvernement vous a fourni? Quand cela est-il sorti? Je n'ai rien entendu à ce sujet entre le mois de mai et la mi-juillet.
Dans le passé, votre industrie est déjà venue nous parler de l'importance des retombées industrielles et régionales et tout cela, et je me demande, pour chacun de vous... Ce que je veux dire, c'est que j'ai entendu M. Beach parler du lien extraordinaire que vous avez avec Lockheed Martin et du respect qu'ils ont pour votre capacité à résoudre leur problème. Bon nombre de fabricants de logiciels disent qu'ils travaillent dans le domaine des « solutions », et il me semble que vous avez offert beaucoup de solutions à Lockheed Martin. Pourquoi ne continueraient-ils pas à recourir à vos services pour ce programme, que le Canada achète leurs jets ou non?
Vous pouvez tous répondre à cette question; je suis intéressé à connaître l'opinion de n'importe qui d'entre vous. Je m'adresse surtout à vous, monsieur Beach, car vous avez dit comment vous avez réussi à avoir ce lien et à quel point vous sentez que ces gens vous respectent. De toute évidence, vous leur offrez des services essentiels.
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Je pense que je peux répondre. Je trouve que c'est une bonne question.
Ce que notre histoire a de particulier, c'est que nous avons créé la relation d'affaires concernant les avions d'attaque interarmées, en 2002-2003, grâce à nos propres stratégies de vente et de marketing. Nous avons ensuite commencé à travailler sur le J-35, qui en est venu à générer une grande partie de nos revenus. Lorsque nous considérons les choses dans leur ensemble, c'est un succès. Nous en sommes reconnaissants. Nous avons des revenus et nous avons établi des relations d'affaires. Mais c'est quand même l'avion d'attaque interarmées qui nous a permis, et qui nous permettra encore, d'aller chercher d'autres occasions d'affaires dans l'avenir et qui nous assure une bonne santé financière.
Comme homme d'affaires, je me plais à penser qu'ils vont revenir chez nous pour obtenir des solutions sur mesure, car ils respectent notre société d'ingénieurs-conseils. Nous allons bâtir sur les relations d'affaires que nous avons établies à Fort Worth, et nous allons tenter de les intégrer à d'autres opérations avec Lockheed Martin. Ce sont les affaires et c'est ce que nous faisons. Notre entreprise doit aussi devenir plus solide afin de survivre aux périodes plus difficiles et d'être en mesure de diversifier sa capacité de production. C'est important.
L'aventure du J-35 n'est pas terminée pour nous. Nous sommes rendus au point où avant de passer à la production de masse, et avant que les Européens commencent à se préparer, ce sont toutes des plates-formes à l'égard desquelles nous allons présenter des soumissions. Honnêtement, je considère le projet de l'avion d'attaque interarmées comme une situation verticale dont nous faisons partie avec Lockheed Martin. Mais je peux vous assurer que nous travaillons sur d'autres programmes avec eux. Nous travaillons aussi sur d'autres programmes avec Pratt & Whitney.
Récemment, lorsque Pratt & Whitney nous a accordé, à Mirabel, un banc d'essai moteur d'aéronef moderne qui vaut des millions de dollars — il est actuellement en construction, l'équipement est cours d'installation et j'ai du personnel sur place —, l'une des stratégies les plus influentes et tactiques que nous avons employées a été d'encourager les discussions et les rencontres entre le personnel affecté à l'avion d'attaque interarmées et celui de Pratt & Whitney. Bien que cela ne se traduise pas en revenus directs venant de l'avion d'attaque interarmées pour la Politique des retombées industrielles et régionales, je pense qu'il vaut la peine de le souligner.
J'espère avoir bien répondu à votre question.
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Je peux répondre en premier.
La chaîne d'approvisionnement pour l'avion d'attaque interarmées était considérable. La région de Grimsby et des Grands Lacs, où nous sommes situés, était reconnue pour l'industrie automobile et pour la chaîne d'approvisionnement qui lui était attachée. Elle a été sérieusement affectée par les pertes dans l'industrie automobile et bon nombre de ces entreprises ont essayé de diversifier leur production. C'est ce que nous avons fait au début des années 2000. Je suis très content que nous ayons pris les choses en mains en changeant de cap et en diversifiant notre production. Dans les années 1990, environ 90 p. 100 de notre production était pour le secteur automobile. Aujourd'hui, c'est moins de 10 p. 100.
Les intervenants dans la chaîne d'approvisionnement dépendaient énormément de l'industrie automobile et de Handling Specialty pour les contrats principaux que nous produisions — de grandes chaînes de montage et d'assemblage pour les automobiles. Lorsque nous avons réussi à obtenir ces contrats substantiels pour remplacer les composantes de l'industrie automobile qui avaient fermé, nous avons permis à un bon nombre de chaînes d'approvisionnement de survivre. Elles nous sont très attachées.
Nous nous référons aussi à la propriété intellectuelle de ces chaînes d'approvisionnement afin qu'elles nous fournissent des idées pour nous permettre d'être encore plus concurrentiels. De nos jours, on ne reste plus seuls dans son coin en gardant jalousement ses idées; on les partage afin de créer de nouvelles connaissances. Notre capacité de nous référer à notre chaîne d'approvisionnement et de nous mettre ensemble pour produire des idées et des innovations nous rend plus concurrentiels à l'échelle mondiale. Chez Handling Specialty, nous faisons donc grand cas de nos employés, mais nous passons beaucoup de temps avec les éléments de notre chaîne d'approvisionnement et nous y consacrons beaucoup d'énergie.
Nous trouvions très important que Tom Burbage prenne le temps de serrer la main de chacun d'eux à l'occasion de notre journée en l'honneur de l'avion d'attaque interarmées. Cela démontre bien l'importance du projet entourant cet avion.
Il y a trois hauts dirigeants devant vous, mais il existe une grande chaîne d'approvisionnement. Lorsque nous nous préparons pour des projets d'envergure, les petites entreprises ne peuvent pas si facilement et rapidement embaucher un grand nombre d'employés supplémentaires, alors nous faisons appel à des sous-traitants. Bien que nous ayons doublé nos effectifs, nous avons quand même fait appel à la chaîne d'approvisionnement. Nous faisons appel à des entrepreneurs et à des gens qui nous connaissent. C'est bon pour la stabilité économique.
J'espère que ma réponse vous a aidés.
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Merci, monsieur le président.
Je voudrais éclaircir certaines choses. J'ai eu une conversation avec M. Hawn en privé. Je vous assure que nous n'avons aucunement l'intention de retarder l'adoption de ce projet de loi ou de tenir des audiences à n'en plus finir.
Nous croyons que ce sont des amendements importants à un projet de loi qui est de première importance pour la Défense nationale. Nous voulons prendre le temps, en janvier, d'étudier nous-mêmes certains aspects, car nous aurons des questions d'ordre technique.
Fort probablement, le ministre ou le juge-avocat général seront en mesure de répondre à ces questions. Nous acceptons facilement que le ministre soit le premier témoin et qu'il soit accompagné du juge-avocat général. Je suis favorable à cela, s'il peut être présent pendant deux heures, lors de notre première rencontre au début de février.
Je ne sais pas ce que pensent mes collègues de l'opposition, mais nous avons l'intention de travailler efficacement et d'entendre les témoins qu'on choisira d'ici à quelques semaines. Par la suite, on pourra procéder de façon assez expéditive. On n'a pas l'intention de retarder cela, mais on veut quand même faire une étude sérieuse.
On ne sera pas prêts, mardi, à poser des questions suffisamment pertinentes, compte tenu de l'importance du projet de loi, si on le fait de cette façon. Nous préférons commencer d'une façon non pas expéditive mais délibérée, au début de février.
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Je partage ce point de vue.
Premièrement, même si le ministre venait mardi, on n'aurait pas le temps de finir l'étude du projet de loi d'ici à Noël. D'ailleurs, on ne siégera pas jeudi prochain, selon ce que j'ai compris.
Je pense que recevoir le ministre, qu'il nous parle pendant une heure du projet de loi , qu'on ajourne et qu'on retourne chez soi pour revenir au début de février et recommencer le tout ne donne pas grand-chose. Rien ne nous empêche de commencer à réfléchir sur le type de témoins qu'on veut entendre.
Je fais présentement des démarches pour préparer des amendements avec des conseillers législatifs. J'aimerais peaufiner certaines choses dans ce projet de loi. Je ne vois pas l'utilité d'inviter le ministre. Sa présence constitue quand même un morceau important. C'est le morceau politique et on le reçoit mardi, pour ensuite fermer les livres et s'en aller chez soi pendant un mois.
J'aimerais qu'on parte du bon pied à la fin de janvier et que le ministre vienne à ce moment-là. Je suis content, aussi. Je pense qu'il sera accompagné du juge-avocat général. Cela n'a l'air de rien, mais la présence du juge-avocat général est importante parce qu'il peut répondre à des questions techniques. S'il vient avec le ministre et qu'il nous parle de questions techniques, et qu'après on part en vacances manger de la dinde, boire du vin...
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Nous sommes tous conscients que les comités accordent la priorité aux projets de loi. Peut-être que le greffier pourrait nous aider, mais selon nos conseillers juridiques, le fait d'amorcer les discussions sur ce projet de loi ne signifie pas que tous les autres dossiers seront mis sur la glace. Il revient au comité de déterminer à quel rythme il étudiera la mesure législative. Ce n'est pas comme si nous avions l'intention de retarder le processus. Ce n'est pas le cas. Cependant, je ne crois pas qu'il soit nécessaire de laisser tomber tous les autres dossiers pour étudier ce projet de loi.
Par exemple, nous avons prévu un voyage à Terre-Neuve et en Nouvelle-Écosse la première semaine suivant le congé des Fêtes. Je ne crois pas que l'on devrait repousser ce voyage pour étudier ce projet de loi. La raison est claire: le voyage a déjà été annoncé et il est important de respecter cet engagement.
Alors, j'ignore pourquoi le comité de direction doit se réunir mardi. Est-ce seulement le comité de direction qui doit se réunir?
Si c'est le cas, d'accord. Le comité devra établir à un moment donné...
En passant, je ne serai pas prêt, mardi, à fournir la liste des témoins que j'aimerais entendre dans le cadre de l'étude du projet de loi . Ça n'arrivera pas. C'est trop tôt.
Comme on l'a déjà souligné, le projet de loi vient d'être adopté à la Chambre. Il s'agit d'une mesure législative volumineuse et, outre quelques amendements mineurs, elle fera vraiment l'objet d'une étude au Parlement et au comité. En ce qui me concerne, nous allons faire notre travail correctement. Je ne crois pas que cela signifie qu'il faut dresser notre liste de témoins. Je pourrais en proposer un ou deux, mais ça ne veut pas dire que je ne voudrai pas en proposer d'autres. Je ne veux pas être coincé par une échéance.
Je ne veux pas faire des vagues concernant la suggestion de mon savant collègue selon laquelle la présence du ministre serait peut-être, elle aussi, prématurée. Mais peut-être devrait-on tenir une réunion de notre comité après celle du comité de direction afin d'adopter les décisions de ce dernier. Je crois que ce serait un ordre du jour adéquat pour mardi.